Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
OFPPT
Module :
MERCHANDISING
Secteur : Tertiaire
Spécialité : Agent Technique de Vente
Niveau : Technicien
RESUME THEORIQUE
1.1. Introduction :
La cré ation, la gestion et le dé veloppement d'un point de vente
né cessitent la prise de nombreuses dé cisions par le distributeur. En
premier lieu, l'implantation du commerce, dé terminé e par l'é tude de la
zone de chalandise, est l'é lé ment clé de son succè s. Cependant, une
excellente situation ne saurait garantir la ré ussite qui ré sulte également
de la dé finition du concept du magasin, de son positionnement et du
choix du marché age du point de vente.
La mesure des performances du magasin permet d'adapter, tout au long
de son exploitation, les variables du marché age à la ré action de la
clientè le et à l'é volution de l'environnement é conomique et commercial.
1.2.2.3. Géomarketing
Aujourd'hui, l'analyse de l'environnement d'un point de vente recourt
aux techniques du gé omarketing. Le croisement des donné es des
fichiers INSEE, des bases de donné es type CONSODATA ou CLARITAS
permet de dresser des cartes de gé ographie comportementale trè s
pré cises.
Ces cartes sont destiné es à dé terminer les bons emplacements, à affiner
le positionnement du point de vente, à cibler la clientè le potentielle
(distribution d'I.S.A), à ajuster l'assortiment aux attentes des
consommateurs de la zone, à optimiser le potentiel des ventes de
l'enseigne.
L'arrivée d'Internet dans le domaine du gé omarketing permet dé sormais
l'accè s en temps ré el à des analyses trè s fines par ilô types (pâ té de
maison). Des solutions sur mesure sont mê mes proposé es par certaines
start-up (ex : Asterop.com, portail de gé ointelligence, qui permet à une
entreprise de croiser ses propres fichiers clients avec des donné es
marketing et cartographiques d'é diteurs afin de calculer en ligne son
potentiel de ventes et d'identifier ses gisements de croissance
inexploité s).
1.2.3. Calcul du CA prévisionnel
Lorsque le lieu d'implantation est choisi, il est indispensable d'é valuer le
CA pré visionnel du projet. Ce calcul comporte plusieurs é tapes.
Exemple : Un distributeur souhaite installer un commerce de bricolage
dans une ville de l'agglomé ration lilloise.
Une autre mé thode, dite « analogique », consiste à évaluer le CA
pré visionnel par comparaison avec celui d'un point de vente du mê me
type dé jà installé dans un autre lieu. Pour éviter les erreurs
d'estimation, il est né cessaire que les zones de chalandise pré sentent de
fortes similitudes.
Lorsque le CA pré visionnel du magasin a é té dé terminé , il faut é valuer
sa rentabilité par l'é tablissement d'un compte de ré sultat pré visionnel
sur plusieurs anné es reprenant les diffé rentes charges à prévoir et leur
é volution dans le temps. Le distributeur peut aussi calculer le taux de
Bénéfice net
rentabilité de l’investissementCapitaux investis 100 , appré cier si ce taux est
suffisant ou non, pour dé cider de la création du magasin.
1.3. Le marchéage du point de vente
L'attractivité d'un magasin ne dé pend pas uniquement de son
emplacement, mais é galement des choix straté giques effectué s par le
distributeur. Celui-ci doit, avant l'implantation, dé finir un plan
mercatique composé de plusieurs volets : politique de produit, politique
de prix, politique de communication.
Choix de l'assortiment
L'assortiment choisi pour le point de vente doit ê tre en cohérence avec
la clientè le ciblée, la politique de prix et de marges retenues par le point
de vente, la taille du magasin, la politique de marque de l'enseigne
(pré sence ou non de marques de prestige, de marques nationales,
internationales, de marques de distributeurs).
Lorsque l'organisation gé né rale des achats est centralisée (ex. : centrale
d'achat d'une chaîne d'hypermarché s), un « cœur » d'assortiment doit
ê tre fixé , chaque responsable de rayon choisissant alors un complé ment
en fonction des spé cificité s de la zone de chalandise. Outre les produits
habituels, le point de vente peut proposer des réfé rencements ponctuels
en fonction des possibilité s d'achat (ex. : commercialisation de scooters
par Carrefour).
L'assortiment est remis en cause à chaque saison. Il doit é voluer en
fonction des ré sultats obtenus, en particulier du taux de rotation des
produits, de la modification des besoins de la clientè le et des nouveaux
produits proposé s par les fabricants.
Contrôle de l'assortiment
Le distributeur doit régulièrement é valuer la pertinence de son
assortiment. À cette fin, il peut utiliser plusieurs indicateurs :
Merchandising
La dé marque inconnue
Elle est constitué e par l'é cart entre le stock comptable valorisé au prix
de vente, tel qu'il ressort des achats et sorties de caisse, et le stock réel,
é tabli lors des inventaires pé riodiques. Elle provient des vols et de la
casse de la clientè le et du personnel. Le taux de dé marque inconnue
Démarqueinconnue 100
est un indice significatif de la rigueur de gestion du
CA
magasin.
Ces indicateurs doivent ê tre réguliè rement analysé s (é valuations
mensuelle, trimestrielle, annuelle, etc.) et comparé s à ceux des
concurrents, des autres magasins de l'enseigne et aux normes de la
profession. Toute é volution dé favorable ou é cart significatif devra faire
l'objet de mesures de ré ajustement.
2.1.1. Définition
Les définitions du marchandisage sont assez nombreuses et souvent
complexes. Retenons celle, assez ancienne mais toujours d'actualité , de
KEPPNER, dite « rè gle des SR » : proposer le bon produit (right product]
à la place qui convient (right place], au moment adé quat (right time], en
quantité s suffisantes (right quantities] et à un prix satisfaisant (right
price).
Définition d'Alain Wellhoff, l'un des fondateurs de l'Institut français du
merchandising (IFM) et pré sident du premier cabinet de conseil en
merchandising WM/le Groupe : le marchandisage, c'est « l'ensemble des
mé thodes et des techniques concourant à donner au produit un rô le
actif de vente par sa pré sentation et son environnement, pour optimiser
sa rentabilité ».
2.1.2. Les intérêts en présence
Le marchandisage répond aux objectifs des trois parties pré sentes dans
la vente :
Le consommateur souhaite trouver dans le point de vente un
large choix de produits pré senté s dans un cadre agré able et bé né ficier
d'informations pour le guider dans son choix ;
Le producteur dé sire dé velopper la vente de ses produits,
bé né ficier d'emplacements attractifs dans les liné aires, proposer un
nombre important de ré fé rences de sa gamme et dé gager une rentabilité
satisfaisante ;
Le distributeur poursuit deux objectifs :
o l'optimisation de la productivité du magasin par la
pré sentation de produits rentables et à forte rotation;
o le dé veloppement et la fidélisation de sa clientè le par l'offre
de produits ré pondant aux attentes des clients. L'objet du
marchandisage est de concilier ces inté rê ts apparemment
contradictoires.
Merchandising = Maximisation des ventes + Maximisation du profit +
Maximisation de la satisfaction clientèle.
M. QMICHCHOU 25/48
2.3. Implantation des produits dans les rayons
2.3.3.1. L’assortiment :
Une fois l'emplacement des rayons dé terminé , il s'agit de dé finir le
liné aire souhaité pour chacun. Avant de dé cider du liné aire octroyé à un
rayon, il faut dé terminer l'assortiment et choisir le mobilier.
L'assortiment. C'est en fait la varié té des produits offerts à la clientè le.
L'assortiment se caracté rise selon deux critères fondamentaux : la
largeur et la profondeur. Le nombre de familles de produits différents
distribué s donne la largeur; le nombre de produits diffé rents dans une
mê me famille donne la profondeur. De ce fait, il existe 4 types
d’assortiments :
l'assortiment large et peu profond : c'est la couverture d'un
maximum de besoins, mais avec un choix trè s limité au sein de chaque
famille;
l'assortiment large et profond : tous les besoins seront couverts. Un
trè s grand nombre d'articles dans chaque famille sera disponible (taille,
varié té , coloris, marque, qualité ..), ce qui facilitera le choix et la
satisfaction de la clientè le;
l'assortiment é troit et peu profond : l'offre est spé cialisé e, mais
n'apporte guè re de choix. C'est un type d'offre en voie de disparition;
l'assortiment é troit et profond : c'est le cas dans les magasins
spé cialisé s. L'offre porte sur un segment restreint, mais permet au sein
de chaque famille un large choix de modè les.
2.3.3.2. Le linéaire :
C'est le premier moyen dont dispose un responsable de magasin pour
pré senter ses produits. Le linéaire est en fait constitué de notions
distinctes.
2.3.4.3. Le mobilier
Le mobilier de pré sentation doit ê tre adapté aux produits vendus (ex. :
mobilier ré sistant pour des articles lourds). Les distributeurs, aidé s de
Merchandising
Gondol
Rayonnage mural composé
e
de tablettes superposé es.
simple
face
Meuble réservé au
Meuble
vendeur é quipé d’une
de caisse
caisse pour effectuer
l’encaissement.
M. QMICHCHOU 35/48
Meuble mé tallique amovible
comportant des paniers
Présentoir
superposé s permettant de
mettre en valeur le produit.
Capacité de stockage A B C
2.4.1. 0bjectifs
Les liné aires doivent faire l'objet d'un contrô le régulier. Celui-ci doit
permettre de prendre, le cas é ché ant, certaines dé cisions :
abandon de certains produits,
modification de leur emplacement,
mise en place d'actions promotionnelles,
réal location du liné aire,
modification des marges de certains produits.
Les ré sultats des ventes, la connaissance des coû ts des produits, les
é tudes d'é volution des marché s fournissent les informations né cessaires
à ce contrô le.
% du bénéficebrut du produit
% du linéaire développé total
La valeur de ces indices doit ê tre aussi proche que possible de 1 (c'est-à -
dire que la place accordé e à un produit doit ê tre proportionnelle à son
chiffre d'affaires, à sa marge, à ses ventes). La combinaison des deux
premiers indices (les plus fré quemment utilisé s) permet d'é tablir une
matrice des dé cisions à appliquer.
Les pré conisations de cette grille doivent ê tre tempé ré es par la prise en
compte de la politique commerciale du point de vente, des
caracté ristiques de la clientè le et du produit (position dans son cycle de
vie, image...), des contraintes diverses (stockage, surface de vente,
mobilier...,).
Indice IS CA>1 IS CA<1
CA insuffisant
Produit sous-représenté Accélérer la rotation (offres
IS MB>1 Augmenter le linéaire promotionnelles, modification de
l’emplacement)
Marge brute insuffisante
Produit sur-représenté
IS MB<1 Augmenter la MB (réorganisation
Diminuer le linéaire accordé
des achats)
Pour une gestion thé oriquement parfaite du liné aire, l'ensemble de ces
indices devrait ê tre é gal à 1. Pour des raisons é videntes de politique
commerciale, tous les produits ne dé gagent pas une marge
proportionnelle à leur prix ou aux quantité s vendues. Aussi, il est en
pratique impossible d'obtenir des indices é gaux à 1 dans leur ensemble.
Il conviendra, en consé quence, de faire des choix en fonction des
impé ratifs straté giques. Si l'objectif est d'accroître la rotation des Stocks,
le troisiè me indice sera favorisé . Si l'objectif est de maximiser le chiffre
d'affaires, on retiendra le premier. Si aucun impé ratif n'est fixé , le
dernier indice devra ê tre retenu.
Lorsqu'un indice est sensiblement distinct de 1, il conviendra de
procé der comme suit :
- indice> 1 : le produit est sous-repré senté , il faudra donc augmenter
sa place dans le liné aire;
- indice < 1 : le produit est surrepré senté , il faudra diminuer sa
place dans le liné aire.
Ce principe défini, comment ré tablir correctement le liné aire ?
Il faudra ramener l'indice à 1. Pour cela, il est presque toujours
impossible de jouer sur les marges ou sur les quantité s vendues. Aussi
va-t-on chercher à diminuer le liné aire dans des proportions qui soient
rationnelles.
Productivité du liné aire (PL) : Elle est é galement appelé e,
rendement du liné aire, et s'obtient en divisant le chiffre d'affaires
(CA) par le liné aire dé veloppé (LD) :
PL CA
LD
Rentabilité du liné aire (RL) : Elle s'obtient en divisant le bé né fice
brut du liné aire (BB) par le liné aire dé veloppé (LD) :
RL BB
LD
SOURCE :
LEFEUVRE T. (Coord), « Action commerciale », Editions Foucher, Paris, 2001
CORDEY Y. & PERCONTE B., « Connaître la mercatique : Cours, applications et exercices corrigés »,
Editions Bréal, 1994
BRANGBOUR K. & ROVER A. & RODRIGUES S., « La vente », Edition Hachette, 2002
BRANGBOUR K. & ROVER A. & RODRIGUES S., « Le point de vente », Edition Hachette, 2002
TRAVAUX PRATIQUES
TP-1 :
Travail à faire
Dé terminer le chiffre d’affaires prévisionnel de cette supé rette
TP-2
A B
40 cm 60 cm
C D
30 cm 70 cm
E F
50 cm 50 cm
Travail à faire
1. Proposer une présentation plus efficace.
2. calculer :
2.1. La productivité du linéaire
2.2. La rentabilité du linéaire
TP-3
TP-4
Suite à une enquê te auprè s d’un é chantillon de clients, une grande surface
décide de revoir la présentation de son liné aire «
Un comparatif de la rentabilité des diffé rents rayons du magasin laissait
apparaître un problè me de rentabilité sur ce rayon.
La « photo » du linéaire « Biscuits apéritifs » donne la représentation suivante :
A B C
D E
D F E
A E G
A C G
6m
Le chiffre d’affaires moyen dé gagé par les diffé rentes ré fé rences sur les 12
derniers mois, ainsi que la marge unitaire et les quantité s vendues, vous sont
communiqué s dans le tableau ci-joint :