INODICTIONTR :
Le larynx joue un rôle essentiel dans la phonation ; la respiration et la déglutition.
Dans la phonation il permet l’émission des sons fondamentaux.
Sur le plan respiratoire il représente la partie supérieure de la trachée.
Dans la déglutition sa fermeture protège les voies aérienne inferieurs.
Sur le plan anatomique que chirurgical, il est important de toujours bien distinguer
deux parties dans le larynx :
Le tube laryngé qui prolonge la trachée dans le pharynx. C’est lui qui joue le rôle de
sphincter, grâce aux aryténoïdes et à leurs muscules. Il est soutenu par le cricoïde
L’appareil thyro- hyoïdien (l’os hyoïde, la membrane thyro- hyoïdienne et le cartilage
thyroïde). Il soutien et protège le tube laryngé.
I. SITUATION :
Organe impair et médian, le larynx est situé dans la gaine viscérale à la partie médiane et
antérieure du cou, en avant du pharynx, en dessous de l’os hyoïde et au-dessus de la
trachée.
Il est plus haut chez (l’enfant et la femme) que chez l’homme adulte ; chez l’homme adulte,
l’extrémité inférieure du larynx représentée par le cartilage cricoïde en regard du bord
inférieur du corps de C6.
La limite supérieure, représentée par le cartilage thyroïde, en regard du bord inférieur du
corps vertébral de C4.
C’est un organe mobile, qui s’élève lors de la déglutition et l’émission de sons aigus et qui
s’abaisse lors de l’émission de sons graves.
A. Cartilages du larynx :
Les cartilages du larynx sont au nombre de onze :
Trois sont impairs et médians : les cartilages thyroïde, cricoïde et épiglottique
Quatre sont pairs et latéraux : les cartilages aryténoïdes, corniculé de Santorini,
cunéiforme de Wrisberg et les sésamoïdes antérieurs ;
Trois cartilages sont inconstants : le cartilage inter-aryténoïdien, les cartilages
sésamoïdes postérieurs.
Il est situé à la partie inférieure du larynx, il a la forme d’une bague chevalière à chaton
postérieur et à anneau ou arc antérieur.
Il présente :
Un arc antérolatéral : avec un tubercule cricoïdien médian ou bec cricoïdien.
Une plaque : ou chaton cricoïdien en arrière avec deux surfaces articulaires :
Aryténoïdiennes en haut et en dehors,
Thyroïdiennes en bas et en dehors.
Le bord inférieur : du cartilage est irrégulier et uni latéralement au premier anneau de
la trachée.
Le bord supérieur : est attaché en avant à la membrane cricothyroïdienne et de chaque
côté au muscle cricoaryténoïdien latéral.
La face postérieure : du chaton est divisée par une crête mousse, médiane, verticale en
deux surfaces latérales déprimées sur lesquelles s’insèrent les muscles
cricoaryténoïdiens postérieurs.
Le cartilage cricoïde est surmonté par les cartilages aryténoïdes en arrière, par le cartilage
thyroïde latéralement et en avant, où il s’articule au niveau de ses cornes inférieures.
Le cartilage aryténoïde : a la forme d’une pyramide triangulaire dont la base s’articule avec le
cricoïde.
Il présente à décrire trois faces, une base qui s’articule avec le cricoïde et un sommet libre.
La face médiale : est lisse et concave et tapissée par la muqueuse.
La face antérolatérale : présente à décrire la « crista acuarta » crête cartilagineuse en
forme de fer-à-cheval dont la partie cranio-médiale plus épaisse prend le nom de
colliculus. Elle divise la face antérolatérale en
Une fossette triangulaire à sa partie crâniale, qui répond aux fibres du ligament
vestibulaire
Une fossette oblongue à sa partie caudale, qui donne insertion à l’extrémité
postérieure du muscle thyro-aryténoïdien.
La face postérieure : qui donne insertion au muscle inter-aryténoïdien.
La base est triangulaire et présente
Un angle antérieur d’où naît une saillie en forme de pyramide : l’apophyse ou
processus vocal
Un angle postérolatéral qui se prolonge en arrière et en dehors par l’apophyse
ou processus musculaire et enfin un angle postéro-médial.
L’apophyse vocale donne insertion au ligament vocal et l’apophyse musculaire donne
insertion aux muscles cricoaryténoïdien postérieur et latéral.
1. AUTRES CARTILALAGE :
On distingue :
a. LES CARTILAGE CORNICULES (Santorini), reposant sur l’apex de l’aryténoïde
correspondant ;
b. LES CARTILAGES CUNEIFORMES DE Morgagni ou de Wrisberg dans les replis
muqueux Ary-épiglottiques.
Pour les cartilages accessoires, on distingue :
• les cartilages triticés dans les ligaments thyro-hyoïdiens latéraux
• le cartilage inter-aryténoïdien dans le ligament crico-corniculé
• les cartilages sésamoïdes antérieurs dans les ligaments thyro-aryténoïdiens inférieurs
• les cartilages sésamoïdes postérieurs, articulés avec l’aryténoïde et le corniculé
homolatéral.
NB : L’ensemble des cartilages du larynx, initialement avasculaire, va s’ossifier très tôt au
cours de la vie avec parallèlement le développement d’une vascularisation.
Cette ossification débute au niveau des zones d’insertion musculaire, sans qu’il y ait de
différence significative entre les hommes et les femmes.
Au départ, les cartilages sont une barrière à l’extension des tumeurs laryngées ; avec
L’apparition de cette vascularisation, ils vont devenir une voie de propagation.
A. ARTICULATION DU LARYNX :
2. ARTICULATION CRICOTHYROIDIENNES :
Moins importantes sur le plan fonctionnel que les précédentes, les articulations
cricothyroïdiennes jouent néanmoins un rôle non négligeable dans la modulation de la voix en
permettant l’élongation des cordes vocales.
Ces articulations permettent de mobiliser Le cartilage thyroïde par rapport au cricoïde dans un
plan vertical, horizontal, mais surtout, grâce à des mouvements de rotation sur un axe
transverse, elles permettent la bascule vers l’avant ou vers l’arrière du cartilage thyroïde, avec
un effet sur la tension des cordes vocales.
Les amplitudes de ces mouvements sont différentes selon le sexe, les hommes ayant des
amplitudes plus importantes que les femmes.
Les différentes pièces cartilagineuses du larynx sont unies par des membranes renforcées par
des ligaments et par des ligaments totalement individualisés.
2. MENBRANE CRICO-TRACHIALE :
La membrane crico-trachéale unit le bord inférieur du cricoïde au premier anneau trachéal.
Elle est circulaire, doublée en arrière par le muscle trachéal
3. LIGAMENTS DE L’EPIGLOTTE :
L’épiglotte est reliée à la langue par les ligaments glosso-épiglottiques médian et latéraux, au
pharynx par les ligaments pharyngo-épiglottiques, au cartilage thyroïde par le ligament thyro-
épiglottique, au bord supérieur de l’os hyoïde par la membrane, le muscle et le ligament hyo-
épiglottiques, et enfin aux cartilages aryténoïdes par les ligaments Ary-épiglottiques.
4. MEMBRANE HYO-EPIGLOTIQUE :
Il existe deux sortes de muscles : les muscles extrinsèques, qui vont du larynx aux organes de
voisinage, ils sont élévateurs ou abaisseurs du larynx, et les muscles intrinsèques.
Ils sont au nombre de onze, cinq muscules paires et un muscules impaire : l’inter aryténoïdes
Seul ce groupe sera décrit ici. Ces muscles se répartissent en trois groupes en fonction de leur
action sur les cordes vocales :
Les muscles tenseurs : les muscles crico-thyroïdiens
Les muscles dilatateurs ou abducteurs : muscles cricoaryténoïdiens postérieurs
Les constricteurs ou adducteurs : les muscles cricoaryténoïdiens latéraux, thyro-
aryténoïdiens inférieurs et supérieurs, inter-aryténoïdien.
Tous ces muscles sont pairs sauf l’inter-aryténoïdien qui est impair et médian.
1. MUSCULE CRICOTHYROIDIEN :
Le muscle cricothyroïdien est particulier au sein des muscles intrinsèques.
En effet, c’est le seul qui ne prenne pas d’insertion sur l’aryténoïde, il n’est pas innervé par le
récurrent et il ne dérive pas du sixième arc branchial. Il s’insère en bas sur la partie
antérolatérale de l’arc cricoïdien.
Il existe des fibres antérieures presque verticales et des fibres postérieures qui sont plus
horizontales.
Les fibres verticales s’insèrent en haut sur le bord inférieur du cartilage thyroïde, alors que la
partie oblique rejoint le bord antérieur de la corne inférieure.
Il est le seul muscle du larynx innervé par le nerf laryngé supérieur.
Action : selon où ils prennent leur point fixe (cricoïde ou thyroïde),
Ils font basculer en avant et en bas le cartilage thyroïde ou ils portent en arrière le chaton
cricoïdien et les aryténoïdes. Dans les deux cas, ils sont tenseurs des cordes vocales.
Figure 7. Ligaments et membranes (A, B).
A. B.
1. Os hyoïde ; 1. Nerf laryngé supérieur
2. ligament thyrohyoïdien ; 2. artère thyroïdienne supérieure
3. épiglotte ; 3. muscle thyrohyoïdien
4. membrane quadrangulaire ; 4. muscle constricteur inférieur
5. tubercule cunéiforme ; 5. artère laryngée antéroinférieure
6. sésamoïde postérieur ; 6. muscle sternothyroïdien
7. cartilage corniculé ; 7. nerf laryngé extérieur
8. ligament cricocorniculé ; 8. glande thyroïde
9. cartilage cricoïde ; 9. nerf récurrent
10. ligament hyo-épiglottique ; 10. épiglotte
11. cartilage thyroïde ; 11. ligament hyo-épiglottique
12. ligament thyroépiglottique ; 12. espace thyrohyo- épiglottique
13. Ligament vocal ; 13. Ligament thyrohyoïdien
14. cartilage aryténoïde ; 14. cartilage cricoïde
15. ligament cricoaryténoïdien ; 15. Ligament cricothyroïdien
16. corne élastique ; 16. muscle cricothyroïdien
17. corne inférieure ; 17. cartilage cricoïde
18. ligament cricothyroïdien. 18. trachée
2. MUSCULE INTER-ARYTENOIDIE :
Muscle impair et médian, le muscle inter-aryténoïdien se compose de deux parties :
Le muscle inter-aryténoïdien transverse, il s’insère sur la face postérieure de chacun
des cartilages aryténoïdes.
Action : il rapproche les deux cartilages aryténoïdes et est donc adducteur des CV
Le muscle inter-aryténoïdien oblique constituer de deux faisceaux entrecroisés qui
vont du processus musculaire des cartilages aryténoïdes et en haut sur l’apex du
cartilage aryténoïde controlatéral.
Action : en rapprochant les cartilages aryténoïdes, il est adducteur des cordes vocales.
1. MUSCULE ARY-EPIGLOTIQUE :
Muscle inconstant, le muscle Ary-épiglottique poursuit le muscle inter-aryténoïdien oblique,
il s’insère en bas sur l’apex du cartilage aryténoïde et en haut sur le bord latéral du cartilage
épiglottique.
Action : il abaisse les cordes vocales et adducteur des cordes vocales ; il contribue également
à abaisser l’épiglotte et rétrécit l’orifice supérieur du larynx quand il existe, mais il n’est pas,
à lui seul, responsable de ce mouvement qui est surtout passif.
4. MUSCULE CRICO-EPIGLOTIQUE :
Le muscle crico-épiglottique s’insère en haut sur le bord latéral du cartilage épiglottique et en
bas sur la portion latérale du cricoïde.
Action : en abaissant l’épiglotte, il contribue à la fermeture de la glotte pendant la déglutition.
I. CONFIGURATTION INTERNE
B. LIGAMENTS ET MEMBRANES
On distingue :
a. Le tendon de la commissure antérieure ou ligament de Broyles.
Il s’insère dans l’angle dièdre du cartilage thyroïde, se fondant directement avec le cartilage.
Il sert de tendon d’insertion commun antérieur aux ligaments thyro-épiglottique, thyro-
aryténoïdien.
b. le ligament Ary-épiglottique, pair et symétrique ; il s’étend du tiers moyen du bord latéral
de l’épiglotte au tiers supérieur de l’aryténoïde homolatérale.
c. le ligament thyro-épiglottique, impair et médian.
d.la membrane quadrangulaire, qui correspond à la partie de la membrane élastique qui
comble l’espace entre le ligament thyo-aryténoïdien supérieur en bas et en dedans, le ligament
Ary-épiglottique en haut et dehors et le ligament thyro-épiglottique en avant, elle sous-tend la
bande ventriculaire.
e. le ligament vestibulaire ou thyro-aryténoïdien supérieur ; il sous-tend le bord libre de la
bande ventriculaire, tendu entre le ligament de la commissure antérieure et la fossette du
cartilage aryténoïde.
f. le ligament vocal ou thyro-aryténoïdien inférieur, tendu entre le ligament de la
commissure antérieure et le processus vocal du cartilage aryténoïde.
Sa face latérale et ses bords supéro- et antéro-latéraux servent d’insertion au muscle vocal et
au cône élastique ;
g. le cône élastique, très important du point de vue physiopathologique ; il est parfois appelé
membrane crico-thyroïde ou membrane crico-vocale. C’est une membrane fibreuse, très
résistante.
Elle est tendue obliquement entre :
En haut et en dedans, la face latérale et les bords adjacents du ligament vocal,
En bas et en dehors, le bord supérieur du cartilage cricoïde,
En avant, l’extrémité inférieure du ligament de la commissure antérieure puis le bord
latéral de la membrane cricothyroïdienne.
Ce n’est pas une membrane totalement étanche, elle présente des zones de faiblesse au niveau
du passage de vaisseaux sanguins.
Les cordes vocales supérieures ou plis vestibulaires, sous-tendues par le muscle thyro-
aryténoïdien latéral et le ligament thyro-aryténoïdien supérieur ;
Les cordes vocales inférieures, sous-tendues par le ligament et le muscle vocal ; elles
limitent entre elles la fente de la glotte.
Les trois étages du larynx sont :
L’étage supérieur ou vestibule laryngé, limité en haut par l’aditus laryngé, en bas par
la fente vestibulaire entre les plis vestibulaires
L’étage moyen, limité en haut par les cordes vocales supérieures et en bas par les
cordes vocales inférieures ;
L’étage inférieur ou infra-glottique, en continuité en bas avec la trachée.
I. VASCULARISATION
A. VASCULARISATION ARTERIELLE
La vascularisation artérielle est assurée par trois pédicules :
Artère laryngée supérieure : c’est une branche de l’artère thyroïdienne supérieure.
Elle perfore la membrane thyrohyoïdienne à environ 1cm au-dessus de la grande corne du
thyroïde, et se divise en une branche antérieure et une branche postérieure.
Elle vascularise la plus grande partie du larynx dont c’est l’artère principale ;
Artère cricothyroïdienne ou artère laryngée moyenne :
C’est une branche de l’artère thyroïdienne supérieure.
Elle perfore la membrane cricothyroïdienne et vascularise la muqueuse de l’étage inférieur du
larynx ;
Artère laryngée inférieure : c’est une branche de l’artère thyroïdienne inférieure.
Elle vascularise les muscles et la muqueuse postérieure du larynx.
Ces artères sont largement anastomosées entre elles par des arcades anastomotiques.
A. VASCULARISATION VEINEUSE
La vascularisation veineuse est schématiquement satellite des artères.
Les veines laryngées supérieures et inférieures se drainent dans les veines thyroïdiennes
supérieures.
Les veines laryngées postérieures se jettent dans les veines thyroïdiennes inférieures.
B. VASCULARISATION LYPHATIQUE
Le drainage lymphatique du larynx peut se diviser en trois territoires :
Le premier, sus-glottique, volumineux et très dense, qui se draine dans les aires IIa et
III
Le second, sous-glottique, plus fin moins dense qu’en sus-glotte, qui se draine vers les
aires VI (ganglions pré-laryngés) et les aires III et IV
Le troisième, glottique bien plus pauvre.
Au niveau du bord supérieur de la corde vocale, il existe quelques lymphatiques parallèles à la
corde vocale, le bord libre de la corde en est dépourvu et le bord inférieur contient un réseau
plus dense.
I. INNERVATION DU LARYNX
L’innervation du larynx est assurée par les nerfs laryngés supérieur et inférieur, branches du
nerf vague ou pneumogastrique, dixième paire de nerfs crâniens.
A. NERF LARYNGE SUPERIEUR
C’est un nerf mixte, essentiellement sensitif, qui naît du nerf vague, au pôle inférieur du
ganglion plexiforme.
Il descend obliquement en bas et en avant, contre la paroi pharyngée.
En arrière de la corne de l’os hyoïde, il se divise en deux branches :
Une branche médiale ou supérieure, sous-jacente et satellite de l’artère laryngée
supérieure, perfore avec elle la membrane thyrohyoïdienne.
Elle donne l’innervation sensitive de la muqueuse supérieure du larynx, de la partie adjacente
du pharynx et de la base de langue ;
Une branche latérale ou inférieure, satellite de l’artère cricothyroïdienne, innerve le
muscle cricothyroïdien, puis perfore la membrane cricothyroïdienne et donne
l’innervation sensitive
Des étages moyen et inférieur du larynx et assure le tonus des muscles du larynx.