Chap.1 - Spécifications Des Produits Pétroliers

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Chapitre 1

Spécifications des Produits Pétroliers


1. Introduction

Le pétrole brut, que l’on appelle fréquemment or noir, fournit deux grandes catégories de
produits: les premiers sont des liquides presque incolores que les raffineurs désignent
fréquemment par le terme blanc ; ce sont les essences classiques ou spéciales, le carburéacteur
et le gasoil; leur particularité commune est d’être tous distillables à pression atmosphérique.
Les autres produits pétroliers, liquides ou solides, sont de couleur brune ou noire; il s’agit
essentiellement des fuels lourds, des lubrifiants, des bitumes et, dans certains cas, du coke. En
raffinerie, cette distinction entre produits blancs et noirs n’est pas artificielle: elle engendre,
le plus souvent, des compétences et des activités différentes.
Certains, représentant en tonnage un pourcentage élevé de la consommation de pétrole
brut, sont des producteurs d’énergie mécanique ou thermique. Dans cette catégorie, on
distingue encore deux grands ensembles :
 les carburants, utilisés dans les moteurs (d’automobile, d’avion, de navire ou de tout
autre engin muni d’un moteur thermique) ;
 les combustibles, servant à la production d’énergie thermique, dans des foyers, des
fours, des chaudières, à usage domestique ou industriel.
Il faut noter qu’un même produit énergétique peut être un carburant pour certains usages,
un combustible pour d’autres. Ainsi le fuel-oil domestique (FOD) est utilisé tantôt pour le
chauffage, tantôt pour l’alimentation des tracteurs agricoles. De même, le principal débouché
du fuel lourd est son emploi dans les foyers et grandes industries, mais il peut aussi constituer
la source d’énergie des moteurs Diesel assurant la traction des navires.
Un autre ensemble est constitué par les produits pétroliers dits non énergétiques. Ceux-ci
ne représentent, dans le bilan pétrolier général, qu’une faible part en pourcentage, mais
exigent, chacun, une préparation spécifique et rigoureuse. La gamme est particulièrement
large, puisqu’elle va des essences spéciales et solvants jusqu’au coke, en passant par les
lubrifiants, les cires, les paraffines et les bitumes.

2. Nomenclature des principaux produits pétroliers

La classification des divers produits pétroliers en fonction du poids moléculaire peut se


présenter comme suit:
- Gaz: hydrogène et hydrocarbures légers
- Gaz liquéfiés ou L.P.G. (Liquified Petroleum Gases): propane et butane commerciaux
pour usage domestique et industriel.
- Carburants pour moteurs automobile et aviation.
- Essences spéciales et solvants: poêle catalytiques, détachants, solvants pour peintures,
solvants industriels/extraction des graisses, des parfums, etc.
- Carburéacteurs (Jet Fuels) pour avion à réaction, turbines à gaz ou fusées.
- Kérosène ou pétrole lampant pour éclairage, chauffage ou signalisation.
- Gasoil (Diesel Oil): carburant pour moteur Diesel rapide.
- Fuel-oil domestique: combustible pour installation de chauffage domestique ou
installation industrielle de faible puissance.

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- Huiles légères (Spindless): lubrifiants entrant dans la composition des huiles moteurs ou
encore des huiles de graissage pour petites mécaniques/machines à coudre, bicyclettes,
textiles, horlogerie.
- Huiles lourdes (Bright Stock): lubrifiants industriels visqueux entrant dans la composition
des huiles moteurs.
- Huiles cylindres (Cylinder Oils) pour machines à vapeur et usage industriels lourds.
- Paraffines et cires: protection en alimentation et isolation électrique.
- Fuel-oils lourds: combustibles pour installations de chauffage de grande puissance telles
que les centrales électriques ou carburants pour les gros moteurs Diesel fixes ou marins.
- Asphaltes: bitumes routiers, étanchéité en construction, emballage et moulage.
- Coke: combustible industriel ou fabrication d'électrodes.

3. Essais normalisés
Chaque raffinerie dispose d'un laboratoire de contrôle qui lui permet de réaliser un certain
nombre de tests classiques sur les produits pétroliers intermédiaires et finis. Ces tests doivent
répondre à deux préoccupations majeures:

1. Vérifier rapidement que le réglage des unités de production est correct.

2. S’assurer que la qualité des produits finis correspond bien aux normes en vigueur.

L'appareillage et le mode opératoire de ces essais sont normalisés de sorte que les résultats
sont aisément reproductibles et comparables.
Leur mise en œuvre très simplifiée en comparaison avec les méthodes physiques classiques
d'analyse, possède l'avantage de n'exiger qu'une spécialisation peu poussée de l'opérateur et
permet d'effectuer des contrôles fréquents.
En dépit de quelques incertitudes, les résultats obtenus sont très intéressants, car ils
permettent de caractériser un produit pétrolier avec une précision suffisante sans pour autant
engager des moyens techniques lourds et coûteux.

3.1. Densité
3.1.1. Définition
La mesure de la densité (ou masse volumique) fait l'objet des normes NFT 60 - 101 pour
les produits courants et T 66- 007 pour les produits bitumineux. La densité ( ) est définie
comme le rapport de sa masse volumique mesurée à 20°C à celle de l’eau prise comme
référence à la température standard de 4°C. Le choix de cette température de 4°C pour l'eau
donne une valeur de densité égale à 1'unité.

à
ê à

Si la connaissance de la densité est très utile pour effectuer les bilans massiques et pour
calculer des puissances de pompe, par contre cette propriétés physique ne permet pas de
définir un produit pétrolier. La connaissance d'autres caractéristiques physiques est nécessaire.

La détermination de la à partir de la mesure d’une densité à une température donnée T


se fait selon la formule de correction suivante :

2
Où, K est un coefficient dépendant de la densité du produit, selon le tableau 1 ci-dessous.

Tableau 1. Valeurs de correction des densités.

d 0,6 – 0.70 0,70 – 0,76 0,76 – 0.80 0.80 – 0.85 0,85 – 0.88 0,88 – 0,90

K 0,0009 0,00085 0,0008 0,00075 0,00065 0,00062

En Fig.1 et 2 sont présentées un pycnomètre et un densimètre, respectivement couramment


utilisés pour la mesure de la densité de produits pétroliers (essences, gas-oil, etc.).

Trait de jauge Densimètre

Figure 1. Pycnomètre.
Thermomètre

Figure 2. Densimètre à lecture directe.

3.2. Indice de réfraction (n20°C)


3.2.1. Définition
L'indice de réfraction, désigné (n20°C), d’un milieu transparent est défini par le rapport
entre la vitesse de propagation de la lumière dans le vide (c) et sa vitesse dans ce milieu (v1)
mesurées à 20°C,

Soit n = c/v1.

C’est une grandeur sans dimension, caractéristique d'un milieu décrivant le


comportement de la lumière dans celui-ci. Il dépend de la longueur d'onde de la lumière
incidente, de la température à laquelle la mesure est réalisée et de la composition exacte du
matériau (présence d'impuretés).

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En pratique, on mesure l’indice de réfraction d’une substance par rapport à l’air à l'aide du
réfractomètre d'Abbé dont l'instrument est présenté en Fig.3.

Figure 3. Réfractomètre d'Abbé

3.3. Distillation A.S.T.M. (American Society for Testing Materials)


3.1. Définition
La distillation est un procédé de séparation de mélange de substances liquides dont les
températures d'ébullition sont différentes. Elle permet de séparer les constituants d'un
mélange homogène. Sous l'effet de la chaleur, les substances se vaporisent successivement,
et la vapeur obtenue est liquéfiée pour donner le distillat.

Les caractéristiques de distillation des hydrocarbures sont importantes en matière de


sécurité et de performances, en particulier, dans le cas des carburants et des solvants.
L'intervalle de distillation donne des renseignements importants sur la composition et le
comportement pendant le stockage et l'utilisation.
La vitesse d'évaporation est une caractéristique essentielle dans l'utilisation de nombreux
solvants. La plupart des spécifications applicables aux distillats pétroliers fixent des valeurs
limites pour certaines caractéristiques de distillation afin de mieux maîtriser les performances
en utilisation et contrôler la formation de vapeurs qui pourraient devenir explosives en
présence d'air ou s'échapper dans l'atmosphère (composés organiques volatils).

3.2. Principe
L’opérateur note la température d’apparition de la première goutte de distillat à la sortie
du tube comme le montre la Fig.4. C’est le point initial de la distillation (PI).
Ensuite, la température est relevée régulièrement lorsque 5, 10, 20, …….90 et 95% du
produit distillé est recueilli dans une éprouvette.
En fin de distillation, il suffit de suivre la température qui passe par un maximum, puis
décroît par suite de l’altération thermique des dernières traces liquides dans le ballon.
L’importance des pertes est étroitement liée à la volatilité de l’échantillon pétrolier. Il est
clair que selon la composition du produit, les points initiaux (PI) et finaux (PF) de distillation
seront différents, de même pour les points intermédiaires.
On peut dire que la courbe de distillation A.S.T.M. reflète d’une certaine manière, la
composition du produit et que la comparaison des courbes A.S.T.M. permet de tirer des
conclusions sur la répartition des hydrocarbures dans les échantillons analysés. C’est un
critère pour caractériser chaque produit.

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Figure 4. Appareil de distillation A.S.T.M.

La distillation A.S.T.M. permet de déterminer les caractéristiques principales d’une


essence définies ci-dessous :

- Point initial : température relevée au moment de l’apparition de la première goutte de


condensat qui tombe de l’extrémité du tube condenseur.
- Point final : température maximale notée au cours de l’essai. Cette température
généralement observée après l’évaporation de tout le liquide au fond du ballon de
distillation.
- Point de décomposition : température notée lorsque se manifeste les premiers signes de
décomposition thermique du produit contenu dans le ballon de distillation qui sont
l’apparition de fumées et des indications erratiques du thermomètre qui, dans la majorité
des cas, montrent un abaissement net de la température, malgré un ajustement du
chauffage.de la dernière goutte du liquide.
- Volume condensé : volume de condensat exprimé en ml, recueilli dans l’éprouvette
graduée, lorsque le thermomètre a atteint la température maximale.
- Volume total condensé : volume maximal de condensat recueilli à la fin de l’essai.
- Récupération totale : somme du volume total condensé et du contenu du ballon en fin
d’opération.
- Résidu : déterminé soit, par la différence entre la récupération totale et le volume total
condensé, soit, par la mesure directe du volume du liquide restant dans le ballon en fin
d’essai.
- Pertes : différence entre le volume de la prise d’essai (100 ml) et la récupération totale.
- Volume évaporé : somme du volume condensé et des pertes.

En général, le bilan volumétrique de la distillation A.S.T.M. est défini comme suit :

100 ml = Distillat (D) + Résidu (R) + Pertes (P)

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3.4. Tension de Vapeur Reid (NF M 07-007)
3.4.1. Définition
La tension de vapeur (TV) mesure la tendance des molécules à s’échapper d’une phase
liquide pour engendrer une phase vapeur dans un équilibre thermodynamique.
La tension de vapeur Reid (TVR) est la pression développée par les vapeurs d’un produit
pétrolier contenues dans une bombe normalisée à la température de 37,8°C (voir Fig.5). Cet
essai s’applique surtout aux carburants automobiles. La valeur de la TVR dépend directement
de la teneur du produit en constituants volatils à forte tension de vapeur et caractérise
également l’aptitude d’un carburant à se vaporiser.
Alors que le point 10% A.S.T.M. fixe une teneur minimale en hydrocarbures légers, les
spécification de TVR imposent un maximum à ne pas dépasser : 800 g/cm2 en hiver et 650g/
cm2 en été. Les élements volatils favorisent le démarrage à froid en hiver, mais risquent de
provoquer le givrage du carburateur pendant la mise en température du moteur par suite de
l’humidité atmosphérique. On remédie à cet inconvénent en limitant la TVR et en ajoutant des
additifs antigivre à l’essence. De même en été, une trop forte proportion d’hydrocarbures
légers peut provoquer l’arrêt du moteur par formation d’un bouchon de vapeurs (ou vapor
lock).
De plus, la tension de vapeur conditionne directement les pertes au cours du stockage et de
la manutention.

3.4.2.Principe
L’essai consiste à remplir une cuve d’un échantillon d’essence automobile d’environ 70 ml
de volume et de raccorder cette cuve à une chambre à air dont le volume est 4 fois supérieur à
celui de la cuve de l’échantillon. L’ensemble du dispositif est plongé dans un bain thermostaté
à la température de 37,8°C. Le dispositif est agité périodiquement. Le manomètre donne une
indication de pression qui se stabilise lorsque l’équilibre thermodynamique est atteint. Cette
valeur limite de pression donne la valeur de la TVR, qui est exprimée en g/cm².

Manomètre

Bain thermostaté
Bombe TVR

Figure 5. Appareil de mesure de la TVR.

2.4. Méthode de classification des carburants

2.4.1. Détermination de l’indice d’octane (NO)

L’indice d’octane (NO) est la caractéristique essentielle des essences ou carburants utilisés
dans les moteurs à allumage commandé. NO détermine la qualité de combustion du carburant

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et ses conditions optimales d’utilisation. Cette caractéristique est étroitement associée à la
notion de rendement du moteur.
Pour un moteur donné, la détonation est fonction de la composition du carburant. Le
principe de tous les essais de classification des carburants consiste à comparer dans un moteur
étalon (standard), le comportement d’un échantillon d’essence à celui d’un mélange de deux
hydrocarbures purs pris en référence.

- Carburants de références:
Deux hydrocarbures purs connus pour leurs comportements extrêmes du point de vue
détonation sont choisis.
 Le normal heptane, hydrocarbure paraffinique à 7 atomes de carbone en
chaîne droite, très détonant et affecté conventionnellement d’une valeur nulle
pour l’indice d’octane.
 Un isooctane, le 2–2-2–4–triméthylpentane, iso-paraffinique, réfractaire à la
détonation et affecté d’un indice d’octane égal à 100.
Définition de l’indice d’octane :
Un carburant a un indice d’octane (NO) égal à X, si dans le moteur étalon CFR, il
provoque une détonation équivalente à celle observée pour un mélange de X parties en
volume d’isooctane et (100 – X) d’heptane.

2.4.2. Moteur C.F.R. (Cooperative Fuel Research)


C’est un moteur expérimental monocylindrique à taux de compression variable par
déplacement du fond du cylindre. En régime de cliquetis (ou détonation), la montée brutale en
pression correspondant à la détonation fait sauter l'aiguille qui ferme un circuit électrique
comprenant un ampèremètre thermique donnant l'intensité du courant débité comme illustré
en Fig. 6. On peut ainsi repérer l'intensité du cliquetis.
Les nouveaux moteurs C.F.R. sont aujourd'hui équipés de dispositifs électroniques pour
déceler et mesurer l'explosion.

2.4.3. Détermination de l'indice de cétane


Le cycle du moteur Diesel est totalement différent de celui du moteur à essence. Au cours
du premier temps, il y a aspiration d'air pur et non pas de mélange carburé; puis l'air,
comprimé au cours du deuxième temps, voit sa température et sa pression croître
régulièrement jusqu'au moment où l'on injecte progressivement le combustible. Les
conditions d'auto-inflammabilité étant atteintes, le gasoil brûle régulièrement et la détente
s'effectue au cours du troisième temps. Le quatrième et dernier temps correspond à
l'échappement des gaz de combustion.
Pour que la combustion du gas-oil soit bonne, il faut que le combustible finement
pulvérisé, utilise tout l'air mis à sa disposition dans la chambre. La qualité de la combustion
est régie par trois facteurs essentiels:
- Transfert de chaleur pour amener le combustible injecté froid, à sa température d'auto-
inflammabilité.
- Température d'auto-inflammabilité qui est liée à la nature du carburant.
- Architecture du moteur (injection directe, préchambre de combustion, etc.).

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On définit alors la notion de délai d'allumage pour mesurer le temps écoulé entre le
moment où la soupape de l'injecteur s'ouvre et fait rentrer le combustible dans la chambre et
celui où se produit le début de la combustion. Le délai d'allumage est une caractéristique de la
qualité du combustible.
- Définition de l'indice de cétane
Un gasoil a un indice de cétane (schéma 1) égal à X, si dans le moteur standard, il a un
délai d'allumage équivalent à celui d'un mélange de X parties en volume de cétane et (100 -
X) parties d'Alphaméthylnaphtalène (schéma 1).
La méthode est donnée à ± 2 points de cétane.

Schéma 1. Structures chimiques du cétane (C16H34) et de l’Alphaméthylnaphtalène

Figure 6. Schéma de fonctionnement d'un moteur CFR.

2.5. Viscosité
La viscosité est une grandeur qui mesure la résistance interne à l'écoulement d'un fluide;
résistance due aux frottements des molécules qui glissent l'une contre l'autre.

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La viscosité dynamique (ou absolue) ( s'exprime en poise ou en centipoise dans le
système CGS. La poise correspond à une force d'une dyne qui déplace une surface plane de 1
cm2 à la vitesse de 1 cm/s par rapport à une autre surface plane de 1 cm2, distante de 1 cm par
rapport à la première.
= M/LT

La détermination de la viscosité est couverte par une norme française unique NF T 60-100
alors que les normes A.S.T.M. se décomposent en:
- Viscosité cinématique (D 445).
- Saybolt test (D 88).
- Table de conversion (D 646) et (D 666).
La viscosité cinématique (ɳ) est le rapport de la viscosité dynamique ( à la densité
mesurée à la même température.

ɳ=

La détermination de la viscosité cinématique est effectuée par mesure du temps (t)


d'écoulement du produit entre les 2 traits-repères d'un viscosimètre capillaire (viscosimètre
Ubbelhode) calibré.
La viscosité est un critère particulièrement important pour apprécier les qualités de
pompabilité des produits et définir le type d'écoulement dans les canalisations. Pour les fuel-
oils, la viscosité cinématique se substitue aux normes de distillation en servant de paramètres
à la classification des produits lourds. Enfin, dans les huiles de graissage, la viscosité est une
spécification de premier ordre puisqu'elle conditionne les qualités requises pour la
lubrification.

2.6. Point d'aniline (PA)


Le point d'aniline est la température la plus basse à laquelle une fraction pétrolière est
miscible avec le même volume d'aniline dont la structure chimique est présentée en schéma 2,
ci-dessous. C'est le paramètre utilisé pour estimer la part des aromatiques dans les fractions
pétrolières.

Schéma 2. Structure chimique de l'aniline

Le point d'aniline (PA) d'un hydrocarbure dépend du poids moléculaire et du nombre de


carbone de cet hydrocarbure. Il augmente à mesure que le poids moléculaire et le nombre de
carbone augmentent.

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Les hydrocarbures aromatiques lourds ont des points d'aniline bas parce que l'aniline elle-
même, est un composé aromatique; les aromatiques lourds sont facilement miscibles avec
l'aniline par rapport aux hydrocarbures paraffiniques.

La procédure A.S.T.M. D611 est utilisée pour déterminer expérimentalement le point


d'aniline d'une fraction pétrolière. Bien qu'il soit parfois utilisé en combinaison avec d'autres
propriétés physiques dans des méthodes corrélatives pour l'analyse des hydrocarbures, le PA
est le plus souvent utilisé pour fournir une estimation de la teneur en hydrocarbures
aromatiques des mélanges.

2.7. Point de trouble et point d'écoulement


Cet essai a pour but de caractériser, soit la teneur en paraffines des huiles, soit la teneur en
hydrocarbures à haut point de congélation des autres produits. Le point de trouble et le point
d'écoulement permettent d'apprécier les limites de température à respecter dans la mise en
œuvre des produits, en particulier leur pompage en hiver.

2.8. Point d'éclair


L'essai consiste à chauffer dans un creuset ouvert ou fermé à vitesse de chauffage
déterminée, un échantillon du produit pétrolier jusqu'à ce qu'une quantité suffisante
d'éléments volatils soit vaporisée et puisse être enflammée par une petite flamme que l'on
déplace au dessus du creuset. Dès qu'une légère explosion se produit, on note la température
du produit qui correspond au point d'éclair. C'est un essai destiné aux fractions essences pour
caractériser les éléments volatils et permet ainsi de connaitre jusqu’à quelle température, un
produit pétrolier pourra être chauffé sans danger.

2.9. Teneur en Soufre


Les essais de teneur en soufre intéressent non seulement l’utilisateur, mais également le
raffineur. Les composés sulfurés acides contenus dans les composés pétroliers provoquent la
corrosion des réservoirs ou récipients. Le soufre est également un poison des catalyseurs
utilisés dans le raffinage du PB et des FP. De plus, il diminue la qualité indétonante des
essences. Enfin, par combustion, il se transforme en anhydride sulfureux, qui en présence
d’eau se transforme en acide sulfurique dilué qui corrode les tuyaux d’échappement et les
cheminées.
La détermination de la teneur en composés sulfurés dans les produits pétroliers se fait les
selon les essais normalisés suivants :
- Méthode à la lampe
- Méthode à la bombe
- Méthode au tube de Quartz.

2.10. Pénétration (Bitumes, graisses, paraffines et cires)


La pénétration est une caractéristique d’utilisation des produits bitumineux et un critère de
classification des bitumes routiers.

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