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Sujets 20 à 30

Sujet 20 : libre circulation, liberté de prestation de services et libre établissement des avocats de
l'UE

Textes

-Articles 83 à 92 loi de 71

-Articles 200 à 203-1 décret du 27 novembre 1991

-Directive 98/5/CE du 16 février 1998 relative au droit d’établissement

Avocats exerçant à titre permanent en France sous leur titre d’origine.

Inscription sur une liste spéciale. Inscription de droit dès lors qu’il justifie d’un titre professionnel
reconnu dans son pays d’origine. Directive du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des
qualités professionnelles. Eviction du CAPA pour le remplacer par un examen spécial d’aptitude. Ou
justifier de 3 ans de pratique effective dans l’Etat d’accueil du droit de cet Etat.

Prérogatives : participation aux élections du CNB et élections du bâtonnier et des membres du conseil
de l’ordre.

Exercice dans les mêmes conditions et limites qu’un avocat français. Mêmes activités mais une
exception : il ne peut participer à l’exercice de fonctions au sein d’une juridiction.

Privation temporaire ou définitive du droit d’exercer la profession dans son pays d’origine =
répercussions sur son activité en France.

Utilisation du titre professionnel d’origine, seulement dans la langue d’origine.

Souscription d’une assurance couvrant ses activités.

Exercice possible en groupe, de façon individuelle, en tant que collaborateur ou salarié.

Ouverture par la loi Macron de la détention du capital social et des droits de vote des sociétés
d’exercice à toute personne exerçant une profession juridique ou judiciaire et à toute personne
légalement établie dans un état membre de l’UE

Poursuites disciplinaires = collaboration de l’Etat d’origine et de l’Etat d’accueil

Prestation de serment

Avocats n’effectuant qu’une prestation de service temporaire en France.

Exercice ponctuel en France de la profession sans s’y installer.

Libre prestation de services : directive du Conseil du 22 mars 1977 : oblige les Etats membres à
reconnaître comme avocat les personnes habilitées à exercer cette profession dans les Etats membres.

Conditions d’exercice identiques aux avocats français ; représentation et défense : soumis aux règles
du pays d’accueil ; pour les autres activités, reste soumis à la législation d’origine. Usage de son titre
dans la langue d’origine et utilise sa langue d’origine.

Assistance et représentation : devant le TGI et la CA, il doit élire domicile auprès d’un avocat établi
près le tribunal saisi et auquel les actes de la procédure sont valablement notifiés.

Visite de courtoisie/ Sanctions

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Cas pratique : on vient de s'installer et un client du cabinet où on collaborait nous veut comme avocat.
Que fait-on ?

 Article 14.3 du RIN : Prévenir l’ancien cabinet qu’un de leur client nous veut, comme ça fait
moins de deux ans qu’on s’est installés à notre compte. Principe de loyauté, de délicatesse et
de courtoisie. Mais principe de libre choix de l’avocat et libre exercice de la profession.

Questions : foi du palais (cf q°28), procédure de contestation d'honoraires (cf q° X), compatibilité de la
profession de député avec celle d'avocat (oui, mais avec x réserves : il ne pourra exercer aucun acte de
sa profession à l’occasion d’affaires pénales intéressant la chose publique, la presse, le crédit et
l’épargne ; ni consulter ou plaider pour une entreprise nationale ou subventionnée par l’Etat, ni
consulter ou plaider contre l’Etat), comment s'appelle la décision rendue par le bâtonnier (une
sentence arbitrale/ un avis déontologique)

Sujet 21 : installation après une collaboration : quels principes déontologiques ?

Domiciliation possible pendant encore trois mois au sein de l’ex cabinet, obligation de l’ex cabinet de
transmettre les courriers, mails, mettre un message automatique sur la boîte mail, on peut partir avec
les éléments sur lesquels on a travaillé. Article 14 du RIN (contrat de collaboration).

I Indépendance (risque de conflits d’intérêts), délicatesse dans les rapports avec notre ancien
cabinet

 Article 14.3 du RIN : Prévenir l’ancien cabinet qu’un de leur client nous veut. Principe de
loyauté, de délicatesse et de courtoisie. Mais principe de libre choix de l’avocat. Principe
d’indépendance, de confraternité.

II Loyauté et dignité dans notre communication

 Publicité sincère, loyale


Information professionnelle (carte de visite etc.) et publicité personnelle. On peut communiquer
par tout mode (affiches, tracts…) sans que cela contrevienne aux principes essentiels tels que la
dignité, l’honneur…

Mettre ma nouvelle adresse sur ma carte de visite et sur la signature incluse dans mes emails, mettre
une plaque professionnelle (tout support qui a pour objet de signaler l’implantation d’un cabinet
d’avocat). Il est admis que x plaques soient disposées afin de signaler l’emplacement d’un cabinet
d’avocat mais cela ne doit pas nuire aux principes d’honneur, de dignité ou de délicatesse. Mais les
plaques professionnelles ne peuvent constituer un support publicitaire sur lequel seraient mentionnés
les domaines d’activité de l’avocat. Mais l’avocat peut y indiquer le titre d’avocat, les titres
universitaires, les distinctions professionnelles et les spécialisations.

CP : Un ami souhaite vous déposez des fonds de manière temporaire pour "fiabiliser" une opération
financière. Acceptez-vous?

Risque de blanchiment non négligeable à cause de l’expression « fiabiliser la transaction » : l’avocat


devra s’assurer de l’origine des fonds ainsi transmis, et faire une déclaration de soupçon si besoin est
auprès de TRACFIN car la transaction est une opération dans le cadre de laquelle il est admis qu’un
avocat puisse dénoncer son client auprès de TRACFIN. Les fonds qui transitent par l’avocat doivent
être obligatoirement placés sur un sous compte CARPA (deux conditions de placement sur compte
CARPA). L’avocat devra prendre connaissance de l’acte juridique à l’origine des fonds.

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Distinguer si notre ami est notre client (si oui on pourra déposer son argent sur le sous-compte carpa),
si non, on ne le pourra pas.

Sujet 22: les incidents et les délits d'audience

-Textes délit d’audience : Article 3 loi de 71 sur le serment, Article 25 loi de 1971, article 25-1 loi de
1971 (violation des règles de procédure)

Rappeler que l’avocat se doit de rester modéré dans ses propos, mais il y a une immunité posée par
l’article 41 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse

-Textes incidents d’audience : Art. 438 CPC sur les troubles à l’audience.

Sans que soit altérée la liberté nécessaire à son ministère, l’avocat dans son activité de plaidoirie et de
représentation des parties n’échappe pas totalement à une certaine obligation de réserve, tenant
notamment du principe de modération pesant sur lui. Il peut recevoir des injonctions des juges et voir
ses discours supprimés, peut faire l’objet d’un renvoi devant la juridiction disciplinaire ou pénale et
peut enfin se voir condamné à payer des DI envers ceux qu’il a outragés ou diffamés. L’avocat doit
rester digne en toute occasion et montrer au juge du respect et de la loyauté (rappelé dans l’article
21.4.3 du Code de déontologie des avocats européens).

I Délits d’audience

Ils ne constituent plus qu’une modalité de saisine particulière de l’instance disciplinaire. C’est la
juridiction devant laquelle les manquements ont été constatés qui sollicite que des poursuites soient
engagées à l’encontre de l’avocat. Cela ne concerne que les faits commis à l’audience et non
découverts à l’audience.

La juridiction devant laquelle le manquement est commis peut saisir le procureur général en vue de
poursuivre l’avocat devant l’instance disciplinaire dont il relève. Ces plaintes peuvent être formées sur
le fondement d’infractions au serment ou le secret de l’instruction, le secret professionnel ou encore
les outrages, injures et diffamations qui bien que non poursuivies à l’audience peuvent constituer des
fautes disciplinaires. Le procureur général a la faculté de déférer ou non l’affaire devant l’instance
disciplinaire mais il n’y est pas tenu, il peut classer l’affaire malgré la saisine par le tribunal et la
juridiction ne possédera alors aucun moyen de contraindre le PG à saisir l’audience disciplinaire.

Si le PG saisit l’instance disciplinaire, il le fait au moyen d’un acte de saisine motivé dont il informe
préalablement le bâtonnier dont relève l’avocat, lequel acte est notifié à l’avocat par LRAR avec copie
au CO afin que ce dernier désigne un instructeur. L’instance disciplinaire statue alors dans un délai de
15 jours à compter de la saisine. Si aucune décision n’a été prise dans le délai de 15 jours, l’instance
disciplinaire est réputée avoir rejeté la demande du PG et ce dernier peut interjeter appel devant la
CA statuant comme en matière disciplinaire après avoir invité le bâtonnier ou son représentant à
formuler des observations. L’avocat, poursuivi, est renvoyé devant le conseil de discipline de droit
commun.

Le PG conserve son pouvoir de déférer à la connaissance du bâtonnier les faits commis à l’audience
par un avocat et qui semblent constituer des infractions professionnelles. Mais dans cette hypothèse,
le PG ne peut invoquer les dispositions de l’article 25 de la loi de 71.

II Immunité judiciaire

Article 41 al. 3 à 6 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse : empêche d’engager des
poursuites sur le fondement de la diffamation, de l’injure ou de l’outrage à raison des propos tenus et

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des écrits produits devant les juridictions, que ce soit par les avocats, témoins, parties ou experts, sauf
si les faits sont étrangers à la cause. Elle garantit la liberté de défense et la sincérité des auditions. Elle
est d’ordre public. Conditions :

-l’immunité judiciaire s’applique devant toute juridiction affectée par les droits de la défense et
soumise au principe du contradictoire (n’en sont pas les arbitres, le BAJ).

-les propos doivent avoir été tenus ou les écrits produits pendant l’audience, et pas dans les couloirs
du palais, dans le bureau du président.

-des faits non étrangers à la cause

-les faits doivent constituer des délits d’injure ou de diffamation.

Lorsque les conditions sont remplies, l’article 41 permet aux juges de prononcer la suppression des
discours injurieux, outrageants ou diffamatoires et de condamner la personne qui les a prononcés à
des DI. Aucune injonction supplémentaire, aucune suspension contre l’avocat ne peut plus être
prononcée par aucune juridiction. L’avocat sanctionné dans le cadre de l’article 41 peut user des voies
de recours de droit commun prévues devant cette juridiction. Le bénéfice de l’immunité ne fait pas
obstacle à ce que les propos tenus ou écrits incriminés fassent l’objet de poursuites disciplinaires sur
plainte du PG ou de la partie lésée, eu égard au principe de modération.

III Infractions commises à l’occasion d’une procédure

Absence de bénéfice de l’article 41 : mais la juridiction doit s’assurer que le bénéfice de cet article est
bien exclu.

-outrage : paroles, gestes ou menaces, écrits ou image de toute nature non rendus publics ou envoi
d’objets quelconques adressés à un magistrat, un juré ou toute personne siégeant dans une formation
juridictionnelle dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de ces fonctions, de nature à porter
atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont il est investi.

-diffamation et injure : toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la
considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé. Injure : toute expression
outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait. Peut se trouver
justifier par l’excuse de provocation.

-dénonciation calomnieuse : article 226-10 CP : dénonciation effectuée par tout moyen et dirigée
contre une personne déterminée, d’un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires,
administratives ou disciplinaires et que l’on sait totalement ou partiellement inexact lorsqu’elle est
adressée à une autorité ayant le pouvoir d’y donner suite ou de saisir l’autorité compétente.

-atteinte au crédit de la justice

-subordination de témoin

IV Police des audiences civiles

Incident d’audience : survenance d’un évènement imprévu au cours de l’audience, de nature à


perturber son déroulement, voire à le neutraliser. Art. 438 CPC sur les troubles à l’audience.

Pouvoir du président aux audiences civiles : l’article 439 du CPC précise que les personnes qui assistent
à l’audience doivent observer une attitude digne et garder le respect dû à la justice, ce qui leur interdit
de parler sans y avoir été invitées, de donner des signes d’approbation ou de désapprobation, de
causer du désordre de quelque nature qu’il soit, le président pouvant faire expulser toute personne

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qui n’obtempère pas à ses injonctions, sans préjudice des poursuites pénales ou disciplinaires qui
pourraient être exercées contre elle. Obligation de réserve qui impose aux parties de garder tout le
respect dû à la justice.

Rôle du bâtonnier en matière de police des audiences : rien n’empêche qu’avant que la juridiction, qui
estime qu’un avocat a commis à l’audience un manquement aux obligations de son serment, ne
saisisse le procureur général, que le bâtonnier soit entendu pour apporter son appréciation sur les
éléments de la cause. Il appartient aux avocats mis en cause et au tribunal qui s’estime témoin d’un
manquement de l’avocat à son serment ou qui s’estime outragé, de faire appel au bâtonnier, ne serait-
ce que pour la rédaction du PV relatant les paroles incriminées soit faite en toute sérénité. Le bâtonnier
est doté par l’article 21 de la loi de 71 d’une mission de conciliation limitée aux membres de son
barreau mais qui par voie d’assimilation peut être utile en toute matière. Il lui appartient de procéder
à une enquête, de demander et d’obtenir une suspension d’audience, de participer à l’élaboration du
PV relatant les paroles incriminées. Il a le droit d’enquêter avant d’intervenir et notamment auprès
des magistrats témoins de l’incident.

Cas pratique: La mère de mon client incarcéré se charge du paiement de mes honoraires et voudrait
que je la tienne informée de l'évolution du dossier de son fils. Que dois-je faire eu égard au secret
professionnel ?
Questions: la police de l'audience (le président peut faire expulser toute personne qui n’obtempère
pas à ses injonctions, sans préjudice des poursuites pénales ou disciplinaires qui pourraient être
engagées contre elle + rôle du bâtonnier), la déclaration de soupçon (auprès de TRACFIN : obligation
de l’avocat pour éviter tout blanchiment d’argent).

Sujet 23 : les dispositions des procédures collectives applicables aux avocats et leurs conséquences

L’innovation de la loi du 26 juillet 2005 dite loi de sauvegarde des entreprises, est d’étendre les
procédures collectives aux professionnels libéraux en les adaptant à ces derniers.

En premier lieu, compétence est attribuée au TGI et non au TC. Et la loi prévoit une participation active
à la procédure de l’Ordre professionnel ou l’autorité compétente dont relève le professionnel libéral :
article R. 662-11 du Code de commerce : l’Ordre doit faire connaître au greffe du tribunal et aux
organes de la procédure la personne habilitée à le représenter : en l’absence d’une telle déclaration,
son représentant légal, le bâtonnier, exerce cette fonction.

Enfin, la loi écarte le volet répressif du droit commun des procédures collectives (faillite personnelle)
au profit des sanctions disciplinaires prononcées par l’Ordre professionnel.

X réformes depuis la loi de 2005 (2008, 2014). Toutes les procédures du Code de commerce relatif aux
difficultés des entreprises ont vocation à s’appliquer aux professions libérales, qu’elles soient
préventives ou curatives (mandat ad hoc, conciliation, sauvegarde, sauvegarde accélérée,
redressement judiciaire, rétablissement personnel et liquidation judiciaire).

Champ d’application rationae personae des procédures collectives

-Sociétés d’avocats ayant la personnalité morale (soit les SCP, les SEL, mais sont exclues les sociétés en
participation d’avocats et les associations, n’ayant pas la personnalité morale).

-Avocats exerçant à titre individuel : « personnes physiques exerçant une activité professionnelle
indépendante y compris les professions libérales » donc avocats compris.

-Avocat entrepreneur individuel à responsabilité limitée soumis à un droit des entreprises en difficulté
adapté à son statut.

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-Par 3 arrêts du 9 février 2010, la Cour de cassation a exclu les avocats exerçant au sein d’une société :
on prend uniquement en compte les avocats exerçant à titre individuel. Car l’avocat qui a cessé
d’exercer son activité à titre individuel pour devenir associé d’une SCP n’agit plus en son nom propre
mais exerce ses fonctions au nom de la société et cesse dès lors d’exercer une activité professionnelle
indépendante.

Procédures

-mandat ad hoc : il est admis que le mandat ad hoc est applicable aux professionnels libéraux,
personnes physiques comme morales. Le président du TGI détermine sa mission au cas par cas
(recherche d’un rééchelonnement de dette avec les principaux créanciers) et le débiteur n’est pas
dessaisi de l’administration de son entreprise. Caractère confidentiel de la procédure assuré car pas
de publicité.

-conciliation : finalité préventive, éviter l’ouverture d’une procédure de redressement pour une
entreprise qui n’est pas en état de cessation des paiements ou qui l’est depuis moins de 45 jours. Le
conciliateur favorise la conclusion entre le débiteur et ses créanciers d’un accord amiable destiné à
mettre fin aux difficultés de l’entreprise (délais de paiement). L’Ordre des avocats est associé aux
négociations en vue de l’accord et reçoit sans délai communication de la décision du président du TGI
ouvrant la procédure de conciliation. Il est entendu par le tribunal lorsqu’il statue sur la demande
d’homologation. Il peut faire valoir son point de vue.

-sauvegarde : s’adresse au débiteur qui, sans être en état de cessation des paiements, justifie de
difficultés qu’il n’est pas en mesure de surmonter, de nature à le conduire à la cessation des paiements.
Procédure destinée à faciliter la réorganisation de l’entreprise avec adoption d’un plan de sauvegarde.
Intervention de l’Ordre : lorsque le tribunal statue sur l’opportunité d’ouvrir ou non une procédure de
sauvegarde ou de redressement, il ne peut le faire qu’après avoir entendu ou dûment appelé le
représentant de l’Ordre. L’Ordre est d’office contrôleur. Lors de l’inventaire, le représentant de
l’Ordre est présent ; il vérifie qu’il n’est pas porté atteinte au secret professionnel en faisant exclure
de l’inventaire les documents couverts par le secret. Il reçoit notification des offres de cession
éventuelles du cabinet. Assiste le mandataire judiciaire dans ses fonctions, et le juge commissaire dans
ses missions de surveillance.

-redressement judiciaire : situation financière plus critique : doit être en état de cessation des
paiements. L’Ordre intervient comme en matière de procédure de sauvegarde.

-liquidation judiciaire : débiteur en état de cessation des paiements et dont le redressement est
manifestement impossible et ouverte aussi en cas de cessation d’activité de l’avocat ou en cas de
décès. Mettre fin à l’activité de l’entreprise. La cession du cabinet peut être totale et porter à la fois
sur ses éléments corporels et incorporels dont la clientèle. Le prononcé de la liquidation interdit au
débiteur d’exercer son activité. Cela empêche l’avocat d’exercer pendant le cours de sa liquidation
judiciaire sa profession à titre individuel. Un liquidateur est désigné. La destination des archives du
cabinet liquidé est déterminée par le liquidateur en accord avec l’Ordre. La pratique de l’omission du
tableau des avocats soumis à une liquidation judiciaire est condamnée. Lorsque l’avocat exerce à titre
individuel, il conserve la possibilité d’exercer sa profession à titre de collaborateur salarié au sein d’un
cabinet.

Cp : "Vous déménagez votre cabinet. Quelle publicité pouvez-vous réaliser ?"

Mettre ma nouvelle adresse sur ma carte de visite et sur la signature incluse dans mes emails, mettre
une plaque professionnelle (tout support qui a pour objet de signaler l’implantation d’un cabinet

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d’avocat). Il est admis que x plaques soient disposées afin de signaler l’emplacement d’un cabinet
d’avocat mais cela ne doit pas nuire aux principes d’honneur, de dignité ou de délicatesse. Mais les
plaques professionnelles ne peuvent constituer un support publicitaire sur lequel seraient mentionnés
les domaines d’activité de l’avocat. Mais l’avocat peut y indiquer le titre d’avocat, les titres
universitaires, les distinctions professionnelles et les spécialisations.

Une enseigne peut aussi être apposée devant le nouveau cabinet mais doit être discrète et ne pas
s’apparenter à une enseigne de nature commerciale.

Question sur les types de structures, immunité de la plaidoirie (article 41 loi du 29 juillet 1881 sur la
liberté de la presse), incidents délits d’audiences.

Sujet 24 : la formation professionnelle continue de l'avocat

Textes

Article 14-2 loi de 1971 ; articles 85 et 85-1 du décret du 27 novembre 1991, décision CNB du 25
novembre 2011 portant délibération sur les modalités d’application de la formation continue des
avocats

La formation continue est obligatoire pour les avocats inscrits au tableau de l’ordre. Qu’elle que soit la
formation, elle doit assurer la mise à jour et le perfectionnement des connaissances nécessaires à
l’exercice de la profession d’avocat. Pour que sa formation soit comptabilisée au titre de la formation
continue, l’avocat doit choisir une formation qui soit en rapport avec son activité professionnelle.

La durée de la formation continue est de 20 heures au cours d’une année civile ou de 40 heures au
cours de deux années consécutives. Il y a un nombre d’heures au prorata temporis pour les avocats
inscrits en cours d’année, ou n’ayant pas exercé temporairement pour cause de congé maladie ou
congé maternité, pour omission.

Contenu de la formation : x manières : participation à des actions de formation, à caractère juridique


ou professionnel dispensées par les CRFP ou établissements universitaires ; participation à des
formations dispensées par des avocats ou d’autres établissements d’enseignement ; assistance à des
colloques ou à des conférences à caractère juridique ayant un lien avec l’activité professionnelle des
avocats ; dispense d’enseignements à caractère juridique ayant un lien avec l’activité professionnelle
des avocats, dans un cadre universitaire ou professionnel ; publication de travaux à caractère juridique.

Jeune barreau : lors des deux premières années d’exercice professionnel, la formation inclut 10 heures
au moins portant sur la déontologie. Les personnes dispensées de CRFP ou de CAPA doivent consacrer
la totalité de leur formation à des enseignements portant sur la déontologie ou le statut professionnel.

Les heures ou crédits de formation continue suivis ou dispensés par les avocats à l’étranger peuvent
être pris en compte au titre de leur obligation de formation continue.

Une procédure facultative d’homologation des actions de formation ou des établissements de


formation a été mise en place par le CNB et ne concerne que les établissements de formation ou
actions de formation dispensées aux avocats autres que celles organisées par les établissements
universitaires et les cabinets d’avocats. Celles dispensées par les CRFP sont homologuées de droit.

Chaque avocat est responsable de sa formation. Déclaration de sa part au plus tard le 31 janvier de
chaque année auprès du CO dont il relève des conditions dans lesquelles il a satisfait à son obligation.

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Sanction du non-respect de cette obligation : sanction disciplinaire pour non-respect du devoir de
compétence de l’avocat à l’égard de ses clients, fondement des poursuites disciplinaires : article 183
du décret de 91.

CP : vous avez signé une convention d'honoraire avec une société pour l'assignation de l'administration
fiscale suite à un contrôle.

La convention prévoyait un honoraire de résultat de 10% HT sur la réduction du montant d'imposition


obtenu. La société obtient un dégrèvement d'1.500.000 e mais conteste in fine la convention d'autant
qu'elle doit encore 1.000.000 e. Que pouvez-vous faire ? Si pacte de quota litis, c’est interdit. Procédure
en contestation d’honoraires pouvant émaner du client.

Comparez avec la lettre de mission.

Questions : sanction du défaut de formation (sanction disciplinaire), est ce qu'un cabinet peut gagner
de l'argent en faisant des formations ? (OUI), un client salafiste vous prévient qu'il veut se faire exploser
dans un centre commercial que faites-vous? (Implique la conscience de l’avocat, il n’a pas l’obligation
de le dénoncer mais peut l’évoquer avec son bâtonnier, qui peut en parler au procureur de la
République), un client obtient une relaxe dans une affaire criminelle, l'avocat lui réclame 10000 e
comme hono de résultat car la liberté n'a pas de prix, qu'en pensez-vous ? (Il faut que l’honoraire de
résultat soit prévue dans la convention d’honoraire, que la décision soit définitive mais là en l’espèce
il n’a pas reçu de somme donc est-ce possible ?)

Sujet 25: la gouvernance du CNB: composition, élections et questions actuelles.

Composition : le CNB est composé de 82 membres avocats inscrits au tableau d’un des barreaux
français. 80 d’entre eux sont élus pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier suivant la date
de leur élection. Ils sont rééligibles immédiatement après leur premier mandat. A l’issue de deux
mandats successifs, ils ne sont rééligibles qu’après un délai de 3 ans. Le président de la conférence des
bâtonniers et le bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Paris en exercice ont la qualité de
membres de droit. Ils siègent aussi au bureau en qualité de vice-présidents de droit.

Le bureau du CNB est composé d’un président, de deux vice-présidents, d’un secrétaire, d’un trésorier,
de quatre autres membres élus au scrutin majoritaire à deux tours. Il comprend en outre le président
de la conférence des bâtonniers et le bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Paris en exercice
qui sont membres de droit.

Elections : le mécanisme électoral est caractérisé par l’existence de deux collèges d’électeurs (collège
général et collège ordinal) et de deux circonscriptions géographiques (Paris et le reste de la France).

L’ordonnance du 31 juillet 2015 a inséré un nouvel alinéa au sein de l’article 21-2 de la loi du 31
décembre 1971 qui prévoit que « la proportion, au sein du CNB, des personnes d’un même sexe est
comprise entre 40% et 60% ». Un décret n° 2017-1226 du 2 août 2017 modifiant l’article 21 du décret
du 27 novembre 1991 et l’article 10 du décret du 12 juillet 2005 a été publié au JO du 4 août 2017.

L’article 21 du décret du 27 novembre 1991 traitant des modalités des élections des membres du CNB,
a été modifié en son II° et III° pour prendre en compte la répartition des sièges au sein des collèges du
CNB que chacune des circonscriptions se voient attribuer un nombre entier et pair de sièges.

40 membres sont élus par le collège général (sont éligibles les avocats inscrits au tableau d’un barreau
français au 1er janvier de l’année du scrutin, les électeurs sont les avocats disposant du droit de vote c
a d les avocats inscrits au tableau et avocats honoraires). Election au scrutin de liste proportionnel

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avec attribution du reste à la plus forte moyenne. S’agissant du collège général, les listes devront être
composées alternativement d’un candidat de chaque sexe.

40 membres sont élus (électeurs) par le collège ordinal composé du bâtonnier et des membres du
conseil de l’ordre de chaque barreau. Le nombre des voix dont dispose chaque électeur varie en
fonction de l’effectif du barreau. Sont éligibles les bâtonniers, anciens bâtonniers, membres et anciens
membres du conseil de l’Ordre. Election au scrutin majoritaire uninominal à un tour. La moitié des
sièges à pourvoir au sein de chacune des deux circonscriptions est réservée à des candidats de sexe
féminin, l’autre moitié à des candidats de sexe masculin. À cet effet, deux scrutins distincts seront
organisés aux fins d’élection des candidats de chaque sexe, chaque électeur disposant du même
nombre de voix pour chacun de ces deux scrutins.

Les deux collèges sont divisés en circonscriptions, l’une nationale hormis Paris, l’autre correspondant
au ressort du barreau de Paris. Chaque électeur vote dans son barreau.

Chaque bâtonnier est chargé des opérations électorales.

Recours contre les élections : tout avocat peut déférer l’élection à la CA de Paris dans le délai de 8 jours
à compter de la proclamation des résultats. Le procureur général peut déférer les élections à la CA de
Paris dans le délai de 15 jours à compter de la proclamation.

Actualités du CNB : L’élection à la présidence du CNB a lieu dans 2 mois. Le 21 novembre 2017 (les
prochaines élections) ils appliqueront la parité à 50/50.

Le président du Conseil national des barreaux (CNB), Pascal Eydoux, a remis le 15 juin 2017 les 10
propositions de la profession d’avocat aux conseillers « Justice » du président de la République
Emmanuel Macron et du premier ministre Édouard Philippe. Ces 10 propositions portent sur l’adoption
d’une loi quinquennale de programmation pour la justice, la réforme du système de l’aide
juridictionnelle (AJ), l’extension de l’assurance de protection juridique, la création d’un crédit d’impôt
égal au montant de la TVA sur les honoraires des avocats pour les particuliers, la simplification et
l’unification des modes de saisine des juridictions, la systématisation de la dématérialisation des
échanges devant les juridictions, la possibilité pour les avocats d’engager des actions de groupe, une
intervention accrue de l’avocat dans les différents dispositifs de justice négociée, la force exécutoire à
donner à l’acte d’avocat et le renforcement de la protection du secret professionnel.

Cas pratique: vous succédez à un confrère et vous vous rendez compte qu'il a commis une faute
professionnelle susceptible de faire échec à la procédure. Que faites-vous?

=> Donner une analyse complète au client. Lui dire que le confrère a commis une faute susceptible
d’engager sa responsabilité civile professionnelle. On ne peut le représenter face au confrère antérieur
sauf autorisation du Bâtonnier. Ce serait contraire au principe de loyauté et de délicatesse, de
confraternité.
I. Rapport avec le client

Principes de probité, de conscience, de compétence, de diligence, de prudence.


=>j’explique la situation au client, sans cracher sur le confrère, et essaye de trouver une solution pour sauver son dossier.
(obligation de conseil etc.)

=> je regarde si la responsabilité du confrère peut être engagée mais indique que je ne pourrai en aucun cas m’occuper
personnellement de cette action.

II. Rapport avec le confrère

Principes de loyauté, courtoisie, confraternité, modération et délicatesse.


=> il s’agit d’une succession d’avocat, on ne peut donc pas engager sa responsabilité, sauf accord du bâtonnier.

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=> j’informe le confrère que je me suis rendue compte de la faute et que le client en est informé. Le confrère pourra ainsi faire
marcher son assurance RCP s’il le souhaite.

Sujet 26: Les principaux fondements de la faute dans l'exercice de la profession d'avocat.

=> Faute civile, pénale, non-respect des 16 principes essentiels

- Il est 23h, vous êtes devant le Président du Tribunal Correctionnel de Chartres,


Celui-ci vous demande de plaider en 10 minutes.
Quelle attitude adoptez-vous?
Votre comportement serait-il différent si vous étiez en matière civile?

- Questions : Actualité sur la convention honoraire, pacte de quota litis, conflit d'intérêt, client
salafiste vous annonce qu'il va se faire exploser à Versailles que faites-vous? (Aller voir le
bâtonnier). Que va faire le bâtonnier ? (Il va voir le Procureur de la République). Il existe trois
hypothèses d’état de nécessité justifiant la divulgation du secret professionnel :
- La révélation faite dans l’intérêt de la personne concernée :
- La révélation comme moyen de défense du professionnel :
- La révélation dans l’intérêt supérieur de protection de la vie : Si la vie d’un tiers est menacée, le professionnel doit
même révéler le secret sous peine de voir sa responsabilité engagée pour non-assistance à personne en danger.

-Définissez l'aléa, différence obligation de moyen et résultat, qu'est-ce qu'une affaire difficile ?
(affaire où possible conflits d’intérêts, affaire où le principe d’humanité est en jeu, affaire où la
conscience de l’avocat intervient)

Sujet 27 : La foi du palais

Texte : articles 2 du RIN sur le secret professionnel

Sorte de code non écrit dans les textes qui régit les relations entre magistrats et avocats. Me Leclerc a
observé: « la foi du palais, c’est un secret partagé, qu’il ne faut pas confondre avec la complaisance.
Elle est fondée sur une confiance dans la confidence qui est parfois nécessaire à la justice. Lorsqu’un
avocat dit à un juge: « il y a quelque chose que mon client ne peut pas vous dire mais qu’il faut que vous
sachiez », c’est peut être l’information nécessaire à la manifestation de la vérité. Nous sommes tous
embarqués, magistrats et avocats, sur le bateau de la justice. Sur ce bateau, il faut que les juges
puissent faire confiance aux avocats et les avocats aux juges »

Sur la foi du Palais, j'ai donné le principe, confidentialité des propos et sanction disciplinaire s'ils sont
révélés à l'audience. Pour les exemples j'ai parlé des prud'hommes où les avocats peuvent se mettre
d'accord sur un montant pour transiger sans pouvoir dire "la partie adverse veut transiger, c'est bien
qu'elle a quelque chose à se reprocher", et du pénal où j'ai déjà vu un avocat aller voir le magistrat
pour lui demander "si mon client accepte la possibilité des TIG, ça vous intéresse ?", et où le magistrat
avait laissé entendre que oui.

Ex : si le client malade ne souhaite pas que ça se sache mais qu’on pense que le magistrat pourrait en
tenir compte dans l’intérêt de notre client.

(1) la foi du palais découle du principe de loyauté (j'ai développé un peu ce que recouvrait ce principe);
(2) foi du palais concerne les échanges entre avocats et avocats / magistrats, leur permet d'échanger
en "off" leur ressenti, leur point de vue sur le dossier dans l'intérêt d'une bonne justice ; (3) foi du
palais ne relève pas du secret pro (j'ai développé le SP pour combler) ; (4) sanction disciplinaire possible
pour l'avocat qui "trahirait" la foi du palais (idée de manquement à la "confiance confraternelle").

Cas pratique : votre client vous amène 25 pièces avant l'audience JAF vous faites quoi ?

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J'ai dit que je regardais déjà les pièces : meilleur des cas, elles ne sont pas pertinentes et je les écarte,
si elles sont pertinentes mais simples (genre gros tas de fiches de paie), j'en parle au confrère et je le
laisse les consulter, et si elles sont complexes je demande le renvoi en en parlant au confrère avant
pour lui expliquer la situation. Comme c'est du divorce j'ai dit que ça dépendait vraiment du cas
d'espèce : pour des époux conciliants, concrètement on fait tout pour que ça se finisse le plus tôt
possible, s'ils sont agressifs, alors de toute façon ça finira devant le juge, et je produirai les pièces à ce moment là.
Questions sur la confidentialité entre avocats, ce qu'on fait si on nous ramène des fausses pièces,
comment je réagis si mon confrère communique des pièces dont j'ai pas eu connaissance ?
Pour la question des fausses pièces, on doit les rejeter et dire à notre client qu'on ne peut les accepter car on se
rendrait coupable de recel de faux et usage de faux (responsabilité pénale) et qu'on verrait notre RCP engagée,
voire une sanction disciplinaire. Par ailleurs, l’avocat est censé être un auxiliaire de justice et ne doit ni mentir, ni
verser aux débats des éléments faux.

Pour les pièces dont on n’a pas eu connaissance : demander le rejet auprès du juge car le principe du contradictoire
n’aura pas été respecté puisqu’on n’aura pas eu le temps d’examiner les pièces et y répondre au besoin.

Sujet 28: Les principes essentiels de la profession d'avocat

 Rappeler les 16 principes et sanctions en cas de non-respect (admonestation et fautes


disciplinaires)

Le décret du 12 juillet 2005 relatif aux règles de déontologie de la profession d’avocat et le RIN
énoncent 16 principes essentiels qui constituent les fondements de la déontologie de la profession
d’avocat. Certains de ces principes figurent aussi dans la Charte des principes essentiels de l’avocat
européen et dans le code de déontologie des avocats européens. Ils « guident le comportement de
l’avocat en toute circonstance » et tout manquement à ceux-ci, même se rapportant à des faits
extraprofessionnels peut donner lieu à des sanctions disciplinaires.

I 16 principes

*cinq principes essentiels dans le serment: dignité, conscience, indépendance, probité et humanité

*sept principes essentiels à respecter dans l’exercice de ses fonctions : honneur, loyauté,
désintéressement, confraternité, délicatesse, modération et courtoisie.

*quatre principes essentiels à respecter à l’égard des clients : compétence, dévouement, diligence et
prudence.

II Sanction en cas de non-respect

Article 183 décret du 27 novembre 1991, article 184 du décret de 1991

Pas de hiérarchie entre ces principes qui se complètent. Mais certains sont plus enclins que d’autres à
entraîner des sanctions disciplinaires (atteinte à l’honneur, la dignité, la loyauté).

La RCP de l’avocat peut être engagée parallèlement au prononcé d’une sanction disciplinaire. Les deux
procédures sont indépendantes.

Cas pratique: un avocat est devant les juridictions pénale et disciplinaire pour des faits commis dans le
cadre de sa vie privée. Il fait l'objet d'une suspension provisoire. La procédure pénale aboutit à un non-
lieu: "Que peut-il se passer ensuite?"

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 Sort de la suspension provisoire en lien avec le non-lieu : la suspension stoppe avec le non-
lieu, sauf si quatre mois s’étaient déjà écoulés depuis son prononcé et qu’elle n’avait pas fait
l’objet d’un renouvellement.
 Mais l’avocat peut être poursuivi et sanctionné disciplinairement pour des faits commis en
dehors de l’exercice de sa profession, dans le cadre de sa vie privée. Il peut, pour un même fait
fautif, à la fois être poursuivi devant les juridictions pénales et disciplinaires car les deux étant
de nature différente, il n’y a pas violation du principe « non bis in idem ». Dire que les deux
procédures sont indépendantes : ce n’est pas parce qu’un non-lieu a été prononcé au pénal
que la procédure disciplinaire doit en tenir compte : l’avocat pourra toujours être sanctionné
par le conseil de discipline pour violation des principes essentiels, comme la dignité,
l’honneur…
Questions :

- les obligations du successeur dans une succession de dossier (article 9 RIN : doit vérifier si un ou x
confrères ont été préalablement chargés de ce dossier comme défenseurs ou conseils du client. Il doit
avant toute diligence prévenir le confrère par écrit et s’enquérir des sommes pouvant lui rester dues.
Il doit tenter de persuader le client de payer ce qu’il reste à payer à son prédécesseur). S’il reçoit des
sommes alors que son prédécesseur n’a pas été entièrement payé, il doit en avertir le bâtonnier.

- "un exemple de radiation?" (radiation = sanction la plus grave, ordonne le retrait de l’avocat du
tableau du barreau et l’interdire pour l’avenir de toute possibilité de s’inscrire au tableau d’un barreau)

- petite question sur les maniements de fonds

- "selon vous, y-a-t-il un manquement déontologique commis de la part d'un avocat qui accepte le
dossier de la victime qui a subi un préjudice de la part de son ancien avocat, si les deux avocats habitent
dans la même ville?" : Oui : traite de la succession de dossier, article 9 du RIN : un avocat, sauf
autorisation expresse du bâtonnier, ne peut accepter le dossier d’un client si ce dernier lui demande
de le défendre contre son ancien avocat.

- Question sur la distinction Conseil de l'ordre/Conseil de discipline : le conseil de l’ordre était


auparavant compétent pour la procédure disciplinaire mais désormais, des conseils de discipline
constitués dans le ressort de la cour d’appel auquel est rattaché le barreau sont compétents en matière
disciplinaire, depuis la loi du 11 février 2004. Ce texte a introduit une séparation désormais très nette
entre les autorités de poursuite, d’instruction et de jugement. Les Conseils de Discipline sont désormais
distincts des Conseils de l’Ordre, à l’exception du Barreau de Paris qui, en raison de son très grand
nombre d’inscrits, évite tout risque de proximité entre l’avocat poursuivi et ceux qui sont saisis de
l’action disciplinaire.

Question : qu'est-ce que veut dire l'expression un avocat est "cru" dans sa robe ? (Il n'a pas besoin de
justifier auprès du tribunal d'un pouvoir de son client pour le représenter à l'audience. Le simple fait
de porter la robe suffit.) Peut-on être mandataire pour le vendeur et l'acquéreur, le mandat spécial,
composition du CNB

Questions loi macron, pacte de quota litis, à quel moment transmet on une convention d’honoraires
au bâtonnier (taxation ou recouvrement).

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Sujet 29 : Avocats et mentions de spécialisation.

 Textes : articles 12-1, 13, 21-1 et 50 de la loi de 71 ; articles 85 à 92-6 du décret de 91, arrêté
du 28 décembre 2011, articles 10-4 et 10-6 du RIN.

Depuis le 1er janvier 2012, la spécialisation est acquise par une pratique professionnelle continue d’une
durée de 4 ans et validée par un jury qui vérifie les compétences professionnelles dans la spécialité sur
la base d’un dossier constitué par l’avocat. Le jury se prononce après un entretien comprenant une
mise en situation professionnelle. La spécialisation est attestée par un certificat délivré par le CNB.

Le temps de pratique professionnelle doit avoir été accompli dans les conditions suivantes :
correspondre à la durée normale de travail telle qu’elle résulte des règlements, conventions
collectives, accords ou usages en vigueur pour la catégorie professionnelle considérée ; avoir été
rémunéré conformément aux règlements, conventions collectives, accords ou usages évoqués
précédemment, ne pas avoir été suspendu pendant plus de trois mois.

Après l’entretien, en cas de refus de la mention de spécialisation, cette décision peut être déférée par
l’avocat à la CA de Paris dans le délai d’un mois suivant sa notification.

Le silence du CNB pendant 9 mois vaut rejet, concernant les demandes de délivrance d’un certificat
de spécialisation.

Il existe une liste des 26 mentions de spécialisation, prise par un arrêté du 28 décembre 2011.
Spécialisation de procédure d’appel automatiquement adressée aux anciens avoués près la cour
d’appel.

Il peut y avoir des qualifications spécifiques précisant un champ juridique d’intervention privilégiée au
sein de la mention de spécialisation. X critères : rattachement au champ juridique de la spécialisation,
nécessité pour l’information du public, caractère juridique du contenu et de la formulation de la
mention.

Obligation de formation continue de l’avocat spécialisé : les avocats titulaires d’un certificat de spé
doivent consacrer la moitié de la durée de leur formation continue à leur domaine de spécialisation.
S’ils sont titulaires de deux certificats, ils accompliront dix heures au moins de formation dans chacun
de ces domaines, soit 20 heures au cours d’une année civile et 40 heures au cours de 2 années
consécutives. A défaut, l’avocat peut perdre l’usage de son ou ses certificats de spécialisation par
décision du CO dont il relève. Mais d’abord mise en demeure par le bâtonnier de régulariser. Si
déchéance, l’avocat peut rectifier en prouvant qu’il a accompli ses obligations dans les deux ans suivant
la notification de l’interdiction.

Mention de la spécialisation autorisée sur le papier à en-tête, et un logo créé par le CNB montre que
l’avocat est spécialisé.

CP : 2 avocats seulement dans une ville (dont vous). L'autre a un site internet dans lequel il dit qu'il est
le seul avocat de la ville et il y indique qu'il est spécialisé dans le droit des personnes alors que vous
n'avez pas connaissance de sa spe et qu'en plus il fait du droit social. Que faites-vous ?

Sujet 30 : L'avocat honoraire

Textes : article 13 du RIN, art. 1 de la loi de 71, articles 109 et 110 du décret de 1991, article 21 du
décret de 2004

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Accès à l’honorariat : Le titre d’avocat honoraire peut être conféré par le conseil de l’ordre aux avocats
qui ont exercé la profession pendant vingt ans au moins et qui ont donné leur démission. Ils sont
inscrits sur une liste spéciale.

Prérogatives : Un avocat honoraire peut être membre d’une commission administrative, d’un jury de
concours ou d’examen. Il peut accepter une mission de justice, d’arbitrage, d’expertise ou de
médiation. Ils ont droit au port de la robe à l’occasion des élections, cérémonies et manifestations
officielles. Ils bénéficient du droit de vote. Ils ont accès à la bibliothèque et aux services de l’Ordre et
peuvent se faire délivrer une carte d’avocat honoraire.

Devoirs : demeure soumis aux obligations résultant du serment d’avocat et ne peut exercer aucun acte
de la profession hormis la consultation et la rédaction d’actes sur autorisation du bâtonnier.

Il peut demander à être réinscrit sur le tableau d’un barreau et sera alors dispensé de prêter serment.

L’honorariat ne peut être accordé ou maintenu à celui qui porte ou aurait porté atteinte aux principes
essentiels de la profession.

L’honorariat ne peut être refusé ou retiré sans que l’avocat ayant demandé l’honorariat ou étant déjà
honoraire ait été régulièrement convoqué devant le conseil de l’ordre.

Cas pratique sur la fourniture en justice de certificats médicaux de l'épouse du client.

Ton client te dit ça ton réflexe c'est d'être alertée par la violation du secret médical. D'où l'importance
de demander au client comment il a obtenu ces documents. J'ai donc distinguer deux situations :
1. Il partage le MM médecin que sa femme et celui ci lui a fait part des troubles de sa femme. Violation
du secret médical de la part du médecin. Donc risque que tu sois poursuivi pour recel si de l'infraction
si tu produits les docs en justice : à exclure.
2. Il les a trouvé chez lui. Lui n'est pas lié par le secret pro donc en soit il peut en faire ce qu'il veut. Pb
: déloyauté de la preuve. Donc risque que les pièces soient écartées du débat et surtout
stratégiquement parlant ça n'a aucun intérêt : le juge risque de pas aimer + ça peut complexifier une
situation déjà tendue puisqu'on se dispute la résidence des enfants. Donc pas top.
J'ai nuancé avec la jurisprudence de la cedh sur l'attente proportionnée au secret pro pour la défense
d'un intérêt supérieur. Ici : intérêt de l'enfant donc un peu le dada de la cedh. Mais en pratique c'est
quand MM risqué.
Solution : demander une expertise. Évidemment tu demandes au client de te donner tous les éléments
qui pourraient faire penser que la femme à des troubles les psy et puis tu fais ta demande d'expertise
psychiatrique. Comme ça tu es sur que la preuve est valable et en plus sa force probante est encore
plus importante.

Questions : succession d'avocats (honoraires, acceptation etc.)

Questions: si production des pièces que peut faire l'avocat adverse ? La foi du palais? Utilité des avocats
honoraires ? Peuvent-ils être magistrats (oui) ?

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