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Principes d’Économie

Année Universitaire 2022- 2023

Meriam ATTIA
meriamattia@ymail.com
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine

II. Les grands courants de la pensée économique


L’ensemble de la recherche en économie repose sur les voies ouvertes par
quelques grands auteurs.

3 discours principaux correspondant aux 3 paradigmes dominants :

• 1 discours « libéral » des néoclassiques


• 1 discours « Marxistes »
• 1 discours « keynésien »
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine

II. Les grands courants de la pensée économique


2.1 Le courant néo-classiques:
• Les néo classiques ou marginalistes à partir de 1870 (Carl MENGEL,
Stanley JEVONS et Léon WALRAS)
Les néoclassiques ( Révolution marginaliste: Valeur-utilité - loi du marché )
Ce trio aborde l’économie de manière nouvelle en s’attachant au:

 Calcul économique de l’entreprise ou du consommateur (Micro-économie)


 Ignorer le raisonnant en Qté globales( Macro-économie)
 la logique d’ensemble (libérale) reste la même.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine

II. Les grands courants de la pensée économique


2.1 Le courant néo-classiques:
L’idée centrale du courant néo-classiques:

Les individus doivent pouvoir exercer librement leur activité économique


comme producteur, travailleur ou consommateur.

Ils cherchent constamment leur intérêt personnel (égoïste) et tentent de le


maximiser.
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II. Les grands courants de la pensée économique

Théorie de la valeur utilité:

=> valeur-utilité : pour les néo classiques c’est que la valeur des marchandises
dépend de leur utilité/satisfaction contre la valeur travail chez les classiques.

Synthèse: Chez les marginalistes, c’est l’utilité marginale qui détermine la


valeur marchande d’un bien, et donc son prix.
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II. Les grands courants de la pensée économique


La pensée de Marx
Pour Karl MARX (1818-1883), fondateur de ce courant, l’histoire économique
est l’histoire de la lutte des classes.
Les ouvriers et la bourgeoisie ont des intérêts antagonistes.
Les ouvriers vendent leur force de travail, seule source de valeur, aux
capitalistes (les propriétaires du capital des entreprises).
Mais les travailleurs sont exploités car ils sont payés à bas prix, c’est-à-dire à «
la valeur des objets de première nécessité une production, développement,
conservation (une force de travail ). Or par sa force de travail, l’ouvrier crée
plus de valeur que ce pour quoi il est payé.
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II. Les grands courants de la pensée économique


La pensée de Marx
Le capitaliste confisque une « plus-value » aux ouvriers.= Cette plus-value
est donc, au sens marxiste, du travail qui n’a pas été payé à l’ouvrier.

Marx prend l’exemple d’un ouvrier fileur. Pour renouveler sa force de travail, il
a besoin de trois shillings, soit six heures de travail.Mais pour ce salaire, il
travaille 12 heures. Le fileur travaille donc pendant six heures sans être
rémunéré pour cela.

==> Une expoitation


Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensée de Marx

Le Mode de Production Capitaliste (MPC) est un système qui a pour loi «


l’accumulation pour l’accumulation » par l’exploitation d’une classe de
travailleurs salariés (« les prolétaires ») par une autre les entrepreneurs
capitalistes (« les bourgeois »), ces derniers possédant par la propriété privée
les moyens de production (le capital : machine, locaux, outils etc…) le pouvoir
sur les premiers.

Mode de production antique : FP = esclaves, RP = Hommes libres


Mode de production féodal : FP = serfs, RP = Aristocrates/propriétaires terriens
MPC : FP = salariés, RP = capitalistes
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La pensée de Marx

Pour dépasser le capitalisme, Marx propose alors un nouveau mode de


production :

Le communisme dans lequel la propriété des moyens de production,auparavant


détenue par les bourgeois, serait détenue par les travailleurs eux-mêmes
abolissant ainsi le rapport de pouvoir et donc l’exploitation.
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La pensée de Marx

La démonstration de cette contradiction interne au système capitaliste repose


sur une analyse de son fonctionnement économique et sur la théorie de la plus
value :

• La valeur-travail : la valeur d’un bien est représentée par la quantité moyenne


de travail social nécessaire à sa production. On parle du travail direct et indirect
(requis pour la production des outils).

=> la valeur d’un bien provient uniquement du travail humain qu’il a nécessité
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La pensée de Marx

Chez Marx, la seul source de profit capitaliste provient de l’extraction de la plus value.

V = c + v + pl

V : la valeur de la marchandise,
c : le capital avancé (constant) qui correspond au travail nécessaire pour produire les machines
v : la part du K servant à payer les salaires (variable)
pl : la plus value est la part du travail qui n’est pas rémunérée (surtravail) et donc
gardée
par l’entrepreneur capitaliste
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensée de Marx

Chez Marx, la seul source de profit capitaliste provient de l’extraction de la


plus value.
V = c + v + pl

Plus value (pl) = valeur de la production - Valeur de la force de travail (c + v)

Ex : Si un bien vaut 8h de travail et que 5h sont rémunérées au titre du capital


constant (machines) et du capital variable (salaires) quelle est la plus value
réalisée alors par l’entrepreneur :
8h − 5h = 3h
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensée de Marx
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensée de Marx

L’ objectif de l’entrepreneur capitaliste est d’augmenter sa plus value et il peut le


faire de trois façons :

• En baissant les salaires (v) => conflits sociaux


• En augmentant le temps de travail à salaire constant => conflits sociaux
• En baissant le temps de travail nécessaire à la réalisation d’un bien (augmentant la
productivité) en substituant du travail (des travailleurs) par du capital (des machines)
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La pensée de Marx

Quelles sont finalement les contradictions du Mode de Production Capitaliste


(MPC) dont parle Marx ?

Pourquoi pour lui le capitalisme «s’auto-détruit» ?


Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensée de Marx
 Baisse tendancielle du taux de profit :

Sous la pression de la concurrence qui croît avec le développement du MPC, la plus value est menacée. Les
capitalistes doivent donc sans cesse prendre des mesures pour maintenir leur niveau de plus value.

Nous en avons que en baissant le temps de travail nécessaire à la réalisation d’un bien (augmentant la
productivité) en substituant du travail (des travailleurs) par du capital (des machines).

=> Grâce au progrès technique : les entrepreneurs substituent du travail (v) avec du capital (c).
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La pensée de Marx
 Baisse tendancielle du taux de profit :
Les entrepreneurs substituent du travail (v) avec du capital (c).

Si ces mesures peuvent permettre d’augmenter la plus value (pl numérateur), le


dénominateur (c+v) va augmenter plus vite car c augmente avec la substitution
mais v va diminuer moins vite en raison des conflits sociaux que déclenche la
baisse de la rémunération du travail.
Au global la plus value augmentant moins vite que les coûts n’augmentent le taux
de profit qui mesure la rentabilité des entrepreneurs capitalistes (leur raison d’être)
ne fait que baisser avec le développement du MPC.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensée de Marx
 Crises des débouchés : En substituant sans cesse du travail par du capital le chômage
augmente et la pauvreté.
- Un grand nombre de chômeurs sans moyens de subsistances et prêts à travailler à
moindre coût ce qui est positif pour les capitalistes puisqu’ils ont alors plus de pouvoir
pour négocier les salaires à la baisse.
- L’augmentation du chômage et la baisse des revenus entrainent la paupérisation (fait de
devenir pauvre) des travailleurs qui n’ont plus les moyens de consommer. Il y a donc des
problèmes de débouchés pour la production.
=> crises de sous consommation périodiques et cercle vicieux (moins de débouchés dit
moins d’emplois, donc moins de revenu donc moins de consommation et donc moins de
débouchés, etc…
=> La plus value finissant par disparaitre elle aussi avec la baisse des vente.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
Le courant Keynesien (ou libéralisme réformé)

 L’Anglais John Maynard Keynes (1883-1946) est probablement l’économiste le


plus influent du 19e siècle.

 Keynes développe sa théorie à l’époque de la grande dépression/crise des années


trente.

 L’échec des remèdes proposés par l’école libérale classique néo-classique, le


conduit à reconstruire l’ensemble de la théorie économique dans son célèbre
ouvrage « théorie générale de l’emploi, del’intérêt et de la monnaie» publié en
1936.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946):

L’idée centrale de JMK,

Avec « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » (1936),


JMK révolutionne la pensée économique en montrant que le sous-emploi
peut être durable, le chômage involontaire et que le marché, livré à lui-même
(autrement dit sans intervention publique) ne peut restaurer l'équilibre.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946)
La défaillance du marché :
 La réfutation de la loi de Say et de l’équilibre spontané des marché.

 Keynes y récuse l’idée alors dominante qu’une économie de marché se régule


spontanément pour atteindre le plein emploi de ses ressources.

 Il remet en cause la loi de Say qui postule que toute production trouve
nécessairement des débouchés = « l’O crée sa Demande ».

 L’offre et la demande seraient toujours en équilibre parfait.


Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946)
La défaillance du marché :

 l’économie livrée aux seuls forces du marché aboutit rarement à une


situation d’équilibre de plein emploi et qu’il existe donc un risque de crise et
l’existence possible d’une situation durable d’équilibre de sous emploi
(chômage involontaire) + rigidité des prix à la baisse.

 Equilibre de sous emplois: dans la théorie keynésienne, le principe de la D


effective conduit les entreprises à anticiper une D et à réaliser la production
correspondante.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946)

La variable centrale keynésienne est la demande effective : niveau de la


demande anticipé par les entrepreneurs.

C’est elle qui détermine la production et donc l’emploi (une D trop faible
augmente le chômage).
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946):
2.5.2 La légitimations de l’interventions de l’état
Pour Keynes, seule l’intervention de l’état peut permettre de sauver le système. Il
n’adhère pas à l’idée du marché autorégulateur.
Comment?
Par des politiques économique pour relancer la D et la croissance (production et
emploi):

• Politique budgétaire expansionniste : Investissement publics financés par l’emprunt


• Politique monétaire expansionniste : Création monétaire (baisse des tx d’intérêts)
=> augmentation des crédits accordés aux ménages (augm conso) et aux entreprises
(augm de l’invest) => augmentation de la D globale.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946):
2.5.2 La légitimations de l’interventions de l’état
Pour Keynes, seule l’intervention de l’état peut permettre de sauver le système. Il
n’adhère pas à l’idée du marché autorégulateur.
Comment?
Par des politiques économique pour relancer la D et la croissance (production et
emploi):

• Politique budgétaire expansionniste : Investissement publics financés par l’emprunt


• Politique monétaire expansionniste : Création monétaire (baisse des tx d’intérêts)
=> augmentation des crédits accordés aux ménages (augm conso) et aux entreprises
(augm de l’invest) => augmentation de la D globale.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946):
Keynes revient sur certaines hypotheses clef de la theorie neo-classique :
• Le marche n'est pas auto-regulateur, notamment parce que les prix ne sont pas flexibles
mais plutôt rigide sur le court terme, surtout à la baisse.
• Raisonnement macroéconomique (circuit économique = répresentation schématisée des
flux entre les differents acteurs economiques tels que menages, entreprise Etat reste du
monde etc ...
• Le rôle de la demande : c'est la demande qui cree l'offre et non l'inverse. (S'oppose donc a
la loi des debouches.)
• Role des anticipations : c'est notamment la demande effective (demande anticipee des
entreprises) qui va determiner le niveau de la production et donc de l'emploi.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946):

• Puisque le marche ne s'autoregule pas necessairement et qu'on peut avoir un équilibre de


sous emploi cause par la demande : Intervention de l'Etat par des politiques economique
conjoncturelles agissant sur la demande, telle que :

• Politique monétaire : du fait de la préference pour la liquidite des agents (les acteurs
économiques préfèrent la liquidité aux autres formes de richesse. Les individus auront donc
tendance à conserver leur épargnes préalables sous une forme plus immédiate ou liquide. La
monnaie est demandee pour elle-meme.) on a un marche de la monnaie, et un rôle de la
monnaie sur l'economie réelle par le biais du taux d'interet.

• Politique budgetaire : Multiplicateur d'investissement = effet demultiplie de


l'investissement sur la production et l'emploi = Investissement ou Investissement publiques.
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
La pensées Keynésienne (JM Keynes 1883-1946):

Autrement dit, il est nécessaire de corriger les dysfonctionnements du


marché à court terme.
La crise de 1929 est le contexte crucial de cette analyse. Inutile
d'attendre un retour hypothétique du plein-emploi face à l'incertitude,
une rigidité des salaires (réels) et une insuffisance de la demande
effective (en consommation et investissements). Ces trois points
s'opposent clairement aux néoclassiques qui nient l'incertitude, postulent
la flexibilité des prix (des salaires) et considèrent la primauté de l'offre
( loi de Say).
Chapitre 1 - Introduction - L’Économie et son Domaine
Limites de la theorie Keynesienne :
La principale limite est que le modéle keynesien réagit en économie fermée. Par ailleurs,
la crise des annees 70 et l’inflation ont démontré la limite des politiques écnomiques de
relance (et du déficit car quand la croissance ne revient pas, les dette s’accumulent).

Enfin, c’est un raisonnement purement macro-economique, manque de base micro, donc


il est difficile de comprendre les relations proposees en profondeurs et de proposer des
corrections à la theorie initiale.

Depuis les annees 70-80, on retrouve des nouveaux-keynesiens (Mankiw, Stiglitz) : leur
principal objectif est de donner des bases micro-économiques à la theorie keynesienne,
en ameliorant les hypothese néoclassiques

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