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VOLTAIRE, CANDIDE OU L’OPTIMISME

INTRODUCTION :
Contexte historique et littéraire : C’est en janvier 1759, que l’œuvre Candide fut écrite. En
cette époque des lumières, l’auteur Voltaire écrit un conte philosophique (Candide), pour
démontrer la vanité de cette théorie et pour dénoncer tous les travers de son époque : la
religion et le fanatisme, la liberté politique et la tyrannie, la connaissance et l'obscurantisme,
le bonheur et la fatalité, la liberté et l'esclavage....
Présentation du texte : Cet extrait du livre de Voltaire, est un témoignage de la souffrance,
et de l’horreur que vivaient les esclaves.
Mouvement du texte : Dans un premier mouvement (l1 à 4) On analyse la description
pathétique de l’esclave fait par l’auteur. Dans le deuxième mouvement (l4 à 26) on étudiera le
dialogue entre le nègre et Candide. Puis pour le dernier mouvement (l27 à 32) On verra
comment l’auteur montre l’horreur qu’est l’esclavage.
Problématique : Comment ce texte suscite il de l’indignation face à l’esclavage ?
Comment se texte se présente il comme un réquisitoire contre l’esclavage ?
Développement de la lecture linéaire
1er Mouvement : DESCRIPTION PATHETIQUE
Dès la première ligne, du point de vue de l’aigle, L’étendu du nègre au sol par terre montre sa
position de faiblesse.
Ne...que (négation restrictive) de la citation “N’ayant plus que la moitié de son habit.”
L’auteur rapporte cela comme un journaliste. D’une neutralité impartiale.
Ce pauvre homme suscite la pitié du lecteur ; par un champ lexical
De la pitié : “à ce pauvre homme” (l3)
De l’horreur : “Manquait une jambe, manque une main droite, peu habillé, munit d’un
caleçon uniquement.”
N’hésitant pas aussi à rectifier ironiquement son état.
“La moitié de son habit, c’est à dire d’un caleçon de toile Bleu !”.
Sa posture, ses vêtements, tout montre qu’il est au plus bas.
“Manque de membre = infériorité.”
En ne lui donnant pas de nom il est totalement déshumanisé.
2e Mouvement : DIALOGUE ENTRE LES DEUX
L’interjection exclamative “Mon Dieu ! ” sentiment d’effarement donc de l’horreur.
Provoque le questionnement de Candide au nègre qui sont :
“ Que fais-tu là mon ami dans l’état horrible ou je te vois” l5, 6
Par l’utilisation du groupe de nominal “Mon ami” Candide montre de l’empathie.
La suite du dialogue expose ensuite les raisons pour lequel 1Homme (esclave) se trouve dans
cette situation.
Et malgré cela, L’esclave répond de façon calme et résigné.
“J’attends mon maitre “M. VANDERDENDUR” (l6)
On remarque que l’esclave appartient à un négocient dont le nom évoque ironiquement la
dureté.
“Vanderdandure” (l5)
Vandeur = Vendeur dendure = de la dendure
On retrouve ici un parallélisme de construction. C’est un présent de vérité général qui montre
ce qui était en vigueur à l’époque dans le code noir. Il montre donc bien qu’on est dans la
logique de l’époque.
L’emploie du pronom personnel “on” (l9) de “On nous donne un caleçon de toile pour tout
vêtement” renforce l’universalité de ce traitement horrible.
De la ligne 10 à 13 asyndètes (absence de liaison entre termes, deux groupes de mots.)
renforce cette situation qui est inaccessible. On a un effet d’accumulation.
L’auteur place Candide au même niveau que les esclavagistes en disant l’expression. “C’est à
ce prix que vous mangez du sucre en Europe.” L’esclave inclue Candide à travers le pronom
personnel “vous”.
Ils pointent du doigt tous les européens.
On est face à un discours direct, qui sert l’efficacité du réquisitoire qui accuse directement les
lecteurs, les consommateurs européens.
Le sucre à cette époque était un gout de luxe face au sacrifice commis. Le sacrifice humain
est fait au profit d’un produit superflue au détriment de l’esclave.
A travers la voie de l’esclave (du nègre) on retrouve bien la voie de Voltaire. On a bien ici
une double accusation (en 1er lieu les propos de l’esclave et puis par celui de Voltaire.)
Il pointe aussi ici à travers cette phrase, les coupables (les familles qui vendent leur enfant.)
(l15)
“ Mon cher enfant (…) ils te feront vivre heureux ; tu as l’honneur d’être esclave de nos
seigneurs les blancs”. C’est pour atténuer leur pauvreté. A travers cette phrase amère, elle
affirme par son ton d’admiration, la supériorité des blancs.
Toujours à la ligne 15. Voltaire use de l’humour et de l’ironie.
“Hélas je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne”.
C’est de l’humour noir. La façon dont l’esclave s’exprime, on voit une démonstration de
l’esclavage en expliquant avec l’interjection “Hélas” bien qu’il témoigne au départ d’une
acceptation de sa condition l’esclave. Il montre également sa souffrance : “je ne sais pas s’ils
sont faits fortune mais ils n’ont pas fait la mienne” (l19).
Il use de son ironie avec un ton très détaché pour affirmer que les paroles de sa mère n’étaient
que mensonge.
On retrouve aussi cette double énonciation voie de l’esclave, voie de voltaire.
On a donc bien un passé bien construit qui dé construits les préjugés.
A la ligne 21 et 22 “Les chiens, les chats et les perroquets sont mille fois moins malheureux
que nous.”
A travers cette phrase qui présente une énumération suivie de l’hyperbole “mille fois moins
malheureux que nous” On montre bien que la condition de l’esclave est inférieure à celle des
animaux.
L’auteur pointe aussi du doigt la religion, mais aussi le rôle de l’église dans la traite négrière.
En résumé 1er coupable : maitre
2e coupable : famille
3e coupable : religion

3e Mouvement :
La démonstration est faite, on est dans l’accomplit avec le plus que parfait “Tu n’avais pas
deviné” ou encore “c’en est fait”.
A la ligne 27 le “Oh Pangloss” de Candide fait état de la réalité qui n’est pas si optimiste.
L’esclavage est une abomination (l28)
“Qu’est-ce qu’Optimiste ?” (l29)
Cacambo achève de tourner en ridicule cette doctrine en ne mettant pas d’article devant de le
nom. Comme s'il s’agissait de quelque chose d’étrange.
Candide avec le pronom personnel “ton” se détache de l’optimisme que connais Pangloss.
Candide parvient à une autre conclusion qui consiste à admettre désormais que tout n’aille
pas dans le meilleur des mondes contrairement à ce que prétend Pangloss.
Candide redéfinit l’Optimise et pour lui c’est une manière de se voiler la face. Il en ressort
finalement de l’empathie, la compassion ; vue qu’il en ressort des larmes.
CONCLUSION
Bilan : Ce texte vise à montrer l’horreur nous sommes bien face à un réquisitoire puissant et
fortement ironique0 Les contradictions, les mensonges, l’hypocrisie de la religion (des uns et
des autres) sont mis en évidence.
Le lecteur est poussé à réfléchir c’est l’une des convictions que souhaite apporter les
philosophes des lumières dont Voltaire qui souhaite y mettre de l’émotion.
Ouverture : Pour finir, on peut évoquer le combat pour la liberté des philosophes des lumières
notamment en évoquant l’encyclopédie ou encore l’ouvrage de Condorcet, réflexion sur
l’esclavage des nègres.

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