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Oral mémoire

Je me présente, je m’appelle Aurélie ROBIN.


A la suite de l’obtention de mon BTS ESF, en 2010, j’ai eu l’opportunité de
pouvoir évoluer dans le secteur du logement de transition/logement temporaire,
durant plus de 10ans, auprès de jeunes et de familles en région parisienne puis à
la Réunion.

En 2020, j’ai fait le choix d’intégrer la formation au diplôme d’Etat de Conseillère


en Economie Sociale Familiale afin d’acquérir les compétences et savoir
nécessaires pour consolider et légitimer mon positionnement professionnel. Cette
année fut un véritable challenge, tant pour mon parcours professionnel, que dans
ma vie personnelle. En effet, il m’a fallu allier étude et vie parentale, car j’élève
seule une jeune fille qui aujourd’hui à 14ans, son soutien et ses encouragements
durant les moments difficiles m’ont permis de traverser les moments de doute.

Dans le cadre de la certification du domaine de compétence 1, nous nous


rencontrons aujourd’hui, afin de vous présenter mon mémoire de pratiques
professionnelles qui s’intitulait l’addiction, comment impulser le pouvoir d’agir
dans le cadre de sursis probatoire ?
A la réunion, nous comptons un peu plus de 837 000 habitants, dont 337 000
vivent sous le seuil de pauvreté soit près de 37% de la population totale. A ces
chiffres, il est possible d’ajouter que le chômage touche près de 24 % de la
population.
Dans le contexte réunionnais, la consommation du rhum artisanal est très présente
et le cannabis, ici appelé zamal fait partie du paysage réunionnais, je souhaitais
donc approfondir mes connaissances à ce sujet, comprendre les mécanismes
d’addiction. De plus, dans le cadre des médias nottament beaucoup de faits divers
sont liés à des sur consommation lié aux psycotropes. Ce mémoire était donc
l’opportunité pour moi de mieux comprendre et appréhender le pouvoir d’agir des
personnes souffrant d’addiction et ayant commis des délits.
Si jusqu’alors j’avais évolué dans le secteur social dans le cadre du logement
auprès de public varié, ma formation m’a permis de confirmer mon souhait
d’évoluer professionnellement auprès d’un public de jeunes majeurs, l’objectif
étant de pouvoir leur transmettre les informations leur permettant un cheminement
vers l’autonomie. Durant le mois d’aout, j’ai eu l’opportunité de pouvoir élargir
d’avantage mes domaines de compétences, en obtenant un poste de professeur en
science et technologie médico sociale dans un lycée, auprès de BTS Esf. Très
prenant, ce nouvel emploi me permet aujourd’hui de m’épanouir dans le cadre de
la transmission de mes connaissances ainsi que dans le partage d’expérience.

Afin de rédiger mon mémoire, il m’a été possible découper mon travail en trois
étapes,
Une première partie correspondait à la phase exploratoire, très prenante et très
enrichissante de part la nature même des recherches. Après mon constat de départ,
j’ai souhaité comprendre et m’approprier un certain nombre d’élément à savoir la
contrainte pénale, l’addiction en France et à la Réunion, et la notion de relation
d’aide.
Cette première partie m’a fait prendre conscience de l’importance de la veille. En
effet, les politiques publiques, ainsi que les comportements sociaux évoluent. Plus
où moins rapidement, cependant, des textes de lois ou des politiques sociales
nottament pour la santé sont modifié régulièrement. JE peux par exemple, vous
parler de la contrainte pénale, qui aujourd’hui n’est plus d’actualité puisqu’elle a
été remplacé en 2020 par le sursis probatoire.
Pour ce faire dans un premier temps, j’ai fait une recherche documentaire, à
travers des ouvrages, mais aussi des statistiques, des témoignes sur les différents
thèmes.
Une fois, les termes appropriés, j’ai élaboré une enquête de terrain, je suis allée à
la rencontre de professionnel de l’accompagnement social de personne placé sous
main de justice dans le cadre d’entretien semi directif. Avec du recul, j’aurais dû
élargir mes rencontres en faisant appel à des professionnels de santé aussi
(addictologue, psychologue par exemple). J’ai aussi mis en place des
questionnaires en direction du public visé, ceux sont les professionnels de terrain
qui ont accompagné les personnes dans le remplissage des questionnaires, ainsi
que des questionnaires auprès de personnes afin de mieux comprendre l’image
que renvoyer les personnes placées sous main de justice. Cette enquête n’a pas
était évidante à mener car cela me demandait de sortir de ma zone de confort en
sollicitant des personnes déjà fort occupé professionnellemnt.
La phase exploratoire m’a permis de mettre en évidence l’impact de regard de
l’autre pour ces personnes ayant eu un parcours de vie compliquée. C’est ainsi
que je me suis intéressée à l’importance de l’estime de soi dans la quête de
reconstruction de ce public.
Ce travail de recherche m’a été bénéfique tant dans le cadre de ma veille
professionnelle, le développement de mon expertise, les représentations que j’ai
pu avoir, et surtout cela m’a permis d’adapté mes réactions à des situations
surprenantes.

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