cherchez dans la poésie, car elle est arabe”. -Le Prophète Muhammad (Paix et salut sur lui)
“Un langage arabe clair…”
Dans son recueil “Diwan al ma’arif”, le poète et grand maître soufi Muhyiddin Ibn Arabi relate une vision à l’issue de laquelle il aurait commencé à “proférer de la poésie” : “...j’ai vu en songe un ange qui m’apportait un morceau de lumière blanche (...) “Qu'est-ce que cela ?” demandai-je. “C’est la sourate al-shu’arâ (Les Poètes)” me répondit-on. Je l’avalai et je sentis un cheveu (sha’ra) qui remontait de ma poitrine à ma gorge, puis à ma bouche…” Avant de mettre en exergue la parenté linguistique et symbolique des mots poésie (sh’ir) et cheveu (sha'ar) qui possèdent tous deux la même racine étymologique en langue arabe, il faudrait d'abord s’arrêter sur la sourate “Les Poètes” et les rapports souvent ambiguës entre parole révélée et parole poétique. Au premier abord, la sourate 26 du Coran intitulée “Les Poètes” (al-shu’arâ) paraît rejoindre la doctrine platonicienne concernant le statut de la poésie dans la cité (c'est-à-dire une exclusion pure et simple), et elle a souvent été interprétée comme telle par certains exégètes. Pourtant, la réalité paraît plus complexe lorsqu’on se penche sur le corpus des traditions prophétiques qui comprennent les hadiths et la sira nabawyia (biographie du Prophète), et nous éclairent un peu plus sur le “secret” que renfermerait la sourate d’après la vision d’Ibn Arabi. Avant toute chose, il convient de rappeler le statut privilégié de la poésie dans la société arabe, ainsi que la place octroyée aux poètes dans les tribus de la Jahiliya (période anté-islamique) qui n’avait rien à envier à celle des prophètes, en témoigne cette sentence de Ka‘b al-Aḥbār qui désigne la poésie comme étant “l’Evangile des Arabes” : “Il y a dans la Bible un peuple descendant d’Ismaël dont les membres portent leurs évangiles dans leur poitrine et dont les paroles sont pleines de sagesse et de sentences. Ce peuple-là, c’est les Arabes.” Il faut dire que la parole déclamée et sa rythmique n’ont jamais été anodins chez les tribus arabes, qui voyaient en elle un pouvoir loin d’être inoffensif: celui du Verbe. Cette tradition séculaire n’a pas été abolie par la révélation coranique, qui a d’abord été transmise oralement du Prophète aux Compagnons avant de se faire Livre et de continuer à être récitée par les musulmans aux quatre coins du monde. L'importance de la poésie dans la société pré-islamique était telle que les qasidas des poètes portaient, avec leurs rimes et leurs prosodies, la réputation de toute une tribu. Ainsi, d’après Al-Jāḥiẓ, érudit et précurseur de la prose arabe : “Quiconque se dit sage ne doit pas contrarier un poète, car un mot sorti de sa bouche deviendra peut-être un proverbe pour l’éternité”. Leur parole quasi-sacralisée, vénérée autant que redoutée par la croyance populaire, était l’objet de toutes les admirations et les vainqueurs des joutes poétiques dans les aswaq de Ukhaz voyaient leurs plus beaux vers immortalisés en lettres d’or sur les murs de la Kaaba (ce sont les fameux Muallaqat de la Mecque). Mais la substitution des Muallaqat par les versets du Coran sur la kiswa (l’habit) de la maison d’Allah ne s’est pas effectuée sans heurts… Bien au contraire. Dans une société où les poètes étaient considérés comme les gardiens de l’honneur tribal, la confrontation avec la parole révélée était inévitable. Il y eut de fait un âpre affrontement entre la parole inspirée des poètes antéislamiques et celle “descendue des cieux” du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui). En effet, dès les débuts de la révélation coranique, un rapport de force s’engage entre les poètes de Quraysh et le Prophète de l’islam, une lutte sans merci, parfois à mort… Alors que Platon écarte de facto les poètes en les considérant comme un obstacle à son projet politique, l’enjeu ici est beaucoup plus profond, d’ordre principiel pour être précis. Ce n’est pas une question de dialectique comme chez Platon, il ne s’agit pas d’une simple concurrence entre deux formes de discours, mais il s’agit véritablement de remettre les choses à leur juste place, de rétablir une hiérarchie primordiale : celle du Verbe révélé, le Logos divin au-dessus de la parole profane du poète. Cette opposition entre parole de Vérité et parole illusoire est symboliquement représentée au début de la sourate Les Poètes, dans l'épisode de l'affrontement entre le prophète Moïse, qui est appellé Kalim Allah dans le Coran ( Celui qui converse avec Dieu), et les magiciens de Pharaon, adeptes du mensonge et de l’illusion. Pour être accepté au sein de la Cité, le poète devra reconnaître cet état principiel en admettant de fait la supériorité intrinsèque de la révélation divine, sans jamais entrer en concurrence avec elle. Dès lors, telle la bonne et la mauvaise mimésis socratique, il y a deux formes de poésies qui se distinguent dans la société islamique naissante : celle qui s’oppose ouvertement au Verbe divin en maintenant les gens dans l’illusion, et dont l’impulsion serait, selon un hadith, “la démence (muta) qui s'empare de celui qui est touché par le diable” et celle qui enseignerait “une forme de sagesse” d’après une autre tradition prophétique. Cette dichotomie particulière entre vérité et illusion est confirmée dans les derniers versets de la sourate “Les Poètes”:
“Quant aux poètes, les suivent ceux qui s’égarent. Ne vois-tu pas qu’ils divaguent dans n’importe quelle direction Et qu’ils disent ce qu’ils ne font pas ? A l’exception de ceux qui croient, qui accomplissent des œuvres pies, qui invoquent Dieu très souvent…” (verset 224-227, traduction J-L.Michon)
La tradition prophétique suggère également que l’inspiration poétique pourrait donner accès à des enseignements universels au même titre que le texte coranique et ce malgré leur différence de nature. Ainsi, un chercheur de vérité pourrait trouver les réponses à ses questions existentielles en écoutant les vers d’un poème. Mieux encore, dans le hadith cité en exergue, la poésie semble être placée sur le même plan que la parole de vérité du Coran et c’est la langue arabe, qui véhicule la parole aussi bien inspirée que révélée, qui serait la clé de voûte des mystères. Toujours dans la sourate “Les Poètes” (al Shuara), il est dit que la révélation est descendue “en un langage arabe clair” : {bi lisan arabi mubin} (26:195). Ce verset renferme une sorte de pléonasme, car le mot “arab” exprime déjà l'idée de pureté et de clarté . En effet, la racine A-R-B s’oppose à A-J-M qui signifie être douteux, non clair, non compréhensible. Le mot arab semble donc renvoyer à une langue virginale et inaltérable, qui est cachée dans les lettres, un idiome qui s’adresse directement à la profondeur de l'être (ou son esprit) à travers le rythme régulier du chant. Cet aspect universel de la langue poétique nous rappelle ce que Mallarmé nommait “le mystère dans les lettres”, et que nous mettons d’emblée en rapport avec le ‘ilm al huruf , la science des lettres développée par Ibn Arabi dans son oeuvre maîtresse: Futuhat al-makkiyya (Les illuminations de la Mecque). Ainsi, dans le texte révélé, l’esprit fait corps avec la lettre. Il n’y a pas d’autonomie du langage, il ne fait qu’un avec l’essence de la parole. D’où l’existence d’une science des lettres soufie enseignée par Ibn Arabi et qui révèle une nouvelle langue de l’esprit située au-delà du langage. Ce qui n’est pas le cas pour la parole poétique où le langage a sa vie propre, tour à tour simulacre servant à dissimuler l’esprit du poème (le mystère mallarméen) et réalité à part entière. La poésie devient alors un subterfuge incantatoire.
Les cheveux blancs de Hassan Ibn Thabit
Contre la virulence des qasida fustigeant la révélation et sa propre personne, le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) avait décidé de combattre les poètes de Quraysh sur leur propre terrain. A une question concernant son jugement sur la poésie, le Prophète aurait répondu : “le croyant combat avec l’épée et le poète avec la langue.” Loin d’être exclue, la poésie était donc utilisée comme une arme afin d’exalter la parole de vérité contre les vers satiriques (hija’) de ses opposants, un genre très utilisé par les farouches défenseurs des traditions tribales. C’est cette catégorie particulière de poèmes qui est visée dans le hadith suivant (et non la poésie dans son ensemble d’après une interprétation erronée): “Que le ventre de l’un d’entre vous soit rempli de sanie (ou de pus) (...) vaut mieux pour lui que d’être empli de poésie” (Sahih Muslim). Point d’exclusion donc, mais une “intégration” de la parole poétique dans le giron de l’islam. Ainsi, pour affronter les versificateurs qurayshites, le Prophète (psl) avait son poète attitré: Hassan Ibn Thabit al-Ansari, surnommé sha’ir al nabi (le Poète du Prophète). Considéré comme faisant partie intégrante des Compagnons du Prophète, il était surtout considéré comme un soutien de poids face à la virulence des attaques contre l’Islam naissant. L’effet redoutable de ses qasidas sur l'ennemi était tout à fait reconnu par le Prophète lui-même, qui lui aurait dressé un minbar, la chaire habituellement réservée à l’imam dirigeant la prière, sur lequel le poète pouvait réciter ses élégies. Dans un hadith, le Prophète affirme que les vers de Hassan Ibn Thabit sont “plus virulents qu’une volée de flèches” (Sahih Muslim) et qu’il était porté par l’Esprit-Saint (‘ar - Ruh al Qudus). “Satirise-les ! lui aurait dit le Prophète, L’esprit de sainteté te fera l’emporter sur eux”. Pour la plupart des exégètes, l’Esprit-Saint est identifié à l’ange Gabriel qui n’est autre que l’Ange de la révélation . C’est ainsi que la parole du poète devient par la voie de la tradition prophétique une parole divinement inspirée dotée d’une puissance redoutable. Il existe un diwan rassemblant les principaux poèmes à la gloire du Prophète écrits par Hassan Ibn Thabit, mais on trouve également d’autres élégies qui abordent des thèmes plus universels, à l’image des qasidas d’Ibn Arabi. Parmi ces textes, ces vers extraits d’un des nombreux poèmes du d iwan :
J’ai vieilli comme doit vieillir l’homme qui a vécu et décrépit quand il survit à l’âge avancé
Jadis, les sirènes venaient me visiter avec leurs voiles gorgés de musc et d’ambre
Mais elles m’ont quitté en apercevant la blancheur de ma canitie, m'appelant “Mon oncle ! - Oui ! l’homme grisonnant est abandonné
Elles se sont envolées quand elles ont vu se remplir de coton lumineux les lisières de mes cheveux
(Traduction par Ali Benziane)
Les sirènes du poème évoquent les Muses grecques qui viennent apporter le parfum enivrant de l’inspiration au poète esseulé, et leur abandon est mis en relation avec la chevelure blanche… Ici, la parenté entre le mot cheveu et poème qu’on retrouve dans le récit de la vision d’Ibn Arabi n’est pas seulement d’ordre linguistique, elle devient éminemment symbolique. “L'homme grisonnant” se présente comme l’archétype du poète qui dépend d’une inspiration portée non par l’Esprit Saint mais par les Muses dont la présence demeure incertaine, et qui laissent le poète livré à lui-même et à la marche impitoyable du temps. De même, on retrouve le cheveu blanc dans une tradition relatant un dialogue entre le Prophète et Malik b. Umayr al Sulami, un poète qui assistait aux batailles de la conquête mecquoise. Après avoir questionné l’Envoyé de Dieu sur la poésie, Malik lui demanda sa bénédiction, puis rapporte la réaction prophétique dans la tradition suivante : “Il me posa alors sa main sur la tête. Après cela je ne dis plus un vers de poésie.” Ensuite, la tradition nous informe que “les cheveux et la barbe de Malik devinrent blancs avec l’âge mais que l’endroit où l’envoyé de Dieu avait posé la main ne blanchit point” !... L’étroite parenté symbolique entre le poète et le cheveu est donc présente dans la tradition prophétique elle-même, et permet de souligner une fois de plus la primordialité de la révélation sur l’inspiration poétique. Celle-ci subit les caprices du temps alors que celle-là, représenté par la bénédiction que le Prophète offre à Malik , est immuable car au-delà du temps. La clef du secret dévoilé à Ibn Arabi dans sa vision réside peut-être dans “la spiritualisation de la sensibilité” pour reprendre une expression de Paul Claudel (La sensation du divin), symbolisée par la métamorphose du cheveu en figure angélique. Autrement dit la transfiguration de l’inspiration poétique en une inspiration d’essence purement spirituelle, qui se rapprocherait de la révélation sans pour autant y correspondre, mais qui pourrait par la voie de l’Ange, s’abreuver à une source intarissable et universelle. C’est cette source de l'esprit dans laquelle les plus grands poètes soufis ont plongé leurs plumes pour nous offrir les sublimes odes à l’Amour divin, de Mawlana Jalaluddin Rumi à Ibn Arabi en passant par Fariduddin Attar, Hafez et Omar Khayyam . L’inspiration des poètes soufis est appelée al-ilham et se distingue d’al-wahy, l’inspiration prophétique qui est directement issue de la Présence divine. Dans son Mathnawi, Mawlana Jalaluddin Rumi nous dit à propos du wahy prophétique:
“Qu’est ce que [le] wahy ? Une parole cachée à la perception sensorielle. L’oreille et l’oeil spirituels sont autres que cette perception sensorielle.” (Mathnawi, I, 1460)
Il évoque également la prééminence de la parole prophétique sur la parole poétique en convoquant la figure de Moïse (la Parole de Dieu), de Jésus (le Verbe de Dieu) et Muhammad (psl) ( le Prophète de la Révélation) mais aussi celle du botaniste et médecin grec Galien qui symbolise l’art du poète, ce qui n’est pas sans évoquer le pharmakon de Platon et toute l'ambivalence qui en résulte :
“Les myriades de lances de Pharaon furent brisés par Moïse avec un simple bâton. Les arts thérapeutiques de Galien étaient des myriades : devant Jésus et son souffle, ils n’étaient qu’un objet de risée. Il existait des myriades de livres de poèmes (anté-islamiques): à la parole d’un Prophète illettré, ils furent couverts de honte.” (Mathnawi, I, 530)
“je ne suis pas poète…”
Malgré leur opposition évidente, il y a plus qu’une simple alliance circonstancielle entre les poètes et la parole révélée, c’est une entente naturelle qui s’installe au sein même de leur parenté linguistique, dans la puissance du Verbe cachée derrière les abyat d’une qasida et les ayat d’une sourate. Cette harmonie est également illustrée par plusieurs traditions qui décrivent le Prophète comme un grand amateur de poésie, y compris anté-islamique. Tel le sage Platon composant lui-même des tragédies durant sa jeunesse et influencé en cela par Homère qu'il considérait comme “le plus grand des poètes”, le Prophète de l’islam a sûrement assisté aux joutes poétiques de ‘Ukhaz et à la récitation des Mu'allaqat avant sa quarantième année, âge du dévoilement de sa mission prophétique et de l’apparition de l’Ange. Après la Révélation, il fit honneur au poète repenti Ka’b Ibn Zubayr en le revêtant de son manteau (Burda), immortalisant ainsi son poème Bânat Suʿâd qui passera à la postérité sous le nom d’al-Burda, titre repris plus tard par le poète al-Busayri. Très attentif à la production poétique de son époque, le Prophète (psl) sollicitait ses compagnons à réciter les compositions de certains poètes de la période anté-islamique, tel les vers d’amour (gazal) de Imru’-l-Qays qu’il élève au rang de meilleur poète arabe, disant de lui “qu’il porterait l’étendard des poètes le jour du Jugement”. Il tenait aussi en très haute estime Labid, un éminent poète de la Jahiliya dont il aurait même dit à propos d’un vers de sa composition: “une parole de Prophète mise dans la bouche d’un poète” (Kalimatu nabiyyin ulqiyat ‘alā lisāni šā‘irin) Le terme “Kalimatu” qui signifie la parole devient ici le privilège de la prophétie et ne peut appartenir au poète que de manière contingente, en étant “déposée” sur sa langue. Même si d’après une tradition “la poésie était la parole que le Prophète (psl) préférait par dessus tout” (al-Qurṭubī, al-Jāmi‘ li-aḥkāmi l-Qur’ān), la prééminence de la révélation sur la parole poétique était constamment rappelée y compris par les récitations volontairement fautives du Prophète. Ainsi, Aisha rapporte en ce sens : “Il [le Prophète] citait souvent un vers du frère de Banū Qays [Ṭarafa Ibn al-‘Abd] en intervertissant ses parties. Alors Abū Bakr lui dit : Ce n’est pas ainsi. Et le Prophète -pasl- de répondre : Par Dieu, je ne suis pas un poète et je ne devrais pas l’être. » Cette parole sans équivoque renvoie au verset coranique suivant :
{Nous ne lui avons pas enseigné la poésie ; elle ne lui sied point} (sourate 36 Yasin, v.70).
La récitation volontairement erronée est une manière d’affirmer le caractère exclusif de la parole révélée dont la récitation rythmée ne doit pas subir d’interférences avec la musicalité d’un poème composé par un tiers, particulièrement dans la bouche même de celui qui la porte et la transmet de par sa fonction exceptionnelle de Prophète. Le fait de “casser” son rythme remet pour ainsi dire la poésie à sa juste place, et permet de souligner son caractère altérable dû à sa nature profane, sans toutefois être reniée complètement. La parole sacrée, quant à elle, ne peut subir aucune modification dans la forme ou dans le fond, sous peine de sacrilège causé par la profanation du verbe divin. Il est clair qu’ici l’ordre des choses réside dans la supériorité de la Révélation sur la parole poétique, mais également dans la complémentarité de ces deux univers, différents par nature, qui s’attirent et se repoussent et peuvent même s’intriquer. On rapporte ainsi que le Prophète lui-même aurait composé un court poème pour inaugurer la mosquée de Médine. Un seul vers nous serait parvenu qui s'apparenterait au genre du rajaz, qui ne répond pas tout à fait aux standards de la poésie arabe de l’époque, car situé entre poésie traditionnelle et prose rimée :
“Je suis le Prophète sans mensonge / Je suis le descendant de ‘Abd alMuṭṭalib”
(cité par al-Šayḫān dans al-Lu’lu’ wa l-murjān, p. 471).
Ici encore, la frontière entre inspiration et révélation devient de plus en plus mince, et ne tient plus qu’à… un cheveu. Il est vrai que dans la langue française, seules quelques lettres séparent le “prophète” du “poète” : la lettre “r” serait-elle celle de la Révélation et le phonème [ph] celui du “pharmakon”, le fameux antidote de Platon ?
L'Art d'avoir toujours raison (L'édition intégrale): La dialectique éristique - L'art de la controverse qui repose sur la distinction entre la vérité objective d'une proposition et l'apparence de vérité