TEMPS, ASPECT ET

MODALITÉ

Ana TOMAS
António Rui CANHAMA
D e n í l s o n J u s ti n o L A N GA
Tânia MAMUHAVE

ENSEIGNANTE: Ph.D Ana Mária DAVID

Structure

 Introduction

 Objectifs

 Methodologie

 Cadre conceptuel

 Conclusion

 Références biographique
0. Introduction

Notre travail de recherche pour les fins evaluatifs dans la

Matière de Linguistiques de l'énonciation s’intitule Temps,
aspect et modalité.
D'abord, dans la phase d'introduction nous préseterons nos
objectifs, et la Méthodologie que nous avons choisi ou utilisé
pour faire ce travail.
Ensuite, dans le cadre conceptuel, nous essayerons de définir
des principaux concepts de ce travail.
Enfin, nous aurons la phase de Conclusion et Références
biographique.
0.1. Objectifs

0.1.2. Objectif Général⁚

 Étudier des catégories temporelles, aspectuelles et modales

dans la linguistique de l'énonciation,

0.1.3. Objectifs Spécifiques
 Analyser des effets énonciatifs de ces catégories pour la

production de sens,
 Identifier les différentes modalités.
0.2. Méthodologie

Pour réaliser ce travail, nous avons choisi la méthode

bibliographique
Chapitre I - Cadre Conceptuel

1.1. Temps
D'après Émile Benveniste (1966), le temps dans un énoncé est
"le lien social entre le locuteur et l'interlocuteur, le rapport de la
langue au monde extérieur, l'organisation du référent dans le
discours".
En d'autres termes, le temps dans un énoncé est un moyen de
situer la communication dans un contexte, et de préciser quand
et comment les événements se sont produits.
Suite...

Le temps circonstancié est un temps qui dépend d'un contexte,

par exemple "Il est parti en vacances en juillet".
Le temps "atemporel" est un temps qui ne correspond pas à un
ordre chronologique des événements.
La notion de temps dans un énoncé a donc plusieurs aspects. On
peut considérer le temps chronologique, qui correspond à la
durée réelle des événements, et le temps narrative, qui est le
temps des histoires. Cette dernière notion est importante en
narratologie, car elle permet de distinguer les différents types de
1.2. Temporel

L'auteur Michel Deguy (1981), définit le terme "temporel"

comme un déplacement dans l'espace-temps, avec un aspect
immuable et un aspect mobile. L'immuable correspond à la
mémoire et l'idée d'éternité. Le mobile correspond au
changement et à la transformation.
Le terme "temporel" peut être utilisé pour décrire toutes les
données et informations qui renvoient au temps.
1.3. Les expressions temporelles dans un énoncé

Les expressions temporelles dans un énoncé permettent de

marquer le moment, le cycle, la durée, la fréquence ou encore
l'antériorité d'un événement.
1.3.1. Préposition temporelle
Les prépositions temporelles peuvent être suivies de
compléments de temps, comme "avant", "après", "pendant", etc.
Elles peuvent aussi être suivies d'un complément de lieu,
comme "le soir" ou "la fin de la journée".
1.3.2. Les connecteurs temporels

Les connecteurs temporels sont des mots ou des expressions

qui indiquent un lien entre deux phrases, en marquant la relation
entre les événements décrits dans ces phrases.
Par exemple : le connecteur "alors" peut marquer un rapport
de conséquence temporelle, comme dans "J'ai appris le français,
alors je suis allé en France".
1.3.3. Les conjonctions temporelles
Les conjonctions temporelles sont des mots de liaison qui
indiquent une relation de temps entre deux éléments d'une
Suite...

phrase, ou entre deux phrases. On trouve plusieurs types de

conjonctions temporelles.
Les expressions: D'abord, tandis que, pendant que, ensuite,
etc
1.4. Aspect
1.4.1. L’aspect du verbe

 Selon l'auteur J. Fillmore (1986) l'aspect du verbe est une

notion qui peut avoir plusieurs valeurs, qui sont liées au

contexte dans lequel on parle. Ainsi, l'aspect peut être plus ou
moins précis selon la situation.
 Il considère que la notion d'aspect est très intéressante car

elle permet de mieux comprendre les interactions dans un

dialogue.
Les aspects principaux sont :
1.4.2. Aspect perfectif ou accompli (action achevée) :

 L'auteur Cloutier (1999) définit l'aspect perfectif ou accompli

comme "l'attribut d'un verbe qui signifie que l'action

représentée par le verbe est déjà achevée".
Exemples:
 Je finis d’écrire.

 Je suis allé à la banque.

1.4.3. Aspect imperfectif ou inaccompli (action non achevée) :

 Selon Tessier (2001) ce terme signifit "un aspect du verbe qui

signifie qu'une action n'a pas été achevée au moment de

l'énoncé".
 Exemples:

 Il écrit / Il écrivais.

 La neige tombe.
1.4.4. Aspect instantané ou ponctuel (action limitée à un instant) :

 L'auteur R. Barsley , dans son ouvrage "A review of aspect in

English", propose une définition de l'aspect instantané comme

un aspect qui "décrit une action courte et unique qui se
termine immédiatement après avoir commencé".
Exemples:
 Elle ouvrit la fenêtre.

 Il a frappé la cloche.

Dans lequel le verbe "frapper" indique une action brève et

ponctuelle, qui ne dure qu'un moment.
1.4.5. Aspect duratif (action qui dure) :

 La linguiste B. Comrie (1976) propose une définition de

l'aspect duratif comme une caractéristique de l'action qui sert
à indiquer la durée. Elle donne l'exemple de "I am reading"
pour illustrer ce concept. Pour elle, cette phrase signifie que la
lecture a une certaine durée, et n'est pas achevée.
Exemples:
 Je suis en train de lire.

 Nous attendons

 La terre tourne.
1.4.6. Proximité dans le passé ou dans le futur (expression du passé récent ou
du futur proche):

Exemples:
 Je viens d’écrire. Je vais partir
1.5. Les modalités
La modalité

 D’après C. Bally (1942, p. 3), « toute forme linguistique d’un

jugement intellectuel, affectif, ou d’une volonté qu’un sujet

pensant énonce à propos d’une perception ou d’une
représentation de son esprit ».
 D’autre part, Hundsnucher definit, la modalité comme "n’est

pas simplement la forme linguistique de la proposition, c’est

la manière selon laquelle les énoncés sont imposés, assumés,
affirmés ou présentés en tant que vrais, plausibles, probables,
croyables, etc".
1.5.1. Types de modalité
1.5.1.2. Modalité assertive

 La définition de la modalité assertive du linguiste Toni

Huotari est la suivante: "La modalité assertive exprime la

conviction du locuteur quant à la véracité d'un énoncé."(1994,
22).
 D'après cette définition, la modalité assertive indique
comment le locuteur croit en la véracité de son message.
Exemples:
 Marta partira demain.

 Denilson raconte une histoire à ses enfants.

1.5.1.3. Modalité interrogative

 Le linguiste Herbert définit la modalité interrogative comme

"une modalité de ceux qui interroge sur la validité des

relations entre les êtres humains et l'entourage, ou l'univers".
 Dans l’interrogation l’énonciateur suspend son jugement de

vérité, présentant comme provisoirement indécidable le

contenu propositionnel.
Exemple:
 Christine viendra-t-elle avec toi ?
1.4.1.4. Modalité jussive

 D'après le linguiste Gottlieb. (1998)., la modalité jussive est

"une modalité du type 'il doit' ou 'il faut'". C'est-à-dire qu'elle

sert à exprimer un ordre ou une injonction. Il existe de
nombreuses manières de formuler une modalité jussive,
comme "il faut que tu...", "tu as besoin de...", "je te
recommande de..." ou "il doit être...«
 ordre, prière, requête, etc.

Exemples:
 Sortez tout de suite !
1.5.1.5. Modalité exclamative

 Pour Daniela Tescari (2009), les énoncés exclamatifs

expriment une "surprise" ou un "étonnement".
 Elle traduit la réaction affective du locuteur face à

l’événement considéré : étonnement, colère, admiration,

regret, etc.
Exemples:
 Il fait froid !

 Tu as du talent !
1.5.1.6. Modalité de l'interjection

 Pennebaker (1987) définit la modalité de l'interjection

comme "l'utilisation des marqueurs discursifs, pour

représenter des états émotionnels et des sentiments, lorsqu'on
ne peut pas l'exprimer dans des mots".
 Selon les linguistes, est une modalité qui se caractérise par une

exclamation ou une interruption dans un discours.

 Par exemple, "Et voilà!" est une interjection, qui exprime

l'émotion de quelqu'un qui vient d'obtenir un résultat.

1.6. L’importance de ces catégories

 Pour l'analyse sémantique des textes, la notion de temps,

aspect et modalité jouent un rôle fondamental. L'analyse de

la modalité permet de saisir l'opinion du locuteur, la
certitude, l'expectation ou le désir.
 L'aspect permet de saisir la manière dont l'événement a été

vécu, si le locuteur l'a vécu en entier ou s'il a préféré à en

donner une vue sommaire, une sorte de "snapshot".
 La notion de temps permet de déterminer si le locuteur

raconte un événement du passé,

Suite.....

 s'il s'interroge sur le présent ou s'il projette un événement

dans le futur. En se basant sur la caractérisation du temps, on

peut caractériser un discours, ainsi que le point de vue du
locuteur.
 En revanche, il ne faut Pas oublier que, même si l'aspect, la

modalité et le temps constituent un fondement de l'analyse

sémantique, ils ne représentent qu'un des aspects qui peuvent
être examinés. Il faut aussi prendre en compte les notions de
modalités modales, de modalités épistémiques, de modalités
de perception, etc
Conclusion

 Après avoir fini le travail, nous avons conclu que, pour

l'analyse sémantique des textes, la notion de temps, aspect et

modalité jouent un rôle fondamental. La notion de temps dans
un énoncé a donc plusieurs aspects.
 On peut considérer le temps chronologique, qui correspond à

la durée réelle des événements, et le temps narrative, qui est

le temps des histoires.
Références biographique

1. André,Cloutier. (1999). Grammaire du français. Septentrion

2. B. Comrie. (1976). An introduction to the study of verbal aspect and
related problems. Cambridge University Press.
3. Bally, C. (1942). Syntaxe de la modalité explicite. Cahiers Ferdinand
de Saussure, 3, Genève, Droz, p.3-13
4. Charles, J. Fillmore. (1986). Continuum of tense, aspect, mood, and
evidentiality. Mouton de Gruyter
5. Denis, Vion. (2006). Du dire à l'énoncer. (Pag 61)
6. Émile, Benveniste. (1966). Problèmes de linguistique générale.
7. Franz, Hundsnurscher. (2005). L'Univers des modalités. (pag 10).
Presses Universitaires de France.
Merci infiniment