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Richard Gourdeau
Département de génie électrique
Guy M. Cloutier
Département de génie mécanique
8 septembre 2008
Ce document est une deuxième version des notes de cours traitant du GRAF-
CET. Ce document se limite à l’analyse, la représentation et la « simple » descrip-
tion fonctionnelle de systèmes séquentiels. Par « simple », on entend une descrip-
tion graphique connue sous le nom de « diagramme fonctionnel » ou GRAFCET,
qui ne requiert d’autre analyse que celle des séquences désirées de l’automatisme.
Le document n’aborde donc pas les analyses thermodynamiques, mécaniques, élec-
triques ou dynamiques nécessaires à la conception de détail des automatismes. Le
document [2] constitue une référence complète qui présente certains aspects plus
avancés du GRAFCET.
i
Copyright 2008, R. Gourdeau et G. M. Cloutier
Table des matières
1 Présentation du GRAFCET 2
1.1 Définitions et règles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Règles de syntaxe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Règles d’évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Niveau d’un grafcet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1 Grafcet de niveau 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2 Grafcet de niveau 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.3 Exemple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.4 Frontière entre les deux niveaux . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 Exemples d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.1 Grafcet à séquence unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.2 Grafcet avec aiguillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.3 Grafcet avec séquences simultanées . . . . . . . . . . . . . 13
1.3.4 Grafcet avec liaison entre séquences . . . . . . . . . . . . . 15
1.4 Réceptivité à un front . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5 Représentations des actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.5.1 Actions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5.2 Actions conditionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.5.3 Actions retardées ou limitées dans le temps . . . . . . . . . 20
1.5.4 Actions mémorisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.5.5 Actions impulsionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.6 Résumé et vocabulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2 Le GEMMA 25
2.1 Modes de marches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.2 Arrêts d’urgence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.3 Élaboration d’un grafcet complété . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
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2.3.1 Enrichissement d’un grafcet de base . . . . . . . . . . . . . 34
2.3.2 Découpage en tâches coordonnées . . . . . . . . . . . . . . 34
4 Exercices 51
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Table des figures
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2.1 Le GEMMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.2 Mode cycle par cycle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.3 Mode cycle unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.4 Mode cycle automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.5 Mode cycle par cycle et mode automatique . . . . . . . . . . . . . 30
2.6 Mode pas à pas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2.7 Inhibition des actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.8 Figeage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.9 Retour à l’étape initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.10 Tâches spéciales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.11 Coordination horizontale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.12 Schéma d’un système de perçage semi-automatique . . . . . . . . 35
2.13 Modes de marches d’un système de perçage semi-automatique . . 36
2.14 Structuration hiérarchisée selon les modes de marches . . . . . . . 37
v
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4.9 Mélangeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.10 Circuits électroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.11 Manipulateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.12 Convoyeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.13 Presse avec dérouleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.14 Unité d’épuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.15 Convoyeurs et manipulateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4.16 Centrale à béton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.17 Réceptivité avec fronts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
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Introduction
1
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Chapitre 1
Présentation du GRAFCET
2
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CHAPITRE 1. PRÉSENTATION DU GRAFCET 3
1.1.1 Définitions
Le grafcet de la figure 1.2 comprend les éléments de base du GRAFCET qui en
donnent la structure et l’interprétation (ces définitions sont tirées de [2]) :
les étapes (carrés numérotés de 1 à 3, l’étape 1 étant une étape initiale) : une
étape caractérise le comportement invariant d’une partie ou de la to-
talité du système isolé représenté ; à un instant donné et suivant l’évolution
du système, une étape est soit active ou inactive ;
les transitions (petits traits perpendiculaires aux liaisons orientées) une tran-
sition indique la possibilité d’évolution entre plusieurs étapes ; cette évolu-
tion s’accomplit par le franchissement de la transition qui provoque un
changement d’activité des étapes ;
les liaisons orientées (traits entre les étapes et les transitions : habituellement
verticaux et orientés de haut vers le bas) les liaisons orientées relient les
étapes aux transitions et les transitions aux étapes ; elles indiquent les voies
d’évolution ;
les actions associées aux étapes (Attendre, Descendre, Monter) une ou plusieurs
actions peuvent être associées à une étape ; elles traduisent « ce qui doit
être fait » chaque fois que l’étape à laquelle elles sont associées est active ;
les réceptivités (conditions logiques associées aux transitions : départ ET posi-
tion haute, position basse, position haute) à chaque transition est associée
une condition logique appelée condition de transition ou réceptivité qui
peut être soit vraie soit fausse ;
Les transitions multiples reliées à une même étape nécessitent des liaisons
orientées regroupées en amont ou en aval de l’étape (figure 1.4).
10 10
12
11 11
Une transition peut être validée par une ou plusieurs étapes. À la figure 1.6,
la transition (10) est validée par une seule étape : 10. Il en est de même pour
la transition (6) validée lorsque l’étape 6 est active. La transition 20 sera validée
lorsque les étapes 20, 25 et 35 seront actives.
10 6 20 25 35
(10) a (6) b
11 (20) c
7 8 36
L’évolution entre les étapes se fait par le franchissement des transitions. Les
figures 1.7 et 1.8 illustrent les règles de franchissement des transitions.
10 10
Transition validée
(10) a Transition non validée (10) a avec a=0, non franchissable
11 11
10 10
Transition validée
(10) a avec a=1, franchissable (10) a Transition franchie
Le système n’est jamais dans cet
11 état car la transition est 11
immédiatement franchie
20 25 35 20 25 35
36 37 36 37
20 25 35 20 25 35
1.2.3 Exemple
L’exemple présenté aux figures 1.1–1.2 correspond à un grafcet de niveau 1.
Pour cet exemple, supposons que les mouvements de descente et de montée sont
obtenus par un vérin pneumatique double effet, que les informations haut et bas
sont obtenues au moyen de fins de course pneumatiques, et que l’information
départ est donnée par un bouton poussoir pneumatique. La figure 1.9 présente
l’installation et son grafcet de niveau 2 dans le cas où un distributeur à double
pilotage est utilisé, alors que la figure 1.10 présente le cas d’un distributeur à
simple pilotage. On obtient ainsi deux grafcets de niveau 2 différents à partir d’un
même grafcet de niveau 1.
quand le chariot est en B. Un ordre est donné au chariot H par le bouton poussoir
(m = 1 quand le bouton est appuyé). La position de repos (état initial) est A.
Les sorties du système de commande sont D (D = 1, mouvement vers la droite),
G (G = 1, mouvement vers la gauche). Quand m = 1, le chariot H part vers le
point B puis revient au point A. Si m = 1 quand le chariot H arrive au point A, il
repart pour un nouveau cycle ABA, sinon il s’arrête. Et ainsi de suite. Le grafcet
de cet automatisme est donné par la figure 1.12.
Poussoir 1
Poussoir 2 Tapis 1
Poussoir 3
Tapis 2
Tapis 3
Le grafcet de cette installation est donné par la figure 1.18. Ce grafcet peut
aussi se décomposer en deux cycles (grafcets partiels) avec un grafcet de synchro-
nisation (voir fig. 1.19).
Les réceptivités entre les étapes 14–15 et 24–25 sont des temporisations. Par
exemple, t/14/100s est une variable logique valant 0 dans les 100 premières se-
condes suivant l’activation de l’étape 14 et valant 1 après ce délai1 . La figure 1.20
montre le chronogramme de X2 et t/X2/3s.
Séquences alternées
Voici un exemple tiré de [2] où deux opérations doivent se faire de façon al-
ternée : une première de fabrication et une deuxième d’assemblage qui utilise le
1
La notation t/X14/100s est aussi utilisée.
10
Marche de production
11 FABRICATION 20
Pièce usinée
Marche d’assemblage
12 1 2 21
=1 =1
13 DEPOSE 22 PRISE
23 ASSEMBLAGE
Fin d’assemblage
10A
10 a
a 10B
11 11
10 Action A
11
10 Action A
11
t/X10/10sec t/X10/15sec
10 Action A Action B
11
10 S Début Action A
11
12 R Fin Action A
l’effet souhaité. » Ce type d’action est représentée à la figure 1.27 (par l’ajout de
la lettre P (pulse)).
10 P Action A
11
Transition
– indique la possibilité d’évolution entre les étapes
– validée ou non validée
– franchissable et obligatoirement franchie lorsqu’elle est validée et que la
réceptivité associée est vraie
Réceptivité
– associée à la transition
– fonction logique combinatoire d’informations logiques
– peut faire intervenir l’état ou le changement d’état des variables
Le temps
– notation particulière t/i/d
Liaisons
– indiquent les voies d’évolution de la situation du grafcet
Règles d’évolution
– 5 règles fondamentales (initialisation, validation et franchissement d’une
transition, simultanéité de franchissement des transitions, simultanéité
d’activation désactivation d’une étape)
– durée de franchissement d’une transition ou d’activation d’une étape non
nulle
États des étapes
– (actif Xi ou inactif Xi) peuvent intervenir dans les réceptivités ou pour
conditionner des actions
Règles d’établissement
– alternance étape-transition et transition-étape
Événement externe
– variation d’état logique d’une variable d’entrée
Événement interne
– changement de situation
Stabilité d’une situation
– une situation est dite stable si une nouvelle situation ne peut être obtenue
que sur l’occurrence d’un événement externe
D’autres éléments du GRAFCET ne sont pas traités explicitement dans ce do-
cument :
– les macro-étapes (§ 2.8.2, [2]) ;
– l’aspect temporel, le forçage, etc... (chap. III, [2]) ;
Le GEMMA
Le GEMMA est un guide graphique (voir fig. 2.1) qui permet une approche
systématique de l’étude des modes de marches et d’arrêts. Les pages 18–20 de [2]
décrivent de façon succincte le GEMMA. Une présentation plus détaillée en est
faite dans [1]. L’approche comporte deux étapes :
1. le recensement des différents modes envisagés, et la mise en évidence des
enchaı̂nements qui les relient ;
2. la détermination des conditions de passage d’un mode à l’autre.
Et s’appuie sur les concepts suivants :
– les modes de marches sont vus par une partie commande en ordre de marche ;
– la distinction entre les états « en production » et « hors production » ;
– les trois familles de modes de marches et d’arrêts :
– procédures d’arrêt (A),
– procédures de défaillance (D),
– procédures de fonctionnement (F),
qui contiennent les « rectangles-états » décrivant chaque mode.
L’étudiant intéressé à connaı̂tre plus de détails sur le GEMMA peut consulter
la référence [1] qui présente un exemple complet de la méthode et de sa mise en
oeuvre.
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CHAPITRE 2. LE GEMMA 26
Fig. 2.2 – Mode cycle par cycle : (a) sans visualisation des CI, (b) avec visualisa-
tion des CI
Fig. 2.3 – Mode cycle unique : (a) avec étape d’anti-répétition, (b) avec un front
dans la réceptivité associée à l’étape initiale
Mode « automatique »
Pour ce qui est des cycles automatiques, l’information dcy déclenche une suc-
cession de cycles qui pourra être interrompue par l’information acy. Celle-ci pro-
voque l’arrêt à la fin du cycle en cours. La figure 2.4 illustre cette façon de faire.
Le même grafcet peut aussi être modifié pour permettre de passer d’un mode
cycle par cycle à un mode automatique comme le montre la figure 2.5.
Fig. 2.6 – Mode pas à pas : (a) par actions conditionnelles, (b) par étapes d’attente
Perçage semi-automatique
Considérons l’exemple simplifié de perçage semi-automatique illustré à la fi-
gure 2.12. Les pièces à percer sont montées et démontées manuellement. L’opéra-
teur doit aussi fermer et ouvrir le capot de protection. Le système peut être dans
deux modes : le mode automatique (états 1 et 2) et le mode défaillance (états 3
et 4).
RB
Rotation
broche
Descente broche
bh : broche en haut
bb : broche en bas
Capot de protection
Cf : capot fermé
ETAT 1
< état initial >
mise en place de la pièce
CI sécurité de descente de broche (Cf)
AU DCy.Cf
2
X14
AU+Cf
F/GIP: (20)
3
F/GPN: (10)
Réa.Cf
4
AU
X22
GPN GIP
Production Normale Initialisation PO
10 20
X2 X4
21 Montée broche
11 15 Rotation broche
bh
2s/X11
22
12 Descente broche
=1
bb
13 Montée broche
bh
14
X1
Fig. 2.14 – Structuration hiérarchisée selon les modes de marches : adapté de [2]
Dans toute application, le grafcet développé doit être matérialisé lors de la mise
en oeuvre. À cette étape, on réalisera souvent qu’un grafcet correct du point de
vue du modèle GRAFCET formel peut être impossible à réaliser avec la technologie
retenue pour la partie commande. Par exemple, une transition dont la réceptivité
fait référence à une étape active, qui à elle-seule valide une transition dont la
réceptivité est toujours vraie, ne sera jamais franchie si on réalise le grafcet avec
des séquenceurs, ou avec bon nombre des automates programmables industriels.
Dans ces cas, il faudra modifier le grafcet original pour le rendre réalisable. Dans
l’exemple de la figure 2.14, le grafcet partiel GIP pourrait être remplacé par le
grafcet de la figure 3.1. Le forçage est un autre cas où l’on doit très souvent
élaborer un grafcet équivalent sans forçage avant de passer à la mise en oeuvre.
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CHAPITRE 3. MATÉRIALISATION D’UN GRAFCET 39
Xi = Xi · Ri + Si
ou la désactivation
Xi = (Xi + Si ) · Ri
S1 = X5 · X8 + IN IT
S2 = X1 · oa · ci
S3 = X2 · f a
S4 = X3 · bpr
S5 = X4 · f r + X3 · bar
S6 = X2 · f a
S7 = X6 · bpb
S8 = X7 · f b + X6 · bab
R1 = X2
R2 = X3 · X6 + IN IT
R3 = X4 + X5 + IN IT
R4 = X5 + IN IT
R5 = X1 + IN IT
R6 = X7 + X8 + IN IT
R7 = X8 + IN IT
R8 = X1 + IN IT
Il ne reste qu’à établir le schéma de câblage pour ensuite réaliser le grafcet.
En fait, chaque étape peut être remplacée par une mémoire avec une porte OU
et une porte ET comme illustré à la figure 3.3.
Cas problème
Dans certains cas, l’utilisation des équations booléennes peut poser problème :
– pour l’application de la règle 5 des règles d’évolution (activation et désacti-
vation simultanées d’une étape) ;
– grafcet (partiel) de deux étapes.
La figure 3.4 présente un exemple. Les équations logiques de ce grafcet seraient :
S1 = X2 · b + IN IT
S2 = X1 · a
R1 = X2
R2 = X1 + IN IT
1 Action A
2 Action B
S1 = X3 + IN IT
S2 = X1 · a
S3 = X2 · b
R1 = X2
R2 = X3 + IN IT
R3 = X1 + IN IT
1 Action A
2 Action B
=1
A B
C D
P N
E F
G G
S R
Enclenchement Déclenchement
(fixe à 1 lorsqu’activée) (fixe à 0 lorsqu’activée)
A B C
ET logique C = A · B
D F
OU logique F = D + E
E
F G H
H = G · (D + E)
K M N
OU exclusif N = K ⊕ M
K M
d a0 A+
A+ a1
a1 A−
A− a0
T1 = X1 · oa · ci
T2 = X2 · f a
T 3g = X3 · bpr
T 3d = X3 · bar
T4 = X4 · f r
T 6g = X6 · bpb
T 6d = X6 · bab
T7 = X7 · f b
T 58 = X5 · X8
X1 = T 58 + X1 · T 1
X2 = T 1 + X2 · T 2
X3 = T 2 + ·T 3g · T 3d
X4 = T 3g + X4 · T 4
X5 = T 3d + T 4 + X5 · T 58
X6 = T 2 + X6 · T 6g · T 6d
X7 = T 6g + X7 · T 7
X8 = T 7 + T 6d + X8 · T 58
Dans cet exemple, les sorties (actions) correspondent directement à une étape
active :
AP = X2
R = X4
B = X7
Il faudra donc réaliser le diagrammes à relais pour les conditions précédentes dans
l’ordre énoncé.
Exercices
1. Dans l’exemple de la figure 1.1 dont le grafcet est donné par la figure 1.2,
le cycle peut se répéter tant et aussi longtemps que l’on garde le bouton
enfoncé. Modifier ce grafcet pour obtenir un cycle avec anti-répétition (un
seul cycle pour un bouton enfoncé une fois).
2. Une came (fig. 4.1) est entraı̂née par un moteur. Celle-ci doit effectuer une
rotation complète et une seule, à chaque commande de départ (variable m).
La même information d sert à :
– l’ordre d’arrêt ;
– la vérification du bon positionnement lors du départ.
On demande le grafcet de cette commande.
3. Une perceuse effectue un cycle de perçage qui est commandé par les variables
booléennes d, h, m, f , b et p (voir fig. 4.2) qui sont les entrées de l’automa-
tisme à décrire par grafcet ; (elles sont à 1 quand il y a contact). Les sorties
51
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CHAPITRE 4. EXERCICES 52
(dsipositif de chargement
et d’évacuation, ...)
OPÉRATEUR
Voyants Consignes
Montée a Position
haute
ORDRES
PARTIE
Descente Position
basse
COMMANDE Position
Montée b haute
Position
Descente c basse
INFORMATIONS
PARTIE OPÉRATIVE
troduction de la matière.
– Quand la matière pulvérulente est en haut
haut
A
d
a+
a− a0
E
a1
air
b1
b0
b−
b+
d V
a0 Partie a+
a1 a−
b0 Commande b+
b1 b−
f t1 LT 1
– abaissement de la bouteille ;
– rotation du manipulateur ;
– élévation du manipulateur ;
– extension du bras télescopique (la bouteille est alors au-dessus du convoyeur
d’évacuation) ;
– abaissement de la bouteille ;
– relâchement de la bouteille qui est entraı̂née par le convoyeur ;
– rentrée du bras télescopique ;
– rotation vers le convoyeur d’amenée ;
– extension du bras, une nouvelle bouteille est alors située entre les doigts
du préhenseur.
Sans critiquer la vraisemblance ou l’optimalité de ce système, faites-en le
grafcet de niveau 1, sachant que le départ cycle est donné par l’opérateur
(il s’agit d’une opération cycle par cycle), mais que cette information n’est
prise en compte qu’une fois le manipulateur en position pour la saisie et une
bouteille présente sur le convoyeur d’amenée.
13. Un convoyeur à rouleaux achemine, par gravité, des boı̂tes vers un poste
d’aiguillage (fig. 4.12). L’aiguillage est réalisé par un vérin à 4 positions qui
pousse les boı̂tes vers 3 convoyeurs de sortie. Afin d’équilibrer les sorties,
les boı̂tes sont successivement aiguillées sur le premier, le second, puis le
troisième convoyeur de sortie, après quoi le cycle recommence. Le fonction-
nement est continu et totalement automatique, mais le vérin n’avance que
sur la présence d’une boı̂te (pas d’action dans le vide).
(a) Positionnez les capteurs nécessaires.
(b) Faites le grafcet de cette commande.
14. Une machine est composée (voir fig 4.13) :
– d’une presse mécanique ;
– d’un dérouleur ;
– d’un mécanisme d’entraı̂nement ;
– d’un tapis d’évacuation.
Il est nécessaire de :
– vérifier la présence de matière première sur le dérouleur ;
– contrôler l’apport de matière première sous la presse ;
– contrôler l’action de la presse ;
– évacuer les pièces finies sans laisser de vide sur le tapis qui sera entraı̂né
pas à pas.
Lorsque le dérouleur est vide, il reste assez de matière première pour fabri-
quer 3 pièces et le temps de changement du rouleau de matière première
nécessite plus de 5 temps de cycle. Suite à l’installation d’un nouveau rou-
leau sur le dérouleur, il faut manuellement engager l’extrémité du rouleau
dans le mécanisme d’entraı̂nement avant de lancer le cycle. Sachant que l’on
désire optimiser le cycle et réduire l’utilisation du matériel :
(a) positionnez les capteurs nécessaires ;
(b) faites le grafcet de la commande.
15. Une usine doit être dotée d’une unité d’épuration des eaux usées de son
procédé de fabrication. L’unité d’épuration est schématisée à la figure 4.14.
Les eaux usées sont déversées dans le réservoir A. Comme ces eaux sont
toujours acides, on peut amorcer l’équilibrage du ph en y déversant une
base pour l’action de l’électrovalve V1 normalement fermée. La lecture du
ph doit évidemment attendre que le mélange soit homogène, si bien que la
commande doit attendre 15 sec de brassage par le moteur MA, avant de
permettre le déversement d’une autre quantité fixe de substance basique
par la valve V1 : chaque fois que V1 est actionnée, une quantité fixe de
substance basique est ajoutée au mélange. Lorsque le ph du réservoir A se
situe entre phA1 et phA2, la pompe P démarre et transvase le mélange au
réservoir B. Le niveau de liquide du réservoir A ne doit jamais descendre sous
PR
d d d
Bande de
carton
Presse
Centrale à béton
A1 A2 A3 A4 C1 C2
a3 c2
Trémie peuseuse a2 a4 Trémie peuseuse c1
d’agrégats de ciment
a1 Cadran Cadran
VA 0 VC 0
TPA V PC
iv. Les matières premières, agrégats, ciment et eau sont mélangés dans
un malaxeur à axe vertical entraı̂nés en rotation par un moteur
M LX qui tourne si M LX = 1 (monostable). Le malaxeur reçoit
les matières premières à sa partie supérieure : après malaxage, le
béton s’écoule par la trappe de vidange V ID (ouverte si V ID = 1,
monostable) dans la benne du camion. Le malaxeur reçoit toujours
les quantités voulues de matières premières pour obtenir 1 m3 de
béton.
(c) Fonctionnement.
i. Conditions initiales. Lorsque l’installation est prête à entreprendre
la fabrication, on commence, manuellement, par disposer des contacts
mobiles a1 , a2 , a3 , a4 , sur le cadran d’une trémie peseuse d’agré-
gats. Pour le ciment, après choix du type nécessaire (C1 ou C2 ),
on place un contact c1 ou c2 sur le cadran de la trémie peseuse de
ciment (c2 > c1 pour ciment C1 , c1 > c2 pour ciment C2 ). Enfin,
on affiche sur un compteur le nombre de mètres cubes de béton
demandés (Nd ).
ii. Séquence des agrégats. Par appui sur un bouton poussoir, on dé-
clenche la séquence suivante :
A. Ouverture de la trappe A1 jusqu’à ce que l’aiguille de la trémie
atteigne a1 .
B. Fermeture de A1 et ouverture de A2 jusqu’à ce que l’aiguille
atteigne a2 .
C. Fermeture de A2 et ouverture de A3 jusqu’à ce que l’aiguille
atteigne a3 .
D. Fermeture de A3 et ouverture de A4 jusqu’à ce que l’aiguille
atteigne a4 .
E. Fermeture de A4 , mise en route du transporteur T P A (mo-
nostable) et ouverture de V A (monostable). Quand la trémie
peseuse est vide, c’est-à-dire quand l’aiguille indique 0, on at-
tend 3 secondes pour fermer V A et 10 secondes pour arrêter
T P A ; à ce moment les agrégats ont été vidés dans le malaxeur.
iii. Séquence du ciment. La séquence « ciment » commence 5 secondes
après l’ouverture de V A et met en route la vis d’extraction Cn
du ciment choisi jusqu’à ce que le cadran de la trémie peseuse
indique que la masse désirée est obtenue (soit C1 , soit C2 ) ; à ce
moment, Cn se ferme, la vanne V C s’ouvre (monostable), la vis
transporteuse de ciment V P C (monostable) se met en marche ;
lorsque l’aiguille du cadran arrive à zéro, la vanne V C se ferme
après une temporisation de 3 secondes ; la vis transporteuse V P C
s’arrête également (instant T ) .
iv. Séquence du malaxeur et de l’eau. Le malaxeur est mis en route
dès le début d’un cycle et ne s’arrête qu’en fin de cycle ; il reçoit
d’abord les agrégats et le ciment ; 10 secondes après l’arrivée du
ciment, la vanne V E (monostable) s’ouvre et l’eau s’écoule dans
le malaxeur ; l’ouverture de la vanne V E déclenche un compteur
d’eau qui envoie des impulsions à un compteur d’automatisation
à présélection. Lorsque la quantité voulue d’eau s’est écoulée, la
vanne V E se ferme. On considère que le malaxage est correct 60
secondes après le début de l’arrivée d’eau ; la vanne V ID s’ouvre
alors pendant 10 secondes, puis se ferme.
v. Fin du cycle. À l’instant T (voir à la fin du paragraphe (c)iii), le
compteur affichant le nombre de mètres cubes de béton désiré (Nd )
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Copyright 2008, R. Gourdeau et G. M. Cloutier