Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pr. A. EL HADRAMI
b. Etat solide...................................................................................................................................... 4
II. CLASSIFICATION DES SOLIDES CRISTALLINS .................................................................................................................. 4
III. DEFINITIONS .................................................................................................................................................................................... 5
a. La coordinence ............................................................................................................................... 5
b. La multiplicité ................................................................................................................................ 5
c. La compacité.................................................................................................................................. 6
e. Allotropie ...................................................................................................................................... 7
f. Sites .............................................................................................................................................. 7
d. Compacité ................................................................................................................................... 13
b. Alliage d’insertion......................................................................................................................... 20
CHAPITRE III : STRUCTURES IONIQUES ...................................................................................................................................22
I. INTRODUCTION............................................................................................................................................................................22
II. COMPOSES DE TYPE AB ...........................................................................................................................................................22
a. Structure de type CsCl ................................................................................................................. 22
b. Structure de type NaCl ................................................................................................................. 24
Objectifs spécifiques
Calculer la masse volumique d’un matériau cristallisé selon une structure donnée ;
PREREQUIS
Evolution des propriétés des éléments chimiques dans le tableau périodique ;
1
INTRODUCTION
La deuxième partie est dédiée aux structures métalliques en traitant les modèles
des différents empilements : compact et non compact.
La troisième partie concerne les structures adoptées par des composés ioniques
et elle ne traite que les composé de type AB et AB2 en les classant selon l’indice de
coordination et les représentant par un composé chimique type.
2
Chapitre I : Généralité et notions de base
a. Introduction
La matière existe sous forme de trois états physiques : l’état solide, l’état liquide et l’état
gazeux. On parle aussi de phase gazeuse, liquide ou solide. L’exemple le plus familier dans ce
sens est celui de la vapeur d’eau, de l’eau et de la glace qui représente trois états physiques
d’un matériau constitué de la même molécule H2O.
Les trois états physiques se singularisent par leurs caractéristiques. Le tableau 1 regroupe
ces différentes caractéristiques.
Quelques soit l’état, la matière est composée par des particules (atomes, molécules ou ions)
formant des liaisons plus ou moins fortes.
L’état gazeux : les particules L'état liquide : les particules L'état solide : les particules
sont éloignées les unes des sont proches les unes des sont fortement liées et
autres et sont animées autres et faiblement liées. Elles maintenues fixes. Ils vibrent
d’une vitesse élevée. sont mobiles. sans s'écarter trop de leur
place.
3
Chapitre I : Généralité et notions de base
En plus de ces trois états physiques, il y a des états intermédiaires à savoir les cristaux
liquides.
b. Etat solide
L’état solide est un état de la matière caractérisé par l’absence de mobilité des particules
qui la constituent. Selon l’arrangement des atomes dans le solide on peut distinguer deux
classes : les solides cristallins et les solides amorphes.
- Les solides amorphes présentent une répartition désordonnée des atomes (même si il y
a un ordre local ou à courte distance). Il en résulte des formes quelconques.
Généralement, leurs propriétés physiques telles que la conductivité électrique, la rigidité
et l’indice de réfraction sont les mêmes quelques soit la direction d’observation. Ils sont
donc isotropes.
- Les solides cristallisés sont marqués par un arrangement régulier des particules les
constituant à longue distance selon une configuration parfaitement géométrique.
Subséquemment les cristaux présentent souvent des propriétés physiques anisotropes.
SOLIDE
Cristallin Amorphe
4
Chapitre I : Généralité et notions de base
électron
Cation
Figure 1 : représentation schématique des cations et des électrons dans les métaux
- Les cristaux ioniques : leur cohésion est assurée par une interaction électrostatique
entre des cations Am+ et des anions Bn-. Ces composés sont soumis à une condition
globale d’électroneutralité. La charge électrique globale doit être nulle et il en résulte
que xm–yn = 0 dans le cas où la stœchiométrie du composé est AxBy. Spécifiquement,
ces structures ioniques sont formées lorsque le potentiel d’ionisation de l’atome A est
faible (perd facilement un ou des électrons) alors que l’affinité électronique l’atome B
est élevée.
- Les cristaux covalents : dans ce cas chaque atome forme avec ses voisins un nombre
bien défini de liaisons localisées. Un cristal covalent peut être considéré comme une
macromolécule covalente de taille infinie
- Les cristaux moléculaires : leur cohésion est assurée par des liaisons intermoléculaires
telles que les liaisons hydrogène.
III. DEFINITIONS
a. La coordinence
La coordinence ou nombre de coordination d’un atome (ou ion) est le nombre de plus
proches voisins dans la structure cristalline.
b. La multiplicité
La multiplicité n (ou Z) d’une maille cristalline représente le nombre de motifs (ou
groupements formulaires) appartenant à cette maille.
5
Chapitre I : Généralité et notions de base
c. La compacité
La compacité (ou le taux de remplissage) désigne le rapport du volume occupé par le z
motifs appartenant à la maille au volume total de celle-ci. En assimilant les particules à des
sphères, le calcul la compacité C peut être fait à partir de la relation :
Voccupé
C=
Vmaille
Avec Vmaille = a. (b c)
Voccupé = z 4R3/3
R : rayon de la particule
z : nombre de motif par maille
z 4R3/3
D’où : C=
Vmaille
Masse du solide
Elle est définie par le rapport : ρ = (g/cm3)
Son volume
Masse de la maille
Si on se réfère à une maille la relation devient : ρ =
Volume de la maille
Sachant que la masse de la maille = z Masse d’un seul motif = z Masse molaire du motif/N
avec z est le nombre de motif par maille et N est le nombre d’Avogadro (N = 6,02 1023).
z*M(du motif)
D’où : ρ= (g/cm3)
N * Vmaille
6
Chapitre I : Généralité et notions de base
e. Allotropie
Un corps cristallin peut se présenter sous une, deux ou plusieurs formes correspondant à
des arrangements différents des atomes, molécules ou ions dans la maille. Ces différentes
formes cristallines sont appelées variétés allotropiques. Le phénomène d’allotropie correspond
à un changement de structure cristalline sous l’effet de la température.
C’est le cas par exemple pour le diamant et le graphite qui sont deux formes ou variétés
allotropiques du carbone.
f. Sites
Dans un cristal les motifs (atomes, ions, molécules) occupent les nœuds du réseau. Le vide
délimité par ces motifs sphériques voisins est dit site interstitiel. En tenant compte du nombre
d’atomes les plus proches au centre du site on peut distinguer principalement (figure 2) :
- Un site tétraédrique noté [4] s’il est entouré de 4 atomes voisins, à égale distance,
formant un tétraèdre. Ce tétraèdre peut être inscrit dans un cube et ils auront le même
centre.
- Un site octaédrique noté [6] s’il est entouré de 6 atomes voisins formant un octaèdre.
7
Chapitre I : Généralité et notions de base
g. Coordonnées réduites
Ce sont les coordonnées cartésiennes des atomes d’une maille donnée en fraction de
paramètre. Puisque que l’origine est choisie arbitrairement, la coordonnée 1 est identique à 0.
En considérant cette définition et la maille de la figure 3, les coordonnées réduites des
différents atomes sont regroupés sur le tableau 2.
Coordonnées Coordonnées
Atome
cartésiennes réduites
S1 (0, 0, 0)
S2 (1, 0, 0)
S3 (1, 1, 0) z
S5 S8
S4 (0, 1, 0) (0, 0, 0)
C1
S5 (0, 0, 1) S6 S7
S6 (1, 0, 1) A0
S7 (1, 1, 1) B0 B1
A1
S8 (0, 1, 1) y
S1 S4
C0
A0 (0, 1/2, 1/2) S2 S3
(0, 1/2, 1/2)
A1 (1, 1/2, 1/2) x
B0 (1/2, 0, 1/2)
(1/2, 0, 1/2)
B1 (1/2, 1, 1/2)
C0 (1/2, 1/2, 0)
(1/2, 1/2, 0)
C1 (1/2, 1/2, 1)
8
Chapitre I : Généralité et notions de base
Le tableau suivant regroupe les coordonnées réduites des différents modes ainsi que le
nombre de motifs correspondant. Notons qu’il y a autant de coordonnées réduites que de
nombre de motifs par maille :
Mode P I C F
Nombre de
1 2 2 4
motifs
(0, 0, 0), (1/2, 1/2, 0),
Coordonnées (0, 0, 0) (0, 0, 0)
(0, 0, 0) (1/2, 0, 1/2), (0, 1/2,
Réduites (1/2, 1/2, 1/2) (1/2, 1/2, 0)
1/2)
9
Chapitre II : Structures métalliques
Lorsqu’on a 4 atomes dans un plan, on aura deux possibilités pour les agencer, soit en
losange, soit en carré (figure 4).
a
2R b
A partir de cette figure, il est clair que le volume vacant est plus faible dans le cas du
losange que celui dans le carré.
En ajoutant d’autres atomes identiques au losange on obtient un plan infini (figure 5).
Cet assemblage représente la manière la plus dense possible de disposer des atomes identiques
pour obtenir un plan compact nommé plan A. Notons que chaque atome est entouré de six
proches voisins et leurs centres forment un hexagone régulier.
1
2 6
‗ 3 5
4
10
Chapitre II : Structures métalliques
du plan A et avec lesquels il forme un tétraèdre. Il en résulte que les sphères du plan B
n’occuperont que la moitié des creux disponibles : soit 1, 3, 5 ou 2, 4, 6 (figure 6).
Nous avons maintenant empilé deux couches compactes nommées A et B. elles sont
parfaitement identiques et ne sont décelable que par leur décalage l’une par rapport à l’autre.
Afin de réaliser une 3ème couche, deux possibilités s’offrent pour disposer les sphères :
- Soit à la verticale des creux inoccupés du plan A lorsqu’on a disposé le plan B. En effet
on aura 3 plans différents avec une succession ABC ABC … (figure 6) et on obtiendra
la structure cubique à face centrée (CFC).
2 6
Figure 6 : représentation d’empilement de trois plans compacts ABA (a) ABC (b)
La plupart des métaux cristallisent dans ces structures compactes. Un certain nombre
d’entre eux ont des structures moins compactes parmi lesquelles on trouve la structure cubique
simple et la structure cubique centrée.
11
Chapitre II : Structures métalliques
a. Représentation de la structure
Cette structure est issue d’une succession de plan ABCA perpendiculairement à la
grande diagonale du cube (figure 7). Dans cette structure les atomes occupent les sommets du
cube et les centres des faces.
La représentation de La structure peut être faite en faisant une projection sur un plan
tout en mentionnant les coordonnées des atomes suivant le troisième axe.
Plan A z (0,1) (1/2) (0,1)
C A
B
Plan C (0,1)
(1/2) (1/2)
Plan B y
A (0,1) (0,1)
(1/2)
Plan A x
Projection sur
Assemblage des plans Forme réelle Forme éclatée
le plan xoy
Figure 7 : Succession des plans A B C dans la maille CFC et projection sur le plan xoy
Du fait que le cristal est composé d’un grand nombre de mailles juxtaposées, un atome
peut appartenir à plusieurs mailles à la fois. Les atomes situés au centre des faces sont communs
à deux mailles alors que ceux qui sont situés au sommet sont communs à 8 mailles (figure 8).
1 1
En conséquence, le nombre de motif par maille est : 6 × +8× =4
2 8
1
atome aux
8
8 sommets
½ atome
à 6 faces
Figure 8 : Atome situé au sommet commun à 8 mailles et atome situé au centre d’une face
commun à 2 mailles
12
Chapitre II : Structures métalliques
c. Nombre de coordination
La coordinence d’un atome est égale à 12 (figure 9). Chaque atome étant tangent à 12 autres
𝑎√2
et la distance qui sépare leurs centres est 2R (= ). L’atome considéré est tangent à 6 atomes
2
du même plan que lui, en plus de trois atomes du plan supérieur et trois du plan inférieur.
9
plan A 10 12
11
6 5
plan C 0
7 8
1 y
plan B 2 4
3
x
plan A
d. Compacité
4
z R3
On a C = 3
avec z = 4 et Vmaille = a3
Vmaille
a
Le taux de compacité est de 74 %.
Pour mettre en évidence les sites tétraédriques, il suffit de diviser la maille en 8 petits cubes
de paramètre a/2 qui contiennent chacun un tétraèdre construit à partir de deux atomes au
cote z = ½ et deux atomes soit au cote z = 0 ou au cote z = 1.
13
Chapitre II : Structures métalliques
Tous les sites tétraédriques sont donc situés aux cote z = ¼ ou z = ¾. On trouve ainsi
8 sites tétraédriques dans la maille cubique à faces centrées ayant comme coordonnées : (¼, ¼,
¼) ; (¼, ¾, ¼) ; (¾, ¼, ¼) ; (¾, ¾, ¼) ; (¼, ¼, ¾) ; (¼, ¾, ¾) ; (¾, ¼, ¾) ; (¾, ¾, ¾).
Les sites octaédriques se trouvent au centre de la maille et sur les milieux des arêtes
(figure 9). Ils ont comme coordonnées : (½, ½, ½) ; (½, 0, 0) ; (0, ½, 0) ; (0, 0, ½). Le décompte
des sites [6] se fait de la même façon que les atomes : 12 × ¼ (il y douze arête sur la maille
cubique et chaque arête est partagée entre 4 mailles) + 1 centre de la maille) = 4.
a b
a/2
z= ¼
Figure 9 : mise en évidence des sites tétraédriques (a) et octaédrique (b) dans la maille CFC
La structure hexagonale compacte est habituellement illustrée soit par une maille
hexagonale renfermant 6 motifs soit par le 1/3 de cette maille et qui correspond à la pseudo
maille ou maille élémentaire (figure 10).
b. Nombre de motifs
Chaque atome au sommet de la maille Hexagonale compte pour 1/6 et celui au centre d’une
1 1
face compte pour 1/2. Donc Z = 12 (sommet) × + 2 (milieu des faces) × + 3 ×1 = 6
6 2
14
Chapitre II : Structures métalliques
plan A
plan B c
a
plan A
a
a
a
Empilement compact Maille triple en perspective Maille élémentaire en perspective
(forme éclatée) (forme éclatée)
0, 1
1/2 0, 1 0, 1 y
1/2
0, 1
x 0, 1
Atome situé
au sommet
Atome situé au
milieu d’une face
Figure 11 : Atome situé au sommet commun à 6 mailles et atome situé au centre d’une face
commun à 2 mailles (cas de la maille triple).
15
Chapitre II : Structures métalliques
c. Coordinence
c/2
L’atome au milieu de l’hexagone (plan
A) est tangent aux six atomes du même plan Plan A
en plus de trois atomes à c/2 et trois à - c/2
- c/2
(figure 12). En conclusion l’indice de
coordination est de 12. Figure 12 : coordinence dans une
structure hexagonale compacte
d. Compacité
En raisonnant sur la pseudo maille (figure 13), On a :
4
z R3 √3
C= 3
avec z = 2 , Vmaille = a2.c sin120° = a2.c et a = 2R
Vmaille 2
𝑐 8
= √ = 1,63
𝑎 3
Par conséquent C = = 0,74
3 √2
16
Chapitre II : Structures métalliques
e. Sites
Pour une structure HC on note la présence de sites tétraédriques et octaédriques.
La représentation des sites octaédriques se fait par deux triangles équilatéraux, à pointes
inversées (croisées) et appartenant respectivement aux couches A et B (figure 14). En examinant
une pseudo maille on note la présence de deux sites [6]. Le centre du premier se situe entre
la couche A (de coté 0) et la couche B (de coté ½) et il a comme coordonnées réduites : (1/3,
2/3, 1/4). Le deuxième site est localisé entre les couches B (de côté z = ½) et A (de côté z = 1),
donc en ¾ et ses coordonnées sont : (1/3,2/3,3/4). Au total la maille HC (la maille triple) contient
6 sites octaédriques.
a b c
0,1
1
4
, 34
z = 3/4 1
2
z = 1/4
a
a
a
Figure 14 : Position des sites octaédriques dans la maille HC (a : maille triple, b : maille
élémentaire, c : projection sur le plan xoy)
La formation des tétraèdres dans la maille hexagonale se fait selon deux possibilités :
17
Chapitre II : Structures métalliques
a a
b C3
G2
S2 A
7
7/8 8
5
8
s G3 B
3
8
1/8 1
G1 8
A
S1
Figure 15 : localisation des sites tétraédriques sur la maille HC (a : maille triple ; b maille
élémentaire).
Plan B
Plan A
y
a b c
Figure 15 : représentation de l’empilement semi compact (a), la maille cubique centrée (b) et
la projection sur le plan xoy (c).
18
Chapitre II : Structures métalliques
√3
Par conséquent C = = 0,68
8
Le taux de compacité est de 68 %, alors la structure est moins compacte que l’HC et
le CFC.
d. Coordinence
a√3
Chaque atome est entouré de 8 autres situés à une distance de . Il s’agit d’un
2
environnement cubique.
Exemples de métaux cristallisant dans le système CC :
Li, Na, K, Rb, Cs, Ba, V, Cr, Mn, Feα, Nb, Mo, Zn, Ta, W…
V. LES ALLIAGES
Jusqu’à présent, nous avons traité seulement les empilements constitués d’atomes
identiques. Or, il existe des empilements constitués d’atomes différents. Il s’agit des alliages et
selon le mode de leur formation on distingue deux types : les alliages de substitution ou
d’insertion.
a. Alliages de substitution
Ils peuvent être préparés en remplaçant des atomes A du réseau métallique de départ par
des atomes B d’un autre métal (figure 16-b). Le nombre total d’atomes reste le même puisqu’on
introduit de nouveaux atomes à la place d’autres qui sont évacués du réseau. Ainsi, on obtient
des solutions solides de formule A1-xBx. Deux cas de figure se présentent selon la solubilité à
l’état solide des deux métaux l’un dans l’autre. On parle de solution solide partielle lorsque
seule une proportion de A est remplacée par B. Ce cas est rencontré lorsque les deux métaux
ne présentent pas le même type structural ou ils sont de tailles très différentes.
19
Chapitre II : Structures métalliques
Dans certains cas, la substitution de A par B est en toute proportion. Les deux métaux sont
donc totalement miscibles et la solution solide est dite totale. L’obtention de celle-ci nécessite
la vérification des conditions suivantes :
Exemples : Au-Cu (les bijoux) : structure CFC et RAu = 1,44 et RCu = 1,29 Å ; Cu-Zn
(laiton) ; Cu-Sn (bronze) ; Cu-Al ; Ag-Cd…
b. Alliage d’insertion
Il s’agit d’introduire dans les sites tétraédriques ou octaédriques d’un réseau métallique,
des atomes de petites tailles, en général des non métaux tel que le H, B, C, N…
La formule est alors ABx avec A = métal ; B = l’atome inséré (figure 16 a).
a b
A
20
Chapitre II : Structures métalliques
21
Chapitre III : Structures ioniques
I. INTRODUCTION
Les composés ioniques sont formés de deux ou plusieurs types d’ions, ayant des charges
opposées. La cohésion de la structure est assurée par des forces électrostatiques.
- Les forces d’attractions entre deux charges de signes opposés ont tendance à rapprocher
les ions le plus possible ;
- les forces de répulsion entre nuages électroniques des ions ont tendance à les éloigner
le plus possible.
Pour que le cristal ionique soit stable, il faut que l’édifice solide possède l’énergie la plus
basse possible. En effet, Les ions cherchent à s’entourer du maximum d’ions de signes opposés
tout en restant électriquement neutre. Le nombre de ces ions est dicté par des facteurs
géométriques.
- structure résultant du réseau anionique dans lequel le cation s’insère dans les interstices.
- Description de la structure
Il s’agit d’un réseau cubique simple de Cl- avec Cs+ au centre du cube (site cubique) (figure
III-1). Egalement, cette structure peut être décrite par deux réseaux cubiques simples se
⃗ = 1 𝑎⃗ + 1 𝑏⃗ +1 𝑐.
déduisant l’un de l’autre par une translation 𝑇 2 2 2
22
Chapitre III : Structures ioniques
0,1 x
0,1
1
2 Cl-
Cs+
0,1
0,1
y
Perspective Projection sur xoy
Figure III-1 : représentation de la maille élémentaire de CsCl
Coordonnées réduites
- Nombre de motifs
- Coordinence
a√3
Chaque cation Cs+ est entouré par 8 anions Cl- situés à la même distance . De même
2
a√3
chaque anion Cl- est entouré par 8 cations Cs+ à la même distance .
2
La coordination est donc : 8-8.
Le type de structure ionique est lié à la coordinence des ions, elle-même est imposée par la
taille de l’anion et du cation. Les conditions géométriques déterminantes peuvent être déduites
des considérations suivantes :
- Les ions de charges opposées sont considérés comme tangents entre eux ;
En considérant la structure CsCl, les cations et les anions sont tangents entre eux au niveau
du plan diagonal du cube (figure III-2). D’où :
23
Chapitre III : Structures ioniques
a√2
a√3 = 2 (R + R ) a =
- + 2
√3
- +
(R + R ) [1]
𝑅+ +
Donc : √3 ≤ 1 + 𝑅−
√3 – 1 ≤ 𝑅𝑅− a√2
- Description de la structure
Cette structure peut être décrite comme étant un réseau CFC des ions Cl- où Na+ occupe
les sites octaédriques (centre du cube et milieux des arêtes) (figure III-3). Autrement, cette
structure correspond à deux réseau CFC d’arête a : l’un anionique et l’autre cationique, obtenu
⃗ = 1 𝑎 (1 𝑏⃗ ou
l’un de l’autre par une translation 𝑇 1
𝑐)
2 2 2 1
2 0,1
0,1 1 1
2 0,1 2
0,1
1 1 1
0,1 0,1
2 2 2 = : Cl-
: Na+
1 1
(0,1)
2 2
0,1 0,1
1
2
Figure III-3 : représentation de la maille élémentaire de NaCl
24
Chapitre III : Structures ioniques
- Coordonnées réduites
Cl- : (0, 0, 0) (1/2, 1/2, 0) (1/2, 0, 1/2) (0, 1/2, 1/2) Cl- : (1/2, 0, 0) (0, 1/2, 0) (0, 0, 1/2) (1/2, 1/2, 1/2)
Na+ : (1/2, 1/2, 1/2) (1/2, 0, 0) (0, 1/2, 0) (0, 0, 1/2) Na+ : (0, 1/2, 1/2) (0, 0, 0) (1/2, 1/2, 0) (1/2, 0, 1/2)
- Nombre de motifs
Le nombre de motifs ou groupements formulaires NaCl par maille est donc : z=4.
- Coordinence
a
Chaque cation Na+ est entouré par 6 anions Cl- situés à la même distance . De même
2
a
chaque anion Cl- est entouré par 6 cations Na+ à la même distance .
2
La coordination est donc : 6-6.
- Condition géométrique de stabilité
Selon la diagonale d’une face les anions sont tangents à la limite : 4R- ≤ a √2 [2]
𝑅+
Donc : √2 – 1 ≤ 𝑅−
La borne supérieure est définie par la condition de stabilité de la structure CsCl ce qui donne
+
La condition géométrique : √2 – 1 ≤ 𝑅𝑅− ≤ √3 – 1
comme le rayon de
l’anion est plus grand
- Exemples de composés de structure type NaCl
que celui du cation
- Halogénures d’alcalins : LiF, NaF,
𝑅+
KF, KCl, RbCl, NaBr, KBr, RbBr, NaI, KI et RbI ;
donc : 𝑅− ≤ 1
- Halogénures d’argent : AgF, AgCl et AgBr ;
25
Chapitre III : Structures ioniques
- Description de la structure
Vue que la différence d’électronégativité entre l’arsenic et le nickel est faible (0,2), la liaison
dans NiAS présente un caractère covalent marqué.
Les atomes d’arsenic forment un réseau HC et les atomes de nickel se situent dans tous les
⃗ = 2 𝑎⃗ + 1 𝑏⃗ +1 𝑐 aboutit à la représentation
sites octaédriques (figure III-4). Une translation de 𝑇 3 3 4
- Coordonnées réduites
Origine sur l’arsenic : As : (0, 0, 0) (2/3, 1/3, 1/2) Ni : (1/3, 2/3, 1/4) (1/3, 2/3, 3/4)
Origine sur le nickel : As : (2/3, 1/3, 1/4) (1/3, 2/3, 3/4) Ni : (0, 0, 1/2) (0, 0, 0)
0,1 1 3
, 0,1
1
() 4 4
2
As
0,1 0,1 Ni
- Nombre de motifs
La maille élémentaire de NiAs comprend deux atomes de nickel et deux atomes de As, le
nombre de motifs NiAs par pseudo maille est donc : z = 2.
- Coordinence
As est entouré de six atomes Ni constituant un prisme à base triangulaire (figure III-5).
26
Chapitre III : Structures ioniques
As
Ni
- Description de la structure
La blende est la variété allotropique cubique du sulfure de zinc. Dans cette structure les
ions S2- occupent les nœuds du réseau CFC d’arête a et les ions Zn2+ la moitié des sites
tétraédriques (figure III-6). Aussi, cette structure correspond à deux réseau CFC d’arête a : l’un
⃗ = 1 𝑎 + 1 𝑏⃗ + 1 𝑐
anionique et l’autre cationique, obtenu l’un de l’autre par une translation 𝑇 4 4 4
1
0,1
2
S2-
3 1
4 4 Zn2+
1
0,1 1
3/4 2 2
1 3
4 4
1/4 1
2
Figure III-6 : représentation de la maille élémentaire de ZnS blende
- Coordonnées réduites
⃗ = 1 𝑎 + 1 𝑏⃗ + 1 𝑐
𝑇 4 4 4
Origine sur l’anion : Origine sur le cation :
S2-: (0, 0, 0) (1/2, 1/2, 0) (1/2, 0, 1/2) (0, 1/2, 1/2) (1/4, 1/4, 1/4) (3/4, 3/4, 1/4) (3/4, 1/4, 3/4) (1/4, 3/4, 3/4)
Zn2+ : (3/4, 1/4, 1/4) (1/4, 3/4, 1/4) (1/4, 1/4, 3/4) (3/4, 3/4, 3/4) (0, 1/2, 1/2) (1/2, 0, 1/2) (1/2, 1/2, 0) (0, 0, 0)
- Nombre de motifs
Zn2+ : 4 x 1 = 4 ;
27
Chapitre III : Structures ioniques
- Coordinence
𝑎√3
Zn2+ est entouré de 4 S2- situés à une distance de 4
. De même S2- est entouré de 4 Zn2+.
Les ions sont donc dans un environnement tétraédrique càd aux centres de cubes d’arête
a/2 délimités par 4 autres ions (de charge opposé).
a√43 = R+ + R-
+ 3
Ce qui donne 𝑅𝑅− ≥ √ - 1 (= 0,225)
2
La borne supérieure est définie par la condition de stabilité de la structure NaCl ce qui donne
+
La condition géométrique : 0,225 ≤ 𝑅𝑅− ≤ 0,414
a√2
2
S2-
a/2 a√3
4 Zn2+
Les composés qui cristallisent avec le même type structural que ZnS blende sont
nombreux, à titre d’exemples :
- Sulfures (MS), Séléniures (MSe) et Tellurures (MTe) avec M = Be, Zn, Cd, Hg.
28
Chapitre III : Structures ioniques
- Description de la structure
C’est la variété hexagonale (haute température) de ZnS. Les ions S2- forment un HC et les
ions Zn2+ occupent la moitié des sites tétraédriques (figure III-8). Aussi, cette structure peut
⃗ = 5 𝑐 ( Ou 3 𝑐 )
être décrite par deux réseaux HC décalé par une translation 𝑇 8 8
3 5
0,1 8 0,1 8
1 1
7 2
2
8
5
7 Ou 8 1
8 8
3
1
8
8
= S2-
Zn2+
- Coordonnées réduites
⃗ = 5𝑐
𝑇 8
Origine sur l’anion : Origine sur le cation :
S2-: (0, 0, 0) (2/3, 1/3, 1/2) (0, 0, 5/8) (2/3, 1/3, 1/8)
Zn2+ : (0, 0, 3/8) (2/3, 1/3, 7/8) (0, 0, 0) (2/3, 1/3, 1/2)
- Nombre de motif
- Coordinence
- Chaque ion S2- est entouré par 4 Zn2+ à 3/8c. Donc une coordinence 4–4
(tétraédrique).
29
Chapitre III : Structures ioniques
8
On a : c/a = √ = 1,632 (3)
3
8
En combinant les relations (1), (2) et (3) on obtient : 2R- ≤ √ (R+ + R-), ce qui donne
3
𝑅+ 3
≥ √ – 1 (=0,225), et puisque la coordinence est 4-4, la borne supérieure est 0,414.
𝑅− 2
𝑅+
Donc la condition géométrique d’existence de la structure est : 0,225 ≤ ≤ 0,414.
𝑅−
R+/R- 1 3
√3 - 1 √2 - 1 √ -1
2
Z 1 4 4
30
Chapitre III : Structures ioniques
- Description de la structure
Dans cette structure les ions Ca2+ forme un réseau CFC dans lequel les ions F- occupent la
totalité des sites tétraédriques (Figure III-9).
1
0,1 2 0,1
y
1 3
,
4 4
1 3
,
4 4 Ca2+
0,1 1
1
3/4 2 2 F-
1 3 1 3
, ,
4 4
4 4
1/4
0,1
1 0,1
2
x
Figure III-9 : représentation de la maille élémentaire Fluorine (CaF2) avec origine sur Ca2+
Cette structure peut être également décrite par une maille cubique d’arête a où les ions
F- occupent les sommets, les centres des faces, les milieux des arêtes et le centre du cube. Les
ions Ca2+ se situent aux centres de la moitié des petits cubes d’arête a/2 (figure III-10).
⃗ = 3 𝑎 + 3 𝑏⃗ + 3 𝑐
Les deux réseaux se déduisent l’un de l’autre par une translation 𝑇 4 4 4
3/4 1/4
0,1/2, 1
(0,1/2, 1) 0,1/2, 1
1/4 3/4
0,1/2, 1 0,1/2, 1
0,1/2, 1
x
Figure III-10 : représentation de la maille élémentaire Fluorine (CaF2) avec origine sur F-
31
Chapitre III : Structures ioniques
- Coordonnées réduites
⃗ = 3 𝑎 + 3 𝑏⃗ + 3 𝑐
𝑇 4 4 4
Origine sur le cation : Origine sur l’anion :
F- : (1/4, 1/4, 1/4) (3/4, 1/4, 1/4) (1/4, 3/4, 1/4) (3/4, 3/4, 1/4) (0, 0, 0) (1/2, 0, 0) (0, 1/2, 0) (1/2, 1/2, 0)
(1/4, 1/4, 3/4) (3/4, 1/4, 3/4) (1/4, 3/4, 3/4) (3/4, 3/4, 3/4) (0, 0, 1/2) (1/2, 0, 1/2) (0, 1/2, 1/2) (1/2, 1/2, 1/2)
- Coordinence
SrF2, BaF2, SrCl2, SnF2, PbF2, CdF2, HgF2, SnF2, ThO2, UO2, CeO2 …
- Remarque
Pour certains composés le réseau CFC est formé par les anions alors que les cations
occupent la totalité des sites tétraédriques. Il s’agit de la structure anti-fluorine représenté par
K2O. Dans ce cadre on peut citer comme exemple : les oxydes, les sulfures, les séléniures et les
tellurures de Li, Na et K.
- Description de la structure
32
Chapitre III : Structures ioniques
Dans la structure rutile (figure III-11) les ions Ti4+ forment un réseau quadratique centré,
de la sorte que le paramètre c soit inférieur à a. Chaque Ti4+ est entouré par 6 O2- formant des
octaèdres TiO6 déformés.
z 0,1 0,1
0,1 1/2
O2-
1/2
1/2 Ti4+
0,1
y
0,1
0,1
x
Figure III-11 : représentation de la maille élémentaire de la structure de type rutile (TiO2)
- Coordonnées réduites
O2- : (u, u, 0) (𝑢̅, 𝑢̅, 0) (1/2+u, 1/2-u, 1/2) (1/2-u, u+1/2, 1/2) avec u = 0,29.
- Coordinence
Ti4+ est dans un environnement octaédrique déformé délimité par 6 O2- : 4 à la distance
d1 et 2 à la distance d2.
O2- est entouré de 3 cations Ti4+ situés dans le plan (1 1 0) (figure III-11)
- Nombre de motifs
33
Chapitre III : Structures ioniques
Les fluorures MF2 avec M = Mg, Cr, Mn, Fe, Co, Ni, Cu, Zn.
Les oxydes tétravalents MO2 avec M = Ge, Sn, Ti, V, Cr, Mn, Ru, Os, Ir.
Remarque
- Description de la structure
Dans cette structure les ions Si4+ occupent les positions de ZnS blende (CFC + la moitié
des sites [4]) alors que les ions O2- sont au milieu de la distance Si-Si la plus courte (figure III-
12).
1
0,1 2 0,1
7 3 1
Si4+
5
8 8 8 8
3 1
5
4 7
1
4
3
O2-
8
8 8 8
0,1
1 1
2 2
3
1 7 5
8
8 8 8
1 3
4 4
1 3 5 7
8 8 8 8
0,1
1 0,1
2
34
Chapitre III : Structures ioniques
- Coordonnées réduites
Si4+ : (0, 0, 0) (1/2, ½, 0) (1/2, 0, 1/2) (0, 1/2, 1/2) (3/4, 1/4, 1/4) (3/4, 1/4, 1/4) (1/4, 1/4, 3/4) (3/4, 3/4, 3/4)
O2- : (1/8, 1/8, 7/8) (1/8, 3/8, 5/8) (3/8, 1/8, 5/8) (3/8, 3/8, 7/8)
(1/8, 5/8, 3/8) (1/8, 7/8, 1/8) (3/8, 5/8, 1/8) (3/8, 7/8, 3/8)
(5/8, 1/8, 3/8) (5/8, 3/8, 1/8) (7/8, 1/8, 1/8) (7/8, 3/8, 3/8)
(5/8, 5/8, 7/8) (5/8, 7/8, 5/8) (7/8, 5/8, 5/8) (7/8, 7/8, 7/8)
- Nombre de motifs
- Coordinence
Si4+ est dans un site tétraédrique et O2- est entouré de deux Si4+. Donc la coordinence
est : 4 : 2
Remarque
Dans les composés AxBy étudiés ici, il existe une relation fondamentale entre les
coordinences des deux ions : x [A] = y [B].
35
Chapitre IV : autres types de structures
I. STRUCTURES LAMELLAIRES
Il s’agit de structures constituées par la superposition d’une série de couches (ou feuillets)
de telle sorte que la distance entre deux feuillets est 3 à 4 Å, tandis que la distance entre deux
atomes de la même couches est environ 2 Å. Ces structures renferment deux types de liaison :
- Liaisons faibles (hydrogène ou type van der Waals) entre les feuillets.
a. Structure CdI2
Dans cette structure les ions I- occupent les nœuds d’un réseau hexagonal compact et les
ions Cd2+ occupent la moitié des sites octaédriques (le niveau 1/4 ou 3/4) (figure IV-1).
I-
Cd2+
I-
Cd2+
I- Liaisons Van
der Waals
Liaisons
Feuillet ionique
L’ion I- n’est entouré que de 3 Cd2+, d’un seul côté du plan cationique, sa coordinence est 3.
36
Chapitre IV : autres types de structures
Cette structure est adoptée par : MI2 avec M = Mg, Mn, Fe, Co, Ca, Cd, Ge, Pb, Th,
b. Structure CdCl2
Les ions Cl- forment un réseau CFC et les ions Cd2+ vont, comme dans le cas précédent,
occuper un plan de sites octaédriques sur deux (perpendiculairement à l’axe C3) (figure IV-2).
Cl-
Cd2+
Site [6] vide
L’absence d’un plan cationique sur deux génère une répulsion entre les plans de chlore
non séparés par le cadmium. Il en résulte une déformation rhomboédrique selon l’axe C3.
MCl2 (M = Fe, Co, Ni, Mg, Mn) adoptent la structure de type CdCl2.
37
Chapitre IV : autres types de structures
Autrement la structure du carbone graphite peut être décrite par une maille hexagonale
avec les caractéristiques suivantes :
Plan A
6,7 Å
Plan B
3,35 Å
Plan A
38
Chapitre IV : autres types de structures
Ce genre de structure est rencontré pour les cristaux où les atomes sont liés par des liaisons
fortes (covalentes). L’exemple le plus représentatif de ce type de structure est le carbone
diamant.
Coordinence du carbone : 4 (hybridation sp3, angle entre deux liaison = 109° 28)
A l’opposé du graphite le diamant est isolant et possède une dureté très grande.
1
0,1 2 0,1
3 1
4 4
1
0,1 1
2 2
1 3
4 4
0,1
1 0,1
2
Figure IV-4 : représentation de la structure du carbone diamant
Le silicium, le germanium et l’étain gris ont la même structure que le carbone diamant.
Les cristaux moléculaires sont constitués par des atomes (gaz rares) ou des molécules
simples (H2, N2, O2, I2, CO2 …). Les liaisons à l’intérieur des molécules sont covalentes tandis
qu’elles sont de type Van der Waals ou hydrogène entre les molécules.
39
Chapitre IV : autres types de structures
a. La glace hexagonale
L’eau solide présente plusieurs variétés allotropiques. La plus stable dans les conditions
normales est la tridymite (figure IV-5). Dans cette structure l’oxygène forme un HC et occupe
la moitié des sites tétraédriques. L’hydrogène est situé entre deux oxygènes proches voisins.
L’oxygène est alors entouré de 4 hydrogènes. Il forme deux liaisons covalentes σ (O-H)
(appartenant à la molécule H2O) et deux liaisons hydrogène (O--H) (n’appartenant pas à la
molécule) avec des longueurs de liaisons respectivement 0,99Å et 1,77Å. La cohésion du cristal
est assurée par les liaisons hydrogène.
O2-
H+
A des températures inférieures à -78°C le CO2 se solidifie, il adopte une structure CFC. Les
nœuds ce réseau sont occupés par les centres de gravité de la molécule linéaire de CO2 (figure
IV-6). Les molécules situées aux sommets sont parallèles entre elles et de même pour les deux
molécules du milieu de chaque deux faces opposées. Des liaisons de types Van der Waals assure
la cohésion du cristal.
40
Chapitre IV : autres types de structures
Coordinence 𝑅𝑐
Formule 𝑅𝑎 Composé
Anion : Cation
0,225
AB 4:4 ZnS (Blende et Würtzite)
Remarque
Le rapport des rayons ioniques (Rc/Ra) ne permet pas toujours de prévoir le type de
structure. Dans ce modèle on considère que la liaison est 100% ionique or elle ne l’est pas
véritablement (il y a un degré de covalence).
41
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
42