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TD-01 Matériaux ESSA-Tlemcen 2017-2018

Département du second cycle


Corrigé TD -01 Matériaux

20/02/2018

Exercice 01 :

1 mole 1 g/mole
  
g/amu = 6.023 × 10−23 atomes 1 amu/atome
= 1.66 × 10−24 g/amu

Exercice 02 :
1. Le nombre quantique n désigne une couche électronique ( electron shell).
2. Le nombre quantique l désigne une sous-couche électronique (electron subshell).
3. Le nombre quantique m désigne le nombre d'états électroniques dans chaque sous-couche électronique.
4. Le nombre quantique mS le moment de spin pour chaque électron

Exercice 03 :
1. F e2+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 .
2. F e3+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d5
3. Cu+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10
4. Ba2+ : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 4d10 5s2 5p6
5. Br− : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6
6. S 2− : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6

Exercice 04 :
Le remplissage des états quantique est eectué à l'aide de la règle suivante : pour des valeurs n + l
`équivalentes commencez par le chire n de valeur la plus basse (voir gure ci-dessous). Des exceptions à la
règle existent et sont tabulées ci-dessous :
1. Le Chrome Cr(24) : [Ar] 4s1 3d5
2. Le Cuivre Cu(29) : [Ar] 4s1 3d10
3. Le Niobium N b(41) : [Kr] 5s1 4d4
4. Le Molybdène M o(42) : [Kr] 5s1 4d5
5. Le Ruthénium Ru(44) : [Kr] 5s1 4d7
6. Le Rhodium Rh(45) : [Kr] 5s1 4d8
7. Le Palladium P d(46) : [Kr] 5s0 4d10
8. L'Argent Ag(47) : [Kr] 5s1 4d10

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9. Le Platine P t(78) : [Xe] 6s1 4f 14 5d9


10. L'or Au(79) : [Xe] 6s1 4f 14 5d10
11. Le Lanthane La(57) : [Xe] 6s2 5d1
12. Le Cérium Ce(58) : [Xe] 6s2 4f 1 5d1
13. Le Gadolinium Gd(64) : [Xe] 6s2 4f 7 5d1
14. L'Actinium Ac(89) : [Rn] 7s2 6d1
15. Le Thorium T h(90) : [Rn] 7s2 6d2
16. Le Protactinium P a(91) : [Rn] 7s2 5f 2 6d3
17. L'Uranium U (92) : [Rn] 7s2 5f 3 6d1
18. Le Neptunium T h(93) : [Rn] 7s2 5f 4 6d1
19. Le Curium Cm(96) : [Rn] 7s2 5f 7 6d1

Exercice 05 :
Sans consulter le tableau périodique, déterminer si un atome dont la conguration électronique est donnée
ci-dessous appartient à la famille des gaz nobles, des métaux alcalins, des métaux alcalino-terreux ou des
métaux de transition.
1. Le cobalt (Co :27) (1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d6 ) est un métal de transition puisqu'il a une sous-couche d
incomplète.
2. L'argon (Ar :18) (1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 ) est un gaz noble (inerte) puisqu'il a les sous-couches 3s et 3p
complètes.
3. Le uor (F :9) (1s2 2s2 2p5 ) est un halogène puisqu'il a la sous-couche L incomplète.
4. Le magnésium (Mg : 12) (1s2 2s2 2p6 3s2 ) est un métal alcalino-terreux puisqu'il a deux électrons dans
la sous-couche s.
5. Le titane (Ti :22) (1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d2 4s2 ) est un métal de transition puisqu'il a une sous-couche d
incomplète.
6. Le potassium (K :19) (1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1 ) est un métal alcalin puisqu'il a un électron dans la sous-
couche s.

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Exercice 06 :
Les matériaux avec des liaisons covalentes sont moins denses que ceux avec des liaisons ioniques ou
métalliques car les liaisons covalentes sont directionnelles (les liaisons ioniques et métalliques ne le sont pas) ;
lorsque la liaison entre deux atomes est directionnelle ceux-là ne peuvent pas se réarranger d'une manière
dense, donnant ainsi une masse volumique petite.

Exercice 07 :
1. Faire la diérentiation de EN par rapport à r :
dEN A nB
= 2 − n+1 = 0
dr r r
La distance d'équilibre r0 est donnée par
A nB
2 = n+1
r0 r0
ce qui donne   1
nB n−1
r0 =
A
L'énergie minimum est donnée par
A B
E0 = −   1 +  n
n B n−1 n B n−1
A A

2. On trace sur la gure ci-dessous la superposition des énrgies de répulsion, d'attraction et nette de la
liaison ionique entre les ions K + et Cl− .

Figure 1  Énergie potentielle de la liaison entre la paire d'ions K + et Cl− .


3. Pour les valeurs de A et B, on trouve
r0 = 0.24 nm et E0 = −5.3 eV

4. A une distance r0 (au fond du puits de potentiel) les deux atomes sont à l'équilibre à T = 0K . Si on
déplace le deuxième atome (par sollicitation mécanique ou par chaleur apportée au système) à droite
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de r0 vers une position r1 telle que ∆r = r1 − r0 on augmenterait l'énergie du système d'une valeur
égale à ∆U = |U (r0 ) − U (r1 ))| (un gain d'énergie : en fait c'est une énergie négative qui diminue dans
sa valeur absolue mais qui augmente d'un point de vue algébrique, donc moins de cohésion). Sur la
gure ci-dessous, on trace l'énergie de cohésion entre deux atomes (en bleu).

Figure 2  Énergie potentielle de la liaison entre la paire d'ions K + et Cl− .


5. D'un point de vue de mécanique classique, une énergie relative à un déplacement est écrite sous la
forme d'un force exprimant l'état de force lors de déplacement multipliée par le déplacement, à savoir :
U (r) = F (r) ∆r

La force qui s'oppose à l'application de la sollicitation thermique ou mécanique entre les deux ions
(force de liaison) s'écrit comme
∆U (r)
F (r) =
∆r
ou encore d'un façon plus rigoureuse
d U (r)
F (r) =
dr
c'est la tangente de U (r) en tout point de la courbe qui aura un maximum (dite force théorique de la
liaison Fth ) à droite de r0 .
6. En ce point là, la liaison a deux choix : soit elle se casse et ne se refait jamais, c'est le cas de fragilité,
soit elle se casse mais avec une possibilité de se refaire : c'est le cas de la ductilité. Avant de casser
la liaison, on est dans un état solide, après ce point on a tendance à être dans un état liquide. Si on
augmente la distance r entre les deux atomes, on n'aura plus de liaison : c'est l'état gazeux. Donc on
passe d'un état solide à un état liquide puis gazeux juste en apportant de l'énergie au système. Le gap
d'énergie d'évaporation correspond donc à la diérence d'énergie entre r0 et r = ∞. D'un point de vue
mécanique, lorsqu'on applique une sollicitation sur l'atome celui-ci s'éloigne d'un ∆r, mais tant que ce
∆r n'éloignera pas l'atome au-delà du maximum de la force, l'atome va pouvoir revenir à l'aide d'une
force élastique de rappel. Dans le cas d'une force positive on parlera de traction et de compression
si la force était négative.
7. On peut donc avec une approximation grossière considérer que les deux ions (atomes) sont liés par
un ressort pouvant s'allonger sous l'eet d'une sollicitation mécanique ou thermique donc une force
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Figure 3  Notion de raideur selon l'énergie de cohésion entre deux atomes.

Figure 4  Force de liaison en tout point de la distance entre les deux atomes.

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imposée F (vers la droite). Une contre force va se mettre en place dans l'autre sens dans le ressort et
qui essayera de tirer le deuxième ion vers la gauche exprimant ainsi la raideur du ressort et dont la
forme bien connue s'écrit comme :
F = S ∆r
où S est la constante de raideur de la liaison et ∆r la distance de déplacement de l'atome entre deux
positions diérentes. (pour un ressort la force s'écrit comme F = k x, où k est sa constante de raideur
et x le déplacement !)
D'autre part, comme la constante de raideur S dépend elle aussi de la distance entre les deux atomes
et que la force de la liaison s'écrit
∆F (r) = S(r) ∆r
on aura donc S(r) qui n'est rien autre que la pente de F (r) en tout point de la courbe. Remarquons
que la pente de F (r) à son maximum Fth est nulle ce qui veut dire qu'au moment de la cassure de la
liaison il n'y a plus de raideur dans le système. Le ressort étiré jusqu'à cette distance se casse. Au delà
de ce point, on voit bien que S(r) devient négatif puis nul. En r0 , la raideur du système est maximale
(voir gure (5)). On dénit donc la raideur de la liaison par sa valeur maximale, c'est à dire :
d2 U (r)

dF
S(r0 ) = r=r =
dr 0 dr2 r=r0

Géométriquement, cela correspond à la courbure de la courbe de U (r) qui est inversement proportion-

Figure 5  Constante de raideur maximale de la liaison atomique entre deux atomes.


nelle au rayon d'un cercle superposé en ce point. Le maximum de S(r0 ) correspond à une très grande
courbure car le rayon du cercle est le plus petit en U (r0 ). Sur une échelle macroscopique, on considère
au lieu de deux atomes, deux plans d'atomes qui seront distants de r (voir gure (6)).
8. On regarde maintenant non pas seulement le mouvement d'un atome par rapport à un autre, mais le
mouvement d'un plan entier par rapport à un autre plan d'atomes. On travaille maintenant plutôt avec
ε=
∆r
r0
appelé déformation, où ∆r est le déplacement d'un plan par rapport à un plan de référence.
D'autre part, puisqu'on a tout un plan, on va utiliser non pas la force entre deux atomes mais plutôt
la force par unité de surface qui s'applique sur ce plan. C'est à dire au lieu d'utiliser crument la force
totale du plan entier, on va voir la répartition des forces sur chaque section de ce plan. On dénit donc
la force répartie sur une section comme une contrainte (ou une résistance) donnée par
F
σ=
s
qui s'oppose à la force qui veut séparer les plans les uns des autres. C'est comme si on a un plan
d'atomes liés par des petits ressorts ayant la même constante de raideur (voir gure (7)). On appelle le
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Figure 6  Application de l'étude des forces dérivant d'un énergie à des plans atomiques.

Figure 7  Raideur et dénition du module de d'élasticité (d'Young) E .

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module de Young ou d'élasticité la valeur de la pente de F (r) en r0 qui exprime la rigidité du matériau
qui est une propriété exprimant la capacité du matériau à s'opposer à une déformation ∆r appliquée
par une sollicitation thermique ou mécanique. Ce module de Young correspond donc à la forme du
puits de potentiel du matériau, et plus précisément à la courbure de ce puis au point r0 . Donc plus le
puits sera étroit plus le rayon de courbure ρ (rayon du cercle superposé en ce point) sera petit et plus
la courbure sera plus grande et plus le module de Young sera plus grand. Plus le module de Young est
grand plus le matériau sera rigide. Cela varie d'un matériau à un autre.
9. La température crée une sollicitation dans le matériau qui va être capable de désolidariser les atomes
les uns des autres pour passer d'un état à un autre. Elle casse les liaisons qui peuvent toutefois se
reformer, c'est l'état liquide. Si on augmente la température les liaisons se cassent et ne se reforment
pas ; c'est l'état gazeux. Remarquons qu'à une température de T = −273K aucune agitation n'a lieu.
Au-dessus de cette température , les atomes s'agitent et vibrent autour de leurs positions d'équilibre,
c'est l'agitation thermique (voir gure (8)). Donc, la position d'équilibre r0 n'est occupée par les

Figure 8  Eet de l'agitation thermique sur l'état d'un matériau.


atomes que si la température est −273K . En augmentant la température, les atomes vont se procurer
de l'énergie qui va les faire passer à des positions proches de r0 à droite et gauche sur l'allure de l'énergie
potentielle U (voir par exemple la gure (2)). En se départant de sa position d'équilibre à cause de
l'énergie qui lui a été donnée, un atome va être aussi attiré par l'atome voisin de l'autre coté. On aura
donc un battement à droite et à gauche. Mais comme on est dans un espace tridimensionnel, ce jeu va
se répéter dans les trois directions de l'espace. Cette agitation thermique va entrainer un allongement
ou encore un gonement du volume (à l'exception de l'eau et des bres de carbone qui ne se gonent
pas sous l'eet de la température).
10. On dénit un coecient de dilatation linéaire sous la forme :
 
1 dL
αL =
L0 dT T

mesuré en C −1 et qui indique la déformation du matériau selon sa longueur en fonction de la tempé-


rature quand celle-ci augmente de dT à partir d'une température donnée T, normalisé à la longueur
initiale L0 . On dénit aussi le coecient de dilatation volumique comme :
 
1 dV
αV =
V dT T

11. Reprenons l'allure de l'énergie potentielle en fonction de la distance entre atomes sur la gure (9). A
T = 0K l'atome était à sa position d'équilibre r0 , si maintenant on chaue le système à une température
T1 à partir de T = 0K celui-ci aura une énergie thermique égale à WT qui va s'ajouter à U (r0 ) ce qui
engendre un mouvement de vibration soit à droite soit à gauche selon le type de liaisons entre atomes
1

du matériau. Les atomes adopteront donc une nouvelle position d'équilibre moyenne r1 diérente de
r0 autour de laquelle l'atome va vibrer (eet de température en opposition à l'eet d'attraction entre
atomes voisins). On aura donc un ∆r = r1 − r0 . Si on augmente encore la température à T2 l'énergie
WT qui s'ajoute à U (r0 ) augmente aussi, et la position moyenne d'équilibre r2 s'éloigne davantage
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Figure 9  Mécanisme de la dilatation thermique des matériaux solides.

de r0 . En traçant la courbe qui relie les nouvelles positions d'équilibre on peut se rendre compte du
comportement de dilatation du matériau lorsqu'on le chaue (voir si le matériau se dilate beaucoup
plus ou beaucoup moins lorsque sa température est augmentée d'une valeur donnée, ceci est reété dans
son coecient d'expansion thermique αL ). En reliant les nouvelles positions d'équilibre de l'atome en
fonction de la température on obtient une courbe caractéristique (en couleur noire) d'évolution des
positions d'équilibre en fonction de l'écart de température pour chaque type de matériau. La pente de
cette courbe nous renseigne sur le fait que le matériau se dilatera plus ou moins lorsque sa température
augmentera. En eet, si cette courbe était beaucoup plus aplatie, on se rend compte que les nouvelles
positions d'équilibre adoptées par l'atome pour les mêmes températures seront plus éloignées de r0 , donc
le matériau se dilaterait beaucoup plus sous l'eet de la température que le matériau dont la courbe
caractéristique était moins aplatie (voir gure (10). Donc le matériau avec la courbe caractéristique

Figure 10  Comparaison entre deux matériaux de dilatations diérentes à partir de la courbe des positions
d'équilibre.
en bleu se dilate plus que celui dont la courbe caractéristique est en vert. Pour voir de plus près
cette diérence, on fait un zoom sur la région du fonds du puits de potentiel pour chaque matériau.
On voit bien que le coecient de dilatation α1 (bleu) est beaucoup plus grand que α2 (vert). On peut
voir la chose en terme de rayon de courbure des allures d'énergie potentielles correspondant aux deux
matériaux. En eet, pour l'allure d'énergie potentielle en vert le rayon de courbure ρ2 est plus petit
que celui de la courbe en bleu ρ1 (la courbure de la courbe en vert en r0 est beaucoup plus grande
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que la courbure de la courbe en bleu). Cela veut dire qu'en terme de rigidité le module de Young E2
correspondant à la courbe en vert (moins aplatie) est plus grand (le matériau est donc plus rigide)
que le module de Young E1 de la courbe en bleu (plus aplatie).Par conséquent, un matériau qui a une
grande rigidité (un module de Young élevé) a du mal à se dilater sous l'eet de la température (un
coecient de dilatation moins élevé) et vice versa :
α1 > α2 ⇔ E1 < E2

Exercice 08 :
On dénit le pourcentage du caractère ionique dans une liaison entre un élément A (le plus électronégatif)
et un élément B comme :
% du caractère ionique = 1 − exp −(0.25)(χA − χB )2 × 100
 

χA et χB étant les valeurs d'électronégativité des éléments A et B, respectivement.


L'électronégativité des éléments chimiques sont : χM g = 1.2, χO = 3.5
% du caractère ionique = 1 − exp −(0.25)(3.5 − 1.2)2 × 100 = 73.4%
 

Exercice 09
La liaison interatomique dans le HF est de type pont d'hydrogène, alors que dans le HCl la liaison est de
type de Van der Waals. La liaison d'hydrogène est plus forte que celle de van der Waals.

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