PARTIE 1 :
FONDEMENTS ET CONCEPTS MARKETING
LECON 1 :
LES NOTIONS DE BASE DU MARKETING
Exemple :
Le dîner dans un restaurant à Treichville
Vous assistez à un dîner d’hommes d’affaires. Tous dirigent les entreprises
familiales produisant des produits de grande consommation. Après le dîner, la
conversation vient se porter autour des nouvelles méthodes de gestion.
Mlle Danièla prend la parole : « D’ailleurs, toutes ces nouvelles méthodes ne
servent à rien. Marketing, qu’est-ce que ca veut dire ? Moi, mon Marketing cette
année, c’est d’avoir vu mon Chiffre d’affaires progresser de 10% ; le voilà mon
marketing, et je compte bien en faire autant l’an prochain ».
« Vous avez bien raison » dit Mlle Eunice, « ce n’est qu’un mot à la mode. Moi,
mon Marketing, c’est d’avoir atteint des gens qui n’avaient jamais acheté mon
produit ».
« Moi, c’est d’avoir changé ma voiture : voila mon baromètre, je fais du bénéfice,
n’est-ce pas le principal ? » dit M. Maindy
« Moi, dit M. Nathan, fabricant de parfums de grande qualité, j’ai réussi à
compenser tous mes prix de revient ; je vais pouvoir baisser mes prix de 50% cette
année pour augmenter ma clientèle ».
« C’est comme moi, je n’ai besoin de personne, conclut M. Eliel, voilà 15 ans que je
fais des bénéfices avec mon seul produit, à quoi me servirait le Marketing ? ».
Vous avez l’impression pénible que ces entrepreneurs satisfaits font quelques
confusions. Vous ne dites rien.
Au fait, qu’en pensez-vous ? Pourriez-vous répondre brièvement en quelques
phrases à chacun d’entre eux ? En quoi leur propre conception du marketing
est-elle erronée ou partielle ?
1-Définitions
Exemples :
-L’entreprise SANIA Cie (Société Agro alimentaire et nouvelle dénomination de
COSMIVOIRE depuis 1998) : elle a pour activité sont la production d’oléine, acide
gras, stéarine (vendu aux industriels), de margarine Saint Avé et d’huile de table à
savoir Dinor et Palme d’Or (vendu au grand public). Elle couvre toute la chaine
d’activité à savoir : matière première-raffinerie-production-vente. Cette entreprise a
acquis l’activité « huilerie » d’UNILEVER et absorbé SODIMA. Elle est actuellement
la première entreprise ivoirienne d’huilerie.
2-4 L’information
L’information correspond à ce que les livres, les écoles et les universités proposent
aux lecteurs, aux parents, aux étudiants…par exemple, des revues comme « PME
Magazine », « Côte d’Ivoire ECONOMIE »…vend des informations sur les
performances des composantes de l’économie ivoirienne et d’ailleurs (les banques,
les PME, les multinationales, les assurances…) avec analyse. La revue « AGRI Fat
Mat » vend des informations sur l’agriculture ivoirienne et ses composantes.
LECON 2 :
LES CONCEPTS CLES DU MARKETING
Exemple :
Cet exemple est relatif au positionnement des marques d’eaux conditionnées.
L’étude réalisée (auprès des distributeurs) sur la perception des marques d’eaux
conditionnées vendues en Côte d’Ivoire ont été faites et deux grandes dimensions
sont présentes, a été obtenue : la demande des consommateurs et la disponibilité
dans les points de vente. Cette étude a permis d’obtenir les résultats suivants
(moins demander à plus demander ; peu disponibles à plus disponibles :
Demandes consommatrices :
Eaux locales Eaux importées
Liban Europe
Rital Olgan Awa balti célest cristalli Rim soh Evia contre volvi
e c e ne at n x c
RITAL 30%
BALTIC 2%
O PURE 1%
EVA 1%
EVIAN 5%z
HEPAR 5%
CONTREX 8%
VOLVIC 8%
EAUX
IMPORTEES MARWA 1%
CENTRALE SOURCE 1%
CRISTALLINE France 4%
VITTEL 5%
VICKY CELESTIN 5%
PIERVAL 2%
OGEU 2%
RIM 70%
SOHAT 60%
MASSAFI 3%
NESTLE 2%
Analyse
En ce qui concerne les Eaux locales, les marques les plus demandées selon les
distributeurs sont successivement AWA (20%), Olgane et Céleste (15%).
Pour les Eaux importées, les eaux en provenance du Liban sont plus sollicitées que
ceux de l’Europe.
Les résultats obtenus nous indiquent que de façon unanime, tous les distributeurs
commercialisent la marque AWA puis 95% de ces distributeurs commercialisent la
marque OLGANE et 90% la marque CELESTE (voir annexe ). Quant à la marque
Eau RITAL, elle n’est distribuée que chez 30% des distributeurs. En matière d’Eaux
internationales, les marques les plus distribuées sont celles de provenance du
LIBAN c'est-à-dire RIM et SOHAT.
Besoins physiologiques :
On nomme besoins physiologiques ceux liés au maintien de l'homéostasie de
l'organisme : la régulation des grands équilibres biologiques nécessaires au
maintien d'un état de santé physique. Nécessaires à la survie de la personne, ils
sont impérieux (boire, manger, dormir, se réchauffer...) et peuvent l'emporter sur
la conscience s'ils ne sont pas satisfaits.
Le besoin de procréer en fait-il partie ? Celui-ci, utile pour l'espèce, ne semble
pas nécessairement présent chez tout individu, ce qui fait que les interprétations
divergent.
Besoins de sécurité :
On nomme besoins de sécurité ceux qui sont liés à l'aspiration de chacun
d'entre nous à être assuré du lendemain physiquement comme moralement.
Sécurité d'un abri (logement, maison), Sécurité des revenus et des ressources,
Sécurité physique (contre la violence, délinquance, agressions ...) Sécurité
morale et psychologique, Sécurité et stabilité familiale, ou du moins affective,
Sécurité médicale/sociale et de santé…
Besoins d'amour :
Il s'agit de la recherche de communication et d'expression, d'appartenance à un
groupe. Ce besoin d'intégration dans le lien social va de pair avec le besoin de
reconnaissance et de considération. Le besoin d'amour doit pouvoir être mis en
considération (besoin d'aimer, d'être aimé, de former un couple). Ce besoin se
manifeste par comportement parfois atavique ou grégaire de l'être humain.
Besoins d'estime :
Besoin d'être respecté, de se respecter soi-même et de respecter les autres.
Besoin de s'occuper pour être reconnu, avoir une activité valorisante qu'elle soit
dans le domaine du travail, ou dans celui des loisirs. Il s'agit en particulier, du
besoin de se réaliser, de se valoriser (à ses propres yeux et aux yeux des
autres) à travers une occupation. Le Résident a aussi besoin de faire des
projets, d'avoir des objectifs, des opinions, des convictions, de pouvoir exprimer
ses idées. Le snobisme entre dans cette catégorie.
Exemple :
Mon dernier achat a été un paquet de cigares La Paz, boîte verte. Habituellement, je
fumais des Meccarillos. Ce sont de bons petits, mais je les trouvais un peu secs
depuis quelque temps, bien qu’ils soient bon marché. A l’occasion d’un repas la
semaine dernière, un collègue m’a fait goûter aux La Paz boiteux verts et j’ai bien
aimé ; je me suis permis de demander le prix de la boite qui, bien qu’élevé, m’a paru
acceptable. D’autres collègues ne les trouvent pas assez corsés, mais ils me
conviennent. Ils sont assez forts, bien empaquetés dans les boîtes métalliques et se
conservent bien. Leur aspect est sympathique, ils ont vraiment l’air de feuilles de
tabac fraichement roulées et correspondant assez bien à l’image que l’entreprise
essaie d’en donner en les qualifiant de « Brazil Type ». Je n’ai pas trouvé ce cigare
dans le premier tabac où je me suis rendu. Ils détenaient bien « La Paz » mais à
boîte marron. Je l’ai acheté et ai été déçu. Je me méfiais d'ailleurs, car ne
connaissais pas ces La Paz boiteux marron et n’étais pas sûr de la qualité. J’ai
hésité à en prendre pour cette raison, mais je me suis malheureusement laissé
séduire. Hier, j’ai acheté des cigares et cette fois-ci des La Paz boiteux verts.
C’est un peu cher, mais cela ne fait rien, car je les fume lentement que les
Meccarillos. C’est meilleur marché par ailleurs que les petits Davidoff. Ma femme
m’en a offert une fois, c’est ruineux, car j’en consomme autant que de cigarettes.
Pour l’instant, les seules marques de cigares que je fume sont les La Pazz, parfois
les Meccarillos, parfois les Davidoff. Mais si on m’offre d’autres cigares, je ne refuse
pas. J’aime bien changer quand je découvre une bonne marque.
Déterminer les freins à l’achat de cigare selon ce texte.
LECON 3 :
LA CONQUETE D’UN MARCHE
Exemple :
Cet exemple a été extrait du Mémoire de Master Marketing présenté par Mlle
TOURE ROKYA en 2007 et portant sur le thème « Quelle stratégie pour une
meilleure conquête du marché ivoirien par le cabinet 2EP ? »
2EP est le cabinet de formation du groupe CESTIA. Ce cabinet se veut une
entreprise avant-gardiste en matière de solutions pour l’’éducation et la formation
professionnelle, la gestion des projets. Les activités qu’il mène sont :
-La formation : organisation de séminaires inter ou intraentreprises.
-Etudes et développement : étude de projets, conception et réalisation de sites web,
développement d’application…
-L’assistance-conseil : placement ou insertion professionnelle, coaching…
Les résultats de l’étude réalisée ont permis de faire les propositions qui suivront.
Aujourd’hui, les besoins de formation sont exprimés par tous les individus qui
malheureusement n’ont pas les mêmes pouvoirs d’achat, les mêmes domaines
d’activités. Le marché peut donc être repartit de la manière suivante : les
particuliers, les groupements (ONG, Coopératives, syndicats, collectivités…), les
PME/PMI et les multinationales. Cette segmentation permettra de proposer des
actions sur mesure après avoir repéré les segments de marché à exploiter. En ce
qui nous concerne, nous proposons plutôt deux catégories de segments : les
particuliers et les entreprises (PME/PMI). Quant aux multinationales, elles disposent
en général en leur sein d’un propre centre de formation.
Pour un succès sur ces segments retenus, nous proposons les activités suivantes :
-« Formation » : il s’agira de formations sous forme modulaire pour les particuliers
selon leurs besoins.
-« Etude et développement » : toutes les entreprises en manifestent le besoin.
Cependant, des études préalables devraient être réalisées pour l’élaboration des
programmes de formation.
-« Assistance-conseil » : le cabinet pourra donc accroître sa notoriété à travers une
« assistance-conseil » plus soutenue avec l’aide des stagiaires de l’établissement
CESTIA en entreprise.
-Le marché générique : tous les produits liés au genre du besoin satisfait par le
produit principal. L’offre est très vaste, car elle concerne tous les produits ou
services satisfaisant le même besoin. Par exemple pour le marché du transport,
l’offre englobe toutes les entreprises travaillant dans ce domaine.
-Le marché support : ensemble des produits dont la présence est nécessaire à la
consommation du produit étudié.
-Le marché principal : ensemble des produits semblables et directement
concurrents. L’offre est très précise puisqu’il s’agit de tous les intervenants
proposant des produits ou des services semblables et directement concurrents. Par
exemple, les entreprises du transport routier.
2-La segmentation
Il s’agit du découpage d’une demande globale aux besoins hétérogènes en sous-
ensembles de consommateurs possédant des traits communs susceptibles
d’expliquer les différences de comportement. Les sous-groupes homogènes créés
par cette opération s’appellent des « segments de marché ».
-Le Marketing mix est plus rentable : les segments commerciaux bénéficient
d’une plus forte rentabilité, car ils sont moins dispersés. En termes de marketing,
dans l’ensemble de la population, seule la clientèle utile, c’est-à-dire celle qui est
susceptible d’acheter, présente un intérêt. Segmenter le marché conduit à lancer
des actions auprès de cette clientèle et de celle-là seulement. Le coût au client
touché diminue donc. C’est le cas bien évidemment, pour les campagnes de
publicité ; une campagne segmentée utilise des supports sélectifs, qui coûtent
relativement, moins cher.
Par exemple :
4-Le positionnement
Le positionnement est la conception d’un produit et de son image dans le but de lui
donner une place déterminée dans l’esprit des clients visés.
Les moyens d’action du positionnement :
-la qualité inhérente du produit : il peut s’agir de la forme, la couleur, les
performances, la fiabilité…
-La marque : on s’efforce à lui conférer une puissance d’évocation ajustée aux axes
de la différenciation souhaitée.
-Le prix : auquel s’attache l’idée que le produit est économique à l’usage, ou au
contraire prestigieux.
-La distribution : selon qu’elle soit massive ou sélective, populaire ou raffinée, ne
manque pas d’influencer le prospect.
Le processus de positionnement :
-Identification du choix de l’univers concurrentiel de référence : il s’agit de
définir les produits avec lesquels la marque entre en concurrence et qui constituent
des produits de substitution à son offre. Pour un succès au niveau de cette étape, il
faudra identifier la catégorie de produit (la similarité avec les produits de la
marque), la cible visée (analyser le comportement des consommateurs de la cible
et les concurrents dans la catégorie de produit).
-Les différences et les similarités : Les responsables marketing à cette étape
doivent établir en quoi leurs produits se distinguent et se rapprochent des
concurrents identifiés. Ce type d’analyse est souvent représenté dans une carte
perceptuelle (ou mapping) (Représentation graphique en deux dimensions qui
permet de visualiser le positionnement de différentes marques, produits ou sociétés
en fonction de 2 critères (prix, qualité perçue, modernité, etc.). Ce sont les 2 critères
retenus qui correspondent aux axes et qui permettent de positionner les marques
sur le graphique et de les situer les unes par rapport aux autres).
-Le choix des points de différence : il s’agit des différences sur lesquelles
reposera le positionnement. Ces points doivent rassembler deux caractéristiques. Ils
doivent être souhaitables pour les clients et l’entreprise doit pouvoir les fournir. Cette
double contrainte induit six caractéristiques d’un bon positionnement (nous verrons
cela plus tard).
-la mise en œuvre du positionnement dans tous les éléments du Marketing
Mix : il s’agit de décliner ici de décliner le positionnement dans l’ensemble du
Marketing Mix. La communication joue bien évidemment un rôle essentiel.
Les caractéristiques d’un bon positionnement :
-la pertinence : la différence doit offrir un avantage substantiel aux yeux d’un
nombre suffisant d’acheteurs.
-la distinction : la différence ne doit pouvoir être offerte par aucune autre entreprise
de manière aussi marquée.
-la crédibilité : l’entreprise, son histoire et ses caractéristiques doivent justifier
qu’elle puisse offrir la caractéristique annoncée.
-La faisabilité : l’entreprise doit effectivement proposer la différence promise. Cela
implique de définir un positionnement avant de concevoir le produit, de manière à
intégrer les attributs correspondants.
-Être communicable : les spécificités du produit doivent pouvoir faire l’objet d’une
démonstration explicité associé à des arguments rationnels. Par exemple, OMO et
les grains bleus
-Être défendable : vis-à-vis d’éventuelles copies ou imitations.
LECON 4 :
LA GESTION DE LA RELATION-CLIENT
OP : Sur un marché, développer des relations fortes avec ses clients
Le constat :
Face à l’intensification de la concurrence, l’adoption d’une approche marketing
efficace semble essentielle pour qu’une entreprise développe sa compétitivité et sa
performance. Or, au cœur de cette optique, on trouve la nécessité de construire des
relations étroites avec les clients pour les informer et les impliquer dans le
processus de construction de l’offre. On peut ainsi développer un marché, et pas
seulement un produit.
Exemple :
La Général Service Plus (GS+) est une entreprise spécialisée dans la confection de
tous supports de communication en général et de gadgets publicitaires en
particulier. Elle se donne pour mission de satisfaire la clientèle dans des délais
convenables, mais aussi dans des délais d’urgence. Cette entreprise est située à
Abidjan Cocody les II plateaux-Rue 150 ; Immeuble Avodire, 2ème étage. Cette
entreprise représentée dans la sous région aura Bénin, Sénégal, Burkina Faso,
Togo. Pour une meilleure gestion de sa clientèle, les actions mise en œuvre sont :
-Les réductions : il s’agit d’un ensemble de prix préférentiels et forfaitaires
appliqués aux clients fidèles de l’entreprise. En plus des remises appliquées sur les
prix, la société joue aussi sur les quantités de production dans le cas de
commandes de gadgets. Par exemple, pour un client qui demande 500 porte-clés,
l’entreprise peut lui proposer un complément de 50 unités supplémentaires.
-Les facilités de règlement : pour les nouveaux clients, l’accent est surtout mis sur
la qualité supérieure des produits et services que la GS+. Des facilités de
règlements de leurs factures leur sont appliquées en fonction du type de prestation.
Par exemple, pour la diffusion du spot publicitaire d’un de ses clients sur antennes
de la RTI, GS+ prend souvent l’engagement de préfinancer les différents passages
avant le règlement de la facture y avenant.
-Les présents : De façon générale, GS+ adresse aussi beaucoup de courriers de
courtoisie à l’endroit de ses clients (lettre de remerciement, invitation à des
séminaires et dîner gala, carte de vœux…). A cela, nous pouvons ajouter des
cadeaux en nature (pagne, Tee-Shirt, Porte-clés, Stylos…) selon la qualité du client.
-La relance : Elle consiste au sein de GS+ à rappeler les clients au bout d’une
certaine période pour avoir leur avis afin de reconduire leurs commandes existantes
ou à apporter des modifications surtout quand il s’agit des gadgets de fin d’année
(agendas, calendriers, stylos, porte-clés…) et à les informer de nouveaux produits
existants.
En définitive, nous pouvons dire que GS+ a mis en place un système de suivi de sa
clientèle dans le but de pérenniser son activité.
2-La fidélisation
La fidélité en marketing peut être définie comme l’attachement émotionnel, la
relation de confiance avec une marque, un service, un produit….Autrement dit, c’est
engagement profond pour acheter ou fréquenter à nouveau un produit ou un service
en dépit des facteurs situationnels et des efforts marketing susceptibles de
provoquer un changement de comportement d’achat.
La fidélisation consiste en la mise en œuvre par une entreprise ou unité
commerciale de moyens (outils, techniques…) adaptés, permettant d’établir avec le
client une relation de confiance et d’amener celui-ci à relancer ses achats chez elle.
Les facteurs de fidélité :
-La satisfaction du client à l’égard du produit, du service…
-La confiance et la sympathie à l’égard d’une marque ou d’un fournisseur,
-Facteur d’environnement : l’intensité concurrentielle, les freins contractuels,
l’accessibilité….
Le processus de fidélisation :
-La définition de la stratégie de fidélisation : pour un succès, il faut d’abord
réaliser un audit stratégique (évaluer l’environnement concurrentiel et les attentes
de la clientèle, mesurer l’impact de la stratégie de fidélisation sur le positionnement
actuel de l’entreprise et ses conséquences sur la culture de l’entreprise,…, mesure
du potentiel général de fidélisation (calculer le taux de fidélité actuel1 ), inventaire et
évaluation des stratégies envisageables (lister les options possibles, mesurer leur
impact économique, mesurer la faisabilité pour l’entreprise, identifier les indicateurs
et le mode de mesure de la rentabilité de chaque option),
-La définition du programme de fidélisation : programme de fréquence destiné à
récompenser les clients qui achètent souvent (et beaucoup) et le programme des
clubs (l’appartenance à un club est obtenue dès l’achat du premier produit, réservé
à un groupe de bons clients. Ils sont importants pour constituer une base de
données ou prendre des clients aux concurrents).
-La mise en place-Contrôle-Évolution : outils technologiques (lancer l’utilisation
des outils technologiques : bases de données, système d’information…), le
1
Nombre de clients fidèles et stables (qui ont déjà acheté)/ le nombre total de clients alors que le taux
d’attraction = Nombre de nouveaux clients/le nombre total de clients
processus de gestion et de suivi (mettre au point un calendrier des actions, définir
les statistiques à produire ou systèmes de mesures des résultats, organiser les
remontées des informations clients…), Information et formation du personnel
(sensibiliser le personnel en contact avec la clientèle par une formation technique et
comportementale…), conception des actions de communication (mettre en
œuvre des actions de communication pour informer la clientèle (Outils, moyens…)),
Évolution (à partir du suivi, envisager de faire évoluer le programme de fidélisation
en apportant des nouveautés, des services additionnels, des récompenses
nouvelles…).
PARTIE 2 :
LES TECHNIQUES D’ETUDE DE MARCHE
LECON 1 :
LE DOMAINE DES ETUDES DE MARCHE
Le constat :
Les responsables Marketing ont besoin d’informations leur permettant de
comprendre les résultats passés et de planifier leurs activités à venir. Ces
informations doivent être actuelles, exactes et opérationnelles, et porter sur les
consommateurs, les concurrents et les marques de l’entreprise. L’étude de marché
est donc une étape clé dans la démarche marketing.
Exemple :
1-Etudes liées aux problèmes stratégiques
Il s’agit pour l’entreprise d’analyser un marché dans sa globalité ou sur un aspect
particulier pour prendre des décisions majeures qui engagent le long terme. Il s’agit
de (le long terme) : l’exploitation d’un nouveau marché ; le choix d’un nouveau
réseau de distribution ; la commercialisation auprès d’une nouvelle catégorie de
clientèle….
Les exemples d’études et recherches mises en œuvre dans ce cas sont multiples :
l’étude du marché dans sa globalité, l’étude ciblée d’un canal de distribution,
l’étude approfondie d’un concurrent, l’étude d’un segment particulier
d’acheteurs potentiels…..
Objectif :
Il s’agira d’étudier le marché ivoirien de l’eau de table en vue de proposer des
actions commerciales qui permettraient à l’entreprise GENIAL d’accroître sa part de
marché.
Contexte :
Si par le passé (c'est-à-dire 3 ans auparavant), l’entreprise GENIAL avait la
possibilité de se faire « une petite place au soleil » en maintenant ses parts de
marché, aujourd’hui la réalité est tout autre. En effet le secteur de l’eau minérale, de
source ou de table est devenu de nos jours très concurrentiel, avec des firmes très
puissantes ayant les moyens de leur politique c'est-à-dire ayant les moyens
financiers nécessaires pour mener à bout leur objectif et conquérir une grande part
de marché. Cette situation se déroule alors au détriment de GENIAL, dont les parts
s’amenuisent progressivement d’une année à l’autre.
Problématique :
-Comment se comportent les consommateurs nationaux face aux eaux minérales,
de sources ou de table ?
-Quels sont les principaux intervenants rencontrés sur le marché national des eaux
de table ?
-Quels plans d’action proposer pour améliorer la compétitivité de l’entreprise
GENIAL ?
Objectif
Il d’identifier les besoins des consommateurs en matière de conditionnement pour
les jus et proposer un nouveau conditionnement qui subira un test afin d’avoir l’avis
des consommateurs.
Contexte
Dans un marché fortement concurrentiel, le produit TAMPICO qui était prisé de tous
se trouve de nos jours avec des parts de marché en régression. Les décideurs de
l’entreprise SAPLED face à cette situation décident de réagir en réfléchissant sur
l’image qu’occupe le conditionnement de ce produit dans l’esprit des
consommateurs.
Problématique
La SAPLED se trouve insatisfait de l’écoulement de ses produits depuis deux
années maintenant affectant ainsi sa rentabilité financière. Face à cette situation,
bon nombre d’interrogations se posent :
-Quelles sont les véritables attentes des clients en matière de conditionnement ?
-Le conditionnement actuel convient-il au goût des clients ?
Etude quantitative
Après avoir choisi un échantillon donné sur le territoire abidjanais de manière
aléatoire, un questionnaire sera utilisé pour obtenir des informations.
Taille de l’échantillon : 200 enquêtés constitués de :
- Distributeurs : 25 dont 9 grossistes
- Consommateurs : 175
LECON 2 :
LE PROCESSUS DES ETUDES DE MARCHE
L’approche méthodologique :
-La méthodologie de l’étude documentaire : elle concerne les informations
obtenues par le biais de divers documents. Les sources d’informations peuvent être
soit internes au sein de l’entreprise soit externes.
-La méthodologie qualitative : elle consiste à savoir le pourquoi et le comment les
individus pensent et agissent. Les moyens les plus couramment utilisés sont :
l’entretien, l’observation, l’analyse des discours et des actes, l’expérimentation….
-La méthodologie quantitative : elle permet d’obtenir des informations chiffrées sur
un échantillon de la population étudiée. Les moyens utilisés sont le sondage, le
recensement, les panels d’échantillon permanents d’individus…
Le choix des instruments de collecte des informations :
-Le questionnaire : outil le plus courant qui incorpore non seulement les questions
posées, mais également les plages de réponse. C’est un outil de recueil
d’informations quantitatives. Il peut être administré en face à face ou par téléphone,
ou en ligne, ou par voie postale…
-Les dispositifs d’enregistrement : ils servent à conserver les informations
collectées lors de l’entretien. C’est un outil de collecte d’informations qualitatives.
Le plan de l’échantillonnage :
-Identification de la population interrogée : il s’agit de la composition des
membres de l’échantillon retenu pour l’étude à mener.
-Identification de la taille de l’échantillon : En général, une taille plus grande
permet d’assurer une fiabilité au niveau des informations obtenues.
-La méthode d’échantillonnage : C’est la manière dont on choisit les personnes
interrogées. Il existe deux grandes familles de méthodes que sont la méthode
probabiliste (fait appel au hasard) et la méthode non probabiliste (choix
raisonné en tenant compte de critères bien précis). On parle souvent
d’échantillon aléatoire (échantillon stratifié, en grappe…), échantillon non
aléatoire (échantillon raisonné, échantillon par quotas…).
LECON 3 :
LES ETUDES DOCUMENTAIRES
OP : Réaliser une étude documentaire
1. Définition et utilité
L’étude documentaire est une technique qui consiste à recenser et analyser des
informations provenant de données secondaires.
Les données secondaires sont des données recueillies par quelqu’un d’autre à
d’autres fins que pour l’étude en cours.
L’étude documentaire permet :
connaître l’environnement d’un marché : familiariser l’analyste avec le
problème, le secteur, les concepts.
Formuler les hypothèses de recherche
résoudre un problème
clarifier certains concepts
permets de réunir et analyser des informations facilement « accessibles »
2. Avantages et limites
La recherche documentaire apporte une contribution indispensable aux études de
marché :
elle permet de recueillir des données très diversifiées portant sur des domaines
eux aussi très diversifiés
Elle rassemble des informations à des coûts particulièrement avantageux quand
on les compare aux méthodes de recueil de l’information primaire. C’est la seule
méthode à utiliser lorsque le budget est très limité.
Elle peut être menée très rapidement et nécessite peu de moyens
Elle peut s’avérer précieuse pour valider des informations primaires, redresser
des échantillons, étudier la façon dont les variables sont mesurées, obtenir des listes
d’entreprises, mesurer des écarts à la réalité.
Malheureusement, les informations recueillies n’offrent pas souvent la précision
nécessaire pour résoudre le problème rencontré ou sont parfois dépassées. C'est
pourquoi il convient d’être critique à l’égard des informations obtenues. En effet, les
informations recueillies peuvent être :
Inadaptées. Comme les données disponibles n’ont pas été élaborées
spécialement pour l’étude de marché en cours, elles peuvent ne pas correspondre
aux besoins de l’entreprise.
Erronées. Parfois, une simple erreur d’encodage ou d’impression peut conduire à
des interprétations erronées.
Incomplètes. Souvent, l’univers de référence de la source documentaire ne
couvre pas le marché dans sa totalité. C’est le cas souvent des statistiques fournies
par les associations professionnelles qui ne regroupent que les entreprises
adhérentes.
Fallacieuses. Les données sont parfois destinées à induire le lecteur en erreur.
De manière volontaire, les chiffres d’affaires d’une profession dans un pays peuvent
être sous-évalués suite à une fraude fiscale généralisée ou encore vise à induire un
concurrent en erreur.
3. La démarche méthodologique
Définition de l’objet de l’étude
réfléchir aux concepts et notions contenus ou induits par le problème posé et à
isoler plusieurs mots-clés.
Recherche et sélection des sources documentaires : il existe des sources
internes et des sources externes
collecte de l’information
Dépouillement
Synthèse et conclusion
LECON 4 :
LES ETUDES QUALITATIVES
1. Définition et principe
Réaliser une étude qualitative consiste à collecter et à analyser des informations
permettant d’expliquer les faits, les opinions, les attitudes et les comportements de
toutes les catégories de personnes impliquées dans le problème marketing en
question. Les études qualitatives sont utilisées lors de la définition de la stratégie
Marketing ou de l’élaboration du plan Marketing.
Les études qualitatives partent du principe que le comportement du consommateur
est influencé par des facteurs qu’il ne peut révéler facilement pour l’une des deux
raisons suivantes :
Les facteurs ne sont pas « en surface » ils sont profonds ou profondément
enfouis.
Le consommateur ne veut pas mentionner ces facteurs du fait de mécanisme de
défense (engendré notamment par des contraintes sociales).
2. Les méthodes
Il existe plusieurs méthodes :
-L’entretien : on y rencontre :
●L’entretien individuel semi-directif ou guidé : c'est souvent la suite logique des
entretiens non directifs. À partir des thèmes identifiés, le psychologue construit un
guide d'entretien et
●L’entretien individuel directif : il s'agit d'un ensemble de questions ouvertes,
standardisées et posées dans un ordre immuable à toutes les enquêtes. Ce type
d'entretien suppose que l'on ait une connaissance précise du domaine d'étude
(thème, niveau d'information et matériel verbal des enquêtés). Cette méthode
est utilisée notamment pour vérifier l'évolution des perceptions des enquêtes. Ce
type" de question permet des réponses plus nuancées sur des questions fermées.
●L’entretien de groupe : On réunit 8 à 12 personnes qui doivent avoir les mêmes
centres d'intérêt, les mêmes caractéristiques de base par rapport à l'objet de l'étude.
Les membres du groupe ne doivent pas se connaître entre eux. L'animateur doit être
neutre, discret; la discussion ne doit pas être entre l'animateur et les membres du
groupe, mais entre les membres du groupe.
-L’observation : Il s’agit d’observer les individus afin de comprendre leurs
comportements face à un phénomène et d’analyser leur mécanisme d’adaptation
face à l’environnement.
-La linguistique : Il s’agit de comprendre ce qu’induisent les discours et la
structuration des phrases.
Les études qualitatives peuvent être utilisées pour l'ensemble des variables du
Marketing Mix:
Etudes centrées sur le consommateur: motivation et frein à l'achat, processus
d'achat…
Etudes centrés sur la publicité: recherche de thème publicitaire, études d'image
du produit…
Etudes centrées sur le produit: recherche de nouveaux produits, recherche sur
la satisfaction du consommateur dans l'utilisation du produit.
Etudes centrées sur le prix: détermination du prix psychologique
Etudes sur la distribution: perception de la distribution par les consommateurs,
attitudes de la distribution vis-à-vis du producteur, de ses concurrents…
LECON 5 :
LES ETUDES QUANTITATIVES
1. Définition
Les études quantitatives sont les études de marché les plus courantes.
Elles consistent à interroger un échantillon d'individus appartenant au marché qui
nous intéresse afin d'obtenir leur avis sur un produit, un service, ou plus
généralement connaître leurs attentes, leurs habitudes, leur état d'esprit à un
moment donné... On les qualifie de quantitatives, car elles permettent de quantifier
sous forme de pourcentage les réponses aux questions et d'effectuer des tris
croisés et différentes analyses sur ces résultats. Par exemple, on pourra aboutir à
la conclusion que 47% des femmes ont acheté au moins un produit issu du
commerce équitable au cours des 12 derniers mois.
2. Le processus
La méthodologie d’une étude quantitative est :
Phase de préparation : Analyse de la problématique et définition des objectifs.
Phase de conception : constitution de l’échantillon et rédaction du questionnaire.
Pour le choix de l’échantillon, nous avons plusieurs méthodes dont les méthodes
probabilistes (la méthode liée au taux de sondage, la méthode liée à la prévision (n
= t².p.q /ε²) le tirage systématique) et les méthodes non probabilistes (la méthode
des quotas).
Phase de collecte : Il s’agit de l’administration des questionnaires. Dans un
questionnaire, nous avons des questions fermées et des questions ouvertes.
Phase de traitement et d’analyse : Il s’agit du dépouillement et de
l’interprétation des résultats. Les logiciels informatiques permettent d’effectuer le
dépouillement.
Phase de réflexion et décision : Regroupement des informations collectées et
préconisations.
Action : mise en œuvre des recommandations
3. Les techniques
Les techniques d’étude sont : le sondage ; le recensement ; les panels d’échantillons
permanents d’individus, d’entreprises ou de points de vente représentatifs de
l’univers étudié, et permettant de mesurer en continu l’évolution d’un marché par des
enquêtes à intervalles réguliers.).
BIBLIOGRAPHIE
CDN
Fidélisez vos clients, Pierre Morgat, édition organisation, 236 pages.
AUTRES OUVRAGES
Marketing Management, Philippe Kothler-Kevin Keller-Delphine Manceau-Bernard
Dubois, 13ème édition, Mai 2009, 900 pages
Développement de l’Unité Commerciale, Hugues Davo-Pierre Pascal Mancy,
édition Foucher, 2007, 299 pages.
Etudes et actions commerciales, Maryse Koehl et Jean Luc Koehl, assistant de
Gestion PME-PMI, édition Foucher, 1995, 318 pages.