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Prélèvement de la tumeur
Elle a pour but de conserver aux tissus un aspect aussi proche que possible de
celui qu’ils avaient à l’état vivant. Elle doit être rapide, sans laisser le fragment se
dessécher sur une compresse. Elle nécessite une quantité suffisante de liquide (en
moyenne 10 fois le volume de fragment). On vérifie toujours que le fragment est
correctement immergé, parce que toute fixation défectueuse rend l'étude
anatomopathologique difficile voire impossible (dessiccation et/ou autolyse du tissu).
Deux fixateurs sont surtout utilisés : le formol (dilution à 10 % du formol commercial)
est le plus couramment utilisé; le liquide de Bouin (mélange d’acide picrique, de formol
et d’acide acétique), est parfois préféré pour les petits prélèvements. La durée de la
fixation dépend de la taille du prélèvement : au minimum 2 à 5 heures pour une
biopsie et 48 heures pour une pièce opératoire.
Remarque:
Les prélèvements ayant achevé leur fixation sont déposés dans des cassettes en
plastique, directement s’il s’agit de biopsies ou, s’il s’agit de pièces opératoires,
après l’étape d’examen macroscopique au cours de laquelle sont prélevés des
fragments de petite taille (en moyenne 2x 2x 0,3 cm).
Milieu d’inclusion
1 Formol 1h 20min
4 Alcool à 100% 2h
5 Acétone 1h 30min
6 Acétone 1h 30min
7 Xylène 1h
8 Xylène 1h
9 Xylène 1h
10 Paraffine 1h
11 Paraffine 1h 30min
12 Paraffine 1h 30min
Figure 4 : Technique d’inclusion (Leica)
(Photo prise au service d’Anatomie pathologique, CHU de Sidi-Bel-Abbès).
4. Enrobage (paraffinage et moulage)
C’est mettre le prélèvement dans un moule et l’enrober de paraffine pour obtenir un bloc
solide contenant le fragment tissulaire à l’intérieur afin de faciliter la coupe (Figures 5 & 6) .
Après son imprégnation par la paraffine terminée, l’échantillon tissulaire est placé
dans un petit moule rempli de paraffine liquide. Sur une plaque réfrigérée, la
paraffine se solidifie, et on obtient un bloc que l’on coupe au microtome (Figure 7).
Figure 7 : Obtention d’un bloc (Photo prise au service d’Anatomie pathologique, CHU de Sidi-Bel-Abbès).
Les coupes du bloc de paraffine sont faites avec un microtome permettant de réaliser
des tranches de section (coupes). Les coupes ainsi obtenues ont une épaisseur moyenne
de 3 à 5 microns (Figures 8 & 9).
a b
Figure 10 (a & b) : Étalement de la coupe dans un bain-marie (Leica)
(Photos prises au service d’Anatomie pathologique, CHU de Sidi-Bel-Abbès).
7. Déparaffinage
L’imprégnation des coupes par la paraffine ne permet pas la diffusion des
colorants utilisés comme agent de contraste. Pour cela, on met les lames
comportant l’échantillon sur la plaque chauffante (ou en étuve) pendant
quelques secondes afin d’éliminer la paraffine (Figure 11).
Figure 11 : Séchage des lames dans l’étuve
(Photos prises au service d’Anatomie pathologique, CHU de Sidi-Bel-Abbès).
8. Coloration
Elle est le plus souvent entièrement automatisée et effectuée sur toutes les coupes.
Les colorations réalisées sur lames, accentuent les contrastes pour mieux
reconnaître les différents éléments de la préparation. Comme les colorants sont en
solution aqueuse, les coupes doivent d’abord subir une réhydratation. Celle-ci est
effectuée après déparaffinage des coupes (par la chaleur et des bains de toluène)
en immergeant les lames dans des bains d’alcool de degré décroissant puis dans
l’eau distillée. Les colorations de routine utilisent un hématéine ou deux colorants
différents : l’Hématéine-Eosine (HE) associe, l’hématéine qui colore les noyaux en
violet et l’éosine les cytoplasmes en rose.
Nous plaçons les lames dans l’étuve afin de sécher le baume de Canada.
11. Observation microscopique
L’observation microscopique s’effectue à l’aide d’un microscope optique. On peut
réaliser des images du tissu pathologique, on intègre au microscope optique, un
appareil photo commandé par un ordinateur.