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Tb-Délirant (Rotation P2)
Tb-Délirant (Rotation P2)
DÉLIRANTS
Service de pédopsychiatrie Drid Hocine C
EHS Drid Hocine
Service de pédopsychiatrie
Pr. OUSSEDIK. A
• La présence d’une ou plusieurs idées délirantes persistant depuis plus d’un mois.
• Ces idées délirantes n’apparaissent pas comme bizarres, elles peuvent être relativement
plausibles.
• Caractérisé par un début tardif et survient en dehors de toute cause organique pouvant y
être à l’origine.
EPIDÉMIOLOGIE
➤ La prévalence sur une vie entière est de 0,2%.
➤ Début tardif entre 40 à 50 ans.
➤ Sex ratio est pratiquement de 1 (avec prédominance masculine dans le sous type de jalousie).
➤ Le thème délirant le plus fréquent est la persécution.
➤ Les facteurs de risques associés au trouble:
• L’âge avancé.
• ATCD familiaux de trouble délirant.
• Troubles de la personnalité.
• Isolement social et immigration.
SÉMIOLOGIE PSYCHIATRIQUE
• Persécution.
• Jalousie.
• Mégalomaniaque.
• Somatique.
• Erotomaniaque.
• Mixte.
• Non spécifiée.
FORMES CLINIQUES
1. Persécution:
• Le thème délirant central comporte la conviction qu’on vous veut du mal, d’être victime
d’un complot, d’une escroquerie, d’un espionnage, de tentatives d’empoisonnement, ou
d’être victime d’une conspiration visant à empêcher l’aboutissement des projets
personnels de l’individu.
• Tout fait anodin sera interprété de façon à alimenter le délire.
• Le délire est organisé en secteur ou en réseau.
• Un sentiment de colère peut être éprouvé, devient irritable, agressif voire violent envers
le ou les « persécuteurs désignés ».
• Le sujet devient méfiant, revendicateur, procédurier ou quérulent.
FORMES CLINIQUES
1. Persécution:
• C’est des patients qui sont très à l’écoute de leur corps et le moindre changement
physiologique aura une interprétation maladive ( interprétation endogène)
7. Formes indifférenciées:
• Si les formes ne correspondent à aucun des sous-types décrits
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
1. Pathologies non psychiatriques:
A. Affections médicales:
• Confusion mentale.
• Troubles neurologiques ( accident vasculaire cérébral, encéphalite, épilepsie focale, troubles neuro-
dégénératifs).
• Autres : maladie de Wilson, Maladie de Nieman-Pick de type C (splénomégalie idiopathique, paralysie
supra-nucléaire du regard, ataxie).
B. TOXIQUE
• Traitements médicamenteux (L-Dopa, Baclofène…).
• Troubles psychotiques induits par l’usage de substances.
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
2. Troubles psychiatriques:
A. Personnalité paranoïaque: 4 traits fondamentaux:
• hypertrophie du moi: orgueil, égocentrisme et surestimation de soi.
• Méfiance: tendance a suspecter autrui.
• Psychorigidité: entêtement, rancune, froideur affective.
• fausseté du jugement: derrière un raisonnement logique se cachent des idées préconçues
fausses.
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
2. Troubles psychiatriques:
A. Autres troubles psychotiques :schizophrénie, trouble schizophréniforme et le trouble
schizo-affectif ( le délire est de type paranoïde).
B. Troubles de l’humeur: trouble bipolaire bipolaire et trouble dépressif caractérisé à
caractéristiques psychotiques.
C. TOC
EVOLUTION
Globalement l’évolution est meilleure que celle observée dans la schizophrénie, néanmoins
certaines complications peuvent survenir:
• Addictions.
• Dépression.
• Conduites suicidaires.
• Passage à l’acte hétéroagressif.
• Désinsertion socioprofessionnelle.
PRISE EN CHARGE
• L’anosognosie des patients souffrant de trouble délirant rend la prise en charge difficile ainsi que
leur tendance à considérer tout intervenant extérieur comme persécuteur.
• Objectifs:
➡ la régression du délire.
➡ Le maintien d’une bonne insertion socio-professionnelle.
➡ La prévention de complications notamment suicidaires.
• La prise en charge se fait le plus souvent en ambulatoire, l’hospitalisation est indiquée si des
complications sont notées
PRISE EN CHARGE
La PEC est triple: bio-psycho-sociale.
1. Traitement pharmacologique: de faibles posologies sont recommandées au début notamment avec
l’âge avancé des patients.
➡ En première intention: neuroleptiques atypiques (Ex: Rispéridone).
➡ En deuxième intention: neuroleptiques classiques (Ex: Halopéridol), les neuroleptiques à action
prolongée si possible car elles sont garantes d’une meilleur observance thérapeutique(Ex:
Fluphénazine).
• L’efficacité des neuroleptiques sur le délire est inconstante, cependant ils permettent d’atténuer
l’impulsivité et le risque de passage à l’acte auto ou hétéro-agressif.
➡ Une sédation par les Benzodiazépines ou les ,Neuroleptiques sédatifs peut être associée dans les
exacerbations anxieuses ou dans les agitations.
➡ Traitement des complications.
PRISE EN CHARGE
2. Psychothérapie:
➡ La psychothérapie de soutien: L'essentiel d’une psychothérapie efficace est
l'établissement d’un rapport de confiance entre le patient et le thérapeute qui doit être
informé des décisions thérapeutiques.
➡ Les autres psychothérapies sont rarement indiqués en raison des faibles capacités
d’introspection du sujet.