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Stéphane Clémens
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Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4
Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10
http://www.cfcopies.com/juridique/droit-auteur
http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm
~ITÉ Joseph FOURIER - GRENOBLE 1
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U.F.R. de PHARMACIE
THÈSE
A Madame PÉRA
Vous nous faites l'honneur de présider cette thèse ; soyez assurée de notre
très vive reconnaissance.
A Monsieur CHAMPON
Soyez ici remercié pour l'accueil et la disponibilité rencontrés en votre
officine au cours de mon stage.
A mes parents
Pour leurs conseils et leur affectueux soutien.
1
"
ABREVIATIONS
BHA : Butylhydroxyanisole.
BHT : Butylhydroxytoluène.
CEE: Communauté économique européenne.
DJA : Dose journalière admissible.
FAO: Food agricultural organization.
OMS : Organisation mondiale de la santé.
2
1
PLAN
Introduction générale
II - Législation.
II.1 - Loi du 1er Août 1905.
II.2 - Décret du 15 Avril 1912.
II.3 - Arrêté du 25 Mars 1958.
II.4 - Arrêté du 15 Octobre 1964.
II.5 - Arrêtés du 31 Mars 1967 et du 13 Février 1970.
II.6 - Décret du 12 Octobre 1972 et arrêté du 16 Novembre 1973.
II.7 - Circulaire du 8 Août 1980.
II.8 - La législation française à l'heure actuelle.
II.8.1 - Conditions de concentration
II.8.2 - Conditions d'étiquetage
II.8.3 - Conditions d'emploi
4
1
Conclusion générale.
5
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'utilisation des additifs ne date pas d'hier.- Elle remonte en fait à plusieurs
siècles. Au fur et à mesure des progrès de la science, l'éventail s'élargit dans un
premier temps puis se restreind avec l'avènement des études toxicologiques. À
l'heure actuelle, des normes d'utilisation rigoureuses édictées par les instances
nationales et internationales sont là pour protéger le consommateur; une
classification définit également le rôle spécifique de chaque additif alimentaire.
Il faut toutefois se méfier de certaines campagnes médiatiques qui utilisent les
données scientifiques pour entretenir une psychose envers les additifs
alimentaires qui n'est pas toujours justifiée.
6
Chapitre 1
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7
1.1 - Définition
I.2.1 - Comité mixte FAO OMS [Comité Mixte FOA/OMS, 1990] :"Les additifs
alimentaires sont des substances n'ayant pas de valeur nutritive, ajoutées
intentionnellement aux aliments le plus souvent en faible quantité pour en
améliorer l'apparence, la saveur, la consistance ou la conservation.
8
I.2.3 - L'additif en France.
Origine - Définition.
L'additif est défini comme toute substance chimique (soit non nutritive, soit
nutritive, soit fabriquée par synthèse, soit isolée par extraction) dont l'apport dans
l'alimentation ne peut et ne doit être qu'exceptionnel sous l'emprise de nécessité
et sous réserve d'une autorisation administrative prise sur avis des assemblées
d'Hygiène et de Médecine, dans les conditions fixées par ladite autorisation.
La définition des USA [Pati, 1978] est plus étendue car recouvrant les substances
qui peuvent modifier l'aspect ou la composition des aliments par l'intermédiaire
de phénomènes métaboliques existant chez les animaux qui les produisent.
* Les antimoussants.
ex : Diméthyl polysiloxane E500
Silice amorphe E551
* Les antioxygènes.
Un antioxygène peut être considéré comme un conservateur bien qu'il ne
possède pas la propriété de protéger l'aliment contre une détérioration
bactérienne. La plupart de ces dérivés empêchent le brunissement des fruits et
légumes, le rancissement des graisses et des huiles de consommation.
Les agents acidifiants y sont apparentés. En effet, ils renforcent l'action
antioxygène d'autres substances (acide citrique E 330, acide tartrique E 334) qui se
trouvent en particulier dans les boissons gazeuses.
ex : Acide ascorbique E 300
Galla te de propyle E 310
9
1
*Enzymes.
Utilisation limitée par les bonnes pratiques de fabrication.
ex : Amylase (d'Aspergillus Niger)
* Aromatisants.
ex: Acide glutamique E 620
* Exalteurs d'arôme.
ex: Glutamate de calcium E 623
L'autorisation d'emploi dans l'industrie alimentaire est souvent donnée au cas
par cas, leur innocuité étant reconnue soit par un long usage, soit par
l'expérimentation animale.
* Amidons modifiés.
ex: Adipate de diamidon
Acétryle.
*Phosphates.
ex : Triphosphate de calcium E341c
Di phosphate
Di potassique E450d
10
* Agents de conservation.
Il s'agit d'antiseptiques, antifongiques, inhibiteurs de senescence; ce sont toutes
des substances qui évitent l'altération par fermentations, moisissures,
putréfaction. Certains emplois résultent d'anciennes méthodes de conservation
des aliments (sel, anhydride sulfureux). D'autres modifient les anciennes
techniques de conservation et permettent la fabrication de plats cuisinés, le
stockage et le transport.
ex : Acide sorbique E200
Acide benzoïque E210
Sulfite de sodium E 221
Une liste des additifs autorisés est publiée par le comité d'experts des additifs
alimentaires de la CEE. Cette liste définit un système de classification par codage
numérique des additifs (alimentaires entre autres).
2 antiseptiques
3 antioxydants
1 ~ orange
2 ~ rouge
3 ~ bleu
4 ~ vert
5 ~ marron, noir
6 ~ nuances diverses.
11
Chapitre II
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12
.)
Le premier Août 1905, une loi destinée à la répression des fraudes tend à
s'opposer à l'emploi abusif des additifs alimentaires. Ce texte définit une
protection du consommateur contre les falsifications en déterminant les
produits, ainsi que les traitements autorisés dans le domaine alimentaire. La
création ultérieure, en 1907, du Service de répression des fraudes permet
l'application effective de la loi. Les principes énoncés par cette loi sont au nombre
de quatre:
Article 1er
"Il est interdit de détenir en vue de la vente, de mettre en vente ou·· de vendre
toutes marchandises et denrées destinées à l'alimentation lorsqu'elles ont été
additionnées soit pour leur conservation, soit pour leur coloration de produits
chimiques ou de natures colorantes autres que ceux dont l'emploi est déclaré
licite par des arrêtés pris de concert par les ministres de l'intérieur, de
l'agriculture et du commerce et de l'industrie sur avis du conseil supérieur de
!'Hygiène Publique de France et de l'Académie de Médecine".
Il est à noter que la France fut un temps novateur dans l'adoption de ce système
de listes positives pour les colorants.
13
11.3 - Arrêté du 25 Mars 1958
La liste des matières colorantes est à nouveau modifiée, les colorants sont répartis
en trois classes.
- 29 substances destinées à la coloration de la masse et en surface. Les 13
colorants alimentaires autorisés appartiennent à cette catégorie.
- 6 substances minérales pour la coloration en surface seulement.
- 1 colorant pour quelques usages particuliers.
Ces deux arrêtés définissent des indications extrêmement rigoureuses pour ce qui
concerne la pureté des colorants.
À l'issue de cette modification, il est obligatoire de faire figurer sur l'étiquette des
denrées alimentaires préemballées, l'indication de la catégorie fonctionnelle et de
la nature de chaque colorant utilisé.
Article 8 g : "les matières colorantes ne peuvent être mise en vente ou vendues i
14
·1
- L'additif employé, dans quel but, précision des modalités et des doses
d'emploi; les caractères physico-chimiques.
- Une justification de l'emploi de cet additif, avec en particulier les tech-
niques de fabrication et l'intérêt pour le consommateur.
- Mention des références d'autorisation d'emploi dans les pays de la CEE.
- Une grande partie de ce dossier concerne des renseignements scientifiques.
Elle se subdivise en deux chapitres:
a - Les renseignements physico-chimiques et microbiologiques.
* critère de pureté.
* méthodes de contrôles, garantissent la conformité des échan-
tillons à ces critères.
b - Les renseignements physico-toxicologiques
* toxicité aiguë (le type d'animaux utilisé doit être précisé).
*toxicité à terme.
* les effets sur les fonctions de reproduction.
*les effets mutagènes et/ ou cancérogènes.
* les propriétés allergisantes et les effets possibles sur les fonctions
immunitaires.
*les renseignements obtenus directement sur l'Homme.
En France, l'autorisation est délivrée par deux organismes:
- la section de Sécurité alimentaire du conseil supérieur d'Hygiène publique.
- l'Académie de médecine sur présentation des dossiers par le service de la ,i
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6
Chapitre III
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17
111.1- Toxicité
III.1.1 - Généralités
Ajouter aux aliments certaines substances chimiques n'est pas sans effets néfastes
pour la santé. Cependant, les intoxications alimentaires consécutives à des
additifs présents en trop grande quantité sont rares. Il faut plutôt redouter des
intoxications à caractère chronique particulièrement pour ce qui concerne des
substances présentant une tendance cumulative. Cette toxicité à moyen ou long
terme se caractérise par différents effets [Derache, 1975].
- Effet cancérogène par action au niveau des acides nucléïques présents dans
les gènes.
- Effet mutagène et notamment des mutations transmissibles héréditaire-
ment.
- Effet néfaste sur les fonctions de reproduction: pour les adultes, cela
concerne l'aptitude à la reproduction, pour le fœtus, il peut apparaître des
risques tératogènes avec malformations et effets neurotoxiques retardés,
mais aussi des effets cancérogènes se révélant à l'âge adulte.
- Effet sur les défenses immunitaires avec des toxicités concernant organes
(rate ou thymus) et tissu (lymphocytes).
- Effet de sensibilisation entraînant des phénomènes d'intolérance qui sont
individuels et qui interviennent à des doses minimes.
La toxicité peut être due à plusieurs additifs. On peut alors assister à des additions
de toxicité ou bien encore à des interactions pouvant conduire à des effets
antagonistes ou de potentialisation; c'est particulièrement vrai pour de
nombreuses substances qui sans être cancérogènes par elles-mêmes permettent
aux substances cancérogènes d'initier le processus malin.
18
III.1.2 - LA DJA: dose journalière admissible.
19
1
Les DJA sont fondamentales pour calculer les teneurs maximales en additifs des
aliments. Cependant, leur application à ce calcul doit prendre en compte deux
facteurs:
- la nature des denrées dans lesquelles se trouve l'agent chimique.
- les taux moyens de consommation de ces denrées en fonction des régimes
et des groupes de consommateurs.
III.2.1.1 - Généralités
Les colorants azoïques constituent le groupe le plus important de colorants
synthétiques utilisé au monde. Le terme azoïque implique pour tous les
représentants de cette famille une ou plusieurs double liaisons réunissant deux
atomes d'azote. Ces deux atomes d'azote sont liés à un nombre fluctuant de
noyaux aromatiques plus ou moins substitués. Ces substitutions sont
fondamentales notamment dans le domaine de la toxicité: elles conditionnent
l'hydro ou la lipo-solubilité.
Les colorants azoïques autorisés en France en regard du décret du 15 Octobre 1964
sont:
- Jaunes E 102 tartrazine
E 103 chrysoïne S
E 105 jaune solide
20
Les colorants azoïques E 103, E 105, E 111, E 125, E 126, E 152 ont été supprimés en
France à compter du 1er octobre 1976 de la liste des substances autorisées pour
l'usage alimentaire. Le commerce des denrées contenant un ou plusieurs de ces
colorants fut interdit seulement le 1er octobre 1977.
Le commerce des denrées alimentaires colorées par l'amarante fut interdit à
compter du 1er janvier 1977 (exception faite du caviar et de ses succédanés).
III.2.1.2 - Métabolisation
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24
Mécanisme de l'intolérance aux colorants azoïques [Pomier, 1988].
L'intolérance est provoquée par un phénomène d'hypersensibilité, qui se
caractérise par un nombre très important de lymphocytes T sensibilisés.
Pour engendrer une hypersensibilité, le colorant de faible poids moléculaire
considéré comme un haptène doit se lier à une protéine porteuse pour former un
antigène capable d"induire la réaction d'hypersensibilité. Cette hypersensibilité
peut adopter plusieurs formes comme indiqué dans la classification de Geel et
Coombs.
L'hypersensibilité de type L
Elle est responsable en particulier des chocs anaphylactiques et d'urticaires.
Ce type d'hypersensibilité implique également une liaison protéine de
l'organisme - colorant. Il y a formation de complexes antigéniques plurivalents
très sensibilisants avec synthèse d'IgE spécifiques.
Pour la tartrazine, le clivage de la liaison azo au niveau intestinal donne l'acide i
sulfanilique plus un dérivé pyrazolène. C'est ce dernier qui semble être l'agent
sensibilisant.
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Des expériences à long terme, et à dose élevée, chez la souris, le rat et le chien
n'ont pas révélé d'effet toxique. Il en est de même pour une étude sur le porc.
Chez l'homme, il n'existe aucune notion quant à un éventuel pouvoir
carcinogène. La DJA est établie à 0-2,5 mg/kg de poids corporel par jour (norme
CEE) [Dutau, 1980].
OH
N=N
ORANGE GGN
28
c - Les colorants rouges
* Azorubine E 122
OH
N=N
AZêRUBINE
Le E 122 a fait l'objet d'études à long terme sur la souris et le rat. Les spécialistes
estiment les expériences sur la souris suffisantes. En effet, pour ce qui concerne le
rat, les descriptions des test sont incomplètes; de plus, le nombre restreint
d'animaux utilisé ne permet pas de conclure.
En tout état de cause, ce colorants ne semble pas posséder de pouvoir cancé-
rogène.
Les recherches concernant l'effet mutagène [Durant-Rivet, 1983] (sur E coli), le
pouvoir sensibilisant sur cobaye se sont révélées négatives.
La DJA est fixée à 0-2 mg/kg de poids corporel par jour (normes CEE).
29
*Rouge de cochenille A E 124.
NaS0 3 N=N
ROUGE DE COCHENILLE
Ce colorant est aussi appelé ponceau 4R. Il a fait l'objet d'études à long terme
destinées à mettre en évidence un effet cancérogène sur la souris ou le rat. Rien
n'a été démontré.
Les recherches sur l'effet mutagène (E-coli), sur l'effet sensibilisant, sur la
tératogénicité se sont révélées négatives. Le métabolisme du E 124 reste mal
connu. La DJA est fixée à 0-0,015 mg/kg [Durant-Rivet, 1983] de poids corporel par
jour (normes CEE).
*Écarlate GN E 125
OH
N=N
ECARLATE GN
Le E 125 n'a pas fait l'objet de beaucoup de recherches. Quelques années fragmentaires
à indiquer une absence [Mucha, 1983] d'effet cancérogène. Devant le peu
d'information, ce colorant a été interdit.
30
*Rouge ponceau GR E 126
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L'ensemble des colorants (il en existe six) est regroupé sous le nom de
Curcumine. La curcumine pure cristallisée n'est disponible uniquement sous
forme d'échantillon pour les laboratoires.
Identification : les réactifs acides et alcalins de Kiger sont responsables de
changements de nuances remarquables (virage au rouge foncé) [AFNOR, 1989].
En milieu chlorhydrique fortement dilué, l'addition d'acide borique entraîne une
coloration rouge vif. En lumière de Wood la curcumine présente une
fluorescence jaune verdâtre.
Dosage : il s'effectue selon la méthode de Kiger: réaction borique suivie d'une
spectrophotométrie.
Dans les pays d'origine, le curcuma est utilisée pour la teinture de la laine et de la
soie. Dans le domaine alimentaire, il entre dans la composition du curry aux
côtés du coriandre, de la cannelle, du piment de cayenne, du gingembre et de la
girofle [Faiz, 1985].
Il est utilisé comme colorant alimentaire pour :
- les pâtisseries.
- le thé vert.
- la mou tarde.
- les fromages.
- les laits aromatisés.
- les confiseries.
Ce colorant présente une bonne stabilité à la chaleur, il est peu sensible aux
variations de pH. Il faut le conserver à l'abri de la lumière.
Suivant les recommandations de l'OMS, il est permis d'envisager une DJA de
0,1 mg/kg de poids corporel.
CH 2 -(CH0Hb-CH 2 0H
0
RIBOFLAVINE
33
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Ce colorant est présent en très petite quantité dans toutes les cellules végétales et
animales. Chez l'homme, il intervient comme coenzyme (sous la forme d'un
complexe hétéroprotéique).
La riboflavine est obtenue par extraction à partir de sources naturelles comme les
levures, les germes de blé, les œufs, les foies d'animaux. Mais de nos jours, la
voie synthétique semble être privilégiée [Pelege, 1990].
L'utilisation commerciale de la riboflavine se fait sous la forme de solution de
concentration variable. Ce colorant existe aussi sous forme de poudre jaune
hydrosoluble de granulométrie très fine contenant un minimum de 98% de
riboflavine pure qui donne des solutions aqueuses jaune vif qui possèdent une
fluorescence verte.
Stabilité : la riboflavine est soluble dans l'eau à raison de 7 mg dans 100 ml à
20° C, 13 mg/100 ml à 25-27,5° C. La solubilité augmente avec la température pour
atteindre 230 mg/100 ml à 100° C. La solution sursaturée ainsi obtenue est
relativement stable et met 24 heures à recristalliser.
En solution aqueuse, la riboflavine se transforme sous l'effet de la lumière. Sa
couleur jaune s'atténue. Les molécules apparues au cours de cette réaction
photochimique sont fonction du pH du milieu.
Identification: la riboflavine présente une fluorescence intense vert jaunâtre en
solution aqueuse disparaissant par addition d'acides minéraux ou alcalins
[AFNOR, 1989].
Dosage: il s'effectue par spectrophotométrie d'absorption vers 444 nm.
La riboflavine est utilisée avec des nuances de coloration allant du jaune vert au
jaune orangé. La gamme des nuances s'obtient par addition de caroténoïdes,
d'oxyde de fer ou de dioxyde de titane [Pistre, 1982].
La riboflavine est présente naturellement dans les aliments. Il serait raisonable de
penser qu'elle soit parfaitement tolérée. Cependant, malgré son innocuité ·;
reconnue, son statut de médicament incité à la prudence.
34
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36
- Par voie intraveineuse, il produit des malaises chez l'homme (nausées
bradycardie, poussées hypertensives, réactions cutanées).
Le fait essentiel constaté à l'issue des différents travaux sur ce colorant est qu'il ne
possède aucun pouvoir cancérogène par ingestion.
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dans l'ultra violet. La même technique est employée pour le dosage mais les
tibres obtenus sont variables.
Stabilité : les carotènes sont des colorants très altérables à l'air [Guittard, 1981].
Bixine
La bixine est un pigment obtenu à partir d'un arbre: le rocouyer (bixa orellana,
famille des bixacées).
Le fruit de cet arbre est une capsule renfermant des graines. Le tégument de la
graine fournit la matière colorante brute ou rocou constituée principalement de
bixine [Salles, 1984].
La bixine, employée comme colorant alimentaire, peut aussi être utilisée pour la
teinture des textiles ou pour colorer vernis et cirages. La graine est utilisée en
pays indigène pour ses propriétés anti helmintique [Renault, 1984].
La bixine est un colorant plus ou moins stable à la lumière. Elle est utilisée pour
la coloration de denrées alimentaires:
- huiles, beurres (extrait huileux).
- fromages, yaourts (extrait aqueux).
La DJA est fixée à 2,5 mg/kg de poids corporel par jour (normes CEE).
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43
Il existe aussi d'autres xantophylles d'utilisation voisine (les méthodes d'identi-
fication et de dosage sont identiques). On peut citer :
HOOC COOH
HO
NH COOH
45
Identification : elle est réalisée par chromatographie ascendante sur papier.
Dosage: il est réalisé par spectrophotométrie [AFNOR, 1989].
Le rouge de betterave apparaît dépourvu de toxicité. Signalons toutefois un cas
d'allergie à ce colorant rapporté par Moneret, Vautrin [Moneret, 1978].
Le rouge de betterave est employé dans le domaine alimentaire pour colorer:
- produits de charcuterie et salaison.
- produits laitiers.
- glaces aux fruits rouges.
- confitures.
- pâtisseries.
- confiseries.
- boissons.
- concentré de tomates.
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HO O+
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OH
OH
R,R' = H ; OH ; OCH3
46
.!
47
·1
Ca2+
BLEU PATENTE
48
À forte dose chez le rat, il entraîne une chute pondérale et semble être à l'origine
d'une destruction accrue des hématies au niveau de la rate [Ruiz, 1984]. La DJA
est fixée à 0-2,5 mg/kg de poids corporel (normes CEE).
49
1
Chapitre IV
1LJE§ ADDKJTKIFS
JPOUIR 1LA
CONSJEIRV A Jf[ON
50
IV.1 - Généralités
51
- utilisation d'additifs de conservation souvent en association avec les tech-
niques précédentes.
Ils sont numérotés de E 200 à E 290 d'après les normes de la CEE. En réalité, il
n'existe qu'une quarantaine d'additifs autorisés par la réglementation.
Un conservateur se définit comme une substance non consommée normalement
en tant que denrée alimentaire que l'on incorpore à l'aliment en vue d'accroître
sa sécurité et sa stabilité microbiologiques. Il doit assurer l'innocuité de l'aliment
(inhibition du développement des micro-organismes pathogènes éventuels) et sa
stabilité organoleptique (inhibition des micro-organismes d'altération) '
[Bourgeois, 1984].
Ces additifs anti-microbiens sont seulement bactériostatiques au regard des doses
faibles auxquelles ils sont employés. Ils ne peuvent donc pas rendre sain un
produit contaminé, ni améliorer la qualité d'un mauvais produit [Bourgeois,
1984].
Ces additifs permettent seulement au produit de conserver plus longtemps ses
caractéristiques de départ.
52
IV
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53
Ces composés sont métabolisés normalement par nos cellules sans formation de
métabolites secondaires nocifs [Bourgeois, 1984]. Il ne possèdent pas (aux doses
usuelles) d'effets toxiques.
Le S02 libéré par la combustion du soufre est utilisé pour désinfecter le matériel
de vinification; on l'utilise également pour contrôler la fermentation alcoolique.
Les sulfites sont aussi utilisés pour la conservation des fruits et des produits à
base de pommes de terre.
Le S02 n'engendre guère de problèmes toxicologiques aux doses courantes
d'utilisation. Dans les produits consommés après cuisson ou ébullition, il
s'élimine presque totalement.
À des doses très élevées, on a pu occasionnellement observer des céphalées;
cependant, les sulfites ne sont pas considérés comme toxiques [Barbieux, 1988].
54
IV.1.3 - Autres conservateurs
Ces produits sont réservés au traitement de surface des fruits après récolte et à
l'imprégnation du matériel. Ils empêchent au cours du développement et du
stockage, le développement de moisissures.
On observe notamment avec le diphényle des allergies et des dermatites
[Tocabens, 1987].
Les doses d'emploi sont très basses :
- Diphényle : 70 mg/kg d'agrumes.
- Thiabendazole: 6 mg/kg d'agrumes.
Le problème de toxicité intervient par consommation de la partie superficielle
des fruits.
Les nitrites et nitrates sont utilisés pour la conservation des produits carnés,
charcuterie et salaison.
Les nitrites ajoutés directement aux denrées ou apparaissant après réduction des
nitrates possèdent plusieurs rôles [Derache, 1986] :
- en se couplant à la myoglobine du muscle, ils donnent naissance à la nlTro-
somyoglobine responsable de la couleur rose stable des produits de
charcuterie.
- ils participent à l'élaboration de la flaveur particulière de ces mêmes
produits.
- durant la cuisson, ils donnent naissance à des inhibitions efficaces...
de la
croissance des bactéries anaérobies notamment pour ce qui concerne
clostrinium botulinum.
Ces additifs assurent donc la stabilité et la salubrité des viandes salées.
Les doses minimales nécessaires pour obtenir les effets technologiques recherchés
sont de:
* 20 à 40 mg/kg pour le développement de la couleur.
* 30 à 50 mg/kg pour le développement de la flaveur des salaisons.
55
La dose minimum nécessaire à l'action anti-microbienne vis-à-vis notamment
de clostrinium botulinum responsable de taxi-infections redoutables sont de
200 mg/kg à un pH inférieur à 6,2.
Dans le tube digestif, les nitrates sont transformés en nitrites par la nitrate
réductase d'origine entérocytaire ou bactérienne. Le pH optimum pour cette
réaction chimique est compris entre 2,5 et 3,5 (le milieu gastrique est le plus
56
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ion.
60
IV.3- Les anti-oxygènes
IV.3.1 - Généralités
L'air altère surtout les aliments comme les corps gras et les composés insaturés
(huiles, graisses). Pour ces corps gras, les acides gras insaturés s'oxydent, les esters
s'hydrolysent et forment des aldéhydes et des cétones volatiles aboutissant au
rancissement.
L'oxydation se produit pour certains fruits et légumes et prend la forme d'un
brunissement à l'air.
L'oxydation entraîne différents phénomènes:
- une détérioration organoleptique,
- une modification de la valeur nutritive,
- la formation de composés toxiques.
Il apparaît que les composés issus de l'oxydation des matières grasses comme les
péroxydes ou de l'oxydation couplée à une dégradation thermique durant leur
chauffage ne seraient pas sans toxicité.
Il apparaît donc essentiel de lutter contre l'oxydydation des denrées alimentaires.
Parmi ces additifs, certains sont d'origine naturelle (lécithine, acide ascorbique,
toce.phérols); en l'état actuel des connaissances, ils n'engendrent pas de problème
de toxicité.
D'autres additifs anti-oxygènes sont des produits de synthèse et leur toxicité n'est ·;
pas négligeable (galla tes - BHA - BHT).
61
Toxicologie
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6
3
*Les conséquences au niveau pulmonaire [Moline, 1987].
En 1972, Marino et Mitchell démontrent que le BHT est capable de porter atteinte
au poumon de la souris après une seule injection. La même action est observée
après ingestion du BHT.
La lésion pulmonaire se caractérise par une nécrose des cellules alvéolaires de
type 1 suivie par une prolifération intense des cellules de type II qui s'accompagne
d'une augmentation du poids des poumons et de l'ADN pulmonaire
(stimulation de la synthèse d'ADN). Dans le même temps, on note des augmen-
tations de plusieurs enzymes.
Les atteintes du poumon chez la souris sont dues soit au BHT lui-même" soit à
l'un de ses métabolites actifs.
En effet, la jeune souris n'est pas sensible à la toxicité pulmonaire du BHT; on a
montré que des terpènes, issus du cèdre, capables de modifier le métabolisme
jouent un rôle protecteur.
En 1980, Kehrer et Witscht ont mis en évidence l'action d'inhibiteurs du
métabolisme comme le SKF 525 A ou le butoxyde de pypéronyle, qui peuvent
empêcher l'atteinte du poumon chez la souris adulte après administration de
BHT.
65
* le BHT potentialise le pouvoir cancérogène de diverses molécules (le
3 méthyl cholantrène, l'uréthane, le diméthylnitrosamine) respon-
sables de tumeurs pulmonaires chez la souris.
A contrario, le BHT inhibe la cancérisation initiée au niveau cutané
(toujours chez la souris) par le diméthylbenzo-anthracéne.
66
*Conséquences sur la reproduction et la croissance [Gailhaguet, 1982].
Aucun effet tératogène n'a été mis à jour.
De fortes concentrations de BHA dans l'alimentation retarde la croissance du rat
sevré.
Il en est de même pour le BHT, et ce, de manière plus prononcée ; la croissance
des jeunes au cours de l'allaitement qu'ils soient de mères ayant ou non reçu du
BHT est fortement diminuée si la mère qui allaite consomme cet additif.
Ces deux additifs peuvent entraîner chez l'homme des réactions allergiques qui
se manifestent particulièrement au niveau cutané.
L'étude des deux anti-oxygènes que sont le BHA et le BHT révèle que chez de
nombreuses espèces animales, ils peuvent entraîner des effets néfastes.
Cependant, il n'existe aucune certitude sur l'apparition de tels effets au niveau de
l'homme. Il paraît toutefois raisonnable de remplacer autant que possible ces
anti-oxygènes suspects par des molécules dont l'innocuité est plus probable
(tocophérols par exemple).
Au vu des différents travaux, les autorités européennes ont édicté des normes
très strictes pour le BHA et le BHT (la DJA est fixée, pour les deux additifs, à
0,5 mg/kg de poids corporel par jour).
67
OH - OH
_ OH
(CH
:JC
3
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,OH CHOH COOH
BHT
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68
Il existe des substances pouvant renforcer l'action anti-oxygène d'autres
substances ; on peut citer :
Ils sont très répandus dans les boissons gazeuses, les boissons aux fruits et les
confitures. Ils ne présentent aucune toxicité. En dehors d'un effet irritant,
conséquence d'une utilisation en trop grande quantité (apparition d'aphtes), ces
additifs ont une innocuité reconnue aux doses usuelles d'emploi [Pham Trang,
1989].
En 1976, une campagne de presse contre ces additifs a vu le jour. Sur la base de
données fantaisistes, des tracts anonymes où figurait la mention "distribué par
l'hôpital de Villejuif" prétendait dresser une liste des additifs alimentaires
toxiques; l'acide citrique était qualifié "d'additif le plus dangereux" !!
69
Chapitre V
1f JEX1f UJRJE ~
, ·-.,,
70
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I.1
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7
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Pour ce qui concerne la réactivité chimique des gommes végétales, il existe peu
d'éléments. On sait cependant que les carrhéganes présentent une affinité
particulière pour les protéines qui sont en leur présence insolubilisées.
- le risque toxique,
- le risque physiologique et nutritionnel.
Les gommes doivent être considérées comme atoxiques dans les conditions
normales d'utilisation.
Les gommes végétales ont généralement une faible digestibilité. En effet, les
enzymes de la digestion ne peuvent les attaquer en vue de leur utilisation
ultérieure. Toutefois, il existe des mécanismes chimiques et enzymatiques
capables de les dégrader; les pectines sont hydrolysables particulièrement
transformé en C02, acide formique et acétique par les systèmes enzymatiques de
la microflore digestive. 90% des pectines seraient digestibles; en ce qui concerne
les carrhéganes, ce taux serait limité à 20%.
Cette microflore hydrolytique se localise principalement au niveau du coecum.
C'est pourquoi une ration alimentaire riche en glucides difficilement dégradable
provoque une hypertrophie de la région coécale.
Signalons d'autre part que l'acidité gastrique solubilise et hydrolyse en partie les
polymères d' alginanes.
Les hydrocolloïdes chimiques et les gommes végétales sont à l'origine d'un effet
fibre alimentaire au niveau intestinal. Ils sont susceptibles de régulariser le
fonctionnement intestinal en prévenant la constipation. Une utilisation exagérée
se révèlerait néfaste car elle entraînerait des diarrhées.
73
La dose optimale est fonction des caractéristiques individuelles du consom-
mateur. Les doses de 0,1 à 1% employées dans l'ensemble ne sont pas capables
d'entraîner une répercussion sur le fonctionnement intestinal du sujet.
Les colloïdes sont éliminés par voie fécale sous une forme hydratée; ils ont donc
"gonflé" au cours de la digestion en accaparant à leur profit une quantité
maximale d'eau. Cette masse d'eau, au lieu d'être absorbée dans le côlon, est
rejetée dans les selles. Cette perte d'eau fécale s'accompagne d'une élimination
simultanée d'éléments hydrosolubles retenus tout comme l'eau dans le réseau
colloïde.
74
Î
VI.4 - Conclusion
Les industries alimentaires font appel fréquemment aux agents de texture afin de
conférer à leur produits une certaine tenue.
Certains sont digestibles et d'autres sont plus ou moins indigestibles et modifient
le fonctionnement et les mécanismes de la digestion. À leur actif, on retiendra
leur rôle de régulateur du fonctionnement intestinal et leur action
hypocholestérolémiante. À leur passif s'inscrit une baisse de digestibilité
touchant certains cations et les nutriments azotés. Toutefois ces effets ne peuvent
être considérés comme très préoccupant aux doses usuelles dans le cadre d'une
alimentation équilibrée.
75
Chapitre VI
1LIES AJRÔMJES
76
VI.1- Généralités
- Les arômes artificiels identiques aux naturels mais obtenus par des procédés
chimiques.
77
- Les arômes naturels renforcés artificiellement (la substance artificielle ne doit
pas dépasser 1 à 4 g par kilogramme d'arôme concentré quatre fois).
En plus des arômes, on adjoint parfois des "exhausteurs de goût". Ces additifs
provoquent un accroissement global des perceptions olfacto-gustatives des
aliments sans pour autant modifier la saveur de base. Les plus employés sont le
glutamate de sodium pour les flaveurs carnées, le maltol éthylmaltol ou
euranéol pour les flaveurs fruitées et sucrées.
Les arômes naturels ne soulèvent pas d'avantage de problème que les aliments
dont ils sont issus, ceci aux doses d'utilisation ne dépassant pas en moyenne les
doses ingérées dans une alimentation normale.
Les arômes artificiels incitent à la prudence. La législation à travers le monde est
loin d'être uniforme; ce qui peut lasser s'installer le doute. Toutefois, la
puissance des arômes artificiels restreint, en principe, l'utilisation de ces additifs à
des doses limitées de l'ordre de ppm voir ppb pour plusieurs molécules.
Le véritable problème posé par l'utilisation d'arômes artificiels est très incidieux.
Les additifs aromatiques obtenus industriellement, artificiels ou qualifiés de
naturels sont en fait appauvris aromatiquement par rapport aux matières dont ils ·;
sont extraits ou qu'ils imitent. Une personne ne consommant que ce type de
denrée alimentaire aromatisée verrait s'atrophier la sensibilité de .. ses fosses
nasales. Le danger est d'autant plus grand que les arômes artificiels sont des
substances chimiques pures, donc possédant un pouvoir aromatique très
puissant. Les industriels ont d'ailleurs tendance à n'utiliser qu'un arôme
artificiel avec surdosage à l'appui. L'arôme obtenu est ainsi enrichi quantitati-
vement mais considérablement appauvri qualitativement [Turquier, 1990].
79
Î
CONCLUSION GÉNÉRALE
80
naturels. On peut peut-être améliorer les choses par quelques mesures
diététiques :
- diminuer la consommation de sirops, sodas, boissons aromatisées.
- ne pas faire de surconsommation d'un même type d'aliment, comme les
charcuteries ou les salaisons.
- éviter de préparer son repas exclusivement avec des plats prêts à l'emploi.
- insister sur le lavage des légumes, l'épluchage des fruits.
L'additif alimentaire doit être considéré aujourd'hui comme faisant partie
intégrante de notre alimentation dans le cadre d'une utilisation raisonnable et
raisonnée.
81
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RESUME
Mots clés
Additif, alimentaire, colorants, conservateurs, anti-oxygène, gélifiants.