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N° 21 01/05/2007
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ABSTRACT: Forest dynamics and impact of Sericostachys scandens Gilg. & Lopr. (Amaranthaceae) on
the highland forest ecosystem of the Kahuzi-Biega National Park, DR Congo (Abstract of an ongoing
study). ─ For the last few years, fluctuations in the forest structure are being observed in the highland forest
ecosystem in the Kahuzi-Biega National Park. To understand better the functioning of the ecosystem, we use in
this study the method of relevé in order to assess the impact of the invading liana Sericostachys scandens and
bring out the dynamic processes of the forest.
KEY-WORDS: Botanical ecology, Forest dynamics, Forest ecosystem, Liana, RD Congo, Sericostachys.
: 1. Introduction
Dans le souci de protéger les gorilles des plaines de l’Est [Gorilla gorilla graueri
MATSCHIE], la Réserve Intégrale Zoologique et Forestière de Kahuzi-Biega fut créée en 1937
sur une surface de 75000 ha. Kahuzi et Biega sont deux monts importants qui se localisent en
zone de montagne [CASIMIR 1975a et b, ICCN 2000]. Cette dernière se localise dans la partie
occidentale de la Crête du Graben centrafricain. Le mont Kahuzi atteint une hauteur de 3308
m et le mont Biega s’élève jusqu’à 2790 m d’altitude seulement [FISCHER 1993]. Le statut de
réserve intégrale donnait à la région une protection absolue, interdisant ainsi toute exploitation
des ressources, à l’exception des recherches scientifiques.
1
À la demande d’un groupe d’habitants originaires du milieu, la Réserve fut érigée en Parc
national en 1970; elle acquiert ainsi la dénomination: Parc National de Kahuzi-Biega
(PNKB). À cette occasion, les limites de l’ancienne Réserve étaient révisées, réduisant ainsi
le Parc à une superficie de 60000 ha. En vue de relier la population de gorilles de haute
altitude (Parc préexistant) à celle de la forêt de basse altitude (auparavant hors du Parc), la
superficie du Parc fut portée à 600000 ha en 1975. Par cette extension, le Parc est constitué de
deux zones aux caractéristiques différentes d’altitudes: la zone de haute altitude (entre 1800 er
3300 m) et celle de basse altitude (entre 600 et 1200 m) entre lesquelles se situe une bande de
forêt de transition dont l’exemple typique s’observe sur le mont Ilimu à proximité d’Irangi. En
1993, FISCHER indique qu’à ce point de séparation de deux types de forêts (la forêt d’altitude
et celle de plaine), on a côte à côte des espèces de forêts de montagne [comme Ocotea
michelsonn ROBYNS & WILCZEK ─ Lauraceae], les éléments de forêts de basse altitude
[comme Julbernardia seretii (DE WILD.) TROUPIN ─ Caesalpiniaceae, Staudtia stipitata
WARB. ─ Myristicaceae]. En 1980, l’importance attachée au Parc fut reconnue par
l’UNESCO qui lui accorda le statut de site du Patrimoine Mondial.
À partir des années 1930 à nos jours, divers aspects d’études sont accomplis, tant sur la flore
que sur la faune, par les chercheurs au PNKB. Concernant la recherche floristique dans la
région du Graben africain, la zone située entre les lacs, FISCHER parle de l’expédition
centrafricaine allemande de J. MILDBRAED, de 1907-1908 au Rwanda et au RD Congo
oriental. Il cite ensuite les premières récoltes végétales dans la région de Kahuzi, qui
commencèrent à partir de 1930 par H. HUMBERT et H. SCAETTA; c’est plus tardivement qu’ils
prospectèrent [HUMBERT 1931, SCAETTA 1934] entre autres aux monts Kahuzi et Biega, et
également dans le marais Musisi, connus comme localités typiques de plusieurs espèces. Vers
2
les années 1950 les botanistes P. BAMPS, H. BOUTAKOFF, H. GUTZWILLER, F. HENDRICKX, A.
MEURILLON, A. MICHELSON, R. PIERLOT [PIERLOT 1966] et H. STAUFFER prospectèrent à
leur tour le mont Kahuzi [FISCHER 1993]. Parmi d’autres expéditions, il faut encore signaler,
la visite de G. TROUPIN à Irangi. Mais la liste des recherches antérieures enregistrées au
PNKB n’est pas exhaustive ici. Le travail de FISCHER publié en 1993, réalisé sur la végétation
de ce Parc contient toutes les informations à ce sujet.
Parmi les travaux récents effectués au PNKB, il faut reconnaître l’effort des zoologistes
comme K. BASABOSE en 2002 ainsi que J. YAMAGIWA et ses collaborateurs en 2005, qui,
respectivement ont accompli des observations sur le chimpanzé [Pan troglodytes
schweinfurthii GIGLIOLI] et le gorille dans la forêt de montagne de Kahuzi. Si en 1996,
Fischer a pu réaliser une étude phytosociologique décrivant les différents groupements
végétaux du PNKB, les processus de sylvigénèse n’ont pas encore fait l’objet d’étude dans ce
site qui regorge diverses vies animales et végétales, que ce soit en haute altitude comme en
basse altitude. Mais au sein de la région des Grands Lacs, comme au Rwanda, on trouve
quelques éléments expliquant la dynamique forestière dans un autre travail [HABIYAREMYE
1996].
Par ailleurs, lorsqu’on observe de loin la forêt de montagne au PNKB (photo 1), on n’a pas
de doute qu’il s’agit d’une végétation en équilibre avec le milieu mais il faut la pénétrer pour
se rendre compte de l’action de Sericostachys scandens sur elle. Suite à une forte pression
humaine exercée sur le Parc, il est déclaré site de patrimoine en péril en 1996.
On constate alors que dans plusieurs clairières existantes dans le secteur de haute altitude,
Mimulopsis solmsii SCHWEINF. ─ Acanthaceae est une des plantes fréquemment rencontrée, et
domine bon nombre de clairières également. Sur 11 km, le long d’un transect effectué par C.
MASUMBUKO N. en 2002 [rapport inédit] au sein de la même zone d’étude, 11 trouées
dominées par Mimulopsis solmsii ont été répertoriées contre 8 dominées par Sericostachys
scandens.
3
À cause de cette situation inhabituelle survenue au sein de cet écosystème naturel, on peut
ne fût ce que relever l’impact de l’émergence de la liane Sericostachys scandens dans la
mesure où il n’est plus possible d’analyser le rôle régulateur de l’éléphant, puisque la
population de cet animal a fortement diminué au PNKB. En plus, il convient d’élucider le
processus de sylvigénèse en zone de montagne car cette étude n’a pas été effectuée depuis; et
on observe actuellement beaucoup de chablis qui n’atteignent plus le stade climacique suite à
la menace ponctuelle de la liane. Il serait également important, à l’issue de ce travail, que
nous parvenions à actualiser la carte de végétation de l’ancienne partie du Parc, c’est à dire la
zone de montagne, anciennement élaborée dans la brochure d’information d’avant 1975
[MÜHLENBERG & collab.1994], puis améliorée par C. MARIUS en 1976 [FISCHER 1996] afin
d’en distinguer différentes associations, basées sur interprétation de photos aériennes. Si bien
qu’il y aurait actuellement des images satellites illustrant la végétation de ce Parc National,
mais les résultats de leur traitement restent toujours épars.
Le plan de gestion du PNKB élaboré en 2000, stipule que la participation de tous les
concernés doit être assurée. On entend par là les autorités politico-administratives et les
départements techniques ainsi que la population riveraine dont les intérêts légitimes doivent
être pris en considération.
2. Milieu d’étude
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Figure 1 : Parc National de Kahuzi-Biega [FISCHER 1996]
De part les caractéristiques végétatives liées aux deux reliefs, qui subdivisent le Parc en
deux zones reliées par un corridor, on distingue quatre étages de végétation sur le massif du
Kahuzi (Fischer 1993):
Ces quatre types reconnus de végétations sur la carte élaborée dans la brochure
d’information [MÜHLENBERG & collab 1994] sont présentés ci-dessous (Figure 2).
5
Figure 2 : Types de végétations distingués en haute altitude [Mühlenberg & collab. 1994].
6
- et si possible, parvenir à actualiser la carte de végétation de la zone montagneuse dans le
PNKB.
4. Méthodologie
L’étude des chablis et leurs environs sera accomplie par la suite pour parvenir à la
connaissance du processus de sylvigénèse. Sur base d’un critère indépendant (= âge), nous
souhaitons étudier au moins 9 stations dans une tranche d’altitude permettant de rester situer
dans un même environnement. L’âge des clairières est limité entre 2 à 10 ans du fait qu’il
n’est pas aisé de trouver des informations plus ou moins précises sur des chablis d’âges plus
lointains. Au cas où la possibilité permettra, une analyse diachronique à l’aide des photos
aériennes sera faite en vue de fournir une information actualisée sur la carte de végétation de
la zone montagneuse au PNKB.
Analyse de la végétation
Pour évaluer l’impact de Sericostachys scandens sur l’écosystème forestier quelques indices
seront exprimés.
- Les mesures de DBH seront utilisées pour calculer la surface terrière ( S .T ) à l’aide de la
formule suivante:
S .T = πD ²
4
7
S
H = −∑ Pi log Pi
'
i =1
- La mesure des distances auxquelles se situent les individus des plantes par rapport à la ligne
médiane qui traverse le relevé dans sa longueur suscitera la distribution spatiale soit de
manière schématique, soit de manière chiffrée en utilisant certains indices qui seront choisis.
Concernant l’étude de la dynamique forestière, le logiciel CANOCO 4.5 [Ter Braak &t
Smilauer 2002] sera utilisé lors de la réalisation de l’AFC sur la matrice relevés*espèces pour
expliquer les processus de sylvigénèse. Et les espèces indicatrices des stades de sylvigénèse
seront identifiées au logiciel IndVal [DUFRENE & LEGENDRE 1997]. La révision de la
cartographie de la végétation pourra être faite au logiciel Arc GIS 9.x.
Excroissance
8
néanmoins, jusqu’atteindre la canopée d’un arbre, la liane a besoin des supports, qui sont
souvent d’autres lianes (exemples: Urera div. sp. ─ Urticaceae, Ipomoea ─ Convolvulaceae
(souvent I. involucrata P. BEAUV.), Tacazzea apiculata OLIVER ─ Asclepiadaceae) et
quelquefois les espèces arbustives de différentes tailles dont les branches se touchent. C’est au
moyen des rameaux latéraux que la liane s’accroche sur le support pour grimper. Les feuilles
à limbe elliptique, sont pubescentes. L’inflorescence de Sericostachys scandens a déjà été
observée [TROUPIN 1982 et FISCHER 1992] au Rwanda. Ces deux auteurs parlent d’une
inflorescence en panicule, et le dernier ajoute que celle-ci apparait tous les 5 à 10 (15?) ans.
Notons qu’en 2005 une équipe de chercheurs partie à l’expédition dans le massif d’Itombwe
(RD Congo) a également récolté la plante en fleur. Mais la floraison de Sericostachys n’est
pas encore citée au PNKB à l’exception d’une excroissance qui y est souvent observée
(photo. 2). Si bien que FISCHER limite la zone où s’étend Sericostachys scandens entre
l’Afrique centrale ainsi que celle de l’Est, rappelons que l’habitat principal est la zone
montagneuse.
C’est alors que l’on peut attribuer à ces deux espèces de plantes l’action envahissante,
puisqu’en dessous d’un enchevêtrement à Mimulopsis il y a presque rien d’autres espèces
végétales qui y poussent. Les actions menées par Sericostachys et Mimulopsis sont les mêmes,
qu’on se retrouve dans une forêt arborescente ou dans une forêt des bambous.
6. Références
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Amer. Journ. Primatol., 58: 1-21.
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Kahuzi Region (République du Zaïre). Z. Morph. Anthrop., 66: 188-201.
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DUFRÊNE M. & LEGENDRE P. (1997), Species assemblages and indicator species: the need for a flexible
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1992/1. Ministrerium des Innern und für Sport, Reinland-Pfalz (Hrsg) : 452 p.
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Photo 3: Une forêt mixte de bambous attaquée par Sericostachys scandens.
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7. Remerciements
Le présent travail s’effectue dans le cadre d’obtention d’une thèse de doctorat de C. MASUMBUKO N. Les
Professeurs J. LEJOLY et D-S. NYAKABWA M. en sont les Promoteurs. C’est avec plaisir et profonde
reconnaissance que je leur transmets mes sincères remerciements pour avoir accepté la direction de ce travail.
Ils sont architectes, en grande partie, de la méthodologie utilisée compte tenu de la réalité dont ils se sont rendus
compte sur le terrain.
J’exprime aussi mes sentiments de gratitude à l’endroit des Professeurs Charles DE CANNIER et Jan BOGAERT,
membres du Comité d’Accompagnement, pour la confiance qu’ils ont eue et acceptèrent ainsi d’assumer cette
lourde tâche. Je pense également aux Professeurs Marc DUFRENE et Olivier HARDY dont la contribution pour
l’amélioration de la qualité de ce travail est très importante ainsi qu’à Daniel GEERINCK, Collaborateur
scientifique qui a accompli la mise au point de ce texte en vue de sa publication et pour lequel je conserve un
attachement ému.
C’est avec le financement octroyé par la Direction Générale de la Coopération au Développement (DGCD) à
travers la Coopération Technique Belge (CTB) que je suis parvenu à effectuer mon troisième cycle à l’Université
Libre de Bruxelles [en 2005-2006] et d’y poursuivre cette recherche pour l’obtention d’une thèse de doctorat.
Þ ß à
11
4 nouvelles espèces référencées pour le Rwanda découvertes
au sein du Parc National des Volcans:
Epipogium roseum (D.DON) LINDLEY [Orchidaceae],
Catha edulis FORSSKǺL [Celastraceae],
Dumasia villosa DC. [Fabaceae],
Satyrium sceptrum SCHLECHTER [Orchidaceae]
ABSTRACT: Four news species for the Rwanda have been discovered in the Volcanoes National Park:
Epipogium roseum (D.DON) LINDLEY [Orchidaceae], Catha edulis FORSSKǺL. [Celastraceae], Dumasia
villosa DC. [Fabaceae], Satyrium sceptrum SCHLECHTER [Orchidaceae]. ─ Within the framework of a
botanical study in which more than 500 species of phanerogams have already been identified, four taxons were
recently added to the Rwanda flora.
KEY-WORDS: African flora, Rwanda, Volcanoes National Park, Catha, Dumasia, Epipogium, ,Satyrium.
Introduction
Situé au Nord-Ouest du Rwanda, le long de la frontière avec la RD Congo et l’Ouganda, le
Parc National des Volcans est représenté par une chaîne montagneuse d’environ 16000 ha au
sein de laquelle culminent cinq volcans qui se répartissent d’Ouest en Est par le Karisimbi
(4507 m), le Bisoke (3711 m), le Sabyinyo (3634 m), le Gahinga (3474 m) et le Muhabura
(4127 m). D’un point de vue floristique, la première strate de végétation qui gravit ces pentes
montagneuses est caractérisée sur les trois quarts du parc par une forêt ombrophile s’étalant
du volcan Karisimbi au volcan Gahinga. À l’abord du volcan Muhabura, une réelle transition
se fait ressentir; on passe alors brusquement d’une forêt mixte à une savane arbustive mêlée à
des broussailles de montagne.
Dans le cadre d’une étude botanique réalisée au sein du Parc National des Volcans, au cours
de laquelle plus de 500 espèces de phanérogames ont déjà été identifiées, quatre taxons se
sont récemment ajoutés à la flore du Rwanda.
Le premier, Catha edulis est principalement réparti sur la partie Est du volcan Muhabura
dans une zone proche de l’Ouganda. Utilisé par une partie de la population comme stimulant
du système nerveux central, il subit des arrachages répétés au niveau de la partie terminale de
ses rameaux. Il est donc malheureusement assez exceptionnel de le voir en fleurs
(l’inflorescence étant principalement terminale). À noter qu’il figure dans la liste rouge des
espèces menacées de l’IUCN (International Union for the Conservation of Nature and
Natural Resources).
Epipogium roseum, quant à lui, est particulièrement rare. Ses rencontres sont assez fortuites
et même si l’on connaît son habitat et son écologie, sa floraison est tellement imprévisible et
éphémère qu’il n’est pas étonnant qu’il n’ait été repéré auparavant.
Difficile également de trouver Satyrium sceptrum: la couleur de son périanthe orange
flamboyant ne passe pourtant pas inaperçue. En fait, sa distribution a jusqu’à présent été
localisée sur une zone unique de quelques m2 le tout camouflé par une autre espèce du genre,
Satyrium sacculatum à périanthe rouge ou quelquefois orangé, ce qu’il l’a certainement
confondue avec cette dernière.
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Enfin, Dumasia villosa qui a déjà été observé sur l’autre partie de la chaîne de volcans
Virungas (notamment en RD Congo), est apparu à plusieurs reprises et dans un environ-
nement assez variable. Lorsque la plante est jeune et sans fleur, elle peut mimer au travers de
ses feuilles un semblant de Desmodium spp. Il ne subsiste cependant aucune confusion possi-
ble lorsque le végétal dévoile les premières ébauches de ses fleurs jaunes.
Étymologie: Du grec epi = sur et de pôgoôn = barbe, qui symbolise ici le labelle. Le nom résulte peut-être de
l’espèce E. aphyllum pour laquelle la fleur n’est pas résupinée (fleur épigyre) et de ce fait le labelle est en posi-
tion supérieure (epi). Du latin roseus, -a, -um = rose (relatif à la couleur prononcée des taches ornant son
périanthe).
Fleur Mensuration
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Description botanique: Herbe terrestre aphylle, sans chlorophylle à caractère saprophytique
et partiellement myco-hétérotrophe; tige creuse, blanc rosâtre, de 20-60 cm de haut, ornée de
discrètes zébrures rose violacé; tubercule ovoïde à oblong de 1,9-4 cm de long et de 1,8-2,5
cm de diamètre. Inflorescence à bractées ovales ou ovales-lancéolées, acuminées, de 6-12 mm
de long; pédicelles de 4-7,5 mm de long, perpendiculaires au rachis dans sa partie proximale
puis brusquement courbés dans sa partie distale. Fleurs pendantes, blanc crème à jaune pâle,
munies de taches pourpres abondamment réparties sur le labelle et l’ovaire; ovaire, de 4-6 mm
de long sur 3,8-5 mm de large; pétales et sépales lancéolés, de 9-13,5 mm de long sur 2 mm
de large; labelle concave, ovale, à base large et à sommet plus ou moins acuminé, de 10-15
mm de long sur 6 mm de large, orné de deux fines crêtes verruqueuses sur toute sa longueur;
éperon cylindrique, obtus, de 3-5 mm de long sur 1,5-2 mm de large, contenant une petite
quantité de nectar; gynostème court, à partie postérieure convexe; anthère épais à 2 pollinies
granuleuses et 2 caudicules rattachés à un large rétinacle; stigmates recouverts de poils dres-
sés. Capsules pendantes, de forme ovoïde.
Le cycle végétatif est très court: de 1 à 2 semaines; après déhiscence des fruits, la plante meurt. Durant le cycle
de croissance, il apparaîtrait que ce sont les Coprinaceae (notamment les espèces du genre Coprinus et Psathy-
rella) qui seraient les principaux champignons intervenant dans la symbiose mycorhizienne avec l’E. roseum.
Écologie et habitat : Milieu ombragé, vivant dans la litière de feuilles mortes et donc riche en
humus. Situé au sein du premier étage forestier peuplé de Neoboutonia macrocalyx PAX et à
la marge de la strate caractéristique des Mimulopsis arborescens C.B. CLARKE. La floraison a
été observée après un épisode pluvieux au début du mois de septembre à la fin de la grande
saison sèche (ICYI).
La plante a été retrouvée à l’altitude de 2440 m (secteur Horezo) aux côtés de :
Adenostemma mauritianum DC. - Asteraceae
Impatiens burtonii HOOKER var.burtonii - Balsaminaceae
Neoboutonia macrocalyx PAX - Euphorbiaceae
Secamone africana (OLIVER) BULLOCK ) - Apocynaceae
Urera hypselodendron (HOCHST. ex A.RICH..) WEDD.. - Urticaceae
Étymologie : Catha : mot latinisé provenant de l’arabe qat ou khat désignant l’arbuste ; edulis (latin) =
comestible (en référence à la consommation de ses feuilles).
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Sommité d’un rameau florifère Fleurs
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de 1-1,5(-2) mm de long sur 0,5-0,7 mm de large, libres entre eux; étamines 5, alternipétales,
insérées à la marge externe d’un disque plurilobé; filets environ 0,7 mm; anthères à
déhiscence longitudinale; ovaire 3-loculaire, entouré du disque; 2 ovules par loge; style court.
Capsule loculicide se divisant en 3 valves, de forme ovoïde, d’environ 10 mm de long sur
5 mm. Graines à tégument alvéolé de 2 à 3 mm de long, à arille développée sous forme d’aile
basale, de 5-6 mm de long.
Description botanique: Herbe pérenne grimpante à port volubile, de 1,5-3 m de long; tiges
minces couvertes sur toute leur surface de poils ferrugineux. Feuilles composées; stipules
étroitement lancéolées, de 2-5 mm de long; pétiole de 2- 6 cm de long; rachis de 0,7-1,3 cm
de long; pétiolules de 1-3 mm de long; folioles ovales à oblongues, de 1,5-6 cm de long et de
1-5 cm de large, cunéées à la base, émarginées à arrondies au sommet et munies d’un court
mucron, éparsément pubescentes à la face supérieure et plus densément poilues à la face
inférieure. Inflorescence plus ou moins comprimée en racème de 4-10 cm de long, soutenue
par un pédoncule de 2-8 cm de long; bractées d’environ 2 mm de long; pédicelles courts, de
1,5-2 mm de long; bractéoles linéaires, de 1-2 mm de long. Fleurs: calice vert à lobes tron-
qués ou quasi absents prenant l’aspect d’un manchon, de 6-8 mm de long sur 4 mm de large,
pubescent; corolle jaune; vexillum auriculé, de 1,5-2,2 cm de long sur 7-9 mm de large dans
sa partie distale; ailes et carène longuement onguiculées, d’environ 1,5 cm de long; style
mince, pubescent sur toute sa longueur, plus ou moins dilaté sur sa partie distale; stigmate ter-
mial, individualisé; étamines 10 dont la vexillaire libre. Gousse comprimée entre chacune des
graines, plus ou moins linéaire, de 2-3,5 cm de long, se vrillant lors de la déhiscence. Graines
subglobuleuses, noires à noir bleuté, pruineuses, de 5-6 mm de long, longtemps adhérentes au
placenta après la déhiscence..
Écologie et habitat : L’habitat le plus souvent représentatif de l’espèce est caractérisé par des
portions forestières semi-ombragées où subsiste une composition floristique assez typique.
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Floraison notamment observée durant la petite (URUGARYI) et la grande (ICYI) saison
sèche.
Inflorescence Corolle
La plante a été localisée sur le volcan Muhabura, piste Kabutindi [01°23’646 S / 029°42’176 E], altitude 2668
m et aux côtés de:
Clematis simensis FRESEN.- Ranunculaceae
Cyphostemma kilimandscharicum (GILG) DESCOINGS - Vitaceae
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Desmodium rependum (VAHL) DC.- Fabaceae
Discopodium penninervum HOCHST. - Solanaceae
Galium simense FRESEN - Rubiaceae
Leucas deflexa HOOKER f. - Lamiaceae
Myrica salicifolia HOCHST..ex A. RICH.. var. subalpina ENGLER - Myricaceae
Rubia cordifolia L. subsp.conotricha (GAND.) VERDC. - Rubiaceae
Senecio subsessilis OLIVER & HIERN - Asteraceae
Sida ternata L.f. – Malvaceae
Solanum terminale subsp. sanaganum (BITTER) DAMMER - Solanaceae
Thalictrum rhynchocarpum DILLON ex A.RICH. - Ranunculaceae
Zehneria scabra (L.f.) SONDER - Cucurbitaceae
On peut également la rencontrer au niveau de formation forestière fortement sciaphile ainsi qu’à l’intérieur de
forêts secondarisées ou encore dans les broussailles mêlant notamment Hypericum revolutum VAHL de petit
gabarit, Rumex usambarensis (ENGLER ex DAMMER) DAMMER et Pteridium aquilinum (L.) KUHN pour les
principales.
Etymologie : Satyrium : nom inspiré des satyres de la mythologie, créatures mi-homme mi-chèvre souvent
représentées par deux cornes. Ces dernières seraient représentées par les deux éperons dans la fleur; .sceptrum
(latin): relatif à un sceptre royal, par son apparence.
18
Partie de l’inflorescence Fleurs
19
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Þ ß à
TAXONOMANIA
http://taxonomania.afrikart.net
(gestion du site internet: Vincent DROISSART)
N° 21 dédié à Jean-Jacques SYMOENS — MASUMBUKO NDABAGA C., NYAKABWA MUTABANA D.-S. & LEJOLY J., Dynamique forestière et impact de Sericostachys
scandens GILG & LOPR. (Amaranthaceae) sur l'écosystème forestier en zone de montagne, Parc National de Kahuzi-Biega, RD Congo (Résumé d'une
étude en cours): 1-11 — LUKSENBERG B. & NSANZURWIMO A., 4 nouvelles espèces référenciées pour de Rwanda, découvertes au sein du Parc
National des Volcans: Epipogium roseum (D. DON) LINDLEY [Orchidaceae], Catha edulis FORSSKÅL [Celastraceae], Dumosia villoosa DC. [Fabaceae],
Satyrium sceptrum SCHLECHTER [Orchidaceae]: 12-20 (01/05/2007).
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