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SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………......2
PREMIERE PARTIE………………………………............5
Présentation générale et élaboration de l’objet de recherche
DEUXIEME PARTIE…………………………………….26
De l’appropriation du monde de Tolkien par les adeptes de jeux
de rôle sur Internet.
CONCLUSION…………………………………………….....34
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………36
NETOGRAPHIE……………………………………………………………...37
ANNEXES……………………………………………………………………..39
INTRODUCTION
annonça la naissance d'un nouveau genre, l’Heroic Fantasy1, dont les descendants
sont pléthores, comme par exemple les célèbres jeux de rôle. Les deux autres
tomes paraissent respectivement le 11 novembre 1954 pour The Two Towers (Les
Deux Tours), et le 20 octobre 1955 pour The Return Of The King (Le Retour du
Roi). En fait, il ne s'agit pas d'une trilogie, même si l'essentiel des éditions suit le
modèle de ces premières éditions, mais d'un seul et même roman découpé en six
livres, plus des appendices. Le thème récurant de la lutte entre le Bien et le Mal,
des êtres fantastiques (elfes, nains, orques…), un univers où magie et symbolisme
se côtoient, nourrit l’imaginaire de plusieurs générations comme en témoigne le
succès littéraire de l’œuvre le Seigneur des Anneaux, vendue à plus de 250
millions d’exemplaires2 dans le monde, et le succès cinématographique des films
de Peter Jackson qui ont fait environ sept millions d’entrées. Dimanche 27 mars
2005, la diffusion inédite en clair sur TF1, du film le Seigneur des Anneaux : la
Communauté de l’anneau, a mobilisé plus de 7 millions de téléspectateurs (soit
40 % du nombre total de téléspectateurs ce soir là). L’essor commercial de ce
nouveau genre appelé « fantasy » atteste l’intérêt et l’attirance « du grand
public » d’une part, et d’un public plus spécifique d’autre part, pour les œuvres
faisant intervenir l’imaginaire dans un contexte connu : le Moyen Age en ce qui
concerne les écrits de Tolkien.
Il faut souligner parallèlement, la multiplication constante des sites sur Internet
consacrés à Tolkien et à ses ouvrages, ainsi que le nombre croissant d’adeptes
des jeux de rôle en ligne, dérivés du Seigneur des Anneaux. Force est de
constater qu’un véritable environnement culturel s’est construit autour de son
œuvre. Celle-ci semble receler quelque chose qui conduit l’enthousiasme de la
lecture3 à déborder sur la vie quotidienne, ou du moins à avoir un impact sur
celle-ci. Qu’y a-t-il dans ce roman qui puisse engendrer un tel engouement ? Dans
quelle mesure peut-on associer l’œuvre et sa lecture à un comportement qui
relève du mythe, du symbolisme et de l’imaginaire ?
Le choix de ce thème d’étude n’est pas sans rapport avec mon cursus
universitaire et une attirance pour l’anthropologie du symbolisme et de
l’imaginaire. Mère au foyer par choix personnel, j’ai repris des études de Lettres
Modernes à l’université Paul Valéry lorsque mes deux enfants ont rejoint le
collège. La soif de connaissances et la passion d’apprendre ont été mes
principales motivations. En licence de Lettres Modernes, j’ai choisi l’option
« documentation » qui m’a conduit à la maîtrise « Sciences de la documentation
et de l’information ». Le DEA n’existant pas sur Montpellier, je me suis alors
orientée vers un domaine qui m’attirait beaucoup : l’Ethnologie. Mon mémoire de
licence « Vers une approche anthropologique des relations entre l’homme et le
chat », sous la direction du Professeur Danièle Vazeilles, n’a pu être poursuivi
cette année, car le contact avec les chats a révélé chez moi, un terrain allergique
avec des manifestations asthmatiques. Néanmoins, satisfaite des bonnes relations
avec mon directeur de mémoire, je relevais à l’occasion d’un cours la suggestion
du Seigneur des Anneaux de Tolkien comme sujet d’étude pour un mémoire. Je
connaissais un peu le thème de la saga car j’avais regardé dernièrement le
premier film La Communauté de l’Anneau. L’approche cinématographique ne
m’avait pas tellement séduite (trop de combats, l’histoire me semblait complexe)
aussi, je décidai d’aborder l’œuvre par la lecture. Doucement, à mon rythme,
donnant libre cours à mon imagination, je suis entrée dans le monde créé par
Tolkien.
1
Le mot fantasy désigne à l’origine l’imagination créatrice
2
cf. : livres.express.fr/dossiers
3
Notre base d’étude est l’œuvre littéraire de Tolkien, les films ne sont mentionnés qu’à titre d’information.
3
Une recherche approfondie sur Internet a été nécessaire pour établir une liste des
sites qui me paraissaient les plus intéressants dans le cadre de ma recherche. La
lecture de pages Internet consacrées à ce sujet m’a permis de dégager des
thèmes récurrents qui me semblaient significatifs de l’intérêt du public et des
internautes concernant Le Seigneur des Anneaux. Ainsi, dans un premier temps,
je me suis orientée vers le thème de la magie, de la mythologie et du symbolisme
très présents dans le monde de Tolkien. J’ai constitué une bibliographie en suivant
les « pistes » suggérées par mon directeur de mémoire, complétées par une
recherche à la bibliothèque inter universitaire et au CDPS « Sujets et Société » de
la faculté Paul Valéry.
La lecture de l’ouvrage de Vincent Ferré Tolkien : Sur les rivages de la Terre du
Milieu4, m’a permis une meilleure compréhension des nombreux éléments qui
composent l’histoire, au niveau de la quête de l’anneau et des personnages, mais
surtout de me rendre compte des nombreuses références à la mythologie
nordique et celte. Ce livre a joué un rôle déterminant dans l’orientation de mon
sujet notamment par une mise en relation avec les travaux de Claude Lévi-
Strauss5, Mircea Eliade6 et ceux de Gilbert Durand7.
Un contact par mail avec Vincent Ferré s’est esquissé au sujet de mon mémoire
de master, bien que mon approche soit socio-anthropologique et non littéraire. Il
sera, je n’en doute pas, une mine de renseignements en tant que spécialiste de
Tolkien et « webmaster » du site « pourtolkien »8sur Internet.
C’est un article paru dans le Nouvel Observateur 9 dans lequel Frédéric Lenoir lors
d’un entretien avec Marie Lemonier, dresse un historique des mouvements
ésotériques, qui a ensuite suscité une intéressante interrogation sur le sens à
donner à l’engouement actuel pour l’irrationnel qui se manifeste avec des succès
littéraires ou cinématographiques comme : Da Vinci Code10, L’Alchimiste11, Harry
Potter12 ou encore Le Seigneur des Anneaux.
Ainsi, ce qui m’interpellait particulièrement, c’était de découvrir les raisons d’une
telle passion pour l’œuvre de Tolkien et les différentes formes qu’elle pouvait
investir.
Cette nouvelle orientation m’a fait découvrir le monde des jeux de rôle et mon
projet s’est trouvé enrichi mais, quelque peu modifié.
4
Vincent Ferré, Tolkien : sur les rivages de la terre du Milieu, éditions Pocket, 2001, 300 p.
5
La pensée sauvage et Anthropologie structurale II
6
cf. : bibliographie p Aspect du Mythe, Le sacré et le profane, Images et symboles
7
Les structures symboliques de l’imaginaire et L’imagination symbolique.
8
http://pourtolkien.free.fr
9
Le Nouvel observateur du 2 au 8 déc. 2004 n° 2091, Le retour de l’ésotérisme : de la Kabbale au soufisme, de l’astrologie
à la franc-maçonnerie, du spiritisme au New Age, (6p).
10
BROWN Dan, 2004, Da Vinci Code, trad. Daniel Roche, J.C Lattès, 574 p.
11
COELHO Paulo, 1994, L’Alchimiste, trad. Jean Orecchioni, Editions Anne Carrière, 252 p.
12
De Joanne Kathleen ROWLING.
4
PREMIERE PARTIE
Présentation générale
Elaboration de l’objet de recherche
13
Cf : Laplantine et cours de Licence d’Ethnologie du Pr. Danièle Vazeilles (2003-2004)
5
Bien entendu, il ne s'agit ici que d'une courte biographie, destinée uniquement à
donner les grandes lignes de la vie de Tolkien. Elle est extraite du livre d’
Humphrey Carpenter : J.R.R. Tolkien, Une biographie14.
Petite enfance
John Ronald Reuel Tolkien est né le 3 janvier 1892 à Bloemfontein, capitale de
l'état libre d'Orange, en Afrique du Sud. Sa mère, Mabel Suffield est issue d'une
famille de commerçants des Midlands qui a fait faillite. Concernant son père,
Arthur Tolkien, sa famille est d'origine allemande, gagne sa vie comme employé
de banque. Afin de gagner de l'argent plus rapidement son père est partit en
Afrique du Sud en 1888, Mabel l'a rejoint pour se marier avec lui en 1891. En 1894
naît Hilary Arthur Reuel, le frère de John. Le 15 février 1896, alors que sa femme
et ses enfants sont à Birmingham chez la famille de Mabel, Arthur Tolkien meurt
d'une hémorragie.
Retour en Angleterre
En été 1896, Mabel trouve un petit pavillon de campagne à Sarehole, au sud de
Birmingham. Elle et ses enfants y restent 4 ans. L'endroit est idyllique et c'est ici
que Ronald apprend à aimer la nature, les arbres en particulier. Sa mère s'occupe
de son éducation : il sait lire à 4 ans et se montre très doué en langue (il préfère
le latin au français à cause de la sonorité), en botanique et en dessin. A sept ans il
écrit sa première histoire (une histoire de dragons !). En juin 1900 sa mère se
convertit au catholicisme, ce qui crée de graves dissensions avec sa famille. En
septembre Ronald est admis au collège King Edward, et pour réduire le trajet, ils
déménagent dans la banlieue de Birmingham, à Moseley. Le coin est sinistre,
mais il découvre par hasard le gallois, langue qui le passionnera, en lisant les
inscriptions sur les wagons qui passent près de la maison.
En 1902, ils déménagent à Edgbaston, une autre banlieue de Birmingham, les
enfants entrent à St Philip, un collège catholique où les droits sont moins élevés
qu'à King Edward. Mais l'éducation est d'un niveau trop faible et Ronald retourne
à King Edward l'année suivante. C'est aussi en 1902 qu'ils font la connaissance du
Père Francis Morgan, un prêtre catholique qui devint l'ami de la famille. En 1904
14
Carpentier Humphrey, J.R.R Tolkien : une biographie, Paris, trad. chez Christian bourgeois éditeur, 1980.
6
Oxford
Aussitôt à l'université, le jeune Tolkien semble tourner la page, et oublier Edith. Sa
vie est pendant ces années partagée entre le travail et les activités
estudiantines : sport, journaux étudiants et surtout les clubs et associations.
Ceux-ci formeront pendant des années une grande part de la vie sociale de
Tolkien. Avec Wiseman et Robert Quilter Gilson, il forme le T.C.B.S15, né de
soirées passées à prendre le thé et discuter à la bibliothèque King Edward.
En été 1911, après il un voyage en Suisse avec son frère, il rentre à Oxford où il
s'investit totalement : il fait du rugby, fait partie du club de l'essai, de la société
dialectique, du Stapelton, et fonde le Club des Apolaustiques. Il fait la
connaissance de Joseph Wright16, professeur de philologie comparée. Il lit aussi le
Kalevala en version originale et est époustouflé "Ce fut comme de découvrir une
cave pleine de bouteilles d'un vin extraordinaire et d'un goût jusqu'alors inconnu.
J'en devins passablement ivre". Son apprentissage du finnois a beaucoup
influencé les langages qu'il commence à créer, le Quenya par exemple. C'est
aussi à propos des poèmes du Kalevala qu'il dit "J'aimerais qu'il nous en reste plus
- de ce qui était de cet ordre et qui appartenait aux anglais."
15
Tea Club Barrovian Society, à expliquer
16
Joseph Wright
17
à expliquer , qui?
7
La guerre
Le 22 mars 1916 Edith et Ronald se marient à Warwick et en juin Ronald part en
France, au front dans la Somme. Il connaît l'horreur des tranchées, qui lui enlève
deux de ses amis très chers du T.C.B.S. : Bob Gilson et G.B. Smith. En novembre,
il attrape la fièvre des tranchées et doit retourner en Angleterre. C'est durant sa
convalescence, début 1917, qu'il commence Le Livre des Contes perdus, la
première histoire étant La Chute de Gondolin. Les langages qu'il crée (le Quenya
et le Sindarin) sont déjà très complexes, il les retravaille, et élabore même des
arbres généalogiques pour ses héros. Dans le Livre des Contes perdus viennent
s'ajouter la Geste des Enfants de Húrin et le conte de Beren et Lúthien. En
novembre 1917 naît John, son fils. Il passe la fin de la guerre en Angleterre, et à
l'armistice la famille Tolkien vient emménager à Oxford.
Premiers travaux
Tolkien travaille à l'élaboration du Nouveau Dictionnaire et ses collègues admirent
son travail, sa maîtrise de l'anglo-saxon et des langues germaniques. En 1920 ses
cours lui rapportent assez d'argent et il quitte l'équipe du Dictionnaire. Il obtient
un poste de lecteur à l'Université de Leeds, où la grisaille industrielle contraste
avec Oxford. Son deuxième fils, Michael Hilary Reuel, naît en octobre. A la fin de
l’année 1921, sa femme et ses enfants viennent le rejoindre à Leeds.
Il collabore à l'établissement d'un lexique anglo-saxon18 avec des collègues de
Leeds. Un nouveau lecteur arrive en 1922 : E.V. Gordon. Avec lui, Tolkien travaille
à une nouvelle édition du poème en moyen anglais Sire Gauvain et le Chevalier
Vert. Devenant de bons amis, ils fondent alors un club viking 19 avec des étudiants,
ce qui les rend très populaires. Tolkien écrit aussi quelques poèmes entre les
copies d'examen à corriger. En mai 1923 il attrape une pneumonie, ce qui ne
l'empêche pas de pratiquement finir Le Livre des légendes perdues, qu'il
rebaptise Silmarillion. En 1924 il est nommé professeur d'anglais, à 32 ans, tandis
que naît son troisième fils, Christopher. En été 1925, il est élu professeur d'anglo-
saxon à Oxford.
Retour à Oxford
De retour à Oxford, il fait la connaissance de C.S. Lewis20en mai 1926. Tolkien
fonde les Coalbiters ("mange braises", nom que les Islandais anciens donnaient
aux taciturnes assis devant le feu) pour donner une place plus importante à
l'Islandais dans le programme des étudiants en langues. En 1929 naît la première
fille, Priscilla.
C'est à peu près à cette époque que Tolkien commence à écrire Le Hobbit, né des
histoires qu'il racontait à ses enfants. Au début des années 30 se forment les
Inklings, un groupe d'amis chrétiens dont la plupart s'intéressaient à la littérature.
Les Inklings ("soupçons", en anglais, avec un jeu de mot sur "ink", "encre") étaient
composés de Lewis, Tolkien, du frère de Lewis, R.E. Harvard, Owen Barfield et
d'Hugo Dyson21. Ils prirent une grande importance dans la vie de Tolkien, tant il
aimait se réunir avec un groupe d'amis autour d'une pipe pour lire et discuter. Il
participe aussi à divers travaux littéraires et linguistiques, en particulier une
édition du long poème épique en moyen anglais Beowulf, et des articles sur
l'histoire de la langue anglaise.
• Le Hobbit
18
Nom du lexique ?
19
qui ?
20
QUI est-il ? Principaux ouvrages
21
qui e sont ils ?
8
The Hobbit est publié en automne 1937 par Allen & Unwin, c'est un très grand
succès et Stanley Unwin lui demande une suite. Tolkien tient absolument à faire
publier le Silmarillion, mais Stanley lui fait comprendre que ce n'est pas ce que les
gens attendent. Fin 1937, Tolkien commence donc à écrire une suite au Hobbit,
qui deviendra Le Seigneur des Anneaux. Le récit subira de très nombreuses
transformations avant d'être édité. Tolkien commence là un livre d'un nouveau
genre, alliant étroitement la "grandeur" mythologique du Silmarillion avec
l'humour et l'esprit plus "grand public" du Hobbit. En 1939, il donne une
conférence à l'Université de St Andrews en l'honneur d'Andrew Lang sur les
Contes de Fées, conférence où il évoque sa démarche d'écrivain et de créateur :
faire une "Seconde création", qui enrichisse et embellisse le monde réel.
• Le Seigneur des Anneaux
Tolkien mettra quinze ans à écrire ce livre, avec de nombreux à coups, des arrêts
dus au manque de temps (pendant la guerre s'ajoutent à ses tâches ordinaires
des cours d'anglais aux jeunes recrues de l'armée, ainsi que la participation à
l'effort de guerre : veilles de la défense passive, élevage de poules...) mais aussi
au découragement. Le départ en Afrique du Sud de son fils préféré, Christopher,
pour l'entraînement dans l'aviation, fut difficile à vivre. Mais Tolkien lui écrit tous
les jours, lui envoyant au fur et à mesure les chapitres du Seigneur des Anneaux.
Cela lui donne une nouvelle énergie pour l'écriture de son livre.
En 1949, il finit le premier jet de son texte. Suivent plusieurs années consacrées à
réviser puis à dactylographier le texte (avec deux doigts !). Une querelle avec son
éditeur, Allen & Unwin, retarde encore la publication. Tolkien aurait voulu publier
d'abord le Silmarillion (encore inachevé), et se méfiait de son éditeur, qui l'avait
déjà une fois rejeté. Mais George Unwin et son fils estimaient beaucoup le travail
de Tolkien, et ils finirent par s'entendre pour publier le Seigneur des Anneaux
d'abord, puis le Silmarillion quand celui-ci serait terminé.
Les conditions de publication ne plaisaient pas beaucoup à Tolkien : à cause du
prix du papier à l'époque, le livre fut scindé en 3 parties afin de mieux le vendre.
Mais les deux premiers tomes furent enfin publiés en 1954, remportant un assez
net succès du public et de la critique. En 1955, après un délai dû à la confection
de la carte (par Christopher, sur les indications de son père) et des appendices,
est publiée la dernière partie du Seigneur des Anneaux.
Ce fût un succès inattendu. Les ventes augmentent régulièrement jusqu'en 1965,
surprenant tant l'auteur que l'éditeur. Cette année-là, l'édition américaine vient
décupler le succès du Hobbit et du Seigneur des Anneaux. Des clubs de fans se
créent partout dans le monde, et Tolkien est traduit dans une cinquantaine de
langues.
En 1959, Tolkien prend sa retraite, mais reste à Oxford. Il passe beaucoup de
temps à corriger le Seigneur des Anneaux et surtout à revoir le Silmarillion, qu'il
ne semble pas se résoudre à terminer. En 1967, il ressent le poids de la vieillesse,
et sa réflexion, sa tristesse, donnent Smith of Wootton Major.
Dernières années
Edith meurt le 29 novembre 1971, laissant Tolkien inconsolé. Il retourne à Oxford,
où le collège de Merton l'invite à être membre honoraire résident22. En 1972, il
reçoit une distinction des mains de la reine et un doctorat ès lettres honoraire de
la part d'Oxford pour sa contribution à la philologie.
Le 28 août 1973 il tombe malade, est envoyé à l'hôpital où il meurt le 2
septembre 1973, à 81 ans. Son fils Christopher qu'il fera publier les textes
majeurs de la sous création de Tolkien, avec le Silmarillion, les Contes et
Légendes Inachevées et la série « History of Middle Earth »
22
Une maison et du personnel pour s'occuper de lui sont à sa disposition.
9
1. Ainur
• Sauron
"Jadis il y eut Sauron le Maia, que les Sindar de Beleriand appelèrent Gorthaur.
Au commencement d’Arda, Melkor le séduisit pour en faire son vassal. Il devint
le plus grand et le plus fidèle serviteur de l’Ennemi, et le plus dangereux, car il
pouvait prendre maintes formes. Il pu longtemps apparaître à son gré si noble et
si beau que seuls les plus méfiants n’en étaient pas trompés.25"
Sauron est à l’origine un suivant d’Aulë le Forgeron, mais il est très vite
corrompu par Melkor et devient le plus fidèle et le plus puissant de ses
lieutenants. Au cours du Premier Age, il apparaît à plusieurs reprises dans le Lai
de Leithian : il décime les compagnons de Barahir, combat Finrod Felagund et
tente d’arrêter Beren et Lúthien. Après la chute de Morgoth, il fait acte de
contrition mais, craignant la colère des Valar, refuse de se rendre à Valinor pour
faire acte de soumission. Il reste caché en Terre du Milieu et retombe sous
l’emprise du mal.
Après une longue période de calme, Sauron, qui espère que les Valar se sont à
nouveau détournés de la Terre du Milieu, tente de retrouver sa puissance
perdue. Il parcourt la terre en se présentant sous une belle apparence, corrompt
de nombreux humains et tente de gagner les Elfes à sa cause. Après avoir
essuyé un refus de Gil-galad et d’Elrond, Sauron se présente sous les traits
d’Annatar ("le Dispensateur") aux portes d’Ost-in-Edhil et séduit les Elfes
d’Eregion. Là, il se heurte à la méfiance de Galadriel qu’il réussit à renverser en
suscitant une révolte.
A partir de 1500 2A, les forgerons orfèvres d’Ost-in-Edhil commencent à forger
les Anneaux de Pouvoir avec l’aide de Sauron. Ce dernier compte les utiliser afin
d’asservir les Rois des Hommes ainsi que les Seigneurs Nains et Elfes. Mais la
véritable nature de Sauron est révélée au moment où il forge l’Anneau Unique.
Furieux, Sauron dévaste l’Eregion en 1697, mais il est repoussé à l’est par
l’armée combinée de Gil-galad et Tar-Minastir. Les Trois Anneaux des Elfes lui
échappent.
Il affermit sa puissance sur les terres orientales, mais il est capturé par Ar-
Pharazôn en 3262 2A et emmené sur Númenor. Là, il corrompt le Roi et le
23
Résumé inspiré du site : http://www.tolkiendil.com
24
SdA : Seigneur des Anneaux
25
Le Silmarillion
10
• Gandalf
A Valinor, Gandalf le Gris était un Maia, appelé Olórin, qui vivait dans les jardins
de Lórien, le Maître des Rêves et rendait souvent visite à Nienna, la
Compassionnée. Vers 1000 3A, il a été choisi par Manwë et Varda comme l'un
des Istari envoyés sur la Terre du Milieu. A son arrivée aux Havres Gris, Círdan
lui donna Narya, l'Anneau de Feu. Pendant près de mille ans, il parcourut tout
l'ouest de la Terre du Milieu, jusqu'aux frontières du Rhovanion à l'est et à celles
du Gondor au sud, s'attachant surtout à sonder les coeurs des Peuples Libres.
A la requête du Conseil Blanc, il tenta de déterminer qui est le maître de Dol
Guldur, mais ce n'est qu'en 2850 3A qu'il sût que c'était Sauron, et il reçut à ce
moment-là le clé et la carte d'Erebor des mains de Thráin, ce qui lui permit de
monter avec Thorin l'expédition de Thorin et Compagnie en 2941 3A, au cours
de laquelle il trouva Glamdring, Bilbon l'Anneau Unique et Smaug fut tué.
Gandalf suspectait que Bilbon détenait l'Anneau Unique, alors il fit mettre la
Comté sous l'étroite surveillance d'Aragorn et de ses Dúnedain, et il arriva à
convaincre Bilbon de céder l'Anneau à Frodon.
3001 Gandalf découvrit en 3018 3A que l'Anneau que détenait Frodon était
réellement l'Anneau Unique, et il fut à l'initiative de la Quête de l'Anneau, il a
guidé la Communauté de Fondcombe à la Moria où il combatit le Balrog et
réussit à le vaincre, mais il perdit aussi la vie. Revenu sur la Terre du Milieu
comme Gandalf le Blanc, il joua un rôle capital au cours de la Guerre de
l'Anneau : il guérit Théoden des sorts de Gríma, il expulsa Saroumane de l'Ordre
26
Le Retour du Roi
11
des Istari, il défendit les portes de Minas Tirith face au Seigneur des Nazgûl au
cours de la Bataille des Champs du Pelennor, et il participa à la bataille finale
devant les portes du Mordor. Sa mission terminée, Sauron étant définitivement
vaincu, il participa à la Dernière Chevauchée des Porteurs des Anneaux et quitta
la Terre du Milieu en 3021 3A.
La cape et ses cheveux étaient gris il passait pour un vieux sorcier au dos
courbé et au corps mortel, mais après sa résurrection, le blanc était sa couleur
et il semblait invulnérable. Au cours de ses nombreux voyages, il s'est pris
d'amitié avec les Elfes, les Dúnedain du Nord, dont Aragorn, et surtout des
Hobbits, auprès desquels il prit l'habitude de fumer l'herbe à pipe. C'est en 3018
3A qu'il rencontra et dompta Gripoil, le plus grand des Mearas du Rohan, et en
fit sa monture au cours de la Guerre de l'Anneau.
• Saroumane
Appelé Curunír, chez les Elfes, Saroumane le Blanc chez les Humains, on le
connaît aussi sous le nom de Curumo, de Maia d'Aulë à Valinor. Il est le chef de
l'ordre des Istari. Il avait les cheveux de jais, et la voix très suave qui ensorcelle.
Il est aussi chef du Conseil Blanc même si Galadriel aurait préféré voir Gandalf à
cette place. Saroumane s’intéressa beaucoup aux Humains, à leur histoire ainsi
qu'à la forge et surtout aux Anneaux de Pouvoir. Il erra longtemps d'ouest en
est, et fit finalement, d'Isengard sa demeure. Lors du Conseil Blanc, durant
lequel Gandalf annonça que le véritable maître de Dol Guldur est Sauron et non
un Nazgûl, Saroumane s’oppose fortement à l'avis de Gandalf de s'attaquer à la
forteresse du Nécromancien et ceci dans le seul dessein de voir le Maître
Anneau réapparaître. Son avis l'emporte et il commence une enquête aux
abords des Champs d'Iris. Saroumane découvre que les serviteurs de Sauron
fouillent eut aussi les Champs d'Iris, et il en conclut que Sauron a appris que
l'Anneau Unique est tombé à cet endroit du doigt d'Isildur. Lors de la dernière
réunion du Conseil Blanc, Saroumane feint avoir découvert que l'Anneau a coulé
le long de l'Anduin puis a disparu au fond de la Mer. Il se retire à Isengard dont il
prend possession et fortifie ses défenses. Jaloux de Gandalf il l'espionne
étroitement et note l’intérêt qu'il porte pour la Comté. Il commence alors à
entretenir des agents à Bree et dans le Quartier du Sud. Saroumane ose utiliser
le Palantír d'Orthanc et se fait piéger par Sauron. À partir de ce moment,
Saroumane agit en traître par rapport au Conseil Blanc. Ses espions rapportent
que la Comté est étroitement surveillée et défendue par les Rôdeurs. Puis,
Saroumane emprisonne Gandalf au sommet d'Orthanc après lui avoir demandé
s'il ne voulait l'aider à trouver l'Unique pour pouvoir gouverner la Terre du Milieu
et se révèle ainsi comme étant un traître. Gandalf s'échappe pourtant grâce à
Gwaihir, Seigneur des Aigles et des autres oiseaux. Saroumane se met en guerre
contre les Rohirrim, engage la Bataille des Gués de l'Isen et Erkenbrand mais il
est battu. C'est alors le début de la Guerre de l'Anneau. Les Ents marchent sur
l'Isengard, l'atteignent dans la nuit et ravagent la citadelle, Saroumane est
battu. Gandalf arrive avec Théoden à Isengard, renvoie Saroumane de l'Ordre
des Istari et brise son bâton. Saroumane s'est enfermé dans Orthanc mais il est
27
La Communauté de l'Anneau
12
surveillé par Sylvebarbe. Hélas, Saroumane n'a toujours pas perdu une de ses
armes les plus puissante : sa voix ! Après réflexion, il remet la clé d'Orthanc à
Sylvebarbe et se dirige vers la Comté, où les choses ont bien changé depuis le
départ de Frodon. Saroumane est le grand chef, mais utilise Lothon Sacquet de
Besace pour commander la Comté. Frodon, Sam, Merry et Pippin atteignent
Lèzeau et appellent les Hobbits de la Comté à se révolter contre cette dictature.
Ils se battent contre les hommes de Saroumane et remportent la Bataille de
Lèzeau. Puis ils se rendent à Cul-de-Sac pour chasser Lothon, mais ils ne
trouvent que le véritable chef de tout cela Saroumane, surnommé Sharcoux. Ce
dernier meurt d’un coup de poignard assené par son serviteur, Gríma Langue-
de-Serpent.
2. Les Hobbits
"En se regardant dans un miroir, il fut saisi de voir une image de lui-même
beaucoup plus mince qu'il ne s'en souvenait : elle ressemblait remarquablement
au jeune neveu de Bilbon qui faisait autrefois avec son oncle des randonnées à
pied dans la Comté; mais les yeux le contemplaient d'un air pensif."28
Adopté par son cousin Bilbon à la mort de ses parents, Frodon est parti vivre
avec lui à Cul-de-Sac. Lorsque Bilbon disparaît, il hérite des biens et de l’Anneau
unique. Sur les conseils de Gandalf, Frodon partit incognito vers Foncombe sous
le nom de Soucolline, pour échapper aux Nazgûl. En chemin, il rencontra
Aragorn à Bree et reçu une très grave blessure par le Seigneur des Nazgûl sur le
Mont Venteux. Guéri à Foncombe par Maître Elrond, il se porta volontaire pour
entreprendre le voyage vers le Mont du Destin et détruire l’Anneau Unique.
Après de grandes aventures avec la Compagnie de l'Anneau, Frodon parvint au
Mont du Destin, mais au moment de jeter l'Anneau, il choisit de le conserver.
Alors, Gollum mordit son annulaire et tomba dans les crevasses de lave,
accomplissant ainsi la Quête. Après le Guerre de l’Anneau, Frodon fut un temps
le Maire de Grand'Cave, il a écrit les passages de la Guerre de l'Anneau et de la
Quête du Mont du Destin dans le Livre Rouge de la Marche de l'Ouest. Mais
blessé dans son esprit et dans son corps (par la lame du Nazûl et le poison
d’Arachne) il prit la mer avec la Dernière Chevauchée des Gardiens des
anneaux, laissant tous ses biens à son fidèle serviteur et ami, Sam Gamegie.
"Ne le quitte pas ! Qu’ils m'ont dit. Le quitter ! Que j'ai dit. Je n'en ai pas la
moindre intention. Je vais avec lui même s'il grimpe à la lune ; et si jamais un de
ces Cavaliers Noirs cherche à l'arrêter, ils auront à compter avec Sam Gamegie,
que j'ai dit."29
28
La Communauté de l’Anneaux.
29
Id.
13
Peregrin fut l'un des trois Hobbits à accompagner Frodon Sacquet dans la Quête
de l'Anneau, comme il l'a été décidé au Conseil d'Elrond. Ceci l'amena à être
enlevé, avec son meilleur ami, Meriadoc Brandebouc, par des Orques de
l'Isengard, de rencontrer les Ents de Fangorn et boire de leur breuvage, qui eut
pour conséquence d'augmenter la taille des deux Hobbits jusqu’à une taille
quasi-humaine. Peregrin s'illustra également dans la Guerre de l'Anneau, en
devenant Garde de la Citadelle de Minas Tirith au service du Surintendant
Denethor de Gondor, et, dans la bataille finale, il tua un grand Troll.
30
Le Retour du roi.
31
Id.
14
Aragorn II Elessar, pus il partit de la Comté avec Pippin vers le Rohan, puis le
Gondor, où il fut enterré dans la Maison des Rois.
Il naquit au troisième âge. Son cousin Déagol trouva l’Anneau Unique en pêchant
dans l’Arduin, et Gollum l’assassina pour l’obtenir. Très vite, il devint odieux
envers les siens et fut chassé de la communauté des Hobbits. Il se cacha dans
les Monts brumeux, tomba de plus en plus sous l’emprise de l’Anneau, puis le
perdit. Ce fut Bilbon Sacquet qui trouva l’Anneau et le rapporta en Comté.
Gollum outrepassa sa haine et sa peur du soleil, de la lune, et de toute autre
chose vivante et partit à la recherche de l’Anneau. Après plusieurs tentatives
vaines pour le récupérer, il suivit les Hobbits Frodon et Sam jusque dans
l’Orodruin. Gollum attaqua alors une dernière fois Frodon et dans la lutte qui
s’ensuivit, arracha le doigt auquel Frodon portait l’Anneau en le mordant. Il
réussi à s’en emparer mais glissa dans la Montagne du Destin, se détruisant lui-
même ainsi que l’Anneau.
3. Les Elfes
• Arwen Udomiel
"Car Aragorn venait de chanter une partie du Lai de Lúthien qui parle de la
rencontre de Lúthien et de Beren dans la forêt de Neldoreth. Et voilà que
Lúthien marchait sous ses yeux à Foncombe, vêtue d'une mante bleu et argent,
belle comme le crépuscule du Pays Elfique; sa chevelure sombre flottait dans
une brise soudaine, et son front était ceint de gemmes semblables à des
étoiles." 33
• Galadriel
longues années. De son nom de mère, elle s'appelait Nerwen, et elle grandit
bien au-delà de la taille des femmes des Noldor ; elle était vigoureuse de corps
et d'esprit, et ferme en son vouloir, capable de tenir tête, en leur jeunesse
même, aux Eldar, tant hommes de savoir qu'athlètes."34
Née à Valinor, alors que le Royaume Bienheureux baigne encore dans la lumière
des Deux Arbres, elle est la fille de Finarfin, le second fils d’Indis, et garde de
cette ascendance une épaisse chevelure blonde. Après la destruction des Deux
Arbres, elle se joint aux autres Noldor qui cherchent à se venger et attire ainsi
sur elle la malédiction de Mandos. Elle ne revient pas sur sa décision, malgré les
massacres entre Elfes qui émaillent le parcours et qui attisent sa colère contre
Fëanor. En tant que parente d’Olwë, elle est bien accueillie à Doriath malgré les
réticences du roi Thingol à l’égard des autres Elfes. C’est là qu’elle rencontre
Celeborn, qui lui donne le nom de Galadriel et la prend pour épouse.
Après la défaite de Melkor, Galadriel, éprise des paysages sauvages de la Terre
du Milieu, refuse le pardon des Valar qui lui permettrait de revenir à Valinor. A la
tête d’une suite nombreuse de Noldor, elle fonde son propre royaume en
Eriador, qu’elle déplace vers 750 2A en Eregion. Plus tard, elle laisse le pays à
Celebrimbor et vient s’installer dans le royaume de Lorinand, qui deviendra plus
tard la Lórien. Elle reçoit Nenya, l’un des Trois, des mains de Celebrimbor et se
rend à Imladris pour participer au premier Conseil Blanc. Là, elle retrouve
Celeborn qui était resté un temps en Eregion et tous deux partent s’installer sur
les côtes de Belfalas.
Cependant, le Balrog fait son apparition dans la Moria, et la Lórien se retrouve
vulnérable. Aussi, en 1981 3A, Galadriel se décide à revenir en Lorien pour la
mettre en sécurité. Plus tard, alors que l’Anneau lui est librement offert par
Frodon, elle fait preuve de sagesse en le refusant. Par cet acte, elle lève
l’Interdiction des Valar et, à la fin du Troisième Age, peut retourner à Valinor,
lors de la Dernière Chevauchée des Porteurs des Anneaux.
• Elrond Peredhil
"Avant donc la fin du Troisième Age, les Elfes surent qu'Elrond détenait l'Anneau
de Saphir dans la belle vallée de Fondcombe et qu'au-dessus de sa demeure les
étoiles du ciel brillaient comme nulle part ailleurs."35
Elrond signifie "Voûte Etoilée". C'est l'un des fils d'Eärendil le Navigateur et
d'Elwing la Blanche, les deux frères à qui furent proposés l'immortalité des Elfes
ou le sort des mortels. Son frère, Elros, sera le premier Roi de Númenor et
choisira de suivre le destin des Hommes. Elrond accepta l'immortalité et sa
mémoire remonte au temps où le Thangorodrim s'élevait encore au-dessus de la
forteresse de Morgoth Bauglir. Il est le père des jumeaux Elladan et Elrohir et
d'Arwen Undomiel.
Son visage était sans âge, ni jeune ni vieux, bien qu'on y pu lire le souvenir de
maintes choses, tant heureuses que tristes. Sa chevelure était sombre comme
les ombres du crépuscule, et elle était ceinte d'un bandeau d'argent. Ses yeux
étaient du gris d'un soir clair, et il y avait en eux une lumière semblable à celle
des étoiles. Il paraissait aussi vénérable qu'un roi couronné de maints hivers, et
pourtant aussi vigoureux qu'un guerrier éprouvé dans toute la plénitude de sa
force.
34
Contes & Légendes Inachevés - 2nd Age
35
Le Silmarillion
16
Elrond naquit à la fin du Premier Âge, en 532, parmi les rescapés de Doriath et
de Gondolin rassemblés à l'embouchure du Sirion. Son peuple fut massacré par
les fils de Fëanor en l'absence du seigneur Eärendil. Si Elwing s'enfuit, Elrond et
Elros furent enlevés par Maedhros et Maglor. Après la Chute de Morgoth, Ëonwë,
héraut de Manwë leur proposa de choisir, à l'instar de leurs parents, la race à
laquelle ils voulaient appartenir. Elrond choisit d'accompagner les Elfes et
l'immortalité lui fut octroyée. Elros sentit son coeur pencher pour le sort des
mortels, il devint leur Roi et il jouit d'une longévité exceptionnelle.
Elrond accompagna son ami, le Roi Gil-galad et vécut sur l'Ile de Balar. Et ils
connurent de longues années de paix après la disparition du premier prince de
la nuit. Elrond étudia les sciences des Elfes et acquit un immense savoir, on le
tient même pour le plus sage et le plus savant de tous les Eldar.
Mais les Anneaux de pouvoir furent forgés et les Elfes apprirent la trahison de
Sauron et ils voulurent s'opposer à lui. Malheureusement, Sauron était devenu
trop puissant et l'Eregion fut dévasté par la Guerre. Après ce désastre, Elrond
prit la fuite avec les débris de l'armée des Noldor et fonda la cité refuge
d'Imladris, aussi appelé Fondcombe. Elrond, en tant que héraut de Gil-galad, se
vit confier l'Anneau de l'Air, Vilya, et ce lieu acquit une puissance magique et fut
en mesure d'offrir hopistalité et assistance aux ennemis du Mordor.
Elrond accompagna Gil-galad à la Bataille du Dagorlad, avec le titre de
commandant en second de l'armée royale, et combattit en première ligne. Sans
casque, ni bouclier, il ne comptait que sur son adresse et l'épée de ses pères,
Hadhafang, pour se défendre. Il se trouvait aussi aux côtés de Gil-galad quand
celui-ci périt de la main même de Sauron et quand ce dernier fut à son tour
vaincu par Isildur. Elrond et Cirdan conseillèrent au jeune homme de jeter
l'Anneau Unique dans les flammes de l'Orodruin, mais le fils d'Elendil le garda
pour lui et la lignée des Rois fut brisée.
Elrond, traumatisé par la mort de tant d'humains et d'elfes, abandonna les arts
guerriers et se retira à Fondcombe. Il prit alors sous sa protection les fils d'Isildur
et conserva les trésors de leur lignée à Imladris. Il éleva également le dernier de
cette maison, Aragorn. Quand ce dernier et sa fille, Arwen, engagèrent leur foi,
Elrond refusa d'abord leur engagement. Il ne convient pas que les elfes lient leur
sort à celui des Humains. Mais il finit par accepter leur amour, même s'il savait
que le prix à payer devrait être la mort d'Arwen Undomiel.
Durant la Guerre de l'Anneau, le Conseil d'Elrond fut capital pour décider de la
quête de Frodon. A la fin du Troisième Âge, Elrond et la plupart des Elfes
quittèrent la Terre du Milieu.
•Legolas
"Je vais y grimper, dit Legolas. Je suis chez moi parmi les arbres, aux racines
comme dans les branches, encore que ceux-ci soient d'une espèce qui m'est
étrangère, hormis par un nom dans une chanson36."
Legolas est un Sinda, fils de Thranduil, le seigneur des elfes de la Forêt Noire.
Son nom n'apparaît pas avant le Conseil d'Elrond, auquel il participa. À l'issue de
celui-ci, il fut désigné pour faire partie de la Communauté de l'Anneau, en tant
que représentant des Elfes. Formant un duo avec Gimli, qui lui représentait les
Nains, leur rivalité laisse place à une franche amitié durant toutes les épreuves
de la Communauté. Ensemble, et avec Aragorn, ils formèrent les Trois
Marcheurs à la poursuite des Uruk-hai qui avaient enlevé Merry et Pippin. Ils
36
La Communauté de l'Anneau
17
4. Les Hommes
• Aragorn
"Il devint ainsi le plus intrépide des Hommes mortels, versés dans leurs arts et
leur savoir, tout en étant plus qu'eux, car il possédait la sagesse des Elfes, et il
avait dans les yeux une lueur que, allumée, peu de gens pouvaient supporter.
Son visage était triste et sévère à cause de la fatalité qui pesait sur lui, et
pourtant il conservait toujours un espoir au fond du coeur, d'où la gaieté
jaillissait comme une source du rocher." 37
• Boromir
37
Le Seigneur des Anneaux
38
Le Seigneur des Anneaux
18
• Denethor
"Au pied de l'estrade, sur la première marche, qui était large et profonde, il y
avait un siège de pierre, noir et sans ornements, et dessus était assis un viellard,
le regard baissé sur ses genoux. Il tenait à la main une baguette blanche à
pomme d'or. Il ne leva pas les yeux. Ils traversèrent solennellement le long
espace qui les séparait de lui jusqu'au moment où ils se trouvèrent à trois pas de
son tabouret de pieds. A ce moment Gandalf prit la parole. «Salut, Seigneur et
Intendant de Minas Tirith, Denethor fils d'Ecthelion ! Je suis venu vous apporter
conseil et nouvelle en cette heure sombre.» Le vieillard leva alors les yeux.
Pippin vit son visage de statue avec sa fière ossature, sa peau d'ivoire et le long
nez busqué entre les yeux sombres et profonds." 39
• Eomer
• Eowyn
"Son visage était très beau et ses longs cheveux semblaient une rivière d'or.
Mince et élancée apparaissait-elle dans sa robe blanche ceinte d'argent ; mais
elle était en même temps forte et dure comme l'acier, fille de rois. C'est ainsi
qu'Aragorn vit pour la première fois à la pleine lumière du jour Eowyn, Dame de
Rohan, et il la trouva belle, belle et froide, comme un pâle matin de printemps,
non parvenue à la plénitude de la femme." 41
Eowyn, fille d'Eomund, grandit à Edoras chez son oncle Théoden, Roi du Rohan,
avec son frère Eomer. Elle passa sa jeunesse à veiller sur son oncle jusqu'à ce
que la Guerre de l'Anneau commence. Effectivement, quand Gandalf et Aragorn
vinrent chercher les Eorlingas afin d'aller combattre Saroumane, elle fut
nommée Intendante du Royaume et chargée de conduire la population au
refuge de Dunharrow. Mais elle tomba très vite amoureuse d'Aragorn,
malheureusement, celui-ci refusa son amour. Eowyn fut alors résolue à trouver
la mort. C'est pourquoi quand tous les hommes de la Marche partirent se battre
au Gondor, Elle se déguisa en cavalier sous le nom de Dernhelm. Elle vit alors
Merry qui avait reçu l'ordre de rester et elle le prit sur son cheval, Windfola.
Lors de la Bataille des Champs du Pelennor, Elle affronta en duel le Roi Sorcier
afin de protéger la dépouille de Théoden. Alors que le Seigneur des Nazgûls
l'avait mise à genoux et s'apprêtait à la tuer, Merry, qui avait assisté à toute la
scène, lui coupa le tendon du genou par derrière, ce qui permit à Eowyn de tuer
son ennemi. Néanmoins, les deux combattants ne sortirent pas indemne de ce
combat, ils étaient tous les deux gravement malades, atteints par l'Ombre Noire.
On se rappelle alors de la prophétie de Glorfindel qui avait dit que le Seigneur
des Nazgûls ne mourrait pas de la main d'un homme.
Le Hobbit et la vierge guerrière étaient effectivement atteints de l'Ombre Noire,
une maladie qui venait des Nazgûl. Ils furent donc tous les deux soignés dans les
Maisons de Guérison, ainsi que Faramir, par Aragorn même. Durant sa guérison,
Eowyn désira ardemment retourner au combat afin de trouver encore une fois la
mort. C'est alors qu'elle rencontra Faramir. Elle finit par l'aimer et renoncer à ses
rêves de gloire et de renom et devenir une guérisseuse. Ils se marièrent le jour
de la mise au tombeau de Théoden et Faramir devint Prince d'Ithilien, ils allèrent
donc tous les deux vivre dans cette forêt.
• Faramir
"Non, dit Faramir, la dévisageant. Ce n'était qu'une image dans mon esprit. Je
ne sais pas ce qui arrive. La raison de mon esprit éveillé me dit qu'un grand mal
41
Le Retour du Roi
20
s'est produit et que nous nous trouvons à la fin des jours. Mais mon coeur dit le
contraire; et tous mes membres sont légers, et un joyeux espoir m'est venu que
nulle raison ne peut démentir. Eowyn, Eowyn, Blanche Dame de Rohan, en cette
heure je ne crois pas qu'aucune ténèbre ne dureront ! Il se pencha et lui baisa le
front." 42
"Un homme y était assis, tellement courbé par l'âge qu'il paraissait presque nain
; mais ses cheveux blanc, longs et fournis, tombaient en grandes tresses de
sous un mince cercle d'or, posé sur son front. Au centre de celui-ci scintillait un
unique diamant blanc. Sa barbe reposait comme de la neige sur ces genoux ;
mais ses yeux brûlaient d'un vif éclat et étincelaient comme il observait les
étrangers43."
Théoden est le dix-septième Roi du Rohan. Il fut durant la grande partie de son
règne conseillé par Gríma « Langue-de-Serpent », un espion que Saroumane
avait envoyé. Mais Gandalf vint guérir Théoden et lui conseilla d'envoyer le reste
de son armée au secours Théodred. Il se mit en route à la t « la Dernière Armée
des Eorlingas », laissant à Éowyn le commandement du peuple d'Edoras retiré
au refuge de Dunharrow. Arrivé trop tard, Théoden apprit que Théodred était
tombé et qu'Erkenbrand de l'Ouestfold s'était retiré vers le Gouffre de Helm. Au
Gouffre, ils trouvèrent une grande partie des hommes d'Erkenbrand et durant la
Bataille du Gouffre de Helm qui s'ensuivit, Théoden resta inactif un moment puis
se décida à sortir à l'aube pour combattre les Orques. L'armée de Théoden
descendit de la porte de Helm et se fraya un chemin jusqu'au Grand Fossé et là,
derrière l'armée des Orques apparut Erkenbrand et Gandalf en compagnie d'un
millier d'hommes à pied. Les forces de Saroumane périrent et s'enfuirent.
Théoden repartit pour Dunharrow, mais le repos fut bref car un messager amena
la Flèche Rouge, signe que le Gondor était en grand danger. Théoden ordonna
donc le rassemblement pour partir au secours du Gondor. Malheureusement, en
pleine bataille, un Nazgûl vint à l'encontre de l'armée de Théoden qui fut
dispersée par la peur. Seul Théoden resta face à la créature maléfique mais son
cheval se cabra et l'écrasa sous son poids. Il mourut quelques minutes après
42
Le Retour du Roi
43
Les Deux tours.
21
5. Les Nains
• Gimili
"Mon coeur se relève toujours à l'approche des montagnes. Il y a du bon roc ici.
Ce pays a les os solides. Je les sentais dans mes pieds tandis que nous montions
du fossé. Qu'on me donne un an et une centaine des miens, et je ferais de ceci
un endroit sur lequel les armées se briseraient comme de l'eau44."
Nain de la lignée de Durin, Gimli a passé sa jeunesse dans les Montagnes Bleues
avant de rejoindre Erebor avec son père. Il a participé au Conseil d'Elrond où il a
été choisi pour représenter les Nains dans la Compagnie de l'Anneau, qu'il a
guidée lors de la traversée de la Moria. Il a été le premier Nain à entrer en Lórien
depuis l'époque de Durin et à partir de ce moment, il est devenu entièrement
dévoué à Galadriel et un ami proche de Legolas. Après la dissolution de la
Communauté de l'Anneau, Gimli partit avec Aragorn et Legolas à la recherche
de Merry et Pippin, il a également combattu à la bataille du Gouffre de Helm, à
celle des Champs du Pelennor et devant le Morannon. Après la Guerre de
l'Anneau, Gimli conduisit un groupe de Nains d'Erebor au Rohan, où il devint le
Seigneur des Cavernes Etincelantes, et il forgea les nouvelles portes de Minas
Tirith, en acier et en mithril. A la mort d'Aragorn, il traversa la Mer avec Legolas.
6. Les Ents
"Il y a donc quelque chose de vrai dans les anciennes légendes sur les habitants
des forêts profondes et les gardiens géants des arbres ? Y a-t-il encore des Ents
au monde ? Je ne croyais que ce n'était qu'un souvenir des jours anciens, si
même ils représentaient autre chose qu'une simple légende de Rohan45."
Llúvatar créa les Ents d'après une suggestion de Yavanna. Les Ents devaient
protéger les forêts de la Terre du Milieu et leurs habitants, et il leur a été donné
la capacité de parler et d'écouter les arbres. Les derniers Ents ne sont pas
nombreux car ils n'ont plus de femmes, et ceci parce que les Ents mâles et
femelles avaient des centres d'intérêt différents. Les Ents mâles aimaient se
promener dans les bois et parler aux arbres, tandis que les Ents femelles
sortaient de la forêt pour faire pousser des plantes selon leurs désirs. Ainsi, elles
firent leur propre jardin aux alentours de l'Anduin, loin de la forêt de Fangorn.
Les mâles visitaient rarement les femelles, et, après la grande guerre de la
Dernière Alliance des Elfes et des Hommes à la fin du Second Age, elles
disparurent, Sauron pratiquant une politique de la terre brûlée. Quand Merry et
Pippin arrivèrent à Fangorn, ils firent une étrange rencontre. Il se nommait lui-
même Sylvebarbe, il avait des jambes très larges, en comparaison avec ses bras
fins comme des feuilles. Il faisait partie de ce qu'il appelait des Ents, en fait, il en
était le plus ancien membre. Son nom, en Langue Commune, donnait Fangorn.
Les Ents ressemblent à des arbres et vivent dans la Vieille Forêt (comme
sûrement le Vieil Homme Saule) et dans Fangorn. Ils réfléchissent plutôt
lentement et n'aiment pas les décisions hâtives. Ils ne font confiance qu'à eux-
44
Les deux tours.
45
Id.
22
mêmes, même s'ils préfèrent les Elfes parmi toutes les autres races. Leurs pires
ennemis sont probablement les Orques, jusqu'à ce que Saroumane ne devienne
mauvais. Leurs arbres sont exposés à la destruction par les autres races, et leur
rage est illustrée lors de leur grande révolte contre Saroumane. A l'origine, ce
furent les Elfes qui apprirent aux Ents à parler et ce fut là une de leur plus
grande réalisation. L'ent, leur langue, est prolixe et difficile à comprendre pour
les autres races. Ils sont les seuls à utiliser cette langue entre eux. Elle est
sonore et lente, répétitive et possède une telle qualité que personne n'a jamais
essayé de l'écrire. Leur goût pour les langues est très grand, surtout le Quenya,
la langue des Hauts Elfes. Ils prennent beaucoup de temps pour dire des choses
simples, et les noms sont très longs.
7. Les Orques
Les Orques ont probablement été créés par Morgoth avant le début du Premier
Age, et se trouvaient pour la majorité au nord dans les forteresses d'Angband,
ainsi qu'au nord des Monts Brumeux. Après l'expulsion de Melkor des Cercles du
Monde, les Orques continuèrent à se multiplier et à proliférer, principalement
dans toutes les chaînes montagneuses et au Mordor, pour servir Sauron, le
lieutenant de Morgoth et ils seront ses soldats lors de la Guerre de la Dernière
Alliance des Elfes et des Hommes. Au Troisième Age, les Orques s'installèrent de
plus en plus dans les Monts Brumeux et peuplèrent de nombreuses cavernes,
ainsi que la forteresse de Dol Guldur, le versant est de l'Ephel Dúath et après sa
reconstruction, Barad-dûr. La majorité obéissait à Sauron, mais certains vivaient
en clans indépendants. Une des seules guerres que les Orques aient menées
sans être sous les ordres d'un Ainur, est la Guerres des Nains et des Orques pour
venger, Thrór. C'est lors de la Bataille d'Azanulbizar, devant la Porte Est de la
Moria que Dáin Pied d'Acier tua Azog le chef des Orques. La seconde bataille
durant laquelle les Orques n'oeuvraient que pour leur propre compte est la
Bataille des Cinq Armées aux pieds d'Erebor. Les Orques craignent la lumière et
c'est là leur principal défaut, mais Saroumane, désirant avoir une armée capable
de couvrir de grandes distances à la pleine lumière du soleil, créa une race
d'Orques qui ne craint point le soleil. A l'instar de la destination des Hommes
après leur mort, ce qui arrive aux Orques une fois décédés n'est pas révélé. Les
Orques haïssaient tout, y compris eux-mêmes et leurs dirigeants, et la seule
chose qui leur donnait du plaisir était le mal. Ils craignaient tout ce qui était
elfique (et plus particulièrement pendant les temps les plus anciens, en se
rappelant des Noldor) et détestaient par-dessus tout, la magie elfique. Ils
pouvaient tuer sans raison, et parfois s'adonnaient au cannibalisme. C'était sous
la domination d'un seigneur qu'ils montraient la plus grande coopération et
étaient contrôlés par la peur de leur maître. Morgoth, le premier Seigneur Noir,
leur a fait jurer un serment qui apparaît dans le Lai de Leithian. Bien qu'il semble
avoir existé plusieurs types d'Orques, élevés à différentes fins, tous partagent
quelques points communs. Tous les Orques avaient la peau sombre et étaient
petits et trapus, avec les jambes arquées et de longs bras, des yeux étroits et
des crocs. La plupart des Orques, à l'exception des Uruk-hai, étaient affaiblis par
la lumière du soleil, et tous préféraient l'obscurité. Ils étaient extrêmement
endurants et pouvaient parcourir de longues distances en se reposant à peine.
Inventifs, les orques ont crée de nombreuses armes et des appareils de torture.
Leurs médicaments étaient efficaces, mais de goût... brûlant ! Les Orques
étaient vêtus d'habits grossiers et de grosses chaussures métalliques. Ils
23
CHAPITRE 2 :
Elaboration du sujet, quelques thèmes anthropologiques
Après la lecture des trois tomes du SdA, ma réflexion sur la passion pour Tolkien
s’est clarifiée : Tolkien sait faire rêver le lecteur en immergeant graduellement
dans une histoire qui fait écho dans notre imaginaire. En effet, le monde de
Tolkien est savamment dosé, comme une bonne recette de cuisine, l’auteur
mélange des ingrédients qui appartiennent à la fois à notre réalité mais aussi
d’autres, qui font partie intégrante de ce j’appellerai notre « essence »
humaine46. L’œuvre de Tolkien n’est pas seulement un travail d’imagination
mais également une « saga » complète avec ses héros, ses exploits et ses
légendes. C’est toute une mythologie qu’il a inventée et rénovée. Les récits
mythologiques dont parle Tolkien sont principalement ceux que décrivent ces
anciens peuples que l’on dénomme « scandinaves ».
Dès le milieu du XIX ème siècle, l’étude des mythes est devenue une discipline
universitaire. Le mythe est alors considéré comme objet de réflexion, dans la
mesure où retiré de l’espace social, il s’est réfugiée dans la littérature et l’art qui
en sont devenus une sorte de « conservatoire ». On pense souvent que les
mythes n’ont plus ou peu d’impact religieux dans nos sociétés laïcisées.
Toutefois, depuis quelques décennies, les recherches des historiens des
religions, des anthropologues et des ethnologues ont porté sur la permanence
de la pensée mythique dans les sociétés modernes. Dès lors, les mythes ont été
envisagés dans leur nécessité, comme des systèmes de représentations qui sont
constitutifs de toute culture, et qui répondent à une structure fondamentale de
l’imaginaire. C’est dans ce cadre de recherche qui a pour toile de fond le SdA,
que les ouvrages de Mircea Eliade47 et de Claude Lévi-Strauss48 nous
permettrons une approche anthropologique de quelques mythes.
En ce qui concerne l’étude de la magie, nous nous appuierons sur les ouvrages
de Claude Rivière49, Jean Servier La Magie, et Marcel Mauss50. L’approche
46
Tolkien parle lui de « récits mythologiques pleins de cette culture primitive et souterraine ».
47
*1965, Le sacré et le profane, Gallimard, folio essais, 185 p.
1971 (1969), Méthodologie et histoire des religions : la nostalgie des origines, Gallimard, folio essais, 276 p.
*2000, Aspect du mythe, Gallimard, folio essais, 250 p.
48
*1990(1962), La pensée sauvage, Presse Pocket poche, 347 p.
*2003 (1973), Anthropologie structurale, Pocket, coll. Pocket Agora, (« La structure des mythes »), 480 p.
1989, Des symboles et leurs doubles, Paris, Plon, 270 p.
49
1997, Socio-anthropologie des religions, Paris, Armand Collin, 190 p.
50
1968 (1959), Sociologie et anthropologie : Esquisse d’une théorie générale de la magie (1ère partie : p .2-141)
24
Sources : http://pourtolkien.free.fr/recherche.html
http://alexandrie.univ-montp3.fr
http://alor.univ-montp3.fr/irsa/sujets_DEA.htm
http://www.fct.u-paris10.fr/
•
Licence :
DEGREVE Nicole, Tolkien et les jeux de rôles, Licence, Université Libre de
Bruxelles, 1982. (à lire)
• Maîtrises :
AGOSTINI Marion, La forêt ou les métamorphoses du merveilleux chez J.R.R.
Tolkien (The Lord of the Kings), maîtrise, Aix-Marseille 1, 1995.
ALIBERT Laurent, Imaginaire médiéval et mythologique dans l’œuvre de Tolkien
maîtrise, Nanterre, 2002. (Cette maîtrise peut être intégralement consultée en
ligne sur le site jrrvf.com)
ASTIER Jean-Philippe, La trajectoire des personnages dans Le seigneur des
anneaux de J.R.R. Tolkien, maîtrise Perpignan, 1999.
BANCHEREAU Luc, Tolkien and the Christian Myth, maîtrise, Angers, 2002.
BENOIT Johnny, La représentation symbolique et mythographique de l'épée dans
Le Seigneur des anneaux de J.R.R Tolkien, maîtrise, Perpignan, 2003.
BONET Alain, Introduction to JRR Tolkien's Alliterative Poetry, maîtrise en
anglais, Paris IV, 1993.
BOURGEOIS Chrystel, J.R.R Tolkien : Le Seigneur des Anneaux entre épopée
arthurienne et essai sur les mythologies, maîtrise, Nice, 2003.
DAVY Frédéric, Tolkien's Musical Realms, maîtrise, Etudes anglaises, Le Mans,
2000.
ENDENMANN Muriel, Les langues inventées et leur portée dans l'oeuvre de
Tolkien et le syldave dans l'oeuvre de Hergé, maîtrise en LGC, Metz, en cours.
GERARD Sandrine, The eternal return in JRR Tolkien The Lord of the rings, cycles
and circularity, maîtrise d'anglais, Nancy, 2001.
KLOCZKO Edouard, Les langues imaginaires en littérature : le cas de J.R.R.
Tolkien Maîtrise LGC, Paris 3, 1992.
LANNELUC Audrey, Le merveilleux médiéval aujourd’hui : les créatures
fabuleuses chez Tolkien et Rowling, Maîtrise/TER, Bordeaux 3, 2004.
LOGGIA Yannis, Système, récit et création mythiques : l'exemple d'Hésiode et de
Tolkien, maitrise Lille 3, 1999. (à lire)
MUNIER Frédérique, Réminiscences de l'idéologie trifonctionnelle indo-
européenne dans l'oeuvre épique de Tolkien, maîtrise, Nice, 1987. (à lire)
ROLLAND Marc, La littérature fantastique actuelle : l'univers secondaire
héroïque à travers l'étude de deux romans : Le Seigneur des Anneaux de J.R.R.
Tolkien et Ptah-Hotep de Charles Duits, Maîtrise, LGC, Paris IV, 1976.
55
Claude Lévi-strauss, La pensée sauvage.
26
SIRAJ Sajida, Etude sur l’Anneau dans Le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien -
de l’analyse thématique à l’interprétation mythique, maîtrise, Nancy II/Paris 4,
2003.
• DEA :
COUDURIER-ABALEA Gaëlle, L'influence des mythes chrétiens dans la Terre du
Milieu DEA.
DENARD Emilie, Landscapes from Middle-earth, maîtrise en anglais, Paris 13,
2002,
Chansons, musique et poésie dans le monde créé par J.R.R. Tolkien : l’inspiration
médiévale, DEA, Paris 4, 2003.
JOUFFLINEAU Thomas, Le mythe du Seigneur des Anneaux, De sa parution à nos
jours, DEA, Rennes 2, 2003.
LEDANOIS David, La Guerre dans The Lord of the Rings, DEA, Caen, 2001. (Ce
mémoire peut être lu en ligne sur le site jrrvf.com).
GRELLIER Delphine, Socio-anthropologie de l’imaginaire : les jeux de rôles.
Sous la Dir. de J.B RENARD, Université Paul Valéry, Montpellier, 2004.
• Thèses :
CALAND Fabienne, Seuils, passages, paroles : les lieux initiatiques dans The Lord
of the Rings (Tolkien), Paradise Lost (Milton) et Inferno (Dante), thèse, Limoges,
1999.
CHEMALI Marc, Le Sacré dans The Lord of the Rings de J.R.R. Tolkien, Thèse
études anglaises, Paris 10, 1994.
DELAROCHE Bruno, Mythologie et inspiration chrétienne chez Tolkien, thèse de
3e cycle, Etudes anglaises, Nantes, 1985.
DUCREUX François, L’Espace imaginaire dans les oeuvres de J.R.R. Tolkien (The
Lord of the Rings, The Hobbit, Unfinished Tales), Thèse, Paris IV, 1995.
DUFAU Jean-Christophe, L’Etre et le temps dans l’oeuvre de J.R.R. Tolkien, Thèse
études anglaises, Artois, 2000.
DUFAYET Nathalie, Du temps biblique au temps mythico-poétique : discours et
écriture de la création continuée chez J.R.R. Tolkien, maîtrise, Poitiers, 2002.
Le Temps et la temporalité mythique dans la littérature fantastique moderne
(Tolkien, Lovecraft, Kafka et Borges), DEA, Poitiers, 2003.
Temps et récits de l’étrange et du fantastique modernes, Thèse en cours,
Poitiers, depuis 2003.
FEVRIER-VINCENT Marie, Monde de la magie, magie du monde : aspect, rôle et
symbolisme de l'univers de la magie dans quelques oeuvres d'Heroic Fantasy :
L'enchanteur de René Barjavel, The Mists of Avalon de Marion Zimmer Bradley,
The Belgariad et The Malloreon de David Eddings, Le secret de Ji de Pierre
Grimbert, The Lord of the Rings de J.R.R.Tolkien, Thèse, Grenoble 3, 2002.
27
CHAPITRE 3
- Cerner le terrain
- Pratique de l’observation participante*
- Définir les formes d’entretien
- Définir les procédés de recension
- Lister les sources écrites
- Combinaison des données
*Il sera nécessaire de définir le choix d’Internet en tant que terrain d’enquête
dans le cadre d’une étude socio-anthropologique afin d’expliquer et définir
comment s’effectuera l’observation participante.
- http://the.middle.earth.free.fr/
- http://forums.voila.fr
- http://forums.wanadoo.fr
28
- http://forum.aceboard.net
2. Tentatives de contacts
La difficulté suivante a été de m’inscrire en tant que nouveau membre dans
chacun des forums, cette formalité étant obligatoire pour avoir accès aux
échanges. Il me fallait donc trouver un « pseudo » et tenter d’acquérir ensuite le
langage phonétique en vigueur pour communiquer sur ces sites (là, je
demanderai à mon fils de dix-sept ans car ma formation littéraire et les
habitudes liées à l’âge risquent de jouer en ma défaveur).
Une recherche dans le dictionnaire de Patrick Guelpa : Dieux et Mythes
nordiques, m’a permis de sélectionner un nom de divinité : Iduun (celle qui
rajeunie car elle détenait les pommes de vie que les Dieux mangeaient pour
rester jeunes.
Le décor et les accessoires étant en place, je demandais aux membres des
différents forums, les raisons de leur passion pour Tolkien et le SdA. L’attente
parue longue, mais un jour une première enveloppe a enfin clignoté dans ma
messagerie spéciale SdA : iduun@hotmail.fr
J’ai reçu ainsi quelques messages mais bientôt, nombreux furent ceux qui
m’écrivirent que le sujet du SdA avait été déjà abordé en long et en large et que
le mieux pour ma recherche serait de consulter les anciennes discussions. Mon
but était de créer des relations interactives à long terme, non pas de me limiter
à une consultation d’ « archives », qui seront néanmoins très utiles en
complément de ma participation sur les forums.
• Recentrage du sujet
Ce fût à cette étape de ma réflexion sur mon sujet, que mon Directeur de
mémoire, lors d’un rendez-vous évoqua les jeux de rôle. Par curiosité et par
intérêt également, je me documentais puis centrais mes recherches sur les jeux
de rôles en ligne, dans la limite de ceux dérivés du SdA.
Le travail ébauché sur les mythes, la magie et le symbolique constituera une
excellente base d’étude, une bonne connaissance de Tolkien, du Seigneur des
Anneaux, des personnages, des lieux, des nombreuses aventures est
indispensable pour rejoindre les « rôlistes » sur internet.
56
Voir annexe A
29
DEUXIEME PARTIE
Introduction
I. Présentation
En règle générale, les rôlistes éprouvent beaucoup de mal à définir le jeu de rôle
en termes compréhensibles par des personnes ne l'ayant jamais pratiqué. La
preuve en est faite par la diversité des définitions qu'ils donnent de leur propre
loisir. à chacun d’eux correspond une définition et des habitudes de jeu.
57
E. Gary Gygax, créateur de Donjons et Dragons.
30
a.
La Fédération Française de Jeu de Rôle a proposé
aux internautes - membres ou non de la fédération -
de participer à la mise au point d’une définition du jeu
de rôle. Celle-ci a été élaborée dans le but d’être
simple et généralisable au plus grand nombre de jeux
de rôle. Toutefois, la richesse de thèmes abordés et de
techniques de jeu est telle que cette définition ne peut
être «la définition» de tous les jeux de rôle. Celle-ci est
donc une définition parmi tant d’autres, qui a le mérite
d’avoir été peaufinée par une vingtaine de rôlistes de
tous horizons.
Le jeu de rôle est un jeu de société qui prend ses origines dans les contes au
coin du feu. Les spectateurs participent au conte en imaginant les actions des
personnages. Le conteur mène le jeu en tenant compte de ces actions dans la
suite de son récit. Ainsi l'histoire se construit grâce à l'imagination de l'ensemble
des participants, c'est donc une sorte de conte interactif58.
b. Définition du QUID
Jeux de rôle : Les joueurs (4 ou 5) interprètent des personnages en vivant une
aventure proposée par un autre joueur, le meneur de jeu, qui prépare la trame
de l'histoire, puis anime et arbitre la partie. L'aventure comporte des énigmes et
des obstacles que les personnages doivent résoudre et franchir. Il n'y a ni
gagnant ni perdant, le but étant pour les joueurs de coopérer pour mener à bien
l'aventure. Joué autour d'une table, c'est un jeu de dialogue: le meneur de jeu
décrit une scène (décors, personnages présents autres que ceux des joueurs),
chaque joueur indique ce que fait ou tente de faire son personnage, le meneur
de jeu indique le résultat des actions et la suite de la scène, et ainsi de suite.
Les règles de jeu fournissent un cadre : des données chiffrées (les
caractéristiques) permettent au joueur de choisir les capacités de son
personnage, qui servent en cours de jeu à vérifier, par un jet de dés, si chaque
action hasardeuse tentée par le personnage réussit ou échoue.
Pratiquants : Etats-Unis : 1 000 000 ; France : environ 400 000 amateurs, dont
100 000 passionnés, environ 600 associations recensées. Premier jeu :
Dungeons & Dragons (Donjons et Dragons). Le plus pratiqué : Advanced
Dungeons & Dragons (AD & D) (1978) et le Jeu de rôle des Terres du Milieu (d'
après le Seigneur des anneaux, de Tolkien).
58
cf. : Claude Lévi-Strauss : « un bricolage ».
31
• Grandes dates
1966 : Greg Stafford écrit l'histoire de Snodal, prince de Fronéla ; c'est le début
du développement du monde de Glorantha qui donnera naissance à RuneQuest.
1967 : Ernest Gary Gygax organise une convention de jeux dans sa ville, Lake
Geneva qui attire... 50 personnes.
1976 : publication de la première édition de Chivalry & Sorcery chez Fantasy
Games Unlimited (FGU) par Edward Simbalist et Wilf Backhaus, premier jeu de
rôles historico-médiéval fantastique qui permet de sortir du cadre traditionnel
des donjons.
1983 : publication de L'Ultime Épreuve60, puis Légendes (avec sa fameuse
Charte angoumoise61), premiers jeux de rôles français
1985 : publication de Maléfices, le premier « best seller » du jeu de rôle
français.
1991 : publication de Vampire : la Mascarade, le plus populaire jeu de rôles
fantastique gothique.
1996 : création de la Fédération française de jeu de rôle (FFJDR).
•GRELLIER Delphine,
- Pour une socio-anthropologie des jeux vidéo, mémoire de maîtrise (2002, sous
la direction de Patrick Legros, université F. Rabelais de Tours)
59
Les premiers Cyberpunks font partie d'un groupe radical d'écrivains de science-fiction, puis, les premiers
pirates vraiment tenaces leur succèdent. Le mot Cyberpunk recouvre maintenant un large éventail: musique,
art, psychédélisme, drogues fortes, technologies nouvelles, sans oublier les hackers qui travaillent
laborieusement à répandre cette culture.
60
"L'Ultime Epreuve", un des premiers jeux de rôles français, permettra aux joueurs d'incarner des champions
de l'Equilibre, cherchant à lutter contre les Seigneurs des Ténèbres et leurs sbires. Ceux-ci ont envahi le
monde (notamment le continent de Lynaïs, où le jeu se déroule), forçant les Seigneurs de l'Equilibre à fuir dans
un autre univers. Les portes vers cet autre univers sont fermées, sauf aux héros les plus valeureux qui pourront
ainsi rejoindre les forces destinées à libérer le Monde à l'avenir.
61
On raconte que des activités ludiques proches des jeux de rôle modernes se sont déroulées depuis longtemps.
Ainsi, au XVIe siècle, le duc d'Angoulême, cloué au lit suite à un accident de chasse, aurait reconstitué des
parties de chasse en chambre, à l'aide de dés et de règles d'interprétation en terme cynégétiques (d'où la Charte
angoumoise).
32
II. Méthodes
Pour Marcel Mauss62, les jeux font partie des grands systèmes des échanges, des
services des clans, et cette affirmation semble vraiment d’actualité pour les
jeux de rôles.
Notre approche s’appuiera également sur une enquête sur Internet, si possible
sur des interviews et/ou des rencontres lors de manifestations festives sur le
thème des jeux de rôle ou les cybercafés.
Dans jeux de rôle, il y a deux termes importants. Jeu est le premier: c'est au
sens premier du terme qu'il faut le prendre, et au sens théâtral concernant les
jeux de rôles grandeur nature.
Le premier but d'un jeu de rôle est donc de permettre à ceux qui y participent
de s'amuser tous ensemble. Le deuxième mot important est rôle: on joue le rôle
de quelqu'un, pas son propre rôle. C'est souvent l'aspect qui surprend et qui
gêne: c'est comme au théâtre ou au cinéma, quand on est acteur: on joue la
comédie, si ce n'est que les répliques ne sont pas écrites : c'est de
l'improvisation pure et simple, à partir de ce que l'on sait de la personnalité du
rôle, ou personnage que l'on joue.
•
Il faudra étudier les pratiques des jeux en tant que pratique
sociale :
- Quels sont les gens qui jouent
- Quel est leur âge ?
•
Quelques contacts sur les forums à propos des jeux de rôle65
http://forums.wanadoo.fr : Passion pour le seigneur des anneaux
De : iduun Posté le 23/03/2005 à 15:43:03
Bjr à tous,
Etudiante en ethnologie, je fais un mémoire sur le seigneur des Anneaux et la
passion qu'il a engendré avec la sortie des films. J’aimerai savoir si vous êtes
passionné par le sujet ce qui vous plaît dans ce monde créé par Tolkien et si
vous lisez ou jouez aux jeux de rôles dérivés du SdA. Merci de vos réponses
nombreuses et variées.
65
Annexe B.
34
CHAPITRE 2
Vers une perspectives socio-anthropologique
I. Thèmes à aborder
modes de vie en montrant une société qui les pousserait à l'extrême. On peut
ainsi citer 1984 de George Orwell, Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, Les
Cavernes d'acier d'Isaac Asimov (le racisme envers les robots, et de manière
générale sa réflexion sur l'intelligence artificielle dans son cycle des robots),
Tous à Zanzibar de John Brunner, Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien (qui
se veut une représentation sous forme de conte de la "vérité")...
Conclusion : Le SDA :
- roman d’aventure, rêve poétique
- monde imaginaire ms Tolkien n’est pas le seul à l’avoir fait : guerre des étoiles,
autres auteurs de science-fiction
-Thème du voyage
-Mytho euro et féodale « Connues » reprendre Vincent Ferré
CONCLUSION
Le Seigneur des Anneaux, une des œuvres de Tolkien les plus connues du
public, a été mise à nouveau sur la sellette par l’adaptation cinématographique
de Peter Jackson. Toutefois, la passion pour Tolkien et ses œuvres s’explique
comme nous l’avons constaté au cours de notre petite enquête sur les forums
d’Internet, par l’accès à un monde imaginaire. Ce monde est certes imaginaire,
mais Tolkien a réussi à forger un univers complet par ses références à la
mythologie, à la magie et au symbolisme. En effet, il parvient à concilier le
paganisme et les religions monothéistes, de plus, ses différentes civilisations,
bien qu’imaginaires, n’en demeurent pas moins d’origine européenne et féodale
et sont donc connues du lecteur. De surcroît, la présence des Elfes rappelle le
merveilleux des contes de l’enfance. Si Tolkien suscite un tel engouement, c’est
qu’il permet à ses lecteurs de s’évader. Tout au long du SdA, il agit comme un
guide, promène le lecteur dans son monde imaginaire qu’il rend presque réel
grâce à une profusion des détails, de lieux, de personnages et de
rebondissements. Il offre du rêve et de l’aventure.
A la lueur des recherches réalisées et des réponses des Internautes questionnés
sur les forums, il apparaît que l’élément clé du succès de l’œuvre, c’est sa
faculté à créer du numineux ou l’illusion du numineux. A expliquer !!
Mais aussi, Tolkien est un excellent conteur comme nous avons pu le remarquer.
Le troisième tome du SdA en est une bonne illustration : il donne au final du
Retour du roi le charme du mariage de l’héroïsme et de la rondeur d’un récit de
veillée au coin du feu. Alors que son épopée atteint son paroxysme dans la
résistance acharnée du Gondor et de ses alliés, il se ménage un espace véritable
pour achever son conte après le retour de la paix. La fin du SdA, diamétralement
opposée à un « finish hollywoodien », apporte au lecteur le bonheur de la survie
37
A ce jour, quelques contacts sur les forums d’Internet m’ont permis de me faire
une idée de ce que sont les jeux de rôle dérivés du Seigneur des Anneaux, mais
l’initiation réelle passera par une immersion dans le monde des « rôlistes » en
tant qu’actrice.
BIBLIOGRAPHIE
BOCCARA Michel
*2002, La part animal de l’homme : esquisse d’une théorie du mythe et du
chamanisme, Economica, 148 p.
BONNAL Nicolas,
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CHEVALIER Jean, Alain GHEERBRANT,
*2002 (1969), Dictionnaire des symboles, Robert Laffont/Jupiter, 1060 p.
COLBERT David,
*2004, Les mondes magiques du Seigneur des Anneaux, éd. Le Pré aux Clercs,
204 p.
DUMEZIL George,
*1986, Loki, Flammarion, 259 p.
DURAND Gilbert,
*1976, L’imagination symbolique, paris, PUF, 132 p.
1987(1964), Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Dunod, 536 p.
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*1965, Le sacré et le profane, Gallimard, folio essais, 185 p.
1971 (1969), Méthodologie et histoire des religions : la nostalgie des origines,
Gallimard, folio essais, 276 p.
*2000, Aspect du mythe, Gallimard, folio essais, 250 p.
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1992, L’Europe des Celtes, Coll. Découvertes Gallimard, ill. 176p.
FERNANDEZ Irène,
2002, Et si on parlait du Seigneur des Anneaux : le sens caché de l’œuvre de
Tolkien, Presse de la Renaissance, 140 p.
FERRE Vincent,
*2002, Sur les rivages de la Terre du Milieu, éditions Pocket, 300 p.
FLEUTOT François- Martin,
*2003, Les Mythes du Seigneur des Anneaux, éditions du Rocher, 157 p.
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*Rites de passage, rites d'initiation. Lecture d'Arnold van Gennep. Laval, Les
presses de l'Université Laval, 2002, 146p.
GUELPA Patrick,
39
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*1995, Légendes de la mythologie nordique, éditions l’Ancre marine, 249 p.
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*1968 (1959), Sociologie et anthropologie : Esquisse d’une théorie générale de
la magie (1ère partie : p .2-141), introduction de Lévi-Strauss, Bibliothèque de
sociologie contemporaine, PUF, 481 p.
*1989 (1926), Manuel d’ethnographie, Paris, éditions Payot, 264 p. (chapitre 5
Esthétique : Les jeux, les arts).
PAGE Raymond Ian,
*1993, Mythes nordiques, éditions du Seuil, 184 p.
PROPP Vladimir,
*1970 (1928), Morphologie du conte, traduit du russe par C. Ligny, Gallimard, 247
p.
RIVIERE Claude,
1997, Socio-anthropologie des religions, Paris, Armand Collin, 190 p.
SIMEK Rudolf,
*2000, Dictionnaire de la mythologie germano-scandinave, traduit de l’allemand
par Patrick Guelpa, Gallimard, 452 p.
TOLKIEN John Ronald Reuel,
*1991 (1966), le Seigneur des Anneaux (The Lord of the rings), traduit de
l’anglais par F. Ledoux, La communauté de l’Anneaux (1954, The fellowship of
the rings), Christian Bourgeois éd., Presse Pocket/Pocket n° 2657, 697 p., Les
deux tours (1954, The two towers), Christian Bourgeois éd., 1973, Presse
Pocket/Pocket n°2658, 569 p., Le retour du roi (1955, The return of the king),
Christian Bourgeois éd., 1974, Presse Pocket/Pocket n° 2659, 569 p
40
NETOGRAPHIE
http://www.jrrvf.com
Site francophone crée en juin 1998 dédié à l’œuvre de Tolkien qui propose :
- Un annuaire des différents thèmes des pages du site,
- Les Archives de Gondor, (répertoire de ressources, comprenant une
bibliographie de Tolkien, une présentation de ses œuvres).
- L’association de la Compagnie de la Comté, loi 1901, fondée le 22 mars 1996,
(rédaction d’une revue annuelle La feuille de la compagnie).
- Un forum, un chat.
http://www.tolkiendil.com
Site français, association loi 1901 crée en janvier 2003, fusion de deux sites pour
faire face à une demande croissante des internautes. Il contient principalement :
- Une biographie et une bibliographie sur Tolkien et une encyclopédie dédiée
aux fans de Tolkien (articles de qualité, relativement courts, pour permettre
une vision synthétique des éléments de l'ensemble de l'œuvre de Tolkien).
- Une section linguistique (alphabets inventés par Tolkien).
- Un forum actif et un chat.
http://the.middle.earth.free.fr/
- Une présentation de l’auteur JRR Tolkien avec une bibliographie complète et
une description de ses œuvres, ainsi qu’un index des noms propres de la Terre
du Milieu.
- Une partie du site est entièrement dédiée au Seigneur des Anneaux, une autre
à la mythologie, et aux peuples et créatures.
- Un forum très dynamique.
ANNEXES
42
ANNEXE A
Fox Posté le: Mar Mar 22, 2005 12:47 Sujet du message:
Un Seigneur Si tu as du temps, et que tu veux en apprendre beaucoup sur
Valar Tolkien et ses disciples (je parle bien43
évidemment des fans
inconditionnels présents sur ce forum! ), je te conseille
alors de lire tout le forum!
Je dirai que le flot d'information que l'on peut trouver sur les
forums "tolkiendil" traduit bien l'aspect de la Terre du
Milieu... Si vaste, si complexe... on pourrait en parler des
années entières, et y découvrir de nouvelles choses tous les
jours!
Inscrit le: 29 _________________
Jan 2003 La ruse est mon cheval de bataille
Messages: 712
Localisation: Fox
La Terre du
Milieu est bien
trop vaste
pour que vous
ayez une
chance de me
trouver!
Revenir en haut
Sdrwin Posté le: Mar Mar 22, 2005 14:10 Sujet du message: Re:
Un Seigneur passion pour Tolkien, seigneur des Anneaux et jeux de rô
Valar iduun a écrit:
slt à tous et merci pour vos réponses et vos conseils.
En fait j'ai choisi le thème du sda pour mon mémoire
mais j'ai découvert Tolkien que cette année aussi
toutes vos remarques, vos informations vont me servir
à comprendre pourquoi et comment le monde créé par
Tolkien est devenu une passion et pour quelle
Inscrit le: 27 catégorie de personnes (âge, lycéens, étudiants, filles,
Jan 2003
garçons ...)
Messages: 623
Voilà, j'espère que vous m'apporterez de nombreux
témoignages sur votre passion , à bientôt (comme
vous l'avez sans doute remarqué je ne suis pas
habituée aux forums !)
Iduun qui ne demande qu'à apprendre
ANNEXE B
Les jeux de rôle
http://forums.wanadoo.fr
Un univers féérique ou nous pouvons réver en nous identifians a un des héros du film. Ils
sont si nombreux et si différents qu'on trouvera surement celui qui nous ressemble et qui
nous fait rever.
C'est oublier des auteurs comme Lord Dunsany, E. R. Burroughs, Abraham Merritt, Robert
Howard, Fritz Leiber et bien d'autres.
Tolkien n'a pas inventé le genre, il lui a donné une visibilité et une reconnaissance
nouvelle de par le succès considérable de son oeuvre, ce qui est déjà beaucoup.
Quand à Tolkien, il n'a pas eu besoin de la notoriété des films de Peter Jackson pour avoir
du succès puisque ses bouquins cartonne depuis pas loin de 50 ans quand même ;-)
Evidemment que le film de Peter Jackson a fait découvrir le Seigneur des Anneaux a
beaucoup de monde, mais le livre avait déjà quelques million de lecteur avant la sortie
des films et ceux qui ont découvert l'existence du livre lors de la sortie des films doivent
pas être encore très vieux ;-)
de la sortie des tomes(ds les années 50) les modes de communication n'étaient pas aussi
developper qu'a l'heure actuelle.Hormis les gens s'interressant a la sf et ceux ayant les
moyens de s'y interresser,SDA n'etait pas encore un "Best seller" si je puis dire.