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Profil santé

Les courges au fil du temps

Usages culinaires

Conservation

Jardinage biologique

Écologie et environnement

Références

Nom commun : courge.


Noms scientifiques : Cucurbita spp (C. pepo, C. maxima, C. moschata, C. argyrosperma ou mixta et
C. ficifolia).
Famille : cucurbitacées.
 

POURQUOI METTRE LA COURGE AU MENU?

On en fait des potages onctueux et réjouissants en un tournemain.

Très facile à cuisiner, une courge farcie de légumes et gratinée au four constitue un plat
spectaculaire.

Elle fait partie des aliments contenant des substances pouvant potentiellement aider à prévenir les
maladies liées au vieillissement.

Sa couleur orangée révèle une haute teneur en bêta-carotène, un composé que l’organisme peut
transformer en vitamine A.

Quelques mots sur les courges...

« Courge » est un terme générique qui désigne les fruits du genre Cucurbita – même si on les
cuisine généralement comme des légumes. Les courges d’été sont cueillies avant maturité et se
conservent peu. La présente fiche porte sur les courges d’hiver, qui mûrissent à l’automne et se
conservent plus longtemps. Leur peau est généralement plus épaisse que celle des courges d’été et
leur chair plus sucrée. Également courges d’hiver, la citrouille et le potiron sont décrits dans une
autre fiche.

Profil santé

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Originaire d’Amérique, la courge est cultivée depuis des siècles par les peuples autochtones.
Aujourd’hui, le Québec et l’Ontario en sont les deux plus importants producteurs au Canada. Il existe
de nombreuses variétés de courges; la citrouille en fait d’ailleurs partie. Certaines d’entre elles sont
des courges dites « d’été », comme la courgette, cueillies avant leur pleine maturité et à la peau
tendre et comestible. Les courges « d’hiver », comme la courge musquée et la courge poivrée, sont
cueillies matures : leur peau est dure et non comestible, mais elles se conservent plus longtemps.
Puisque les profils santé de la courgette et de la citrouille font déjà l’objet de fiches dans
l’encyclopédie des aliments, la présente fiche ne portera que sur les autres courges d’hiver.

Principes actifs et propriétés

Pour les légumes en général

Plusieurs études épidémiologiques ont démontré qu’une consommation élevée de légumes et de


fruits diminuait le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies
chroniques1,2. Quelques mécanismes d’action ont été proposés pour expliquer ces effets
protecteurs; la présence d’antioxydants dans les légumes et les fruits pourrait y jouer un rôle2.

Pour la courge

Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages
causés par les radicaux libres3. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées
dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées
au vieillissement. Bien que la partie comestible de la courge renferme plusieurs composés
antioxydants, des chercheurs ont observé que les graines auraient une activité antioxydante encore
plus élevée que la chair4.
Bêta-carotène. Selon le Fichier canadien sur les éléments nutritifs de Santé Canada, la courge
contient une grande quantité de bêta-carotène, soit 3 025 μg pour 125 ml (1/2 tasse). À titre de
comparaison, une carotte moyenne en contient 4 157 μg. En plus d’être une source de vitamine A
pour l’organisme, le bêta-carotène aurait aussi un pouvoir antioxydant et pourrait améliorer
certaines fonctions du système immunitaire5,6. Toutefois, en ce qui concerne la prévention du
cancer, certaines nuances doivent être apportées. En effet, plusieurs études épidémiologiques ont
observé une association entre la consommation d’aliments riches en bêta-carotène et une
diminution du risque de certains cancers, mais l’effet de suppléments de bêta-carotène n’a pas
toujours apporté des résultats bénéfiques5,6. Il demeure judicieux de privilégier des aliments
contenant du bêta-carotène plutôt que des suppléments, puisque ces aliments renferment
naturellement une foule d’autres substances pouvant apporter des bienfaits sur la santé.

Lutéine et zéaxanthine. La courge contient une bonne quantité de lutéine et de zéaxanthine, deux
autres composés antioxydants de la famille des caroténoïdes7. Selon le Fichier canadien sur les
éléments nutritifs de Santé Canada, 125 ml (1/2 tasse) de courge cuite renferment 1 533 μg de
lutéine et de zéaxanthine. À titre de comparaison, 250 ml (1 tasse) d’épinards crus, un légume
considéré comme très riche en ces caroténoïdes, en contient 3 867 μg. La lutéine et la zéaxanthine
s’accumulent dans la macula et la rétine de l’oeil7,8, le protégeant ainsi d’un stress oxydatif qui
pourrait lui causer des dommages. D’ailleurs, les données d’une revue de la littérature scientifique
indiquent qu’un apport régulier de lutéine et de zéaxanthine est associé à un risque plus faible de
dégénérescence maculaire et de cataracte7, deux maladies de l’oeil. De plus, on commence à penser
que ces composés pourraient contribuer à prévenir certains cancers, notamment ceux du sein et du
poumon, et participer à la prévention des maladies cardiovasculaires7. Notons toutefois que les
études sur le plan cardiovasculaire sont encore limitées et parfois contradictoires.

Cucurbitacines. Cette famille de composés regroupe plusieurs molécules différentes dont certaines
se retrouvent dans les courges. Des chercheurs ont notamment étudié in vitro les propriétés des
cucurbitacines d’une courge de la variété Cucurbita andreana (courge vert foncé à raies jaunes) sur
des cellules cancéreuses humaines. Plusieurs de ces composés ont diminué la croissance des cellules
cancéreuses, particulièrement la cucurbitacine B9. Par ailleurs, une revue de la littérature scientifique
portant sur la grande famille des cucurbitacines souligne que la cucurbitacine B pourrait aussi
protéger les cellules du foie contre certains composés toxiques, et aurait également des effets anti-
inflammatoires10. Puisque ces études sont essentiellement in vitro, ces résultats ne peuvent pas
pour l’instant être appliqués à l’humain, et des chercheurs soulignent qu’il est impératif de mieux
étudier ces composés afin de vérifier si certains d’entre eux ont des effets indésirables9.

Diabète. Quelques études chez l’animal11,12 et chez des personnes diabétiques de type 213
indiquent que le jus de courge de la variété Cucurbita ficifolia (aussi appelée courge de Siam) aurait
un effet hypoglycémiant, c’est-à-dire qu’il entraînerait une diminution du glucose sanguin. Cette
propriété pourrait être favorable à un meilleur contrôle du diabète. Toutefois, le mécanisme d’action
pouvant expliquer cet effet n’est pas encore connu. Les chercheurs rappellent également que les
résultats chez l’humain sont encore préliminaires et que des études plus poussées devront être
effectuées.

Autres propriétés
La courge est-elle antioxydante? On sait que la courge est antioxydante, mais on ne connaît
pas son indice TAC.

La courge est-elle acidifiante? Donnée non disponible

La courge a-t-elle une charge Donnée non disponible


glycémique élevée?

Nutriments les plus importants

Voir la signification des symboles de classification des sources des nutriments

 Vitamine A. La courge d’hiver est une excellente source de vitamine A. Le rétinol est l’une des
formes actives de la vitamine A dans l’organisme. La vitamine A est l’une des vitamines les plus
polyvalentes, collaborant à plusieurs fonctions de l’organisme. Entre autres, elle contribue à la
croissance des os et des dents, maintient la peau en santé et protège contre les infections. De plus,
elle joue un rôle antioxydant et favorise une bonne vision, particulièrement dans l’obscurité.

 Fer. La courge d’hiver est une source de fer pour l’homme, ses besoins étant différents de ceux de
la femme. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène
et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de
nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Il est à
noter que le fer contenu dans les aliments d’origine végétale est moins bien absorbé par l’organisme
que le fer contenu dans les aliments d’origine animale. L’absorption du fer des végétaux est toutefois
favorisée lorsque consommé avec certains nutriments, telle la vitamine C.

 Manganèse. La courge d’hiver est une source de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur
de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe
également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

 Cuivre. La courge d’hiver est une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes,
le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la
structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre
contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

 Vitamine B2. La courge d’hiver est une source de vitamine B2. Cette vitamine est aussi connue
sous le nom de riboflavine. Tout comme la vitamine B1, elle joue un rôle dans le métabolisme de
l’énergie de toutes les cellules. De plus, elle contribue à la croissance et à la réparation des tissus, à la
production d’hormones et à la formation des globules rouges.

 Acide pantothénique. La courge d’hiver est une source d’acide pantothénique. Aussi appelée
vitamine B5, l’acide pantothénique fait partie d’un coenzyme clé nous permettant d’utiliser de façon
adéquate l’énergie présente dans les aliments que nous consommons. Il participe aussi à plusieurs
étapes de la synthèse (fabrication) des hormones stéroïdiennes, des neurotransmetteurs (messagers
dans l’influx nerveux) et de l’hémoglobine.
 Vitamine B6. La courge d’hiver est une source de vitamine B6. Aussi appelée pyridoxine, la
vitamine B6 fait partie de coenzymes qui participent au métabolisme des protéines et des acides gras
ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle
contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage
d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle
contribue au bon fonctionnement du système immunitaire. Enfin, cette vitamine joue un rôle dans la
formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs
hormonaux.

 Folate. La courge d’hiver est une source de folate. Le folate (vitamine B9) participe à la fabrication
de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges. Cette vitamine joue un rôle essentiel dans la
production du matériel génétique (ADN, ARN), dans le fonctionnement du système nerveux et du
système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies. Comme elle est
nécessaire à la production des nouvelles cellules, une consommation adéquate est primordiale
durant les périodes de croissance et pour le développement du foetus.

 Vitamine C. La courge d’hiver est une source de vitamine C. Le rôle que joue la vitamine C dans
l’organisme va au-delà de ses propriétés antioxydantes; elle contribue aussi à la santé des os, des
cartilages, des dents et des gencives. De plus, elle protège contre les infections, favorise l’absorption
du fer contenu dans les végétaux et accélère la cicatrisation.

  Vitamine K. La courge d’hiver est une source de vitamine K pour la femme, les besoins de
l’homme et de la femme étant différents. La vitamine K est nécessaire pour la synthèse (fabrication)
de protéines qui collaborent à la coagulation du sang (autant à la stimulation qu’à l’inhibition de la
coagulation sanguine). Elle joue aussi un rôle dans la formation des os. En plus de se trouver dans
l’alimentation, la vitamine K est fabriquée par les bactéries présentes dans l’intestin, d’où la rareté
des carences en cette vitamine.

Que vaut une « portion » de courge?

Poids/volume Courge d’hiver, toutes variétés, cuites au four, ½ tasse (108 g ou 125 ml)

Calories 40

Protéines 1,0 g

Glucides 9,6 g

Lipides 0,4 g

Fibres alimentaires 1,9 g

Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2005.
Section Profil santé
Recherche et rédaction : Annie Bédard, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et
des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Révision scientifique : Sonia Pomerleau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et
des aliments fonctionnels (INAF), Université Laval
Collaboration : Jasmine Coulombe et Hélène Gagnon, étudiantes en nutrition, Université Laval et
Louise Corneau, Dt.P., M.Sc., nutritionniste, Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels
(INAF), Université Laval
(octobre 2006).

Les courges au fil du temps

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Le terme « courge » est apparu en 1390 dans la langue française sous la forme de « cohourge ». Il
s'agit d'une altération que l'on s'explique mal de l'ancien français cohourde, ou courde, emprunté
au latin cucurbita. « Gourde » a la même origine étymologique, les deux mots désignant des
plantes relativement proches. Comme les courges et les gourdes, les concombres et les melons
appartiennent également à la famille des cucurbitacées.

Courges et conquistadors
Au XIXe siècle, les botanistes entretenaient la certitude que les Amérindiens n’étaient pas assez
développés pour réussir à domestiquer des plantes comme la courge, le haricot et le maïs, et
avaient donc émis l’hypothèse que, à une époque reculée, un peuple européen était arrivé on ne
sait trop comment en Amérique et y avait sélectionné les variétés que les Espagnols découvriraient
plus tard, lors de la conquête au XVe siècle. Ce peuple aurait ensuite mystérieusement disparu sans
que quiconque n’en entende plus jamais parler...

Toutes les espèces du genre Cucurbita sont originaires du Mexique, de l'Amérique centrale et de
l'Amérique du Sud. D’après les vestiges que l’on a trouvés dans les ruines d’anciennes habitations,
leur domestication daterait de 5 000 à 15 000 ans selon les espèces, et se serait produite de façon
indépendante en plusieurs endroits. La courge est donc l'une des premières plantes à avoir été mise
en culture dans le monde. Mais la chair du fruit sauvage – très amère, voire toxique – n'était guère
consommée, sauf en cas de nécessité et après l'avoir fait bouillir dans plusieurs eaux. Par contre, ses
graines constituaient une riche source de nutriments pour les Amérindiens, tandis que le fruit séché
servait à confectionner divers récipients, instruments de musique et objets de rituels que l’on
décorait parfois richement.

Introduite en Europe, puis dans le reste du monde avec les conquérants espagnols, la courge a été
adoptée dans de nombreuses cultures. Le travail de sélection que les Amérindiens ont effectué
pendant des millénaires pour obtenir des fruits plus gros à chair comestible a été poursuivi, donnant
naissance, pour les cinq espèces cultivées, à des centaines de variétés, présentant une très grande
diversité de formes, de couleur et de dimensions, et dont plusieurs ne sont connues et cultivées que
localement.

Surtout appréciée en Occident pour ses fruits, ses graines et à un moindre degré pour ses fleurs –
comestibles –, la courge connaît d'autres usages ailleurs dans le monde : les jeunes pousses,
l'extrémité des tiges et les feuilles servent de légume vert pour les humains, tandis que les fruits de
certaines variétés, qui peuvent peser plus de 100 kilos, sont donnés en nourriture au bétail. Au
Mexique, on mélange les fruits avec du maïs et on en fait une boisson légèrement alcoolisée.

Usages culinaires

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Pour accéder à d’autres recettes, vous pouvez vous rendre sur le site de recettes de cuisine
CuisineAZ.com, qui propose entre autres, les recettes suivantes : gratin de courge, tarte à la courge,
flan de courge

Bien choisir

De la butternut à la buttercup en passant par la chesnut, s’y retrouver parmi les courges présente de
réelles difficultés, notamment parce qu’une espèce comprend parfois des centaines de variétés ou
cultivars. Et parce qu’un même fruit porte parfois plusieurs noms – courge poivrée, alias courgeron,
alias courge acorn, par exemple.

Pour avoir une idée de cette complexité, sachons que, dans la seule espèce Cucurbita pepo, on
trouve :
- toutes les variétés appartenant au type acorn : Des Moines, Ebony, Golden, Table King, etc.;
- toutes les variétés appartenant au type à cou tors (ou courge torticolis) : Dwarf Summer, Early
Summer Golden, Early Summer White, etc.;
- toutes les variétés de petites courges décoratives à écorce dure, rugueuse ou verruqueuse (mais
pas les grosses variétés à écorce lisse);
- toutes les variétés appartenant au type à moelle (proche de la courgette) : Green Bush Improved,
Long White, True & Tender, etc.;
- de nombreuses autres variétés ne formant pas nécessairement un ou des types en particulier,
diverses par leur forme et leur couleur, comme certaines citrouilles et courges spaghetti, ainsi que
plusieurs courges d’été.

Toutefois, dans la majorité des recettes, on peut – heureusement! – remplacer sans problème un
type de courge par un autre.

Apprêts culinaires

Cuire les courges de taille moyenne entières au four, après les avoir percées en divers endroits avec
une fourchette afin d’éviter qu’elles n’éclatent à la cuisson. Cuire 1 ½ à 2 heures à 160 °C (325 °F).
Vérifier la cuisson en appuyant légèrement sur l’écorce. Si elle cède sous la pression, la courge est
prête.
Courge et compagnie
Soupes, tartes, ragoûts, couscous, curry, etc. : les recettes pour apprêter la chair de citrouille et de
potiron conviennent à la courge, et vice versa.

Pour cuire une grosse courge, la peler, couper la chair en cubes que l’on fera bouillir jusqu’à ce qu’ils
soient tendres. Si l’écorce est trop coriace, couper la courge en sections et les placer dans un plat à
gratiner, côté peau vers le bas, et cuire à 180 °C (350 °F) pendant 30 minutes (plus si nécessaire).
Lorsque la chair est tendre (vérifier en piquant avec une fourchette), sortir du four et laisser refroidir.
Avec une cuiller, séparer la chair de la peau et la piler ou la passer au mélangeur ou au robot
culinaire.

La chair de la courge spaghetti cuite a la particularité de se défaire sous la fourchette en longs


filaments qui, justement, ressemblent à des spaghettis. On sert cette chair avec une sauce tomate ou
à la crème. Elle peut aussi être simplement assaisonnée de beurre, d’huile d’olive, d’ail et de fromage
parmesan, de persil et de basilic.

Pour les potages, faire cuire les morceaux de courge dans un bouillon de poulet ou de légumes, avec
de l’oignon (mais on peut aussi inclure d’autres légumes, racines ou verts). Passer ensuite au
mélangeur, ajouter un assaisonnement qui a du corps – du pesto, par exemple – ainsi qu’un peu de
yogourt.

Des morceaux de courge font partie des légumes que les Japonais font frire dans la tempura, un de
leurs plats les plus appréciés en Occident

Ajouter la chair cuite à une pâte à pain, à gâteaux ou à crêpes.

Parmi les aromates, persil, ail, gingembre, muscade, basilic et clou de girofle s’entendent à merveille
avec ce légume.

Les courges farcies

Choisir une petite courge ronde à laquelle on enlèvera un « chapeau ». Retirer les graines et les
parties filandreuses.

Farcir le fruit d’un mélange de légumes revenus brièvement dans la poêle, couvrir de fromage et
cuire au four une trentaine de minutes.

Remplir d'une préparation à flan, avec du lait de noix de coco si désiré, et cuire une vingtaine de
minutes au four, dans un plat creux rempli d’eau jusqu’à mi-hauteur de la courge.

Autres utilisations

Pour faire des croustilles de courge, couper la chair crue en fines tranches et les plonger dans un
bassin d'huile chaude.

Dans les marchés asiatiques, on trouve des copeaux de courge séchée que l’on ajoute en garniture
sur un plat de légumes sautés ou dans les sushis, et dont on apprécie la texture croquante.
Durant l’été et l’automne, les fleurs se savourent en salade, dans les soupes et les ragoûts. Mais le
nec plus ultra, c’est quand elles sont farcies ou panées, puis frites.

Les graines se consomment rôties et salées, comme celles de la citrouille. Parce qu’elles sont très
nutritives, on peut également les moudre pour les ajouter à des sauces.

Conservation

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Attention
Ne pas conserver la courge entière au réfrigérateur, car elle se détériorera rapidement dans ce
milieu trop humide pour elle.

À la température de la pièce : un à trois mois.

Au caveau, à la cave ou dans autre endroit frais (10 à 12 ºC) : trois à six mois selon les variétés.

Au congélateur : cuite, elle se congèle bien et pourra se conserver environ un an dans des sacs ou des
contenants hermétiques.

Jardinage biologique

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Toutes les variétés de courge sont sensibles au froid. Il faut donc les mettre au jardin après les
derniers gels du printemps, soit, au Québec, autour du début ou de la mi-juin. Semer directement en
pleine terre ou dans des bacs à l’intérieur trois ou quatre semaines avant de transplanter.

Gagner de l’espace
On peut, à la manière asiatique, faire grimper les variétés à tiges rampantes sur une structure en
lattis de bois. Veiller à bien attacher les fruits sur la structure pour éviter qu’ils ne cassent et
tombent sous le poids.

Semer ou transplanter les variétés à tiges rampantes dans des butons espacés de 1,5 m à 2 m, à
raison de quatre ou cinq semences (ou de trois plants) par buton, et sur des rangs espacés de 2,5 m à
3 m. Les butons auront été engraissés de bon fumier ou de compost, de préférence l’automne
précédent. Quand les plantes sont bien établies, éclaircir à deux ou trois plants par buton. Les butons
des variétés non rampantes seront espacés de 1 m et les rangs, de 1,5 m.

Irriguer en cas de sécheresse, particulièrement en début de saison au moment de l’établissement des


plants.

Contre la chrysomèle rayée, protéger avec un tissu à fines mailles, que l’on retirera au moment de la
floraison, les plantes ayant besoin des abeilles pour leur pollinisation. À ce stade, elles devraient
pouvoir résister aux attaques des insectes. Toutefois, en cas d’infestation grave, surtout au moment
de la floraison et de la maturation des fruits, traiter à la roténone.
Récolter le fruit avec sa queue (d’une longueur d’au moins 2,5 cm) afin de minimiser les risques de
pourriture durant la conservation. Ne garder que les fruits bien lourds dont l’écorce est sans défaut
majeur et d’une belle couleur brillante. Les fruits de la majorité des variétés bénéficieront, avant
l'entreposage ou la consommation, d’une période de vieillissement d'une durée de 10 à 20 jours dans
une pièce dont la température sera d’environ 21 °C.

Écologie et environnement

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Au Tonga, état de Polynésie situé à l'est des îles Fidji, on s'est mis depuis une vingtaine d'années à la
culture à grande échelle de la courge, destinée au très lucratif marché japonais. Composé de 160 îles
et îlots, ce petit pays possédait jusqu’alors une agriculture de subsistance, basée sur des pratiques
ancestrales peu dommageables pour l'environnement et la santé humaine. Cependant, la
modernisation de ces pratiques est en train de changer complètement la donne.

En se tournant vers les marchés d'exportation plutôt que vers le commerce intérieur, les agriculteurs
doivent répondre à des critères de qualité et de productivité qui entraînent immanquablement le
recours aux fertilisants et pesticides chimiques. Par conséquent, la pollution causée par ces produits
a considérablement augmenté au cours des dernières années et avec elle, les risques d'intoxication
attribuable à leur surutilisation ou à leur mauvaise utilisation.

Différences entre citrouille et potiron[modifier | modifier le code]

Potiron (Cucurbita maxima) à l'avant-plan et citrouille (Cucurbita pepo) à l'arrière-plan.

Dans le langage courant, le terme de citrouille (courge de l'espèce Cucurbita pepo et de la


sous-espèce Cucurbita pepo ssp. pepo) est plus ou moins synonyme de potiron (courge de
l'espèce Cucurbita maxima). Ce sont donc tous deux des courges.

La citrouille est de forme "ronde" et de couleur orange. Son pédoncule est dur et fibreux, avec
5 côtés anguleux, sans renflements à son point d'attache. Sa chair est filandreuse. C'est elle
qu'on utilise à Halloween.

En revanche le potiron est plus ou moins aplati, sa couleur va d'un orange rougeâtre au vert
foncé. Son pédoncule est tendre et spongieux, cylindrique et évasé près du fruit. La chair du
potiron est plus sucrée, savoureuse et moins filandreuse que celle de la citrouille.

Citrouille véritable et courgettes font partie de la même sous-espèce. Plusieurs variétés de


citrouille existent, dont la citrouille de Touraine, utilisée autrefois pour la nourriture des
animaux. La citrouille géante Atlantique est en fait une variété de potiron (Cucurbita
maxima).

Étymologiquement, « citrouille » dérive du latin citreum, citron, par analogie de couleur. Le


mot est attesté en français depuis le XIIIe siècle sous plusieurs formes : citrulle, citrole.

Le genre Citrullus désigne des coloquintes vraies, dont la pastèque, qui n'ont qu'une relation
assez lointaine avec les citrouilles.
Poids[modifier | modifier le code]
Une citrouille peut atteindre 5 kg. La plus grosse du monde, venue de Napa, en Californie, fait
922 kg. Elle sera exposée aux jardins botanique de New York dans le cadre de l'exposition
d'Halloween de 2013. Le record précédent pesait 821 kg (record réalisé en 2010 par Chris
Stevens, de New Richmond, Wyoming, États-Unis), alors qu'en Europe, la plus grosse
citrouille ne pesait que 617 kg (elle a poussé pendant 129 jours et avec 1,5 tonne de fumier).

Usage médical[modifier | modifier le code]


Selon une étude chinoise publiée en 2007, l’ingestion d’extraits de citrouille pourrait
permettre aux DIABÉTIQUES DE TYPE I de ne plus avoir à s’injecter de l’insuline chaque jour.

Selon d'autres études, les graines de citrouilles vertes ont d'excellentes propriétés diurétiques
et sont d'une bonne aide aux personnes souffrant de problèmes liés à la prostate ou à une
miction difficile. Toute personne souffrant de problèmes liés à la prostate se doit d'avoir un
suivi médical approprié.

Il n'existe cependant pas de preuves convaincantes appuyant l'utilisation de Curcubita pepo


pour le traitement de l'HBP.

Les graines de citrouille peuvent être vendues en pharmacie.

Aspects culturels[modifier | modifier le code]


Légendes[modifier | modifier le code]

La citrouille a été rendue célèbre par le conte Cendrillon dont la version de Charles Perrault
fut largement reprise par Walt Disney. Dans cette version du conte, la marraine-fée de
Cendrillon transforme d'un coup de baguette une citrouille en carrosse, des animaux en
serviteurs et les vieux habits de sa filleule en habits de draps d’or et d’argent chamarrés de
pierreries ; mais elle lui recommandera néanmoins de quitter le bal avant minuit, faute de quoi
tout ce qu'elle lui a donné redeviendra comme avant. Perrault ne décrit pas précisément la
citrouille que la fée demande à Cendrillon de rapporter du jardin ; il dit seulement qu'elle « est
la plus belle du potager ».

La citrouille apparaît également dans une fable de Jean de La Fontaine, « Le Gland et la
Citrouille » dont la morale est que « Dieu fait bien ce qu’il fait ».

La citrouille fait aussi l'objet d'un concours mondial de lancer à la catapulte.

La citrouille dans le folklore d'Halloween [modifier | modifier le code]

Citrouille illuminée pour Halloween

La citrouille est utilisée lors de la fête d'Halloween, tout comme le potiron.


Cette plante est devenue l'emblème de la fête d'Halloween, fête populaire originaire des Îles
Britanniques, notamment d'Irlande et d'Écosse, célébrée le 31 octobre en guise de veillée de la
Toussaint.

Dans la tradition moderne, les citrouilles sont évidées, découpées en forme de visage et
illuminées afin d'être utilisées comme décoration, par exemple à l'extérieur des maisons,
invitant les enfants à se présenter pour réclamer des friandises aux habitants le soir
d'Halloween. Ces citrouilles décoratives s'appellent des Jack-o'-lantern, ou Citrouille lanterne.

Historiquement, les Jack-o'-lantern étaient réalisés en Irlande et en Écosse à partir de


rutabaga. Ce légume fut remplacé par la citrouille lorsque les émigrants, notamment irlandais,
arrivèrent en Amérique, région du globe d'où la citrouille était originaire avant qu'elle ne fût
introduite dans le reste du monde.

Expressions[modifier | modifier le code]

Dans certaines expressions familières, la citrouille désigne la tête, dans un sens plutôt
péjoratif (comme d'autres noms d'objets plus ou moins volumineux tels que carafon, cafetière,
calebasse, bouille, boule, ciboulot, etc.) :

 « Avoir la tête comme une citrouille » : se sentir mal, avoir une migraine.
 « Ne rien avoir dans la citrouille » : être étourdi(e).

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