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Diplôme d’Etat de Conseiller en Economie Sociale et Familiale

Session 2020-2021

DC4 : Dynamiques interinstitutionnelles, partenariats, et réseaux

« La mutualisation des principaux acteurs pour assurer le bien-


être de Monsieur P sur le long terme »

Lindsay BARON
Sommaire

GLOSSAIRE
INTRODUCTION ……………………………………………..………………………………………………1

I- Contexte institutionnel …………………………………………………...…………2

a- Unapei Pays d’Allier ……...………………………………………….……………..2

b- Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale…………………………………2

II- Présentation de la situation partenariale ……………………………………….3

a- Situation de Monsieur P……………………………………………………………..3

b- Les différents acteurs autour de Monsieur P…………..…………………………..4

III- Travail en réseaux ……………...…………………………………………………….5

a- L’intervention des partenaires …………………..………………………………….6

b- Les relations partenariales ………………………………………………………….6

c- L’importance de la médiation et de la négociation mise en œuvre par les


partenaires…………………………………………………………………………….7

CONCLUSION………………………………………………………………………………………8

ANNEXE I : BILAN RÉUNION DE CONCERTATION

BIBLIOGRAPHIE / SITOGRAPHIE
GLOSSAIRE

SAVS : Service d’accompagnement à la vie sociale

MDA : Maison de l’autonomie

CDAPH : Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées

APEAH : Association de parents d’enfants et d’adultes handicapés

CESF : Conseiller(e) en économie sociale et familiale

ESAT : Etablissement et service d’aide par le travail

ASAC : Association sport adapté et culture

SAF : Service d’accueil familial

VAD : Visite à domicile


INTRODUCTION :
Dans le cadre de mon diplôme de Conseillère en Économie Sociale et Familiale, j’ai effectué
mon stage d’une durée de 16 semaines dans un Service d’accompagnement à la Vie Sociale
(SAVS), situé à Montluçon qui est une commune française située dans le département de
l’Allier, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes comprenant 34 938 habitants (au 1er janvier
2018)1.
Ce service se trouve au sein de l’association Unapei Pays d’Allier qui regroupe différents
établissements et services à disposition de la population en situation de handicap que ce soit
enfant, adolescent ou adultes. Cette pluralité de services facilite le travail en réseau.
Afin de pouvoir accéder aux différents services de l’association, la personne doit être
reconnue en situation de handicap.
De ce fait, pour bénéficier d’une notification ou d’une compensation, la personne doit tout
d’abord faire reconnaître son handicap auprès de la Maison de l’autonomie (MDA). La
décision revient ensuite à la commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH).
Dans le cadre du SAVS, c’est un public âgé de plus de 18 ans qui y est accueillis en situation
de handicap mental pour la grande majorité.
Rappelons que le handicap mental est la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle
qui est elle-même « caractérisé par une insuffisance des facultés et du niveau global
d’intelligence, notamment au niveau des fonctions cognitives, du langage, de la motricité et
des performances sociales »2.
Durant ce stage, j’ai pu observer que les travailleurs sociaux sont fréquemment amenés à
rencontrer d’autres professionnels et la coopération entre ces parties permet de contribuer
mutuellement à la réalisation d’un projet. Cela permet de faire travailler ensemble différents
partenaires ayant des compétences propres, et c’est cette mise en commun de moyens et de
ressources qui permet de répondre collectivement à un problème. Le partenariat est un outil
utilisable par chacun, qu’il soit formalisé ou non.
La situation partenariale observer est un partenariat informel, autrement dit un travail en
réseau avec pour objectif de tout mettre en œuvre pour faciliter l’épanouissement et l’insertion
de la personne en situation de handicap dans la société.
« Ce qui importe le plus n’est pas le projet lui-même, ni les outils, mais « l’agir ensemble »,
la démarche de mobilisation, de co-construction et d’implication de chacun dans la mise en
œuvre. »3
Afin de vous présenter mon analyse partenariale, dans un premier temps, je vous décrirai plus
précisément la structure et le Service d’accompagnement à la Vie Sociale.
Dans un second temps, je présenterais la situation de Monsieur P ainsi que les acteurs autour
de l’usager.

1 Wikipédia, Montluçon
2 Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
3 Christophe TEYSSANDIER, Directeur Général de l’Unapei PAYS D’ALLIER

~1~
Et je terminerai par présenter le travail en réseau, les relations partenariales et l’importance de
la négociation et de la médiation dans l’accompagnent.

I- Contexte institutionnel

a- Unapei Pays d’Allier


L’Association de Parents d’Enfants et d’Adultes Handicapées (APEAH) de la région
Montluçonnaise a été créée en 1963 par quelques parents voulant répondre aux attentes et
besoins de leurs enfants en situation de handicap.
Aujourd’hui devenu Unapei Pays d’Allier, depuis la fusion de l’APEAH Montluçon et de
l’ENVOL Moulins au 1er janvier 2019.
C’est une association à but non-lucratif, qui relève de la loi du 1er juillet 1901. Elle assure
l’accompagnement de personnes en situation de handicap sur le secteur de Moulins et
Montluçon. Les interventions se déroulent principalement à domicile ou au service.
Néanmoins, il arrive également que les rencontres s’effectuent à l’extérieur lors
d’accompagnement le nécessitant ou bien lors de réunion avec des partenaires.
Elle gère les services administratifs communs (direction générale) et quatre pôles distincts.
Chaque pôle étant sous la responsabilité d’un directeur, accompagné de cadre de service :
 Le pôle « Education-Enfance »
 Le pôle « Intégration Socioprofessionnelle »
 Le pôle « Vie Sociale »
 Le pôle « Soutien à l’autonomie »
L’association reconnaît le bénéficiaire au cœur du projet et en est le principal acteur. Il est
important que celui-ci puisse affirmer ses choix afin d’influer sur son avenir.
De plus, celle-ci défend des valeurs telles que la laïcité, la tolérance, la dignité, le respect de la
personne et de sa famille, la solidarité et la citoyenneté au travers des différentes structures.

b- Le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale


Le SAVS est un service de l’association Unapei Pays d’Allier.
Il dispose d’une équipe pluridisciplinaire composée de trois travailleurs sociaux : deux
éducateurs spécialisés et une Conseillère en Economie Sociale et Familiale (CESF). Il est
sous la responsabilité d’un directeur et d’un chef de service qui gèrent également les autres
services du pôle Social.
C’est un service gratuit et chaque partie (SAVS- Bénéficiaire) est libre de mettre un terme au
contrat après avoir exposé ses motivations.
Le décret du 11 Mars 2005 prévoit un agrément de cinquante personnes.
A ce jour 52 personnes sont suivies au sein du Service d’accompagnement à la vie sociale à
Montluçon dont 21 sont pris en charge par la CESF (9 femmes et 12 hommes).

~2~
Le rôle premier de ce service est par le biais d’un accompagnement, contribuer à la réalisation
du projet de vie avec pour finalité de réussir à faire obtenir différentes formes d’autonomie,
afin de sortir du service.
Quant à l’organisation du travail effectué au SAVS, les éléments relatifs à la situation des
usagers sont informatisés en réseau entre la direction et les trois travailleurs sociaux du
service dans le but de faciliter la rédaction et la transmission des informations.
Les actions sont orientées en fonction des difficultés des personnes à effectuer certaines
démarches et interviennent dans différents domaines : Familial, administratif, médical, vie
quotidienne et relationnel, etc. Les situations sont diverses et variées, ce qui demande une
grande adaptabilité au travailleur social.

II- Présentation de la situation partenariale

L’association souhaite s’engager avec l’ensemble des acteurs du territoire. D’une façon
générale, elle doit mobiliser et développer toutes compétences et actions pouvant concourir à
la compensation du handicap.
Cependant, à ce jour, aucun partenariat formel n’a été mis en place sur la durée de ma période
de stage.
J’ai donc choisi la situation d’un travail en réseau. Mon choix, c’est alors porté sur une
situation particulièrement intéressante dû à sa variété des acteurs et à laquelle j’ai pu assister.

a- La situation de Monsieur P
Dans le cadre de mon stage, j’ai choisi d’analyser la situation de Monsieur P.
Celui-ci a toujours vécu au domicile familial à Montluçon. Au décès des parents, Madame H
(sœur aînée de Monsieur P.) a assuré la prise en charge de son frère au sein de la maison de
famille. Retraité de l’ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail) depuis septembre
2013, un suivi SAVS a été demandé afin de reprendre le relais sur l’ESAT la même année.
Cependant, depuis quelques années, la santé de Madame H se fragilise et Monsieur P émet
des inquiétudes sur son avenir. Celui-ci ne souhaite pas vivre en collectivité, il lui a donc été
proposé l’accueil familial.
En mars 2019, Monsieur P a débuté l’accueil temporaire en famille d’accueil social.
Cette alternative d’accueil lui a permis de s’adapter petit à petit à ce mode d’hébergement.
En effet, cela lui a permis de se rendre compte si ce mode de fonctionnement correspondait à
ses attentes ce qui est effectivement le cas.
De plus, celui-ci est également sous curatelle renforcée depuis septembre 2018. La curatrice
désignée pour exercer cette mesure est Madame H (sœur de Monsieur P).
Un accompagnement a été effectué afin d’entreprendre de nouvelles démarches auprès du
Juge des tutelles afin de reconsidérer cette mesure de protection due à l’état de santé de
Madame H qui se fragilise. Depuis septembre 2020 une double mesure est mise en place :
Curatrice à la personne exercée par Madame H, curateur aux biens exercé par un curateur
privé.

~3~
Pour de nombreuses personnes, et en particulier pour ceux qui ont cessé leur activité
professionnelle, l’isolement et la solitude restent un problème important, c’est pourquoi au
sein de la même association, Monsieur P participe aussi depuis quelques années aux activités
de l’Association Sport Adapté et Culture (ASAC). Celles-ci étaient souhaitées par Monsieur
afin de maintenir du lien social. Cependant, ayant des problèmes auditifs, certaines activités
sont un frein pour lui comme les concerts ou les rencontres collectives, néanmoins, il est
important de pouvoir adapter les activités afin de ne pas provoquer un isolement.

b- Les différents acteurs autour de Monsieur P


Le premier acteur dans l’accompagnement de Monsieur P est le Service d’accompagnement à
la vie sociale à la suite du relais fait par l’ESAT.
Cependant, au cours du temps, des besoins et des attentes sont apparus, et la CESF a eu pour
rôle d’orienter Monsieur vers des professionnels compétents pouvant répondre à des besoins
spécifiques. En effet, le SAVS tient un rôle de coordinateur au cœur d’un large réseau de
professionnels.
Pour une qualité d’accompagnement, le service travaille en étroite collaboration avec de
multiples partenaires et professionnels du terrain :
 Les établissements et services d’Unapei Pays d’Allier
 Les services de tutelles ou de mesures de protection
 Les familles et famille d’accueil

Dans un premier temps, Monsieur P a émis le souhait de trouver des activités afin de
maintenir un lien social. Étant situé dans le même bâtiment, l’orientation vers l’ASAC a pu se
faire dans un délai assez rapide.
L’ASAC a pour objectif d’organiser, de promouvoir et de développer des activités physiques
et sportives adaptées, mais également de mettre au même titre que le sport, des actions
favorisant l’accès à la culture.
Ce service a été créé en novembre 2013 (à commencer en décembre) et permet aux enfants et
aux adultes en situation de handicap, sport et culture afin de s’épanouir et de dépasser leur
handicap. C’est donc depuis l’ouverture de ce service que Monsieur P participe aux activités.
Ensuite avec l’aide du SAVS, Monsieur P et sa sœur ont fait une demande au juge des tutelles
afin que celle-ci soit désignée pour exercer une curatelle renforcée. La mesure de protection
est mise en place en 2018.
Malheureusement, l’état de santé de Madame H se dégradant un second accompagnement a
été nécessaire afin de solliciter à nouveau le juge pour réévaluer cette mesure.
En septembre 2020, le juge des tutelles met en place une double mesure, laissant Madame H
exercé la curatelle à la personne, et un curateur privé est désigné pour la curatelle aux biens.
L’objectif de cette réévaluation est que Madame H ne s’occupe plus de la partie
administrative aux vues de ses difficultés.
Pour finir, Monsieur P est inquiet quant à son avenir, ne sachant pas ce qu’il adviendra si sa
sœur ne peut plus s’occuper de lui. Un accueil familial temporaire se met en place en mars
2019 avec le Service d’accueil familial (SAF).
Le SAF permet d’accompagner les personnes agréées par le Conseil général afin d’accueillir à

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titre onéreux à leur domicile une personne adulte en situation de handicap ou une personne
âgée. Le département de l’Allier met en place une mission de Formation à l’Accueil
Spécialisé pour apporter une professionnalisation aux familles accueillantes.
Les professionnels du SAF assurent un suivi des personnes accueillies ainsi qu’un soutien aux
accueillants familiaux avec un numéro d’appel utilisable 24h/24 et des rencontres régulières
pour répondre aux demandes et analyser les moyens mis en place pour répondre aux objectifs
du projet d’accueil.
Au sein de ce service, se trouvent deux travailleurs sociaux : une éducatrice spécialisée et une
conseillère en économie sociale et familiale. C’est avec cette dernière que s’effectuera le
travail en réseau. De plus, par le biais du SAF un autre acteur rendre en jeu : l’accueillante
familiale.
Le travail en réseaux autour de Monsieur est nécessaire, chaque service répond à un besoin
particulier tout en ayant un objectif commun étant le bien-être et une situation stable et
pérenne d’hébergement pour Monsieur P. Cependant, il est également essentiel de prendre en
compte la sœur de Monsieur ainsi que l’accueillante familiale, chacune ayant un rôle dans
l’accompagnement et le projet de Monsieur P.
Pour finir, il semble primordial que l’usager participe à son accompagnement. Le but étant
pour chaque acteur de contribuer à la pérennisation d’une situation stable, néanmoins aucune
démarche ne sera entreprise sans l’accord de l’usager.
Au niveau éthique, le consentement à toute son importance, car cela correspond à l’idéal de
développement vers l’autonomie. C’est la condition nécessaire pour que l’usager soit acteur
de sa propre vie.
Cependant, le consentement à également de l’importance au niveau légal. Comme l’indique la
loi de 2002 sur l’action sociale et médico-sociale qui affirme l’obligation « d’une prise en
charge et un accompagnement individualisé […] respectant son consentement éclairé qui doit
systématiquement être recherché lorsque la personne est apte à exprimer sa volonté et à
participer à la décision. »4

III- Travail en réseaux

Le travail en réseau se définit comme une nécessité afin de répondre à la complexité des
situations. Il a pour but d’apporter la réponse la plus appropriée et la plus adéquate aux
situations qui peuvent nécessiter d’une intervention coordonnée de divers acteurs, placés sur
un pied d’égalité.
Cette collaboration entre les différents acteurs dans une situation s’appuie autant sur des
professionnels que sur le réseau primaire (la famille).

4 Extrait de la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale

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a- L’intervention des partenaires
Chaque partenaire joue un rôle bien précis :
 La CESF du SAVS a pour rôle de l’accompagner dans les démarches administratives,
de maintenir le lien avec le SAF afin de pérenniser l’accueil, d’effectuer un travail de
médiation et de négociation avec Madame H et les différents partenaires.

 Le SAF intervient seulement dans le cadre de l’accueil familial : assure le suivi des
personnes et soutien les accueillants familiaux.

 L’accueillante familiale a pour rôle d’accueillir Monsieur P à son domicile, de


préparer ses repas, coordonne les soins nécessaires et d’organiser la vie quotidienne de
l’accueilli.

 L’ASAC propose et accompagne lors d’activités sportives et culturelles.

 Les missions du curateur aux biens et à la personne ne sont pas bien définies et
compris par les autres professionnels, une réunion de concertation a donc été mise en
place afin de rétablir les rôles de chacun.
Le curateur aux biens s’occupe donc de la partie financière et le curateur à la personne
de la partie administrative. (Annexe I)

Le travail en collaboration permet d’acquérir un réseau plus large pour chaque structure et
apporte davantage de ressources dû à la mutualisation des moyens mis en place.
L’accompagnement apporté en coopération est alors plus enrichissant mais surtout nécessaire
pour l’usager.
C’est pour cela, qu’il est important d’entretenir une bonne communication entre les
collaborateurs, car cela permet de faciliter l’implication de chacun et renforce le travail
d’équipe.
Cependant, chaque acteur n’a pas forcément le même réseau que les autres comme nous
pouvons le constater. L’accueillante familiale n’aura aucun lien direct avec l’ASAC et le
SAVS et inversement, néanmoins, leur intervention ne reste pas moins primordiale.

b- Les relations partenariales


Premièrement, l’association met en place des outils de communication interne et externe tel
que le site internet, les différentes brochures et plaquettes.
Ces premiers outils permettent une connaissance de l’association et des services, il est ensuite
important de créer une relation entre les partenaires, favorisant le travail en équipe.
Les bureaux du service se situent dans le bâtiment du Secteur Vie Sociale. Ainsi, plusieurs
services se côtoient : Cette proximité permet des échanges inter services et facilite les
passerelles en termes d’orientation.
Etant donné la proximité des bureaux, cela facilite les liaisons entre les professionnels du

~6~
SAVS, SAF et de l’ASAC. Les avantages sont que les informations sont transmises plus
rapidement, mais de façon informelle. Cela permet également de créer un lien professionnel
plus facilement et facilite les échanges. La communication est un élément essentiel dans un
travail en réseau, cette démarche permet une meilleure implication de chaque acteur.
Cependant, ces échanges informels peuvent aussi être un inconvénient si cela n’est pas bien
utilisé.
Les échanges avec le curateur privé eux sont principalement par téléphone ou par mail, et
avec la sœur aînée et Monsieur P les rencontres se font principalement lors des visites à
domicile (VAD) ou des visites au service. Les échanges téléphoniques et par mail sont très
courant, mais il est important de rencontrer la personne de temps en temps afin d’échanger sur
la situation.
C’est pour cela qu’une réunion de concertation est organisée tous les six mois avec tous les
acteurs, incluant : le SAVS, le SAF, l’ASAC, le curateur privé, l’accueillante familiale, la
sœur aînée et le bénéficiaire.
La première réunion a eu lieu en janvier 2021, afin de repréciser les missions et le rôle de
chacun, n’étant pas clair pour tous. De négocier un temps plus long dans la famille d’accueil
par mois. D’aborder les problématiques et les actions à venir. Les prochaines réunions auront
lieu en juin et décembre 2021.
Au cours de cette première rencontre il est apparu une problématique : Quand la demande de
ré-examination pour la mesure de protection a été effectuée au Juge des Tutelles, il a été
demandé un curateur ayant pour mission le côté administratif car Madame H a de plus en plus
de difficultés à lire et écrire. Cependant, le curateur privé a pour mission seulement le côté
financier, et ne peut intervenir sur la partie administrative.
Du a cette problématique, le SAVS continue d’aider dans les démarches administratives, et le
curateur va devoir signaler cette situation, car Madame H ne veut pas renoncer à cette mesure
et s’aide par son entourage.
Madame H a une grande place en tant que sœur du bénéficiaire, mais aussi curatrice à la
personne. Il est important de la considérer dans ses deux rôles. Cependant, Monsieur P
s’inquiète beaucoup pour elle et agit en fonction de sa sœur, il est donc important de pouvoir
modérer cette situation afin que Monsieur P puisse choisir en fonction de ses réels besoins et
envies tout en gardant ce lien familial.

c- L’importance de la médiation et de la négociation mise en œuvre par les partenaires


Dans le cadre de son travail, la conseillère en économie sociale et familiale intervient tant sur
le plan individuel que collectif selon des principes éthiques et déontologiques et dans le
respect de la personne. Elle a comme appui des connaissances pratiques, techniques,
scientifique et sociales.
Sa mission principale est l’accompagnement des individus afin de favoriser leur autonomie
dans leur vie quotidienne. Son rôle consiste à guider, faciliter les prises de décisions et faire le
lien entre les acteurs concernés. En effet, il est donc important que l’usager soit acteur de son
projet.

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Dans le travail en réseau, le côté relationnel est essentiel. En effet, la relation à un impact dans
la pérennisation du projet, c’est pourquoi il est donc indispensable d’entretenir cette relation.
Pour cela, il est important de mettre en place une écoute mutuelle.
Dans cette optique, la CESF utilise ses capacités de médiation et de négociation afin de
mobiliser des partenaires et de maintenir une bonne relation mutuelle.
L’utilisation de ces compétences est primordiale pour les partenaires, mais également pour
l’usager.
En effet, les attentes et l’avis de Monsieur P sont à prendre en considération cependant ses
choix étant affectés par ceux de sa sœur, le travail de négociation et de médiation sera
particulièrement à faire auprès de Madame H afin que son frère puisse prendre des décisions
de lui-même.
« La négociation fait partie du quotidien. Elle est présente partout, dans la vie de famille
comme dans la vie professionnelle. »5
L’équipe de perspective monde la défini brièvement comme un processus de communication
pacifique concernant l’organisation d’une relation ou le règlement d’une problématique.
Durant la réunion de concertation, il y a eu différentes phases de négociation :

 Cadrage de la situation : informations sur le contexte et analyse des données


 Exposition des besoins et intérêts de chacun
 Phase de recherche de solutions
 Phase de choix : prises de positions et acceptations de concessions mutuelles
Concernant la médiation celle-ci est définie par le ministère de la Cohésion des territoires et
des relations avec les collectivités territoriales comme un mode efficace de résolution des
tensions et de mise en relation entre différents acteurs qui ne se comprennent pas ou plus.
Son but est donc de trouver une solution acceptable pour les différents partis.
Dans son rôle, la CESF utilise la médiation afin de redonner confiance et entretenir les
relations auprès du public et des partenaires. Elle est à l’écoute et n’hésite pas à utiliser la
reformulation pour faciliter la compréhension.
L’important est également la valorisation ce qui permet de lever les freins à la participation.

CONCLUSION :
Au cours de ce stage, j’ai eu l’opportunité de découvrir un métier sous toutes ses formes et de
comprendre de manière globale les difficultés que les CESF pouvaient rencontrer dans
l’exercice de leurs missions. Son positionnement est ici celui d’un travailleur social porteur de
valeurs et d’une éthique professionnelle, dotée d’une expertise sociale, mais aussi technique.
En tant que stagiaire, mon rôle était totalement observateur. Ce positionnement m’a permis
d’assister avec un regard extérieur à ce travail en réseau qui a été mis en place.
Le fait d’être observatrice m’a permis de comprendre l’importance de l’écoute, de l’échange,
du respect, de la tolérance et surtout de la compréhension. Il est indispensable de ne pas porter

5 Wikipédia, Négociation

~8~
de jugement envers autrui et de tenter d’analyser la situation globale. La relation entre les
acteurs doit rester saine et professionnelle.
Cela m’a également fait prendre conscience qu’il est tout à fait normal de ne pas tout savoir
en tant que travailleur social et que le réseau est un appuie non-négligeable permettant de
s’appuyer sur les compétences de chacun.
En effet, la mutualisation des acteurs présente de multiples avantages, le travailleur peut alors
s’appuyer sur l’expertise de partenaires, mais également prendre appuie dans le cas de
situation trop compliqué à gérer seul. Les partenaires partagent la responsabilité et le travail
tout en s’apportant un soutien et une motivation mutuelle.
Cependant, il peut arriver que certain n’est pas les mêmes valeurs ni la même éthique
professionnelle. Néanmoins, il est important en cas de désaccord de réussir à travers la
négociation et la médiation à se mettre en accord afin de trouver une solution commune.
Le travail en réseau a pour enjeu de trouver un équilibre entre les acteurs.
Il est large et ouvert continuellement à de nouveaux membres qui peuvent entrer et sortir à
tout moment.
Pour conclure, dans la situation présentée, la communication et l’entente sont présentes.
Cependant, un travail de médiation et de négociation est à effectuer auprès de Madame H afin
de lui faire comprendre que l’objectif de cette situation n’est pas de lui retirer son frère, mais
de l’accompagner dans son projet de vie. Son souhait est en effet que son frère est une
solution dans le cas où sa santé ne lui permettrait plus de s’occuper de lui, et de ce fait veux
attendre jusqu’à la dernière minute. Il reste quand même important de prendre en compte
l’accueillante familiale, qui elle, aimerait avoir Monsieur P sur des temps plus long afin
d’habituer Monsieur sur de plus longues périodes et qu’en cas d’accueil familial permanent, le
changement ne soit pas brutal.

~9~
ANNEXE I

Réunion de Concertation du 05/02/2021

Situation actuelle de Monsieur P :


 L’ASAC, dû au contexte sanitaire a dû arrêter les activités collectives, mais propose a
Monsieur P de la marche individuelle et parfois en petit groupe afin de continuer une
activité sportive et de maintenir un minimum de lien social.
 Suivie SAVS, rencontre irrégulière due à la crise sanitaire, mais garde un contact
téléphonique avec Madame H en cas de besoin.
 Accueil familial sur une durée de 1 semaine par mois.
 Le 18/02/2020 Visite chez la famille d’accueil par la conseillère du SAF pour la
signature du contrat d’accueil d’une durée de 6 mois.
L’accueil se passe bien.
 Problème d’ouïe de plus en plus prononcé, Monsieur P ne supporte pas les appareils, il
est donc envisagé que celui-ci se fasse poser des prothèses (envisager après le covid et
les problèmes de cœur)
 Soucis de santé, problème au cœur, refus de Madame H de l’hospitaliser,
prochainement un rendez-vous est prévu avec un cardiologue. Monsieur P a également
une tumeur à la prostate. Madame H refuse de parler à son frère de ses problèmes de
santé, car c’est une personne angoissée.

Précision sur la double mesure de protection :


 Curateur aux biens : Aucun droit sur la personne, gère ce qui touche aux ressources,
paiement des factures, déclaration d’impôt.
 Curateur à la personne : S’occupe de la partie administrative

Conclusion de la réunion :
 L’accueillante familiale a pour projet de déménager en décembre pour une logement
plus grand et émet le souhait d’accueillir Monsieur P sur une durée plus longue qu’une
semaine. Monsieur P passera donc 10 jours au lieu d’une semaine à partir de juillet.
 Le curateur privé va écrire un courrier au juge des tutelles afin d’expliquer la situation
de Madame H. Celui-ci précise également que s’il reprend la mesure complétement, il
est dans l’obligation de partager les problèmes de santé de Monsieur P avec lui-même.
 Madame H accepte d’écrire un courrier avec l’aide du SAVS pour le tribunal de
Montluçon au service des majeurs protégés afin que le curateur privé reprenne le relais
complétement quand elle ne sera plus en mesure de l’assurer.
 Le contrat d’accueil doit être fait par Madame H, cependant au vue de la situation la
conseillère du SAF décide de prendre en charge cette responsabilité pour le moment.
 Il a été convenu qu’un point serait fait tous les 6 mois tous ensembles, la prochaine
date étant fixée au 25 juin.
Sitographie / Bibliographie

 https://dubasque.org/quelles-differences-entre-le-travail-en-reseau-et-le-travail-en-

partenariat/#:%7E:text=Tentons%20de%20faire%20plus%20simple,son%20fonctionn

ement%20entre%20plusieurs%20acteurs.&text=le%20Partenariat%20est%20tr%C3%

A8s%20souvent,en%20r%C3%A9seau%20est%20plus%20informel, Ecrire Pour et

sur le Travail Social, Quelles différences entre le travail en réseau et le travail en

partenariat ? | Didier Dubasque.. (2019, 12 mars).

 https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1620#

:~:text=La%20n%C3%A9gociation%20est%20un%20processus,une%20probl%C3%

A9matique%20entre%20celles%2Dci, Perspective monde. Négociation.

 https://www.ccah.fr/CCAH/Articles/Les-differents-types-de-

handicap#:%7E:text=L'Organisation%20Mondiale%20de%20la%20Sant%C3%A9%2

0(OMS)%20d%C3%A9finit%20le,des%20fonctions%20cognitives%2C%20du%20la

ngage%2C, CCAH, Les différents types de handicap

 https://metiers.action-sociale.org/pratiques/loi-2002-medico-social, Plateforme métiers


social et médico-social, La loi 2002 dans le social

 https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/mediation-
sociale#:%7E:text=La%20m%C3%A9diation%20sociale%20est%20un,se%20compre
nnent%20pas%20ou%20plus. Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations
avec les collectivités territoriales. Médiation sociale

 https://www.unapei03.fr/. Unapei PAYS D’ALLIER | Un autre regard pour mon


avenir.
 https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gociation. Wikipédia. Négociation

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Montlu%C3%A7on. Wikipédia. Montluçon

 Livret d’accueil du Service d’accompagnement à la vie sociale

~1~

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