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Décantation: Aspects Théoriques
Décantation: Aspects Théoriques
Aspects théoriques
par Pierre BLAZY
Professeur à l’Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL)
Directeur du Centre de Recherche sur la Valorisation des Minerais (CRVM)
Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM) - CNRS UMR 75-69 (ENSG-INPL)
El-Aïd JDID
Docteur ès Sciences
Ingénieur de Recherche au CRVM, LEM - CNRS UMR 75-69 (ENSG-INPL)
et Jean-Luc BERSILLON
Doctor of Philosophy
Professeur à l’INPL - LEM UMR 75-69 (ENSG-INPL)
1. Généralités.................................................................................................. J 3 450 - 2
1.1 Évolution ....................................................................................................... — 2
1.2 Principe de la décantation statique............................................................. — 2
1.3 Domaines technologiques d’application .................................................... — 2
1.4 Caractéristiques des suspensions............................................................... — 2
1.5 Place de la décantation dans les opérations
de séparation liquide-solide ........................................................................ — 3
2. Vitesse de sédimentation des particules dans un liquide............. — 3
2.1 Suspensions diluées .................................................................................... — 3
2.1.1 Particules isolées ................................................................................. — 3
2.1.2 Particules floculées.............................................................................. — 4
2.2 Suspensions concentrées ............................................................................ — 4
2.2.1 Vitesse limite de chute ........................................................................ — 4
2.2.2 Temps de séjour .................................................................................. — 4
3. Détermination expérimentale des vitesses de sédimentation..... — 5
3.1 Comportement d’une suspension en éprouvette ...................................... — 5
3.2 Courbes de sédimentation........................................................................... — 5
4. Théorie de la sédimentation .................................................................. — 6
5. Procédure de dimensionnement des décanteurs ............................ — 7
5.1 Généralités .................................................................................................... — 7
5.2 Suspensions diluées .................................................................................... — 8
5.3 Suspensions concentrées ............................................................................ — 9
5.3.1 Méthode de Coe et Clevenger ............................................................ — 9
5.3.2 Méthode de Talmage et Fitch ............................................................. — 9
5.3.3 Méthode de Oltmann .......................................................................... — 9
5.3.4 Méthode de Wilhelm et Naide............................................................ — 10
5.3.5 Comparaison des différentes méthodes de détermination
de la surface......................................................................................... — 10
5.3.6 Détermination de la hauteur et du volume ....................................... — 10
5.3.7 Coefficients correcteurs ...................................................................... — 10
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. J 3 452
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie des procédés J 3 450 - 1
DÉCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
taires. Les procédés mis en œuvre diffèrent selon que l’on recherche seulement
à augmenter la concentration des solides (épaississage) ou que l’on vise à obte-
nir un liquide clair à partir d’une suspension diluée (clarification).
La sédimentation est réalisée sur différents types de matières solides en sus-
pension, parmi lesquelles on peut distinguer deux comportements opposés :
celui des particules grenues, qui décantent indépendamment les unes des
autres, et celui des particules plus ou moins floculées, qui ont des vitesses de
chute variables, fonction de la taille des flocs et de leur abondance.
La théorie de la décantation et la procédure de dimensionnement des appa-
reils tiennent compte de ces considérations.
1.2 Principe de la décantation statique Les particules peuvent sédimenter selon des régimes différents
du fait que le comportement de chaque particule est influencé à la
fois par la dilution de la suspension et par les interactions entre les
particules. On distingue les cas suivants (Dahlstrom et Fitch, 1985).
La décantation statique fait appel à la sédimentation de particules
solides dans un liquide, qui est habituellement de l’eau ou une solu-
tion aqueuse, sous l’action de la pesanteur. Elle est continue quand ■ La sédimentation individuelle est réalisée pour des dilutions
on extrait en permanence les matières qui se sont déposées (sous- importantes. Dans ce cas, chaque particule est suffisamment éloi-
verse ou boues) et que l’on recueille simultanément et séparément gnée de sa voisine, et la vitesse individuelle de sédimentation
le liquide clarifié (surverse ou surnageant ou liquide clair). De nom- décroît à mesure que la dilution de la suspension augmente. Pour
breux facteurs régissent la séparation solide-liquide, dont les princi- qu’il y ait décantation des particules les plus fines, il faut qu’elles
paux sont : puissent sédimenter dans un courant ascendant de liquide. On peut
aussi effectuer une séparation granulométrique ou hydrosépara-
— la taille des particules solides et leur distribution tion, en utilisant l’effet du courant ascendant, les fines particules
granulométrique : les particules les plus fines ont la vitesse de sédi- étant alors évacuées avec le débordement du décanteur.
mentation la plus lente et les boues en résultant sont moins char-
gées en solides que lorsqu’il s’agit de particules grossières ; ■ La sédimentation des flocs résultant de la collision des particules,
— la concentration en solides, qui conditionne la surface unitaire est réalisée avec ou sans addition d’un agent floculant à la suspen-
des appareils (m2 · t-1 · h-1) ; sion diluée. On assiste alors à une clarification progressive et il n’y a
— la différence entre les masses volumiques du solide et du pas d’interface nette entre le liquide surnageant et les particules en
liquide, la forme et les caractéristiques superficielles des solides et cours de sédimentation. La vitesse du courant ascendant est alors le
la viscosité du liquide, qui influent sur la vitesse de sédimentation. facteur principal régissant la clarification.
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■ La sédimentation globale résulte de la sédimentation d’une sus- diamètre des particules favorise la sédimentation de façon très
pension concentrée au point que chaque particule ou floc soit en significative, de sorte que la floculation est devenue une partie
contact avec des entités adjacentes. On obtient alors une structure intrinsèque de la sédimentation. La plupart des matériaux en sus-
plastique et il se produit une sédimentation d’ensemble présentant pension dans un liquide sont naturellement floculés et, de ce fait,
une interface nette entre le liquide surnageant et la masse boueuse peuvent être concentrés par sédimentation, bien que celle-ci soit
qui décante en piston. La vitesse de déplacement de cette interface parfois très lente.
est constante pendant un certain temps. Les particules gardent les
mêmes positions relatives, cependant, en se rapprochant du fond
du décanteur elles sont gênées dans leur mouvement et leur vitesse
de chute diminue. Il se forme alors dans le fond du décanteur une
zone de concentration supérieure à celle voisine de l’interface et 2.1 Suspensions diluées
dont la hauteur va en augmentant. Cette zone correspond à l’épais-
sissage des boues.
■ La sédimentation en compression prend le relais du régime pré-
2.1.1 Particules isolées
cédent quand la structure de la pulpe devient suffisamment com-
pacte pour développer une force de compression. La subsidence de
Lorsque la concentration en volume des solides en suspension est
chaque couche est ralentie par le comportement mécanique des
inférieure à 0,5 %, on considère que les particules sont suffisam-
couches sous-jacentes, chaque couche étant soumise à une com-
ment éloignées les unes des autres et que, de ce fait, chacune
pression qui entraîne l’expulsion du liquide et favorise ainsi l’aug-
d’entre elles sédimente comme si elle était isolée dans le liquide. En
mentation de la concentration en solide.
fonction du nombre de Reynolds de la particule, il existe trois régi-
■ La sédimentation hétérogène correspond à un régime particulier mes de sédimentation : un régime laminaire ou régime de Stokes,
où des perturbations interviennent dans la séparation des phases un régime de transition et un régime turbulent ou régime de New-
lors de la sédimentation en compression. Certaines pulpes présen- ton.
tent des mouvements locaux intermittents de liquide, ou de suspen-
sion diluée, de bas en haut. Ce phénomène peut se traduire à Dans un fluide, un solide en mouvement libre est soumis à trois
l’interface « liquide clair - pulpe » par le dégagement de bulles. Par- forces :
fois, il prend naissance dès le régime de sédimentation globale. Le
résultat final est un épaississement plus rapide de la pulpe. La — son poids, fonction de sa masse volumique ( rs ), de son
nature exacte des mécanismes mis en jeu est mal connue. volume et de l’accélération gravitaire (g ) ;
Il faut noter que la transition entre les différents régimes se fait de — la poussée d’Archimède, fonction de la masse volumique du
manière continue et le classement qui vient d’être proposé constitue fluide ( rf ), du volume du solide et de l’accélération (g ) ;
une simplification pour mieux les caractériser.
— les forces de frottement, fonction du carré de la vitesse relative
du solide par rapport au fluide, du maître-couple (surface de la pro-
jection, égale à pd 2/4 pour une sphère de diamètre d ) et du coeffi-
1.5 Place de la décantation cient de traînée du solide dans le fluide (Cx ), qui varie en fonction de
la forme et du nombre de Reynolds (Re) de la particule.
dans les opérations de séparation
liquide-solide Après un certain temps de chute accélérée, une particule atteint
une vitesse limite de chute (Ulim). Dans le cas d’une particule sphé-
rique de diamètre d, cette vitesse est donnée par la relation
La séparation liquide-solide ne peut en aucun cas être totalement suivante :
assurée par la seule opération de décantation. Elle est généralement
une combinaison de plusieurs méthodes. Par exemple, en minéra-
lurgie, la décantation permet d’obtenir une pulpe épaissie à 55-65 %
U lim =
4d
---------- ær----s- Ð 1ö g (1)
de solides en masse. La pulpe épaissie est ensuite filtrée pour obte- 3 Cx è rf ø
nir un gâteau à 80-90 % de solides. Un séchage ultérieur conduit à
un produit final à 95 % de solides, et exceptionnellement à 98-99 %.
Par contre, en traitement des eaux, où les suspensions de départ Et le nombre de Reynolds de la particule s’exprime par la relation :
sont extrêmement diluées, les boues obtenues par décantation
après coagulation-floculation, ou par un traitement biologique, con- U lim r f d
tiennent 5 à 10 % en masse de matières sèches. Les solides résul- Re = -----------------------
- (2)
tants sont très hydrophiles et seul un pressage conduit à des hf
« gâteaux » contenant au maximum 30 % de solides.
avec hf viscosité dynamique du fluide.
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Tableau 1 – Vitesse limite de chute des particules sphériques en fonction du nombre de Reynolds
Re Cx Ulim Domaine
< 10-4 La loi de Stokes ne s’applique pas, car le mouvement des particules est influencé par le mouvement brownien
10-4 à 1 24/Re 0,545(rs - rf )hf-1d 2 Régime laminaire
1 à 10 26/Re0,77 0,57(rs - rf )0,814 hf-0,625 d 1,439 Régime
de transition
10 à 102 20/Re0,65 0,73(rs - rf )0,741 hf-0,481 d 1,222
102 à 103 4,92/Re0,346 1,81(rs - rf )0,604 hf-0,209 d 0,813
103 à2 105 0,44 5,40(rs - rf )0,5 d 0,5 Régime turbulent
2.1.2 Particules floculées masse volumique ou, enfin, sur la géométrie des écoulements. Pour
ce faire, les techniques mises en œuvre sont la décantation en lit de
Si l’on considère les temps de décantation de particules isolées, boues ou à recirculation de boues, la décantation de flocs lestés et la
les données du tableau 2, obtenues d’après la loi de Stokes, mon- décantation tubulaire ou lamellaire [J 3 451].
trent que les propriétés de surface deviennent primordiales pour les
particules ultrafines. L’interaction entre les particules induit leur
agrégation, lorsque les forces répulsives, dues à des charges électri-
ques superficielles, sont contrebalancées par des forces attractives
2.2 Suspensions concentrées
de type Van der Waals. La déstabilisation de la suspension de très
fines particules revient donc à diminuer les forces de répulsion élec-
Dès que la concentration volumique en solides devient élevée
trostatiques. Elle peut être naturelle ou provoquée par l’ajout de
(> 0,5 %), les interactions entre particules ne sont plus négligeables.
réactifs chimiques (coagulants et/ou floculants). Les fines particules
La sédimentation est gênée et la vitesse de décantation freinée. Les
donnent alors des microflocs, puis des flocs ou flocons volumineux,
particules adhèrent entre elles et la masse décante en piston avec
qui sédimentent facilement. La formation des microflocs est régie
une interface nette entre les boues et le liquide surnageant. Théori-
par la diffusion brownienne, tandis que la formation des flocs est
quement, pour calculer la vitesse de sédimentation, il faut faire
régie par l’énergie dissipée dans le volume occupé par un liquide de
intervenir la masse volumique et la viscosité équivalente de la sus-
viscosité donnée, créant ainsi un gradient de vitesse.
pension.
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1 1
---- Ð ------ = kt (7)
C C0
Domaine I
suspension,
C concentration en solides au temps t,
k constante de floculation, c
Domaine II
t temps de séjour.
Domaine III
Domaine IV
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DÉCANTATION ________________________________________________________________________________________________________________________
yy
,,
Sédimentation Consolidation Compression
h – h¥Ÿ
yy
,,
Hauteur
h 10
Type 1 Type 2 Type 3
8
10 6 b a, b
b
yy
,,
8
6 4
c
4 c
b
yy
,,
2 a
2
b
1 1 a
1 2 4 6 8 10 0 1 2 3 4 5 6 7
y
,
t t
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b
GL
c d
Us
0
Temps de sédimentation, t C0 Cs Cmax
Figure 5 – Courbe de sédimentation et droites d’isoconcentration Concentration locale
(Kynch, 1952)
Figure 6 – Courbe de flux de sédimentation
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yy
,,
Alimentation
c’est le cas des suspensions diluées ;
— en terme de flux massique des particules à décanter par unité
de surface et de temps (kg · m-2 · h-1), caractérisant la quantité de
,,
yy
matière en suspension à décanter ; c’est le cas des suspensions
concentrées.
Surverse
Dans les deux cas, on est amené à effectuer des essais en éprou-
Zone A
vette pour évaluer la vitesse de sédimentation.
Il existe plusieurs procédures empiriques pour déterminer la sur- Zone B
face d’un décanteur à partir de la courbe de sédimentation obtenue
par décantation d’une suspension dans une éprouvette d’au moins Zone C
un litre de capacité. Il est nécessaire d’opérer sur des échantillons
représentatifs et à température constante.
Zone D
Un décanteur travaillant en continu peut être divisé en quatre
zones, comme le montre la figure 7 (Perry et Chilton, 1973) :
— zone A : le liquide est clarifié et passe en surverse ;
— zone B : la suspension a une concentration en solide relative-
ment uniforme et les conditions de sédimentation libre sont
prédominantes ; Sous-verse
— zone C : on se trouve en zone de transition où les conditions
évoluent du régime de sédimentation libre au régime de
compression ;
Figure 7 – Représentation schématique d’un décanteur à flux vertical
,
y
— zone D : la compression des solides force le liquide à sortir de
l’espace interparticulaire.
La surface du décanteur doit être suffisante pour permettre à la
particule, dont la vitesse de chute est la plus faible, d’atteindre le
,
y
fond de l’appareil. Or, puisque la vitesse de chute varie suivant la
zone où l’on se situe, il est nécessaire que le volume soit suffisam-
Zone de sortie
Zone d'entrée
Uf
ment grand pour que la particule puisse passer d’une zone à l’autre. Uf
De même, le débit de la surverse clarifiée doit être limité, afin d’évi-
,
y
H
ter toute turbulence dans l’appareil, et la vitesse ascendante du Ulim Ulim
liquide doit être inférieure à la vitesse de sédimentation de la parti-
cule la plus lente (Suttill, 1991).
Zone de boues
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Q
U s = -------B (29)
5.3.1 Méthode de Coe et Clevenger S
Bien que la méthode soit ancienne, la relation de Coe et Clevenger QB
on a : G = C æè U + ------- öø (30)
(1916) est couramment utilisée pour déterminer la surface néces- S
saire à mettre en œuvre pour assurer la sédimentation d’une pulpe.
Pour que l’opération soit satisfaisante, il faut que la surverse de avec QB débit des boues extraites sous forme de sous-
l’appareil de décantation soit constituée d’un liquide clarifié. En con- verse,
séquence, si la zone de clarification présente une profondeur insuf-
S surface du décanteur
fisante, les fines particules peuvent être entraînées dans la surverse.
Dans une opération en continu et à l’équilibre, le débit de la surverse À l’équilibre, en régime continu, il n’y a pas accumulation de soli-
est égal à la différence entre le débit de pulpe à l’entrée du décan- des dans l’appareil et l’on peut écrire :
teur et le débit de la sous-verse extraite à la base du décanteur.
QB
Si D est le rapport massique liquide/solide, ou dilution, en un G = C s ------- (31)
point donné du décanteur-épaississeur, DB la dilution de la sous- S
verse, Ms le débit massique de solide sec entrant, le débit massique
de liquide qui passe en surverse (M,) est : En combinant (30) et (31), il vient :
M, = (D - DB)Ms (26) U
G = ---------------- (32)
1 1
Et la vitesse ascensionnelle du liquide Ua s’écrit : ---- Ð ------
C Cs
( D Ð DB ) Ms
U a = ------------------------------
- (27) Le flux de solide G que l’on peut traiter dans un décanteur de sur-
Sr f face unitaire est donc fonction de la concentration des solides dans
la sous-verse et dans la suspension à l’entrée, et de la vitesse de
avec S surface de l’épaississeur,
sédimentation U. Mais puisque U est fonction de C et que l’alimen-
rf masse volumique du liquide. tation a une concentration C inférieure à la concentration de la sous-
À l’équilibre, la vitesse du courant ascensionnel ne doit pas verse Cs , Coe et Clevenger déterminent U pour un certain nombre
dépasser, en un point donné de l’épaississeur, la vitesse de sédi- de valeurs comprises entre C et Cs et calculent G pour ces valeurs.
mentation. On constate généralement que G passe par un minimum (Gmin), qui
sert à déterminer la surface du décanteur, et l’on a la relation :
En considérant les flux de solide (Jernqvist, 1965 et 1966 ; Rivet,
1981), si C est la concentration en solide, U la vitesse relative de S = Gmin Ms (33)
sédimentation des particules par rapport à la suspension pour la
concentration C, Us la vitesse de déplacement vers le bas de la boue Cette constatation est en accord avec la théorie qui a été dévelop-
dans son ensemble à la suite de l’évacuation de la sous-verse à la pée plus tard par Kynch.
base du décanteur, le flux solide traité, G (courbe 3 sur la figure 9),
résulte à la fois de la sédimentation des solides dans la suspension
(courbe 1 sur la figure 9) et du déplacement global de celle-ci vers le 5.3.2 Méthode de Talmage et Fitch
bas (courbe 2 sur la figure 9) :
G = C [U + Us ] (28) Talmage et Fitch (1955) simplifient la méthode de Coe et Cleven-
ger. Il s’agit, après avoir déterminé le point de compression c sur la
courbe de sédimentation, de mener en ce point la tangente à la
courbe. On trace l’horizontale au point hB correspondant à la
concentration de boues désirée CB , sachant que :
Flux de sédimentation
h0 C0 = hB CB (34)
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O
U
Décantation R
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par Pierre BLAZY
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Professeur à l’Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL)
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Laboratoire Environnement et Minéralurgie (LEM) - CNRS UMR 75-69 (ENSG-INPL)
El-Aïd JDID S
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V
O
Données économiques I
1. Épaississeurs
1.1 Coûts des investissements
1.2 Coûts opératoires R
Les coûts des réactifs doivent être calculés pour chaque cas. Il s’agit princi-
Le tableau A donne des ordres de grandeurs de coûts (1997) pour différents palement des floculants.
diamètres d’épaississeurs. Ces coûts tiennent compte uniquement de la cuve,
du mécanisme de raclage, des râteaux et des moteurs.
Pour un diamètre donné, la variation des coûts du tableau A est liée à la réa-
lisation de la cuve, qui peut être en béton ou métallique, aux caractéristiques
La dépense énergétique est de l’ordre de 70 % de la puissance requise ins-
tallée. P
chimiques de la suspension à traiter, qui peuvent nécessiter un revêtement
anticorrosion toujours très coûteux, au mécanisme d’entraînement, dont le
coût peut varier du simple au double, car selon que les solides décantés sont
Le coût de la maintenance dépend de facteurs tels que la qualité de l’équi-
pement, le degré d’usure ou de corrosion. On peut l’évaluer de 10 à 15 % du
L
coût de l’équipement installé. Toutefois, il est nul pendant la durée de garantie
plus ou moins grossiers, plus ou moins lourds, les couples à développer
seront très différents, et si un relevage est prévu, le coût de l’entraînement
variera de 30 %.
donnée par le constructeur (5 ans en général pour les têtes de commande). U
Pour obtenir le coût de l’épaississeur installé, il faut ajouter les coûts du
tableau B, exprimés en pour-cent des coûts du tableau A.
Les fournitures telles que les lubrifiants, les équipements de sécurité, sont
de l’ordre de 15 % du coût de la maintenance. S
2. Clarificateurs
E
2
N 103
S
A 2
V 102
10 2 5
102 2 5
103 2 5
104 2 5
105
Production (m3/J)
O Figure A – Coût d’investissement pour une clarification en fonction
du débit de production
I
R
Bibliographie
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P n° 6, June 1978, p. 569,
BUSCALL (R.) et WHITE (L.R.). – The consolidation
Trans. Amer. Inst. Min. Engrs., 223, 1962, p. 129.
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results. Svensk Papperstidning, årg 69, n° 17,
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Trans., 1 (83), 1987, pp. 873-891.
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pp 489-494.
HASSETT (N.J.). – Concentrations in Continuous
KEANE (J.M.). – Recent Developments in solid/
liquid separation. World Mining, oct. 1982,
S
Fabricants ou constructeurs
France Allemagne États-Unis
A
Alfa Laval SNC. AKW Apparate und Verfahren GmbH und Co KG. Betz Industrial.
Bird Machine Co/Baker Hughes Co. (A.).
V
Svedala Allis Mineral Systems.
Degremont Erpac S.A.
Canada
Minpro Ltd.
DBS Manufacturing Inc.
Dorr Oliver Inc.
O
Dorr Oliver France.
Eimco Wemco S.A. Westpro Sales Inc.
Eimco Process Equipment Co.
Enviro-Clear Co Inc.
I
Environnement Chimie Appliquée ECA.
Eparco Centre de Recherche.
Finlande
Outokumpu Oy.
Enviro Dewatering and Recovery Inc.
Larox Inc. R
Larox Oy. Linatex Corp. of America.