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Exp MN Se070 FR r0 Terre Et Neutre
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TERRE ET NEUTRE
MANUEL DE FORMATION
Cours EXP-MN-SE070
Révision 0
Formation Exploitation
Maintenance électrique
Terre et Neutre
MAINTENANCE ELECTRIQUE
TERRE ET NEUTRE
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................8
2. INTRODUCTION .............................................................................................................9
2.1. DEFINITIONS ...........................................................................................................9
2.2. EFFETS DU COURANT PASSANT PAR LE CORPS HUMAIN .............................11
2.2.1. Impédance du corps humain ...........................................................................11
2.2.2. Effets du courant alternatif (entre 15 et 100 Hz)..............................................11
2.2.3. Effets du courant alternatif de fréquence supérieure à 100 Hz........................12
2.2.4. Effets du courant continu.................................................................................12
2.2.5. Effets des courants de formes d'onde spéciales .............................................12
2.2.6. Effets des courants d'impulsion unique de courte durée .................................12
2.2.7. Risques de brûlures ........................................................................................12
2.3. PROTECTION CONTRE LES CONTACTS DIRECTS QUEL QUE SOIT LE
REGIME DE NEUTRE ...................................................................................................13
2.3.1. Disposition rendant non dangereux le contact direct.......................................13
2.3.2. Moyens préventifs ...........................................................................................13
2.3.3. Protection complémentaire..............................................................................14
2.4. PROTECTION CONTRE LES CONTACTS INDIRECTS ........................................15
2.4.1. Masses mises sous tension.............................................................................15
2.4.2. Mesures de protection contre les contacts indirects........................................15
3. EARTHING AND GROUND NETWORK........................................................................17
3.1. EARTH AND EXPOSED CONDUCTIVE PARTS (terre et masse)..........................17
3.1.1. Earth electrode (prise de terre)........................................................................17
3.1.1.1. Prime function of an earth electrode ..........................................................17
3.1.1.2. Second function of an earth electrode........................................................17
3.1.1.3. Execution of earth electrodes.....................................................................19
3.1.2. Equipotential bonding system..........................................................................19
3.1.2.1. Types of conductive parts ..........................................................................19
3.1.2.2. First function: protection of persons ...........................................................20
3.1.2.3. Second function: dependability of electronic systems ................................21
3.1.2.4. Solution ......................................................................................................21
3.1.3. Mesh bonding between protective EBS and other EBS ..................................22
3.2. EQUIPOTENTIAL NETWORK ................................................................................23
3.2.1. Equipotential network for an onshore installation ............................................23
3.2.1.1. Diagram......................................................................................................23
3.2.1.2. Building reinforcements..............................................................................25
3.2.2. Equipotential bonding system for offshore platforms.......................................25
3.2.3. Protective conductors ......................................................................................25
3.2.4. Instrument earthing .........................................................................................26
3.2.5. Internal loops in structures ..............................................................................26
3.2.6. Cable earthing .................................................................................................28
3.2.7. Additional earthing considerations (GS ELE 031) ...........................................29
1. OBJECTIFS
A l’issue de cette présentation, l’électricien (ou le futur électricien) sera à même de
Exposer les raisons pour lesquelles le neutre doit être connecté (ou non) à la terre
Utiliser les appareils de mesure adéquats pour mesurer les résistances de terre et
d’isolement
Justifier les interconnexions entre les différents réseaux de terre d’un site
2. INTRODUCTION
La mise à la terre des équipements, le réseau de terre, les principes de raccordement à la
terre du neutre existent pour 2 raisons
2.1. DEFINITIONS
Conducteurs actifs
Masse
Partie conductrice susceptible d’être touchée et normalement isolée des parties actives
mais pouvant être portée accidentellement à une tension dangereuse.
Contact direct
Contact des personnes avec les parties actives des matériels électriques (conducteurs ou
pièces sous tension).
Contact indirect
Courant de défaut Id
IΔn valeur efficace de la somme vectorielle des courants parcourant tous les conducteurs
actifs d’un circuit en un point de l’installation.
Les informations figurant dans ce chapitre ont été extraites du rapport émanant de la
norme IEC 479-1 de 1984 et de la norme IEC 479-2 de 1987 qui traitent des effets du
courant passant dans le corps humain. Les dangers encourus par les personnes
traversées par un courant électrique dépendent essentiellement de son intensité et du
temps de passage.
Ce courant dépend de la tension de contact qui s'applique sur cette personne, ainsi que
de l'impédance rencontrée par ce courant lors de son cheminement au travers du corps
humain. Cette relation n'est pas linéaire, car cette impédance dépend du trajet au travers
du corps, de la fréquence du courant et de la tension de contact appliquée, ainsi que de
l'état d'humidité de la peau.
Seuil de perception : valeur minimale du courant qui provoque une sensation pour une
personne à travers laquelle le courant passe. De l'ordre de 0,5 mA.
Seuil de non lâcher : valeur maximale du courant pour laquelle une personne tenant des
électrodes peut les lâcher. Généralement considéré à 10 mA.
1A 75 mA 30 mA 10 mA 0 ,5 mA
Seuil de
Contraction
fibrillation Seuil de paralysie Sensation très
Arrêt du coeur musculaire
cardiaque respiratoire faible
(tétanisation)
irréversible
Le courant continu apparaît comme moins dangereux que le courant alternatif ; en effet, il
est moins difficile de lâcher des parties tenues à la main qu'en présence de courant
alternatif. En courant continu, le seuil de fibrillation ventriculaire est beaucoup plus élevé.
Ils sont issus des décharges de condensateurs et peuvent présenter certains dangers
pour les personnes en cas de défaut d'isolement. Le facteur principal qui peut provoquer
une fibrillation ventriculaire est la valeur de la quantité d'électricité It ou d'énergie I²t pour
des durées de choc inférieures à 10 ms. Le seuil de douleur dépend de la charge de
l'impulsion et de sa valeur de crête. D'une façon générale, il est de l'ordre de 50 à 100 .10
6 A2s.
Un autre risque important lié à l'électricité est la brûlure. Celles-ci sont très fréquentes lors
des accidents domestiques et surtout industriels (plus de 80 % de brûlures dans les
accidents électriques observés à EDF). Il existe deux types de brûlures :
la brûlure par arc, qui est une brûlure thermique due à l'intense rayonnement
calorique de l'arc électrique
la brûlure électrothermique, seule vraie brûlure électrique, qui est due au passage
du courant à travers l'organisme.
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Terre et Neutre
Les parties actives peuvent être les conducteurs actifs, les enroulements d'un moteur ou
transformateur ou les pistes de circuits imprimés.
Le courant peut circuler soit d'un conducteur actif à un autre en passant par le corps
humain, soit d'un conducteur actif vers la terre puis la source, en passant par le corps
humain. Dans le premier cas, la personne doit être considérée comme une charge
monophasée, et dans le deuxième cas comme un défaut d'isolement.
Ce qui caractérise le contact direct est l'absence ou la non -influence d'un conducteur de
protection dans l'analyse des protections contre les contacts directs à mettre en oeuvre.
Quel que soit le régime de neutre dans le cas d’un contact direct, le courant qui retourne à
la source est celui qui traverse le corps humain.
Les moyens à mettre en oeuvre pour protéger les personnes contre les contacts directs
sont de plusieurs types selon la norme NF C 15-100.
Ils sont destinés à mettre hors de portée les parties actives sous tension :
isolation des parties actives : boîtier isolant d’un disjoncteur, isolant extérieur d’un
câble...
Ces masses peuvent être l'enveloppe extérieure d'un moteur, d'un tableau électrique, d'un
appareillage domestique. Elles sont métalliques ou conductrices renfermant des parties
actives sous tension. Elles ne doivent pas être confondues avec les masses électroniques
propres au fonctionnement des ensembles électroniques et sont reliées à la terre par
l'intermédiaire d'un conducteur de protection (PE). En l'absence d'un défaut d'isolement,
ces masses électriques doivent être à un potentiel nul par rapport à la terre, car elles sont
accessibles normalement à toute personne non habilitée. En cas de défaut d'isolement,
cette masse est en contact avec une partie active, et le courant circulant au travers du
défaut et de la masse rejoint la terre, soit par le conducteur de protection, soit par une
personne en contact.
La caractéristique d'un contact indirect est que le courant de défaut ne circule jamais
intégralement au travers du corps humain.
Protection par coupure automatique de l’alimentation : elle s’avère nécessaire, car les
mesures de protection précédentes ne sont, en pratique que locales.
Cette protection par coupure automatique n’est réelle que si les deux conditions suivantes
sont réalisées :
Plus cette tension est élevée, plus la mise hors tension de cette partie d’installation
en défaut doit être rapide.
Cette mise hors tension de l’installation se fait différemment selon les schémas des
liaisons (régimes de neutre) : voir chapitre à la suite : les régimes TT, TN et IT.
(UL = 50 V) est la tension de contact la plus élevée qui peut être maintenue indéfiniment
sans danger pour les personnes).
Tension de contact
présumée (V)
50 75 90 120 150 220 280 350 500
It is a fact that we live on Earth! And it is vital to earth exposed metal parts of electrical
equipment to avoid electrocution by indirect contact should an insulation fault occur. This
measure has been stipulated in the standards since 1923 (IEC 364; NF C 15-100).
The fault current varies in strength according to the earthing system used, and measures
are taken to ensure that contact voltage does not exceed conventional safety voltage for a
stipulated time: UL (50 V in a.c.); (See course eon Electrical Safety SE180).
The exposed metal parts of electrical equipment are connected to the protective
conductors (PE) in turn connected to the earth, thus forming the earthing arrangement.
With reference to the above, NF C 13-100 has laid down limit earth electrode values in
France.
Lightning, MV/LV faults and safety of persons call for use of low impedance earth
electrodes (IhMV can reach 1000 A and the insulating voltage of sensitive devices is 1500
V!). This problem particularly needs to be managed in TT earthing systems.
*Saying spike is a “general” word as any electrician thinks immediately of the “traditional”
copper bar, but an earth electrode can be of “anything”: rods or tubes - flat steel wire or
cable - plate - framework in foundations concrete - metallic water pipes – etc, as long as it
is metallic, conducts electricity and has the adapted dissipation surface in the soil with a
low resistance/resistivity.
c) Rods (tubes):
R = 0.8 ρ / L
the shield and Faraday cage type exposed conductive parts whose function is to
block electromagnetic fields.
Like for the earth electrode, the EBS (Equipotential Bonding System) has two functions:
Figure 9: Connection of all exposed conductive parts to the main equipotential bonding.
Dangerous potentials may be present between metal casings, gas or water pipes and the
metal structures of buildings. To ensure protection of persons, all simultaneously
accessible exposed conductive parts must therefore be interconnected and the building
must be made equipotential. It is with this in mind that installation standards stipulate that
all the above mentioned exposed conductive parts must be connected to the main
equipotential bonding regardless of the earthing (neutral) system (see figure).
(See following paragraph, “earthing on site” for details on the electrical ground different
systems)
Electronic systems are more sensitive than people to differences in potential and
electromagnetic radiation. In addition to conducted disturbance blocking devices, they
require ground planes, shields and Faraday cages to block the electromagnetic fields, as
well as equipotential bonding system, particularly in the case of devices communicating via
data transmission bus. In this case equipotential bonding must be optimum in the building
since communicating devices, whether used for control/monitoring or computer purposes,
may be located geographically at some distance from each other on the same floor of a
building or even on different floors.
3.1.2.4. Solution
The solution is a meshed equipotential bonding system. A number of reasons justify this
choice:
The fight against lightning electromagnetic fields. Lightning may directly strike the
building. If this happens, if only one lightning rod down-comer conductor is used,
the lightning current will result in:
- a pulsating electrical field due to the very high voltage developed in the down-
coming conductor
This is why computer rooms have meshed floors and why low current cables are placed on
metal trunkings.
The impedance of a copper conductor rises with the frequency of the current that it
conveys (inductance and skin effect). Thus at 1 MHz, Z is of the order of 10 W a metre.
We have seen above (and we see it again in the following chapter/paragraph) that earthing
arrangements dedicated to the protection of persons are star structured (tree-structured for
the protective conductor) and that a single meshed EBS (Equipotential Bonding System) is
required for dependability of electronic systems.
In theory these circuits can be separated in the building even if they are connected to the
same earth connection.
Even if standards define several types of potential references (see table), in practice few
electrical and electronic devices and systems make such distinctions. For example the
notion of a noise-less exposed conductive part is questionable and rapidly going out of use
in view of the development of communicating systems and the large number of
interconnections.
Exposed conductive
Earth Protective conductor Noiseless earth
part
Conducteur de
Terre Terre sans bruit Masse
protection
In high frequency, stray capacitances make these distinctions even more illusory. The
equipotential protection system (electrical exposed conductive parts) and the equipotential
functional system (other exposed conductive parts) thus need to be connected in the new
buildings to form one single system of equipotential bondings. This system must guarantee
the integrity of the protective links (PE) to ensure protection of persons. There is no need
to oppose high current star-shaped systems and the meshed systems required for low
currents.
3.2.1.1. Diagram
The equipotential earth bonding system shall comprise internal loops and a general earth
grid, connected at least in two opposite points. These two links shall have the same cross-
sectional area as that of the cable to which they are connected. The minimum equivalent
cross-sectional area of these links shall be 70 mm2 Cu.
The general earth grid and internal loops shall comprise class 2 bar copper conductors
with a cross-sectional area calculated in accordance with section 543.1.1 of IEC
60364.5.54. The internal loops shall be connected at both ends of each earth bar as
shown in the figure.
When the general grid is laid in trenches, it shall be at a depth of 0.8 m, following the route
of other electrical cables, pipes, etc. When there is major risk of corrosion (soil or
atmospheric), a special study shall be carried out.
For premises with a particular risk of electric shock (substations, power stations, pumping
stations, etc.) having a reinforced concrete floor, the electrical continuity of the
reinforcement shall be obtained by welds at the cross-points of the reinforcing rods
(approximately one weld per square metre). The reinforcement shall be bonded electrically
to the conductor running around the building at two opposite points if the length of the
building does not exceed 10 m and at two additional points for every additional 10 m of
length.
The entire welded metal structure of a platform shall comprise the equipotential bonding
system of general earth grid and internal loops.
Unwelded parts shall be interconnected at two points by tinned copper braids (stainless
steel lugs shall be used if there is a risk of corrosion) with a cross-sectional area of 10 x 3
mm and stainless steel terminals welded to the structure.
Any electrical equipment that is not class II rated or is connected to a system operating at
a voltage other than the safety extra low voltage shall be connected to the equipotential
bonding system by its own earthing conductor.
On skid, electrical equipment shall be connected to the skid structure via a welded
stainless steel boss.
In TNS systems, the protective conductor shall be included in the multicore power supply
cable and it may be separate from the power supply cable in other cases.
The cross-sectional area of this conductor shall be calculated in accordance with section
543.1.1 of IEC 60364.5.54.
Metal ducting (cable tray, conduit, etc.) shall be connected to the equipotential bonding
system at both ends and every 25 m. Full continuity shall be ensured. In case of short
length elements (less than 3 m) one end only may be connected to the equipotential
bonding system.
Instrument earthing shall be in accordance with GS EP INS 101 and GS EP INS 107.
See figure
When the global earth grid impedance value exceeds 10 Ohms, an additional meshed
network shall be provided.
When earth electrodes are required, their depth shall consider soil drying and freezing
which could increase the earth resistance (Generally the burying depth of earth is
approximately 2 m).
The minimum cross-sectional area of these copper conductors shall be calculated as per
IEC 60364 and not less than 35 mm2.
All necessary precautions shall be taken to avoid electrolytic corrosion, especially for
connections.
In all cases, technical and economical study shall be done in order to minimize disturbance
of cathodic protection by imposed current.
For pipes installed with insulated joints between overhead and buried parts the insulated
joints shall be protected by surge protective device if they are located in lightning
protection zones.
For Tanks or equivalent buried large structures, the earthing network shall be done in
galvanised steel and connected to the cathodic protection network. No isolating device
shall be installed between buried large structures and earthing network.
Cathodic protection shall be laid-out taking into account losses caused by earthing.
This protection concerns earthing of pipes, flares, tanks, columns and exchangers liable to
generate static electricity.
These equipment shall be provided with welded lugs and connected to the nearest earth
bar.
Storage tanks shall be fitted with at least two welded lugs, connected to the general earth
grid or to an internal loop.
Particular attention shall be paid to the choice of materials for pipes conveying fluids or
powder products. Metal pipes conveying products where friction generates static electricity
shall be connected to the internal loop at least at each end.
2. GNL and gas piping shall be bonded to the earth at least at one end.
The structural steelwork of the station shall be connected to the equipotential bonding
system at several points.
Pipes, loading arms, down-tubes, weighing systems, rails, shall be at all times electrically
cross-bonded and connected to the equipotential bonding system by a copper conductor
with a minimum cross-sectional area of 35 mm2.
A removable device connected to the equipotential bonding system subject to the same
conditions shall be used to connect tankers, road or rail tanks, during filling, emptying or
refuelling (helicopters).
Let’s try, in this paragraph, to be a bit “more practical”. We are going to see (nearly) the
same things that in the previous paragraphs, but more “physically” being closer to the site
effectiveness trying to interpret the “wordings” of Standards.
Onshore :
Regarding the nature of the soil and depending on the season, these figures could
be not easily obtained. Generally, the total resistance of the interconnected earthing
network will be acceptable, but a particular attention shall be drawn to the bonding
and the equipotential links to avoid any dangerous difference of potential between
two points at close interval.
Offshore :
A measurement performed between any two frames or between one metal frame
and any point of the structures or any two points of the structure shall not give a
reading above 0,5 ohm.
The earth systems are completed with inspection chambers and earth rods.
The number of earth rods and their lengths (or depth in the ground) are calculated at the
time of the project to have an earth system with as low a resistance as possible.
The ground resistivity (for the current return via the soil) is also taken into account for this
calculation.
On industrial sites the integrity of the earth system is checked at least once a year by an
approved independent organisation.
During his visit, the inspector must disconnect each earth rod and measure the "earth
resistance" specific to each rod.
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Maintenance électrique
Terre et Neutre
On site, please leave these earth inspection covers free and accessible, it could be
you who will sign the next inspection report and have to take measures for the "retest" to
complete the parts left blank in the report.
A metal frame even without electrical equipment (tank, separator, skid, etc.) is
connected to the "mechanical" ground at least once. There may be several
"mechanical" connections, this depends on the electrical ground quality and volume
of metal to be grounded. The regulations / standards must be consulted to know
these details.
The "electrical" grounds and "mechanical" grounds are connected to the main earth
collector bar, but they run separately on the plant. And it is the same in electrical room
(see figure)
Cables
rack
Breakers modular type
Electrical
earth
Cables to field
Earth loop MCC panel grounded
(network) separately
And (more advice…), on "your site", when you see "mechanical" grounds which are not
connected or even incorrectly connected, even though they do not concern you, you
should know that you are actively contributing to the equipment's corrosion and that you
may be partly responsible for a future accident due to an electrical fault if you do nothing.
Practically, having seen last projects/ constructions, the “installed” section for the earthing
conductors and the main protective conductors (main loops of the earthing network) is 95
mm². In hazardous areas the supplementary equipotential bonding shall be always made
with 95 mm² section.
Construction drawings provide necessary indications about the size and number of
earthing conductors, this for each type of equipment. Hereafter, table showing the
minimum cross-sections to use.
These minimum sizes given here do not mean you do have to connect with these sections
of cables. (I have seen this reaction). The bigger is your ground connection cable, the
better is the protection; you can as well lay several cables in parallel.
All pipes to be earth bonded to each other using flange earth lugs.
It concerns the wire incorporated in the supply cable, the one being insulated green-yellow
S < 16 =S
16 < S < 35 16
S > 35 0,5 S
For a motor to be supplied in 3 phases 25 mm², the cable is either 4G25 (no arm having a
bigger section) or 3x25 +1x16 – and still a “mechanical” connection in 35 mm²….
For a motor to be supplied in 3 phase 120 mm², the cable is 3x120 + 1x70 (+ ……?)
The cross - sectional area of every protective conductor which does not form part of the
supply cable or cable enclosure shall be, in any case, not less than
:
2,5 mm² if mechanical protection is provided
It shall be installed jointly (and attached all along with tie-raps) with the supply cable and
shall follow the same route
The description in the following is from Total SPEC ELC-180 (03/1995). It gives a general
reference for how to connect / interconnect the earthing system and if it applies for
packages, it applies as well for the rest of the installation
All non-current carrying metallic parts directly exposed to electrical potential from cabling,
wiring, relays, metering etc. shall be earthed by a separate insulated earth conductor of
suitable cross section.
The SUPPLIER shall ensure that all metallic vessels, tanks, skids, forming part of the
package which are not welded to the structure shall have earth bosses welded at
diagonally opposed points. Welding shall comply with the appropriate NDT specification.
Frames of motors, generators, metallic housings, control cabinets, panels, control stations
etc. shall be separately earthed through a proper earth terminal.
In electrical rooms the earthing bar of each switchboard shall be connected to the main
earthing grid using a green-yellow sheathed copper cable sized for the maximum fault
current.
Each earthing bar shall be linked to the general earthing system of the plant/platform at
two points in diametrically opposite positions; the SUPPLIER shall make provision for
these connection points and fit them with appropriate terminals welded to the package
structure.
Where a motor is located in ductwork i.e. a fan or otherwise enclosed, the SUPPLIER shall
ensure that the motor frame earth conductor is brought outside for the purpose of earthing.
All metallic cable trays shall be electrically continuous and earthed by a separate
conductor.
The SUPPLIER shall provide a separate earth bar on the package for the termination of
skid/package earthing.
Earth cables shall be PVC insulated copper, 500 V, coloured green/yellow and suitably
sized.
A separate earth conductor shall maintain Earth continuity across bolted gasketted joints.
There is no requirement for this across machined face flanges, i.e. Exd surfaces.
All cable armour (power and control cables) shall be earthed at both ends by means of
earthing tag washers.
Luminaries, socket outlets and control stations shall be individually earthed by means of a
conductor included in the multicore cable linking them to the package edge junction box
Pipework flanged joints shall be electrically bonded as follows:
a) For steel piping which is in direct contact with structural steelwork no bonding
connection are required between the pipe and the metallic structure. Nevertheless the
electrical resistance between flanges and between pipes and ground shall be measured
and found less than 10 ohms.
When piping incorporated electrical apparatus (heat tracing tape, instruments, etc...) and
for personal security, bonding of flanges can be omitted provided the electrical resistance
between pipes and any close metallic part does not exceed 0.5 ohm.
b) For cupro-nickel piping, which is electrically insulated from the structural steelwork to
prevent galvanic corrosion, all pipe flanges shall be provided with a bonding connection.
Each pipe run within a module shall be earthed at two positions to the metallic structure.
The two earthing positions should be at opposite ends of the pipe run unless otherwise
agreed by COMPANY.
d) GNL and gas pipes shall be bonded to the earth at least at one end.
A « good earth » is the one with the lowest resistance. This is achieved with a meshed
network of adequate sections of ground conductors but it depends also of the connections
done between these same conductors / ground networks.
You must not join “directly” a copper wire with a steel frame; you must not assemble
copper and aluminium cables; in fact you “can” but creating a natural galvanic couple
which will destroy the continuity of contact between the two materials.
When having to join two different metals , to assure the contact continuity (in quality and
duration), you have two solutions
Note: the earth loop connections (copper cable on copper cable) are generally made using
the thermowelding principle; the "Cadwel" system (or aluminothermic welding). This
system is also used for the copper cable connections on the metal structure, to prevent
galvanic corrosion.
The principle is to use the reduction of copper oxide by aluminium. The “cadwel” system
uses a type of gun powder which when ignited reaches sufficient temperature to melt the
two materials to be assembled. This causes an exothermic reaction and forms a bath of
melted copper (or melted copper/steel or melted Cu/alu). This melted bath then flows onto
the conductors.
4.1.1. GENERALITIES
A system protection against the lightning strikes comprises different ‘element’ systems,
which are complementary:
It has as function to collect the lightning strikes, which in its absence would have struck the
building or the structure to be protected. Then to run out the currents of the lightning
towards the ground, avoiding the (current) ingress inside the volume to be protected.
The theory and technologies of the systems and materials uses are presented in this
paragraph
It is probably the most important part of the protection. A good grounding system is
absolutely necessary. The two other parts of the protections (air terminals and surge
protectors) would have no effect without the possibility of "evacuation" for the unwelcome
extra voltages and extra currents.
General trend is to install air terminal captors, descent cables, and a 'quick' local
grounding, then to believe: "Protection is done". This is a thoughtless and even dangerous
behaviour, as it becomes a provocation for lightning to strike and damage the installations.
The techniques of protection against the lightning strikes can be classified, according to
their philosophy of action in 2 types:
The electrical field breaks between a thundery cloud and any rough bit on the ground level
causing the strike.
By eliminating the rough bits that are at the origin of the strike and by maintaining
the elements to be protected on the same potential (potential of the ground), it is the
passive protection.
By creating voluntarily some rough bits, to attract the strikes and channel the
energy towards the ground, it is the active protection
The active protection is carried out by air terminal & lightning conductor.
They include:
1 ) Devices of capture
Air terminations in metallic rods. It consists in laying out, above the structures to be
protected, conducting rods of adapted length, rods which are connected by descent
conductors to earth electrodes.
The rod, also called pointer, can be topped with an additional capping device
according to some vendor specific technologies.
The grid cage lightning protection. It consists in laying, around the building to be
protected, a Faraday screen cage whose meshes are connected to earth electrodes
at the foot of the building.
Note:
It is important to keep in mind that the trajectory of the lightning channel is not directly
affected by the height of the objects located on the ground. It is only at the very last stage
of its descent that the strike decides of its point of impact. A lightning Air Termination
does not attract the lightning at the time of its formation; it collects the electric discharge
only if it is already spontaneously very near.
The lightning direct protection system shall be of the enhancing type designed to attract
lightning from a predetermined volume and to safely convey the lightning current to earth
through a known and preferred route.
The lightning direct protection system shall include components as follows: air
termination(s), mechanical support(s), down conductor(s), performance recording
equipment, and an earthing system.
They exist in nickel/chromium-plated copper and stainless steel versions. They have a
standard length of 2.4 m and can be extended by the addition of treated steel or stainless
steel elevation rods. These systems do not require guying and can be up to 7 or 8 m long.
The tip of 2F Franklin lightning conductors features a solid point of marine bronze or
stainless steel
To study the best lay-out, the 'Rolling Sphere Method is the widest used principle. (see
course SE110 and Total course on Lightning)
R : radius
Radius r1 Current I
Current i1
Lightning
Lightning protection rod
protection rod
Metallic bridge
The main problem becomes the choice of radius R for the sphere. If a radius r1 is chosen,
it corresponds to a protective current i1 as per the Electro-geometrical model. When
striking current is smaller than i1, it can go across the protection.
The only 'safe' protection is to consider the smaller striking current possible, being 2 kA, R
is then equal to 15 meters. (In this theory, lightning strike intensity – 1 to 400 kA – is
function of the sphere radius).
The 100% protection does not exit in lightning protection and this regardless any type of
system (including other than Franklin rods).
Example with an "accepted risk" of 7 kA as current protection, the statistics show that only
5% of strikes are under these 7 kA. The associated radius of 36 meters (Rolling Sphere) is
the base for the protection calculation wit a theoretical "risk of failure" of 5%. If the building
to protect is an isolated one (a country farm in Europe for example), the chance of strike
happening is one over 140 years; with the 5% considered 7 kA protection, it becomes a
risk of one strike per 2800 years……..
International standards (C.E.I.) has 'normalised those risks, introducing several levels of
protections, each one corresponding to a Rolling Sphere radius, a protective angle for the
Franklin rod, a distance between linking protective conductors.
I 0.5 20 45 (°) 25 - - - 5
II 5 30 55 35 25 - - 10
III 15 45 60 45 35 25 - 15
IV 30 60 65 55 45 35 25 20
Table 6: Parameters giving the capture devices choices inducing a protection level
Angles of protection are different according to protection level. These angles cannot be
defined in 'h' (height of rod + pointer). When height of the building is bigger than the radius
of the Rolling Sphere, there is a risk of 'side impact'. It is why, you can see on sky
scrappers, striking rods installed on the vertical surfaces (at regular intervals).
The 'idea' is by creating a surrounding 'ionised area', to provoke a preferable channel for
the descending leader as a "strike-exciter". Their descent conductor is a high voltage type
cable.
Tests have been done comparing ESE air terminal with ‘classic’ Franklin rod; it results a
difference in 'reaction time' called Δt which is the time in advance for which an ESE
reacts, it conducts to an increase of protection distance
Figure and table gives the Rp (Radius of protection) for a “normal” type with a simple
striking rod and in comparison the Rp for an ESE system depending the speed of the
lightning. See as well the explanation figure
R: radius of protection in a horizontal plan placed at a vertical distance h of the tip of the ESE
h: height of the ESE device, distance between tip of this ESE and the surface to protect
h': extra virtual height above h. (according to the type of ESE)
R = (h + h') tg α where α = 60°
D: distance for arc striking (radius of the sphere
ΔL: gain in length for ascending leader
These values of radius are according to French standards. France was the only country to
establish standards for ESE (standard NF C 17-102.) and the first with Australia to put on
the market a product (now Australia has also a Standard).
The ESE is subject to strong critics such as: "they are not better than Franklin rods". To
these critics, we can remind the words of Albert Einstein: "Great spirits have always
encountered violent opposition from Mediocre Minds"
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The basic principle of the Saint- When the lightning approaches The terminal consists of a central
Elme lightning conductor is to the ground, a luminous ascending hub deflection unit (stainless
increase the number of free brush discharge is initiated at the steel) and an exciter unit (epoxy
charges (ionized particles and lightning conductor. In the case of resin). Its upper part has one or
electrons) in the air surrounding a Franklin rod, this ascending more stainless steel ion emitter
the lightning rod and to create, brush discharge propagates in the points. It establishes a potential
within a cloud–ground electric direction of the descending leader difference between the exciter
field, a channel of high relative after a long transition phase. The set, which has the same charge
conductivity constituting a Pulsar initiation advance permits as the surrounding air, and the
preferential path for lightning. to reduce the required time for the point and deflection unit, which
formation and continuous are at earth potential.
propagation of the ascending
discharge and brings thus a
higher efficiency for the lightning
capture than a Franklin rod tip.
In fact a Faraday cage is the best-adapted protection against lightning strikes. All
buildings, pipe racks, storage tanks, towers…, having a metallic frame have already a
Faraday cage design.
With non-metallic buildings, an "artificial cage" can be installed, doing it with 'lightning
conductors'.
In all cases the elements of Faraday cages must be connected to a (or the) earth
termination network.
Protection by a meshed cage is done on top and around the building with wide-meshed
'net' of lightning conductors.
Strike point rods (small length) are installed at cross-point of conductors in angles and any
"pointing" part. Descents are outside building, mainly in angles. They are connected to the
earth termination network, itself around the building. Distance between lightning
conductors (width of meshes) is function of the required level of protection (Rolling Sphere
Radius). It is a passive protection conducting directly the lightning strikes currants
towards the ground.
On high risk structures such as explosives factories, no part of the roof should be more
than 2.5m from an air termination conductor. This is generally achieved by applying a 5m x
10m mesh to the roof.
However, for most structures, a mesh of 10m x 20m is considered sufficient, giving a
maximum distance from any part of the roof to the nearest conductor of 5m.
Figure 27: Faraday or mesh cage installed on top of an exhaust pipe (chimney)
Taut cable
Metallic cables installed above the structures to protect, tightened on supports if metallic
themselves, are part of the protection.
Used to protect overhead lines (high voltage), High voltage substation, storage tanks
(floating roof).
The umbrella
The function of a down conductor is to provide a low impedance path from the air
termination network to the earth termination network, to allow the lightning current to be
safely conducted to earth.
Standards advocate the use of various types of down conductors. A combination of strip
and rod conductors, reinforcing bars, structural steel stanchions, etc. can be used as all or
part of the down conductor system - providing they are appropriately connected to the air
and earth termination networks, and are known to offer good electrical conductivity.
Down conductor systems should, where possible, take the most direct route from the
air termination network to the earth termination network. Ideally they should be
symmetrically installed around the outside walls of the structure starting from the corners.
Routing to avoid side flashing should always be given particular attention in designing any
installation.
For the ESE air termination, there could be (case of Dynasphere) a specific cable,
described here in the following.
One E.S.E. (and in general one air terminal) = one (minimum) dedicated descent
conductor
A distance of at least one meter must be provides between descent lightning conductor
and any electrical cable or any fluid canalisation running in parallel. This to avoid an
induced dangerous potential in the neighbouring installations.
The problems relating to side flashing have attracted a great deal of attention in recent
years and are a very important consideration when designing a safe lightning protection
system. Damage to life and property can occur if the danger of side flashing is not
considered.
The principles of side flash can be explained by the following simple example (figure).
the radial distance between the down conductor and the ground g.
Not all manufacturers are requesting specific descent conductors, but in case of
Dynasphere (Australian made, equipping some Total sites) a high voltage type cable is
required, it is the “TRIAX” down conductor
The following recommendations should be observed when installing the down conductor:
follow a straight line, avoiding sharp angles (radius of curvature > 20 cm)
avoid upward turns (except when passing over obstacles lower than 40 cm where a
45° maximum incline is tolerated
avoid passing close to any electric lines. If crossing cannot be avoided, the electric
lines should be metal-shielded 1 m either side of where the down conductor passes
and the cladding then connected to the down conductor
4.1.4. Bonding
All metal work on or around a structure must be bonded to the lightning protection system
if side flashing is to be avoided. When a lightning protection system is struck, its electrical
potential with respect to earth is significantly raised and, unless suitable precautions are
taken, the discharge may seek alternative paths to earth by side flashing to other
metalwork in or on the structure.
Typically, water pipes, gas pipes, metal sheaths and electrical installations which are in
contact with earth, remain at earth potential during a lightning discharge. Even metal parts
that are not in contact with earth will see a potential difference between them and the
lightning protection system during a discharge, even if this potential is smaller in
magnitude to the metal parts in direct contact with earth.
It is vital that all exposed metalwork is bonded into the lightning protection installation (see
figures)
Air termination devices are normally equipped (on their direct descent conductor) with an
event counter, totalling the number of strikes of at least a given value of the current.
A test clamp should be provided at the bottom of the descent in a P.V.C or concrete
inspection pit so that the down conductor may be disconnected from the earth termination
and regular checks of the earth termination resistance be carried out.
The test clamp (as on the figure) could be positioned at a height of two metres from the
ground, the lightning flash counter (if required), should be placed just next to the test
clamp.
The down conductor should be protected from the test clamp down to the ground by a
stainless steel (or PVC) sheath.
Earthing plays a vital role in all electrical systems. The main reasons for earthing are:
To protect equipment
Low electrical resistance between the electrode and the earth. The lower the
earth electrode resistance the more likely the lightning or fault current will choose
to flow down that path in preference to any other, allowing the current to be
conducted safely to and dissipated in the earth. A lightning ground resistance
should have its value under 10 ohms.
Good corrosion resistance. The choice of material for the earth electrode and
its connections is of vital importance. It will be buried in soil for many years so
has to be totally dependable.
Achieving a good earth will depend on local soil conditions. A low soil resistivity is the main
aim and factors that affect this are:
The following tables illustrate the effect these factors have on the soil resistivity.
Note: Although “effect of Salt”” quotes figures for salt laden soil, it is now deemed bad
practice to use salt as a chemical means of reducing soil resistivity, because of its very
corrosive nature. Salt along with other chemicals, has the disadvantage of leaching out of
the surrounding soil after a period of time, thus returning the soil to its original resistivity.
Once the soil resistivity has been calculated from the local soil measurements, the
appropriate earth electrode system can be chosen by using typical formulae listed below:
ρ 200 L ²
R= Log10
275L wD
ρ 200 L ²
R= Log10
275 L dD
ρ 800 L
R= Log10
275L w
ρ 400 L
R= Log10
275L d
Where:
For Example
If for this example we assume that the soil is suitable for deep driven rod electrodes then
we can calculate the depth of rod required to obtain the desired 20 ohms resistance.
ρ 400 L
From above, for vertical strips (circular section): R = Log10 , thus, R = 20 ohms
275L d
and ρ = 10 000 ohm-cm
10000 400 x6
If we let L = 6 mm and substitute to see what of R is obtained: R = Log10
275 x6 1.42
Thus 6 m of extensible rods (5x1.2m) can be used to obtain the desired resistance value
of 20 ohms.
The above example illustrates the importance of the accuracy of the soil resistivity figure. If
the survey is inaccurate, then the calculated apparent earth electrode resistance R will be
Inaccurate and misleading
Position of the Lighting ground specific system is always directed towards the outside of
the building / structure to protect.
For each individual descent conductor, from each Franklin rod, earthing should be done by
Ground conductor of same component, same section than the descent conductor,
laid in crows foot method such as (for example) 3 conductors up to 10 metres
length, horizontal at a depth of at least 60 cm.
Interconnection with the main earth loop network with a conductor of at least the
section of the descent conductor. (See following paragraph “Interconnections
debate…”).
Ground conductor of same component, same section than the descent conductor,
laid in crow foot method, but with small dimensions; for example 3 conductors of 2
or 3 metres length at a depth of at least 60cm.
Interconnection with the main earth loop network with a conductor of at least the
section of the descent conductor..
Copper Clad Steel Effective with only one rod when high
Rod earthing ground water level exists.
To obtain a low overall resistance, current density should be as low as practicable in the
soil which is in contact with the electrode. This can best be achieved economically by
having one electrode dimension very large in comparison with the other dimensions. This
is best achieved by a rod or strip electrode.
Where ground conditions make deep driving of earth rods impossible, a matrix
arrangement of rods coupled to one another by conductors can be used.
If possible, the earth rods must be spaced at least equal to their driven depth. No
significant decrease in resistance will be obtained by spacing greater than twice their
driven depth.
If earth rods cannot be driven in a parallel line, a 'Crows Foot' configuration can be used,
ensuring that the spacing depth ratio is still maintained
This is an economical method of using the mass of metal already underground in the form
of the reinforcing bars, within the structure's foundations. Precautions should be taken to
ensure there is electrical continuity between these reinforcing bars and the earth/lightning
protection connections above ground.
Buried water pipes were previously considered to be a reliable method of earthing but the
increasing use of plastic pipes or replacing metal joints with plastic ones now makes this
method unreliable.
Other forms of earth electrode can be used, including ring conductors or radial strips
emanating from a particular point, or a combination of conductors with earth rods.
A further factor affecting the choice of an electrode system is the electrical considerations.
Step and touch voltages on the surface of the ground in the vicinity of earth electrodes
must be restricted to safe values.
This can be achieved by using electrodes to form a ring around the area to be protected.
The electrodes must be buried sufficiently deep to reduce surface potential.
An effective method of reducing the voltage gradient of rod electrodes is to install them
with the top of the electrode some distance beneath the surface of the soil. The connection
between the electrode and down conductor being made with insulated conductor.
4.2.5.8. Corrosion
The correct choice of materials for a lightning protection system is vital. Metal fittings must
be compatible with the metal or metals used externally on the structure over which the
system passes or with which it may be in contact.
If aluminium is selected as the material for air termination networks and down conductors,
it has to be connected to copper at or around the test clamp. This connection should be
positioned at the beginning of the earth termination network. This is because the Earthing
Code do not permit aluminium to be buried underground.
The contact surfaces of dissimilar metals should be kept completely dry and protected
against the ingress of moisture, otherwise corrosion will occur. A particularly effective
means of excluding moisture is to use inhibitor pastes, bitumastic paint, or approved
protective wrappings.
As aluminium is prone to corrosion when in contact with cement and mortar mixes,
aluminium conductors need to be fixed away from the offending surface with an
appropriate fixing.
Introducing a soil-conditioning agent into the ground can reduce the soil resistivity and
hence reduce the earth resistance.
There are various agents available, the choice of any particular one will depend on the
type of earth required - temporary or permanent; the locality; the condition of the soil, etc.
Moisture forms an important part in obtaining a low soil resistivity value and it is the
impurities in the water that produce this. One way of reducing the soil resistivity is to pour
chemical solutions i.e.: copper sulphate; sodium carbonate; calcium sulphate, over the
local area and allow it to migrate through the soil. The disadvantage of this is the large
volume of solutions required, which makes it a cumbersome and time consuming exercise.
Also chemicals will eventually leach out of the local soil, returning it to its original high
resistivity. Dissolving chemicals into the soil is also likely to encourage corrosion of the
earth electrode. Hence the reason for not recommending the use of salt as a means of
reducing the soil resistivity.
Both products have applications with deep-driven electrodes. The ground/soil in question
can be drilled using a portable drill rig, transported to the site. Significant depths can be
reached depending on the type of ground.
The electrode assembly can then be inserted into the pre-drilled hole and back-filled with
Bentonite or Marconite, or any other appropriate conditioning agent.
It is vital with any earthing system that regular inspection is carried out for possible
damage. Regular checks on earth electrode resistance to ensure optimum protection are
advised.
Do we need to interconnect the specific Lightning Ground network with the other earthing
networks?
The purpose of the earthing system is to dissipate as much as possible the lightning
current into the soil (50%) without producing dangerous potential differences in the
earthing system.
Figure 44: Site Earthing / Meshing as per paragraph 3.7 of GS EP ELE 031
This does not mean that the different ground networks (electrical, lightning,
instrumentation, telesystem,…) are interconnected on Total sites. Strong habits, personal
well convinced minds are ferociously against the interconnections and do defend
vigorously their “independence”, with sometimes, poor arguments to defend their
position…
When a "normal" strike occurs, on the air termination (specially installed for that purpose)
the overvoltage and high currents are driven away the ground installation network.
Everything is, at it "should be"; no interference between the different earthing systems (as
long as they are clearly distant from each other)
All the manufacturers, all the engineering and standardisation offices do not guaranty a
100% protection. Air terminations are there to support the strikes but nevertheless, within
the protected area, an "unexpected" event could direct a strike a “wrong way” towards a
building or a structure.
Everyone, with field experience have seen or heard about lightning causing big damages
inside installation believed to be "well" protected.
Probabilities are low for such happening in descending strikes, but are more present for
ascending ones. A small not directly protected building could have more 'capacitance'
ready to strike than an air termination nearby.
In that case ("unexpected" strike), interconnection with the lightning ground is welcome as
well as the 'electrical' surge protectors devices.
When strike occurs on the air terminal, the overvoltage can spread on the entire network,
bringing “parasite” currents and voltages in "feed-back". Preferable paths could be taken
according to resistance value of the different branches of the network.
This is the main concern for those against interconnection
This can happen with insufficient direct ground termination for the capturing device and / or
bad connections. The ground network could be as well with insufficient meshing and/or too
small copper wires cross sections.
It enlightens as well the necessity to have good engineering, proper measurement of soil
resistivity and earthing value as well as a permanent survey and maintenance of the
earthing network
4.2.7.4. Conclusion
Argumentation such as: “Air Terminal is for receiving strikes whose current must be routed
directly to earth, without "feed-back" possible in the installation”, leads to the following
answer:
Inconvenient: is: what about the "unexpected" strike creating induced current in cables on
racks or even in ground; And do not say, it does exist! It is impossible! I was on a new
plant, under commissioning, lightning protection installed (ESE Dynasphere type), lightning
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ground network completed, but;;;; instrumentation ground kept independent (even the
electrical power supply -220 V - was “refused” to be interconnected). First storm occurred,
I was on the plant and I saw the strike on an instrumentation power supply (220V) cable
rack, in the middle of the onshore unit. The two Beckmann gas chromatograph / analyser
concerned by the supply were dead…., power supply card burned.
Of course this 'general' network should be of good quality, well engineered, well surveyed /
maintained.
When in doubt, "excessive" grounding will be always better than "bad" and incomplete
earthing.
Pour mesurer la valeur ohmique des prises de terre, l'on utilise (généralement)
directement un telluromètre avec comme accessoires 2 piquets de terre (les sondes) de
60 cm (diamètre 1 cm) en matériau bon conducteur et 3 longueurs de fil électrique isolé
(section 1,5 ou 2,5 mm²) d’au moins 25m chacun. (Les dimensions et méthodes données
ici et après sont à considérer comme « standard », chaque fabricant de telluromètre
possède sa propre technique qui de toute façon ressemble fortement à celle-ci - suivez les
instructions de la notice accompagnant l’appareil de mesure).
Pour faire la mesure, on plante en un triangle (d’au moins 20 cm dans le sol) dont les
sommets sont distants de 20 m les deux sondes raccordées sur S et HE et l'on raccorde la
sortie E sur la mise à terre (découplée). L'on peut également aligner les sondes avec 40
[m] entre la sonde HE et la prise de terre et en plaçant le sonde S au milieu.
Si l'on ne peut pas respecter la distance de 20 [m] entre chaque sonde, il faut faire
plusieurs mesures et faire la moyenne des « différentes » mesures. La lecture est directe
sur le telluromètre.
Il est également possible de déterminer cette résistance à l'aide d'un (simple) ohmmètre,
en prenant 3 mesures
de E à S (RE-S)
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de S à HE (RS-HE)
Ci-après, configuration de mesure (voir figure) qui utilise toujours le même principe, seules
les lettres changent. Suivez les instructions de la notice de l’appareil pour les
raccordements.
Pour pratiquer cette mesure, on doit mesurer une très petite résistance entre l'électrode de
terre, et les conducteurs et objets/récepteurs conducteurs raccordés au PE (ne pas oublier
les alvéoles de protection des prises réseaux) .
Les tests de continuité sont pour tous les types d’appareils électriques. Le simple appareil
d’éclairage doit être mis à la terre et la continuité du raccordement à la terre fait partie des
test et mesures annuels. Dans l’industrie et les bâtiments accessibles au public, un
organisme indépendant doit faire cette vérification tous les ans. Sur la photo la perchette
est raccordée à un ohmmètre qui a un deuxième conducteur relié (quelque part) à une
prise de terre (de référence).
Définitions
Tous les tests seront conduits selon les détails et schémas (reproduits ci-après) en
utilisant un générateur de test à courant alternative. Le courant injecté doit être égal à 1,5
le courant nominal du circuit sous test sans toutefois excéder 25 A. Toutes les sources de
courant du circuit en test doivent être isolées avant de procéder au test.
a) Brancher le générateur de
test entre le point ‘R’ du jeu de
barres du tableau de
distribution et le point ‘E’ du
collecteur de terre (dans le
même tableau).
b) Court-circuiter l’impédance
‘F’, fermer le disjoncteur ‘E’ afin
de déterminer la valeur
d’impédance de la boucle E2
c) L’impédance totale de la
boucle = E1 + E2
c) L’impédance totale de la
boucle = E3 + E4
5.2. ISOLEMENT
Trop souvent confondues, ces deux notions, qui caractérisent la qualité d’un isolant,
méritent d’être à nouveau explicitées.
Dans la réalité, cette surtension peut être due à la foudre ou à l’induction engendrée par
un défaut sur une ligne de transport d’énergie, par exemple. L’objectif principal du test
diélectrique est donc de s’assurer que les règles de construction relatives aux lignes de
fuite et aux distances d’isolement dans l’air, telles que spécifiées dans les normes, sont
respectées.
De ce fait, il est réservé aux matériels neufs ou rénovés : seuls ceux ayant subit l’épreuve
avec succès seront mis en service.
En 1996, l’industrie des constructeurs de câbles a décidé que faire des tests de tenue
diélectrique avec des générateurs DC (courant continu) sur des câbles à isolant PVC
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Les câbles HT isolés polyéthylène (EP) ne sont pas sujet aux mêmes « dégradations »
lors des test sous injection de courant DC et suite au vieillissement. Ils peuvent être
testés, tout au moins lors de leur première installation avec les valeurs de tests suivantes
Les essais sont fait avec un diélectromètre ou « hi-pot tester » (en anglais). La tension du
testeur est en fait fonction de l’épaisseur de l’isolant (wall mils) avec en gros 300 V par mil
(1 mil = 1 milli-inch = 25,4 microns = 25,4 x 10-3 millimètre).
Quitte à se répéter, attention, ces tests ne sont à faire qu’une fois (avec la tension d’essai
maximale), avant la mise en service et il vaut mieux même avoir l’accord du fabricant.
5000 90 25 115 35
Note: si le courant de fuite se stabilise, la durée du test peut être réduite à 10 minutes
En ce qui concerne les « hi-pot tests », par la suite, lors des opérations de maintenance, il
n’est pas évident de donner des valeurs de tension d’essai. Chaque fabricant, chaque
société (Total et les autres) peut avoir ses propres « standards », la tension d’essa de
tenue diélectrique est alors fonction de l’age du câble, son état (visuel) de dégradation. Un
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C’est pourquoi, il n’est donné ci-après qu’une fréquence de contrôle des câbles et quant à
la tension à appliquer, demander à la hiérarchie, c’est elle qui doit se mouiller, c’est trop
facile de tenir pour responsable l’exécutent lorsque le câble a « claqué » en faisant le test.
Table 13: Tensions d’essais des câbles HT- fréquence de tests de maintenance
Quant à elle, est non -destructive dans des conditions normales de test.
Cette mesure est effectuée au moyen d’un Contrôleur d’Isolement, également appelé
mégohmmètre.
Concrètement, on vérifie dans un premier temps que l’installation ou le matériel soit hors -
tension, puis on applique une tension d’essai continue et on recueille la valeur de la
résistance d’isolement. Lors de la mesure d’un isolement par rapport à la terre, il est
conseillé de placer le pôle positif de la tension d’essai sur la terre, pour éviter des
problèmes de polarisation de la terre lorsque l’on procède à des essais multiples.
Toutes les normes concernant des installations ou matériels électriques spécifient les
conditions de mesure et les seuils minimums à respecter pour les mesures d’isolement.
La fameuse NF C 15-100, qui traite des installations électriques Basse Tension, précise
que la résistance d’isolement doit être mesurée, installation hors tension, sur des tronçons
d’une longueur de 100 m* :
Il est possible d’effectuer des mesures sur des tronçons de moindre longueur. Dans ce
cas, la valeur de l’isolement sera inversement proportionnelle à la distance. Par exemple,
pour un tronçon de 50 mètres, R isolement 50 m = 2 x R isolement 100 m
On peut vérifier la qualité de l’isolement des enroulements par rapport à la terre ou des
enroulements entre eux.
Les tensions d’essais de 500 V et 1000 V sont bien sûr les plus
courantes lors de tests de machines tournantes
Basse Tension (<1000 V).
Le technicien souhaite souvent ne qualifier que la qualité intrinsèque des isolants. Pour
faire une mesure exacte, il lui faut donc éliminer ce courant de fuite superficiel qui diminue
la résistance affichée sur le mesureur pour ne garder que le courant transversal circulant à
l’intérieur de l’isolant.
Cette borne de garde vient shunter le circuit de mesure, et réinjecte donc le courant de
surface sur un des points de test, sans passer par la mesure.
La garde sera connectée sur une surface susceptible d’être le siège de circulation de
courants de surface, non caractéristiques des isolants : surface isolante d’un câble, d’un
transformateur… Il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de la circulation
possible du courant de test au travers de l’élément testé pour choisir le meilleur
emplacement pour la connexion de la borne de garde.
Les valeurs des résistances d’isolement sont définies selon la tension nominale du circuit
testé.
Si la valeur mesurée par rapport à la terre est inférieure à la résistance minimale imposée,
on déconnectera alors les récepteurs de l’installation puis on vérifiera séparément les
isolements de chaque conducteur par rapport à la terre.
Pour des applications spécifiques, les seuils peuvent changer. Ainsi, pour des câbles
chauffants noyés dans les parois des bâtiments, les valeurs minimales selon la NF C 15-
100 sont de 250 kΩ pour une tension nominale de 230 V et 400 kΩ pour une tension
nominale de 400 V.
Les seuils minimums peuvent varier d’une norme à une autre, mais là aussi 1000 Ω/V
constitue souvent une valeur de référence en dessous de laquelle il ne faut jamais
descendre.
Sur des lignes téléphoniques, l’isolement de câbles non remplis, neufs, de longueur
inférieure à 2 km doit être au moins de 1000 MΩ (et de 2000 MΩ/km si la longueur
dépasse 2 km). Pour des câbles remplis, les valeurs sont respectivement de 750 MΩ et
1500 MΩ/km.
Sur des lignes en service, l’isolement toléré est inférieur à celui des câbles neufs, mais il
ne doit en aucun cas descendre en dessous de la moitié des valeurs données pour les
câbles neufs.
5.2.4.1. La température
Elle fait varier la valeur de la résistance d’isolement selon une loi quasi exponentielle.
Dans le cadre d’un programme de maintenance d’un parc de moteurs, il est donc
important d’effectuer les mesures périodiques dans des conditions similaires de
température.
Sinon, il convient de corriger les résultats trouvés pour les ramener à une température fixe
de référence.
Une surveillance de ces deux paramètres température et humidité lors des mesures
d’isolement permet d’obtenir des résultats fiables et comparables, et donc une
maintenance prédictive de bonne qualité, qui assure une durée d’exploitation maximale
des matériels électriques.
Les deux méthodes décrites ci-dessous ont pour objet de faciliter l’interprétation des
mesures et de déceler les détériorations d’un isolant par une observation dans le temps.
Cette méthode présente l’avantage d’être peu influencée par la température (grâce à son
principe dit “comparatif”) ce qui la rend applicable facilement sans correction nécessaire
des résultats.
Courbe ❷ (IA) : le courant d’absorption du diélectrique décroît quant à lui beaucoup plus
lentement. Il apporte notamment l’énergie nécessaire aux molécules des isolants pour se
réorienter selon le champ électrique appliqué.
Courbe Total (IT) = (IA) + (IF) (échelle logarithmique, en ordonnée sur le graphe)
Deux cas se présentent si on applique la tension d’essai pendant une longue durée
Dans ce cas, le courant de fuite est très faible et la mesure est fortement influencée par
les courants de charge capacitive et d’absorption diélectrique. La mesure de la résistance
d’isolement sera donc croissante pendant le temps d’application de la tension d’essai car
ces courants parasites sont décroissants.
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Maintenance électrique
Terre et Neutre
De la nature des isolants dépend le temps au bout duquel la mesure d’un bon isolement
sera stable. Avec les anciens types d’isolant, une valeur stable est atteinte en 10 ou 15
minutes en général. Avec certains types d’isolants récents (epoxy-mica ou polyester-mica
par exemple), la mesure peut se stabiliser au bout de 2 à 3 minutes environ.
Ici, le courant de fuite est très fort (et constant) et surclasse les courants de charge
capacitive et d’absorption diélectrique. La mesure de la résistance d’isolement atteindra
dans ce cas très rapidement un niveau constant et stable.
Comme décrit précédemment, les isolants les plus récents ont un courant d’absorption
diélectrique qui décroît plus rapidement qu’avec les anciens isolants. Par conséquent, la
mesure devient stable au bout de 2 à 3 minutes parfois. Le “Ratio d’Absorption
Diélectrique (DAR)”, coefficient des valeurs à 1 minute et 30 secondes, peut ainsi
suffire pour qualifier le bon état de certains isolants récents. (Ici aussi DAR en langue
anglaise : Dielectric Absorption Ratio)
L’évolution dans le temps des coefficients PI ou DAR peut ainsi largement faciliter la
maintenance prédictive d’un parc de machines par exemple.
Une augmentation significative de la tension d’essai appliquée peut par contre provoquer
la rupture de ces points faibles, ce qui se traduira par une diminution sensible de la valeur
d’isolement mesurée.
Pour que cette méthode soit efficace, on décide généralement d’appliquer un échelon de
tension suffisant, d’un rapport de 5 sur 1, en une ou plusieurs étapes de durée équivalente
(1 minute par exemple), tout en restant bien en dessous de la tension d’essai diélectrique
classique (2 Un + 1000 V).
Les résultats de cette méthode sont totalement indépendants de la nature des isolants et
de la température, car on ne se base pas sur la valeur intrinsèque des isolements
mesurés mais sur la diminution effective de la valeur lue au bout d’un temps identique, à
deux tensions d’essai différentes. Une réduction de la résistance d’isolement, entre le
premier et le second palier, de 25% ou plus est un signe de dégradation de l’isolant.
Générateur
Lorsque les valeurs minimales ne sont pas atteintes, la méthode de mesure avec
polarisation index doit être utilisée
Transformateur HT/BT
Câble HT
Test d’isolement à faire avec un mégohmmètre 5000 V, l’isolement doit au moins être égal
à 150 Mégohms
Câble BT
Un mégohmmètre 1000 V est à utiliser pour les câbles 400 V et un mégohmmètre 500 V
pour les câbles 220 V.
Moteur HT
Chaque enroulement est à ester sous 5000 V, entre phases et entre chaque phase et la
masse.
Les accessoires tel que résistance de préchauffage sont à tester sous 500 V
Chaque enroulement est à ester sous 1000 V, entre phases et entre chaque phase et la
masse.
Les accessoires tel que résistance de préchauffage sont à tester sous 500 V
neutre à la terre TT
Ils diffèrent par la mise à la terre ou non du point neutre de la source de tension et le mode
de mise à la terre des masses.
Les règles de protection des personnes contre les contacts directs sont indépendantes
des schémas de liaison à la terre.
Masses d’utilisation sont interconnectées et reliées à une même prise de terre (si
la prise de terre des masses du poste est séparée des masses d’utilisation ou s’il
y a plusieurs prises de terre pour les masses d’utilisation, il faut installer un
dispositif différentiel à courant résiduel en tête de l’installation).
L'usage des DDR est toujours recommandé pour la protection des personnes
contre les contacts indirects, en particulier en distribution terminale, où
l'impédance de boucle ne peut pas être maîtrisée.
L'usage des DDR est toujours recommandé pour la protection des personnes
contre les contacts indirects, en particulier en distribution terminale, où
l'impédance de boucle ne peut pas être maîtrisée (passage en TN-S).
Les schémas TN-C et TN-S peuvent être utilisés dans une même installation.
Pour la protection des personnes, les 3 schémas de liaison à la terre sont équivalents si
l’on respecte toutes les règles d’installation et d’exploitation.
Étant donné les caractéristiques spécifiques à chaque schéma, il ne peut donc être
question de faire un choix a priori.
Il est illusoire de vouloir exploiter un réseau à neutre isolé dans une partie d’installation qui
par nature possède un niveau d’isolement faible (quelques milliers d’ohms) : installations
anciennes, étendues, avec lignes extérieures...
Remarque
Lorsque la nature des récepteurs le justifie, il est souvent judicieux de faire coexister deux
schémas de liaison à la terre différents dans une même installation, il est alors nécessaire
de réaliser un découpage du réseau : chaque groupe de récepteurs doit être alimenté par
un transformateur d’isolement.
1 S’assurer que l’installation ne se trouve pas dans un des cas où le schéma de liaison à
la terre est imposé ou recommandé par la législation (décrets, arrêtés ministériels)
(consulter le tableau A ci après).
3 Rechercher avec l'utilisateur et avec le bureau d'études, les synergies entre les
différents schémas de liaison à la terre et les perturbations électromagnétiques (consulter
le tableau C).
Réseau de distribution
TT Emploi de parafoudre si distribution aérienne
BT
Sources de
TNS Possible, mais attention au réglage des protections
remplacement
TT Conseillé
TT
Groupe électrogène de secours IT
(7)
Nombreux récepteurs
TT (10)
monophasés phase neutre
TNS
(mobiles, semi -fixes, portatifs)
IT (15)
Locaux avec risques d’incendie TNS (15)
TT (15)
Équipements électroniques :
calculateurs, automates TN-S TT (21)
programmables
Lorsqu’il n’est pas imposé, le schéma de liaison à la terre est choisi en fonction des
caractéristiques d’exploitation qui en sont attendues (continuité de service impérative
pour raison de sécurité ou souhaitée par recherche de productivité...).
(1)
Quel que soit le schéma de liaison à la terre, la probabilité de défaillance d’isolement
augmente avec la longueur du réseau, il peut être judicieux de le fragmenter, ce qui
facilite la localisation du défaut et permet en outre d’avoir pour chaque application le
schéma conseillé ci-dessous.
Ces risques sont à craindre principalement dans les régions fortement orageuses ou pour
(2) IT
des installations alimentées en aérien.
La solution idéale est – quel que soit le SLT – d’isoler la partie perturbatrice si elle est
(4) TT facilement localisable.
La mobilité de ces récepteurs génère des défauts fréquents (contact glissant de masse)
qu’il convient de circonscrire.
(11)
Quel que soit le schéma, il est recommandé d’alimenter ces circuits par transformateurs
avec mise au neutre locale.
Nécessite l’emploi de transformateurs avec mise au neutre locale pour éviter les risques
(12)
de fonctionnement ou d’arrêt intempestif au premier défaut (TT) ou défaut double (IT).
Le TN-C est interdit car les forts courants de défaut rendent dangereuse la mise au
(14)
neutre.
Quel que soit le SLT, utilisation de dispositif différentiel résiduel de sensibilité I Δn i 300
(15)
mA.
Cette solution permet d’éviter l’apparition d’ordres intempestifs lors d’une fuite à la terre
(22)
intempestive.
Le nombre de pôles indiqué dans le tableau est valable pour les disjoncteurs assurant à la
fois des fonctions de protection, commande et sectionnement.
Schéma TT ou TN-S
Triphasé
Neutre non
distribué
Schéma B avec
conditions 1, 2
Triphasé + N
et 3
Neutre Schéma A et B
Schéma A si
distribué
conditions 1, 2,
3 et 5
Phase + N Schéma A et B
Schéma IT
Triphasé
Neutre non
distribué
Schéma B avec
conditions 1, 2
Triphasé + N Schéma B ou
et 3
Neutre schéma A si
Schéma A si
distribué condition 4
conditions 1, 2,
3 et 4
Schéma B ou
Phase + N schéma A si
condition 4
Condition 1
Condition 2
Condition 3
Condition 4
protégés par des dispositifs dont les réglages (ou les calibres) ne diffèrent pas de
plus du simple au double
Condition 5
Le conducteur neutre est protégé contre les courts-circuits par les dispositions prises pour
les phases.
7.2.1. Normes
UL est la tension de contact la plus élevée qui peut être maintenue indéfiniment sans
danger pour les personnes.
Dans un réseau en schéma TT, la protection des personnes contre les contacts indirects
est réalisée par des dispositifs à courant différentiel résiduel (DDR).
Le seuil de sensibilité IΔn de ce dispositif doit être tel que IΔn < UL/Ru (Ru : résistance des
prises de terre des masses d’utilisation).
3A 16 Ω
1A 50 Ω
500 mA 100 Ω
300 mA 166 Ω
30 mA 1660 Ω
Table 21: Résistance maximale des prises de terre fonction de la protection DDR
Lorsque toutes les masses d’utilisation sont interconnectées et reliées à une seule et
même prise de terre Ru, le minimum obligatoire est de placer un DDR en tête de
l’installation.
Un DDR doit être installé en tête des circuits dont la masse ou le groupe de masses est
relié à une prise de terre séparée.
Un DDR à haute sensibilité (≤ 30 mA) doit être installé impérativement sur les départs
alimentant des circuits de socles de prises de courant assigné ≤ 32 A, des départs
alimentant des salles d’eaux, piscines, chantiers…
Le courant de défaut différentiel n’est pas limité, comme pour un courant de court-circuit,
par l’impédance du réseau, mais par la résistance du circuit de retour (prises de terre de la
source et des utilisations) ou, dans le cas où toutes les masses sont interconnectées par
une liaison équipotentielle principale, par l’impédance de boucle du défaut.
Prévue par la norme NF C 15-100 § 536-3-2, elle permet l’économie d’un disjoncteur
différentiel en tête d’installation lorsque les divers disjoncteurs sont dans le même tableau.
les circuits de socles de prises de courant assigné ≤32 A (NF C 15100 chap. 53 §
532.26)
Un défaut entre phase et masse doit être éliminé dans un temps d’autant plus court que la
tension de contact Uc (différence de potentiel entre 2 masses simultanément accessibles
ou entre la masse et la terre) est plus élevée.
Avec des disjoncteurs, il faut s’assurer que lm < Id (Im : courant de réglage du
déclencheur magnétique ou court retard, Id : courant de défaut phase -masse).
Dans ce cas, la condition de sécurité t = f (Uc) est satisfaite quelle que soit la tension
limite UL = 50 car le temps de coupure d’un disjoncteur qui est de l’ordre de 10 à 20 ms,
sera toujours suffisamment court.
Le guide UTE C 15-105 donne une méthode de calcul simplifiée dont les hypothèses et
les résultats sont indiqués ci-après
Elle consiste à appliquer la loi d’Ohm au seul départ concerné par le défaut en faisant les
hypothèses suivantes :
0,8.x.V .x.Sph
L max =
ρ (1 + m).I .magn
En négligeant, comme en schéma TN, les réactances des conducteurs devant leurs
résistances(1), le calcul aboutit à vérifier que la longueur de chaque circuit est inférieure à
une valeur maximale donnée par les relations ci-après :
0,8.x.U .x.Sph
L max =
2 ρ (1 + m).I .magn
0,8.x.V .x.S1
L max =
2 ρ (1 + m).I .magn
(1) Cette approximation est considérée comme admissible jusqu’à des sections de 120
mm². Au-delà on majore la résistance de la manière suivante (C 15-100 § 532-321) :
S = 150 mm² R + 15 %, S = 185 mm² R + 20 %, S = 240 mm² R + 25 %, S = 300 mm² R +
30 %,.... (Valeurs non considérées par la norme).
(2) La norme C 15-100 recommande de ne pas distribuer le neutre en schéma IT. Une des
raisons de ce conseil réside dans le fait que les longueurs maximales sont relativement
faibles.
La méthode simplifiée de calcul exposée précédemment donne dans ce cas des résultats
très contraignants et très éloignés de la réalité (en particulier, les valeurs de la tension de
contact obtenues interdiraient pratiquement toute possibilité de réaliser une sélectivité
chronométrique). Il faut alors faire des calculs plus précis utilisant la méthode des
que la tension de contact est relativement faible dans le cas d’un défaut proche de
la source
qu’il est donc possible de réaliser une sélectivité (on peut retarder les disjoncteurs
de tête facilement jusqu’à 300 ou 500 ms et plus)
que les longueurs de câbles maximales sont importantes et très rarement atteintes
à ce stade de la distribution.
Exemple
Résultats
Le temps de coupure maxi autorisé par la courbe de sécurité est de 600 ms, ce qui permet
d’utiliser sans problème tous les crans de sélectivité du Masterpact (disjoncteur général)
Un relais à tore séparé ou disjoncteur avec bloc DDR associé ou un disjoncteur modulaire
avec bloc DDR (seuil réglé à 300 mA), empêche le maintien d'un courant de défaut
supérieur à 300 mA.
Dans ce cas, le courant de défaut est limité. Suivant les cas, un disjoncteur Compact type
G ou modulaire courbe type B, ou un disjoncteur différentiel avec bloc DDR ou relais à
tore séparé seuil IΔn < Idéfaut, réalise le déclenchement.
Selon la norme NFC 15-100, au § 532.4, les CPI (PIM pour Permanent Insulation Monitor
en anglais) doivent être connectés entre terre et conducteur neutre (si celui-ci est
accessible) et le plus près possible de l’origine de l’installation.
La borne terre doit être la plus proche possible des prises de terre des masses de
l’installation.
Dans le cas où plusieurs transformateurs peuvent être couplés en parallèle, plusieurs CPI
peuvent donc injecter simultanément sur le même réseau BT. Ceci est à éviter
absolument, car chaque CPI considère les autres CPI comme un défaut d’isolement. Il y
a aveuglement mutuel des CPI. Il y a lieu "d’interverrrouiller" les CPI connectés sur
chacune des sources. Les solutions qui suivent peuvent être envisagées.
Ce type de schéma peut devenir vite compliqué, lorsque le nombre de sources augmente
et lorsque le jeu de barres peut être divisé en plusieurs tronçons par des disjoncteurs de
couplage de barres.
Solution automatique
Ce type d’interverrouillage peut être intégré aux CPI, moyennant une information
transmise au CPI sur l’état du disjoncteur de tête associé.
Les CPI communicants peuvent dialoguer entre eux et arrêter l’injection de leur signal à
2,5 Hz s’il y a risque d’aveuglement. C’est le cas des CPI communicants de la gamme
Vigilohm System (XM300 - XML308/316). Pour l matériel Merlin-Gérin
L’interface XAS sert à alimenter le bus de communication. Il est possible de gérer des
réseaux dont le jeu de barres principal peut être divisé en plusieurs tronçons par des
disjoncteurs de couplage.
Solution économique
D’autre part, en cas de coupleur de jeu de barres, le problème d’exclusion des CPI se
repose de la même façon.
7.3.6. Emploi des C.P.I. avec des alimentations sans interruption (A.S.I)
Cette configuration existe chaque fois que les chaînes ou le by-pass sont à liaison directe
ou ne comportent qu’un autotransformateur entre les installations amont et aval. Il faut
alors considérer deux cas d’absence de tension :
Dans ce premier cas, le schéma des liaisons à la terre initial est maintenu et certains
dispositifs de protection de l’installation d’utilisation (amont) peuvent être utilisés pour la
protection de l’installation d’utilisation (aval).
Figure 90 : Dispositifs de protection des personnes dans une installation comportant une
A.S.I. sans isolement galvanique
Sans isolement galvanique à l'entrée des onduleurs et sur le réseau secours et "by-pass",
le CPI 1 placé à l'origine de l'installation contrôle tout, y compris l’aval des onduleurs du
fait de la non coupure du neutre au niveau de l'interrupteur de transfert ou du by-pass
lorsque cet interrupteur est fermé. En cas de disparition de la tension sur les entrées en
amont de l'ASI ou de l'ouverture du disjoncteur B, le CPI 1 a son injection coupée par le
contact du relais R1 et le CPI 2 en aval des onduleurs a son injection activée grâce au
contact du relais R1. Le CPI 2 contrôle l'isolement de l'aval des ASI et, par le neutre non
coupé au niveau de l'interrupteur de transfert, l'amont des ASI.
En cas de maintenance le by-pass est fermé et le CPI 2 contrôlera aussi l'amont des ASI.
L'isolement des batteries des ASI ne sera contrôlé par les CPI 1 ou CPI 2 que si les
entrées des ASI sont dépourvues de transformateur.
Dans le cas ou les CPI 1 ou CPI 2 ne peuvent pas contrôler l'isolement des batteries, il est
possible d'installer un CPI sur la batterie, mais il ne faut pas que ce dernier fasse
redondance avec CPI 1 ou CPI 2.
Notes :
le CPI 2 doit être raccordé de telle manière que son fonctionnement soit assuré,
même pendant la maintenance d’une des chaînes en parallèle
le CPI 2, lorsqu’il est en service, surveille alors l’ensemble des installations aval et
amont, jusqu’aux organes de coupure ouverts de l’amont
Les schémas de liaison à la terre amont et aval peuvent être distincts ou non.
La séparation galvanique est nécessaire chaque fois que les conditions de fonctionnement
de l’aval ne sont pas compatibles avec le schéma de liaison à la terre de l’amont, et
inversement. Elle est assurée par des transformateurs à enroulements séparés placés
dans chacune des voies redresseur / onduleur (TR ou TO) et dans le by-pass (TSR) ou
par un transformateur à enroulement séparé placé en aval de l’ASI.
Nota: SLT amont avec neutre à la terre et SLT aval en neutre impédant
Seul un CPI à balance Voltmétrique (TR5A) permet de contrôler l’isolement de cette zone
Son principe : il applique une source de tension alternative basse fréquence entre une des
polarités des circuits CC et la terre ; l’apparition d’un défaut d’isolement sur les circuits CC
fait circuler un courant qui est détecté par les circuits de mesure (les Vigilohms….).
Ces contrôleurs qui surveillent aussi bien les réseaux à courants alternatifs mixtes et
continus, permettent aussi la recherche des défauts d’isolement; ils sont donc préconisés
si :
il existe un véritable réseau courant continu (plusieurs utilisateurs)
il n’y a pas isolement galvanique entre la batterie et l’installation aval à l’ASI (cas
rare).
Interaction totale
Interaction partielle
entre deux CPI : comme sur les circuits en alternatif, deux appareils de même
type raccordés sur deux installations non séparées électriquement se
perturbent mutuellement. Il faut donc empêcher cette éventualité avec un
relais par exemple tel que R1
Interaction nulle
Règles
gérer les exclusions de CPI lorsqu’il y a plusieurs CPI sur une même
installation (sauf Vigilohm System avec les interfaces).
l’injection d’un CPI ne peut pas provoquer des réactions de dispositifs DDR ou
disjoncteur.
Les protections classiques assurent la sécurité des personnes et des biens au deuxième
défaut.
Utiliser un CPI type Vigilohm System XM200 avec des détecteurs XD301 ou XD312 (les
XD sont des « détecteurs secondaires » renvoyant le signal de défaut au CPI « master »
le XM200).
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Terre et Neutre
soit par un Vigilohm system XM200 associé à des détecteurs XD301 ou XD312 sur
les départs
soit par un Vigilohm System XM300 associé à des détecteurs XD301 ou XD312 ou
à des localisateurs XL308 ou XL316
Le courant de défaut est détecté à l’aide de transformateurs tores installés sur les
différents départs et reliés aux détecteurs XD301 ou XD312 qui signalent le départ en
défaut ou reliés aux localisateurs XL308 ou XL316 qui signalent le départ en défaut et
mesurent le niveau d’isolement.
Nota : le récepteur portatif XRM et ses pinces ampèremétriques sont compatibles avec
tous les appareils de la série Vigilohm générant du 2,5 Hz. (Voir cours sur les protections
électriques EXP-MN-SE110 paragraphe 7.2.3 et 7.2.4 pour la recherche de défaut avec
système de CPI)
8.1.1. Rappel
La protection incendie
La continuité de service
I = I d = I PE
Fonctionnalité de base
Déclenchement
NON à Id ≤ 50 % I²n
Après T si temporisation
Sélectivité
Sélectivité verticale
Réglage du seuil
IΔn1 > 2 IΔn2
Nota : pour un DDR non intégré au DPCC attention à l’appareil de coupure commande
(temporisation au déclenchement)
Sélectivité horizontale
Immunisation
Déclenchement intempestif
Types de solutions :
Pas de composante continu
= type AC
8.2.1. Rappel
Le courant de défaut est important et doit faire déclencher les DPCC ((Protection
Court-circuit)
La protection incendie
La continuité de service
La Protection
Disjoncteur Fusible
Réglage bas du magnétique / CR Pas de réglage possible
sinon
Mise en place de DDR standard Difficile
sinon
Augmentation de la section du conducteur
Ampéremétrique
Chronométrique
Énergétique
Idem à TT
Idem à TT
3 – residual (standard)
Sélectivité des
protections GFP
- entre protections
GFP/CR
8.3.1. Rappel
Le courant de défaut est important et doit faire déclencher les DPCC ((Protection
Court-circuit)
La protection incendie
La continuité de service
Note : La protection différentielle (DDR) ne peut pas être installée en SLT type TN-C
- Disjoncteurs type
« Masterpact »
- Disjoncteurs type
« Compact »
- Disjoncteurs modulaires
La protection incendie
La continuité de service
Totale
Principe
- Injection de courant
- Générateur de
recherche
- Mesure de la R.I
(Résistance d’Isolement)
CPI
- Courant continu :
mesure directe de la R.I
Principe de la DLD
Détection du courant de
défaut
Type de DLD
- Recherche mobile
- Recherche fixe
Recherche 50 Hz
- Utilisation de DDR et IT
impédant
- Élimination du défaut =
continuité de service
après le 1er défaut
Figure 108:
Déclenchement 1er défaut
en régime IT
Déclenchement au 2ème
défaut en IT avec
protection type TT
* Obligatoirement 4P – 4D
* Apte à l’IT = couper la
tension composée sur 1
pôle (CEI 947-2)
* Pas de cascading
Figure 110:
Déclenchement 2ème défaut
régime IT avec protection
type TN-S
Disponibilité de l’énergie
Compatibilité électromagnétique
Table 23: Résumé comparatif des différents SLT (Schéma de Liaison à la Terre)
Il est ici indispensable de rappeler succinctement que chaque SLT a ses inconvénients et
ses avantages, c’est l’objet de la table / résumé de ce paragraphe.
Nota : Dans ce tableau, le coût d’installation n’est pas abordé car le surcoût éventuel d’un
schéma IT (CPI, système de recherche de défaut) doit être comparé à la perte financière
provoquée par un arrêt imprévu de l’exploitation dès le premier défaut… à apprécier selon
l’activité.
9. NEUTRE A LA TERRE EN HT
Le choix de la mise à la terre du neutre des réseaux MT et HT a été longtemps un sujet de
controverses, compte tenu de l’impossibilité de trouver un compromis unique pour les
différents types de réseaux.
Ce chapitre présente et compare les différents types de liaison à la terre du neutre, qui se
distinguent par leur mode de raccordement du point neutre et leur technique d’exploitation.
(1) Ce type de schéma n’est pas utilisé dans les réseaux HTA européens aériens ou
souterrains. Il ne sera pas développé ici. Il est par contre généralisé dans les réseaux
aériens nord-américains à puissance de court-circuit peu élevée ; le neutre est distribué et
utilisé comme conducteur de protection avec mise à la terre à chaque poteau.
de sécurité
Des surtensions trop importantes sont à l’origine du claquage diélectrique des isolants
électriques, avec des courts-circuits comme conséquence.
surtensions de foudre auxquelles sont exposés tous les réseaux aériens jusqu’au
point de livraison aux usagers
dégâts par l’arc au point de défaut ; en particulier, fusion des circuits magnétiques
des machines tournantes
le neutre isolé, qui supprime la circulation dans le neutre du courant de défaut terre
mais génère des surtensions plus importantes
le neutre à la terre direct, qui réduit au minimum les surtensions, mais provoque un
courant de défaut élevé.
Ainsi le choix se portera souvent sur une solution intermédiaire de neutre relié à la terre
par impédance.
régimes de neutre
caractéristiques
isolé compensé résistance réactance direct
amortissement des surtensions
– +– + +– ++
transitoires
limitation des surtensions 50 Hz – – + + +
limitation des courants de défaut + ++ + + ––
continuité de service + + – – –
(autorisation du non déclenchement
au premier défaut)
protection sélective simple – –– + + +
dispense d’un personnel qualifié – – + + +
Légende : + bon – médiocre
Dans un tel réseau, un défaut phase -terre ne provoque qu’un faible courant par
l’intermédiaire des capacités phase -terre des phases saines (voir figure).
l’isolement doit être surveillé en permanence, et un défaut non encore éliminé doit
être obligatoirement signalé par un contrôleur permanent d’isolement (CPI) ou
par une protection à maximum de tension résiduelle (ANSI 59N)
9.2.3. Avantage
L’avantage essentiel est la continuité de service du départ en défaut parce que le courant
de défaut très faible permet de ne pas déclencher automatiquement au premier défaut ;
c’est un deuxième défaut qui nécessitera une coupure.
9.2.4. Inconvénients
De plus, en cas de mise à la terre d’une phase, les autres se trouvent portées à la
tension composée (U = e V ) par rapport à la terre, ce qui renforce la probabilité
d’un second défaut. Le coût d’isolement est plus élevé car la tension composée
reste appliquée entre phase et terre pendant une durée qui peut être longue
puisqu’il n’y a pas de déclenchement automatique.
Protection à maximum de
tension résiduelle (ANSI 59)
à une valeur inférieure à la somme des courants capacitifs de tous les autres
départs
Ceci rend la détection difficile pour les réseaux peu étendus (quelques centaines de
mètres)
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Terre et Neutre
9.2.6. Applications
C’est une solution souvent utilisée pour les réseaux industriels (i 15 kV) nécessitant la
continuité de service.
Dans les réseaux alimentant des machines tournantes, la valeur de la résistance est
déterminée pour obtenir un courant Ik1 de 15 à 50 A. Mais ce courant faible doit
néanmoins vérifier IRN ≥ 2 Ic (avec Ic : courant capacitif total du réseau) pour réduire les
surtensions de manoeuvre et permettre une détection simple.
Dans les réseaux de distribution, on adopte des valeurs plus élevées (100 A à 300 A) plus
faciles à détecter et permettant l’écoulement des impulsions de foudre.
9.3.3. Avantages
9.3.4. Inconvénients
La continuité de service du départ en défaut est moins bonne qu’en neutre isolé :
le défaut terre doit être éliminé (coupure au premier défaut).
transformateur étoile
triangle dont le neutre
primaire est directement
mis à la terre, et le
triangle fermé sur
résistance de limitation
(isolement BT, donc
solution la moins
onéreuse) (voir figure à
gauche)
transformateur étoile
triangle avec résistance
de limitation (isolement HTA) entre le point neutre du primaire et la terre, et
triangle fermé sur lui-même ; cette solution est moins utilisée (voir figure à droite ).
Dimensionnement de la résistance
La résistance doit supporter le courant permanent qui la traverse ; il peut être provoqué
par un défaut impédant ou un faible déplacement du point neutre dû à un déséquilibre des
capacités des 3 phases du réseau. On choisit en général une tenue permanente Ip = Id/10
(Id = courant de limitation) pendant 2 à 5 secondes (supérieure au temps maximal
d’élimination du défaut).
9.3.6. Protections
Le réglage du seuil se fait en fonction du courant de défaut Ik1 calculé en négligeant les
impédances homopolaires de source et de liaison par rapport à l’impédance RN et en
tenant compte des 2 règles :
De plus, si la détection est réalisée par 3 TC, le réglage se situe, avec les technologies
actuelles, entre 5 et 30 % du calibre des TC pour tenir compte de l’incertitude liée à :
la saturation des TC
9.3.7. Applications
Technique d’exploitation
Mais par conséquent, des protections doivent intervenir automatiquement pour éliminer le
premier défaut.
Pour réduire les surtensions de manoeuvre et permettre une détection simple, il faut que
le courant ILN soit très supérieur au courant capacitif total du réseau Ic. Dans les réseaux
de distribution, on adopte des valeurs élevées (300 à 1000 A), faciles à détecter et
permettant l’écoulement des surtensions de foudre.
9.4.2. Avantages
En HTA, le coût de cette solution est plus avantageux qu’avec une résistance.
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Terre et Neutre
9.4.3. Inconvénients
La continuité de service du départ en défaut moins bonne qu’en neutre isolé :le
défaut terre doit être éliminé (coupure au premier défaut)
L’ajout d’une résistance de limitation entre le point neutre de la bobine et la terre permet
d’abaisser l’amplitude du courant de défaut (isolement HTA).
Protections
La protection est moins contraignante que dans le cas de la mise à la terre par
résistance, d’autant plus que ILN est important puisque Ic est inférieur au courant
limité.
9.4.5. Applications
(Neutre compensé)
Ce régime dit de "neutre compensé" est particulièrement bien adapté aux réseaux de
distribution HTA avec une valeur de courant capacitif Ic élevée.
la résistance est dite résistance de point de neutre (RPN) fixe, qui assure la
circulation d'un courant actif de 20 A minimum (défaut franc)
9.5.3. Avantages
9.5.4. Inconvénients
9.5.5. Protection
De plus, les dispositifs de protection doivent tenir compte des défauts auto extincteurs
répétitifs (défauts récurrents).
Raisons et avantages
Le régime de neutre compensé est mis en place en France par les distributeurs sur une
partie du réseau HTA.
Il permet de maîtriser les niveaux de surtension des prises de terre HTA et BT lors des
défauts phase -terre pour mieux prendre en compte :
une diminution du nombre de défauts évolutifs, défauts phase -terre qui évoluent
en défauts entre phases.
La résistances de terre des ouvrages HTA des réseaux aériens peut atteindre une
valeur de 30 à 60 Ω. En cas de défaut franc à la terre, au courant de défaut
(courant de limitation 300 A ou 1000 A) s’ajoute la somme des courants capacitifs
de l’ensemble des départs du poste source (ordre de 3A/km pour des câbles
20kV).
La mise en place d’un régime de neutre compensé sur les réseaux présentant ces risques
réduit le courant de défaut à la terre et cette montée en potentiel.
Le neutre est mis à la terre par une impédance de compensation variable (ICV) et son
système d'accord automatique (SAA). Le courant de défaut est très faible (< 40 A), la
tension d’arc au droit du défaut est minime, ce qui permet un rétablissement spontané de
l’isolement diélectrique (défaut "auto extincteur")
Réseau souterrain (poste urbain) : le régime de neutre actuel est conservé, neutre
limité 300 A ou 1000 A.
poste de livraison à comptage HTA avec protection générale par disjoncteur : selon le cas
alimentation du
sans alimentation auxiliaire avec alimentation auxiliaire
poste
- relais existant conservé (fonction
- remplacement du relais existant par un
relais à mettre en 51 uniquement)
relais réalisant les fonctions 51, 51N et
place - ajout d’un relais réalisant les
PWH
fonctions 51N et PWH
Table 25: Conséquence de la mise en place du neutre compensé sur les postes HTA
10.1. LE CONTEXTE
A l’origine, ces réseaux ont été essentiellement conçus pour répondre aux exigences de
sûreté dans la desserte de l’énergie. Leur conception et leur exploitation consistaient alors
à rechercher l’optimum économique pour la maîtrise des contraintes techniques.
Le rôle du réseau;
Sa topologie;
L’architecture d’un réseau est choisie pour répondre aux aléas d’exploitation. En régime
normal ou en régime perturbé, la qualité du produit électricité fournie par le réseau doit
être conforme aux engagements.
Durant un court-circuit avec la terre, le régime du neutre assure par exemple la maîtrise
des montées en potentiel des prises de terre. Il maintient le système des tensions en
cohérence avec la coordination de l’isolement du réseau et la qualité de service attendue.
Dans les pays sous influence Anglo-saxonne, on limite les niveaux de surtension
dynamique et on recherche la maîtrise des montées en potentiel des prises de terre. Cette
solution est également largement utilisée sur les réseaux alimentant des charges
déséquilibrées.
Il existe cependant des cas où une solution standard (1) qui a fait ses preuves par ailleurs,
ne peut être utilisée. Il faut se méfier également des influences techniques, commerciales
ou géopolitiques. Le choix d’un régime de neutre doit être l’aboutissement d’une étude de
cohérence.
(1) Les régimes de neutre utilisés sur les réseaux continentaux, peuvent par exemple
ne pas convenir pour certains réseaux insulaires.
La gestion des neutres d’un réseau d’énergie électrique est un acte d’exploitation qui
consiste à :
On a l’habitude de classer les régimes de neutre suivant leur mode de fixation à la terre. Il
ne faut cependant pas confondre régime de neutre et dispositif de mise à la terre du
neutre (2)
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Terre et Neutre
Le neutre du réseau est physiquement isolé de la terre. Il existe cependant un lien virtuel
constitué des réactances de capacité homopolaires transversales du réseau.
Dans le second cas, le neutre du réseau est mis à la terre uniquement à la source.
Le courant de déséquilibre homopolaire transite uniquement par la terre.
A la source, le neutre est relié à la terre par l’intermédiaire d’une impédance. A l’exception
des réseaux interconnectés, il n’est généralement pas admis d’autre point de mise à la
terre.
Par son mode de fixation, le neutre compensé appartient à la catégorie des neutres
impédants. Le fonctionnement du système électrique est cependant très proche du neutre
isolé
Le régime de neutre est défini par un indicateur appelé « Facteur de mise à la terre » qui
prend en compte ces paramètres.
Un neutre fixé à la terre par une impédance 40+40j offrira en Europe un régime de neutre
de type impédant alors qu’avec ce même dispositif, un réseau insulaire de Polynésie se
comportera comme un réseau à neutre direct à la terre.
Considérons un court-circuit monophasé sur un réseau HTA dont le neutre est relié à la
terre par l’intermédiaire du transformateur de puissance. Dans notre exemple, il n’existe
pas de lien entre les impédances homopolaires des réseaux 63 kV et 20 kV.
10.4.2.1. Description
Ils sont provoqués par les courts-circuits et les charges dissymétriques. Leur existence
modifie l’équilibre des grandeurs électriques en présence.
Exemple 1: Déséquilibre de charge sur un réseau basse tension dont le neutre est
distribué.
Figure 126: Évolution dans le temps du courant sur chacune des phases
Les tensions composées sont légèrement déséquilibrées, le réseau est également le siège
d’un léger déséquilibre inverse.
Court-circuit monophasé
C’est un déséquilibre
homopolaire
Court-circuit biphasé
C’est un déséquilibre
inverse
Il s’ensuit un déséquilibre
des tensions simples.
Le taux de composante inverse aux bornes des groupes 400V est de 32 %. Le courant de
défaut est de 350 A.
On installe une impédance 80+j40 Ω
Le taux de composante inverse aux bornes des groupes 400V est de 10 %. Le courant de
défaut est de 110 A.
Elles sont créées par les déséquilibres homopolaires. Ne durant que le temps de
l’événement, elles dépendent du régime de neutre et de l’importance du déséquilibre
homopolaire.
Examinons le cas d’un défaut monophasé affectant la phase 1 d’un réseau 20kV.
La simulation montre
que les phases 2 et 3
sont le siège d’une
surtension. La tension
V1 est égale, quant à
elle, à la montée en
potentiel de la prise de
terre au lieu du
défaut. Les tensions
composées ne sont
que
faiblement modifiées.
On est en présence
d’un déplacement de
point neutre.
Les
surtensions
dynamiques
augmentent
fortement à
partir d’une
impédance de
point neutre
de 5 Ω.
Pour cette
valeur, le
facteur de
mise
à la terre F est
égal à 3.
Les valeurs des surtensions dynamiques apparaissant sur les phases saines à l’endroit du
défaut dépendent de la valeur du facteur de mise à la terre en ce point.
Lorsqu’un exploitant souhaite maîtriser les surtensions dynamiques sur un réseau, il doit
veiller à maintenir le facteur de mise à la terre à une valeur inférieure à 3 (*).
(*)On considère qu’un réseau a son neutre relié directement à la terre si, en tout point,
F ≤ 3. Pour cette valeur, les surtensions sont limitées à 1,4 fois la tension simple du
réseau.
C’est le courant dérivé par les réactances de capacité homopolaire des lignes et des
câbles.
Les courants de capacité homopolaire amplifie les courants de défaut et sont susceptibles
de perturber la sélectivité du plan de protection.
La norme CEI 909 précise que les capacités homopolaires doivent être prises en compte
dans les études si le facteur de mise à la terre est égal ou supérieur à 1,4.
Nous avons vu que les courants de défaut dépendaient du régime de neutre. Dans le cas
du neutre direct à la terre (F ≤ 3), le comportement du réseau, en présence d’un
déséquilibre homopolaire présente une particularité que nous allons examiner.
Lorsque le facteur de mise à la terre est inférieur à 1 (cas des réseaux Nord Américains),
le courant de défaut à la terre maximal est obtenu pour un court-circuit biphasé à la terre.
Le rapport des courants de défaut à la terre varie fortement avec la valeur du facteur de
mise à la terre (voir figure).
L’exploitant doit tenir compte de ces propriétés pour le réglage des protections contre les
défauts d’isolement à la masse.(tableau, cuve, etc.…) et pour le dimensionnement des
circuits de terre.
Figure 130: Valeur du courant de défaut à la terre Jdéf= g(F) sur un réseau 20kV
(Pcc= 200 MVA)
Transformateur de groupe
F≤3 .yn
Distribution Basse Tension
Yn.yn Flux
Neutre moyennement ou fortement forcé Tous niveaux de tension et
impédant et tous toutes puissances
couplages
Lorsque l’on souhaite limiter fortement le courant dans le neutre du réseau, on utilise
souvent une résistance de point neutre connectées entre le neutre du réseau et la terre
Une inductance est définie par sa tenue thermique et par l’intensité maximale admissible
en permanence. Elle doit en outre résister aux effets dynamiques des courants de défaut.
.(*) Les réseaux HTA Britanniques utilisent ces dispositifs pour limiter le courant dans le
neutre à 4000 A.
Principe de fonctionnement
La mise à la terre
du neutre est
constituée d’une
inductance j40 Ω
présentant un
facteur de qualité
de 6.
L’impédance
homopolaire d’un
tel dispositif est:
Zo=20+120 j.
Figure 136: Défaut monophasé sur réseau 20 kV avec inductance triphasé de neutre
Pour limiter l’ampleur des dommages causés aux groupes de production par les défauts à
la masse, les exploitants limitent les courants de défaut à la terre à une dizaine
d’Ampères. Ils utilisent souvent un dispositif, raccordé au jeu de barres de la distribution
générale, abusivement appelé « générateur homopolaire » (*)..
(*) Cette appellation est normalement attribuée à tous les dispositifs chargés de créer un
point neutre artificiel.
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Dans ce dernier cas, le « générateur homopolaire » peut assurer l’alimentation des circuits
de mesure et de protection. Le dispositif peut comporter un tertiaire couplé en étoile pour
alimenter les auxiliaires. (solution toutefois déconseillée).
Principe
Le comportement du réseau dont le neutre est compensé est très proche de ceux
exploités avec un neutre isolé.
La mise en oeuvre d’une bobine d’extinction doit être associée à un plan de protection
comportant des relais de puissance active homopolaire (PWH), spécifiés pour les réseaux
compensés. On complète le dispositif par des relais à maximum de tension homopolaire
dont le rôle est de détecter les défauts résistants.
Constitution
L’insertion d’une résistance de forte valeur en parallèle sur l’inductance de réglage permet
d’injecter une composante active injectée dans le circuit homopolaire qui est détectée par
le plan de protection constitué de relais PWH.
Les usagers et les processus industriels doivent bénéficier à tout moment des
services définis d’une manière contractuelle et réglementaire (*).
La définition d’un plan de protection doit être étudié en cohérence avec le régime
de neutre.
A titre indicatif, les critères de détection des défauts à la terre sont résumés dans le
tableau ci après.
Impédant *
** *** ** *** *** *** **
R+jX (étude)
* *
Impédant jX *** *** *** **
(étude) (étude)
Compensé ** ***
La réponse est complexe. Pour s’en convaincre, il suffit d’assister à une réunion d’experts
sur le sujet.
Le neutre compensé offre une bonne qualité de service, le plan de protection est
sélectif mais onéreux à réaliser. Le coût des accessoires pour l’exploitation du
réseau est important.
Sur ces réseaux, le niveau des surtensions dynamiques est maximal. Les
équipements doivent absolument être isolés en mode commun pour la tension
composée (24 kV sur les réseaux 20 kV).
Sur les réseaux dont le neutre est relié directement à la terre, le niveau des
surtensions dynamiques est maîtrisé (F ≤ 3). L’isolement en mode commun des
équipements peut être réduit.
Ces réseaux sont bien adaptés à l’alimentation des charges monophasées lorsque
le neutre est distribué. Les plans de protection sont simples et sélectifs. La détection
des défauts résistants est par contre difficile à obtenir. La qualité de service est
mauvaise, elle nécessite une mise en oeuvre soignée et coûteuse des circuits et
des prises de terre.
Sur de tels réseaux, le choix du régime de neutre est conditionné par le poids de l’histoire.
Quelques pays exploitent encore des réseaux HTA à neutre isolé:ITALIE, IRLANDE,
RUSSIE, JAPON, ALLEMAGNE…
En GRANDE BRETAGNE les réseaux HTA sont exploités avec des neutres directs à la
terre ou faiblement impédant.
Actuellement, les réseaux HTA FRANCAIS sont essentiellement exploités avec un neutre
impédant et résistif. Afin de répondre aux exigences de qualité et de sécurité, EDF
entreprend la migration des réseaux ruraux vers le neutre compensé.
Dans quelques dizaines d’années, l’exploitant Français devra peut-être réfléchir à une
migration de son régime de neutre vers un régime faiblement impédant.
11. GLOSSAIRE
Figure 46: Lightning and other ground networks are interconnected .................................71
Figure 47: Mesure de prise de terre sur 3 points ...............................................................73
Figure 48: Mesure d’une terre ‘quelconque’.......................................................................74
Figure 49: Mesure de continuité du conducteur de protection (PE) ...................................74
Figure 50: Contrôle de continuité avec perchette de contact .............................................75
Figure 51: Test d’impédance de boucle exemple 1 ...........................................................76
Figure 52: Test d’impédance de boucle exemple 2 ...........................................................77
Figure 53: Test d’impédance de boucle exemple 3 ...........................................................78
Figure 54: Exemple de diélectromètre ...............................................................................79
Figure 55: Mesures d’isolement sur circuits ouverts ..........................................................82
Figure 56: Relier les conducteurs actifs entre -eux............................................................82
Figure 57: Mesure d’isolement sur machine tournante ......................................................83
Figure 58: Mesure d’isolement phase/terre........................................................................83
Figure 59: Mesure d’isolement sur moteur.........................................................................83
Figure 60: Mesure d’isolement de câbles téléphoniques ...................................................84
Figure 61: Mesure circuit de garde avec mesure de forts isolements................................84
Figure 62: Mesure d’isolement sur appareil électrique ......................................................86
Figure 63: Correction en fonction d la température............................................................87
Figure 64: Courbes des composantes de courant en test d’isolement ..............................88
Figure 65: Variations typiques de résistances d’isolement en fonction du temps de mesure
...................................................................................................................................90
Figure 66: Schéma du Neutre à la terre TT .......................................................................95
Figure 67 : Schéma du Neutre à la terre IT........................................................................96
Figure 68 : Schéma de la Mise au Neutre à la terre TN-S .................................................97
Figure 69: Schéma de la Mise au Neutre à la terre TN-C ..................................................98
Figure 70 : Particularités et contraintes du régime TN (C, S et CS)...................................99
Figure 71: Régime de neutre schéma TN-C-S.................................................................100
Figure 72: Sélectivité verticale des DDR..........................................................................114
Figure 73: Sélectivité horizontale des DDR .....................................................................114
Figure 74: Schéma type minimum en régime TT .............................................................115
Figure 75: Mesures particulières pour les DDR en TT .....................................................116
Figure 76: Augmenter la section des câbles ....................................................................117
Figure 77: Utiliser un dispositif différentiel .......................................................................118
Figure 78: Conditions de déclenchement en TN..............................................................119
Figure 79: Conditions de déclenchement en IT ...............................................................120
Figure 80: Conditions de déclenchement circuit proche de la source..............................121
Figure 81: Schéma type minimum en régime TN.............................................................122
Figure 82: Mesures particulières pour les DDR en TN ....................................................123
Figure 83: Schéma type minimum en régime IT ..............................................................124
Figure 84: Mesures particulières en IT ............................................................................125
Figure 85: CPI et 1 seul transfo .......................................................................................126
Figure 86: CPI et plusieurs transfo’s couplables..............................................................126
Figure 87: CPI et plusieurs transfo’s couplables – solution automatique........................127
Figure 88: CPI et plusieurs transfo’s couplables – solution économique ........................128
Figure 89: Configuration d'une A.S.I. et emplacement des transformateurs éventuels
nécessaires pour l'adaptation de tension et/ou l'isolement galvanique.....................128
Figure 90 : Dispositifs de protection des personnes dans une installation comportant une
A.S.I. sans isolement galvanique..............................................................................130
Figure 136: Défaut monophasé sur réseau 20 kV avec inductance triphasé de neutre...184
Figure 137: Le générateur homopolaire...........................................................................185
Figure 138: Impédance de compensation – schéma de principe.....................................185
Figure 139: Bobine de compensation type Petercen (Alstom) .........................................186
Figure 140: Constitution d’une impédance de compensation ..........................................187