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Université Moulay Ismail

Faculté des Sciences Juridiques


Economiques et Sociales de Meknès

Master spécialisé :

ECONOMIES ET STRATEGIE DES INSTITUTIONS


FINANCIERES

Economie monétaire et bancaire :

Thème :

La gestion des risques bancaires

Encadré par:
préparé par

M.HAMMIOUI
- Qouicem Nabil

- Ben massaoud
karim

-1-
Année universitaire 2009/2010

SOMMAIRE
INTRODUCTION :

Section 1 : Classification des risques bancaires

1. Le risque de crédit :
2. Les risques de marché.
3. Les risques de taux d’intérêt global.
4. Les risques de liquidité.
5. Les risques de règlement.
6. Les risques opérationnels

SECTION 2 : Le processus de gestion des risques

1. Evaluation des risques

2. Gestion et de contrôle de risques

3. Surveillance permanente des risques

CONCLUSION

BIBLIOGAPHIE

WEBOGRAPHIE

INTRODUCTION :

-2-
Depuis toujours les risques encourus par les banques ont
constitué un souci majeur pour les autorités monétaires de tous
les pays. Soucieux de mettre en place des systèmes bancaires
fiables et efficaces pour la collecte des dépôts et le financement
de l’économie, les décideurs nationaux ont toujours mis tous les
moyens de contrôle envisageables pour limiter les risques
éventuels. L’absence ou l’insuffisance de leur maîtrise provoque
inévitablement des pertes qui affectent la rentabilité et les fonds
propres des banques.

L’identification des risques est une étape importante, car une fois
identifiés, il est possible de les mesurer, de mettre en place des
mesures destinées à les limiter et de prévoir les fonds propres
nécessaires pour faire face aux pertes potentielles.

Dans ce présent exposé ne définissant dans un premier chapitre,


les différents risques auxquels auxquels sont confrontées les
banques dans leur gestion quotidienne. Et dans le deuxième
chapitre nous traiterons le processus de gestion des risques.

Section 1 : Classification des risques bancaire

-3-
Bank Al Maghrib dans sa circulaire n°6/G/2001 du 19/02/2001
relative au contrôle interne des établissements de crédit,
distingue les risques suivants :

- Les risques de crédit.


- Les risques de marché.
- Les risques de taux d’intérêt global.
- Les risques de liquidité.
- Les risques de règlement.
- Les risques informatiques.
- Les risques juridiques.
- Les autres risques (risques opérationnels).

1. Le risque de crédit :

Le risque de crédit est le risque qu’un client ne soit pas en


mesure d’honorer ses engagements à l’égard de sa banque. Cet
engagement peut être :

- Enregistré dans le bilan, il s’agit dans ce cas des fonds


empruntés que le débiteur doit rembourser.
- Ou enregistré hors bilan, il s’agit d’une caution ou d’une
garantie donnée par la banque en faveur d’une tierce
personne pour garantir la dette de son client.

Dans tous les cas, les engagements non remboursés, suite à la


défaillance d’un emprunteur viennent en déduction du bénéfice
de la banque, donc des fonds propres qui peuvent être touchés et
devenir insuffisants pour assurer la continuité de l’activité
conformément à la réglementation en vigueur.

-4-
Le risque de crédit demeure la première cause des difficultés et
des faillites des banques (le cas du CIH au Maroc est l’exemple
frappant dont les créances en souffrances ont beaucoup joué sur
sa position financière). Ce risque fait l’objet depuis 1988, par
l’introduction du ratio de solvabilité –dit aussi ratio Cooke- d’un
dispositif quantitatif destiné à maintenir un niveau minimum de
fonds propres compatibles avec le niveau des engagements.

Mais ce dispositif quantitatif s’est avéré insuffisant : toutes les


banques qui ont fait faillite respectaient le ratio de solvabilité.
Aussi un dispositif qualitatif est- il de plus en plus prescrit aux
banques pour les inciter à maîtriser leurs risques pour un bon
système de contrôle interne. Le nouvel accord de Balle II sur les
fonds propres applicables en Europe en 2006 et au Maroc à partir
du 1er janvier 2007, tend à renforcer ce dispositif par
l’introduction du ratio Mc Dounough.

2. Le risque global de taux d’intérêt.

Le risque global de taux d’intérêt se définit comme l’impact


négatif que pourrait avoir une évolution défavorable des taux
d’intérêt sur la situation financière de la banque.

3. Le risque de marché.

Le risque de marché est le risque de pertes qui peut résulter des


fluctuations des prix des instruments financiers qui composent le
portefeuille de négociation, ou des positions susceptibles
d’engendrer un risque de change, notamment les opérations de
change à terme et au comptant.

Les différents facteurs de risques liés au marché sont:

-5-
- Les taux
- Les cours de change
- Les cours des actions
- Les prix des matières premières

Toute variation de ces données a un impact sur les positions et


les portefeuilles détenus par la banque.

4. Le risque de liquidité :

Le risque de liquidité, ou précisément d’absence de liquidité est


le fait pour une banque de ne pas pouvoir faire face à ses
engagements par l’impossibilité de se procurer des fonds dont
elle a besoin.

Un autre aspect du risque de liquidité est celui de ne pas pouvoir


trouver, à un instant donné, des instruments financiers destinés à
ouvrir ou à couvrir une position, ou de devoir les acheter ou les
vendre à un prix anormal, du fait de l’insuffisance ou de l’absence
de liquidité sur le marché.

5. Le risque de règlement

Le risque de règlement s’entend comme le risque de survenance


d’une défaillance ou de difficultés, au cours du délai nécessaire
pour le dénouement de l’opération de règlement, notamment
dans les opérations de change.

6. Les risques opérationnels

Ce genre de risque a été défini par la circulaire de BAM


n°6 /G/2001 sous le titre « d’autres risques ».

-6-
Suivant l’article 68 de cette circulaire : «les autres risques
englobent tous les risques qui pourraient être engendrés par des
procédures inefficientes, des contrôles inadéquats, des erreurs
humaines ou techniques, des fraudes ou par toutes autres
défaillances ».

Le comité de bale définit le risque opérationnel comme « le


risque de pertes provenant de processus internes inadéquats ou
défaillants, de personnes et systèmes ou d’événement externe ».

Le risque opérationnel recouvre les erreurs humaines, les fraudes


et malveillances, les défaillances des systèmes d’information, les
problèmes liés à la gestion du personnel, les litiges commerciaux,
les accidents, incendies, inondations.

Pour Sardi Antoine, le risque opérationnel englobe :

- Le risque juridique : il s’entend comme le risque de


survenance de litiges, susceptibles d’engager la
responsabilité, de lacunes ou d’insuffisances dans les
contrats et autres actes juridiques la liant à des tiers.
- Le risque déontologique : tout manquement à la déontologie
présente un risque sérieux de porter atteinte à l’honorabilité
et à la réputation de la banque.
- Le risque réglementaire : le nom respect de la
réglementation peut se traduire par des amendes ou des
sanctions imposées par les autorités monétaires de tutelle.
Ces amendes ou sanctions peuvent s’avérer coûteuses.
- Le risque de blanchiment : la banque peut s’exposer à des
pertes directes dues à la faillite de ses clients opérant dans
des activités illégales ou de drogues qu’elle ignore.

-7-
- Le risque de patrimoine : agressions externes et fraudes sur
les moyens de paiement constituent un risque considérable
sur le patrimoine de la banque.
- Le risque comptable : les flux comptables, le nombre de
comptes considérables et la décentralisation des
enregistrements dans les nombreuses applications
informatiques, présentent un risque dans la traduction d’une
image fidèle dans les comptes annuels.
- Le risque sur le système de l’information : la faiblesse du
système d’information peut avoir de graves conséquences
sur tous les plans de l’activité de la banque.
- Et le risque informatique : il s’entend comme le risque de
survenance de dysfonctionnement ou de rupture dans le
fonctionnement du système de traitement de l’information,
imputables à des défaillances dans le matériel ou à des
erreurs, des manipulations ou autres motifs (virus) affectant
les programmes d’exécution.
L’informatique est un véritable outil de production dans une
banque. Son efficacité est un facteur décisif dans la bataille
de la rentabilité et de l’adaptation à un environnement de
plus en plus difficile et concurrentiel. Les erreurs de
conception ou de réalisation, les retards dans la mise en
œuvre des technologies nouvelles, l’insuffisance de maîtrise
de systèmes de plus en plus complexes, constituent des
risques importants avec des conséquences directes sur la
rentabilité et la qualité des services.

La particularité du risque opérationnel est qu’il n’est pas


concentré dans un secteur d’activité particulier, il est partout

-8-
présent. Une perte de crédit peut avoir pour cause la défaillance
d’un emprunteur mais aussi une cause opérationnelle : erreur,
négligence, fraude etc.

SECTION 2 : Le processus de gestion des risques

Les autorités de contrôle considèrent que les établissements


doivent être dotés de procédures permettant à leurs dirigeants

-9-
de gérer les risques actuels et de s'adapter aux nouveaux. Un
processus de gestion des risques réunissant les trois éléments
fondamentaux : l'évaluation des risques, le contrôle des
expositions et la surveillance des risques aidera les banques et
les autorités de contrôle à atteindre ces objectifs.

1. Evaluation des risques

L'évaluation des risques est un processus continu qui


comporte généralement trois étapes :

Premièrement, les banques peuvent entreprendre une analyse


rigoureuse pour recenser les risques et, lorsque c'est possible, les
quantifier. S'ils ne peuvent être quantifiés, la direction peut
quand même voir comment ils pourraient survenir et déterminer
les mesures destinées à les gérer et à les limiter. Elle devrait se
forger une opinion raisonnable et défendable sur l'ampleur de
tout risque, tant en termes d'impact sur la banque (y compris
dans la pire des hypothèses) que de probabilité.

La deuxième étape consiste, pour le conseil d'administration ou


la direction générale, à déterminer le niveau de risque toléré par
la banque, sur la base d'une évaluation des pertes qu'elle
pourrait supporter au cas où un problème donné viendrait à se
matérialiser.

- 10 -
Enfin, la direction peut comparer sa tolérance à l'égard du risque
et son évaluation de l'ampleur du risque, pour vérifier si
l'exposition correspond aux limites de tolérance.

2. Gestion et de contrôle de risques

Après avoir procédé à une évaluation des risques et de la


tolérance à l'égard du risque, LA direction de la banque devrait
prendre des mesures pour gérer et contrôler les risques. Cette
étape de processus de gestion comprend des activités telles que
la mise en œuvre de politiques et mesures de sécurité, la
coordination de la communication interne.

L'évaluation et la modernisation des produits et services,


l'application de mesures pour contrôler et gérer les risques liés à
la sous-traitance, la fourniture d'informations au public et la
sensibilisation de la clientèle ainsi que l'élaboration de plans
d'urgence.

Les directions générales devraient veiller à ce que les


membres du personnel chargés de faire respecter les limites de
risque soient indépendants de l'unité qui effectue des activités
liées à la banque. Les banques accroissent leur capacité de
contrôle et de gestion des différents risques inhérents à toute
opération lorsque leurs politiques et procédures sont exposées
dans une documentation écrite accessible à tous les membres du
personnel concernés.

- 11 -
3. Surveillance permanente des risques

La surveillance en continu est un aspect sensible de tout


processus de gestion des risques. Pour les activités de banque et
de monnaie électroniques, elle est particulièrement importante,
étant donné que leur nature est appelée à évoluer rapidement,
au rythme de l'innovation, mais aussi parce que, pour certains
produits, il est fait appel à des réseaux ouverts tels qu'internet.
Les tests et audits sont deux éléments majeurs de la surveillance
en continu.

Les tests peuvent aider à déceler un déroulement inhabituel


des activités et à éviter d'importants problèmes,
dysfonctionnements et attaques.

L'audit (interne et externe) est un important instrument de


contrôle indépendant, qui permet de détecter les carences et de
limiter les risques dans la fourniture de services de banque et de
monnaie électroniques. En effet, le rôle d'un auditeur est de
veiller à l'élaboration de normes, politiques et procédures
appropriées et à leur respect constant par l'établissement.

L'évolution permanente est une condition indispensable à


l'efficacité du processus de gestion du risque.

Afin d'assurer cette efficacité, le comité de Bâle a mis en place


certains principes couvrant l'ensemble des réglementations et
exigences prudentielles imposées aux banques.

- 12 -
Conclusion :

Le secteur bancaire marocain ne cesse d’évoluer pour connaître


une concentration et une consolidation par des opérations de
fusion ou d’absorption. Ce développement n’est en fait qu’une
réaction et une flexibilité à l’environnement international. Au
niveau interne, les banques marocaines sont astreintes de par, la
loi bancaire, et la réglementation de BAM, à respecter certaines
mesures de prévention, de supervision, et de surveillance qui
sont fondées sur des règles comptables (du CPEC) et sur des
ratios prudentielles.

De même, les banques sont obligées d’intégrer dans leur gestion


quotidienne l’identification, la mesure, et la surveillance des
risques. Aussi, doivent-elles installer des systèmes de gestion des
risques, notamment, « Le processus de Management des
risques ».

- 13 -
Bibliographie

 Amine TARAZI, risque bancaire, déréglementation financière


est réglementation prudentielle, presses universitaires de
France, Paris 1996
 Antoine SARDI «Audit et contrôle interne bancaires »

Webographie

 http://www.apbt.org.tn
 http://www.wikipedia.org

- 14 -
TABLE DE MATIERES
INTRODUCTION ………………………………………………………………
………………………….3

Section 1 : Classification des risques bancaires


……………………4

1-Le risque de
crédit ………………………………………………………………………
…4
2-Les risques de
marché…………………………………………………………………..6
3-Les risques de taux d’intérêt
global………………………………………….6
4-Les risques de
liquidité………………………………………………………………….
7
5- Les risques de
règlement…………………………………………………………….7

- 15 -
6-Les risques opérationnels
…………………………………………………………….7

SECTION 2 : Le processus de gestion des risques


……… …….11

1. Evaluation des risques


……………………………………………………………..11

2. Gestion et de contrôle de
risques…………………………………..…….12

3. Surveillance permanente des


risques………………………………………13

CONCLUSION…………………………………………………………………
…………………………..14

BIBLIOGAPHIE…………………………………………………………………
………………………….16

WEBOGRAPHIE………………………………………………………………
………………………………16

TABLES DE
MATIERES………………………………………………………………………
………17

- 16 -

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