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THEME: E-COMMERCE ET LE

DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE BANDUNDU

INTERVENANT: ASS2. BIMA LEMINDE Glody


Ingénieur concepteur en informatique de gestion.

Colloque des trois rivières


Copyright Novembre 2019
MOTIVATION
C'est avec un réel plaisir que nous avons accepté de
prendre une part active au colloque de trois rivières
organisé à l'occasion du Cinquantenaire de la ville de
Bandundu.

Nous saisissons cette occasion pour féliciter à haute et


intelligible voix le comité organisateur, pour avoir pris
l'initiative de donner un éclat particulier et un
caractère solennel à ce colloque.

Nous avons choisi de parler de << e-commerce et


développement de la ville de Bandundu>>. D'aucuns
pourront se poser la question de savoir en quoi une
bourgade comme Bandundu enfouie à l'intérieur de la
RDC peut attirer l'attention des informaticiens ?
Comme à l'époque de Jésus-Christ, les gens s'étaient
demandés si de Galilée pouvait sortir quelque chose de
bon ? La tentative pourrait être grande pour s'interroger
comme les contamporains de Jésus-Christ en disant:<<
Est-ce que de Bandundu peut sortir quelque chose de
bon en matière informatique ?

Est-ce que l'informatique y est présente, mise à part les


timides initiatives des jeunes qui ont ouvert des
boutiques de traitement de texte et de piratage des
chansons sur l'avenue wamba ?

Dans cette communication, nous prenons le contrepieds


de cette façon de voir les choses.
INTRODUCTION
Nous vivons actuellement une époque charnière qui voit deux
révolutions bouleverser les réalités fondamentales de
l’existence humaine : l’espace et le temps. Il est illusoire de
croire que le monde dans lequel nous vivrons demain sera la
continuation de celui dans lequel nous sommes nés ; nos
sociétés modernes vivent en effet au rythme de
bouleversements de diverses natures : économique, sociétale
et environnementale.
Dans ce contexte, la révolution numérique se présente comme
véritable opportunité de l’heure pour les pays en
développement vu qu’elle leur offre des perspectives sans
précédent de croissance économique et de développement. En
revanche, rester à la traine de l’innovation technologique
revient à s’exclure des réseaux économiques de demain.
Face à cette révolution, la ville de Bandundu se trouve dans la
nécessité de préconiser une stratégie reposant essentiellement
sur les Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication, en vue de booster son développement
intégral.
En effet, le développement des nouvelles technologies et les
avancées dans le secteur des TIC ont permis l’éclosion d’un
nouveau circuit de distribution, qui est le e-commerce. Celui-
ci a considérablement modifié les comportements des
distributeurs mais, également, ceux des consommateurs. Les
premiers ont dû repenser leur service commercial et les
derniers ont revu leur manière d’acheter, en s’informant
davantage.
L’autre grand bouleversement qu’a engendré le e-commerce
est l’ouverture à l’international. Par ailleurs, avec le e-
commerce, les frontières physiques n’existent plus et les
consommateurs ou entreprises peuvent commander leurs
produits ou biens partout dans le monde.
Le secteur économique à Bandundu est en pleine évolution
grâce à la révolution technologique. Surtout avec l’avènement
des formules beaucoup plus innovantes de transferts d’argent
à travers les opérateurs de télécommunication présents dans
la ville, à savoir : Vodacom Congo, Airtel et Orange. Ceci
facilite la circulation d’argent et booste par la même occasion
les activités économiques dans la ville.

Plusieurs commerçants tant congolais qu’étrangers choisissent


la ville de Bandundu comme destination finale pour leurs
affaires. On enregistre dans les 3 centres commerciaux de la
ville (ville basse marchés, centrale avenue Wamba et avenue
Fatundu) 860 opérateurs dont 102 avec numéros de registre du
commerce, 52 avec patentes et 706 informels. Non compris les
14 boutiques et 906 étalages du marché central. En parlant des
marchés, dans toute la ville, on en compte 10 répartis dans les
3 communes (Basoko, Disasi et Mayoyo).
Au cours des échanges approfondis avec certains opérateurs
économique de la place, il nous a été donné de comprendre
que ceux-ci n’appliquent pas le e-commerce dans leurs
activités quotidiennes. Comment, dès lors aider ces opérateurs
économiques dans leurs tâches de commercialisation des biens
et services en recourant aux moyens numériques ?

Nous tenterons de répondre à ce question fondamentale dans


les lignes qui suivent.
I. CADRE CONCEPTUEL
Avant d’aborder le vif de la thématique, nous allons définir ce
qu’est le commerce en ligne et ses différentes formes.
« Le commerce électronique peut être défini généralement
comme la vente ou l'achat de biens ou de services, que ce
soit entre entreprises, ménages, particuliers ou
organisations privées, par le biais d'opérations
électroniques effectuées par Internet ou par d'autres
réseaux informatiques (communication en ligne).»
Le e-commerce se décline, selon les modèles d’affaires, en 4
grandes formes:
- B2C ou « Business to Consumers » : c’est l’e-commerce à
destination des particuliers. Les sites de cette catégorie
peuvent vendre n’importe quel bien et/ou service. Nous
retrouvons notamment parmi ceux-ci la vente de contenu
numérique comme le téléchargement de musique ou la
vidéo à la demande.

- C2C ou « Consumer to Consumer » : il s’agit du commerce


en ligne qui s’effectue entre particuliers via des
plateformes comme Ebay, Leboncoin ou PriceMinister. Ces
sites, dédiés aux particuliers, permettent aux
consommateurs de pouvoir placer et vendre leurs biens ou
leurs services.
- B2B ou « Business to Business » : c’est le commerce en
ligne entre professionnels. Via Internet ou un portail de
vente en ligne, les entreprises peuvent plus facilement
communiquer entre elles. Cela facilite, entre autres,
l’achat et la vente de produits ou de services entre
entreprises et donc, améliore, généralement, leur
efficacité.
- B2G ou «Business to Government » : il s’agit du commerce
en ligne qui s’effectue entre les entreprises et le
gouvernement.

De toutes ses formes, la plus populaire est le e-commerce en


B2C. C’est, donc principalement celle-ci que nous
recommandons aux commerçants de la ville de Bandundu.
I.1 Les différents intervenants dans le commerce
électronique
Une vision globale du e-commerce nous donne trois types
d’acteurs :
Les clients : ceux qui désirent acquérir un bien ou un service
pour satisfaire un besoin quelconque. Ils peuvent être
particuliers ou entreprises, à caractère nationale ou
internationale
Les vendeurs : gèrent la commercialisation de leurs produits
à travers des sites web (sites marchands)
Les intermédiaires : ce sont tous ceux qui, par l’entremise
des supports informatiques facilitent le processus de
transaction commerciale entre clients et vendeurs. Il s’agit
principalement :

 Des intermédiaires techniques


 Des intermédiaires financiers
I.2 Le déroulement d’une transaction électronique
Une transaction électronique est l’autorisation donnée par le
porteur d’une carte de paiement électronique d’effectuer une
opération au bénéfice du marchand, depuis le compte associé
à sa carte bancaire et géré par son institution financière.
Il sied de rappeler que le déroulement d’une transaction
électronique peut se résumer en 3 phases :
 Shopping (Achat) : le client et le vendeur se mettent
d’accord à travers un site marchand sur un ensemble des
biens et services à acheter et sur le montant à payer par le
client.
 Paiement : l’intermédiaire financier (réseau interbancaire)
procède au règlement de la transaction après
l’authentification de la carte de crédit et l’obtention d’une
autorisation de paiement auprès de la banque du client.
 Livraison : au terme de la transaction de paiement, le
marchand rend au client les biens/services préalablement
sélectionnés.
II. Facteurs de non-recours au e-commerce dans la ville
de Bandundu
Il s’observe dans la ville de Bandundu une faible densité d’usage
des moyens numériques dont l’étendue est limité et touche en
général, moins de 80% de la population.
A en croire une enquête organisée par Targuet, deux choses
intéressent les congolais en ligne notamment l’écoute de la
musique (6%) et le visionnage de vidéos (11%). La même étude
révèle que le nombre d’abonnés d’Internet mobile s’élève à
15.673.123 avec un taux de pénétration de 23,13% ; pour ceux
utilisant le fixe 41.990 avec un taux de 0,06%.

Les commerçants de la ville de Bandundu qui représentent moins


de 10% de la population totale restent en marge de l’activité de
e-commerce.
La population cible de l’enquête est constituée des personnes
exerçants le commerce dans le domaine des petites et
moyennes entreprises de la ville de Bandundu.

L’échantillon a été fixé à 100 répondants ; Et pour aboutir à


cette fin, les questions ont été administrées en face à face, en
français et en langue locale (lingala et kikongo) selon le profil
de l’enquêté.

Quant à sa structure, l’enquête couvre 3 questions majeures, à


savoir :

 L’utilisation de l’outil informatique (Ordinateur,


Smartphones);
 L’accès à l’Internet;
 Connaissance sur le e-commerce (commerce électronique).
II.1 Analyse et interprétation des résultats de l’enquête

II.1.1 Du point de vue utilisation de l’outil informatique


(ordinateur, Smartphones) :

Utilisant l’outil N’utilisant pas


informatique l’outil informatique

Commerçants 83 13

Tableau synoptique de l’utilisation de l’outil informatique par


les commerçants (ville de Bandundu).
Il ressort après analyse du précédent tableau que sur les 100
commerçants interrogés, ceux utilisant l’outil informatique
(ordinateur, smartphones) présentent un taux élevé contre ceux
qui ne l’utilise pas.
Commerçants
90

80

70

60

50 Commerçants

40

30

20

10

0
Utilisant l’outil informatique N’utilisant pas l’outil informatique

Légende :
 Commerçants utilisant l’outil informatique
 Commerçant n’utilisant pas l’outil informatique
II.1.2 Du point de vue Accès à Internet
Ayant accès sur N’ayant pas accès
internet sur internet
Commerçants 73 27

Ce tableau démontre que sur l’échantillon de 100 commerçants


interrogés, ceux ayant accès à l’internet présentent un taux
élevé par rapport à ceux qui n’accèdent pas à l’internet.
Commerçants
80
70
60
50
Commerçants
40
30
20
10
0
Ayant accès sur internet N’ayant pas accès sur internet
Légende :
Commerçants ayant accès sur internet
Commerçant n’ayant pas accès sur internet
II.1.3 Du point de vue connaissance sur le e-commerce

Ayant des N’ayant pas de


connaissances sur connaissance sur le e-
le e-commerce commerce
Commerçants 7 93

Après analyse, le tableau ci-dessus illustre que sur les 100


commerçants interrogés, ceux n’ayant pas des connaissances
sur le e-commerce (commerce en ligne) présentent un taux
élevé contre ceux qui ont des connaissances sur le e-commerce.
Commerçants
100

80

60

40

20

0 Commerçants
ce ce
er er
m m
com com
e- e-
l e e
ur rl
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anc san
ss is
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n co
s co e
e sd
td a
a n tp
Ay yan
a
N’

Légende :
 Commerçants ayant accès sur internet
 Commerçant n’ayant pas accès sur internet
A la lumière de ce qui précède, il importe de noter que la
majorité de personnes interrogées (94%) n’a jamais fait
recours au e-commerce. La plus part d’entre eux accède sur
internet avec comme usage principal les réseaux sociaux
(Facebook, WhatsApp, Viber, Immo,….)

Dans un monde en perpétuel changement, il est important


d’être vigilent et bien s’informé sur les tendances à venir.
CONCLUSION
Tout au long de cet exposé, nous avons voulu montrer que la
révolution informatique a bouleversé le monde; La ville de
Bandundu n’en est pas à l’abri. Le e-commerce en tant que
nouvelle technologie peut offrir à la population de la ville de
Bandundu la possibilité de s'approprier un nouvel objet de
pouvoir, afin de booster le développement intégral de la ville.
le thème que nous venons d’explorer démontre à suffisance
l’évolution sans cesse croissante de la technologie; c’est
pourquoi, elle mérite toute notre attention quant au
développement de notre milieu.
Comme nous l’avons souligné dans les lignes précédentes, le e-
commerce présente un atout majeur pour le développement
économique d’un pays et la croissance rapide du chiffre
d’affaires dans le domaine commercial.
En dépit de cela, le constat reste celui de la sous-utilisation de
cette technologie dans la ville de Bandundu. Après avoir
analysé de près cette situation, il nous a été donné de
constater certaines difficultés liées aux faits ci-après :
 Le manque de connaissance sur le commerce en ligne (e-
commerce)
 Le coût élevé pour la mise en place des sites web
marchands
 Le coût élevé d’accès à internet et manque des fournisseurs
d’accès à internet dans la ville.
Le e-commerce dépend de plusieurs paramètres techniques et
économiques, mais il est aussi tributaire de facteurs
psychologiques et culturels. S’il y a bien un paramètre clé de
la réussite du e-commerce ça serait bien la confiance
numérique et la diffusion d’une culture numérique.
Je vous remercie pour votre
attention.

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