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Université de Lausanne IEPHI/LAGAPE SONE ELOKA Alain

Sciences Po Bordeaux LAM UMR 5115

Projet de recherche pour la thèse de doctorat – Fiche synthétique


Sujet :
La lutte contre la corruption en contextes politiques différents.
Direction: Prof. Dietmar Braun (Université de Lausanne, Suisse) et Prof. Dominique Darbon
(Sciences Po Bordeaux, France)
Problème, objet de la recherche, originalité du travail :
Partant du constat que la lutte contre la corruption est aujourd’hui un phénomène politique
majeur à l’échelle mondiale tout en étant insuffisamment étudiée en politique comparée en
tant qu’objet de recherche à part entière, mon projet ambitionne de combler des lacunes de
connaissances spécifiques identifiées dans la littérature sur ce sujet. Ces lacunes sont
principalement relatives à la variation, en forme et en intensité, de la lutte contre la corruption
d’un pays à l’autre à travers le monde, alors même qu’elle est partout fondée sur une même
doxa internationale: le discours univoque et réprobateur qui est par ailleurs symbolisé à
l’échelle mondiale depuis 2003 par la convention de l’ONU contre la corruption.

L’originalité de mon travail consistera notamment à appréhender la lutte contre la corruption


comme un phénomène politique à part entière (une forme particulière d’action publique)
avec ses propres caractéristiques et dynamiques, distinctes de celles de la corruption qui en
est un phénomène corrélé. En cela, mon travail se différenciera substantiellement des
nombreux travaux existants qui, parce que principalement produits par des économistes et
des juristes, adoptent une axiologie normative par rapport au phénomène (corrélé) de
corruption et ne traitent par conséquent la question de la lutte contre la corruption que
comme un aspect secondaire et technique de toute réflexion sur la corruption elle-même.

Objectif, hypothèses :

L’objectif central de ma recherche est de savoir ce qui explique la variation de la lutte contre
la corruption d’un espace politique (pays) à un autre malgré le fait qu’elle se fonde partout
sur la même légitimation, en l’occurrence le discours (tant politique que scientifique)
réprobateur sur la corruption. Et pour y parvenir, le projet prend pour hypothèse initiale que
la variation de la lutte contre la corruption dans l’espace politique mondial s’explique à la fois
par la multi-dimensionnalité du discours de la lutte contre la corruption (H1), par les intérêts
des acteurs impliqués (H2) et par le contexte politique national de sa mise en œuvre (H3).

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Université de Lausanne IEPHI/LAGAPE SONE ELOKA Alain
Sciences Po Bordeaux LAM UMR 5115

Cadre de référence théorique :

Théoriquement, le projet s’inscrit dans les approches classiques de l’analyse de l’action


publique et s’insère dans le débat entre l’école du choix rationnel et les approches cognitives
qu’il vise à concilier. La combinaison ciblée de ces deux types d’approches théoriques
permettra ainsi de dépasser les insuffisances explicatives singulières de leurs différents cadres
conceptuels par rapport au type particulier d’action publique qu’est la lutte contre la
corruption. Au final, l’apport spécifique de la recherche se voudra relative d’une part à l’objet
d’étude (la lutte contre la corruption) et, d’autre part, au cadre d’analyse théorique (celui de
l’analyse de l’action publique).

Méthodologie et horizon de réalisation de la recherche :

La recherche se fera avec une méthodologie essentiellement qualitative et sous forme


d’études de cas contrastés dont l’étude approfondie permettra une montée ultérieure en
généralités. L’horizon de recherche de réalisation de la recherche (toutes étapes comprises)
se situe entre novembre 2014 et octobre 2019 au plus tard.

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