Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L'immunohistochimie (IHC) est une méthode qui permet de détecter des protéines ou d'autres
antigènes dans des sections de tissu. À cet effet, les sections sont exposées à des anticorps marqués
dirigés contre des épitopes de la protéine cible. Il est alors possible de visualiser une cible à l'aide
d'un marqueur, par exemple, d'un colorant fluorescent, d'une enzyme, d'un traceur radioactif ou d'or
colloïdal.
L'application des anticorps peut se faire de deux manières distinctes : par méthode directe, c'est-à-
dire en liant un anticorps conjugué à un marqueur à sa substance cible, ou par méthode indirecte, en
incubant l'anticorps primaire dans la substance cible, puis en liant un anticorps secondaire marqué à
l'anticorps primaire.
Préparation du tissu
La préparation de l'échantillon de tissu revêt une importance capitale car toute manipulation
inappropriée est susceptible d'altérer la structure du tissu, de réduire l'affinité de liaison de
l'anticorps, voire d'empêcher totalement la liaison. Pour ce faire, on utilise des fixateurs tels que le
periodate lysine paraformaldéhyde (PLP) ou le formol.
Récupération de l'Antigène
Les échantillons émergés sont exposés à la chaleur pendant une durée variable (généralement, entre
10 et 60 minutes), avant d'être doucement refroidis.
La récupération PIER utile des enzymes digestives, telles que la protéinase K, la trypsine, la pepsine et
diverses autres protéinases.
Méthodes de Coloration
Méthode directe
Un anticorps marqué (avec un substrat chromogène par exemple) réagit directement avec l'antigène
présent dans le tissu.
L'avantage de cette méthode réside dans le fait qu'un seul anticorps est nécessaire, ce qui rend
l'application rapide et ne génère que peu de liaisons non spécifiques. Cependant, puisque un seul
anticorps se lie à un épitope, l'intensité du signal est faible. En présence de faibles quantités
d'antigènes, il se peut que le signal soit trop faible.
Pour amplifier davantage le signal, il est possible d'utiliser un anticorps supplémentaire qui vient se
lier à l'anticorps secondaire. Cette méthode entraîne une troisième couche d'anticorps, qui sont tous
marqués. Cette méthode peut être utile pour colorer les antigènes ayant un nombre d'épitopes
limité.
Méthode PAP
la méthode peroxydase anti-peroxydase est très peu utilisée, cependant, elle s'est auparavant
révélée populaire dans les laboratoires de pathologie. Il s'agit d'une méthode indirecte qui se base
sur une troisième couche d'anticorps, liés à la peroxydase, venant se lier à un anticorps de la
deuxième couche non conjugué
L’une des méthodes les plus couramment employées pour la coloration se fonde sur l'affinité élevée
de l'avidine (œuf de poulet) et la streptavidine (Streptomyces avidinii) vis-à-vis de la biotine. Le
principe de base est que l'avidine (ou la streptavidine) réagit avec un anticorps secondaire biotynilé,
ce qui s'ensuit d'une réaction à la peroxydase de raifort.
Méthodes polymériques
Les méthodes polymériques utilisent de grands polymères liés à l'anticorps pouvant se lier à un grand
nombre de molécules, selon une moyenne, en général, de dix anticorps pour 70 enzymes environ.
Cette configuration permet d'amplifier considérablement le signal, et donc d'obtenir une sensibilité
accrue, une réduction des liaisons non spécifiques et une diminution du signal de fond. Elle permet
également la colorationsimultanée de deux antigènes différents.
Stockage (Frigo/Congélateur)
Dilution (Soit proposé dans la fiche technique, soit se rapporter à un article publié)
Réhydratation
Tout d’abord, pour réaliser une réaction antigène/anticorps, il faut réhydrater les tissus paraffinés sur
la lame. Donc faire les étapes inverse où l’on met le tissu dans de la paraffine.
2. Plonger la lame immédiatement dans un récipient d’eau (pour que les tissus réhydratés ne
sèchent pas), et faire rincer pendant 3 min en faisant couler l’eau du robinet dans le
récipient.
Prétraitement
1. Diluer le pH9 au 1/10 (50 ml de tampon + 500 ml d’eau distillée) dans une éprouvette
de 500 ml. Mettre la lame dans le pH9 dilué.
2. Faire chauffer au micro-onde « programmé sur vapeur », la lame dans le pH9 dilué, pendant
30 min en ne fermant pas totalement le bocal (pour que la vapeur puisse s’échapper).
6. Déposer de H2O2 (permet de neutraliser les peroxydases endogènes (dans le tissu) en vue de
la coloration au DAB [peroxydases oxydent DAB produit coloré]) jusqu’à remplir le cadrant de
délimitation et laisser reposer 10 min dans une chambre humide (car anticorps PEA3 agit de
nuit).
10. Faire tremper la lame dans un récipient contenant un tampon de réaction (tampon de lavage
qui permet à l’anticorps de mieux se répartir sur la lame car il a un effet «mouillant»)
pendant 5 min.
11. Déposer l’anticorps (permet la fixation spécifique de l’anticorps (de souris) sur la protéine
ETV4 [marquage nucléaire]) dans le cadrant de délimitation à l’aide d’une pipette et faire
reposer la nuit au frigo.
Révélation
3. Mettre l’anticorps de chèvre Rabbit/Mouse (cette chaîne de dextranes sur laquelle est
couplée à l’anticorps de chèvre anti lapin/souris et est fixée un grand nombre de
peroxydase, permet la fixation d'anticorps de chèvre sur les anticorps de souris [amplifie le
signal donne une meilleure vue à l’observation microscopique]) pendant 30 min.
4. Rincer avec du tampon de réaction.
6. Préparer la dilution de la DAB (1 ml de tampon DAB + 1 goutte de DAB) à l’aide d’une pipette
compte-goutte.
Contre-coloration
1. Plonger la lame pendant 5 à 10 secondes (si le tissu est grand) ou moins dans de
l’hématoxyline (permet de colorer les noyaux/cytoplasme/membranes qui ne sont pas
relevés par l’anticorps).
3. Mettre la lame dans un récipient contenant du tampon de réaction (virage bleu des
noyaux/cytoplasme/membranes) pendant 2 min.
4. Déshydrater (Alcool 70°C Alcool 90°C Alcool absolu [x2] Xylène [x3]) et monter sous lamelle.
Examen histologique extemporané
Il s’agit d’un examen anatomopathologique pratiqué dès que le prélèvement est effectué, non fixé,
pendant une intervention chirurgicale, afin de fournir rapidement au chirurgien un diagnostic
susceptible de modifier le déroulement de l’acte chirurgical.
Les motifs les plus fréquents de demandes d’examens histologiques extemporanés sont :
déterminer la nature inflammatoire ou tumorale d’une lésion et, en cas de tumeur, sa nature
bénigne ou cancéreuse pour déterminer l’importance du geste d’exérèse chirurgical ;
La technique utilise la macroscopie et, le plus souvent, des coupes au cryomicrotome (crystat) et une
coloration rapide, ce qui permet un résultat en moins de 30 min (figure 1.14).
NB/Les tissus calcifiés ne peuvent être coupés dans un cryostat et ne peuvent donc pas faire l’objet
d’un examen histologique extemporané.
Techniques
Le prélèvement doit être adressé immédiatement, à l’état frais, sans fixateur ni sérum physiologique.
Le plus souvent, l’examen extemporané est histologique ; il est effectué sur un tissu frais durci par
congélation (-20 °C environ) et coupé avec un microtome à congélation (microtome dans une
enceinte réfrigérée) et coloration rapide de la coupe. Cette technique permet un résultat en général
en moins de 30 minutes.