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introduction:
La Gestion axée sur les résultats (GAR) est un nouveau mode de gestion qui ambitionne de rendre efficace
la dépense publique. Pour cela, son principe consiste à établir une liaison étroite entre les résultats
escomptés ou souhaités et les moyens mis en œuvre.
En fait, cette nouvelle approche a vu ses premières applications dans les pays anglo-saxons. Puis, elle s’est
étendue à la plupart des pays du monde. Toutefois, les résultats de sa mise en œuvre ont révélé des rythmes
inégaux. Si certains pays ont pu mobiliser leurs administrations publiques à la philosophie de la gestion
axée sur les résultats à travers la substitution de la logique de résultats à la logique de moyens, d’autres au
contraire sont loin d’atteindre cet objectif.
A travers le cas marocain on peut se poser la question suivante : jusqu’à quel degré l’administration
publique marocaine est prescrite à la culture de la GAR ? Autrement dit, les autorités publiques marocaines
ont-elles pu transformer ou reformuler notre système de gestion et de budgétisation en conformité avec
l’approche précitée afin de rendre plus efficace les projets, programmes et politiques publiques ?
Afin de répondre à ces questions, on doit tout d’abord définir la GAR, ses origines ainsi que les principales
causes ayant dicté son adoption, et ensuite d’essayer de se focaliser sur les tentatives et les efforts fournis
par l’administration publique marocaine en vue d’orienter son mode de gestion et de budgétisation vers la
culture des résultats.
A partir de ces définitions, on peut déduire un certain nombre de composantes communes qui font de la
GAR un nouvel outil indispensable pour l’amélioration de l’efficacité et de la responsabilité des
organisations et des institutions. Il s’agit en effet d’une nouvelle gestion mettant l’accent notamment sur:
L’optimisation de l’utilisation des ressources matérielles, financières et humaines afin
d’améliorer leur efficacité pour obtenir des résultats clairement définis;
L’orientation des efforts des différents partenaires d’un projet vers l’atteinte de résultats
précis ;
La reddition des comptes comme moyens d’améliorer l’efficacité des institutions;
La planification comme outil permettant à travers l’analyse de situations problématiques de
définir un ensemble d’objectifs, d’activités et d’extrants en vue d’atteindre des résultats bien
définis;
La définition d’un certain nombre d’indicateurs permettant de mesurer les résultats obtenus ;
Le changement du mode de fonctionnement des organisations et institutions en vue d’améliorer
leur efficacité pour atteindre les résultats escomptés.
Origines de la GAR:
C’est sous l’impulsion de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE)que le
nouveau mode de gestion centré sur les résultats a vu le jour, et ce vers le milieu des années 90 [4]. En effet,
après une phase d’expérimentation des pays comme les Etats-Unis (1993), le Québec (2000) et la France
(2001) ont adopté des lois instituant la gestion par les résultats [5].Par suite, la GAR a fait l’objet de deux
tables rondes internationales dont la première en mai 2002 à Monterry au Mexique et la deuxième en
février 2004 à Marrakech au Maroc en vue d’assurer la réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement. Aujourd’hui, cette approche de gestion est au cœur des systèmes de gestion des
programmes/projets et des finances tant publiques que privées dans le monde entier. Les gouvernements
ainsi que les organisations nationales qu’internationales se sont attachés davantage aux résultats des
programmes de développement et à la manière dont ils peuvent contribuer à les améliorer.
B- Le recours a la GAR
Le recours à la GAR est dicté par la concordance à la fois de facteurs externes et internes des Etats.
En effet, sur le plan international, l’interdépendance accrue des États, la mondialisation des marchés et de
la production ainsi que le contrôle citoyen de l’action publique ont imposé le dépassement des systèmes de
gestion classiques basés sur les intrants, les activités et les extrants vers des systèmes de gestion modernes
se focalisant sur l’amélioration de la performance et la réalisation de résultats.
Pour les pays en développement, en plus des facteurs susmentionnés d’autres facteurs ont imposé le recours
à la GAR, il s’agit essentiellement des pressions exercées par les organisations internationales comme la
Banque mondiale, l’ONU et l’OCDE pour réinventer les politiques gouvernementales en vue d’assurer
l’efficacité de l’aide au développement.
Sur le plan interne, plusieurs facteurs ont imposé le dépassement de modèle d’organisation bureaucratique
et la réorientation vers un nouveau mode de management public. Il s’agit entre autres de la demande accrue
de services de la population et des partenaires, de la Précarité des finances publiques, et des exigences plus
grandes des populations envers le secteur public considéré comme incapable de répondre aux attentes des
citoyens, excessivement bureaucratique, gros consommateur de ressources, inefficace et prestataire de
services ne répondant plus à l’évolution des besoins et des préférences [6].
Après avoir définir la GAR, ses origines et les principales causes ayant dictées son adoption par la plupart
des pays et des organisations, nous tenterons dans ce qui suit de jeter un regard sur les efforts déployés par
notre pays en la matière.
2- Cas du Maroc
S’inscrivant depuis les années 90 dans un processus de réformes dans les domaines politique, économique
et social, le Maroc s’est engagé à partir des années 2000 dans une réforme budgétaire participative et
progressive. A cet égard, on peut distinguer trois principales phases. La première phase, débutant en 2001,
et qui est marquée par l’adoption de l’approche de la globalisation des crédits. La seconde phase,
concordant avec le lancement de la loi de finance de 2008, et qui consiste à mettre en œuvre une nouvelle
approche budgétaire basée sur la performance et les résultats. Et enfin, la phase actuelle caractérisée par la
mise en circuit du projet de réforme de la loi organique relative à la loi de finances, et qui aspire permettre
au Maroc de s’inscrire dans le vaste mouvement international de modernisation des finances publiques.
conclusion:
En guise de conclusion, il faut souligner que la réussite de la réforme budgétaire dépendra largement des
mesures d’accompagnement qui seront mises en place sur plusieurs plans. Il s’agit de la communication et
de la sensibilisation autour de la réforme. Il s’agit aussi de la formation et de l’assistance des
gestionnaires, de la capacité de développement de systèmes d’information fiables, ainsi que de
l’amélioration de la qualité du management interne des départements ministériels pour l’orienter vers le
pilotage par les résultats. De même, cette réussite de la réforme dépendra de la qualité de son pilotage et du
degré d’engagement politique en sa faveur [14].
A noter enfin que malgré l’importance que revêt la réforme budgétaire, l’instauration de la GAR dépend
également de degré de son appropriation par l’ensemble des acteurs publics. Autrement dit la
modernisation de la gestion publique est une affaire de tous.
La Gestion Axée sur les Résultats n’est pas une réforme purement technique du ministère de
l’Economie et des Finances mais c’est une réforme en profondeur pour tout le pays. Elle doit
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ISSN: 2489-1290
donc être portée par le politique et comprise par les citoyens et l’opinion publique qui doivent
profiter de ses avantages et de ses opportunités à tous les niveaux.
La nouvelle gouvernance suppose l’accomplissement de plusieurs conditions
stratégiques, techniques, institutionnelles et humaines.
Shéma et résumé important (ayoub sara a apprendre)