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Les Instruments Et Les Techniques de Paiements Internationaux
Les Instruments Et Les Techniques de Paiements Internationaux
Plan
Introduction
1- 1 Le chèque
1- 2 La lettre de change
1- 3 Le billet à ordre
1- 4 Le virement
1- 5 La lettre de crédit stand-by (SLBC)
2- 1 L'encaissement direct
2- 2 Le contre remboursement
2- 3 La remise documentaire
2- 4 Le crédit documentaire
2- 5 Les variantes de crédit documentaire
Conclusion
1
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Introduction
Quels sont donc, les instruments et les techniques de paiements les plus utilisées à
l’échelle internationale ?
Donc pour répondre à cette question, ainsi que pour mieux éclaircir ce sujet, on va
diviser ce travail en deux parties, on traitera en premier lieu les instruments du paiement
internationaux et en deuxième les techniques de paiement internationales.
1
HUAUT Isabelle, Le management international, Paris, Edition la découverte, 1998 p : 3
2
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Le chèque est un écrit par lequel une personne appelée (tireur) donne l'ordre à
un banquier qui détient ces fonds disponibles, de payer à vue une certaine somme à un
bénéficiaire. Le chèque étant payable a vue, il est un simple instrument de paiement et
non un instrument de crédit2.
Il est émis par l'acheteur et tiré sur son compte bancaire à l'ordre du vendeur, la
banque paiera le chèque sous réserve de provisions suffisantes au compte3.
En effet cet inconvénient peut-être levé par l'opposition de visa ou mieux encore
certification qui attestera l'existence de la provision au moment où le chèque est émis, et
le blocage de cette provision au profit de l'exportateur pendant la durée légale de
présentation du chèque4.
2. Le chèque de banque :
2
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique (Laboratoire de recherches financières
de Rennes Cerefia), « Les sécurités de paiement à l’international », URL:
http://cerefia.eco.univ-rennes1.fr/cerefia/Divers/expoint.pdf
3
DAOUDI Tahar, Les opérations de banque, Rabat, Edition Al Maarif 2003,p: 298
4
http://www.eur-export.com/francais/apptheo/finance/instrutech/cheque.htm
5
DAOUDI Tahar, Pratique de l’import, Rabat, Edition Al Maarif 1990, p : 223
3
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Après avoir étudié les types du chèque, il est important de connaître son circuit
dans les règlements des transactions internationales.
C- Avantages et inconvénients :
Le chèque est un instrument très répandu dans le monde, peu coû teux gratuit et
simple, mais il a plusieurs inconvénients :
6
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique, opcit.
7
MONOD Didier Pierre, « Moyens et techniques de paiement internationaux », Paris, ESKA, 1993, p : 44
8
MONOD Didier Pierre, opcit p : 45
9
Le risque commercial : est l’incapacité financière de l’importateur à payer sa dette.
4
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N.B: Il est conseillé aux exportateurs qui préfèrent se faire payer par le chèque,
d'ouvrir des comptes de non-résidents en devises dans les payer où ils exercent leurs
activités d’export, cette possibilité est réalisable au Maroc où le droit bancaire Marocain
permet aux non résidents d'ouvrir des comptes en dirhams convertibles ou en devises.
A- Définition :
L'aval d'un banquier de premier ordre assure le paiement à l'échéance. Il s'agit d'un
engagement par lequel un tiers ou un signataire de la lettre de change se porte garant en
vertu de la lettre de change. L'aval peut être donné pour le montant total de la lettre de
change ou pour une partie seulement. Sur base de ce mécanisme, il est recommandé de
demander à l'acheteur dès la signature du contrat une promesse d'aval émanant de sa
banque.
5
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B- Avantages et inconvénients :
il matérialise une créance qui peut être négociée (escomptée) auprès d'une
banque ;
l'exportateur peut être assuré du paiement de sa créance en demandant l'aval de
la banque de l'importateur (il n'est cependant pas protégé du risque bancaire
dans ce cas). Cette garantie bancaire n'est évidemment pas donnée
automatiquement et gratuitement ;
la lettre de change peut être transmise par endossement pour régler une dette ;
l'effet est émis à l'initiative du vendeur et non de l'acheteur, ce qui est toujours
plus intéressant pour ce premier ;
la traite détermine précisément la date de paiement.
elle ne supprime pas les risques d'impayés (sauf si elle bénéficie de l'aval d'une
banque), de perte et de vol ;
son recouvrement peut être long car elle est soumise à l'acceptation de
l'importateur, transmise par voie postale et fait intervenir plusieurs
établissements financiers ;
l'émission d'une traite peut être accompagnée dans certains pays de mesures
légales particulières (prix, langue, ...). Il convient donc de se renseigner à ce sujet
avant de l'utiliser.
Il est également important de noter que la lettre de change n'a pas la même valeur
contraignante dans tous les Etats. Si elle est comparable à une reconnaissance de dettes
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dans certains pays, elle n'a par exemple aucun effet obligatoire en France et en
Allemagne.
C- Coût :
La lettre de change coû te plus chère que le chèque, car elle doit généralement être
présentée deux fois (pour acceptation et pour paiement, et parfois une troisième fois
pour aval). Des frais de virement sont également imputés au moment de l'encaissement.
1 - 3 Le billet à ordre
A- définition :
Le "billet à ordre" est un document par lequel le tireur dit aussi le souscripteur, se
reconnait débiteur du bénéficiaire auquel il promet de payer une certaine somme
d'argent à un certain terme spécifiés sur le titre. Le billet à ordre peut être transmis par
voie d'endossement. Le souscripteur est tenu dans les mêmes termes que le tireur d'une
lettre de change. Mais, contrairement à celle-ci qui consacre un engagement qui est
commercial par nature, le billet à ordre est un engagement de nature civile lorque le
souscripteur n'est pas commerçant et, dans ce cas, les litiges qui opposent les parties
signataires d'un billet à ordre, ne sont pas de la compétence du Tribunal de commerce.
Le "billet de fonds” est un type de billet à ordre. Il s'agit d'un titre endossable émis à
l'occasion de la vente d'un fonds de commerce, d'où son appellation. Le billet de fonds
est émis en représentation de tout ou partie du prix d'un fonds de commerce dont le
prix est payé à terme. Il est remis par l'acheteur soit au vendeur qui accepte de faire
crédit à son cessionnaire soit à l'établissement de crédit qui finance l'acquisition fait de
l'acheteur. La caractéristique du “billet de fonds” réside dans le fait que son
endossement emporte par lui même et en dehors de tout acte de subrogation, la
transmission au porteur des privilèges et des sûretés constituées dans l'acte de vente
pour en garantir le paiement du prix du fonds de commerce. Consulter à cet effet
l'article 27 de la loi du 27 mars 1909 sur la vente et le nantissement des fonds de
commerce.
Le "billet à ordre" est un document par lequel le tireur dit aussi le souscripteur, se
reconnait débiteur du bénéficiaire auquel il promet de payer une certaine somme
d'argent à un certain terme spécifiés sur le titre. Le billet à ordre peut être transmis par
voie d'endossement. Le souscripteur est tenu dans les mêmes termes que le tireur d'une
lettre de change. Mais, contrairement à celle-ci qui consacre un engagement qui est
commercial par nature, le billet à ordre est un engagement de nature civile lorque le
souscripteur n'est pas commerçant et, dans ce cas, les litiges qui opposent les parties
signataires d'un billet à ordre, ne sont pas de la compétence du Tribunal de commerce.
Le "billet de fonds” est un type de billet à ordre. Il s'agit d'un titre endossable émis à
l'occasion de la vente d'un fonds de commerce, d'où son appellation. Le billet de fonds
est émis en représentation de tout ou partie du prix d'un fonds de commerce dont le
prix est payé à terme. Il est remis par l'acheteur soit au vendeur qui accepte de faire
crédit à son cessionnaire soit à l'établissement de crédit qui finance l'acquisition fait de
l'acheteur. La caractéristique du “billet de fonds” réside dans le fait que son
endossement emporte par lui même et en dehors de tout acte de subrogation, la
transmission au porteur des privilèges et des sûretés constituées dans l'acte de vente
pour en garantir le paiement du prix du fonds de commerce. Consulter à cet effet
7
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Ce titre est un écrit par lequel une personne, appelée souscripteur, s’oblige à payer à une
période déterminée une certaine somme d’argent à l’ordre d’une autre personne,
appelée bénéficiaire.
Le billet à ordre est aussi un titre négociable, qui répond aux caractéristiques des effets
de commerce. Mais, à la différence de la lettre de change, sa création n’intéresse que
deux personnes dont l’une, celle qui s’engage cambiaire ment (le souscripteur), apparaît
clairement comme le débiteur principal de l’effet ; d’où la simplicité relative du billet à
ordre, qu’exprime la formule : ’’Je payerai à Y ou à son ordre la somme de…’’.
Contrairement à la lettre de change qui consacre un engagement qui est commercial par
nature, le billet à ordre est un engagement de nature civile lorsque le souscripteur n'est
pas commerçant et, dans ce cas, les litiges qui opposent les parties signataires d'un billet
à ordre, ne sont pas de la compétence du Tribunal de commerce.10
De nos jours, le billet à ordre est également de plus en plus utilisé comme procédé de
mobilisation des crédits bancaires les plus divers (effet de mobilisation) : afin de
pouvoir se refinancer auprès d’une autre banque, le banquier prêteur fait souscrire à
l’emprunteur un billet à ordre que le prêteur mobilisera le cas échéant.
Le billet à ordre est émis lorsqu’il remplit les mentions obligatoires prévues dans les
Articles 183 à 189 du Code du Commerce, issus de la Convention de Genève portant sur
la loi uniforme concernant les lettres de change et les billets à ordre.
10
Adresse URL : http://www.juritravail.com/lexique/Billet.html
8
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– la clause à ordre n’est pas ici sous-entendue et doit figurer expressément sur le
titre, de même que la mention du bénéficiaire, mais ce peut être soit en tant que
telle (ex. ’’Nous payerons à l’ordre de…’’), soit dans la dénomination du titre
(billet à ordre) insérée dans le texte (ex. ’’Contre le présent billet à ordre, nous
payerons…’’) ;
Comme pour la lettre de change acceptée, l’escompteur de bonne foi du billet à ordre
peut effectuer les mêmes opérations d’escompte ou de mandat d’encaissement. Le
porteur bénéficie des sû retés garantissant la créance du bénéficiaire sur le souscripteur.
- l'ordre exprès de payer une - l'ordre pur est simple de - l'engagement pur est simple
certaine somme payer une certaine somme de payer une certaine somme
- le nom de celui qui doit - le nom de celui qui doit - le lieu où s'effectuera le
payer: le tiré payer: le tiré payement
- le lieu où se payera la somme - le lieu où doit s'effectuer le - la date et le lieu de la création
payement du billet
- le lieu où a été émis le chèque - la date et le lieu de la création - l'indication d’échéance
et la data de sa création de la lettre de change
- la signature du tireur - la date à laquelle on doit - le nom du bénéficiaire
effectuer le payement:
l'échéance
11
http://www.scritube.com/limba/franceza/Les-effets-de-commerce732112714.php
9
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1 - 4 Le virement
Par le virement international, il est facile de virer les fonds vers l'étranger : il suffit que
l'importateur passe un ordre de virement à sa banque pour que le transfert soit réalisé
vers la banque de l'exportateur.
1-Contrat 2- Marchandises
Commercial 5- virement
international 3- Documents
BERRADA Mohammed Azzedine, Techniques de banque, Casablanca, Edition SESCA, 2000, p : 754
A- Le change scriptural :
10
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
– Compte NOSTRO : C'est le compte ouvert par la banque chez son correspondant
à l'étranger, il n’enregistre que des écritures en devises ;
– Compte LORO : C'est le compte ouvert par le correspondant étranger auprès de
la banque, il n’enregistre que des écritures en monnaie nationale.
Du point de vue bancaire :
– Une entrée de fonds se matérialise en comptabilité par le débit NOSTRO ;
– Une sortie par crédit de NOSTRO12.
La banque du France bois est le crédit agricole français, qui a comme correspondant au
Maroc le crédit agricole Marocain.
En sachant que la banque centrale de France est un passage obligatoire on doit établir le
schéma suivant :
Avis de
Ordre de débit Avis de Avis d’entrée
paiement crédit De fond
12
CACLIN Françoise et CHAPLAIS Christian, le correspondant banking, [URL]:http://www.marches-
financiers.net/pages/correspondent_banking.htm,
11
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Remarque :
Les transactions entre BMCI et PNB Paribas par exemple se feront par message Swift
qu'on verra par la suite.
Les écritures comptables qui se passent entre les banques dans cet exemple peuvent se
présenter comme suivant :
Chez BMCI
D Nostro PNB C
* *
* *
B. Lescrédit
Chez supports du virement international
* agricole Marocain *
*
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Dans notre étude des supports du virement international, on va mettre l'accent sur
les réseaux Swift et l'EDI.
1. Le réseau Swift :
a- Le réseau SWIFT :
Le réseau Swift (society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) a été
lancé en 1973, en effet la croissance des échanges internationaux rendait
impérativement l'étude de nouveaux modes de télécommunications interbancaires, c'est
la raison pour laquelle les 239 banques qui appartenant à 15 pays ont créé le réseau
Swift13.
1- Structure du réseau :
Les terminaux Swift de toutes les banques adhérentes sont reliés à un concentrateur
national qui relie les banques d'un même pays, chaque concentrateur national est lié à
l'un des quatre centres de communication que la société Swift a mis en place à Bruxelles,
Amsterdam et 2 commutateurs à Culperer (USA). Enfin les quatre centres de
communication sont interconnectés.
13
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique, opcit
13
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Acheteur Vendeur
Banque Banque
Concentrateur Concentrateur
National National
Ce schéma nous amène à dégager les actions essentielles du paiement par réseau Swift :
– L'ordre de paiement :
L'acheteur passe un ordre de virement à sa banque par écrit, précisant la somme à
transférer et le nom du bénéficiaire. Ceci correspond à un montant donné par le client à
14
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
son banquier de débiter son compte et de créditer de même somme le compte de son
client.
– L'exécution du paiement :
C'est une opération à la fois bancaire et comptable qui consiste, après vérification de la
régularité de l'ordre du virement par la banque de l'acheteur, par la vérification de
l'identité du donneur d'ordre et les références bancaires du vendeur, de passer les
écritures correspondantes à l'opération du virement14.
Le réseau Swift auquel le Maroc a été adhéré en 1985 procure à ses utilisateurs
plusieurs avantages :
– Une grande sécurité de traitement :
Le brouillage des messages par ordinateur protégeant des écoutes pirate, de plus la
normalisation des messages supprime les risques de mauvaise compréhension15 ;
– Une grande rapidité d'exécution :
14
SLAMTI Ahmed, Le marché de change au Maroc, Rabat, Almaarif 1996 p : 52
15
DAOUDI Tahar, Techniques du commerce international, Rabat, Arabian Al Hilal, 1997 p : 284
15
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Le délai de transformation est très réduit, un message émis le matin parvient dans
l'après midi à la banque étrangère16 ;
– Un coû t réduit ;
– La clarté des messages Swift ;
– La disponibilité :
En raison de sa vocation universelle, la société Swift a prévu un certain nombre de
dispositions visant à rendre le réseau Swift disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur
sept.
Par contre le virement international ne constitue pas une garantie de paiement, sans
qu’'il est effectué avant l'expédition de la marchandise, ainsi que l'initiative et laissée à
l’importateur.
B – L’EDI :
L'EDI (Electronic Data Interchange), se traduit en français par (Echange des Données
informatisées), c'est le transfert intelligent des données structurées selon des messages
préétablis et normalisés entre partenaires18.
Il est possible d'illustrer l'utilisation de l'EDI, pour cela prenons l'exemple de son
utilisation dans le paiement international par virement.
16
BRULE Gwénael, HOUIZOT Jérôme, COUTURIER Fabrice et NAIDET Frédérique, opcit
17
http://www.eur-export.com/francais/apptheo/finance/instrutech/virement.htm
18
GAILLARD.Yohann, BERTAILLE. Denis, VILLARD. Delphine, « L’E.D.I ou l’Echange des Données Informatisées »,
URL : http://www.univ-st-etienne.fr/iseag/contenu/ipec/contenu/EDI.pdf
16
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Dans le scénario le plus commun, le cycle commence par l'envoie d'abord de bon de
commande EDI à l’exportateur, ce dernier fait d'abord parvenir un accusé de réception à
l'acheteur, puis au moment de l'expédition lui envoie un préavis d'expédition suivi d'une
facture, ces documents étant toujours transmis par EDI, pour terminer, l'importateur fait
parvenir à la banque des informations concernant le paiement de la facture, et les fonds
sont transférés sur le compte bancaire de l'exportateur19.
Les flux des documents informatisés peuvent donc se présenter comme suit:
Commande
Ordre de paiement
Relevé Relevé
Bancaire Bancaire
Avis de règlement
Banque Banque
virement
2- Avantage :
19
GAILLARD.Yohann, BERTAILLE. Denis, VILLARD. Delphine, L’E.D.I ou l’Echange des Données Informatisées , opcit
17
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Pour la banque, l'EDI permet d'effectuer des traitements accélérés des ordres de
paiement et d'avoir des informations plus rapides et de meilleure qualité ainsi une
fiabilisation des relations.
A- Définition :
La lettre de crédit stand-by (ou SBLC, stand-by letter of credit) est une garantie bancaire
à première demande. C’est l’engagement irrévocable d’une banque de payer son
bénéficiaire (exportateur) en cas de défaillance du donneur d’ordre (acheteur ou
importateur).
La stand-by est régie par les Règles et Usances 500 (comme le crédit documentaire),
mais également par les ISP 98* (International Stand-by practices 98).
Exigeant beaucoup moins de formalités qu’un crédoc, elle est d’un coû t nettement moins
élevé, et en tout cas nul pour le bénéficiaire.
B- Mécanisme :
Une fois le contrat commercial signé, l’acheteur demande à sa banque d’émettre une
SBLC en faveur du vendeur. L’émission est faite directement par la banque de l’acheteur
et peut être confirmée par une banque du pays vendeur, qui s’engage à payer le vendeur,
à première demande de celui-ci, en cas de défaillance de l’acheteur.
Pour « appeler » la garantie, le bénéficiaire doit prouver qu’il a bien rempli ses
obligations, en remettant les documents déterminés lors de l’émission de la standby
(ex. : copie des documents d’expédition). Il y joint une déclaration certifiant que
l’acheteur n’a pas rempli ses obligations de paiement.
18
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Remarque :
La standby a un domaine d’application quasi illimité, des marchandises aux services. Elle
peut servir de support aux garanties de restitution d’acompte, de bonne fin ou bonne
exécution, comme garantie d’assurance etc.
En revanche, elle n’est pas praticable dans tous les pays. Etant née aux USA où elle est
largement utilisée, c’est un instrument privilégié dans les pays de droit anglo-saxon.
Le "billet à ordre" est un document par lequel le tireur dit aussi le souscripteur, se reconnait
débiteur du bénéficiaire auquel il promet de payer une certaine somme d'argent à un certain
terme spécifiés sur le titre. Le billet à ordre peut être transmis par voie d'endossement. Le
souscripteur est tenu dans les mêmes termes que le tireur d'une lettre de change. Mais,
contrairement à celle-ci qui consacre un engagement qui est commercial par nature, le billet à
ordre est un engagement de nature civile lorque le souscripteur n'est pas commerçant et, dans
ce cas, les litiges qui opposent les parties signataires d'un billet à ordre, ne sont pas de la
compétence du Tribunal de commerce.
Le "billet de fonds” est un type de billet à ordre. Il s'agit d'un titre endossable émis à
l'occasion de la vente d'un fonds de commerce, d'où son appellation. Le billet de fonds est
émis en représentation de tout ou partie du prix d'un fonds de commerce dont le prix est payé
à terme. Il est remis par l'acheteur soit au vendeur qui accepte de faire crédit à son
cessionnaire soit à l'établissement de crédit qui finance l'acquisition fait de l'acheteur. La
caractéristique du “billet de fonds” réside dans le fait que son endossement emporte par lui
même et en dehors de tout acte de subrogation, la transmission au porteur des privilèges et des
sûretés constituées dans l'acte de vente pour en garantir le paiement du prix du fonds de
commerce. Consulter à cet effet l'article 27 de la loi du 27 mars 1909 sur la vente et le
nantissement des fonds de commerChapitre : 2 les techniques de paiements
internationauSection 1 : L'encaissement simp
2 - les techniques de paiements internationales
19
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
2 - 1 l’encaissement direct
L'encaissement simple
Le paiement à la commande
Le paiement à la facturation
Le paiement ex-usine
a- L'encaissement simple
b- Paiement à la commande
L'exportateur doit néanmoins se montrer vigilant et ne pas estimer que grâce à cette
technique de paiement, il est à l'abri de tous risques, car :
c- Le paiement à la facturation
L'exportateur envoie une facture commerciale à son client. Celle-ci peut être payable
à vue ou à échéance avec un des instruments de paiement. C'est le client qui garde
l'initiative du règlement. Cette technique est donc souvent à déconseiller car
l'exportateur ne conserve pas la maîtrise du paiement, sauf s'il adjoint à sa facture
une lettre de change.
d- le paiement ex-usine
Certains industriels exigent que les marchandises soient payées dès qu’elles sont prêtes pour
expédition. Ils veulent de la sorte évité que les paiements de leurs marchandises soient
tributaires des dates de départ des transports et de leurs durées. L’acheteur doit donc payer
les marchandises dès leur sortie d’usine et s’occuper de leur acheminement.
21
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Si ce type de contrat est avantageux pour le vendeur qui voit ses besoins de trésorerie
et son risque diminuer, il peut poser des problèmes à l’acheteur car c’est lui qui doit
gérer le transport et les formalités douanières au départ d’un pays qu’il ne connaît
peut-être pas. Il risque donc dans de nombreux cas d’y rencontrer des difficultés
logistiques et administratives. De plus, l'importateur ne peut déterminer avec
précision quel sera le prix de revient des marchandises qu'il aura achetées. Il devra
d'ailleurs veiller à ne pas sous-estimer les difficultés qu'il pourrait rencontrer ainsi
que le coût du ré acheminement, se laissant gruger par un prix de vente des
marchandises particulièrement intéressant par rapport à un fournisseur équivalant
mais qui a remis une offre sur base CIF, par exemple.
2 - 2 le contre remboursement
A- Définition :
Cette technique s'utilise pour des opérations de faibles montants. Le règlement peut
s'effectuer au comptant, par chèque ou par acceptation de lettre de change.
22
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
B-Avantages et inconvénients :
Le risque principal qu'encourt l'exportateur est que ses marchandises soient refusées
par l'acheteur. Plusieurs raisons pourraient expliquer ce refus :
2 - 3 La remise documentaire
20
Escuela Espanola Negocios International (EENI), « Crédits Documentaires et moyens de paiement »,
URL : http://www.eeni.org/fr67.asp
23
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Mais avant il faut distinguer entre l’encaissement simple qui est un encaissement par les
banques des documents financiers non accompagnés des documents commerciaux, et
l’encaissement documentaire qui est un encaissement de ces deux formes de documents.
La remise documentaire est régit actuellement par la brochure 522 de la CCI, intitulée «
Règles et Uniformes Relatives aux encaissements »22
a- le déroulement :
21
http://www.eur-export.com/francais/apptheo/finance/instrutech/remisedoc.htm .
22
Tahar DAOUDI, « Techniques de commerce International », opcit p : 292
24
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Dès l’arrivé des documents, la banque informe l’importateur qu’elle les possède, et elle
l’invite à payer les documents25.
23
Tahar DAOUDI, « Techniques de commerce International », opcit , p :293
24
Article 12 de la brochure 522 de la CCI
25
Didier Pierre MONOD, opcit p : 60
25
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
B- Les documents :
Les documents sont la base d’un bon fonctionnement d’une transaction internationale,
c’est de la régularité des documents que déponera le paiement d’une remise
documentaire. On peut distinguer quatre catégories de documents.
Le contrat commercial :
C’est un écrit qui fixe les conditions de la réalisation de l’accord entre l’importateur et
l’exportateur, dans ce contrat les deux parties définissent leurs droits et obligations28.
Facture :
Il y a plusieurs sortes de factures tels que :
- La facture consulaire :
26
Gwénael BRULE, Jérôme HOUIZOT, Fabrice COUTURIER et Frédérique NAIDET, (Laboratoire de
recherches financières de Rennes Cerefia), « Les sécurités des paiement à l’international », URL:
http://cerefia.eco.univ-rennes1.fr/cerefia/Divers/expoint.pdf
27
Didier Pierre MONOD, opcit p : 61
28
Pour plus de détail consulter :
26
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
- La facture commerciale :
C’est le document le plus important dans les échanges internationaux, non seulement la
facture matérialise la dette, mais elle permet aux services de la douane de vérifier les
principaux éléments de l’expédition30.
Elle doit être établie par l’exportateur, mais généralement, elle est établie par le
transporteur lui-même, ou un transitaire31.
- Le connaissement maritime
Pour tout chargement à bord d’un navire, la délivrance d’un reçu est obligatoire en
terme maritime. Le connaissement maritime est à la fois :
29
Citée par : Mounia EL BACHIRI, « les opérations de banque à l’international », Rapport de stage de fin
d’études, Université Mohammed 1er d’Oujda, Faculté des sciences juridiques économiques et
sociales,Département management, année universitaire 2000-2001, p : 24
30
Didier Pierre MONOD, opcit p : 141
31
Didier Pierre MONOD, opcit p : 141
32
Grégoire CURIEN, opcit p : 37
33
Grégoire CURIEN, opcit p : 37
27
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Depuis la casse, en passant par la perte ou le vol, les conditions climatiques jusqu’aux
accidents de routes, d’où la nécessité d’assurer la marchandise, en faisant supporter,
moyennant le paiement d’une prime, les aléas du transport à un tirer, c’est la compagnie
d’assurance35.
- Certificat d’assurance
Résume en quelques lignes les principales conditions d’assurance en précisant la valeur
de marchandise déclarée37.
- L’avenant de l’assurance
L’avenant complète ou modifie la police d’assurance38.
- EUR 1 :
34
Didier Pierre MONOD, opcit : 156
35
Tahar DAOUDI, « Techniques de commerce international », opcit p : 210- 211
36
Didier Pierre MONOD, opcit p : 114
37
Didier Pierre MONOD, opcit p : 114
38
Grégoire CURIEN, opcit p : 57
28
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
- Liste de colisage :
C’est un document souvent plus complet que la note de poids et qui fait ressortir les
caractéristiques des divers colis constituant une expédition.
- Certificat de qualité :
La nature de ces documents implique qui seront établit par un tiers non intéresser à la
réalisation de l’expédition, ces documents sont nombreux a titre d’exemple : Certificat de
surveillance, d’inspection, de qualité et certificat sanitaire.
2 - 4 Le crédit documentaire
Autorise une autre banque à effectuer ledit paiement, accepter et négocier lesdits
effets de commerces40.
Cette définition semble plus large. Une autre définition du Crédit lyonnais semble plus
précise : « Le crédit documentaire est une promesse donnée par un banquier de
l’importateur à l’exportateur étranger, selon laquelle le montant de sa créance lui sera
réglé, pourvu qu’il apporte –à l’aide des documents énumérés – la preuve de l’expédition
39
Jean Pierre MATTOUT, « Droit bancaire international », Banque édition, Paris 1996 p : 196
40
Cette définition est citée par Grégoire CURIEN, « Le crédit documentaire », Dunod, Paris 1986,p :3
29
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Le donneur d’ordre : Est celui qui donne les instructions d’ouverture du crédit
documentaire à une banque, il s’agit donc de l’importateur ;
41
Cette définition est citée par G.LEGRAND et H.MARTINI, « Management des opérations du commerce
30
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
Dans beaucoup des cas, elle sera la banque notificatrice, mais elle peut être aussi la
banque émettrice, la banque confirmante ou toutes autres banques 43.
Pour donner toute sécurité à l’exportateur, le crédit documentaire doit être irrévocable
et confirmé par la banque notificatrice, l’exportateur possède alors un engagement
ferme de cette dernière banque et il est assuré d’être régler, pourvu qu’il soit en mesure
de présenter des documents conformes aux exigences de crédit, pendant une période
valable45.
3- Par négociation :
Ce mode de réalisation peut couvrir le paiement au comptant ou à terme, selon que la
lettre de crédit est stipulée à vue ou à terme, si une traite n’est pas prévue, dans la plus
42
Gwénael BRULE, Jérôme HOUIZOT, Fabrice COUTURIER et Frédérique NAIDET (Laboratoire de
recherches financières de Rennes Cerefia), « Les sécurités des paiement à l’international », URL:
http://cerefia.eco.univ-rennes1.fr/cerefia/Divers/expoint.pdf
43
Cette définition est citée par Jean Pierre MATTOUT, opcit p : 205
44
Laboratoire de recherche financière de Rennes, « le crédit documentaire » URL : http://cerefia.eco.univ-
rennes1.fr/cerefia/Dossier /Pdf/CredMan/pdf/E9ditdocumentaire.pdf
45
Léopold SEA, site web précédant.
46
Didier Pierre MONOD, opcit p : 84
31
Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
part du temps, la réalisation par négociation est synonyme de création d’un effet de
commerce47.
47
Léopold SEA, site web précédant
48
Laboratoire de recherche financière de Rennes, « le crédit documentaire », URL :http://cerefia.eco.univ-
rennes1.fr/cerefia/Dossier /Pdf/CredMan/pdf/E9ditdocumentaire.pdf
49
Ibid
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Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
La banque notificatrice s'engage dans ce cas elle-même vis-à -vis de l'exportateur. Cet
engagement se surajoute à celui de la banque émettrice. La confirmation couvrant les
risques politiques, l'exportateur bénéficie alors d'une garantie totale, sous réserve qu'il
remplisse ses obligations.
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Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
C'est un engagement par lequel la banque de l'acheteur (banque émettrice) s'engage à payer le
vendeur, ou à rembourser toute banque qui aurait payée ce dernier, contre remise de
documents prouvant qu'il a rempli ses obligations.
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Les Instruments et les Techniques de Paiements Internationaux
réside toutefois en ce que la lettre de crédit commerciale n'est pas régie par les Règles et
Usances uniformes de la Chambre de commerce internationale. L'exportateur qui reçoit
directement un tel document a intérêt à se rapprocher de son banquier, afin de contrôler la
notoriété de la banque émettrice, et l'apparente authenticité du document.
Par ailleurs, la lettre de crédit commerciale est en principe réalisable auprès de toute banque, à
condition toutefois que la banque émettrice soit de premier rang. Cette particularité en fait une
technique plus souple que le crédit documentaire. Elle peut être confirmée par une banque :
elle offre alors les mêmes garanties qu'un crédit documentaire irrévocable et confirmé.
La lettre de crédit stand-by n'est pas une technique de règlement. C'est une garantie
donnée par une banque. Cette dernière s'engage à payer le vendeur en cas de
défaillance de l'acheteur. A la différence du crédit documentaire, le vendeur est donc
ici en possession d'une garantie qui ne sera mise en oeuvre qu'en cas de non-
paiement par l'acheteur. Cette garantie est donnée jusqu'à concurrence d'un certain
montant, et pour une certaine durée, d'où son nom.
La lettre de crédit stand-by n'est pas une technique de règlement. C'est une garantie
donnée par une banque. Cette dernière s'engage à payer le vendeur en cas de
défaillance de l'acheteur. A la différence du crédit documentaire, le vendeur est donc
ici en possession d'une garantie qui ne sera mise en oeuvre qu'en cas de non-
paiement par l'acheteur. Cette garantie est donnée jusqu'à concurrence d'un certain
montant, et pour une certaine durée, d'où son nom.
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Conclusion
Il est donc nécessaire pour les pays de se doter des infrastructures adéquates
permettant à la fois de minimiser l'utilisation des instruments classiques de paiement
et du financement et d'accroître leurs échanges avec les pays développés.
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Bibliographie
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