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Risque opérationnel :

définition, gestion et mesure


I-Définition du risque opérationnel
Pour de nombreuses banques, le terme désigne tout risque n’appartenant pas aux catégories des risques de
marché et du risque de crédit, pour d’autres, il s’agit du risque de perte engendré par diverses sortes d’erreurs
humaines ou techniques.

Selon le comité de Bâle, le risque opérationnel correspond aux risques de pertes provenant de défauts ou de
défaillances internes, humaines et matérielles dans une banque. A ce titre, les banques doivent agir de manière
à assurer une gestion et un contrôle du risque opérationnel transparents et efficaces.

L’accord de Bâle II classe les risques opérationnels en 7 catégories différentes :

1. Fraude interne
2. Fraude externe
3. Pratiques d’emploi et de sécurité au travail
4. Pratiques liées aux clients, aux produits et aux activités commerciales
5. Dommage aux actifs physiques
6. Arrêt d’activité et échec des systèmes
7. Gestion de l’exécution des opérations, des livraisons et des processus
II-Gestion du risque opérationnel

La gestion des risques opérationnels s'inscrit dans le cadre de la réforme de balle 2 et sa déclinaison
au Maroc a travers l’édiction de la directives DN/29/G/2007 par BANK AL –MAGHRIB .

les points clés de la Directive sont les suivants :


o Objective de la Directive:

un référentiel de saines pratiques pour la mise en place d’un dispositif de gestion des risques
opérationnels

o Champ d’application:

les établissements de crédit et organismes assimilés qui optent pour l’approche standard ou l’approche
standard alternative

o Définition du risque opérationnel:

Risque de pertes résultant de carences ou de défaillance inhérentes aux procédures, au


personnel et aux systèmes internes ou a des évènements extérieurs
o Sources potentielles des risques opérationnels

les 7 catégories de Bale

o Surveillance des risques opérationnels

Organe d’administration:
-Approuve, veille et évalue le dispositif de gestion des risques opérationnels
-S’assure de l’adéquation du système d’audit
Organe de direction:
-Veille à doter les fonctions en charge de cette mission des ressources appropriées et à évaluer l’adéquation du
processus de surveillance
-diffuse la politique de gestion des risque opérationnels
o Système d’identification, de mesure, de suivi de maitrise et d’atténuation des risques opérationnels

-Identification et mesure des risques opérationnels: autoévaluation, cartographie des risques, indicateurs
des risques
-Suivi les risques opérationnels par la mise en place d’indicateur d’alerte avancés établissements a
l’attention des niveaux appropriés de la direction des rapports sur les risques opérationnels
-Maitrise et atténuation des risques opérationnels: suivi attentif du respect des limites et seuils de risque
fixés formation des agents vérification et rapprochement régulier des opérations et des comptes

o Reporting destiné a Bank AL Maghrib

Les établissements communiquent périodiquement à la Direction de la supervision bancaire de


Bank Al-Maghrib un reporting spécifique sur les pertes générées par les risques opérationnels
II-La mesure des risques opérationnels

La mesure du risque opérationnel correspond à une valeur en risque, similaire dans son principe à celle calculée
dans les domaines du risque de marché et du risque de crédit. Elle doit donc couvrir à la fois les pertes
attendues et les pertes exceptionnelles, Le Comité de Bâle propose trois approches distinctes pour déterminer
le capital réglementaire au titre du risque opérationnel :

o L’approche indicateur de base


o L’approche standardisée
o Les mesures dites avancées
1. L’approche indicateur de base
Selon l’article 58 de la Circulaire n° 26/G/2006 :

L’exigence en fonds propres, selon l’approche indicateur de base, est égale à 15 % de la moyenne du produit net
bancaire, calculée sur 3 ans. Cette moyenne est déterminée sur la base des trois derniers produits nets bancaires,
calculés sur une période d’un an, arrêtés à fin juin ou à fin décembre de chaque exercice. Seuls les produits nets
bancaires positifs sont pris en considération dans le calcul de cette moyenne
Le capital requis est alors égal à :

Exemple:
Compte de produits et charges

L’exigence réglementaire des fons propres est alors égale à:

150 x 15% = 22,5


2. L’approche standardisée

Selon l’article 59 et 60 de la Circulaire n° 26/G/2006 :

Pour l’application de l’approche standard, les établissements sont tenus de ventiler leurs activités en huit lignes de métier
L’exigence globale en fonds propres est égale à la moyenne sur trois ans des sommes des exigences en fonds propres de
toutes les lignes de métier pour chaque année.
Lorsque l’exigence en fonds propres, au titre d’une année donnée, est négative, elle est prise en compte en tant que valeur
nulle.

Les lignes de métiers et les coefficients de pondération correspondants sont les suivants :

Article 60

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