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Dissertation appuyée sur un dossier

documentaire
Il est demandé au candidat :

1- de répondre à la question posée explicitement ou implicitement dans le sujet ;


2- de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;
3- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet,
notamment celles figurant dans le dossier ;
4- de rédiger en utilisant un vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la
question, en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui
ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la


présentation.
Thème du programme : croissance, capital, progrès technique

Sujet :Le profit est-il le déterminant essentiel de l’innovation ?

Document 1 :
Les mutations en cours sont profondes, les défis immenses. Ils ne sauront être relevés à temps sans
une intervention publique résolue et raisonnée.
L’État a une responsabilité directe concernant la recherche publique et l’enseignement supérieur. Mais
sa responsabilité va au-delà. En matière de recherche, d’innovation, de développement de réseaux
d’informations, d’efficience énergétique, les investissements ne doivent pas être appréciés au seul
regard de leur retour financier direct pour l’investisseur privé. Ces investissements portent en eux des
bénéfices pour le reste de la société. Or ces « externalités positives » ne sont pas prises en compte
dans le calcul de l’investisseur privé. L’État doit donc renforcer l’incitation à réaliser ces
investissements. Le dispositif du crédit d’impôt recherche est une illustration de cette démarche, mais
l’urgence impose d’aller au-delà. En effet, en France comme ailleurs, les entreprises doivent d’abord se
relever de la crise. Leur capacité à investir est affectée, particulièrement quand il s’agit de miser sur
des technologies encore peu matures et s’il ne faut compter sur un retour financier qu’à long terme. Le
système financier peinera à les soutenir davantage et à porter leurs paris industriels.
Il y a donc une légitimité et une urgence pour l’État à intervenir de façon décisive afin d’accélérer la
transition vers cette nouvelle économie, plus intelligente, plus innovante et plus sobre.
Source : le grand emprunt national investir pour l’avenir,Priorités stratégiques d’investissement et
emprunt national,décembre 2009, site de la présidence de la république : INVESTIR POUR L'AVENIR

Document 2 : L’effort de recherche –développement des principaux pays

Document 3 :
Considérés sous l’angle de la politique d’innovation, les brevets ont pour objet de stimuler la recherche
dans le secteur privé en permettant aux inventeurs de profiter de leurs réalisations. L’effet positif des
brevets sur l’innovation en tant que mécanismes d’incitation a été traditionnellement comparé à leur
effet négatif sur la concurrence et la diffusion de la technologie. (…)
Les constatations empiriques tendent à prouver l’efficacité des brevets dans l’incitation à innover. (…)
Toujours est-il que la protection par les brevets peut aussi entraver la poursuite de l’innovation, surtout
lorsqu’elle réduit l’accès aux connaissances essentielles, comme cela peut être le cas des domaines
technologiques naissants si l’innovation a un caractère cumulatif marqué et que les brevets servent à
protéger des inventions fondamentales. Dans un pareil contexte, une protection trop large de leurs
inventions de base peut décourager des inventeurs de prendre la relève si le titulaire d’un brevet sur
une technologie essentielle empêche les autres d’y accéder dans des conditions raisonnables. (…)
En outre, comme on le reconnaît depuis longtemps, le principal inconvénient des brevets est leur effet
négatif sur la diffusion et la concurrence. Comme les brevets accordent un droit exclusif créant un
monopole temporaire, le titulaire peut fixer un prix du marché supérieur à celui de la concurrence et
limiter le volume total des ventes. Cet effet défavorable sur la concurrence peut s’amplifier lorsque les
titulaires de brevets tentent de renforcer leur position au cours de négociations avec d’autres
entreprises, dans l’espoir de bloquer l’accès des concurrents à une technologie essentielle ou,
inversement, d’éviter d’être bloqués par eux. Cette exploitation stratégique des brevets semble s’être
accrue au cours des 15 dernières années, notamment dans l’industrie électronique
Source : OCDE, http://www.oecd.org/dataoecd/48/13/24510072.pdf

Document 4 :
A:
Part de la R-D du secteur privé dans le PIB en 1990 et 2007

Source : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie, octobre 2008

B:
Nombre de familles de brevets triadiques par 100 000 habitants, 2004-2006

12
10
8
6
4
2
0

3.0
Source : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie, octobre 2008.
Document 5

Source : OCDE, Science, technologie et industrie :Perspectives de l’OCDE 2008,Principales conclusions,


http://www.oecd.org/dataoecd/19/10/41552033.pdf

Document 6
Le rapport resté fameux de Vannevar Bush (fondateur de la National Science Foundation aux États-Unis), « Science, the Endless
Frontier » (1945) présente la vision que les politiques ont de leur rôle dans le développement technologique. Celui-ci distingue la
recherche appliquée, qui peut être menée par les entreprises en situation concurrentielle, de la recherche scientifique, qui produit
un bien public et doit être menée par l’État. L’avancée de la frontière des connaissances (par la recherche publique) crée les
opportunités pour les progrès technologiques réalisés par les firmes. C’est dans cette logique que sont créées les institutions
publiques qui réalisent ou financent la recherche fondamentale, telle la NSF aux États-Unis ou le CNRS en France.(…)
Cette politique a été contemporaine d’une ère de croissance (30 glorieuses) de la productivité sans équivalent dans l’histoire par sa
durée et son rythme, assise notamment sur le changement technique. Les avancées de la science et de la technologie sont
considérables
Source : D.Guellec, Les politiques de soutien à l’innovation technologique à l’aune de la théorie économique, 2001,
http://www.cairn.info/revue-economie-et-prevision-2001-4-page-95.htm

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