Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La Strategie
La Strategie
3
Les groupes stratégiques
Ce sont les groupes d'entreprises qui sont sur un même DAS et qui adoptent la même ou
des stratégies très proches.
Voyagistes généralistes, de Voyagistes spécialisés, de petite
grande taille et proposant des taille et forant des prestations
voyages à bas prix plus chères
Nouvelles Frontières
Orient
Frame
Maison de la Chine
Partiras cher.com Asia
Kuoni
2. La diagnostic stratégique interne
a. Analyse de la chaîne de valeur (Porter)
L'entreprise est vue comme un ensemble d'activités qui crée de la valeur pour le client.
Pour Porter, on a deux types d'activités :
- les activités primaires, celles qui créent directement de la valeur. Elles sont en lien direct
avec l'offre de biens et de services (ex : la logistique, la production, la commercialisation et
les services).
- les activités de soutien, ou activités secondaires. Elles sont périphériques, du type
informatique, RH, approvisionnement, développement technologique.
c. La matrice McKinsey
Axe verticale : diagnostic interne - la force compétitive ou force concurrentielle.
Axe horizontal : l'attrait du marché ou du DAS. Est ce que le marché présente des
opportunités ou des menaces.
Pour se positionner sur chacun des axes, on utilise des données qualitatives.
7
Cette matrice est encore plus complet qu'ADL, mais fait appel à des données encore plus
subjectives.
QUATRIÈME PARTIE : LES OPTIONS STRATÉGIQUES
1. Stratégies concurrentielles (=génériques)
Stratégie que l'entreprise va adopter sur chaque DAS.
a. Domination par les coûts : Pour une même valeur perçue, l'entreprise propose à un
prix inférieur à celui des concurrents :
Exemples : Monceau Fleurs, Maisons Elika du groupe Bouygues...
Pour obtenir cette domination :
- Adopter une stratégie de volume ;
- Sous traiter auprès d'une entreprise qui elle pourra faire du volume ;
- Investir pour être très productif.
Il y a cependant deux risques majeurs :
- L'apparition de rigidités. En voulant faire du volume, on standardise le produit qui peut
alors devenir moins adapté aux demandes de différenciation des clients ;
- Le dérapage de la marge.
b. Différenciation : l'entreprise propose un produit dont la valeur perçue est différente de
celle des concurrents.
La différenciation peut être une différenciation :
• Vers le bas : Hard discount, compagnies low cost (easy jet)...
• Vers le haut : Bang&Olufsen, Malongo (label Max Havelaar, commerce équitable),
Klopman...
Plusieurs risques :
- la perception de la valeur est difficile pour le client, en particulier pour des produits très
techniques ;
- la perception de la valeur est souvent différente de la valeur réelle du produit (ex : haute
performance mais communication plantée = moins de réussite qu'un concurrent qui a un
produit moins performant mais avec une image beaucoup meilleure) ;
8
- le risque d'imitation, si un produit haut de gamme marché bien, il pourra être copié par
des concurrents, mais de moins bonne qualité (c'est pour cela que des brevets sont
conseillés).
c. Des stratégies hybrides : mix domination par les coûts et différenciation
Exemple : Inditex (Zara) utilise les codes du luxe, lance des âmes de courte durée pour
lancer l'effet de rareté. En lançant des magasins partout dans le monde, cela leur permet
de faire du volume.
2. Stratégies au niveau de l'entreprise = stratégie corporate
a. Stratégie de spécialisation...ou focalisation si le segment est très étroit
Elle consiste à concentrer tous ses efforts sur un seul métier ou sur un seul DAS.
L'entreprise reste sur son marché avec ses produits. Pour tenir dans le temps sur un
marché étroit, cela impose que l'entreprise soit bien positionnée par rapport à ses
concurrents.
Risque : si l'environnement évolue de façon défavorable, pas de moyen de se récupérer
sur d'autres produits ou marchés.
Lorsqu'une entreprise est hyper spécialisée, la stratégie est alors une stratégie de niche
ou de focalisation.
Exemple : PME Béal en Isère : fabricants de cordes (leader mondial).
b. Stratégie de diversification
L'entreprise se positionne sur plusieurs DAS, voire sur plusieurs métiers.
Avantage : répartition des risques.
Les différents types de diversification :
Diversification horizontale
• Diversification technique ou produits
On va se lancer sur un nouveau DAS avec de nouveaux produits, tout en restant sur ses
marchés actuels.
Exemple : Salomon (matériel de ski, diversification en créant des chaussures de
randonnée), Zara (au départ uniquement textiles, puis ouverture Zara Home, puis Uterque,
qui est Zara Accessoires).
• Diversification commerciale ou marchés
L'entreprise reste sur ses produits actuels, mais s'ouvre vers de nouveaux marchés
(nouveaux réseaux de distribution, nouvelles zones géographiques...)
Exemples : Bonneterie d'Armor (passée du B2C au B2B, comme les uniformes de la
Poste, la police, la SNCF...), Zara (qui s'est internationalisé au monde entier)...
Diversification verticale ou intégration
• En amont
Exemple : groupe des Mousquetaires (il a ses propres usines pour leur marque MDD...)
Cette intégration permet de maîtriser complètement les approvisionnements et de
supprimer toutes les marges intermédiaires que se font les fournisseurs.
• En aval
Exemple : Swatch (distribution contrôlée en aval, recentrée sur leur propre réseaux de
boutiques = contrôle des contacts avec les clients. Elle cerne ainsi mieux les besoins et
attentes des clients).
9
La diversification conglomérale ou non liée
L'entreprise va à la fois sur des nouveaux produits et sur des nouveaux marchés. Il n'y a
pas forcément de recherche de synergie, d'économies d'échelle. Pas de logique
commerciale, mais stratégie opportuniste qui cherche à se développer où il y a de la
croissance.
Exemples : Virgin, Bolloré...
Aujourd'hui, on observe plutôt une tendance inverse avec un recentrage sur son cœur de
métier.
CINQUIÈME PARTIE : LES MODALITÉS DE CROISSANCE
La croissance est une augmentation de la taille de l'entreprise avec un changement des
caractéristiques de l'entreprise. C'est un processus à la fois quantitatif et qualitatif
(changement de produits, d'organisation, de structure, de culture de l'entreprise...).
1. Croissance interne
L'entreprise utilise ses propres ressources et ses propres compétences pour croître.
Avantages :
- Maintien de l'indépendance de l'entreprise, et un maintien du pouvoir du dirigeant
(entreprises familiales) ;
- Croissance de façon progressive. Cela évite souvent les réorganisations souvent
douloureuses.
Exemples : Bonduelle, investissement à l'étranger dans une usine, créée à partir de leurs
propres ressources. La Bonneterie d'Armor a investi dans la création d'un centre logistique
: il a fallu qu'ils forment la main d'œuvre en interne à la logistique.
2. Croissance externe
On acquiert des ressources externes à l'entreprise, des liens sont créés avec les
entreprises externes, qui sont plus ou moins étroits. Cela prend la forme soit de prise de
participation (6% du capital), soit plus de 20% du capital et ce sera une filiale.
Exemple : Bonduelle a racheté à Cholet une usine de champignons. Cela va beaucoup
plus vite que la croissance interne. Cependant, cela coûte très cher, il faut que l'entreprise
ait les moyens de financer l'acquisition. De plus, cela est souvent plus brutal et conduit à
des réorganisations/restructurations souvent difficiles à gérer pour les salariés (la culture
d'entreprise n'est pas non plus forcément la même). Perte d'indépendance s'il s'agit par
exemple de PME familiales.
Il y a donc une complémentarité et des synergies, l'entreprise acquerra donc un savoir-
faire qu'elle ne possède pas.
Une PME ne choisit habituellement pas ce type de croissance.
3. Croissance conjointe : stratégies relationnelles
Des entreprises avec lesquelles les on va travailler, mais sans pour autant avoir une prise
de participation dans le capital.
Il existe les alliances (avec une entreprise concurrente). Il y a essentiellement deux types
d'alliance :
- les alliances complémentaires (exemple : Nissan pour l'essence s'allie avec Renault plus
performant sur diesel) ;
- les alliances conjointes : on se lie avec une entreprise concurrente, et on recherche des
économies d'échelle. On produit ensemble certains composants de voiture par exemple
(PSA-Toyota ont une usine en République Tchèque qui produit des voitures différentes sur
la même chaîne).
10
Il existe aussi les partenariats, noués avec des entreprises qui ne sont pas concurrentes.
Trois degrés de partenariat :
- les contrats de fourniture spéciale. On impose au fournisseur le cahier des charges du
produit fini. Exemple : McDonald´s et ses frites (qu'il ne fabrique pas). En partenariat avec
McCain ;
- la sous-traitance : on spécifie à la fois le cahier des charges des produits finis, mais aussi
les méthodes de production à suivre (plus grande immixtion dans l'entreprise) ;
- la co-traitance : le co-traitant va participer à la conception du produit.
Les partenariats sont grandement utilisés aujourd'hui, notamment en raison de l'expansion
des TIC, l'échange de données informatisées : cela permet plus de souplesse aux
entreprises.
Inventaire
Stratégie de pénétration de marché = stratégie de spécialisation
Stratégie d'extension de marché = diversification commerciale
Expansion de marché = diversification technique
Diversifiait on de arche = diversification conglome
SIXIÈME PARTIE : LES OUTILS ET LES LIMITES DE LA
STRATÉGIE
1. Les outils liés à la stratégie
• La direction générale dirige la stratégie
• Contrôle de gestion intervient à deux niveaux : au moment de l'élaboration stratégique (il
chiffre les décisions, apporte les tableaux de bord pour prendre les décisions), puis il
chiffre les écarts entre les prévisions et ce qui a été effectivement réalisé.
• Audits, accompagne les changements structurels et organisationnels.
• Veille stratégique, quelles sont les opportunités, les menaces. C'est aussi la elle
réglementaire, technique, concurrentielle.
2. Les limites de la planification stratégique
3 limites définies par Mintzberg :
- complexification de l'environnement : le futur est difficilement anticipable du fait de la
rapidité des modifications de l'environnement. Trop de prévisions risque d'enfermer
l'entreprise dans ses certitudes, et de ne plus voir ce qui se passe à côté : il faut continuer
à observer l'environnement, et ne pas hésiter à remettre en cause les objectifs
stratégiques ;
- la stratégie émane souvent de la direction générale et est imposée aux équipes
opérationnelles, qui ne vont pas forcément y adhérer ;
- la planification stratégique est souvent quantitative, basée beaucoup trop sur des
objectifs chiffrés à atteindre, et tous les aspects humains, organisationnels et qualitatifs
sont négligés.
Aujourd'hui, la plupart des PME ont recours à la planification stratégique, mais ce qui est
nouveau c'est que ces plans sont revus très régulièrement (tous les 3, 6 mois...). Il faut
que le plan vive avec l'environnement de l'entreprise.
11