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GAZ-LIQUIDE
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I L’absorption du CO2
I.1 Rappel :
L'absorption est une opération unitaire présente dans un grand nombre de procédés,
notamment très utilisée pour la purification des gaz. Dans ce cas, l'objectif de
l'opération est d'effectuer le transfert d'un composé, généralement faiblement
concentré, d'une phase gazeuse vers la phase liquide. Le composé absorbé peut se
dissoudre physiquement dans le liquide et éventuellement y réagir chimiquement.
L’absorption est donc un phénomène de dissolution d’un produit à l’état gazeux
dans un liquide dans le solvant.
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2
Mesures :
- la teneur en CO2 en phase gaz par un appareil de mesure basé sur l'absorption du
rayonnement infrarouge par le CO2 contenu dans l'air.
Sécurité :
Lors de l’étude avec le solvant soude, le port des lunettes et des gants est nécessaire
lors de la prise d’échantillons de la phase liquide.
II Etudes
La colonne peut être schématisée ainsi où le débit de gaz G1 et le débit de liquide Ln
circulent à contre-courant :
Dans le cas où l'on considère une réaction dans la phase liquide, l’efficacité de
l’absorbeur est augmentée.
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L’objectif du TP est donc d’étudier en première partie l’hydrodynamique afin de
déterminer les débits de fonctionnements, et en deuxième partie de quantifier la
quantité de CO2 absorbée avec et sans réaction.
L'écoulement du liquide se fait sous forme d'un film sur la surface du garnissage.
L'épaisseur de ce film, ainsi que la surface recouverte, augmentent avec le débit. Pour
un débit de liquide modéré donné, avec un débit de gaz, à contre courant, il est possible
de distinguer deux zones de fonctionnement qui sont identifiables à partir de la mesure
de la perte de charge du gaz à la traversée du garnissage :
- à faible valeur de débit de gaz, la loi de variation de perte de charge du gaz au travers
du garnissage est voisine de celle obtenue pour un garnissage sec.
- à des valeurs plus élevées, il y a interaction entre les deux écoulements et la rétention
de liquide augmente. La perte de charge du gaz augmente alors plus rapidement avec
le débit de gaz. Dans ce type de fonctionnement, les turbulences créées au voisinage
de l'interface gaz-liquide sont les plus favorables au transfert de matière. Au delà d'une
certaine valeur du débit de gaz, la perte de charge croît extrêmement rapidement et
provoque l'engorgement de la colonne.
aw σ
0.75
⋅ (a ⋅ d )
− 0 , 35 − 0.05
= 1 − exp− 1,45 ⋅ c ⋅ Ga L ⋅ We L
0.2
a σL
g ⋅ d3 ⋅ ρL d ⋅ L2
2
Avec Ga L = WeL =
µL 2 ρL ⋅σ L
4
Et
µL: viscosité dynamique (Pa.s)
ρL: masse volumique (kg/m3)
L : débit spécifique liquide dans les conditions de fonctionnement (kg/m².s)
aw: surface spécifique mouillée du garnissage (m²/m3)
a : surface spécifique du garnissage (m²/m3)
d : diamètre du garnissage (m) pour raschig a.d = 4,7
σL: tension de surface du liquide (0,072 N /m pour l’eau, idem pour la soude)
σc: tension de surface critique du matériau du garnissage (verre 0,073 N /m)
D'autre part, pour que la colonne fonctionne normalement, il faut éviter l'engorgement
de la colonne pour le gaz et pour le liquide.
Les points d'engorgement peuvent être prédits par la corrélation de LOBO qui relie le
"flow factor" FL à Ye avec
L ρG 1 1 µ ρ
FL = Ye = G e
2
et ( l ) 0.2 eau Fp
G ρL g ρ G ρ L µ eau ρL
Avec ρG masse volumique du gaz (kg/m3), pour l'air à 20°C, 1.29 kg/m3
ρL masse volumique du liquide (kg/m3), pour l'eau, 1000 kg/m3
µ viscosités (Pa s)
FP Facteur de garnissage (m2/m3)
a
Avec Fp = comme valeur théorique
(ε 0 )3
ε0 fraction de vide du garnissage.
g accélération de la pesanteur = 9.81 ms-2
Ge , L ou G densités de débit massique
= (débit massique/section droite de la colonne vide) en kg s-1 m-2
II.1.2 Etudes
L'étude de l'hydrodynamique est réalisée avec de l'eau pour la phase liquide et de l'air
pour la phase gaz. Pour cette étude on utilisera de l’eau du réseau en alimentation
directe sur la colonne.
Faire varier le débit de gaz G à débit de liquide L constant pour 2 débits de liquide L et
relever la perte de charge dans la colonne.
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- Tracer la courbe log ∆P = f (log G) et observer visuellement l’engorgement de
la colonne. Attention de ne pas recommencer une expérience avant que la
colonne ne soit désengorgée.
Le transfert de matière est souvent représenté par la théorie du double film. Aux abords
de l'interface gaz-liquide, il y a un gradient de concentration de CO2 côté gaz et un
gradient de concentration côté liquide.
Direction du transfert
Cg Film Film
C gazeux liquide
Phase Phase
Cgi CLi
gazeuse liquide
∆Cg CL
∆CL
Interface gaz-liquide
Dans le cas de l'absorption de CO2 dans l'eau, on peut montrer que le "transfert est
limité par la phase liquide". On considère que l'on peut écrire CLi = équilibre (Cgi) ≅
équilibre (Cg)=C*. C* représente la solubilité du CO2 dans l'eau à la température et la
pression partielle considérée.
C* peut être évalué par la loi de Henry
PCO2= H CCO2*
Avec PCO2 pression partielle en CO2 (atm)
H constante de Henry
CCO2* concentration molaire en CO2 dans la phase liquide à l’équilibre
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Direction du transfert
Cgi CLi
∆CL CL
Interface gaz-liquide
Le transfert va donc être caractérisé par le coefficient de transfert côté liquide kL et obéit
à l'équation qui exprime la densité de flux :
.
N CO = k (C* − C )
2 L L CO
2
En intégrant cette expression sur la hauteur de colonne, on obtient l’expression du
coefficient de transfert :
L C − C Le
kL= ( LS )
H.a w A C ∆C
Avec
H : hauteur de garnissage (m)
L : débit liquide volumique (m3.s-1)
aw: aire mouillée du garnissage (m2/m3)
AC : section droite de colonne (m2)
∆C : potentiel d’échange (mol.m-3)
kL : coefficient de transfert (m.s-1)
Avec ∆C =
(C *
e )
− C LS − (C *S − C Le )
C * − C LS
ln *e
C S − C Le
Avec également,
1/ 3 2
ρ a 3
= 0,0051 ⋅ (Re L ) ⋅ (Sc L ) ⋅ (a ⋅ d )
− 0.5 − 0 , 27
k L ⋅ L ⋅ w
2/3
µL ⋅ g a
d⋅L νL
Avec ReL = Sc L =
µL DL
Et
kL: coefficient de transfert de film côté liquide (m/s)
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µL: viscosité dynamique (Pa.s)
νL: viscosité cinématique (m2.s-1)
ρL: masse volumique (kg/m3)
L : débit spécifique liquide dans les conditions de fonctionnement (kg/m².s)
aw: surface spécifique mouillée du garnissage (m²/m3)
a : surface spécifique du garnissage (m²/m3)
d : diamètre du garnissage (m) pour les anneaux Raschig a.d = 4,67
DL: coefficient de diffusion liquide (m².s-1)
II.2.2 Etudes
L’étude se fera pour un débit liquide et un débit total de gaz correspondant au point de
charge du débit liquide choisit, avec 4% de CO2.
Nous étudions l’absorption du CO2 d’un mélange CO2-air par une solution aqueuse de
soude. C’est une absorption avec réaction chimique. En effet en solutions fortement
basiques (pH>12) le CO2 réagit avec les ions OH- :
Le soluté qui transfère est alors consommé dans la phase liquide et sa concentration
est maintenue très faible. Ceci permet d’influencer à la fois la vitesse d’absorption de
l’espèce (par modification du gradient de concentration dans le film liquide) et la
capacité d’absorption du solvant. Le flux à travers l’interface peut-être exprimé en
fonction du facteur d’accélération E selon la relation :
.
N CO = E.k (C* − C )
2 L L CO
2
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k L'
Où E = est le rapport des coefficients de transfert de film avec réaction chimique ( k L' )
kL
et sans réaction chimique ( k L ). Ce facteur E caractérise l'importance de la réaction
chimique sur le transfert vis-à-vis du processus de diffusion. Le facteur d’accélération E
peut avoir une expression mathématique pour des réactions simples.
Le facteur d’accélération est accessible à partir des nombres adimensionnels suivants :
le nombre de Hatta, Ha. C’est la racine carrée du rapport de la quantité de
gaz qui peut au maximum réagir dans le film et de la quantité de gaz qui peut
être transportée à travers le film par diffusion moléculaire ;
le facteur d'accélération limite Ei : il contient les rapports des diffusivités et
des concentrations et traduit le facteur d’accélération obtenu pour une réaction
instantanée (la vitesse globale du processus est alors limitée par la vitesse de
diffusion du solvant dans le film). Il représente la valeur asymptotique du facteur
d’accélération E lorsque Ha augmente indéfiniment.
En supposant que [B]L est constant dans toute la colonne, on se ramène alors à une
cinétique du pseudo premier ordre : r = kR’ [A]L
Dans le cas de la soude en excès, on a alors une réaction rapide du pseudo premier
ordre rapide. Le flux s’exprime alors de la façon suivante :
.
N CO = E.k (C* )
2 L
D B [B]L
Ei = +1
ν D A CA i
Le facteur d’accélération peut alors être déduit de l’abaque de Van Krevelen et Hoftijzer
(1948) – figure 1 - si l’on connaît le nombre de Hatta Ha, et Ei.
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1000 1000
100 100
E Ei
10 10
1 1
0.1 1 10 100 1000
Ha
Figure 1 : Abaque de Van Krevelen et Hoftijzer pour une réaction de pseudo premier ordre
II.2.2 Etudes
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Données physico chimiques
1 1023,5
log = −4,8945 +
He'0 T
L’influence de la concentration en hydroxyde de sodium s’exprime selon :
Les valeurs de h ont été calculées en prenant en compte la contribution du gaz. Ces valeurs sont
reportées en fonction de la température dans le Tableau 2.
2850
13 ,4− + 0 ,133×I
k R = 10 T
Où T est en Kelvin
I est en kmol.m-3
kR est en m3.kmol-1.s-1
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ANNEXE 1
Schéma de l’installation
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