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Mémoire

de Recherche

E-
Learning
Formation, Entreprise Libre

Mohamed NAJEM
Amine SOULIMANI
ESR

Préface

Lors du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000, les chefs d’État


ont fixé à l’Europe l’objectif ambitieux de devenir au cours de la
prochaine décennie "l'économie de la connaissance la plus compétitive
et la plus dynamique du monde... capable de développer une
croissance économique durable accompagnée d'une amélioration de
l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale". Ils ont par ailleurs
résolument placé l’éducation à la première place du calendrier
politique, appelant à l’adaptation des systèmes d’éducation et de
formation afin qu’ils puissent répondre à ce défi.

Au Maroc Le développement des ressources humaines est l’une des


priorités du Gouvernement de Sa Majesté le Roi, tel qu’il a été
confirmé par L'ancien Premier Ministre. Plusieurs engagements sont
pris dans le cadre du programme du Gouvernement, et en particulier
ceux concernant l’adoption et le développement des méthodes de
gestion électronique en vue de faciliter l’accès des Citoyens aux
services de base et d’alléger les charges de l’administration.

Le gouvernement Marocain a relevé le défi de la modernisation par


l’accroissement de leurs propres activités en vue d'une politique
d'approche aux citoyens par la communication ce choix n’est pas sans
obstacle. De leur côté, les institutions gouvernementales poussent au
développement des infrastructures, à la numérisation des ressources
et encouragent la propagation d’une ‘culture numérique’.

Cette Modeste mémoire de recherche a été écrite dans le cadre du


projet de fin de formation en vue de l’obtention d’un Master en
Système d’information intitulé (Etude d’une solution open source d’e-
Learning dotée d’une base documentaire), initiative lancée par l'Ecole
Supérieur de Rabat, Elle présente les fondements du e-Learning de
façon simple et compréhensible, analyse conjointement sous la
responsabilité de la comité de recherche à l'Ecole Supérieure de Rabat
(ESR), Nous tenons à remercier chaleureusement tous les membres de
cette comité ainsi que toute personne qui ont pris part à ce travail.

Table des matières


PREMIER CHAPITRE
Vue Générale sur le E-Learning et l’enseignement à Distance

Chronologie………………………………………………………………
Qu’est-ce qu’un e-Learning…………………………………………
Les avantages du e-Learning…………………………………………
La progression du e-Learning Dans le monde

DEUXIÈME CHAPITRE
Les fondements du e-Learning…………………………………………

Les éléments fondamentaux du e-Learning……………………………..


Les outils et les technologies clés du e-Learning………………………
Les types d’acteurs du marché du e-Learning…………………………..
Les critères de succès du e-Learning………………………………………

TROISIÈME CHAPITRE
Tendance du e-Learning…………………………………………

La tendance SaaS appliquée à l’e-learning……………………………….


Le e-Learning dans le monde……………………………………………….
Le e-Learning en France……………………………………………………..
Le e-Learning aux Etats-Unis……………………………………………….
Limites culturelles et opportunités fonctionnelles…………………
Perspectives d’évolution du e-Learning…………………………………
Echec ou réussite………………………………………………………………
Taille du marché et perspectives d’évolution…………………………

QUATRIÈME CHAPITRE
Les Solutions e-Learning sur le marché ………………………………..
Etude comparative des LMS (Learning Management System)……
Comparaison entre Moodle et Chamilo………………………………….

CINQUIÈME CHAPITRE
Le choix de notre Solution du e-Learning

Avant-propos
Personne ne peut nier qu’aujourd’hui la force et la puissance de chaque pays
réside dans ses ressources humaines, Plusieurs millions d’euros sont investis
chaque année pour la recherche, l’amélioration et l’augmentation du niveau de ce
dernier, chaque jour, les technologies progressent, les métiers évoluent,
l’organisation change, les méthodes de management se transforment.

Les besoins augmentent tant pour la formation initiale que continue


L’apprentissage est un mécanisme d’assistance critique aux organisations pour
concurrencer non seulement du point de vue éducation mais aussi du point de
vue de la nouvelle économie (Drucker 2000). La volatilité incroyable des marchés
de nos jours demande des méthodes ‘just-in-time’ pour assister le besoin de
savoir ‘need-to-know’ des employés, des partenaires et des chemins de
distribution.

Le temps (ou le manque de temps) est la raison donnée par la majorité des
entreprises qui échouent à investir dans l’apprentissage. Ainsi, les processus
d’apprentissage doivent être rapides et juste à temps. La rapidité ne demande pas
seulement un contenu adéquat du matériel d’apprentissage (très spécifique) mais
aussi des mécanismes puissants pour organiser un tel matériel. Aussi,
l’apprentissage doit être un service personnalisé, initié par les profils des
utilisateurs et les demandes d’affaire. L’apprentissage doit être pertinent au
contexte (sémantique) d’affaire (Adelsberger et al. 2001).

Avec l’arrivée de la nouvelle technologie du Cloud, elle apparaît comme une


technologie prometteuse et rassurante pour implémenter le e-Learning.
Nous allons concentrer ici sur la technologie qui permet un apprentissage à
temps et pertinent. Les solutions Web actuelles ne coïncident pas avec les
exigences précédemment mentionnées. Par exemple, la surcharge d’information,
manque d’information précise et le contenu non compris par les machines.

CHRONOLOGIE:

Les usages actuels des TICE s’inscrivent dans une évolution marquée depuis le
19ème siècle par la formation à distance et, depuis 1980, par l’Enseignement
Assisté par Ordinateur
[Koper. 2000], [Evans. 2001], [Weitl. 2002].

La formation à distance peut être analysée à la fois comme une industrialisation


de la formation facilitée par les technologies (depuis le timbre jusqu’à Internet) et
comme un marché spécifique (celui des formations standards dispensées de
manière massive selon une organisation centralisée et indépendamment des
bâtiments) [Bunker 2003]. Elle a, dès le départ, démontré sa valeur ajoutée dans
le domaine des formations de masse.

L’EAO représentait une tentative d’individualiser la formation et d’automatiser


certaines parties du processus d’apprentissage : par la richesse des
présentations, par l’interaction entre l’apprenant et le contenu, par l’évaluation et
le suivi du processus. Cette tentative a en grande partie échouée pour de
nombreuses raisons : en résumé, l’absence de réseau, l’automatisation de la
gestion du processus d’apprentissage condamnèrent à l’artisanat les centres de
ressources et dispositifs d’auto apprentissage basés sur des supports
multimédias.

Internet a ouvert une étape nouvelle en conciliant formation personnalisée et


formation de masse, et en concernant de nombreux contextes : domicile,
entreprises, centre de formation ou lieux publics dédiés à la formation ou
banalisés.

A- Première génération : enseignement par correspondance

C’est en 1840 que fut donné le premier cours par correspondance et précisément
en Angleterre, ce qui marqua le début de l’enseignement à distance pour se
développer en Europe puis de partout dans le monde.

Il s’agissait surtout d’un enseignement de seconde chance pour les adultes


n’ayant pas pu achever leur enseignement secondaire ou supérieur.

Des tuteurs leurs apportent une assistance par correspondance, puis parfois par
téléphone. En général, l’interaction est faible et les abondons sont nombreux.
A partir de 1920, des programmes éducatifs ainsi qu’universitaires sont
radiodiffusés en Europe.

Ce n’est qu’en 1939 que le gouvernement français crée le CNED (centre national
d’enseignement à distance), dont la plupart des cours sont toujours donnés par
correspondance.
Son homologue algérien verra le jour quelques années après l’indépendance.

B- Deuxième génération : enseignement télévisé et modèle


industriel

En 1970 le gouvernement Espagnol créa l’universidad nacional de educaciona


distancia (UNED) et le gouvernement britannique l’open university. Celle-ci
encadra ses étudiants par un tutorat personnalisé et fit le meilleur usage de la
télévision ainsi que des bandes vidéo. Cet enseignement avait pour
caractéristiques principales : rationalisation, industrialisation, planification et
économie avec division des fonctions d’enseignements en différents rôles :
pédagogue, tuteurs, expert académiques auteurs de cours, techniciens et
réalisateurs de cours.

Cette génération s’est développée dans un contexte dominé par le concept de


béhaviorisme de l’enseignement où l’audiovisuel joue un rôle de plus en plus
important. L’interaction reste limitée à la correction des travaux par
correspondance et le téléphone entre apprenant-apprenant et apprenant-tuteur.

C- Troisième génération : enseignement à distance interactif

La nouvelle mutation de l’enseignement à distance est du majoritairement au


développement de la microinformatique et des télécommunications à la fin des
années 80 avec l’avènement du concept interaction, ou le dialogue entre
apprenant et tuteur se fait par visioconférence, e-mail ainsi que les forums de
discussion sur le web. Permet aussi l’exploitation des ressources pédagogiques,
l’autoévaluation ce qui rend l’apprenant très autonome.

Le concept domina dans cette génération d’E.A.D est le constructivisme. Ce type


d’enseignement est caractérisé par une convergence des modes d’enseignement
présentiel et à distance, l’utilisation des technologies éducatives interactives pour
l’apprentissage collaboratif ainsi que la reformulation des notions étudiées par
l’apprenant, des autoévaluations anonymes.
QU’EST CE QUE LE E-LEARNING ?
Le e-Learning est un processus d’apprentissage à distance, qui repose sur la mise
à disposition de contenus pédagogiques via un réseau de type Internet ou
Intranet et permet ainsi à une ou plusieurs personnes de se former à partir d’un
ordinateur.

Les supports multimédias utilisés peuvent combiner du texte, des graphismes, du


son, de l’image de synthèse, de l’animation et même de la vidéo. Ces supports
permettent une nouvelle approche pédagogique, avec l’emploi de méthodes plus
attrayantes où l’interactivité joue un grand rôle, et avec la possibilité de s’adapter
davantage au processus d’apprentissage de l’apprenant.

L’utilisateur peut se former à son rythme, en fonction de ses besoins et de ses


disponibilités, ce qui est particulièrement important à une époque où la formation
se décline tout au long d’une vie.

Le e-Learning est une vraie démarche de l’entreprise qui doit être conduite
comme un projet venant de la direction pour avoir une chance d’aboutir
favorablement.

LES AVANTAGES DU E-LEARNING

La réussite de ce mode d’apprentissage durant les dernières années est due


principalement aux avantages qu’il apporte. Ces avantages tournent autour de
quatre notions : flexibilité, déploiement, accessibilité, et maîtrise des coûts de
formation. Ainsi :

Le e-Learning facilite l’accès au savoir, à la connaissance, aux ressources


multimédia, et logiciels didactiques qui existent sur Internet

Le e-Learning fournit une flexibilité aux apprenants qui désormais peuvent


choisir le temps et le lieu de leur apprentissage, ainsi que le rythme et la
cadence de leur progrès

Le e-Learning permet le déploiement rapide des stratégies de formation


dans les entreprises multinationales, et permet aux PME/TPE, de mettre en
place des stratégies de formation ciblées

Le e-Learning réduit le coût de formation et permet à l’État de prendre en


charge les besoins éducatifs des populations éloignées des centres urbains.
Ces populations se trouvent souvent exclues du système de l’éducation
nationale, et ce compte tenu des coûts investissements requis par
l’enseignement présentiel

Enfin, pour les salariés en quête de formation tout au long de la vie, l’e-
Learning est un moyen qui leur permet de perfectionner leur niveau de
compétences techniques et managériales, et ce pour améliorer leur
employabilité.

Selon une étude réalisée en France par l’OFEM et le Préau l’e-


Learning apporte des avantages énormes, aussi bien pour les
individus que pour les entreprises.

Pour les individus l’e-Learning permet :

– plus de souplesse et de flexibilité (45 %)


– une gestion du temps optimisée (30 %)
– une individualisation du parcours de formation (25 %)
– une autonomie dans la gestion de la formation (11 %)

Pour les entreprises, et selon la même étude, l’e-Learning permet:

– une maîtrise des coûts de formation (43 %)


– une plus grande souplesse d’utilisation des moyens de formation
(40%)
– plus d’efficacité dans la gestion de la formation (38 %)
Les autres avantages, cités par la même étude, concernent la
motivation, le partage de la connaissance dans l’entreprise et le suivi
et le contrôle des apprenants.

LA PROGRESSION DU E-LEARNING DANS LE MONDE

Le E-learning a été considéré d’emblée comme un produit de substitution à la


formation traditionnelle, dans le domaine professionnel notamment. Cette vision
s'est faite en considérant les avantages du E-learning vu plus haut. Le marché de
la formation en ligne semble avoir trouvé ses marques. Entreprises, universités,
grandes écoles et fournisseurs d'outils E-learning sont désormais en totale
adéquation.
Le E-learning est passé d'un marché d'offre à un marché de demande. De plus,
différents acteurs ont dès le début misé sur les NTIC au service de l'éducation et
de la formation. C'est l'une des raisons pour lesquelles aujourd'hui, le e-learning
se stabilise. Jusqu'à l'an 2000, les possibilités de ce marché ont été surestimées.
Au moment de l'explosion de l'INTERNET, de nombreuses sociétés de conseil ont
investi dans ce secteur. Mais le coût des produits, la méconnaissance du e-
learning par le public, ainsi que l'étendue des offres proposées ont entraîné la
perte de certaines d'entre- elles.
Depuis l'an 2002, les comportements ont radicalement changé. Beaucoup de
personnes dans le monde s'orientent de plus en plus vers le e-learning car
aujourd'hui, les produits sont d'avantage ciblés. Les mentalités ont-elles aussi,
évoluées. La pédagogie a repris le dessus face à la technologie. Les cursus de
formation sont désormais moins longs et mieux adaptés à la demande des clients.
Ils sont délivrés par modules de trois heures maximum, avec des sessions d'une
durée qui n'excède pas 30 minutes, portant sur des thèmes très variés.
Le marché du e-learning est en plein expansion. Aux Etats-Unis par exemple, le
E-learning a envahi le marché de l'éducation et passe de se substituer dans les
cinq à dix ans avenir aux formations traditionnelles dans plusieurs domaines. En
Italie également, le e-learning est promis à une forte croissance dans les années
avenir.
DEUXIÈME
CHAPITRE
Les fondements du e-Learning

Les éléments fondamentaux du e-Learning ……………………………


Le e-Learning dans l’offre de formation…………………………………
Les outils et les technologies clés du e-Learning……………………
Les types d’acteurs du marché du e-Learning…………………………
Les critères de succès du e-Learning………………………………………
Les éléments fondamentaux du e-Learning

Clarification des concepts de base

L’e-formation est encore souvent considérée comme étant une simple


alternative à la formation traditionnelle, en général qualifiée de
présentielle. Il s’agit là d’une double méprise. D’abord parce que l’e-
formation n’est pas réduite à la formation à distance (qu’elle est bien
en opposition avec la formation présentielle), ensuite parce que l’e-
formation ne se limite pas à la transmission classique de la
connaissance à travers un cours. L’e-formation couvre en effet un
spectre plus large de situations associées au développement et à la
gestion des connaissances.

A ses débuts, l’e-formation était réduite à la formation assistée par


ordinateur. On parlait alors d’EAO – Enseignement Assisté par
Ordinateur (en anglais CBT –Computer Based Training). La notion d’e-
Learning est apparue pendant la révolution Internet.

A l’idée de support par l’informatique, l'e-Learning a associé la notion


de réseau, donc celle de distance ; et des notions d’interaction
communicante, que ce soit entre l’apprenant et l’enseignant (ou
tuteur), ou entre les apprenants eux-mêmes.
L’émergence de l’idée du tutorat test liée aux résultats accumulés
dans le domaine du e-Learning. Au départ, l’e-formation était
considérée comme une activité solitaire de l’apprenant. Cette
formation en libre-service devait pouvoir être acquise par soi-même,
avec l’aide de la machine. L’expérience a montré que les apprenants
ont malgré tout besoin d’être suivis, à la fois parce qu’ils peuvent avoir
des questions, ou buter sur des problèmes que l’outil informatique ne
peut résoudre, mais aussi et surtout pour des questions de
motivation. L’effort demandé à l’apprenant subsiste en effet, et peut
même être plus grand que dans un cours classique. L’instauration
d’un tutorat joue donc un grand rôle dans le suivi de l’avancement de
l’apprentissage. Les plates-formes du e-Learning, à savoir les logiciels
capables de gérer la diffusion d’e-formations intègrent des
fonctionnalités destinées à faciliter le travail du tuteur. A titre
d’exemple, le tuteur peut consulter le parcours d’un apprenant dans
un cours, consulter les réponses aux tests, analyser les erreurs
commises et communiquer facilement avec l’apprenant. De son côté,
l’apprenant peut solliciter le tuteur, en général par messagerie
électronique, pour interagir avec lui. Dans le cas d’e-formations de
groupe, le tuteur peut également jouer un rôle d’animateur et de
modérateur (par exemple dans les forums de discussion de la classe
virtuelle. Il jouera un rôle d’enseignant classique dans les cas où les
apprenants doivent réaliser un travail qu’une machine ne saurait
corriger ou évaluer Ce dernier cas de figure est plus académique,
mais montre bien l’importance pédagogique du tuteur.

Parallèlement à cette ouverture en réseau, l’évolution des technologies


informatiques a donné une nouvelle réalité aux notions d’activité,
d’interactivité et de multimédia. Si les premiers logiciels d’EAO étaient
pauvres en couleur et en animation, les solutions de formation
actuelles recourent largement aux photos, aux animations, aux
images de synthèse, au son et à la vidéo. Cet enrichissement des
supports permet de proposer une grande variété de présentation et de
simulation aux apprenants et étend la façon dont la matière à
enseigner peut l’être. Ces tendances expliquent en partie l’intérêt
croissant des solutions d’e-formation, que ce soit en termes
d’efficacité pédagogique ou en termes d’intérêt pour les apprenants.
L’autonomie de l’apprenant et sa relation avec l’enseignant ont évolué
avec l’e-formation. Si l’on considère que l’enseignement traditionnel –
ex-cathedra – laissait peut de place à l’initiative personnelle de
l’apprenant, on note que l’e-formation implique et responsabilise plus
l’apprenant. D’une situation de passivité, parfois interrompue par des
questions, l’apprenant devient acteur de sa formation, par rapport à
son rythme, par rapport aux interactions individualisées, et même
parfois par rapport à la nature et à l’ordre des sujets abordés. Comme
dans d’autres domaines, l’idée de « sur-mesure » ou de
personnalisation est au cœur de l’e-formation. Notons cependant que
toutes les solutions d’e-Learning ne proposent pas ce type de
formation à la carte.

Contextes d’utilisation

Au niveau des contextes d’utilisation, l’e-formation a progressivement


élargi son spectre d’intervention, en dehors des frontières classiques
de la formation traditionnelle. On trouve ainsi aujourd’hui des
exemples d’e-formation qui couvrent l’ensemble du cycle de formation
et qui débordent sur la gestion des connaissances.

Beaucoup considèrent la formation et le e-Learning comme faisant


partie intégrante de la gestion des connaissances (knowledge
management). S’agissant des savoirs et des savoir-faire, la formation
contribue à la transmission des connaissances dans l’organisation.
Les solutions du e-Learning sont aussi souvent considérées comme
des entrepôts de connaissance, puisqu’ils contiennent une partie du
savoir de l’organisation, savoir qui reste le plus souvent accessible aux
apprenants après la fin d’un cours (notion de base de connaissance
ou knowledge warehouse).

L’élargissement de l’utilisation des outils d’e-formation peut tout


d’abord s’envisager sous l’angle temporel. L’e-Learning concerne alors
aussi les phases amont et aval qui encadrent une formation.
En amont, on trouve ainsi de nombreux exemples d’utilisation d’outils
informatiques pour effectuer la validation de pré-requis exigés pour
pouvoir suivre un cours, que ce dernier soit enseigné de façon
traditionnelle ou électronique. Toujours en amont des formations on
trouve des outils permettant de réaliser des diagnostics de
compétence et ainsi de proposer des cursus de formation adaptés. La
gestion du catalogue de cours est également une fonctionnalité
courante des plates-formes d’e-Learning. Ces catalogues permettent
d’ailleurs en général de gérer à la fois des cours électroniques et des
cours traditionnels.

En aval des cours, les outils de l’informatique et de la communication


sont aujourd’hui très utilisés pour valider les acquis. Cette validation
vise à la fois l’apprenant lui-même qui peut ainsi évaluer sa
compréhension de la matière et le cas échéant revoir certains sujets,
mais aussi le tuteur qui peut s’assurer de la bonne compréhension
des notions enseignées et proposer si nécessaire une révision ou un
approfondissement de certains thèmes. Suivant les cas, ces outils de
validation peuvent également permettre de réaliser une certification
des connaissances acquises, sur la base de tests individuels.

Dans le domaine de la gestion de la qualité, les plates-formes du e-


Learning intègrent souvent des fonctionnalités de gestion de
questionnaires qui autorisent le recueil de commentaires sur la
qualité des cours (questionnaires d’évaluation des formations).
Les données recueillies peuvent être prétraitées et présentées
directement sous forme de graphiques ou de rapports.

Dans ces différents domaines, on trouve maintenant très souvent une


utilisation combinée des outils du e-Learning et des systèmes de
formation traditionnels. Cette utilisation combinée, souvent qualifiée
de modèle hybride, ou blended Learning, permet de tirer le meilleur
des différentes approches pédagogiques. A titre d’exemple, Laurence
Cartier, responsable du développement des TIC à HEC Exécutive
Développement explique que « le e-Learning est imbattable pour le
«pré-requis» de séminaires. Il s'avère très intéressant comme outil de
démarrage et de suivi d'une formation. Il permet ensuite d'optimiser le
temps passé en séminaire en mettant tout le monde au même niveau».

On rencontre différentes approches de formation hybride. Des


formations présentielles utilisent des outils informatiques pour
supporter la communication enseignant - apprenant (publication de
documents à lire avant ou après le cours, mise à disposition des
supports de cours, tests ou exercices, etc.). Il est aussi possible
d’intégrer des modules du e-learning à l’intérieur d’une formation
classique. Ces modules sont alors parcourus comme s’il s’agissait
d’un exercice sur ordinateur. Dans le cadre de formation de longue
durée, notamment dans le domaine académique, on rencontre des
exemples de combinaison alliant des cours présentiels et des modules
du e-Learning qui sont associés au sein d’un même cursus. Ces
approches permettent de marier les avantages des différents modes
d’enseignement.

Le lien avec la gestion des connaissances s’envisage généralement


après le cours.
Les outils du e-Learning maintiennent souvent ouverte la connexion
de l’apprenant aux modules de cours suivis. Cela permet à
l’apprenant d’utiliser le support de cours comme référence ultérieure.
Combinée à un intranet et correctement indexé par un moteur de
recherche, un corpus de cours du e-Learning peut devenir une base
de connaissance très utile par exemple dans un contexte
professionnel.
Eléments de technologie

Les modules de cours

L’e-Learning étant supporté par l’informatique, la technologie n’est


jamais très loin et la terminologie devient parfois complexe.
Si l’on simplifie les choses, la première notion importante est la notion
de module de cours. Les modules de formation e-Learning sont des
composants pédagogiques destinés à transmettre un savoir sur un
sujet donné. La forme d’un module varie suivant le sujet abordé, mais
comporte en général un enchaînement de séquences de textes,
images, animations, sons, vidéos, simulations, etc. Bien utilisée, la
diversité des médias employés sollicite les différentes facultés
cognitives de l’apprenant et favorise la compréhension et la
mémorisation des concepts abordés.

L’apprenant lit, écoute et regarde les informations présentées. Il pilote


son parcours à travers les différentes séquences qui composent un
module (chapitres, sujets, etc.).

Le parcours peut être plus ou moins dirigé, et par conséquent laisser


plus ou moins de liberté à l’apprenant. Ce degré de liberté est
notamment lié à l’ordre des séquences consultées (linéaire ou non).
En général un module de cours comporte des séquences interactives
qui sollicitent davantage l’apprenant. Ce dernier doit par exemple
répondre à une question, réaliser un exercice ou une simulation. A
chaque fois, l’apprenant réalise ces actions à son rythme, en
consultant si nécessaire les explications associées aux réponses
bonnes ou mauvaises. La durée des modules varie selon la vitesse de
parcours de l’apprenant. Le plus souvent les cours sont associés à
des documents de référence qui permettent d’approfondir les sujets
traités.

En termes technologiques, les modules de cours sont le plus souvent


réalisés dans la technologie Flash de l’éditeur Macromedia. Les
animations vectorielles sonorisées réalisées en Flash sont souvent
intégrées dans des pages web classiques (en HTML).
Dans certains outils, on utilise aussi la technologie Director (toujours
de Macromedia), laquelle permet de réaliser des animations plus
complexes. Les vidéos sont basées sur les standards du marché
(MPEG, AVI, QuickTime, DivX). Certains outils utilisent également
Java pour réaliser par exemple des outils de simulation.

Les plates-formes du e-Learning

Les modules de cours peuvent être diffusés via un simple intranet,


mais peuvent aussi être gérés par un logiciel spécialisé appelé plate-
forme du e-Learning ou LMS – Learning Management System
(littéralement système de gestion de la formation).
Nous reviendrons par la suite sur ce sujet.

On rencontre également l’appellation LCMS, pour Learning Content


Management Systems. Il s’agit de plates-formes hybrides intégrant
des fonctionnalités de gestion de contenu (CMS - Content
Management Systems) et des fonctionnalités de support à l’e-
Learning. La principale différence entre ces deux types d’outil est que
les LCMS intègrent des « outils auteurs » (ou outils d’édition,
authoring tools en anglais), c’est-à-dire des outils permettant de créer
et d’organiser du contenu pédagogique. Les LMS n’intègrent pas ce
type d’outil et se limitent à la gestion du parcours des apprenants
dans des modules de cours créés séparément.

En poussant à l’extrême la vision des LCMS, et l’intégration d’outils


simples à utiliser pour créer les cours, on arrive à la notion récente
du rapid e-Learning. Ce concept est mis en œuvre dans certains
logiciels qui permettent de créer des supports de cours destinés à être
utilisés comme support à l’e-formation. Ces cours sont en général de
courte durée et concernent le plus souvent des thèmes situés à la
frontière entre la formation et l’information (par exemple: la mise en
place d’un nouveau logiciel, l’explication d’une nouvelle procédure
interne, etc.). Macromedia Breeze est un exemple de ce type d’outil.
Son module auteur est basé sur le logiciel PowerPoint de Microsoft.

Portabilité et modularité
Grâce à l’émergence de standards (dont nous reparlerons dans la
suite du document), les modules de cours sont aujourd’hui
indépendants des plates-formes du e-Learning.

C’est également grâce aux standards qu’il est possible d’acquérir des
modules de cours sur le marché pour ensuite les utiliser dans une
plate-forme de LMS d’entreprise.

Les outils et les technologies clés du e-Learning

La plate-forme du e-learning

La plate-forme du e-learning (appelée également LMS – Learning


Management System) est l’élément central d’un système de formation
à distance.
Ses principales fonctions sont :
• La présentation du catalogue du cours
• L’intégration des modules du cours et des ressources annexes
• La diffusion des cours à la demande sur les postes des utilisateurs
• La gestion des activités des tuteurs
• La gestion des évaluations des apprenants
• La gestion des processus qualité
• La construction des parcours de formation personnalisés
• Le support à la création d’une communauté d’utilisateurs
• Le reporting pour les ressources humaines
• La gestion administrative des apprenants incluant les inscriptions et
la comptabilité.

Une plate-forme peut être acquise, développée sur mesure ou louée.


Le marché ayant déjà quelque peu mûri, on peut dire aujourd’hui que
l’acquisition d’un produit du marché est moins chère et moins risquée
(plus fiable, plus rapide à mettre en œuvre) que le développement sur
mesure. Quant à la location de la plate-forme, elle présente l’intérêt
d’un investissement faible en début de projet mais impose le stockage
des données des apprenants sur un serveur externe.

Des produits hybrides LMS et CMS (Content Management System)


sont apparus relativement récemment sur le marché. On parle alors
de LCMS (Learning Content Management System, système de gestion
de contenus d'apprentissage). En plus des fonctions classiques d’une
plate-forme LMS, ils incluent des possibilités de création de cours e-
learning. Les entreprises peuvent ainsi réaliser de manière autonome
à moindre coût des cours sur mesure, puis les intégrer facilement
dans leur plate-forme LMS.

Les LCMS n'ont pas encore atteint la maturité des outils e-learning,
mais ce marché est en plein essor. Ainsi, selon le rapport « Capturing
the E-Learning Opportunity, 2009 » publié par Kinetic Information et
Collaborative Strategies, le marché des systèmes LCMS et LMS
atteindra 14 milliards de dollars en 2012.

Les logiciels de lecture multimedias

L’interface Web est le principal canal de diffusion du e-learning. Un


navigateur Internet (tel que Microsoft Internet Explorer, Netscape,
Mozilla, etc.) est donc suffisant.

Les pages Web simples n’étant pas capables de répondre aux besoins
d’interactivité des cours e-learning, d’autres technologies multimédias
sont fréquemment utilisées en complément dans les modules du e-
learning.

La plus répandue est Macro-media Flash, initialement développée


pour présenter des animations poussées et du son dans des sites
Internet. Flash permet également de réaliser des modules de cours
hautement interactifs et de programmer leur intégration avec le
système d’évaluation des apprenants. Flash a également l’avantage
d’être installé sur une grande majorité des postes connectés à Internet
(plus de 98% en 2002) et d’être reconnu pour sa sécurité.
Le streaming (c’est-à-dire l’affichage au fil du téléchargement) est
aussi une technique utilisée pour diffuser des contenus multimédias
par Internet. Elle permet de réduire le temps d’attente des utilisateurs
lorsque le module de cours contient des éléments sonores ou vidéo.
Les principales technologies du marché sont Microsoft Streaming
Server, Real Helix, Apple QuickTime Server et Flash Streaming Server.

Les types d’acteurs du marché du e-Learning

Les fournisseurs de contenus pédagogiques interactifs

Les fournisseurs de contenus proposent principalement deux types de


modules de cours:
• Cours « universels » spécialisés dans le développement de
compétences générales (bureautique, gestion de projet, management,
…) ou plus spécifiques à un secteur d’activité (certifications
bancaires). Ces cours pouvant s’adresser à un grand nombre
d’entreprises, ils sont généralement très accessibles en terme
de prix.
• Cours sur-mesure développés à partir d’un cahier de charges pour
former les employés ou les clients à des compétences propres à
l’entreprise. Ces cours demandent un investissement plus important.
Les fournisseurs de contenus sont pour la plupart des spécialistes de
la formation professionnelle ou des universités.
Les éditeurs de plates-formes LMS

Il existe un grand nombre d’éditeurs de plates-formes LMS à travers le


monde (certains sites portails en recensent plus de 200). Une partie
d’entre eux propose leur solution en mode open source. D’autres
offrent la possibilité de louer leur plate-forme (mode ASP – Application
Service Provider).
Ces éditeurs proviennent de différents secteurs d’activité :
• Informatique traditionnelle : IBM, SUN, …
• Editeurs de logiciels : Oracle, Saba, Macromedia, Centra, SumTotal
(fusion de Click2Learn et de Docent), BlackBoard, MindCooker, ..
• Acteurs spécialisés : CybEOsphere, iProgress, MindOnSite, e-teach..
• Les universités : UCLA, Université de Cologne, University of
Massasuchetts, Cornel University…
Intégrateurs

Les intégrateurs accompagnent les entreprises dans la mise en place


de leur stratégie e-learning. Leurs prestations couvrent notamment
l’audit et le conseil, la mise en place de plates-formes LMS ou
l’intégration de modules de cours dans le système e-learning de leurs
clients.

La plupart des intégrateurs se chargent de la partie technique liée à la


mise en place d’une plate-forme. Certaines sociétés spécialisées vont
plus loin et proposent des services d’ingénierie pédagogique et de
développement de modules de cours interactifs (depuis le concept,
jusqu’à la mise en œuvre informatique à travers des outils multimédia
comme Flash).

Les organismes de standardisation

Il n’existe pas réellement de standard absolu dans le domaine du e-


learning. En revanche, plusieurs groupes et organisations (dont les
membres ont des intérêts communs) développent des spécifications,
qui se recoupent sur certains points.

L’intérêt des standards est de garantir l’interopérabilité des plates-


formes et des modules du e-learning. Un module de formation
compatible avec la norme AICC pourra par exemple être déployé sur
n’importe quel LMS supportant ce standard. La compatibilité avec ces
standards est donc essentielle, que ce soit pour les plates-formes ou
pour les modules de cours.

Trois principaux organismes de standardisation sont aujourd’hui


présents dans le domaine du e-learning :
•L’AICC (Aviation Industry Computer-based training Committee) est
une association internationale regroupant des professionnels de la
formation assistée par ordinateur. L’AICC édite des recommandations
pour l’industrie aéronautique sur le développement, la diffusion et
l’évaluation de formations assistées par ordinateur. Ses
recommandations sont suivies en dehors du secteur aéronautique.
• L’ADL (Advanced Distributed Learning) est une organisation
sponsorisée par le gouvernement américain. Elle édite la norme
SCORM (Sharable Content Object Reference Model), qui rassemble
des éléments des spécifications IEEE et IMS dans un document
pouvant facilement être implémenté. SCORM décrit des standards
techniques permettant notamment de mettre en place une
personnalisation des formations en fonction des objectifs, préférences
et résultats d’un apprenant.

SCORM n’est pas une norme à proprement parler mais plutôt un


agrégat de standard dans le domaine éducatif ainsi qu'un modèle
d'API (Application Program Interface) permettant l'utilisation de tout
contenu conforme, dans tout environnement d'exécution (Learning
Management System ou LMS) compatible. Il récupère le meilleur des
normes AICC et IMS. La « norme » SCORM de ADL (Advanced
Distributed Learning www.adlnet.org) s’impose aujourd’hui comme «
le » standard en matière de conception de cours et de plateformes e-
Learning (LMS).

Un cours SCORM est composé d’objets « SCO » ou Sharable Content


Object. Un SCO est une unité (ou grain) de contenu qui possède un
sens pédagogique, qui peut être réutilisé dans un autre cours, et qui
sera reconnaissable par une plate-forme SCORM. Un SCO pourra être
composé de pages HTML, d’animations, de dessins, de vidéos….
Plusieurs SCO pourront former un Learning Object (LO) et un ou
plusieurs LO pourront former un cours.
La norme SCORM est le standard du e-Learning. Son respect garantit
le suivi ou reporting des apprentissages en termes de temps par
étape, progression dans les cours, points aux exercices et contenu des
réponses à ces exercices. Et ce, quelle que soit la source du contenu
utilisé : outil de Rapid Learning, import depuis une librairie de cours
achetés sur étagère, pages et tests produits directement dans la plate-
forme. Ce reporting est particulièrement utile quand il est mis au
service d'un coaching structuré : accompagnement des personnes en
situation d'apprentissage en ligne et guidance à travers les difficultés
rencontrées.
Les critères de SCORM pour la mise en place du modèle, sont la
durabilité, l'interopérabilité, l'accessibilité, et la réutilisabilité des
contenus.
•L’IMS : est un consortium d’éditeurs et d’intégrateurs développant
des spécifications techniques pour assurer l’interopérabilité des
technologies de formation.
Ses spécifications se basent sur le langage XML et décrivent les
caractéristiques principales des cours, des inscriptions, des
apprenants, etc.

D’autres organismes plus généralistes travaillent également sur le


sujet :

• ARIADNE (Alliance of Remote Instructional Authoring &


Distribution Network for Europe) est un projet européen, piloté par la
Suisse (EPFL-UNIL), sur le développement d’outils et de
méthodologies pour produire, gérer et réutiliser des éléments
pédagogiques sur ordinateur. Les standards développés par ARIADNE
sont aujourd’hui promus par la fondation éponyme.

• Le groupe Dublin Core est à l’origine d’une spécification technique


de référence sur les métadonnées appliquées au contenu des
bibliothèques de documents électroniques. La spécification d’IMS sur
les métadonnées pour les ressources éducatives incorpore des aspects
provenant du Dublin Core.

•L’IEEE LTSC (Institute for Electrical and Electronic Engineers


Learning Technology Standards Committee) est une organisation
internationale de standardisation technique pour les systèmes
électriques, électroniques, informatiques et de communication. Le
comité LTSC est chargé de fournir des recommandations dans le
domaine de la formation. L’IEEE a notamment édité la spécification
LOM (Leraning Object Metadata) qui est largement utilisée par l’ADL
et l’IMS.

Les critères de succès du e-Learning


Dans la mise en place
• Spécifique au média Internet

Il ne faut pas se contenter de mettre un cours traditionnel ou un livre


en ligne. Les individus n’ont pas nécessairement la patience de lire
des pages ou de suivre une vidéo sur un écran. Ils doivent également
interagir avec le support. Cette interactivité et la logique de
séquences du parcours de l’apprenant sont mises en place par des
ingénieurs pédagogiques.
• Réutilisable
Il est souvent possible de réutiliser du matériel développé dans le
cadre d’une formation pour d’autres cours (questionnaires, chapitres,
…). Ceci est essentiel pour assurer un bon retour sur l’investissement.
• Opérationnel
Les modules de cours doivent être développés et améliorés afin d’être
intuitifs et utilisables par tous les publics.
• Adaptable
Les modules de formation doivent pouvoir être modifiés ou corrigés
facilement afin de s’adapter aux changements (de procédures, de
métiers, etc.).

Pendant le fonctionnement

• Accessible et souple
Les cours e-learning doivent être accessibles à tout moment. Les
apprenants doivent pouvoir choisir les chapitres qui les intéressent et
y consacrer le temps qu’ils souhaitent.
• Feedback
Les apprenants doivent pouvoir connaître leur niveau par rapport au
cours (avant, pendant, après).
• Personnalisable
Le système d’apprentissage doit pouvoir s’adapter aux besoins de la
plupart des utilisateurs : recherche d’un complément d’information,
acquisition d’une expertise, exemples pratiques,…
L’apprenant doit pouvoir également choisir l’ordre dans lequel il va
suivre les chapitres d’une formation.
• Mesurable
Il est indispensable de pouvoir mesurer la qualité de l’apprentissage
par les individus.
Cela permet de leur proposer une personnalisation plus poussée des
formations.
Cette caractéristique permet à la fois une amélioration de la qualité
des modules de cours proposés et une amélioration de la qualité des
formations réalisées (en termes d’apprentissage).
• Communautaire
Il est important de créer une communauté autour du e-learning afin
de conserver la motivation des individus et de développer les
compétences en continu. Le tuteur et la classe sont des éléments clés.

TROISIÈME
CHAPITRE
Tendance du e-Learning

I. La tendance SaaS appliquée à l’elearning……………………….


II. Le e-Learning dans le monde…….…………………………………..
III. Le e-Learning en France……………………………….………………
IV. Le e-Learning aux Etats-Unis……………………………….………
V. Limites culturelles et opportunités fonctionnelles…………
VI. Perspectives d’évolution du e-Learning…………………………
VII. Taille du marché et perspectives d’évolution…………………

En 2010, le marché mondial des produits et services e-Learning


dépassait 32 milliards de dollars. Une belle performance surtout
quand on sait que sur les cinq dernières années le taux de
croissance annuel flirtait avec les 10 %.
Un bon présage que confirme la dernière étude de marché menée par
International Data Corporation, selon laquelle les revenus
générés par le marché mondial du e-Learning atteindraient près
de 50 milliards de dollars à horizon 2015.

Parmi les tendances remarquables, l’étude conduite par Towards


Maturity révèle qu’en 2012, 25 % des organisations devraient
déployer en complément des programmes e-Learning existant, le
Mobile Learning à destination des cadres. Une aubaine pour ce
marché qui devrait connaître une croissance importante
consécutivement à la percée des tablettes et autres dispositifs
mobiles.
« En 2011, la vente de tablette a dépassé la vente d’ordinateur et de
poste fixe », confirme Ting-Yu Yang, Business Development
Manager chez Certpoint Systems. Il semble néanmoins que
l’usage de la tablette dans un cadre professionnel vise davantage
à partager de l’information plutôt qu’à transmettre de la
formation. Pour autant, selon Sally-Ann Moore, « l’essor des
dispositifs mobiles et des tablettes devrait avoir dans les
prochaines années un impact fort sur le marche de
l'apprentissage et des jeux sérieux ».

Autre nouveauté qui tire son épingle du jeu, le Rapid Learning qui
connaît l’une des plus fortes croissances sur le marché du e-
Learning. Dans un rapport récent, Bersin & Associates révélait,
en effet, un taux de croissance annuel de 80 % du marché du e-
Learning rapide.
Et dans les trois prochaines années, il semble que les perspectives de
croissante du marché du Rapid Learning seront plus importantes
que celles du e-Learning traditionnel. Une tendance que confirme
l’Etude réalisée par Forrester Research auprès d’un panel de
grandes entreprises mondiales parmi lesquelles 49 % comptaient
20 000 salariés ou plus.
Les résultats montrent que 24 % des contenus d’apprentissage des
entreprises interrogées sont des contenus e-Learning rapide.
Cette tendance s’expliquerait par le fait que le e-learning
traditionnel est désormais perçu comme trop lent et trop coûteux,
quand le Rapid Learning présente l’avantage d’être court et
concis. Il s’agit, en effet, d’une formation en ligne que l’on peut
produire rapidement et à moindre coût comme le confirme Sally-
Ann Moore, « les outils en ligne sont pratiques, le Rapid Learning
est comme son nom l’indique plus rapide, moins cher et surtout
plus adapté à la durée d’attention des apprenants qui se réduit
considérablement faute de temps. Avec le Rapid Learning,
l’entreprise a la possibilité de diffuser des apprentissages clé plus
efficacement grâce à des modules hautement engageants et qui
durent de 5 à 10 minutes ».

L’apprentissage rapide serait donc promis à un bel avenir, notamment


auprès des PME qui ne pouvaient jusqu’alors profiter des
économies d’échelle offertes par le e-Learning.

I. La tendance SaaS appliquée à l’elearning


Sous l’acronyme « SaaS » (Software as a service) se cache un nouveau
mode de consommation de logiciels en tant que services
hébergés. Le client ne souscrit plus à une licence définitive. Il
accède à ce service par Internet. Un processus qui combine
souplesse, rapidité et engagement minimum : cette recette séduit
de plus en plus d’entreprises qui n’hésitent pas à migrer vers le
SaaS.
Le mode SaaS en formation à distance se base sur deux
fondamentaux:
• Il tranche avec le modèle habituel de déploiement d’une
plateforme de diffusion chez le client sous la forme d’une licence,
achetée comme un produit. Avec le SaaS, le LMS est désormais
tarifé en tant qu’abonnement. Le montant de la facture varie en
fonction du nombre d’utilisateurs de la plateforme LMS, d’où la
notion de service personnalisé.
• Il s’agit de profiter d’une solution standard flexible, c’est-à-dire
capable de se moduler pour chaque structure via le paramétrage.
Au même titre que l’ASP (Application Service Provider), le mode SaaS
libère ses usagers des contraintes liées à l’hébergement et à la
maintenance des applications en externalisant ces tâches. De
plus, le mode SaaS appliqué au e-learning rencontre un franc
succès auprès des services de formation. Ils apprécient l’aspect «
à la demande » de ce modèle leur permettant de s’acquitter
uniquement de ce qu’ils consomment et ainsi d’optimiser les
coûts.
De plus, les clients apprécient la fiabilité qu’offre une solution SaaS
puisque l’adaptation de celle-ci se fait uniquement par le biais de
paramétrages et non de développements spécifiques. Chacun
bénéficie alors du même noyau avec le même code informatique.

II. Le e-learning en France

La France rattrapera son retard en matière de formation en ligne dans


les deux ans à venir. En 2009, seuls 24 % des salariés français
ont suivi un cours en e-learning, contre 51 % pour l'Espagne et
47 % pour le Royaume-Uni, selon une récente étude de Cegos.
1. Les budgets RH sous pression. Avec la crise, les directions générales
attendent de leur DRH des investissements stables, voire moins
importants, en matière de formation. La formation en ligne permet de
former à moindre coût un grand nombre de salariés dispersés
géographiquement.
2. L'e-learning passe en mode Saas. Plus rapide à mettre en œuvre, le
mode locatif autorise la montée en charge du nombre d'apprenants. Il
propose aussi différents services associés : administration,
intégration de contenus, gestion de référentiels...
3. L'e-learning et la gestion des talents convergent . L'e-learning
devient une composante d'un ensemble plus vaste que l'on nomme
gestion des talents. A savoir la gestion des évolutions de carrière ou
des plans de succession au travers des évaluations de compétences .
4. Capitaliser sur la connaissance informelle du Web 2.0. Les éditeurs
Conerstone et MindOnSite proposent de collecter et de structurer le
savoir disséminé dans les blogs d'experts, les Wikis, les forums de
discussion ou les réseaux sociaux internes .
5. Les serious games, apprendre en s'amusant. Bénéficiant du soutien
inconditionnel de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat
chargée de la prospective et du développement de l'économie
numérique, le serious gaming a le vent poupe.
6. Le m-learning, des cours sur votre iPhone. On appelle cela le m-
learning pour mobile learning. Ou comment se servir de l'engouement
pour les smartphones pour se former où et quand on veut.
7. La visio-formation, les avantages de l'e-learning et du présentiel . La
visio-formation est une formation présentielle dispensée à distance,
qui n'utilise que le support Web. L'apprenant et le professeur sont en
relation en Web-conférence.
Figure 1 – Le recours à la e-formation en Europe.

L’e-formation concerne surtout les grandes entreprises de plus de


1000 salariés, mais elle progresse dans les entreprises de moins
de 500 salariés depuis 2010.

Figure 2 – La progression de la e-formation entre 2010 et 2012

III. Le e-learning aux Etats-Unis

En France, le e-learning devrait représenter 12% des dépenses de


formation en 2002, pour 2% en 1998. Tandis qu’aux Etats-Unis, il
représente 60% de dépenses de formations pour atteindre 10
milliards de dollars en 2002 et est utilisé par 92% des
entreprises.
Aux États-Unis, il concerne les principales grandes entreprises et
représente 5% des dépenses de formation professionnelle dans les
entreprises pour 10% des volumes de formation réalisés.
L'analyse du marché américain montre que le e-learning est en
passe de se substituer dans les 5 à 10 ans à venir aux formations
traditionnelles.
Chez Arthur Andersen on pense que trois leviers rendent efficaces
une solution e-learning :
 Des séminaires de sensibilisation.
 Des bases d'information.
 Le coaching.
Mais ces chiffres reflètent davantage l'inconsistance provisoire du
marché du e-learning, la confusion - technique et conceptuelle -
dans laquelle il est en train d'émerger et les résistances
culturelles qu'il rencontre à différents niveaux plutôt qu'un
véritable choix politique de la part des entreprises.
Il est certain que le marché va se structurer dans un proche avenir,
que les produits vont s'élaborer de manière plus convaincante et
que cette réalité nouvelle va passer dans les mœurs. Les gains
potentiels qu'elle permet, tant sur le plan économique que sur le
plan opérationnel, sont trop importants. Et de fait, les projets et
réalisations fleurissent, venant d'initiatives purement privées ou
soutenus par l'Union Européenne, qui collabore à leur
financement de façon significative.
Aux Etats-Unis, pour les entreprises, le volume d'affaires réalisé par
la formation sur Intranet/Internet s'élevait à 1 milliard de $ en
1999, soit 1/3 du marché total des formations utilisant les
technologies et 2 milliards en 2000. La tendance est à une
inversion des courbes entre formation classique et formation en
ligne entre 2003 et 2005 (50% - 50%).
Voici cette estimation réaliste. La progression est plus sensible encore
en termes de volume puisque les entreprises qui réalisent plus de
10% de leurs dépenses en e-learning assurent ainsi le double,
soit plus de 20% de leur volume de formation.
Figure 3 –.Marché du e-learning aux Etats-Unis

Cette croissance aux Etats-Unis s'explique par plusieurs facteurs :


Les applications des NTIC sont largement répandues depuis une
dizaine d'années. En 2000 (selon Hambrecht), la part des
formations utilisant les NTIC hors Internet représente encore la
majorité des usages, les CD-ROM et les cassettes vidéo étant
encore traditionnellement utilisées.
Les entreprises aidées de fournisseurs ont pu mettre en place
des systèmes de diffusion de la formation économiquement
viables malgré les limites des trois formules déjà citées. Ces
universités d'entreprises existaient avant Internet et ont été
encouragées par les possibilités nouvelles de leur Intranet et
l'amélioration de l'offre.

IV. Limites culturelles et opportunités fonctionnelles

En France, le marché est estimé à 200 MF pour 2000 (IDC) avec une
croissance de plus de 40% à plus de 140% par an. Cela
représente en proportion, 1/10 du marché américain.
Selon l'enquête Rhinfo, menée auprès de 194 entreprises en octobre
2000 et juin 2001, la e-formation représente une réalité pour 50%
des DRH enquêtées, proportion en très forte augmentation, soit
12% en mars 2000 et 33% en juin 2000). Si seulement 10% des
entreprises pratiquent le e-learning, 50 % escomptent le mettre
en oeuvre dans les 3 ans à venir. Outre cette différence de
rythme, une différence d'appréciation influe sur l'efficacité du e-
learning.
Fin 1999, 90% des DRH et responsables de formation étaient
persuadés que le e-learning demeurait une technique de plus, un
complément marginal. Cette appréciation a peu évolué puisqu'en
juin 2001, (selon l'enquête OFEM, Le Préau, Oravep), 18%
seulement des entreprises prévoient une substitution du e-
learning à la formation traditionnelle.
Avec l'apparition du e-business dans l'entreprise et la généralisation
de l'usage d'Internet dans l’entreprise il ne leur est plus possible
de considérer l'impact de la technologie comme marginal. Cette
réticence tranche également avec la situation aux Etats-Unis ou
WR Hambrecht en accord avec le Gartner Group prévoit qu'en
2003, 60% des entreprises disposeront d'une plate-forme de e-
learning et le marché de la formation sera modifié par le e-
learning.
Aux Etats-Unis, l'approche du marché de la formation a été plus
volontariste et rationnelle. Il faut dire que l'estimation de ce
marché à 772 milliards de $, a beaucoup influencé les
investisseurs et convaincu les professionnels de l'importance du
phénomène du
e-learning.

Perspectives d’évolution du e-learning

a. Echec ou réussite

Aujourd’hui, le e-learning n’a pas atteint les chiffres annoncés par les
analystes il y a trois ans. Le phénomène « coquille vide » des
plates-formes e-learning en est la cause. En effet, dans de
nombreux projets e-learning, l’espace de formation que
représente la plate-forme n’a proposé que peu de contenu aux
apprenants. Car les formateurs se sont trouvés confrontés à la
complexité technique et à la pauvreté pédagogique des outils mis
à leur disposition. Ils n’ont eu pour seule solution que de traduire
leur savoir et savoir-faire par des Quiz ou des QCM. Ajouter à cela
le coût très important des plates-formes, on peut comprendre que
le e-learning se soit soldé dans certains cas par un échec. Et
pourtant, l’apport pédagogique des supports multimédias est
considérable :
 Evaluation des pré-requis pour mieux cibler les
apprentissages.
 Personnalisation des parcours de formation.
 Accompagnement pendant et après les formations.
 Validation des acquis post formations.

Malgré tout, nous pouvons dire qu’il y a un avenir pour le e-learning,


grâce à l’arrivée des outils auteurs dédiés au e-learning. Ce type
de logiciel conçu pour les formateurs, permet de mettre en forme
rapidement des contenus et des exercices autrement plus
pertinents que les Quiz ou les QCM. Tout comme on utilise
PowerPoint pour concevoir des diaporamas, il est évident que les
formateurs utiliseront dès demain des outils comme e-learning
maker pour accompagner leurs formations.
Récemment un acteur principal du marché a annoncé des pertes
financières record le conduisant à l'arrêt de son activité e-
learning, cela semblerait sonner le glas de la e-formation. Mais
lorsque les formateurs conçoivent simplement des supports
multimédias de qualité, les proposent à leurs stagiaires et
rentabilisent à très court terme l’investissement d’un logiciel
auteur, cela assure un avenir radieux pour le e-learning.
Une manifestation est entièrement consacrée aux technologies les
plus récentes et à leur application dans la formation. e-éducation
2003 (Berne, le 23 mai 2003, OFFT - l’Office Fédéral de la
Formation et de la Technologie.).
La manifestation est conçue comme un espace dans lequel des
représentants de l'instruction publique rencontrent des
professionnels de la recherche et des entreprises. Une attention
toute particulière est consacrée au degré tertiaire et à la
formation continue en entreprise.
Il est nécessaire d’intégrer les nouvelles technologies dans
l’enseignement et dans la formation. C’est pourquoi cette
manifestation a pour thème principal la relation future entre le
secteur public et le secteur privé dans le domaine du e-learning.
Afin de rendre les hautes écoles aptes à intégrer de manière durable
les NTIC et à mettre en œuvre, seules, de nouvelles formes
d’enseignement et d’apprentissage qui font appel aux prestations
NTIC, l’OFFT soutient, avec le projet Campus virtuel suisse (placé
sous la direction de Beat Hotz-Hart) la mise en place de projets de
e-learning dans les hautes écoles spécialisées.
Le but de cette aide financière de départ est de développer, en
partenariat avec les hautes écoles universitaires, des modules
communs de formation en ligne dans les domaines de la
formation initiale et de la formation continue.
L’exposition spécialisée e-éducation 2003 donne une vue d’ensemble
des produits, des solutions et des services qui existent sur le
marché en matière d’enseignement et d’apprentissage assistés par
la technologie. L’OFFT présente des projets de formation en ligne
plus simples et pratiques, développés dans des hautes écoles
spécialisées de Suisse. Ils ont été élaborés conjointement par des
enseignants et par des étudiants, dans le cadre du concours
d’idées.

V. Taille du marché et perspectives d’évolution


Le e-learning est complexe à gérer tant au niveau des choix des
solutions techniques, des contenus, de l’évaluation de l’efficacité,
que de la formulation des besoins des utilisateurs. Aussi, les
projets actuels sont essentiellement expérimentaux et s’inscrivent
le plus souvent dans des démarches plus globales (conduite du
changement, réorganisations). L’offre et la demande se structure
progressivement, par les retours d’expérience. Le cadre juridique
n’a pas évolué malgré la volonté affichée des pouvoirs publics.
L’évolution de ce cadre réglementaire sera longue et ne permettra
pas d’élargir rapidement le marché (aux PME notamment). Le
coût reste encore élevé, surtout pour les modules non standards.
Ces formations n’ont pas de légitimité sur le plan de la
reconnaissance des acquis.
Pour ces raisons, le marché du e-learning est aujourd’hui limité aux
grands comptes qui sont les seuls à disposer :
 Des compétences internes (responsables de formation) pour
formuler correctement leurs besoins.
 De budgets suffisants pour financer des modules.
 D’effectifs à former suffisamment importants pour rentabiliser
les investissements.
 D’infrastructures techniques adaptées.

Le e-learning est centré sur des formations opérationnelles,


immédiatement réutilisables ce qui explique la domination de la
bureautique et de l’anglais, segments largement développés où la
concurrence est nombreuse.

QUATRIÈME
CHAPITRE

Les Solutions e-Learning sur le marché……………………………………


Etude comparative des LMS (Learning Management System)………
Comparaison entre Moodle et Chamilo…………………………………….

Les Solutions e-Learning sur le marché

Le e-learning est assurément le secteur montant des solutions


informatiques, avec des taux de croissance qui laissent parfois et font
rêver les autres secteurs plus matures. Toutefois, il est souvent
complexe d’appréhender les subtilités qui font la différence entre un
logiciel de rapid learning et un outil auteur, entre un LMS (Learning
management système) et une classe virtuelle. La jeunesse de ce
marché entraine une abondance de solutions qui visent le même
objectif mais avec plus ou moins de réussite.

Comment choisir un progiciel e-learning ?

Tout d’abord, le e-learning peut être synchrone ou asynchrone. Les


formations synchrones se font à travers des progiciels de classes
virtuelles et permettent de faire des formations par visio-conférence.
Les formations asynchrones doivent être créées par le biais de
logiciels de rapid learning ou de logiciels auteurs. Une fois les
contenus prêts, ils peuvent être diffusés via une plateforme de
formation à distance (LMS). Le e-learning répond également à des
normes. Il en existe deux : SCORM et AICC. Ces dernières facilitent
l’interopérabilité entre les contenus et les plateformes e-learning
(LMS).
Mettre en place une solution e-learning nécessite de choisir des
progiciels fiables et performant. Il existe plusieurs logiciels libres et
open source disponibles pour le e-learning. En voici quelques-uns.

Chamilo
Dirigé par une association sans but lucratif fondée en Belgique en
2010, Chamilo est un logiciel à destination de tout type de structure,
que ce soit dans une université ou dans une entreprise. Très bonne
alternative à Moodle, il vise à vous apporter le meilleur de l’e-
learning et des plateformes de collaboration dans le monde du
logiciel libre.
Détail des fonctionnalités du logiciel
o Création simple de contenus éducatifs ;
o Installation facile sur les solutions d’hébergement web ;

Suivi des résultats des utilisateurs, permettant une amélioration de


la méthodologie ;
Interface claire, laissant l’utilisateur se concentrer sur
l’apprentissage ;
Canaux de communication synchrone et asynchrone ;
De nombreux outils permettant tous les types d’apprentissage
(visuel, auditif, pratique, jeux sérieux) ;
Gestion de documents complète et simple d’utilisation.
Licence : General Public License
Développé avec : PHP/MySQL

Dokeos
Dokeos est une suite e-learning complète. Elle fournit aux
entreprises, écoles et administrations les outils dont elles ont besoin
pour produire des cours, organiser la formation et assurer
l’interaction et le suivi des stagiaires.
Dokeos est très certainement la plate-forme d’apprentissage en ligne
la plus facile à appréhender que ce soit par les apprenants (élèves,
étudiants, professionnels déjà dans la vie active…) que par les
formateurs. La simplification de l’utilisation qui a été voulue sur
cette plate-forme se traduit par une facilité de prise en main et un
apprentissage rapide. Le design est attirant, le fonctionnement est
très clair et son installation se fait en quelques clics sur un serveur
web. Des fonctionnalités avancées de téléconférence, de diaporama
commenté… sont également directement implémentées dans la plate-
forme.
Licence : General Public License
Développé avec : PHP

Moodle
Moodle est un logiciel permettant la mise en place de cours en ligne
et de sites web. Il peut être utilisé par un seul professeur pour
partager des cours ou bien servir plusieurs milliers d’étudiants dans
une université. Moodle dispose de plus de 100 modules réalisés par
des développeurs et des professeurs un peu partout dans le monde.
Les outils les plus répandus permettent la mise en place de wiki,
forum, gestion des devoirs, questionnaires, examens, messagerie,
partage de documents, tchat, etc…
Licence : General Public License
Développé en : PHP/MySQL/PostgresSQL

Atutor
Egalement très répandu avec plus de 25 000 sites utilisateurs, il
permet aux enseignants et aux étudiants de suivre les cours qu’ils
donnent ou suivent, d’échanger des messages avec les autres
participants, de créer des groupes, et de travailler en collaboration
sur les cours, de tenir des blogs, partager ou suivre des contenus.
Licence : General Public License
Développé en : PHP/MySQL

Etude comparative des LMS (Learning Management System)

Cette section s'intéresse aux plateformes e-learning LMS, Open source et


gratuites afin de réaliser une étude comparative des aspects pédagogiques
entre les plateformes les plus répandues (Claroline, Ganesha, Dokeos, Moodle).
Nous présentons sur le tableau 4 les plateformes qui ont été sélectionnées
selon les critères suivants :

 être opérationnelles et avoir été utilisées par des apprenants dans le


cadre d’enseignements.
 reposer sur les technologies de l’Internet.

 permettre de gérer plusieurs types d'activités pédagogiques (lecture,


exercices, communication).
 ne pas exiger de débits de communication trop élevés .

 ne pas exiger l'installation d'un logiciel particulier sur le poste apprenant.


Tests des plateformes e-
CLAROLINE GANESHA DOKEOS MOODLE
learning

Description générale

Côté Apprenant

Exploitation des activités


Oui Non renseigné Oui Oui
d'autoévaluation

Accès aux TD et d'autres


Non Non Non renseigné Oui
sites web

Gestion de l'emploi du
Oui Oui Oui Oui
temps

Inscription en ligne Oui Oui Oui

Description sommaire des


objectifs, modalités,,,, de Oui Non renseigné Oui Oui
chaque cours

Accès facile aux supports de


Oui Oui Oui Oui
cours (cours, TD, quizz,)

Nbr d'utilisateurs max de la


Illimité Illimité Illimité Illimité
plateforme

Illimité selon Illimité selon les


Nombre d'apprenant par Illimité selon les
les objectifs du Non renseigné objectifs du
groupe de travail objectifs du tuteur
tuteur tuteur

Coté tuteur

Exploitation des activités


Oui Non Oui Oui
d'évaluation

Suivi individuel des


Non Non Non renseigné Oui
apprenants

Programmation et notation
Oui
des TD

Création des quizz notés Oui Oui


Diversité d'outils
Oui Oui
(glossaires, tableau blanc...)

Outils de communication

Forum, messagerie, causerie


Oui Oui Oui Oui
synchrone

Liste d'apprenants
Non Non Non Oui
connectés

Auteur concepteur

Université de Anema
Dokeos Communauté Moodle
Louvain formation

Interopérabilité

Conformité aux normes


SCORM Non conforme SCORM SCORM et IMS-LD
SCORM et IMS-LD

Navigation

Facilité d'accès aux cours


Non Oui Non Oui
pour étudiants

Intuitive, accès aux


Oui Oui Oui Oui
enseignants non spécialiste

Tableau: Etude comparative de quelques LMS open sources

Parmi tous ces LMS étudiés, il était question pour nous d'en choisir une seule
pour contribuer à l'implémentation. Le choix s'est porté sur Moodle.

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