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BUT TC 1 ÉTUDES MARKETING

ELABORER ET REDIGER UN
QUESTIONNAIRE

1) LA STRUCTURE

La structure du questionnaire doit faciliter la lecture et ✓ Regrouper les questions traitant d’un même
les réponses, éviter les biais, respecter des règles de thème, de façon à constituer des blocs
construction. logiques de questions.
✓ Commencer le questionnaire par des ✓ Scinder le questionnaire en différentes
questions générales et simples : technique de parties :
l’entonnoir.
✓ Mettre en fin de questionnaire les questions à
forte implication.
Introduction : permet de diminuer le taux d’abandon.
Questions qualifiantes : savoir si la personne possède l’information
recherchée ou non et ainsi l’orienter sur des parties spécifiques du
questionnaire ;
Questions de mise en route : Amener le répondant progressivement
vers le thème de l’étude
Questions spécifiques : Correspondent au cœur du questionnaire. Leur but
est d’obtenir les informations les plus importantes pour l’étude
Questions d’indentification (fiche signalétique) : Il s’agit
essentiellement des variables sociodémographiques.

2) LES ETAPES DE LA CONSTRUCTION DU QUESTIONNAIRE.


1. Compte tenu des objectifs de l’enquête, recensez les thèmes à aborder.
2. Hiérarchisez ces thèmes.
3. Définissez les informations précises à recueillir au sein de chaque thème.
4. Si vous devez interroger une catégorie définie de personnes, placez dès le début une question filtre question
destinée à éliminer les personnes non concernées, en général question facile qui met le répondant en
confiance (avez-vous un ordinateur ?)
5. Variez la nature des questions au sein du questionnaire afin de les adapter efficacement à la nature des
informations recherchées.
6. Rédigez soigneusement les questions, éliminez toutes les questions redondantes.
7. Adaptez la longueur du questionnaire aux conditions d’administration et aux objectifs de l’enquête.
8. Tester le questionnaire auprès d’un échantillon de 10 à 15 personnes et tenir compte des résultats pour le
modifier.
3) CONTENU DES QUESTIONS.
Quatre catégories de questions sont à distinguer :
▪ De comportement : ce que fait la personne interrogée : quantités achetées, lieux d’achat, fréquence….
▪ De motivation : les besoins et attentes de l’individu, les motivations et les freins à l’achat, à l’utilisation…
▪ D’opinion : ce que pense l’enquêté (satisfaction, image, implication…).
▪ De statut : les caractéristiques socio-démographiques de la population interrogée.

SL 2024 1
BUT TC 1 ÉTUDES MARKETING

4) LES TYPES DE QUESTIONS.


Questions fermées :
 Question dichotomique à réponse unique : une seule réponse est possible et les termes sont opposés (oui/non,
homme/femme…)
 Question multichotomique à choix unique : une seule réponse possible avec plusieurs propositions de
réponse (Quelle est votre CSP dans la liste suivante ?).
 Question multichotomique à choix multiple : plusieurs réponses possibles avec des propositions de réponse
(Quels types de céréales consommez-vous dans la liste suivante ?).
 Question fermée ordonnée : plusieurs réponses dans un ordre déterminé avec des propositions de réponse
(Citez dans l’ordre les trois fruits que vous consommez le plus dans la liste suivante).
 Question fermée de classement : plusieurs réponses dans un ordre déterminé en utilisant toutes les
propositions formulées (Classez ces destinations par ordre de préférence).
 Question fermée de notation : attribution d’une note à des propositions (Quelle note sur dix mettriez-vous aux
genres musicaux suivants ?).
 Question à échelles :
🞄 échelles nominales : elles ne permettent pas d’effectuer des mesures (Le goût est-il amer ou sucré ?).
🞄 échelles d’intervalles :
o échelles de Lickert : affirmation à laquelle l’enquêté donne l’intensité de l’accord ou du
désaccord (Pas du tout d’accord, pas d’accord, indifférent, d’accord, tout à fait d’accord).
o échelles à différenciation sémantique différentielle d’Osgood : échelles bipolaires à 7 +/- 2
échelons (laid 1_2_3_4_5_6_7beau).
o échelles à support sémantique (donner une note à une caractéristiques de 1 très mauvais à 7
très bon)
o échelles d’intention (de 1 totalement exclu à 7 absolument certain)
Lors d’une question à échelle, le mieux est de proposer un nombre pair d’items ou réponses possibles afin
d’éviter une concentration de réponses neutres.

Questions ouvertes :
 Question ouverte numérique : réponse sous forme chiffrée sans proposition de réponse (Quels est votre
revenu annuel ?).
 Question ouverte texte : réponse libre (Quelles propositions feriez-vous pour améliorer ce service ?).

Notes importantes
Prévoir dans tous les cas la possibilité d’absence de réponse. L’item “ sans réponse ” ne doit pas obligatoirement figurer
dans l’énoncé de la question mais il faut en tenir compte lors du dépouillement (établissement du code). Cette
possibilité correspond au refus (ou à l’oubli éventuel) de répondre.
Dans certains cas, les items “ ne sait pas ”, “ sans opinion ” ou même “ refus de répondre ” doivent être prévus. Mais
attention ! utiliser seulement ces items à bon escient car ils donnent le choix à la personne interrogée d’éviter toute
question qui risquerait de “ l’engager ” un peu trop.
Les questions ouvertes ne s’utilisent pas seulement pour recueillir des opinions : elles peuvent être utiles pour
remplacer une interminable question fermée.
Remplacer lorsque cela est possible une question ouverte par une ou plusieurs questions fermées car cela facilite le
traitement des données.

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