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FONDATION

SUPERFICIELLE

Avril 2019

Plan de l’exposé

Références réglementaires
Fondations superficielles:
Actions transmises à la fondation
Hypothèses de calcul
Actions et combinaisons d’actions
Semelle isolée:
Justification et dimensionnement
Calcul des armatures
Exemple de calcul
Semelle filante
Justification et dimensionnement
Calcul des armatures
Exemple de calcul
Longrine de redressement

1
Fondation

Généralement, une fondation est superficielle si le rapport D/B ≤ 6.


Si 6<D/B<10, les fondations sont semi-profondes (massifs) . Si D/B
≥10 les fondations sont considérées comme profondes.

Références réglementaires

Pour le calcul des combinaisons d’actions


 B.A.E.L. 91 modifié 99
Pour la stabilité externe de la fondation
 D.T.U. 13.12 / « bâtiment »
 Techniques de l’ingénieur C 2 682
 Fascicule 62 titre V / « ouvrages de GC »
Pour le calcul des armatures
 B.A.E.L. 91 modifié 99

2
Actions transmises à la fondation

Les efforts d’ensemble en pied de la structure et


appliqués à la fondation sont :
o Une charge verticale de compression dû au
poids propre de la structure et aux charges
d’exploitation,
o Eventuellement un moment de renversement
dû à une action horizontale qui agit sur la
structure,
o Eventuellement un effort horizontal,

Hypothèses de calcul

Hypothèses pour le matériau béton armé:


 Hypothèses de la résistance des matériaux
 Comportement élastique linéaire du béton et de l’acier
 Adhérence parfaites entre acier et béton
 Béton ne résiste pas à la traction

Hypothèses pour la semelle:


 Semelle assez rigide pour que la réaction du sol puisse être
considérée comme uniforme
 Resistance à l’effort tranchant assurée sans armatures verticaux

3
Hypothèses de calcul

Hypothèses pour le sol:


Le sol ne travaille pas en traction
Les contraintes sont proportionnelles aux déplacements
 Capacité portante du sol de fondation à l’ELS: qadm (1.5 qadm à l’ELU)
 Les tassements n’entrainent pas des désordres dans la superstructure.

Hypothèses de calcul

Hypothèses pour le sol:

h 15cm

h 15cm

4
Hypothèses de calcul

Actions et Combinaisons des actions


Exemple de semelle soumise aux vents dans
une direction
Charges en tête du fût:

Poids propre PP
Gmax:ensemble des actions
permanentes défavorables
Charge permanente CP
Gmin:ensemble des actions
permanentes stabilisateurs
Surcharge d’exploitation SE

Neige SN

Vent 1 W1

Vent 2 W2
W: VENT NORMAL
Vent 3 W3

10

5
Actions et Combinaisons des actions

Valeur caractéristique du vent:

11

Actions et Combinaisons des actions

 Les actions définies précédemment peuvent se


cumuler. Il peut y avoir simultanément: de la charge
d’exploitation , de la neige et du vent et voir même un
séisme.
 Les combinaisons définies réglementairement
résultent d'une approche statistique (comme d'ailleurs
les valeurs numériques des charges d'exploitation et
des charges climatiques).

12

6
Actions et Combinaisons des actions

En général:

ELU équilibre statique

1.1Gmax +0.9Gmin+1.8W1+ ‘1.3(SE+SN)’


En principe:
1.1Gmax +0.9Gmin+1.8W2+’1.3(SE+SN)’
1.1Gmax +0.9Gmin+1.8W3+’1.3(SE+SN)’

Ou objet de documents spécifiques.

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Actions et Combinaisons des actions


ELS contraintes au sol: ELU contraintes au sol:

PP+CP+SE+0.77SN PP+CP+1.8W1
PP+CP+SN+0.77SE PP+CP+1.8W2
PP+CP+1.8W3
PP+CP+W1+0.77(SE+SN)
PP+CP+W2+0.77(SE+SN)
PP+CP+W3+0.77(SE+SN) ELU armatures:

PP+CP+SN+0.77(SE+W1) 1.35(PP+CP)+1.5SE+SN
PP+CP+SN+0.77(SE+W2) 1.35(PP+CP)+1.5SN+SE
PP+CP+SN+0.77(SE+W3)
1.35(PP+CP)+1.8W1+SE+SN
PP+CP+W1 1.35(PP+CP)+1.8W2+SE+SN
PP+CP+W2 1.35(PP+CP)+1.8W3+SE+SN
PP+CP+W3
1.35(PP+CP)+1.5SN+SE+W1
1.35(PP+CP)+1.5SN+SE+W2
1.35(PP+CP)+1.5SN+SE+W3

14

7
Fondations superficielles

SEMELLE ISOLEE

15

Action du vent

Toute la sécurité ne peut


porter sur un seul membre
de l’inégalité.

σG+ σV≤ σadm


σG- σV≥0

16

8
Justification et dimensionnement

Stabilité externe (D.T.U. 13.12)


1) Etat limite de mobilisation du sol
2) Etat limite de décompression du sol
3) Etat limite de renversement

4) Etat limite de glissement


5) Vérification de l’arrachement/
poinçonnement

Stabilité interne (B.A.E.L. 91 modifié 99)


1) Calcul du ferraillage de la semelle
2) Calcul du ferraillage du fût

17

Sollicitations M,N,V

Une fois défini les différents cas de charge que la structure


est susceptible de supporter, il s'agit de déterminer les
sollicitations:

N effort normal
V effort tranchant
M moment de flexion
T moment de torsion (plus rarement)

18

9
Justification et dimensionnement
V V V
M M

h
smax smax smin b’
b’ smax
Diagramme rectangulaire b’ x
Diagramme Diagramme
trapézioïdal triangulaire
Le dernier cas à éviter car le sol n’admet pas de contraintes de
traction sous combinaisons fréquentes.

Exceptionnellement en présence de vent (W) et lorsque celui-ci


n’agit pas toujours dans la même direction , le taux de travail du sol
peut être majoré de 33% soit σ1≤1.33 σadm sous la combinaison
faisant intervenir (G) , (SE) et (W considéré comme action de base)
mais σ1≤ σadm sous la combinaison faisant intervenir (G) et (SE)
seulement.

19

Justification et dimensionnement

Méthodes de calcul
e

b’/4

b’-2e

3q max  q min q réf 


V
q réf  a '(b ' 2e)
4
Méthode de Navier Méthode de Meyerhof
20

10
Justification et dimensionnement

Méthodes de calcul
M
e
V
V 6e
q max  (1  )
a 'b ' b'
V 6e
q min  (1  )
a 'b ' b'
3q max  q min
q réf  V 3e
4 3  (1 ) ad
Méthode de Navier ( )
4 a'.b' b'

21

Justification et dimensionnement

Méthodes de calcul
V

M
M
e
V
h

b’
2V
smax  m ax    ad
b'
x 3a '(  e )
2
Diagramme triangulaire

Méthode de Navier
22

11
Justification et dimensionnement

Méthodes de calcul
b'
Méthode de Meyerhof
V
Excentricités dans les deux
a' directions x et y

La contrainte sur le sol est de la forme


V
q' 
(a' 2 e)(b ' 2 e')

23

Justification et dimensionnement

La méthode de Meyerhof revient à considérer


une semelle fictive de surface B’= a’(b’-2e)

B'  a '(b ' 2e)


b’-2e

24

12
Justification et dimensionnement

Stabilité externe (ELU)


1) Etat limite de mobilisation du sol (B.2.2.1 fascicule 62)

q réf ELU  q admELU


B'  a '(b ' 2e)
V
q réfELU 
B'

donnée par le rapport


q admELU géotechnique
b’-2e

25

Justification et dimensionnement

Stabilité externe (ELU)


1) Etat limite de mobilisation du sol
2) Etat limite de décompression du sol (B.3.2. fascicule 62)

B'
 10%
B

26

13
Justification et dimensionnement

Stabilité externe (ELU) (B.3.3. fascicule 62)

1) Etat limite de mobilisation du sol


2) Etat limite de décompression du sol
3) Etat limite de renversement
des.moments.retenant.l'ouvrage/ o  Coef.de.sécurité
des.moments.faisant.renverser.l'ouvrage/ o

27

Justification et dimensionnement

Stabilité externe (ELU)


1) Etat limite de mobilisation du sol
2) Etat limite de décompression du sol
3) Etat limite de renversement

4) Etat limite de glissement  des.efforts.horizontaux.retenant.l 'ouvrage  Coef .de.sécurité


 des.efforts.horizontaux.faisant.glisser.l 'ouvrage
V.tan φ’ c’. B’
H≤ +
1,2 1,5 B’: surface du sol comprimé

Pour les sols grenus on utilise φ’ et c’ (calcul à long terme) .

Pour l’argile saturée on utilise la cohésion non drainé Cu, φu =0 (calcul à court
terme)

28

14
Justification et dimensionnement

Stabilité externe (ELU)


1) Etat limite de mobilisation du sol
2) Etat limite de décompression du sol
3) Etat limite de renversement

4) Etat limite de glissement


5) Vérification de l’arrachement/
poinçonnement

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Justification et dimensionnement

Vérification du poinçonnement (A.5.2.4. BAEL 91)


Pu
a 2  a  2h
b2  b  2h
a,b
Périmètre du rectangle d’impact:
h/2
h 45°

u c  2(a1  b1 )  2(a  b  2h)

? a1,b1
a 2 b2 f
(Pu  1.35G o )(1  )  0.045u c h cj a2,b2
a 'b ' b
a’,b’

30

15
Justification et dimensionnement

Vérification (ELS)
1) Etat limite de mobilisation du sol

q réf ELS  q adm ELS

31

Justification et dimensionnement

Vérification (ELS)
1) Etat limite de mobilisation du sol
2) Etat limite de décompression du sol (B.3. 3. fascicule 62)

B'
 75% Sous combinaisons rares
B
Sous combinaisons quasi-
B' permanentes
 100%
B

32

16
Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Méthodes de calcul
Selon Navier on a :

 pour e ≤ B/6 (effort N dans le noyau central) la


contrainte de référence est:
V e
p (1  3 )
 pour e>B/6 B B V
p
B  2e
Selon Meyerhof quelque soit le rapport e/B on a: V
p
B  2e
33

Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Méthode des moments


z
z
Pu
MuGo

Nu Nu
Go Go
y y
b' e

Nu=Pu+ 1.35 Go M uGo


Go: poids de la semelle et des
e
terres au dessus
Nu
34

17
Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Méthode des moments « modèle de Meyerhof »


z
M b'
e  uGo b'
 0.35b b  0.35b
Nu 2 2
b' S1
1) 2e   0.35b e
2
0.35b
b' Nu
 0.35b
VuS1  N u 2
b ' 2e y
sol
b' VuS1
 0.35b 2e b‘- 2e
M uS1  VuS1 2
2 b'

35

Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Méthode des moments


z
M b'
e  uGo
b'
 0.35b b  0.35b
2 2
Nu S1
b'
2) 2e   0.35b e
2
0.35b
Nu
VuS1  N u y
sol
M uS1  VuS1 (e  0.35b) 2e
VuS1
b‘- 2e
b'

36

18
Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Méthode des moments


z
b Pour les deux cas les armatures Au//b’ se
calculent en flexion simple « section
S1 rectangulaire »
a'

0.35b
M uS1
Nu Au//b’ A u //b ' 
f
zb e
s
y
sol
VuS1
2e b‘- 2e
b'

37

Calcul des armatures: cas des charges excentrées

L’effort Pu n’étant pas excentré


z dans le sens x « // à a » appliquer
a
b dans ce cas la méthode des bielles
(diapo 41):
a'

Nu N u a ' a 1
Au//a A u / /a ' 
y
8 d fe / s
x
Au Si Fissuration peu préjudiciable

Aréel= 1.1 Au Si Fissuration préjudiciable

1.5 Au Si Fissuration très préjudiciable

38

19
Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Vérification du cisaillement
Effort tranchant de calcul: z
a
b' b d b S2
 Si 2e   
2 2 2 d/2 a’

N u b ' b  d
VuS2 
b ' 2e 2 d d

b' b d y
 Si 2e   
2 2 2 VuS2
b'
VuS2  N u

39

Calcul des armatures: cas des charges excentrées

Vérification du cisaillement
Effort tranchant de référence: z
a
b S2
0.2f cj
Vu 2lim  (a  d)d d/2 a’
2 b
d d
Des armatures d’effort tranchant ne
sont pas nécessaires si:
y

VuS2  Vu 2lim b'


VuS2

40

20
Calcul des armatures: cas des charges centrées

Méthode des bielles ( homothétie: a’/b’=a/b)


Bielles de
béton
comprimées

a/2

a
a ' a
4

a'

Pu a ' a f a‘/2
 Au e d
2 4 s
41

Calcul des armatures: cas des charges excentrées

ARMATURES MINIMALES (// au plan de flexion) :

BAEL:
f t 28
A min  0, 23.a '.d.
fe
Fascicule 62 titre V:

A=b’.h h

b'

42

21
Ferraillage d’une semelle

43

Etude d’une semelle


DONNEES DE CALCUL:
Données géométriques:
Semelle:
Dimension //x: a’= 1.80 m
Dimension //y: b’= 2.00 m Y

Hauteur : h= 0.75 m

Fût (ou pré-poteau):


Dimension //x: a=0.30 m
Charges au pied du fût:
Dimension //y: b=0.30 m
Hauteur : H=1.00 m Nu=3.245 MN ; Mu=0.336 MN.m

44

22
Etude d’une semelle

DONNEES DE CALCUL:
Données matériaux:
Béton: fc28=25 MPa
f t 28  0, 6  0, 06f c28 MPa
3
Ei  11000 f c28 MPa
Ev= Ei/3 MPa

Acier: fel= 500 MPa


fet=235MPa
E=200000 MPa

45

Etude d’une semelle

DONNEES DE CALCUL:
Données géotechniques:

• Portance σ(ELU)=1.25 MPa (rocher)

Hypothèses de l’ELS:

• Type de fissuration: peu préjudiciable

46

23
Etude d’une semelle

DONNEES DE CALCUL:
Charges en fond de fouille:

Aux charges précédentes s’ajoute le poids


propre de la semelle:

Soit : Vu=3.336 MN Mu/Go=0.336 MN.m

47

Etude d’une semelle

EXEMPLE DE CALCUL:

Voir fiche Excel

48

24
Etude d’une semelle
Résultats
Ferraillage //y

49

Etude d’une semelle

Résultats
Vérification du cisaillement

50

25
Etude d’une semelle

Résultats
Section d’armatures à l’ELU Asu//b’=25,1 cm² (8HA20
à répartir sur 1.80m)

f t 28 2,1
A min  0, 23.a '.d.  0, 23x1.80x0, 7x  12,17cm²(OK)
fe 500

51

Etude d’une semelle

Armatures // a’
Méthode des bielles
Nu=3.336 MN

N u (a ' a) 3,336x(1,80  0,30)


Ast / /a '    20,96cm²
fe 8x0,686x435
8.d a .
s (7HA20)

52

26
Etude d’une semelle

53

Fondations superficielles

SEMELLES FILANTES

54

27
Semelle filante

h b 1m

B
Semelle filante

55
13

Semelle filante
Calcul des armatures:
La condition des bielles impose que:

Le moment agissant doit rester


inférieur au moment résistant :
b

La section d'armature se déduit de l'inégalité précédente


et vaut : Ast//B
cm²/
m
Ast B  Bx cm²  de
Armatures

4 répartition
La section minimale est fixée à 2 cm² (4 HA 8).
56

28
LONGRINE DE REDRESSEMENT

Semelle excentrée reprise par une longrine de redressement:

Pour remplir son rôle, la longrine doit être rigide et on adopte h≥ L/6
Elle empêche le basculement d'une semelle déportée en prenant
appui sur la structure verticale centrale de l’ouvrage considère.
Le plan moyen de la longrine doit être confondu avec le plan du couple
de flexion.
57

LONGRINE DE REDRESSEMENT

Une longrine de redressement fonctionne comme une balance romaine


avec bras de leviers inégaux. Pour porter le poteau A, elle s'appuie sur
la semelle B et l‘équilibre est assuré par un effort descendant Nc apporte
par un poteau C en bout de fléau.

58

29
LONGRINE DE REDRESSEMENT

59

LONGRINE DE REDRESSEMENT

Longrine de redressement, méthode de calcul:


L a l
m / c  0  NA(L  2)  NB.(L  2)
a
N A (L  ) N A (l  a )
C
NB  2 NC 
l 2L  l
(L  )
2
N B  N A l.(l  a )
x 
 NB  2L  a
 
 l 
a N (l  x )²
M Max  N A .(l  x  )  B .
2 l 2
«Mmax moment négatif »
60
44

30
Bibliographie
Conception et calcul des structures de bâtiment
Henry THONIER

Le projet de béton armé


Henry THONIER

Aide-mémoire Béton armé


Pierre Guillemont

Maîtrise du BAEL 91 et des DTU associés


Jean PERCHAT
Jean ROUX

Béton armé BAEL 91 modifié 99 et D.T.U. associés


Jean Pierre MOUJIN

Etude des structures en béton (BAEL91 révisé 99)


Jean-Marie HUSSON

Sites INTERNET.
61

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