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TROUBLES

DÉLIRANTS
Service de pédopsychiatrie Drid Hocine C
EHS Drid Hocine
Service de pédopsychiatrie
Pr. OUSSEDIK. A

Les troubles délirants

Présenté par Dr LINDA ABERKANE


PLAN
1. Introduction et définition
2. Epidemiologie
3. Sémiologie psychiatrique
4. Les formes cliniques
5. Diagnostics diffèrentiels
6. Evolution
7. Prise en charge
INTRODUCTION ET DÉFINITION

Le trouble délirant est un trouble psychotique chronique dit « non


schizophrénique ».
INTRODUCTION ET DÉFINITION
• Psychoses: ensemble de troubles caractérisés par l’altération du sens de la réalité.

• Chronique: de façon durable, durant une période supérieur à 06 mois.

• Non schizophrénique: se différencie de la schizophrénie par:


• L’absence de désorganisation
• L’absence de signes négatifs
• L’absence de troubles cognitifs
• Les caractéristiques du délire en soi
INTRODUCTION ET DÉFINITION

➤ Le trouble délirant est donc définit par

• La présence d’une ou plusieurs idées délirantes persistant depuis plus d’un mois.

• Ces idées délirantes n’apparaissent pas comme bizarres, elles peuvent être relativement
plausibles.

• Caractérisé par un début tardif et survient en dehors de toute cause organique pouvant y
être à l’origine.
EPIDÉMIOLOGIE
➤ La prévalence sur une vie entière est de 0,2%.
➤ Début tardif entre 40 à 50 ans.
➤ Sex ratio est pratiquement de 1 (avec prédominance masculine dans le sous type de jalousie).
➤ Le thème délirant le plus fréquent est la persécution.
➤ Les facteurs de risques associés au trouble:
• L’âge avancé.
• ATCD familiaux de trouble délirant.
• Troubles de la personnalité.
• Isolement social et immigration.
SÉMIOLOGIE PSYCHIATRIQUE

➤ Délire: altération du contenu de la pensée; entrainant une perte de contact avec la


réalité. Les idées délirantes font l’objet d’une conviction inébranlable, inaccessible au
raisonnement ou à la constatation par les faits.
Ils s’agit d’une évidence interne qui peut paraitre parfois plausible, mais qui n’est
généralement pas partagée par le groupe socio-culturel du sujet.
SÉMIOLOGIE PSYCHIATRIQUE
➤ Caractéristiques du délire:
• Thème: les plus fréquents persécution, jalousie, érotomanie, mégalomanie.
• Mécanisme: principalement interprétatif, intuitif et imaginatif. Des hallucinations sont rarement
retrouvées de nature olfactive, gustative ou tactile mais toujours en rapport avec le thème du délire qui
est d’avantage alimenté (odeur nauséabonde = délire somatique, gout bizarre= empoisonnement).
• Systématisation: le délire est bien systématisé, cohérent.
• Organisation: en secteur plus fréquemment( touche un seul domaine de la vie) ou en réseau (plusieurs
domaines).
• Adhésion: totale le sujet ne reconnait pas le caractère morbide de ses idées délirantes .
• Participation affective: elle est le plus souvent intense.
• Evolution: chronique durée de plus d’un mois.
FORMES CLINIQUES
Dépendant du thème de l’idée délirante

• Persécution.
• Jalousie.
• Mégalomaniaque.
• Somatique.
• Erotomaniaque.
• Mixte.
• Non spécifiée.
FORMES CLINIQUES
1. Persécution:
• Le thème délirant central comporte la conviction qu’on vous veut du mal, d’être victime
d’un complot, d’une escroquerie, d’un espionnage, de tentatives d’empoisonnement, ou
d’être victime d’une conspiration visant à empêcher l’aboutissement des projets
personnels de l’individu.
• Tout fait anodin sera interprété de façon à alimenter le délire.
• Le délire est organisé en secteur ou en réseau.
• Un sentiment de colère peut être éprouvé, devient irritable, agressif voire violent envers
le ou les « persécuteurs désignés ».
• Le sujet devient méfiant, revendicateur, procédurier ou quérulent.
FORMES CLINIQUES
1. Persécution:

• C’est la forme délirante la plus fréquente( 71%).


• Terrain: touche surtout les hommes.
FORMES CLINIQUES
2. Jalousie:
• Conviction délirante d’être trompé, que son conjoint lui est infidèle.
• Le délire s’élabore à partir de l’interprétation erronée de faits anodins servant de preuves : sortie non prévue,
appel téléphonique, vêtements en désordre …
• Le jaloux devient soupçonneux, cherchant à accumuler les preuves de l’infidélité (détective privé,..).
• L’entourage peut reconnaitre le caractère morbide de la jalousie ou au contraire y adhérer.
• Complications:
➡ Hétéroagressivité
➡ Usage d’alcool et de stupéfiants
➡ Retentissement socioprofessionnel important
➡ Dépression
➡ Des conduites suicidaires peuvent se voir
FORMES CLINIQUES
2. Jalousie:
• Le délire est:
➡ Début insidieux.
➡ Thème de jalousie.
➡ Mécanisme initialement intuitif puis majoritairement interprétatif.
➡ Organisé en secteur.
➡ Participation affective intense.
• Terrain:
➡ Prédominance masculine
➡ Trouble de personnalité de type paranoïaque
FORMES CLINIQUES
3. Mégalomanie
• Le thème dominant porte sur une surestimation délirante de sa valeur, de son pouvoir, de
son savoir, de son identité, moins fréquemment sur une relation spéciale que le sujet entretient
avec une divinité ou une personne célèbre.
• Le patient cherche souvent à faire part de ses découvertes ou de son analyse transcendante à
des agences gouvernementales.
• Le délire mégalomaniaque peut s’associer à des thèmes religieux (mystiques).
FORMES CLINIQUES
4. Érotomanie
• C’est la conviction délirante d’être aimé; le plus souvent par une personne d’un rang social plus
élevé, généralement inaccessible
• Le délire est:
➡ Début brutal.
➡ Thème d’érotomanie rapidement rejoint par la persécution.
➡ Mécanisme initialement intuitif puis majoritairement interprétatif.
➡ Organisé en secteur.
➡ Participation affective intense.
• Terrain: prédominance féminine
• Évolue en 3 phases.
FORMES CLINIQUES

03 phases du délire érotomaniaque

1- ESPOIR 2- DEPIT 3- RANCUNE


Apparition d’un
Déception de ne pas sentiment hostile envers
Illusion d’un
recevoir de la part la personne sujet
lien affectif d’amour qui devient
du sujet aimé des
réciproque et persécuteur désigné,
marques d’affection
inébranlable peuvent émerger des
suffisantes menaces, du chantage et
des comportements
hétéro agressifs
FORMES CLINIQUES
5. Somatique:
• c’est la conviction d’être atteint d’une maladie grave que les médecins n’arrivent pas à
retrouver ( normalité des examens et explorations multiples)
• Le patient croit que certains organes ( intestins) ne fonctionnent plus, ou qu’il dégage des
odeurs nauséabondes ou que des insectes circulent sous /sur sa peau,…

• C’est des patients qui sont très à l’écoute de leur corps et le moindre changement
physiologique aura une interprétation maladive ( interprétation endogène)

• Il exige réparation et dédommagement auprès du corps médical


FORMES CLINIQUES
6. Mixte:
• Avec des associations de plusieurs thèmes sans qu’aucun ne soit prédominant

7. Formes indifférenciées:
• Si les formes ne correspondent à aucun des sous-types décrits
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
1. Pathologies non psychiatriques:
A. Affections médicales:
• Confusion mentale.
• Troubles neurologiques ( accident vasculaire cérébral, encéphalite, épilepsie focale, troubles neuro-
dégénératifs).
• Autres : maladie de Wilson, Maladie de Nieman-Pick de type C (splénomégalie idiopathique, paralysie
supra-nucléaire du regard, ataxie).

B. TOXIQUE
• Traitements médicamenteux (L-Dopa, Baclofène…).
• Troubles psychotiques induits par l’usage de substances.
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
2. Troubles psychiatriques:
A. Personnalité paranoïaque: 4 traits fondamentaux:
• hypertrophie du moi: orgueil, égocentrisme et surestimation de soi.
• Méfiance: tendance a suspecter autrui.
• Psychorigidité: entêtement, rancune, froideur affective.
• fausseté du jugement: derrière un raisonnement logique se cachent des idées préconçues
fausses.
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
2. Troubles psychiatriques:
A. Autres troubles psychotiques :schizophrénie, trouble schizophréniforme et le trouble
schizo-affectif ( le délire est de type paranoïde).
B. Troubles de l’humeur: trouble bipolaire bipolaire et trouble dépressif caractérisé à
caractéristiques psychotiques.
C. TOC
EVOLUTION

Globalement l’évolution est meilleure que celle observée dans la schizophrénie, néanmoins
certaines complications peuvent survenir:

• Addictions.
• Dépression.
• Conduites suicidaires.
• Passage à l’acte hétéroagressif.
• Désinsertion socioprofessionnelle.
PRISE EN CHARGE
• L’anosognosie des patients souffrant de trouble délirant rend la prise en charge difficile ainsi que
leur tendance à considérer tout intervenant extérieur comme persécuteur.

• Objectifs:
➡ la régression du délire.
➡ Le maintien d’une bonne insertion socio-professionnelle.
➡ La prévention de complications notamment suicidaires.

• La prise en charge se fait le plus souvent en ambulatoire, l’hospitalisation est indiquée si des
complications sont notées
PRISE EN CHARGE
La PEC est triple: bio-psycho-sociale.
1. Traitement pharmacologique: de faibles posologies sont recommandées au début notamment avec
l’âge avancé des patients.
➡ En première intention: neuroleptiques atypiques (Ex: Rispéridone).
➡ En deuxième intention: neuroleptiques classiques (Ex: Halopéridol), les neuroleptiques à action
prolongée si possible car elles sont garantes d’une meilleur observance thérapeutique(Ex:
Fluphénazine).
• L’efficacité des neuroleptiques sur le délire est inconstante, cependant ils permettent d’atténuer
l’impulsivité et le risque de passage à l’acte auto ou hétéro-agressif.
➡ Une sédation par les Benzodiazépines ou les ,Neuroleptiques sédatifs peut être associée dans les
exacerbations anxieuses ou dans les agitations.
➡ Traitement des complications.
PRISE EN CHARGE
2. Psychothérapie:
➡ La psychothérapie de soutien: L'essentiel d’une psychothérapie efficace est
l'établissement d’un rapport de confiance entre le patient et le thérapeute qui doit être
informé des décisions thérapeutiques.
➡ Les autres psychothérapies sont rarement indiqués en raison des faibles capacités
d’introspection du sujet.

4. Mesures sociales: un ensemble de mesures qui permettent de maintenir l’insertion


socio-professionnelle du sujet (arrêts de travail, carte de gratuité des soins,
recommandation d’un poste aménagé … )
CONCLUSION
• Défini par la présence d’idées délirantes évoluant depuis au moins un mois sans
désorganisation ni syndrome négatif.
• Début tardif.
• Différentes formes cliniques en fonction du thème des idées délirantes.
• Le traitement se fait le plus souvent en ambulatoire sauf si des complications
apparaissent donc une hospitalisation en psychiatrie s’avère nécessaire.
• Un traitement antipsychotique, avec possibilité d’adjonction d’un traitement sédatif
et/ou un traitement des complications ainsi qu’une psychothérapie individuelle.

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