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Boukezoula
1. Numération microscopique
Cette technique est couramment utilisée avec les levures, mais elle est plus laborieuse avec
les bactéries compte tenu de leur faible taille.
1.1.Comptage à l’hématimètre
On utilise une cellule de numération hématimétrique : cellule de Thomas ou Malassez. La
cellule de Thomas par exemple est constituée d’une lame de verre épais portant à sa partie
supérieure un réseau de lignes gravées perpendiculairement (Figure 01) et qui délimitent 400
carrés de 1/20e mm (0,05 mm) de côté (Figure 02). Une goutte de suspension est placée sur la
lame et recouverte d’une lamelle spéciale, qui repose sur deux renflements de la lame, ce
qui délimite au-dessus du réseau un espace de 0,1 mm (la profondeur). L’examen s’effectue
au grossissement (× 40).
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Techniques de contrôle microbiologiques 3ème année Microbiologie Dr. Boukezoula
Cette méthode est applicable pour les levures et les spores fongiques, mais imprécise à cause
de la difficulté d’évaluer les amas. Dans le cas des bactéries, l’utilisation de l’hématimètre
exige des plaques spéciales de faible profondeur car les bactéries sont très petites et sont
souvent mobiles.
Pour cette méthode, toutes les cellules sont dénombrées quel que soit leur état physiologique.
En traitant l’échantillon par le bleu de méthylène (colorant vital), il est possible de déterminer
le % des cellules viables qui se colorent plus faiblement que les autres.
L’utilisation des colorants fluorescents (acridine, fluorescéine, primuline) est aussi envisagée,
mais elle nécessite l’utilisation d’un microscope spécial (microscope à épifluorescence).
La numération peut être rendue sélective en utilisant un anticorps fluorescent spécifique d’une
population donnée (un micro-organisme précis).
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Le nombre de microorganismes/ ml = n × fm
fm : facteur de multiplication, fm= 4000/ (3,14 . 16 . d2)
d : dilution utilisée
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Méthode 2 :
Le produit est plongé dans une solution stérile (tryptone-sel) et soumis à une agitation pour
mettre les microorganismes en suspension ; le liquide est ensuite filtré et la membrane est
déposée à la surface d’un milieu gélosé. La numération se fait après 4 à 6 heures d’incubation.
2.2.Méthodes d’ensemencement
On distingue deux méthodes d’ensemencement en milieu solide :
Remarque : une seule pipette graduée peut être utilisée, en commençant par la plus forte
dilution jusqu’à la plus faible dilution (de 10-4 à 100).
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Après incubation, les colonies peuvent se développer en surface : elles ont un aspect normal,
et en profondeur : elles ont un aspect lenticulaire.
Le désavantage de cette méthode est que le mélange de l’échantillon avec la gélose fondue
(même ramenée à la température la plus basse : 45°C) peut provoquer un choc thermique à
certaines bactéries qui ne sont pas habituées à cette température.
Cette technique est très favorable aux microorganismes aérobies stricts. Cependant, elle
manque de précision du fait de l’adhérence de quelques cellules sur le râteau (elle donne des
valeurs inférieures à celles obtenues après inoculation dans la masse) ;
2.3.Lecture
La lecture se fait par comptage visuel, ou en utilisant un compteur de colonies. Le comptage
se fait par un léger marquage au feutre sur la boite.
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Cas particuliers
Si les deux boîtes de la dilution la plus faible ensemencées par 1 ml d'échantillon
contiennent moins de 15 colonies, on fait la moyenne arithmétique des colonies comptées.
Soit y cette moyenne :
N = y micro-organismes par ml d'échantillon.
Si les deux boîtes de la dilution la plus faible ne contiennent aucune colonie, exprimer le
résultat par :
N = moins de 1 micro-organisme par ml d'échantillon.
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Principe
La prise d'essai est filtrée à travers une membrane retenant les microorganismes ; cette
membrane est ensuite déposée sur un milieu de culture permettant le développement des
microorganismes recherchés.
Technique
L'échantillon, souvent de 100 ml, parfois de 10 ml, est filtré sur une membrane permettant la
concentration des micro-organismes présents dans l'échantillon. Le filtre membrane est le
plus souvent un mélange d'acétate et de nitrate de cellulose, biologiquement inerte, dont le
diamètre des pores est de l’ordre de 0,45μm. La dimension de la membrane est adaptée à la
dimension de la boîte de Pétri contenant le milieu. La membrane est ensuite déposée en
surface d'un milieu gélosé, et le tout est incubé 18 à 24 heures. Les nutriments du milieu
traversent la membrane par capillarité et permettent le développement des bactéries. Le
dénombrement est facilité par la présence de quadrillage sur la membrane.
3.2.Technique
- Effectuer une série de dilutions décimales.
- Répartir le milieu de culture choisi (selon la population à dénombrer) à raison de 10 ml
par tube.
- 2, 3 ou 5 tubes sont ensemencés par 1ml de la suspension mère et de chaque dilution.
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- Mettre en incubation.
- Lire les résultats : sont comptés positifs les tubes qui présentent une croissance (ou
virage d’un indicateur coloré, dégagement de gaz,…), et négatifs les autres.
- Pour chaque série de tubes issus de la même dilution, compter le nombre de tubes
positifs :
0, 1 ou 2 pour les séries de deux tubes;
0, 1, 2 ou 3 pour les séries de 3 tubes;
0, 1, 2, 3, 4 ou 5 pour les séries de 5 tubes;
- Composer alors un nombre caractéristique (NC), formé par les chiffres correspondant à 3
dilutions successives dont la première dilution utilisée étant la plus forte ayant donné un
résultat positif pour tous les tubes.
- Se rapporter aux tables de Mac Grady pour déterminer le nombre le plus probable (NPP)
dans 1ml de tube ayant servi à ensemencer les tubes de culture correspondant au premier
chiffre du nombre caractéristique.
- Le nombre de microorganismes/ ml ou par g de produit est alors :
NSM : le nombre de
microorganismes/ ml de la suspension mère.
NPP : NPP lu sur la table de Mac Grady.
d : dilution correspondant au premier chiffre du nombre caractéristique.
V : volume de la prise d’essai.
VSM : volume de la suspension mère en ml.
Vpr ou mpr : volume de produit (ml) ou masse de produit (g) ayant constitué la
suspension mère.
ne présentant plus de trouble : la concentration est donc strictement inférieure à 103 micro-
organismes par ml de produit ou de « suspension mère » non dilués.
Le résultat peut s’exprimer selon l’intervalle : 102 ≤ N micro-organismes/ml < 103 . La
concentration du produit analysé est comprise entre 102 et 103 micro-organismes dans 1 ml.
3.2.2. Dénombrement à essais multiples «technique du nombre le plus probable NPP»
Cette méthode repose sur une analyse statistique et fournit par calcul des nombres les plus
probables (NPP). Ce dénombrement s’effectue en utilisant les tables de Mac Grady, le
nombre caractéristique de la série réalisée est une combinaison de trois chiffres :
Chaque chiffre correspond au nombre de tubes « positifs » pour une dilution donnée ;
Les trois chiffres correspondent à trois dilutions successives ;
Le chiffre des centaines correspond à la plus faible dilution (donc à la plus forte
concentration en micro-organismes), celui des dizaines à la dilution intermédiaire et celui
des unités à la plus grande dilution.
Parmi les différentes combinaisons, celle correspondant au nombre le plus grand et, si
possible, inférieur à 330 est retenue (correspond à une meilleure répartition des micro-
organismes dans les dilutions).
Exemple (tableau 3) :
cinq dilutions ont été ensemencées à raison de trois essais par dilution ; trois combinaisons
(de trois chiffres) sont possibles avec les résultats obtenus. Parmi les trois combinaisons de
trois chiffres possibles (332 ; 321 ; 210), laquelle choisir ? Le nombre le plus élevé et
inférieur à 330 est sélectionné ; dans cet exemple, il s’agit de 321. Si les dilutions sont
insuffisantes, on peut utiliser des nombres caractéristiques comme 333, 332 ou 331.
Le nombre caractéristique de la série est reporté dans une table statistique de Mac Grady
(tableau 4). On y lit le Nombre le Plus Probable (NPP) de microorganismes présents dans
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a) Si toutes les diluions ont donné un résultat positif pour tous les tubes (3 dans le
tableau), on prend les trois dilutions les plus fortes.
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b) Si une ou plusieurs dilutions ont donné un résultat positif pour tous les tubes, on
prend la plus forte dilution pour laquelle tous les tubes sont positifs et les deux
dilutions suivantes.
c) Si un résultat positif est noté après la dernière dilution, on ajoute la valeur obtenue au
dernier chiffre du nombre caractéristique.
d) S'il n'a pas été préparé suffisamment de dilutions au-delà de la dilution la plus forte
donnant trois tubes positifs, on choisit alors les trois dilutions les plus fortes.
e) Si chaque dilution présente un résultat positif pour tous les tubes, et les dilutions
suivantes donnent un résultat nul, on prend la plus forte dilution ayant donné trois
tubes positifs, et les deux précédentes.
f) Si les tubes peu dilués négatifs précédent les tubes positifs (il peut s’agir d’une
inhibition due au produit de départ et qui disparaît avec la dilution), on ne tient pas
compte alors des tubes négatifs.
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