Vous êtes sur la page 1sur 74

ACIT géotechnique

ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES


RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN
ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE
D'UN MEME SOL

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU


MASTER EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT
OPTION : Génie Civil

Présenté et soutenu publiquement par

ADJOUDON NGNINTEDEM Marius


----------------------------------------------------------------------------

Travaux dirigés par :

Mme GOMIS/ Marie Thérèse M. Mr MONE Ousseni


MBENGUE
Directeur technique
Assistante d’enseignement et de Acit géotechnique
recherche Fondation 2iE

Jury :
- Dr Abdou LAWANE (Président du jury)
- M. Moussa LO
- M. Arnaud OUEDRAOGO
- M. Issa MADOUGOU Promotion
- Mme GOMIS/ Marie Thérèse M. MBENGUE
2015-2016
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

CITATIONS

« Le savoir diffère autant de l’ignorance que la vie diffère de la mort »


Gabriel Girard

« La satisfaction que donne une démarche ou une solution ‘‘acceptable’’ est


l’obstacle le plus important à toute recherche d’une solution meilleure. »
Edward De Bono

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 i
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

DEDICACES

Je dédie ce mémoire à ma mère Madame NGNINTEDEM/NKENGOUA


NGOUALA Thérèse et à mon oncle M. NKEMNI Michel. Seul Dieu pourra
vous récompenser pour tout ce que vous avez fait et que vous continuez à faire
pour moi. Je ne peux vous montrer que de la gratitude.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 ii
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

REMERCIEMENTS

Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans l’aide direct et indirect de plusieurs personnes. Je
tiens donc à remercier Monsieur TOE Jean Marie directeur générale de ACIT géotechnique
pour la confiance faite en moi en me donnant l’opportunité de réaliser ce stage. Je remercie
aussi Monsieur MONE Ousseni directeur technique de ACIT géotechnique et maître de stage
pour l’appui, les idées et l’accompagnement qu’il m’a apporté durant ce stage. Je remercie
Madame Marie Thérèse MBENGUE encadreur académique, pour son suivi, sa patience ses
idées et les documents qui mon permis de réaliser le stage et la rédaction du document. Je
remercie Monsieur SEONE Razak pour son aide apporté au laboratoire la formation sur
l’utilisation des appareils et ses idées. Je remercie tous les employés du laboratoire de ACIT
géotechniques qui m’ont aidé à réaliser tous mes travaux de ce stage tels que Monsieur Pascal,
Monsieur KERE, Monsieur NIKIEMA Désiré, Monsieur BONKOUGOU Karim André,
DIPAMA Julien, Monsieur Eladj OUEDRAOGO R. Anassé…
Je ne pourrais finir sans remercier mon oncle Monsieur NKEMNI Michel pour son aide, ses
conseils et son accompagnement entière dans l’ensemble de mon cursus d’ingénieur et aussi
d’être une source d’inspiration pour moi. Je remercie ma mère qui, sans son aide, je n’aurais
même pas fait d’étude. Je remercie mon père Monsieur NGNINTEDEM André pour son
soutien. Je remercie aussi mes frères et mes sœurs pour leurs soutiens inconditionnels depuis
toujours. Je remercie Mireille LOMPO pour tout son immense apport qui m’a permis d’obtenir
le stage, le réaliser jusqu’à la fin et rédiger ce document.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 iii
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

RESUME

Pour la réalisation d’un ouvrage de génie civil, la maîtrise de la stabilité du sol est
primordial pour assurer la longévité et la bonne utilisation de cet ouvrage. Et dans ce
sens la connaissance de la résistance de ce sol, plus précisément sa résistance au
cisaillement est absolument nécessaire. Lors de l’étude des résistances au cisaillement
la plupart des cahiers des charges ne prennent en compte que la résistance des essais
menés sur les prélèvements intacts ou non remaniés. Et vu le temps mis, le coût, les
difficultés liées au prélèvement, la conservation et les questions des sécurités, nous nous
demandons s’il ne serait pas mieux d’utiliser résistances données par les prélèvements
remaniés pour effectuer les travaux.
C’est dans cet optique que nous avons mené des études sur les deux types de
prélèvements, pour voir si les résultats donnés par les échantillons remaniés pourraient
mettre les ouvrages plus en sécurité, et aussi, s’il existe une corrélation entre les
résistances de ces deux types de prélèvements d’un même sol.
Les études menées sur trois types de sols différents, ont montré que les résistances des
échantillons remaniés étaient toujours inférieures à celles des échantillons non remaniés.
Mais aussi qu’il existe une corrélation linéaire entre les résistances des deux types de
prélèvements d’un même sol. Avec des coefficients de corrélations linéaires tous
supérieurs à 0,9 sur les essais consolidés - drainés, consolidés - non drainés et non
consolidés - non drainés.
Mots clés : Cisaillement, Consolidation, Rupture, Tassement, Remanié. .

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 iv
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

ABSTRACT

For the realization of a civil engineering structure, the control of the stability of the soil
is essential to ensure the longevity and the good use of this structure. And in this sense,
knowledge of the resistance of this soil precisely its resistance to shear is absolutely
necessary. In the study of shear strengths most of the specifications take into account
only the resistance of the tests carried out on intact or non-reworked samples. In view
of the time taken, the cost, the difficulties related to collection, conservation and
questions of safety, we questioned the use of the resistances given by the reworked
samples to carry out the work in place of those of the intact.
It is from this point of view that we have carried out studies on the two types of samples
in order to look if the results given by the reworked samples make the civil engineering
works more secure and also if there is any correlationship between the resistances of
these two types of sampling from the same soil.
Studies on three different types of soil showed that the resistances of the reworked
samples were always lower than those of the non-reworked samples. There are a linear
correlationship between two types of sampling from same soil. With correlations
coefficients given by the resistances of the two samples are all greater than 0.9 on the
Unconsolidated – Undrained tests, Consolidated - Undrained tests and Consolidated -
Drained tests
Key words: Shear, Consolidation, Rupture, Settlement, Reworked. .

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 v
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Listes des Abréviations

UU : Unconsolidated-Undrained (non consolidé non drainé)


CU : Consolidated-Undrained (consolidé non drainé)
CD : Consolidated-Drained (consolidé drainé)
NF : Norme Française
L.A. : Limites d’Atterberg
C : Cohérence entre les grains d’un sol
Cv : Coefficient de consolidation
Cu : Le coefficient d’uniformité de Hazen
Cc : Le coefficient de courbure,
UUI : non consolidé non drainé échantillon intact (non remanié)
UUR : non consolidé non drainé échantillon remanié
CUI : consolidé non drainé échantillon intact
CUR : consolidé non drainé échantillon remanié
CDI : consolidé drainé échantillon intact
CDR : consolidé drainé échantillon remanié
CBR : California Bearing Ratio

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 vi
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Table des matières

CITATIONS .............................................................................................................................. i
DEDICACES ............................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS ............................................................................................................... iii
RESUME .................................................................................................................................. iv
Listes des Abréviations ........................................................................................................... vi
Table des matières .................................................................................................................. vii
Liste des tableaux .................................................................................................................... xi
Liste des figures ...................................................................................................................... xii
INTRODUCTION GENERALE DE L’ETUDE ................................................................... 1
CHAPITRE 1 : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE................................................................... 3
INTRDODUCTION : ........................................................................................................... 3
A. ESSAI DE CISAILLEMENT ....................................................................................... 3
L’essai de cisaillement ...................................................................................................... 3
Définition et but de l’essai .............................................................................................. 3
B. NOTION DE RESISTANCE ET RUPTURE DES SOLS ......................................... 4
1. Résistance au cisaillement ......................................................................................... 4
a) Définition ................................................................................................................. 4
b) Détermination des paramètres C et F ...................................................................... 4
Mode de rupture et définition de la rupture ........................................................... 5
a) Mode de rupture ....................................................................................................... 5
b) Définition de la rupture ............................................................................................ 6
C. COMPORTEMENT DRAINE ET NON DRAINE D’UN SOL................................ 6
Introduction ............................................................................................................... 6
Comportement Drainé .............................................................................................. 7
Comportement non drainé........................................................................................ 7
Comportement des sols d’origine ............................................................................. 8
a) Comportement des sols ............................................................................................ 8
b) Rapport du type de sol et de la droite de coulomb ................................................... 8
Les différents types de résistances au cisaillement ................................................. 8
Exploitation des calculs de cisaillement pour l’étude de la stabilité ..................... 9
CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODE .................................................................. 10
A. MATERIELS UTILISES ........................................................................................... 10
Matériels de prélèvement des échantillons ............................................................ 10
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 vii
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Matériels d’exécution des essais en laboratoire .................................................... 10


a) Le matériel d’essai proprement dit ........................................................................ 10
b) Matériels complémentaires .................................................................................... 13
c) Le Local d’essai au laboratoire .............................................................................. 13
B. MATERIAUX ETUDIES ........................................................................................... 13
Introduction ..................................................................................................................... 13
Les sols et leurs sites ................................................................................................ 13
a) Les sites de prélèvements....................................................................................... 13
b) Description physique des sols. ............................................................................... 14
Analyse granulométrique. ....................................................................................... 14
Résultats de l’analyse granulométrique par tamisage à sec. ......................................... 15
Analyse granulométrique par Sédimentation ................................................................ 15
Essais Proctor normal ............................................................................................. 17
a) Définition ............................................................................................................... 17
b) Echantillon 1 .......................................................................................................... 18
c) Echantillon 2 .......................................................................................................... 18
d) Echantillon 3 .......................................................................................................... 19
Les limites d’Atterberg (LA.) ................................................................................. 20
a) Définition ............................................................................................................... 20
b) Echantillon 1 .......................................................................................................... 21
c) Echantillon 2 .......................................................................................................... 22
d) Echantillon 3 .......................................................................................................... 23
Synthèse des caractéristiques du sol ...................................................................... 24
C. METHODE ET EXECUTION DES ESSAIS ........................................................... 24
Introduction ............................................................................................................. 24
a) Type Non consolidé - Non drainé (essai UU) ........................................................ 24
b) Type Consolidé - Non drainé (essai CU) ............................................................... 24
c) Type Consolidé - Drainé (essai CD) ...................................................................... 24
Les Prélèvements ..................................................................................................... 25
a) Exécution des prélèvements ................................................................................... 25
Méthode et principe de l’essai de cisaillement ...................................................... 25
Principe d’exécution de l’essai ...................................................................................... 25
Description des étapes de chaque essai .................................................................. 26
a) Les différents échantillons ..................................................................................... 26
b) Exécution des différents types d’essais.................................................................. 27
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 viii
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

c) L’essai proprement dit ........................................................................................... 27


Différentes formules utilisées pour interpréter les lectures. ................................ 29
CHAPITRE 3 : RESULTATS EXPERIMENTAUX-ANALYSES ET
INTERPRETATIONS ........................................................................................................... 30
INTRODUCTION : ............................................................................................................ 30
A. PRESENTATION DES PARAMETRES D’ESSAI ................................................. 30
Les teneurs en eau et densités apparentes des échantillons ................................. 30
Vitesses et températures .......................................................................................... 31
B. PRESENTATION DES RESULTATS ...................................................................... 31
Résistances des essais............................................................................................... 31
L’angle de frottement interne et la cohésion. ........................................................ 32
C. ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS EXPERIMENTAUX.............. 33
Analyse et discussion des résultats des essais ........................................................ 33
a) Analyse des Résultats brutes portée sur la feuille d’essai...................................... 33
b) Les résistances aux cisaillement ............................................................................ 34
c) Les paramètres C et ............................................................................................ 34
Détermination d’une corrélation entre les résistances au cisaillement .............. 35
a) Echantillon 1 .......................................................................................................... 36
b) Echantillon 2 .......................................................................................................... 36
c) Echantillon 3 .......................................................................................................... 36
Détermination d’une corrélation entre les différents paramètres C et F .......... 40
a) Corrélation entre les cohésions .............................................................................. 40
b) Corrélation entre les angles de frottement internes................................................ 41
D. INTERPRETATION DES RESULTATS EXPERIMENTAUX ............................ 41
Remarques et Observations .................................................................................... 41
Analyse et interprétations des résultats en fonction des paramètres .................. 42
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................. 44
Bibliographie........................................................................................................................... 45
ANNEXES ............................................................................................................................... 47
Annexe 1 : Tableaux granulométriques des différents échantillons .............................. 47
ANNEXE 2 : Feuille d’essai de cisaillement ..................................................................... 50
Annexe 3 : Courbes Contraintes de cisaillement-déformation horizontale .................. 51
Annexe 4 : Courbes intrinsèque Contraintes de cisaillement contrainte normale (C &
Φ).......................................................................................................................................... 51
Annexe 5 : Courbes tassement-déformation horizontale ................................................ 52

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 ix
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Annexe 6 : Tableau et Courbes de consolidations (tassement-temps) ........................... 52


Table de consolidation ............................................................................................. 53
Annexe 7 : Tableau de relevé des lecture d’essai et de détermination des contraintes
réelles et tableau d’analyse statistique des résultats........................................................ 55
Tableau des résultats bruts ............................................................................................ 55
Table d’analyse statistique des résultats bruts ............................................................. 56
ANNEXE 8 : Tableaux et courbes granulométrique des 3 sols ...................................... 57
Table d’analyse sédimentométrique échantillons 1 ..................................................... 57
Table d’analyse sédimentométrique échantillons 2 ..................................................... 58
Table d’analyse sédimentométrique échantillons 3 ..................................................... 59
Granulométrie générale des 3 échantillons................................................................... 60
Courbes granulométriques/sédimentométriques des 3 échantillon ............................ 61

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 x
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Liste des tableaux

Tableau 1: calcul des stabilités en mécanique des sols ............................................................. 9


Tableau 2: Détermination des limites d'Atterberg Echantillon 1 ............................................ 21
Tableau 3 : Détermination des limites d’Atterberg Echantillon 2 ........................................... 22
Tableau 4 : Détermination des limites d’Atterberg Echantillon 3 ........................................... 23
Tableau 5: paramètres caractéristiques des 3 sols étudiés..................................................... 24
Tableau 6: valeurs des teneurs en eau et densités apparentes échantillon 1 .......................... 30
Tableau 7: Tableau 4: valeurs des teneurs en eau et densités apparentes échantillon 2 ........ 30
Tableau 8: Tableau 4: valeurs des teneurs en eau et densités apparentes échantillon 3 ........ 30
Tableau 9: Résistances au cisaillement Echantillon 1 ............................................................. 31
Tableau 10: Résistance au cisaillement échantillon 2 ............................................................. 32
Tableau 11: Résistance au cisaillement échantillon 3 ............................................................. 32
Tableau 12: angle de frottement interne et cohésion échantillon 1 ......................................... 32
Tableau 13: angle de frottement interne et cohésion échantillon 2 ......................................... 33
Tableau 14:angle de frottement interne et cohésion échantillon 3 .......................................... 33
Tableau 15 : récapitulatif des résistances au cisaillement ...................................................... 34
Tableau 16: récapitulatif des paramètres C et ..................................................................... 35
Tableau 17: Coefficient de corrélation Echantillon 1 ............................................................. 36
Tableau 18: Coefficient de corrélation Echantillon 2 ............................................................. 36
Tableau 19 : Coefficient de corrélation Echantillon 3 ............................................................ 37
Tableau 20 : Coefficient de corrélation sur les trois Echantillons .......................................... 38
Tableau 21: Corrélation entre les cohésions ........................................................................... 40
Tableau 22:Corrélation entre les angles de frottements internes ............................................ 41

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 xi
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Liste des figures

Figure 1: Courbe contrainte-déformation ________________________________________ 4


Figure 2 : Courbe intrinsèque [τ (σ)] ____________________________________________ 5
Figure 3: variantes de courbes contrainte-déformations _____________________________ 6
Figure 4: appareil de cisaillement rectiligne à la boite de Casagrande ________________ 11
Figure 5:éléments constitutifs de la boite de Casagrande ___________________________ 12
Figure 6: courbe granulométrique et sédimentométrique de l'échantillon 1 _____________ 16
Figure 7: courbe granulométrique et sédimentométrique de l'échantillon 2 _____________ 16
Figure 8: courbe granulométrique et sédimentométrique de l'échantillon 3 _____________ 17
Figure 9 : courbe Proctor normale échantillon 1 __________________________________ 18
Figure 10 : courbe Proctor normale échantillon 2 _________________________________ 19
Figure 11 : Courbe Proctor normal de l'échantillon 3 ______________________________ 20
Figure 12: Limite de Liquidité Échantillon 1 _____________________________________ 21
Figure 13 : Limite de liquidité Echantillon 2 _____________________________________ 22
Figure 14 : courbe de détermination de a limite de liquidité WL3 de l'échantillon 3 _______ 23
Figure 15: Principe d'exécution de l'essai de cisaillement ___________________________ 26
Figure 16: courbe tassement-temps méthode du logarithme _________________________ 28
Figure 17: Courbe intrinsèque de corrélation linéaire UU __________________________ 38
Figure 18 : Courbe intrinsèque de corrélation linéaire CU __________________________ 39
Figure 19 : Courbe intrinsèque de corrélation linéaire CD __________________________ 39

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 xii
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

INTRODUCTION GENERALE DE L’ETUDE

Pour assurer une bonne réalisation à court et à long terme d’un ouvrage de génie civil, la
maitrise de la stabilité des sols et des sous-sols sur les quels doit se reposer l’ouvrage est
nécessaire. Pour ce fait, il est primordial de connaitre la résistance de ce sol. Cependant
déterminer cette résistance est difficile surtout pour le cas des sols cohérents. De nombreux
essais permettent de définir une résistance d’un sol : la résistance à la compression, l’essai CBR,
l’essai pénétrométrique, l’essai pressiométrique, la résistance au cisaillement... Dans le cadre
de l’étude de la résistance au cisaillement de sols, la plupart des cahiers de charges ne
demandent que des résultats d’essais menés sur des échantillons intacts (non remaniés). Il est
bien vrai que l’état des échantillons intacts est très proche de celui du sol in-situ ; mais les
questions de gains en temps d’exécution, de facilitation de la réalisation de l’essai, et de coût
global des essais nous poussent à nous demander si les résultats des essais de cisaillement menés
sur les échantillons remaniés ne pourraient pas être utilisés en lieu et place des intacts pour
déterminer une bonne résistance du sol. Cette question naît des faciles conditions d’exécution
du prélèvement d’un échantillon remanié, de leur conservation, et de leur transport qui en plus
d’être facile demandent moins de temps et de précautions que ceux d’un échantillon non
remanié (intact).
Dans un article de recherche de 2001 An Earth Odyssey, intitulé ‘‘caractéristiques
géotechniques et analyse du potentiel de liquéfaction des sédiments récents et post-glaciaires
du fjord du Saguenay, Québec (Canada)’’, (Francis Martin, 2001) certains chercheurs
occidentaux ont déterminé les résistances au cisaillement des échantillons intacts et remaniés
des sols dans une région canadienne du Québec. Dans cette étude on y remarque une grande
variation entre les résistances au cisaillement des échantillons intacts et celles des échantillons
remaniés d’un même sol ; Les résistances des intacts étant toujours supérieures à celles des
remaniés.
C’est donc sur cette base et sur des expériences personnelles que le laboratoire de ACIT
géotechnique s’est posé comme questions : la résistance au cisaillement d’un échantillon
remanié est-elle toujours inférieure à celle d’un échantillon intact ? Et quelle relation ou
corrélation existe-elle entre la résistance au cisaillement d’un échantillon intact et celle d’un
échantillon remanié ? Pour réponde à ces questions des objectifs et hypothèses ont été fixés
pour guider l’évolution des travaux et de recherche.
Pour mener cette étude, nous nous appuyons sur deux grandes hypothèses qui sont :
- L’utilisation de la résistance au cisaillement d’un échantillon remanié pour la réalisation
d’un ouvrage met cet ouvrage dans les conditions de plus de sécurités.
- Il existe un moyen qui permettrait de déterminer la résistance au cisaillement d’un
échantillon intact ou non-remanié à partir de celle d’un échantillon remanié d’un même
sol.
Pour vérifier ces hypothèses et atteindre le but de notre étude, nous avons comme objectif
général : la détermination d’une corrélation entre la résistance au cisaillement d’un
échantillon remanié et la résistance au cisaillement d’un échantillon non remanié d’un
même sol.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 1
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Pour atteindre cet objectif, nous allons nous fixer deux objectifs spécifiques qui seront :
- Déterminer les résistances consolidés-drainés, non consolidés-non drainés et, consolidé
non drainé des échantillons intacts et remaniés de 3 types de sols différents
- De comparer les résultats de ces essais sur les deux types de prélèvement (non remanié
ou intact et remanié) d’un même sol.
Le travail effectué est présenté en trois grands chapitres, dont le premier montre une
connaissance générale sur les essais cisaillement, particulièrement les essais de cisaillement
direct à la boîte et les résistances au cisaillement. Le deuxième chapitre parle des méthodes
d’étude et du dispositif expérimental mis en œuvre dans la réalisation des essais. Il va aussi
parler des caractéristiques mécaniques des matériaux et les paramètres à déterminer dans notre
étude. Les résultats des essais sont présentés et discutés au dernier chapitre.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 2
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

CHAPITRE 1 : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

INTRDODUCTION :
L’essai de cisaillement en générale est réalisé dans l’objectif de représenter les contraintes dans
un sol, étudier la résistance au cisaillement de ce sol et évaluer le comportement de ce sol à
court et à long terme.
Le cisaillement est une sorte de faille rupture souvent plane affectant un ensemble de roche
ou de sol homogènes ou hétérogènes, en réponse à des contraintes tangentielles. (Dictionnaire
Larousse , 2015) Ainsi lorsqu’un système de forces ou d’efforts est appliqué à volume précis
de sol, il se développe des contraintes de cisaillement ; contraintes qui entrainent des
déformations sur ce sol. Ces déformations peuvent être importantes le long de certaines
surfaces appelées surfaces de glissement ou surfaces de rupture. (Laboratoire centrale de pont
et chaussée, 1987)

A. ESSAI DE CISAILLEMENT
L’essai de cisaillement
Définition et but de l’essai
 Définition
Cinq types d’essais sont faits en laboratoire pour déterminer la résistance au cisaillement :
- L’essai à l’appareil triaxial de révolution
- L’essai de compression simple
- L’essai de cisaillement direct à la boite
- L’essai au cisaillement direct alterné à la boite
- L’essai au scissomètre de laboratoire.
L’essai utilisé pour la réalisation de notre étude est l’essai de cisaillement direct à la boite de
CASAGRANDE suivant la norme française NF P 94-071.
 But de l’essai
Le but de cet essai est de mesurer en laboratoire les caractéristiques de plasticités (rupture),
d’un échantillon de sol fin soumis à un cisaillement direct selon un plan imposé à une vitesse
suffisamment lente, pour que la pression interstitielle reste nulle tout au long de l’essai. Ou de
soumettre à cet échantillon de sol à un effort appelé force ou effort de cisaillement, qui portera
ce sol au cisaillement afin de tester sa résistance ou encore de soumettre deux matériaux
différents, réalisation type « joints » à un effort qui produira le cisaillement afin de tester le
glissement entre les deux matériaux.
Cela permettra de déterminer la résistance d’un sol sous les conditions données et aussi de
déterminer deux paramètres de ce sol qui sont la cohésion “C” et angle de frottement interne
“F” entre les grains d’un matériau. C’est deux paramètres sont très utiles pour les études de
stabilité de terrain. (université de liège, 2015)

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 3
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

B. NOTION DE RESISTANCE ET RUPTURE DES SOLS


1. Résistance au cisaillement
a) Définition
La résistance au cisaillement d’un sol est la contrainte de cisaillement maximale dans le plan
de rupture que ce sol peut supporter à la rupture. (Laboratoire centrale de pont et chaussée,
1987)
Il n’est cependant pas toujours facile de définir cette résistance ; que ce soit dans les laboratoires
ou dans le sol sur lequel l’ouvrage est construit.
Si on porte l’évolution, de la contrainte de cisaillement en fonction de la déformation dans le
plan de cette contrainte de cisaillement on obtient le graphique indiqué sur la figure 1 ci-
dessous.

Figure 1: Courbe contrainte-déformation

Sur ce graphique la résistance au cisaillement peut être définie comme étant :

- La contrainte maximale de cisaillement τmax


- Une grande contrainte de τ correspondante à une déformation, très grande ε
- Une contrainte quelconque τ1 pris en fonction d’une déformation arbitraire ε1
Dans cette étude nous allons prendre comme résistance au cisaillement le maximum de
contrainte à la rupture τmax.

b) Détermination des paramètres C et F


Après avoir déterminé les valeurs de la résistance au cisaillement, on porte ces valeurs sur un
graphique en fonction de la contrainte normale  qui s’applique sur le plan de rupture.
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 4
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Figure 2 : Courbe intrinsèque [τ (σ)]

Après avoir placé les points, on trace une droite qui sera le plus possible à équidistance par
rapport tous les points du graphique. Cette droite est appelée “courbe intrinsèque”. L’angle
que forme cette droite avec l’axe des abscisses est appelé “l’angle F”. L’ordonné à l’origine
de cette droite est appelé “la valeur de C”. (Laboratoire centrale de pont et chaussée, 1987)
L’équation de la droite est donc :
= + F
Cette équation exprime ainsi la loi de coulomb. (Laboratoire centrale de pont et chaussée, 1987)

Mode de rupture et définition de la rupture


a) Mode de rupture
Il est difficile de décrire de façon précise le comportement d’un massif de sol depuis son
état initial jusqu’à la rupture ; la mécanique des sols se base sur des modes de
rupture observés dans la nature pour développer des lois de comportement simplifiées. La
nature montre l’existence de deux principaux modes de rupture :
– Les ruptures par glissement sur une surface ;
– Les ruptures par plastification et écoulement d’une masse de sol
La représentation de la résistance au cisaillement des sols par une relation entre la
contrainte tangentielle τ et la contrainte normale σ correspond au premier mode de rupture,
qui est celui qui a été mis en évidence et analysé le plus tôt. Les essais de cisaillement
direct à la boîte en sont la traduction expérimentale.
Les ruptures par plastification de la masse du sol sont plus difficiles à analyser et
leur compréhension nécessite l’emploi de la théorie de la plasticité. (LAMRI, 2008)

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 5
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

b) Définition de la rupture
La rupture du sol peut être définie comme étant le moment ou le sol perd de son élasticité et
entre dans la phase plastique ou lâche complètement. Dans la pratique, on apprécie mieux la
rupture de l’éprouvette avec la déformation du sol. En effet, au cours de l’essai on détermine
les valeurs des déformations, on les porte sur un graphique en fonction des contraintes qui les
produisent.

Figure 3: variantes de courbes contrainte-déformations

En fonction de la nature du sol testé, on a deux allures possibles comme décrit sur la figure
3:

- La courbe I présente un maximum. On admet que ce maximum τmax correspond à l’état


de rupture, la déformation continuant de croître au-delà de εI alors que la sollicitation
appliquée diminue ou, au mieux, reste constante.
- La courbe II a une allure asymptotique : on définit arbitrairement la rupture à une valeur
maximale de la déformation (τlim correspondant à εII), au-delà de laquelle le
comportement de l’ouvrage est incompatible avec sa destination.

C. COMPORTEMENT DRAINE ET NON DRAINE D’UN SOL

Introduction
La résistance au cisaillement d’un sol dépend de nombreux facteurs, tels que la nature et
l’état du sol, mais aussi l’intensité des efforts exercés et la manière dont ces efforts sont
appliqués. Dans les sols saturés, cette résistance est liée uniquement au squelette solide du sol,
puisque l’eau interstitielle n’offre aucune résistance aux efforts de cisaillement ou de distorsion.
Elle ne dépend, de ce fait, que des contraintes effectives qui s’exercent aux points de contact
des particules solides. Elle est donc directement influencée par les conditions d’application de
ces efforts, conditions qui commandent la répartition des contraintes totales appliquées entre
les phases liquide (pression interstitielle) et solide (contrainte effective) du sol, selon les
relations connues :
+ =
= ′
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 6
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Avec :
- Contrainte total du sol ;
- ′ La contrainte effective du squelette solide du sol ;
- La pression interstitielle de l’eau ;
- et ′ les contraintes tangentielles du sol.
On distingue, de ce point de vue, deux grands types de comportement du sol :
- Le comportement drainé
- Le comportement non drainé

Comportement Drainé
On parle de comportement drainé d’un sol lorsque l’application de l’effort vérifie l’une des
conditions suivantes :
Elle est suffisamment lente, compte tenu de la perméabilité du sol ou plus précisément
de la valeur du coefficient de consolidation Cv du sol et de la longueur du chemin de
drainage, pour n’induire à aucun moment de surpression interstitielle importante dans
l’éprouvette ou dans le massif de sol ;
- Elle doit durer assez longtemps pour que les surpressions interstitielles éventuelles se
soient dissipées au moment où l’on veut mesurer ou calculer le comportement du sol.
Dans tous les cas où il y a absence d’eau, le sol a toujours un comportement de type drainé.
Les surpressions interstitielles étant nulles (ou négligeables), les efforts appliqués sont transmis
intégralement au squelette du sol et les contraintes induites sont des contraintes effectives.
L’application de l’effort s’accompagne d’une variation de volume, plus ou moins importante
selon les contraintes appliquées. Cette diminution de volume s’appelle tassement et traduit un
rapprochement des grains et un volume égale d’eau interstitielle et d’air est expulsé du sol au
fur et à mesure du chargement.
Les caractéristiques de résistance au cisaillement du sol dans un comportement drainé sont
appelées caractéristiques drainées. Elles sont représentatives du comportement du squelette
solide. (GONNOUNI, 2010)

Comportement non drainé

À contrario, dans le comportement non drainé, le chargement est assez rapide, compte tenu
de la perméabilité du sol (ou de son coefficient de consolidation) et de la longueur du chemin
de drainage, pour provoquer l’apparition de surpressions interstitielles qui ne peuvent se
dissiper pendant la période considérée.
Dans les essais de laboratoire, on reproduit cette situation en interdisant l’écoulement de
l’eau interstitielle hors de l’éprouvette, ce qui impose la constance du volume du sol, quand il
est saturé.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 7
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

En l’absence de drainage et de variation de volume, les composantes normales des


contraintes induites dans le milieu par l’application de l’effort sont transmises presque
intégralement à la phase liquide, sans modification notable des contraintes normales effectives
dans le squelette.
Les caractéristiques de cisaillement du sol dans un comportement non drainé sont dites
caractéristiques non drainées. Elles traduisent le comportement global des deux phases solide
et liquide et n’ont de signification que tant que la proportion de ces deux phases n’est pas
modifiée, c’est-à-dire tant qu’il n’y a pas de drainage.
Comportement des sols d’origine
a) Comportement des sols
Le comportement des sols (drainé ou non drainé) correspond à la nature de ces sols à
l’origine. En effet pour les essais de cisaillement à la boite, nous avons deux types de sols
possibles à étudier ; d’une part les sols pulvérulents ou grenus, et d’autre part les sols cohérents
ou fins.
- Pour les sols pulvérulents ayant un grand coefficient de perméabilité, le comportement
drainé est presque toujours observé quel que soit l’effort appliqué.
- Pour les sols cohérents ou fins et les sols pulvérulents ayant un faible coefficient de
perméabilité, les deux conditions sont observables et dépendent de l’effort appliqué. En
générale on observe le comportement non drainé de ces sols en cas de sollicitation
rapide. Et le comportement drainé pour les essais lents.

b) Rapport du type de sol et de la droite de coulomb


 Dans le cas des sols pulvérulents la droite de coulomb passe par l’origine ; c’est-à-dire
que “C” est nul et l’équation de coulomb devient : = F
L’angle F dans ce cas peut être appelé angle de frottement et dépend principalement de la
compacité du sol, de la forme et de l’état de la surface des grains solides.
 Dans le cas des sols cohérents l’eau joue un rôle fondamental dans la résistance au
cisaillement. Généralement, pour simplifier les choses seuls sont considérés les cas saturés.
Les valeurs de C et F obtenues dépendent essentiellement de la vitesse de l’essai et de la
perméabilité du sol, car l’un des paramètres déterminant est la pression interstitielle de l’eau,
pression qui est directement lié aux conditions de drainages de l’essai.
Dans la pratique de l’essai, les contraintes totales s’exerceront sur l’échantillon mais les
caractéristiques de cisaillement de ce sol cohérent dépendront largement des contraintes l’inter
granulaires ou effectives qui seront supportées par le squelette solide du sol.

Les différents types de résistances au cisaillement

La plupart des sols naturels sont anisotropes. Pour cette raison, les différents types d’essais
qui permettent de mesurer la résistance au cisaillement ne donnent pas tous les mêmes résultats.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 8
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Ainsi on peut définir plusieurs résistances au cisaillement, correspondant à des états de


déformation différents :
- La résistance de pic, qui correspond à la structure initiale du sol est atteinte pour de
petites déformations (de l’ordre du pour-cent) ;
- La résistance stabilisée après le pic, ou résistance à l’état critique, en général égale à
la résistance que l’on obtient quand le sol est remanié et que la courbe “effort-
déformation” a une forme asymptotique ;
- La résistance après de grands déplacements sur une surface de rupture, appelée
résistance résiduelle.

Exploitation des calculs de cisaillement pour l’étude de la stabilité

L’exploitation des essais de cisaillement se fait pour deux principaux types de calcul des
stabilités :
- Les calculs dits à court terme, qui correspondent à une situation faisant immédiatement
suite à l’application rapide d’un effort et à laquelle sont associées les caractéristiques
non drainées. Ces calculs sont habituellement effectués en contraintes totales dans les
sols fins (pour les sols perméables inclus dans le calcul, on utilise simultanément les
caractéristiques drainées et les contraintes effectives).
Les termes « rapide » ou « lent » caractérisant l’application de l’effort sont appréciés par
référence à la vitesse de consolidation.
- Les calculs dits à long terme, qui correspondent à l’une des situations suivantes,
auxquelles sont associées les caractéristiques drainées :
 Application lente de l’effort (par rapport à la vitesse de dissipation des surpressions
interstitielles),
 Délai suffisant pour la dissipation des surpressions interstitielles après une
application rapide de l’effort.
Le tableau 1 ci-dessous montre cette distinction qui est essentielle en Mécanique des sols. Des
sols. (GUEYE, 2012)
Tableau 1: calcul des stabilités en mécanique des sols

Tableau1 : Calcul des stabilités en mécanique des sols


Types Pression
Types de Contraintes
Perméabilité de caractéristiques interstitielle Drainage
sol induites
calculs induite
Sol Forte - Long
Drainées Effectives u=0 Autorisé
pulvérulents moyenne terme
ou grenus Faible Long Drainées Effectives u=0 Autorisé
terme
Autorisé
Sols Faible – Très et
Non drainées Total u≠0 ou
cohérents faible court
empêché
terme
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 9
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

CHAPITRE 2 : MATERIELS ET METHODE

La réalisation des essais s’est faite en deux grandes phases :


- La phase prélèvement des échantillons sur le terrain en in-situ
- La phase exécution proprement dite des essais au laboratoire.
Ainsi pour chaque phase nous avions besoin d’un type de matériels propre à la phase

A. MATERIELS UTILISES

Pour la réalisation complète des essais plusieurs types de matériels ont été utilisés donc
certains sur le site de prélèvement et d’autres en laboratoire.
Matériels de prélèvement des échantillons
Le matériel que nous avons utilisé pour les différents prélèvements sont spécifique à ces
prélèvements :
Comme matériel nous avons utilisé :
- Une pelle
- Une pioche
- Des tubes métalliques cylindrique de 10 cm de diamètres et 12cm de hauteur et une
épaisseur de parois de 1mm
- Des sacs étanches
- De la paraffine
- Un maillet en bois
- Des couteaux
- Une balance

Matériels d’exécution des essais en laboratoire


Pour réaliser l’essai en laboratoire on utilise deux types de matériels :
- Le matériel d’essai proprement dit
- Et les matériels complémentaires.
a) Le matériel d’essai proprement dit
Il est essentiellement constitué de l’appareil de cisaillement rectiligne de Casagrande.
L’appareillage spécifique de cette machine à l’essai comprend :
- Le bâti de consolidation ;
- La boîte de cisaillement ;
- Le dispositif d’application de l’effort normal sur l’éprouvette ;
- Le dispositif produisant le cisaillement ;
- Le système de mesure des efforts, des déplacements et du temps.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 10
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Figure 4: appareil de cisaillement rectiligne à la boite de Casagrande

 Le bâti
Le bâti est indéformable sous l’effet des efforts appliqués. Il supporte la boîte de cisaillement
et son châssis et les maintient avec une tolérance de ± 1°.

 La boîte de cisaillement
Une boîte de cisaillement comporte les éléments suivants :
- Deux demi-boîtes, inférieure et supérieure, cylindriques intérieurement, de même
section droite carrée ou circulaire (L = 60 mm ± 0.1mm ou 100 mm ± 0.1mm) et de hauteur
compatible à celle de l’éprouvette définie ultérieurement ; la demi-boîte supérieure est équipée
de vis permettant un léger soulèvement afin d’éviter le frottement ;
- Un blocage ou une solidarisation des deux demi-boîtes de telle façon qu’elles aient le
même axe intérieur de symétrie ;
- Un châssis étanche support de la demi-boîte inférieure ;
- Une plaque drainante à la base de la demi-boîte inférieure ;
- Un piston rigide muni à sa base d’une plaque drainante, l’ensemble glissant librement
dans la demi-boîte supérieure. Ce piston possède en son centre, à sa partie supérieure, un
logement pour rotule transmettant l’effort vertical.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 11
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Figure 5:éléments constitutifs de la boite de Casagrande

 Le dispositif d’application de l’effort normal sur l’éprouvette


Ce dispositif est constitué d’un piston qui coulisse verticalement dans la demi-boîte supérieure
avec un effort normal N vertical bien précis

 Le dispositif produisant le cisaillement


Il permet le cisaillement dû à vitesse constante grâce à un déplacement horizontal entre les
demi-boîtes. Il est constitué :
- D’un anneau dynamométrique
- D’un charriot dans lequel on vient placer la boite de Casagrande. Ce chariot est animé
par un moteur d’un mouvement de translation à vitesse constante et réglable.

 Système de mesure
L’intensité de la force verticale constante (N) est connue avec une incertitude de 1/100 de sa
valeur.
La mesure de l’effort horizontal (T) s’effectue au moyen d’un capteur avec une incertitude
de 1/100 de la valeur maximale lue au cours de l’essai ou à l’aide d’un anneau dynamométrique.
Le déplacement vertical dans l’axe du piston placé à la partie supérieure de l’éprouvette,
est mesuré par rapport à un repère fixe avec une incertitude de 0.05mm.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 12
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Le déplacement horizontal des deux demi-boîtes l’une par rapport à l’autre est mesurée au
moyen d’un capteur avec une incertitude de 0.05mm.

b) Matériels complémentaires
Il comprend :
- Une balance de portée maximale et minimale compatible avec les masses à peser et telle
que les pesées sont effectuées avec une incertitude de 1/1000 de la valeur mesurée
- Une enceinte thermique ou étuve de dessiccation à température réglable à 50°C et à
120°C
- Les outils nécessaires au découpage et à la préparation des éprouvettes (trousses
coupantes, piston, spatule, …)
- Un chronomètre donnant la seconde.
La trousse coupante : Elle est fabriquée de façon à avoir un cylindre donc le contenu s’ajuste
parfaitement dans les deux demi-boîtes de cisaillement. Les deux faces de la trousse sont planes
et parallèles. Et sa hauteur est d’environ 2,5cm. Son diamètre est de 6 cm et sa surface latérale
est parfaitement perpendiculaire aux deux surfaces horizontales.

c) Le Local d’essai au laboratoire


Un thermomètre de contrôle est placé dans le local d’essai ou laboratoire. La température
de la salle d’essai est maintenue à 25°C avec une variation n’excédant pas 5°C pendant la durée
de chaque essai. L’appareillage est en plus protégé du rayonnement solaire.

B. MATERIAUX ETUDIES

Introduction
Pour avoir des résultats assez parlant nous avons effectué les mêmes types essais sur trois (3)
types de sols cohérents de natures différentes tant sur les échantillons remaniés que sur les
échantillons non remaniés. Comme indiqué plus haut (B.3.), sur ces différents sols nous avons
effectués quatre (4) essais préliminaires qui ont permis l’identification des matériaux et une
sorte de classifications de ces sols.
Les sols et leurs sites
Les matériaux prélevés ont été faits sous la base des types d’essais désirés mais aussi du matériel
disponible pour effectuer les prélèvements. Ainsi n’ayant pas de carottier propice disponible,
nous avons extrait des sols assez mou offrant moins de résistance et nous permettant d’enfoncer
des boîtes cylindriques de dimensions proches de celles d’un moule de compactage au Proctor
normal.
a) Les sites de prélèvements
Pour avoir des sols assez mous, nous avons effectué nos prélèvements sur des sites de bas fond
ou la teneur en eau des matériaux est assez élevé.
- Bas fond de la zone de Saaba-congo (échantillon 1)
- Barrages de Loumbila (échantillon 2)
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 13
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

- Barrage de Kamboinsé (échantillon 3)


L’extraction de chaque échantillon a été faite à des profondeurs différentes dépendant de la
nature du sol retrouvé, de la végétation et de la qualité du sol.
C’est ainsi que nous avons les profondeurs de :
- 70 centimètres pour l’échantillon 1 du site de Saaba-Congo
- 55 centimètres pour l’échantillon 2 du site de Loumbila
- Et 115 centimètres pour l’échantillon du site de Kamboinsé.

b) Description physique des sols.


Chaque échantillon est différent de l’autre sur l’aspect physique comme nous l’avons notifié
ici.
- L’échantillon 1 :
Cet échantillon est un sol d’origine fluviatile car déposé dans le lit majeure d’un fleuve
(aujourd’hui très asséché) pendant des décennies.
Cet échantillon a une couleur grise foncé et est très collant et même gonflant.
- L’échantillon 2 :
Le sol d’où provient cet échantillon est un sol cohérent altéré dû à l’altération des latérites sous
l’influence du climat chaud et humide des environs.
Il est de couleur jaune-orangé avec une structure formée de grains pas très cohérents.
- L’échantillon 3 :
Comme l’échantillon 2, cet échantillon provient aussi de l’altération des latérites sous
l’influence du climat chaud et humide des environs.
Ce sol présente des variations de couleurs donc la majeure partie est du jaune (plus de 95%)
ensuite du gris clair (plus de 3%) et du rouge dit rouge rouille (environ 1%) probablement
dû à la présence des ions ferriques (Fe3+)

Analyse granulométrique.
Analyse Granulométrique par tamisage à sec
Cet essai permet de savoir la variation des grains de sol de ces matériaux. Elle s’effectue sur les
grains d’échantillon sec. Cette détermination se fait par tamisage à travers des tamis à mailles
carrées de dimensions variables de 0.08 mm à 100mm. La norme utilisée pour la réalisation de
ces analyses granulométriques est la norme française NF P94-056. Dans le souci du respect des
paramètres de sols donnés dans la norme française NF P94-071, les sols analysés doivent avoir
des grains de tailles inférieurs ou égales à 5mm (Φ≤5mm).
Pour s’assurer de ne pas avoir de perte, le matériau est initialement lavé au tamis de 0,08mm.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 14
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Les passants sont récupérés pour être analysés par Sédimentométrie tandis que les refus sont
séchés et tamisés à sec.
Les différentes valeurs de l’analyse par tamisage à sec sont portées à l’annexe 1.
Résultats de l’analyse granulométrique par tamisage à sec.
Les résultats donnés par la granulométrie montrent que la taille des grains de 3 sols est inférieure
à 5mm avec :
- Echantillon 1 :0,08mm ≤ 17.07% < 5mm.
82,93% < 0.08mm
D90 = 0,116mm

- Echantillon 2 :
0.08mm ≤ 21,16% < 5mm
78,84 % < 0,08mm
D90 = 0,66mm

- Echantillon 3 :
0.08mm ≤ 20,69% < 5mm
79,31% < 0.08mm
D90 = 0.35mm

Analyse granulométrique par Sédimentation


Cette analyse est faite sur des échantillon dont la taille des grains inférieures à 0,08mm. La
Sédimentométrie est nécessaire pour connaitre la taille des grains inférieurs à 0.08mm. Ainsi
cette analyse a pour objet de déterminer la distribution pondérale de la taille des particules fines
des sols. Par conséquent elle permet de compléter l’analyse granulométrique par tamisage à sec.
Ainsi, les analyses granulométrique et sédimentométrique faites sur les 3 échantillon nous ont
permis d’avoir les figures 6, 7 et 8 ci-dessous correspondant respectivement aux échantillons 1,
2 et 3.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 15
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

E1
Gravier Sable Limon Argile
100

90

80 E1
Poucentage tamisats cumulés

70

60

50

40

30

20

10

0
100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Figure 6: courbe granulométrique et sédimentométrique de l'échantillon 1

E2
Gravier Sable Limon Argile
100

90

80 E2
Poucentage tamisats cumulés

70

60

50

40

30

20

10

0
100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Figure 7: courbe granulométrique et sédimentométrique de l'échantillon 2

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 16
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

E3
Gravier Sable Limon Argile
100

90

80 E3
Poucentage tamisats cumulés

70

60

50

40

30

20

10

0
100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Figure 8: courbe granulométrique et sédimentométrique de l'échantillon 3

Le tableau de granulométrique générale qui nous a permis de tracer ces différentes courbes est
représenté dans l’annexe 8.
Essais Proctor normal
a) Définition
Le compactage est l’ensemble des mesures prises pour augmenter la densité apparente
sèche du sol traité. Ce qui conduit à réduire son volume apparent (par diminution de
l’indice des vides). (J.M. TCHOUANI NANA, 1999, 2004)
La recherche de cette densité n’est pas le but final de cet essai. Elle est recherchée parce qu’elle
entraîne d’autres conséquences :
- La première liée à la notion de compacité est la suppression ou du moins la limitation
des tassements. Cet objectif qu’il soit spécialement recherché ou non est toujours atteint
ou au moins partiellement par le compactage.
- La deuxième conséquence est la diminution de la perméabilité de la couche traitée afin
de s’opposer à l’intrusion d’eau. (J.M. TCHOUANI NANA, 1999, 2004)
- Une troisième conséquence possible du compactage est l’amélioration des
caractéristiques mécaniques qui en résultent généralement : portance et module de
déformation, résistance à la compression et au poinçonnement, résistance au
cisaillement qui est le but de notre recherche.

Pour les sols fins comme ceux étudiés dans ce document, une réserve s’impose, une
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 17
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

augmentation de compacité pouvant à des teneurs en eau élevées, entraîner une


diminution brusque de la portance et du module de déformation.
En définitif, dans cet essai nous essayons de déterminer la densité optimale de chaque
échantillon et la teneur en eau qui permet d’obtenir cette densité optimale. Encore appelé
Optimum Proctor.
La norme utilisé pour réaliser les essais Proctor ici est la norme française NF P94-093.
b) Echantillon 1
La courbe de compactage est donnée à la figure 9 ci-dessous :

densité-teneur en eau
1,92

1,88

1,84

1,8

1,76

1,72

1,68
10 10,5 11 11,5 12 12,5 13 13,5 14 14,5 15 15,5 16 16,5 17 17,5

Figure 9 : courbe Proctor normale échantillon 1

La courbe de compactage au Proctor normal est donnée ci-dessous :


Sur cette l’optimum Proctor est donné comme un point de coordonnée (13,6 ; 1,88)
C’est-à-dire à l’optimum Proctor la densité sèche est de 1,88 pour une teneur en eau de
13,6%.
c) Echantillon 2
La courbe de compactage est donnée à la figure 10 ci-dessous :

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 18
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Densité sèche-teneur en eau


1,8

1,77

1,74

1,71

1,68

1,65

1,62

1,59

1,56

1,53

1,5
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Figure 10 : courbe Proctor normale échantillon 2

Sur cette courbe l’optimum Proctor est donné comme un point de coordonnée (17,2 ; 1.77)
C’est-à-dire à l’optimum Proctor la densité sèche est de 1,77 pour une teneur en eau de
17,2%.

d) Echantillon 3
La courbe de compactage (densité sèche-teneur en eau) est donnée à la figure 11 ci-dessous :

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 19
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Densité sèche-teneur en eau


1,94

1,9

1,86

1,82

1,78

1,74

1,7

1,66

1,62
9,5 10,5 11,5 12,5 13,5 14,5 15,5 16,5 17,5 18,5

Figure 11 : Courbe Proctor normal de l'échantillon 3

Sur cette courbe l’optimum Proctor est donné comme un point de coordonnée (14,5 ; 1,9)
C’est-à-dire à l’optimum Proctor la densité sèche est de 1,9 pour une teneur en eau de 14,5%.

Les limites d’Atterberg (LA.)

a) Définition
Les limites d’Atterberg sont les paramètres géotechniques destinés à identifier un sol et de
caractériser son état au moyen de son indice de consistance (NF P94-051)
La norme que nous avons utilisé pour la réalisation ces analyses sur les L.A. la norme française
NF P94-051. Pour respecter cette norme, on sets assuré que la taille des grains de sols analysés
soit inférieure à 400µm.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 20
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

b) Echantillon 1
Tableau 2: Détermination des limites d'Atterberg Echantillon 1
Echantillon 1
Limite de plasticité au rouleau -
Limite de liquidité à la coupelle de Casagrande - WL
WP
Mesure N° 1 2 3 4 1 2
Nombre de coups - N 15 21 27 33
11 12
Numéro de tare 34 36 15 28
Masse totale humide(g) 45,6 43,23 47,89 43,41 24,95 23,25

Masse totale sèche (g) 39,76 38,18 42,32 38,58 24,38 22,63
Masse de la tare (g) 17,3 18,01 19,11 17,8 19,37 17,75
Masse d'eau (g 5,84 5,05 5,57 4,83 0,57 0,62
Masse du sol sec (g) 22,46 20,17 23,21 20,78 5,01 4,88
teneur en eau (%) 26,00 25,04 24,00 23,24 11,38 12,70
teneur en eau moyenne (%) 12,04

La figure 12 ci-dessous représente la courbe de détermination de la limite de liquidité de


l’échantillon 1

Figure 12: Limite de Liquidité Échantillon 1

Le tableau ci-dessus permet de tracer la courbe de limite de liquidité et d’en déduire la limite
de liquidité de l’échantillon. Et il nous permet aussi d’avoir la limite de plasticité.
Ainsi nous avons limite le liquidité WL1 = 24,45% et Limite de plasticité WP1 = 12,04%
Par conséquent l’indice de plasticité IP1 = WL1 – WP1 = 12,41

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 21
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

c) Echantillon 2
Tableau 3 : Détermination des limites d’Atterberg Echantillon 2
Echantillon 2
Limite de plasticité au rouleau –
Limite de liquidité à la coupelle de Casagrande – WL2
WP2
Mesure N° 1 2 3 4 1 2
Nombre de coups - N 16 22 28 34
19 37
Numéro de tare 34 36 15 28
Masse totale
49,77 50,6 47,74 49,13 25,6 24,9
humide(g)
Masse totale sèche (g) 46,2 46,8 44,59 45,69 24,7 24,1
Masse de la tare (g) 38,1 38 37,1 37,5 18,7 18,4
Masse d'eau (g 3,57 3,8 3,15 3,44 0,9 0,8
Masse du sol sec (g) 8,1 8,8 7,49 8,19 6 5,7
teneur en eau (%) 44,07 43,18 42,06 42,00 15,00 14,04
teneur en eau moyenne (%) 14,52%

La figure 13 ci-dessous représente la courbe de détermination de la limite de liquidité de


l’échantillon 2

Figure 13 : Limite de liquidité Echantillon 2

Nous avons donc comme limite le liquidité WL2 = 42,9% et comme Limite de plasticité
WP2 = 14,52%
Par conséquent l’indice de plasticité IP2 = WL2 – WP2 = 28,38

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 22
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

d) Echantillon 3
Tableau 4 : Détermination des limites d’Atterberg Echantillon 3

Echantillon 3
Limite de plasticité au rouleau –
Limite de liquidité à la coupelle de Casagrande – WL3
WP3
Mesure N° 1 2 3 4 1 2
Nombre de coups - N 16 22 28 34
14 12
Numéro de tare 25 28 27 15
Masse totale
48,75 49,27 48,77 50,13 26,24 25,79
humide(g)
Masse totale sèche (g) 46,11 46,41 45,98 47,09 25,39 24,96
Masse de la tare (g) 38,1 37,5 37,1 37,1 19,21 18,77
Masse d'eau (g) 2,64 2,86 2,79 3,04 0,85 0,83
Masse du sol sec (g) 8,01 8,91 8,88 9,99 6,18 6,19
teneur en eau (%) 32,96 32,10 31,42 30,43 13,75 13,41
teneur en eau moyenne (%) 13,58
La figure 14 ci-dessous représente la courbe de détermination de la limite de liquidité de
l’échantillon 3

Figure 14 : courbe de détermination de a limite de liquidité WL3 de l'échantillon 3

Nous avons donc comme limite le liquidité WL2 = 31,65% et comme Limite de plasticité
WP2 = 13,58%
Par conséquent l’indice de plasticité IP3 = WL3 – WP3 = 18,07

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 23
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Synthèse des caractéristiques du sol


Nous avons ainsi fait une synthèse des différents paramètres qui caractérisent nos trois
échantillons dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5: paramètres caractéristiques des 3 sols étudiés
granulométrie Proctor Limites d’Atterberg
Paramètres et
teneur Limites limites indice
caractéristiques densité
Sable Limons Argile en eau de de de
des sols sèche
(%) (%) (%) optimale liquidité plasticité plasticité
γ
W(%) WL(%) WP(%) IP(%)
Echantillon 1 36 44 20 1,88 13,6 24,45 12,04 12,41

Echantillon 2 42,5 30 27,5 1,77 17,2 42,9 14,52 28,38


Echantillon 3 38,5 51,5 10 1,9 14,5 31,5 13,58 18,07

Pour effectuer le classement du sol (gravier, sable, limon, argile) nous avons utilisé les seuils
granulométriques selon A.A.S.H.T.O.

C. METHODE ET EXECUTION DES ESSAIS

Introduction
Dans l’étude de la résistance au cisaillement d’un sol, trois types d’essais sont définis selon
qu’il y ait drainage ou non et consolidation ou non.
- Le type Non consolidé - Non drainé (UU)
- Le type Consolidé non - Drainé (CU)
- Et le type consolidé - Drainé (CD)
La consolidation consiste à charger l’échantillon en le drainant jusqu’à ce que la pression
interstitielle de l’eau présent dans l’échantillon soit totalement dissipée (u = 0).
a) Type Non consolidé - Non drainé (essai UU)
Ici l’éprouvette (échantillon) ne subit aucun drainage ni aucune consolidation préalable sous
contrainte normale à l’essai. L’essai doit être assez rapide pour ne permettre aucun drainage (u
≠ 0).
Ce type d’essai est beaucoup plus utilisé pour l’étude des fondations.
b) Type Consolidé - Non drainé (essai CU)
Ici chaque éprouvette de sol est consolidée avant l’expérience, à une contrainte normale 
même que celle qu’elle subira pendant l’essai. La contrainte de cisaillement est assez rapide
pour que le drainage n’ait pas le temps de s’effectuer. Donc pour que la pression interstitielle
de l’eau dans le sol n’ait pas le temps de se dissiper (u ≠ 0).
c) Type Consolidé - Drainé (essai CD)
C’est essai suit le même principe que celui de l’essai Consolidé - Non drainé. La seule
différence à ce niveau est que l’essai doit être assez lent pour permettre un drainage à fin que

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 24
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

la pression interstitielle de l’eau dans le sol soit nul (u = 0). (Laboratoire centrale de pont et
chaussée, 1987)
Les Prélèvements
a) Exécution des prélèvements

Une fois sur le site de prélèvement, après avoir déterminé la surface sous laquelle l’échantillon
sera prélevé, on effectue un décapage de la croute de terrain jusqu’à la profondeur désirée. On
oint les parois internes de la boite cylindrique métallique. On place la boite verticalement sur
le sol ; on la fait descendre dans les sol en s’assurant qu’elle descend de façon la plus verticale.
Si le sol oppose une certaine résistance empêchant la pénétration de la boîte cylindrique dans
le sol, grâce à un maillet en bois, on effectue des petits battages sur les parois du tube
cylindrique. Dès que l’échantillon déborde la boîte, on l’extrait prudemment de la boite et on
paraffine toutes les surfaces de l’échantillon en identifiant le haut et le bas. On les entrepose
dans le sac étanche. Une fois ces extractions faites, avec une pelle on extrait les sortes de cônes
laissés sur place par les boîtes jusqu’à la base et on conserve ceux-ci dans un sac étanches
comme échantillons remaniés.
Après l’extraction de la première boite, on prélève la teneur en eau au cœur du sol et la
profondeur à laquelle elle a été prélevé, afin de savoir la teneur en eau exacte sur le terrain.
Méthode et principe de l’essai de cisaillement
Après avoir ramené au laboratoire les échantillons prélevés on exécute sur une partie de
l’échantillon remanié, les essais d’identification ; à savoir :
- L’essai granulométrique
- L’essai sédimentométrique
- Les essais Proctor normal et modifié
- Et les limites d’Atterberg.
Ces essais permettront de savoir le nom du matériau, la taille des éléments les plus grossiers
et les limites de plasticité et d’élasticité de ce matériau.
Pour respecter la norme NF P94-071-1, la taille des grains du matériau utilisé doit être
inférieure à 5mm.
Principe d’exécution de l’essai
Le mode opératoire d’exécution complète d’un essai dépend non seulement de la nature de
l’échantillon (remanié ou non), mais aussi du type d’essai à effectuer (UU, CU ou CD).
Néanmoins le principe de l’exécution reste le même pour tous les essais.
Principe : l’échantillon de sol a étudié est placé entre les deux demi-boîtes de telle sorte
qu’il y ait capacité de déplacement horizontale des demi-boîtes l’une par rapport à l’autre. Un
piston va permettre d’exécuter sur le sol une contrainte normale verticale . Ce principe est
représenté par la figure 14 ci-dessous.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 25
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Figure 15: Principe d'exécution de l'essai de cisaillement

La demi-boîte inférieure est entrainée horizontalement à vitesse constante (dépendant du type


d’essai). La force totale de cisaillement F est mesurée à l’aide d’un anneau dynamométrique
fixé à la demi-boîte supérieure. Un comparateur mesure la déformation verticale de
l’échantillon sous la contrainte normale.
L’échantillon subit donc un cisaillement direct rectiligne suivant un plan imposé sur lequel
on exerce une contrainte normale déterminée.
Le déplacement horizontal entre les deux demi-boîtes peut se faire sur une distance
maximale de 80mm ; sachant que le diamètre de l’échantillon placé entre les deux demi-boîtes
est de 6cm, le cisaillement de sol peut être total si la résistance de celui-ci est assez faible.

Description des étapes de chaque essai


Comme précisé plus haut, la réalisation de chaque essai dépend de la nature de chaque
échantillon d’une part et du type d’essai d’autre part.
a) Les différents échantillons
(1) Les échantillons intacts
Une fois au laboratoire, on repère le bas et le haut de l’échantillon. On extrait très
prudemment la paraffine de l’échantillon. Le sol étant sorti, on extrait grâce à la trousse
coupante 1 ou 2 éprouvettes selon le nombre d’essais désirés et de la taille de l’échantillon
récupéré. On essais de garder les surfaces supérieures et inférieures de l’éprouvette (trousse
coupante) de façon les plus planes possible en évitant le plus possible les irrégularités.
(2) Les échantillons remaniés
Les échantillons remaniés, une fois ramenés au laboratoire dans un sac, sont sortis, et on
effectue les essais d’identification du matériau.
Une fois ces essais effectués, on compacte l’échantillon remanié au Proctor normale avec
une teneur en eau proche (si non égale) de celle du matériau sur le terrain.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 26
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

b) Exécution des différents types d’essais


Les essais de chaque type sont réalisés de la même manière sur les échantillons intacts que sur
les échantillons remaniés. Ceci dans le but d’avoir des résultats comparables sur les mêmes
bases et dans les conditions presque semblables.
(1) Essais non consolidés
Pour Les essais non consolidé non drainé (UU), on essaie de mettre l’échantillon de sol
dans l’état de contrainte voisin à celui où il était en place. On applique sur respectivement sur
3 éprouvettes les contraintes effectives suivantes 50KPa, 100KPa et 200KPa. Il s’agit ici d’une
“remise en état” et non pas d’une consolidation.
(2) Essais consolidés
Pour les essais consolidés drainés ou non (CU, CD), on consolide 3 éprouvettes d’échantillon
sous 3 pression différentes : 50KPa, 100KPa et 200KPa. On consolide l’échantillon sous ces
pressions de sorte à dissiper toute la pression interstitielle. On laisse l’éprouvette sous cette
charge de consolidation pendant 24 heures minimum. Mais dans le cas des argiles très
imperméables, on laisse consolider pendant plus de 24 heures jusqu’à obtention d’une
consolidation mécanique juste sous l’effet des charges mises.
c) L’essai proprement dit
Après avoir terminé les opérations de consolidations ou non, on passe rapidement à l’exécution
des essais. Mais avant l’exécution de l’essai on prend en parallèle les teneurs en eau de chaque
échantillon avant essai.
 Montage de l’échantillon dans la boite :
La disposition des différents éléments de la boite dépend du type d’essai à réaliser.
Pour les essais non drainés les éléments sont disposés du bas vers le haut comme suit : le
bouchon de fermeture inférieur, une plaque opaque avec rayures, l’échantillon, une autre plaque
avec rayures et le bouchon de fermeture ou piston de la boite.
Pour les essais drainés, les éléments sont disposés comme suivent : le bouchon de fermeture
inférieur, une plaque drainante, une pierre poreuse, un papier filtre, l’échantillon, une autre
pierre poreuse, une plaque drainante et le bouchon de fermeture ou piston de la boite.
Pour insérer l’échantillon dans la boite, on place la trousse coupante muni de l’éprouvette de
l’échantillon sur la boite et on fait descendre soigneusement l’éprouvette grâce à un piston prévu
pour cela.
 Montage de la boite sur la machine :
On place la boite dans le chariot et place l’étrier de charge sur le piston de la boite. On plie le
comparateur vertical. On relie l’anneau dynamométrique à la boite on s’assure que la boite est
immobilisée, on le compense les jeux en mettant l’anneau légèrement en traction et on ramène
tous les comparateurs à zéro. On s’assure que le plateau d’essai est horizontal grâce au niveau
prévu pour cela et on bloque le plateau ; on applique sur l’éprouvette la charge normale désirée
en plaçant doucement et sans choc les poids convenables sur le plateau de la machine.
On met à zéro le comparateur du dispositif de compensation et on s’assure que tous les
comparateurs sont à zéro, on débloque le plateau pour laisser les charges se stabiliser enfin on
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 27
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

insère la vitesse désirée, on désolidarise les deux demi-boîtes en enlevant les goupilles et on
lance l’essai.
 La vitesse d’essai
La vitesse de l’essais dépend du type d’essais et de la nature l’échantillon.
Pour les essais non drainés (UU et CU) la vitesse donnée par la norme NF P 94-071 est de
1,5mm / min.
Pour les CD la vitesse de chaque essai est calculée par la formule :

= (Jean-Pierre Magnan, 1985)

est déterminé à partir de la courbe de consolidation tassement-temps (voir annexe 6).


Il existe deux méthode de construction des Coubes tassement-temps. La méthode de la racine
carrée dite méthode de Taylor et la méthode du Logarithme. Ces deux méthodes ont des
spécificités différentes. La méthode de Taylor permet plus facilement de déterminer t90 alors
que la méthode du logarithme permet de déterminer t100. Dans notre cas la méthode du
logarithme est plus favorable c’est pourquoi c’est celle utilisé dans nos essais CD.
Description de la méthode du logarithme :
On trace pour chaque charge donnée la courbe des lectures au comparateur en fonction du
logarithme du temps. Ensuite on trace des tangentes aux deux portions sensiblement droites de
la courbe. Le point de rencontre de ces deux tangentes a pour coordonnées (t100 ; d100) comme
indiqué sur la figure 15 ci-après. (Jean-Pierre Magnan, 1985)

Figure 16: courbe tassement-temps méthode du logarithme

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 28
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

 Lectures
La lecture se fait sur trois comparateurs (vertical, anneau dynamométrique et dispositif de
compensation). Le comparateur vertical donne la déformation verticale ou tassement de
l’éprouvette. Le comparateur de l’anneau donne la déformation horizontale ou cisaillement
effectué sur l’échantillon et le comparateur de compensation donne les différentes valeurs
d’évolution.
Les valeurs d’essai sont portées sur une feuille d’essai (voir annexe 2).
 Fin de l’essai
Une fois l’essai terminé, on lance le processus de déchargement sur la machine. Lorsque le
processus de déchargement est fini et que la machine est stable, on décharge les poids du plateau
de la machine, on dessert l’anneau dynamométrique et la boite de cisaillement. On retire
prudemment la demi-boîte supérieure, et on extrait l’échantillon déjà cisaillé.
On mesure le poids spécifique final. On examine le plan de cisaillement ou de rupture en notant
les particularités. Et on prend la teneur en eau de l’échantillon (au cœur de celui-ci) après essai.

Différentes formules utilisées pour interpréter les lectures.

. ( )
Diamètre corrigé : ( )= ( )

Section corrigée : ( )= ×
( )×
Contrainte normale : ( )=
× ( )

Effort de cisaillement : E (donné e par la machine en mm puis convertie en effort avec


l’abaque d’étalonnage).

Contrainte de cisaillement : =
( )

Volume de l’échantillon : ( )= ( )× ( )
( )
Masse volumique : =
( )

Teneur en eau : = ; ( ) ( é è )

( )
Vitesse de cisaillement : =
( )

Le coefficient d’uniformité de Hazen, Cu est défini comme suit : =

( )
Le coefficient de courbure, =
( )( )
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 29
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

CHAPITRE 3 : RESULTATS EXPERIMENTAUX-ANALYSES ET


INTERPRETATIONS

INTRODUCTION :
Les différents essais ont été réalisés selon des paramètres dépendants spécialement des
conditions dans lesquelles ils ont été exécutés.

A. PRESENTATION DES PARAMETRES D’ESSAI

Comme décrits dans les deux chapitres précédents, les essais ont été faits en respectant le plus
de critères possible donnés dans la norme NF P94-071.
Les teneurs en eau et densités apparentes des échantillons
Les teneurs en eau moyennes et les densités moyennes des essais sont classées dans les tableaux
ci-dessous.
Tableau 6: valeurs des teneurs en eau et densités apparentes échantillon 1
ECHANTILLON 1
Type d'essai UUI UUR CUI CUR CDI CDR
Densité apparente de essai 1,846 1,84 1,847 1,86 1,878 1,88
Teneur en eau avant. essai(%) 16,164 16,352 16,992 16,906 16,997 17
Teneur en eau après. essai(%) 15,431 16,05 15,534 15,682 15,526 15,307

Tableau 7: Tableau 4: valeurs des teneurs en eau et densités apparentes échantillon 2

ECHANTILLON 2
Type d'essai UUI UUR CUI CUR CDI CDR
Densité moyenne de l'essai 1,733 1,785 1,773 1,813 1,781 1,778
Teneur en eau avant essai(%) 27,213 25,2 25,21 25,024 25,339 25,057
Teneur en eau après essai(%) 24,738 22,229 22,779 22,238 22,175 21,627

Tableau 8: Tableau 4: valeurs des teneurs en eau et densités apparentes échantillon 3

ECHANTILLON 3
Type d'essai UUI UUR CUI CUR CDI CDR
Densité moyenne de l'essai 1,885 1,885 1,886 1,885 1,886 1,885
Teneur en eau avant l'essai(%) 18,381 18,381 18,163 18,381 18,082 18,381
Teneur en eau après l'essai(%) 17,537 17,537 17,1 17,537 16,874 17,537

A chaque essai fait sur un échantillon remanié, la quantité d’eau est mise de telle sorte qu’elle
se rapproche le plus possible de la teneur en eau de l’échantillon non remanié du même essai.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 30
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Vitesses et températures
- Les vitesses d’exécution utilisées pour chaque essai ont été prises dans la norme NF
P94-07. Ainsi pour les essais non drainés (UU et CU) nous avons pris comme vitesse
V = 1,5mm/minute.
Pour les essais drainés, (CD) nous avons déterminé la vitesse en fonction de t100 donné
par les courbes de consolidations tassement-log.temps (en minute) avec la formule
V =125/t100.

- Durant l’exécution de l’essai la température de la salle a été régularisé avec un


climatiseur réglé à 25°C. ainsi nos estimations ont permis d’avoir comme variation de
la température de la salle comprise entre 24°C et 29°C.

B. PRESENTATION DES RESULTATS

Les résultats expérimentaux obtenus dans la réalisation de nos essais sont présentés de deux
façons :
- Les valeurs des résistances au cisaillement
- Les paramètres de stabilités (cohésion et angles de frottements interne)
Résistances des essais.
Les résistances au cisaillement prises en compte dans ce rapport sont celles obtenues à la
rupture. C’est-à-dire les résistances maximales (τmax) pouvant être supporté par l’échantillon
avant la rupture.
Ces valeurs sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 9: Résistances au cisaillement Echantillon 1
Résistances aux cisaillement Echantillon 1 (KPa)
Essais 50KPa 100KPa 200KPa
UUI 69,064 92,646 130,547
UUR 42,954 56,851 83,382
CUI 68,221 84,224 122,125
CUR 45,481 58,957 89,277
CDI 70,748 91,804 132,653
CDR 42,954 66,537 90,962

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 31
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Tableau 10: Résistance au cisaillement échantillon 2

Résistances au cisaillement Echantillon 2 (KPa)


Essais 50KPa 100KPa 200KPa
UUI 53,903 71,590 92,646
UUR 32,847 40,849 56,851
CUI 57,272 64,852 92,646
CUR 32,847 40,270 57,272
CDI 54,745 75,801 96,857
CDR 35,795 42,112 63,168

Tableau 11: Résistance au cisaillement échantillon 3

Résistances au cisaillement Echantillon 3 (KPa)


Essais 50KPa 100KPa 200KPa
UUI 70,327 104,438 144,865
UUR 44,639 61,483 90,541
CUI 72,432 101,069 142,759
CUR 45,481 58,957 89,277
CDI 74,117 101,069 144,865
CDR 42,954 66,537 90,962

L’angle de frottement interne et la cohésion.


Une fois les valeurs des différentes résistances aux cisaillement obtenues, nous traçons les
courbes contraintes-déformations (horizontale) des différents essais, les courbes intrinsèques et
les courbes tassements-déformations(horizontale)
Ainsi, pour chaque essai nous avons chacune de ces trois courbes.
Nous avons porté en annexe l’exemple des courbes de l’essai CD non remanié de l’échantillon
2 (voir annexe 3, 4 et 5).
Les équations de coulombs données par les différentes courbes intrinsèque (fichier Excel joint)
s ont permis d’avoir les différents angles de frottement et cohésion découlant de chaque essai.
Ces valeurs sont représentées dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 12: angle de frottement interne et cohésion échantillon 1

Echantillon 1
angle de
Essai cohésion
frottement
UUI 50 18
UUR 30 12
CUI 49 16
CUR 30 13
CDI 50 18
CDR 31 14

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 32
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Tableau 13: angle de frottement interne et cohésion échantillon 2

Echantillon 2
angle de
Essai cohésion
frottement
UUI 44 11
UUR 24 7
CUI 43 11
CUR 25 7
CDI 44 12
CDR 25 8

Tableau 14:angle de frottement interne et cohésion échantillon 3

Echantillon 3
angle de
Essai cohésion
frottement
UUI 50 21
UUR 30 14
CUI 52 20
CUR 30 13
CDI 52 20
CDR 31 14

Les tableaux détaillants tous les résultats trouvés à chaque niveau d’étude, les courbes
déformations-contraintes de cisaillement, les courbes de tassement-déformations horizontale
et les courbes de contraintes normale-contraintes de cisaillement sont présentées en annexes
(voir annexe 3 ; 4 et 5)

C. ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS


EXPERIMENTAUX

Analyse et discussion des résultats des essais


Les résultats obtenus et représenté dans les paragraphes précédents sont tous différents. Pour
nous assurer que ces valeurs ont un sens logique, nous avons effectué quelques études
statistiques à chaque niveau.
a) Analyse des Résultats brutes portée sur la feuille d’essai
Pour nous assurer que ces résultats bruts ont suivi une logique acceptable, nous avons effectué
l’étude de la dispersion de ces valeurs.
Pour cette étude on doit déterminer le coefficient de variation Cv des valeurs.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 33
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

est la moyenne de la série

est l’écart type de cette série


Pour un souci d’espace, nous avons le tableau de relevé des lectures et de détermination des
contraintes représentée en annexe 7 et pour une bonne lecture les résultats des analyses
statistiques le sont aussi.
Comme nous le voyons sur cet annexe 7 les différents coefficients de variations CV1 des
tassements et CV2 des efforts de cisaillement sont inférieurs à 15%. Ce qui respecte la bonne
dispersion des valeurs. (MONINO, 2015)
b) Les résistances aux cisaillement
Les résistances au cisaillement ont été représenté dans les tableaux en fonction des contraintes
normales à base desquelles les essais ont été faits.
Tableau 15 : récapitulatif des résistances au cisaillement

Essais Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3


50KPa 100KPa 200KPa 50KPa 100KPa 200KPa 50KPa 100KPa 200KPa
UUI 69,064 92,646 130,547 53,903 71,590 92,646 70,327 104,438 144,865
UUR 42,954 56,851 83,382 32,847 40,849 56,851 44,639 61,483 90,541
CUI 68,221 84,224 122,125 57,272 64,852 92,646 72,432 101,069 142,759
CUR 45,481 58,957 89,277 32,847 40,270 57,272 45,481 58,957 89,277
CDI 70,748 91,804 132,653 54,745 75,801 96,857 74,117 101,069 144,865
CDR 42,954 66,537 90,962 35,795 42,112 63,168 42,954 66,537 90,962

Dans les lignes les plus sombres nous avons les valeurs des résistances au cisaillement des
échantillons remaniés et dans les lignes clair nous avons celles échantillons non remaniés
(intacts).
A chaque niveau nous avons comme remarque le fait que les résistances au cisaillement sur les
échantillons intacts sont plus élevées que celles des échantillons remaniés.
Cette information vient correspondre avec celle données par l’article de recherche 2001 An
Earth Odyssey, intitulé ‘‘caractéristiques géotechniques et analyse du potentiel de
liquéfaction des sédiments récents et post-glaciaires du fjord du Saguenay, Québec
(Canada)’’.

c) Les paramètres C et
Dans le tableau ci-dessous sont représentées l’ensemble des valeurs de la cohésion et de l’angle
de frottement interne des sols.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 34
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Tableau 16: récapitulatif des paramètres C et

Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3


Essai angle de angle de angle de
cohésion cohésion cohésion
frottement frottement frottement
UUI 50 18 44 11 50 21
UUR 30 12 24 7 30 14
CUI 49 16 43 11 52 20
CUR 30 13 25 7 30 13
CDI 50 18 44 12 52 20
CDR 31 14 25 8 31 14

Comme dans le tableau précédent ici nous avons, dans les lignes les plus sombres les valeurs
des résistances au cisaillement des échantillons remaniés et dans les lignes clair nous avons
celles échantillons non remaniés (intacts).
A chaque niveau nous avons aussi les mêmes remarques à savoir les angles de frottement
internes et les cohésions sur les échantillons intacts sont plus élevés que ceux des échantillons
remaniés.
Puisque notre première hypothèse est vérifiée, et que les analyses statiques montre une bonne
dispersion des valeurs nous avons essayé de vérifier la seconde hypothèse.

Détermination d’une corrélation entre les résistances au cisaillement

Nous avons essayé de chercher une corrélation toujours en nous basant sur des analyses
statistiques entre les résultats obtenus sur des échantillons remaniés et ceux obtenus des
échantillons non remaniés.
Pour ce fait, pour chaque essai, nous avons déterminé la moyenne des résistances, leurs
variances, leurs écarts types, leurs covariances et les différents coefficients de corrélations qui
en résultent.
Les formules utilisées sont :

- Les moyennes : ̅= ∑ ; étant une résistance quelconque


- La variance : ( ) = ∑ ( ̅ )²
- L’écart type : = ( )
- La covariance : ( , )= ∑ ( ̅ )( ); l’un étant la résistance au
cisaillement de l’échantillon remanié et l’autre la résistance au cisaillement de
l’échantillon intact du même essai.
( , )
- Le coefficient de corrélation linéaire : ( , ) = ; avec 1≤( , ) ≤1
- La droite de régression : pour écrire cette l’équation de cette droite nous allons utiliser
( ; ) ( ; )
la méthode des moindres carrés. Ainsi nous avons = ( )
+ ( )
̅
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 35
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Pour qu’il existe une corrélation linéaire entre les résistances, les valeurs de ( , ) doivent
être différentes de 0( é ) et plus les valeurs de ( , ) sont proches de 1(≥ 0.8) plus les
corrélations linéaires entre les deux sont bonne. (MONINO, 2015)
a) Echantillon 1

Tableau 17: Coefficient de corrélation Echantillon 1

Résistances au cisaillement corrélation entre les résistances


Echantillon 1 (KPa) par essai UU CU CD
Essais 50KPa 100KPa 200KPa moyenne intact 97,419 91,523 98,402
UUI 69,064 92,646 130,547 remanié 61,062 64,572 66,818
UUR 42,954 56,851 83,382 variance intact 641,42 510,90 660,46
CUI 68,221 84,224 122,125 remanié 281,26 335,45 384,16
CUR 45,481 58,957 89,277 écart type intact 25,326 22,603 25,699
CDI 70,748 91,804 132,653 remanié 16,771 18,315 19,600
CDR 42,954 66,537 90,962 covariance 424,32 413,95 496,24
coefficient de corrélation linéaire 0,9990 0,9999 0,9852

Les coefficients de corrélation linéaire sont tous supérieurs à 0,8 donc il existe une bonne
corrélation linéaire entre les résistances aux cisaillement des remaniés et celles des non
remaniés sur cet échantillon.
b) Echantillon 2
Tableau 18: Coefficient de corrélation Echantillon 2

Résistances au cisaillement Echantillon corrélation entre les résistances


2 (KPa) par essai UU CU CD
50KPa 100KPa 200KPa moyenne intact 72,713 71,590 75,801
UUI 53,903 71,590 92,646 remanié 43,516 43,463 47,025
UUR 32,847 40,849 56,851 variance intact 250,80 231,25 295,57
CUI 57,272 64,852 92,646 remanié 99,588 104,53 136,95
CUR 32,847 40,270 57,272 écart intact 15,837 15,207 17,192
CDI 54,745 75,801 96,857 type remanié 9,9794 10,224 11,703
CDR 35,795 42,112 63,168 covariance 156,49 154,76 192,12
coefficient de corrélation linéaire 0,9902 0,9954 0,9549

Les coefficients de corrélation linéaire sont aussi tous supérieurs à 0,8 donc il existe une bonne
corrélation linéaire entre les résistances aux cisaillement des remaniés et celles des non
remaniés sur cet échantillon.
c) Echantillon 3

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 36
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Tableau 19 : Coefficient de corrélation Echantillon 3

Résistances cisaillement Echantillon 3 corrélation entre les résistances


(KPa) par essai UU CU CD
Essais 50KPa 100KPa 200KPa moyenne intact 106,54 105,42 106,68
UUI 70,327 104,438 144,865 remanié 65,554 64,572 66,82
UUR 44,639 61,483 90,541 variance intact 928,20 833,78 849,98
CUI 72,432 101,069 142,759 remanié 359,45 335,45 384,16
CUR 45,481 58,957 89,277 écart intact 30,466 28,875 29,154
CDI 74,117 101,069 144,865 type remanié 18,959 18,315 19,600
CDR 42,954 66,537 90,962 covariance 574,53 525,56 566,86
coefficient de corrélation linéaire 0,9946 0,9938 0,9920

Comme pour les deux premiers échantillon Les coefficients de corrélation linéaire de cet
échantillon sont aussi tous supérieurs à 0,8 donc il existe une bonne corrélation linéaire entre
les résistances aux cisaillement des remaniés et celles des non remaniés sur cet échantillon.
Par conclusion il existe bel et bien une bonne corrélation linéaire entre les résistances aux
cisaillent de cet 3 échantillon. Alors nous avons déterminer la corrélation globale qui existe en
nous basant sur les trois échantillons et nous avons comme résultats :
Sur le tableau ci-dessous nous avons les différentes valeurs des coefficients de corrélation
linéaire. Ces coefficients sont tous supérieurs à 0,8.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 37
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Tableau 20 : Coefficient de corrélation sur les trois Echantillons

Résistances au cisaillement Corrélation entre les résistances


Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3 par essai UU CU CD
Essais
50KPa 100KPa 200KPa 50KPa 100KPa 200KPa 50KPa 100KPa 200KPa Moyenne intact 92,225 89,511 93,629
UUI 69,064 92,646 130,547 53,903 71,590 92,646 70,327 104,438 144,865 remanié 56,711 57,535 60,220
UUR 42,954 56,851 83,382 32,847 40,849 56,851 44,639 61,483 90,541 Variance intact 2433,123 2154,247 2317,040
CUI 68,221 84,224 122,125 57,272 64,852 92,646 72,432 101,069 142,759 remanié 1011,555 1072,478 1166,434
CUR 45,481 58,957 89,277 32,847 40,270 57,272 45,481 58,957 89,277 Écart type intact 49,327 46,414 48,136
CDI 70,748 91,804 132,653 54,745 75,801 96,857 74,117 101,069 144,865 remanié 31,805 32,749 34,153
CDR 42,954 66,537 90,962 35,795 42,112 63,168 42,954 66,537 90,962 covariance 574,53 1562,023 1472,564 1608,079
coefficient de corrélation linéaire 0,9957 0.9688 0,9782
Pour les UU :

UU
150

130
Résitances UUI (KPa)

y = 1,5442x + 4,654
110

90

70

50
30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95

Résistance UUR (KPa)

Figure 17: Courbe intrinsèque de corrélation linéaire UU

L’équation de la droite de régression : = , + ,

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 38
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

- Pour les CU :

CU
150
140
Résistances CUI (KPa)

130
120 y = 1,3731x + 10,512
110
100
90
80
70
60
50
30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95
Résistances des CUR (KPa)

Figure 18 : Courbe intrinsèque de corrélation linéaire CU

L’équation de la droite de régression : = , + ,


- Pour les CD :

CD
150
140
Résistances CDI (KPa)

130
120
110
y = 1,3786x + 10,608
100
90
80
70
60
50
30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95
Résistances CDR (KPa)

Figure 19 : Courbe intrinsèque de corrélation linéaire CD

droites de régressions : = , + ,
Dans la pratique, une fois l’ensemble des valeurs des résistances déterminées en fonction des
contraintes normales on suit le processus donné en b)

Ce qui devrait permettre de déduire une sorte de corrélation entre les paramètres C et F.
Néanmoins ayant nous avons étudié une possible corrélation existant entre ces paramètres sur
les mêmes échantillons.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 39
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Détermination d’une corrélation entre les différents paramètres C et F


Le tableau récapitulatif des valeurs entre les paramètre C et F donnée en Les paramètres C et
est le suivant :
Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3
Essai Angle de Angle de Angle de
Cohésion Cohésion Cohésion
frottement frottement frottement
UUI 50 18 44 11 50 21
UUR 30 12 24 7 30 14
CUI 49 16 43 11 52 20
CUR 30 13 25 7 30 13
CDI 50 18 44 12 52 20
CDR 31 14 25 8 31 14

a) Corrélation entre les cohésions


L’analyse statistiques des cohésions des 3 échantillons entre les remaniés et les non remaniés
ou intacts nous donne le tableau suivant
Tableau 21: Corrélation entre les cohésions
corrélation entre les cohésions
Cohésions
par essai UU CU CD
Essais E1 E2 E3 Intact 48,00 48,00 48,67
moyenne
UUI 50 44 50 Remanié 28 28,33 29
UUR 30 24 30 Intact 8 14,00 11,56
variance
CUI 49 43 52 Remanié 8 5,56 8
CUR 30 25 30 Intact 2,828 3,742 3,399
écart type
CDI 50 44 52 remanié 2,828 2,357 2,828
CDR 31 25 31 covariance 8,00 8,33 9,33
coefficient de corrélation linéaire 1,0000 0,9449 0,9707

Les coefficients de corrélation linéaire sont tous supérieurs à 0,8 donc il existe une bonne
corrélation linéaire entre les cohésions des échantillons remaniés et celles des non remaniés.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 40
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

b) Corrélation entre les angles de frottement internes


L’analyse statistiques des angles de frottements internes des 3 échantillons entre les remaniés
et les non remaniés ou intacts nous donne le tableau suivant
Tableau 22:Corrélation entre les angles de frottements internes
Corrélation entre les angles de frottements
Angles de frottements internes
internes
par essai UU CU CD
Essais E1 E2 E3 Intact 16,67 15,67 16,67
moyenne
UUI 18 11 21 Remanié 11,00 11,00 12,00
UUR 12 7 14 Intact 17,56 13,56 11,56
variance
CUI 16 11 20 Remanié 8,67 8,00 8,00
CUR 13 7 13 Intact 4,190 3,682 3,399
écart type
CDI 18 12 20 remanié 2,944 2,828 2,828
CDR 14 8 14 covariance 12,33 9,33 9,33
coefficient de corrélation linéaire 0,9999 0,8963 0,9707

Les coefficients de corrélation linéaire sont tous supérieurs à 0,8 donc il existe une bonne
corrélation linéaire entre les angles de frottements internes des échantillons remaniés et ceux
des non remaniés.

D. INTERPRETATION DES RESULTATS EXPERIMENTAUX

Remarques et Observations
Les résultats obtenus dans nos essais ont tous été différent que ce soit suivant la nature du sol
ou la nature de l’essai :
 Selon La nature du sol :
- Les valeurs des résistances au cisaillement sur le premier échantillon varient de 68,221
KPa à 132,653 KPa pour les prélèvements non remaniés et de 42,954 KPa à 90,962
KPa pour les prélèvements remaniés
- Sur le second échantillon elles varient de 53,903 KPa à 74,117 KPa pour les
prélèvements non remaniés et de 32,847 KPa à 56,851 KPa
- Sur le troisième et dernier échantillon elles varient de 70,327 KPa à 144,865 KPa pour
les prélèvements intacts et de 42,954 KPa à 90,962 KPa

 Selon la nature des essais :


- Les valeurs des résistances au cisaillement varient de 53,903KPa à 144,865 KPa pour
les essais UU non remaniés et de 32,847 KPa à 90,541 KPa pour les UU remaniés
- Elles varient de 57,272 KPa à 142,759 KPa pour les essais CU non remaniés et de
32,847 KPa à 89,277 KPa pour les essais CU remanié
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 41
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

- Elles varient de de 54,745 KPa à 144,865 KPa pour les essais CD non remaniés et de
35,795 KPa à 90,962 KPa pour les CD remaniés.
Tous ces résultats expérimentaux obtenus ont plus ou moins été influencés par plusieurs
paramètres dépendant de la nature de chaque type de sol mais aussi (à une influence beaucoup
plus réduite) par les conditions d’exécution. Dans ces paragraphes suivants nous avons montré
l’influence de chacun de ces paramètres sur les résultats principalement sur les résistances de
chaque sol.

Analyse et interprétations des résultats en fonction des paramètres

De façon générale, les valeurs des résistances au cisaillement des échantillon 1 et 3 sont assez
proches. Alors que les valeurs des résistances au cisaillement de l’échantillon 2 sont
complètement inférieures à celles des deux autres échantillons.
Regardons une fois de plus les paramètres caractéristiques des échantillons.

granulométrieOptimum Proctor Limites d'Atterberg


paramètres et teneur Limites limites indice
densité
caractéristiques Sable Limon en eau de de de
Argile(%) sèche
des sols (%) (%) optimale liquidité plasticité plasticité
γ
W(%) WL(%) WP(%) IP(%)
Echantillon 1 36 44 20 1,88 13,6 24,45 12,04 12,41
Echantillon 2 42,5 30 27,5 1,77 17,2 42,9 14,52 28,38
Echantillon 3 38,5 51,5 10 1,9 14,5 31,65 13,58 18,07

Les seuls paramètres qui se varient dans le même sens que les résistances au cisaillement sont
les densités sèches.

En effet la densité sèche γ de l’échantillon 3 est légèrement supérieure à celle de l’échantillon


1 (1,90>1,88) alors que la densité sèche de l’échantillon 2 (γ=1,77) est très inférieure celle des
deux autres.
En plus de cela la répartition granulométrique des chaque échantillon de sol nous montre que
les sol(échantillon) 1 et 3 ont une répartition assez proche surtout leur taux de limons qui est
assez proche et de plus grandes proportion par rapport à celle sable et de l’argile
L’échantillon 2 par contre contient plus de sable que de limon et d’argile.
Selon Bassels Seif El Dine [2010] l’étalement granulométrique diminue la résistance du sol. Ce
qui explique encore mieux cette variation entre ces sols. (Dine, 2010)
Mais cette remarque n’est pas la seule en prendre en compte parce que s’il est bien vrai que les
valeurs des résistances de l’échantillon 3 sont supérieures à celles de l’échantillon 2, on se rend
compte aussi que certaines valeurs de cet échantillon 3 sont égales à celles de l’échantillon 2.
Il s’agit des valeurs des résistances au cisaillement des 2 essais consolidés (CU, CD) remanié.
Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 42
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Ces résultats peuvent être dus à plusieurs facteurs : comme la teneur en eau, le degré de
compacité de ces échantillons remanié. Selon J.P Magnan (MAGANAN, 1993), il existe une
corrélation entre la limite de liquidité et le degré de compacité d’un sol or la résistance au
cisaillement d’un sol cohérents est influencé par son degré de compacité. De même toujours
selon lui, il existe une bonne corrélation linéaire entre la limite de liquidité et le degré de
consolidation. Or au vu de nos essais plus la consolidation est grande plus la résistance au
cisaillement sur l’échantillon 2 est grand. On peut donc dire que ces résultats sont influencés
par leurs différentes teneur en eau.
Ces résultats peuvent aussi être tout simplement dus au fait que l’appareil de cisaillement
rectiligne à la boite de Casagrande ne soit pas le meilleur dans l’étude des résistances au
cisaillement sur des échantillons fins. (Manoa, 2010).
Au regard des 3 hypothèses fixées au début de notre étude, celles qui ont été vérifiées sont celles
qui admettent que la résistance au cisaillement des échantillons remanié est bel et bien inférieure
à celle des échantillons intacts. Et il existe une bonne corrélation entre les résistances des 2
types de prélèvement d’un même sol.
Mais ne pouvons pas grâce à cette étude prouver que l’utilisation des résultats donnés par les
essais au cisaillement sur des échantillons remaniés mettraient plus en sécurité les ouvrages.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 43
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Tout au long de ce travail, nous avons essayé de montrer que dans l’étude de la résistance au
cisaillement des sols, on pourrait utiliser les résultats donnés par les prélèvement d’échantillons
remanié en lieu et place de celle des données par les non remaniés ou au moins déterminer les
valeurs des résistances des échantillons non remaniés en fonction des résistances des remaniés.
Cette étude a pour but de faciliter les essais de cisaillement en laboratoire et ou in-situ, ou au
moins de réduire les coûts d’exécution des essais de cisaillement.
Un assemblage bibliographique a été fait pour permettre de comprendre la notion de
cisaillement, de résistance au cisaillement mais aussi de montrer comment étudier cette
résistance au cisaillement. Ainsi nous avons pu comprendre l’importance de la résistance au
cisaillement mais aussi la complexité et la sensibilité de la réalisation de ces essais.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons effectué des essais d’identification de nos matériaux
qui sont : des analyses granulométriques par tamisage et par Sédimentométrie ; le Portor
normal, et les limites d’Atterberg. Ensuite nous avons réalisé notre essai de cisaillement direct
proprement dit.
Ces essais nous ont permis de tirer les conclusions suivantes :
- Sur les sols fins (limoneux sableux et limoneux argileux), les résistances au cisaillement
des échantillons intacts sont toujours supérieures aux résistances au cisaillement des
échantillons remaniés.
- Il existe une bonne corrélation linéaire entre les résistances au cisaillement des
échantillons intacts et les résistances au cisaillement remaniés. Avec un coefficient de
Corrélation linéaire supérieur à 0,9.
- Par conséquent il existe une bonne corrélation entre les paramètres de stabilité (angles
de frottements internes et cohésions) des échantillons remaniés et ceux des échantillons
intacts. Avec des coefficients de Corrélation linéaire supérieurs à 0,8.
Le domaine de cisaillement est un domaine assez vaste et peu maitrisé. Pour améliorer notre
compréhension de cette notion et permettre une bonne exploitation des résistances au
cisaillement, plusieurs études peuvent être menées :
- Les études pour déterminer l’impact direct ou non de l’utilisation des résultats des essais
de cisaillement sur les échantillons remaniés dans la réalisation des ouvrages en lieu et
place de ceux donné par des échantillons non remaniés
- Les études sur le même thème mais sur un grand nombre de sols, et exécuté sur un
appareil triaxial, recommandé dans l’étude des résistances de cisaillement des sols fins.
- Les études pour déterminer l’influence des paramètres tels que la densité sèche, la
teneur en eau, les limites d’Atterberg, … sur la résistance au cisaillement de sols.

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 44
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Bibliographie

[1] Alain, B., Peyras, L., & Royet, P. (2016). L’essai de cisaillement à la grande boîte de
Casagrande : un banc expérimental pour évaluer les propriétés des sols grossiers et
pour d’autres applications en géomécanique. Revue Française de Géotechnique
(RFG), 4.
[2] Dictionnaire Larousse . (2015).
[3] Dine, B. S. (2010). Etude du comportement mécanique de sols grossiers à matrice.
Planète et univers.
[4] Francis Martin, J.-M. K. (2001). caracteristiques geotechniques et analyse du potentiel
de liquefaction des sediments recents et post-glaciaires du Fjord du Saguenay, Quebec
( Canada ). 2001 An Earth Odyssey, 778; 779.
[5] GONNOUNI, M. E. (2010). RESISTANCE AU CISAILLEMENT DES SOLS.
[6] GUEYE, I. (2012). MECANIQUE DES SOLS 1 et 2 Bachelor 2. 1ère Propriété
géotechniques du sol. Ouagadougou.
[7] Hemmat, A., Aghili, N., & Sadeghi, M. (2010). Shear strength of repacked remoulded
samples of a calcareous soil as affected by long-term incorporation of three organic
manures... ResearchGate.
[8] J.M. TCHOUANI NANA, M. C. (1999, 2004). Mécanique des sols: Tome 1
Propriétés des sols. Ouagadougou: Groupe EIER-ETSHER, Fonadtion 2iE.
[9] Jean-Pierre Magnan, C. M. (1985). ESSAIS OEDOMÉTRIQUES Méthodes d'esssai
LPC N°13. Paris: IFSTTAR.
[10] Laboratoire centrale de pont et chaussée. (1987). ESSAIS DE CISAILLEMENT A LA
BOITE Méthodes d'essai LPC N°21. Paris: IFSTTAR.
[11] LAMRI, I. (2008). Etude Du Comportement D’Un Sol Coherent Sous Chargement
Monotonique Et Cyclique. UNIVERSITE 20 AOUT 1955 -SKIKDA/Faculté des
sciences et sciences de l’ingenieur Département de Genie Civil.
[12] L'Heureux, J. S., & Long, M. (2016). Correlations between shear wave velocity and
geotechnical parameters in Norwegian clays. Investigation, testing and monitoring.
[13] LOCAT, A. (2007). Etude d'un étalement latérale dans les argiles de l'est du
CANADA et de la rupture progressive: le cas du glissement de Saint-Barnabé-Nord.
Québec: Département de Génie Civil Faculté des Sciences et de Genie: Université de
Laval.
[14] MAGANAN, J.-P. (1993). Corrélations entre les propriétés des sols. Technique de
l'ingénieur. construction.
[15] Manoa, A. R. (2010). Corrélation entre l'essai de cisaillement rectiligne à la boite de
Casagrande et l'essai triaxial. ANTANANARIVO: ECOLE SUPERIEURE

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 45
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO/Département Bâtiment et Travaux


Publics.
[16] MONINO, J. (2015). Statistiques et Analyse de Données . Ouagadougou.
[17] Raymond, P. G. (1997). SHEARING STRENGTH OF SOILS. GEOTECHNICAL
ENGINEERING.
[18] université de liège. (2015). ESSAIS DE CISAILLEMENT SOL

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 46
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

ANNEXES
Annexe 1 : Tableaux granulométriques des différents échantillons

Echantillon 1

Pourcentage
Ouverture Masse des Pourcentage
(%) des
des tamis refus cumulé (%) des refus
tamisas
(mm) R(g) cumulé
Cumulés
5 0 0,00 100,00
4 41 0,92 99,08
3,15 51 1,14 98,86
2,5 60 1,34 98,66
2 67 1,5 98,5
1,6 75 1,68 98,32
1,25 81 1,81 98,19
1 89 1,99 98,01
0,8 97 2,17 97,83
0,63 110 2,46 97,54
0,5 123 2,75 97,25
0,4 139 3,11 96,89
0,315 164 3,67 96,33
0,25 200 4,48 95,52
0,2 248 5,55 94,45
0,16 330 7,38 92,62
0,125 423 9,47 90,53
0,1 522 11,68 88,32
0,08 763 17,07 82,93

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 47
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Echantillon 2

Masse des
Ouverture Pourcentage Pourcentage
refus
des tamis (%) des refus (%) des tamisas
cumulé
(mm) cumulé Cumulés
R(g)
5 0 0,00 100,00
4 20 0,44 99,56
3,15 50 1,1 98,9
2,5 125 2,74 97,26
2 195 4,28 95,72
1,6 260 5,70 94,30
1,25 300 6,58 93,42
1 320 7,02 92,98
0,8 365 8 92
0,63 470 10,3 89,7
0,5 525 11,51 88,49
0,4 600 13,16 86,84
0,315 665 14,58 85,42
0,25 720 15,79 84,21
0,2 795 17,43 82,57
0,16 865 18,97 81,03
0,125 915 20,06 79,94
0,1 945 20,72 79,28
0,08 965 21,16 78,84

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 48
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Echantillon 3

Ouverture Pourcentage (%)


Masse des refus Pourcentage (%)
des tamis des tamisas
cumulé R(g) des refus cumulé
(mm) Cumulés
2 0 0,00 100,00
1,6 45 1,59 98,41
1,25 70 2,48 97,52
1 95 3,36 96,64
0,8 130 4,60 95
0,63 180 6,37 93,6
0,5 225 7,96 92,04
0,4 265 9,37 90,63
0,315 305 10,79 89,21
0,25 355 12,56 87,44
0,2 400 14,15 85,85
0,16 460 16,27 83,73
0,125 515 18,22 81,78
0,1 555 19,63 80,37
0,08 585 20,69 79,31

49

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME
SOL

ANNEXE 2 : Feuille d’essai de cisaillement

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 50
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Annexe 3 : Courbes Contraintes de cisaillement-déformation horizontale

Exemple de l’essai CD non remanié de l’échantillon 2

Courbe σ/ΔΦ
120

Contrainte de 100

80

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6
Déformation horizontale ΔΦ

Annexe 4 : Courbes intrinsèque Contraintes de cisaillement contrainte


normale (C & Φ)

Exemple de l’essai CD non remanié de l’échantillon 2

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 51
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

courbe intrinsèque C & Φ


100

90
contrainte tangentielle
y = 0,2143x + 44,218

80

70

60

50
0,000 50,000 100,000 150,000 200,000 250,000 300,000
contrainte normale

Annexe 5 : Courbes tassement-déformation horizontale


Exemple de l’essai CD non remanié de l’échantillon 2

Courbe ΔH/ΔΦ
2,5

2
Tassement ΔH(mm)

1,5

0,5

0
0 2 4 6
Déplacement horizontale ΔΦ

Annexe 6 : Tableau et Courbes de consolidations (tassement-temps)

Exemple de l’essai CD non remanié échantillon 1


Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016
ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 52
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Table de consolidation

T(min) σ =50KPa σ =100KPa σ =200KPa


0 32 74 104,2
0,1 45,6 78 110
0,25 48,2 82 114
0,5 50,5 86,4 119,2
1 54,1 93 127
2 59,1 103,2 139,8
4 69,6 115,5 151,9
8 75,6 130,2 167
15 83 142,9 177,8
30 88,5 152,9 183,1
45 90 155,5 184,3
60 91,6 156,9 185
120 91,7 160 186,3
1440 - 163 188
2160 - 164 -
2400 - - 188,9
2880 94,2 - -

σ =50KPa
0,1 1 10 100 1000 10000
30

40

50

60

70

80

90

100

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 53
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

σ =100KPa
0,1 1 10 100 1000 10000
70
80
90
100
110
120
130
140
150
160
170

σ =200KPa
0,1 1 10 100 1000 10000
100
110
120
130
140
150
160
170
180
190
200

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 54
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Annexe 7 : Tableau de relevé des lecture d’essai et de détermination des contraintes réelles et tableau
d’analyse statistique des résultats

Exemple de l’essai CD non remanié échantillon 1


Tableau des résultats bruts

σ1 = 50 Kpa σ2 = 100 KPa σ3 = 200 KPa

Contrain
Contrainte
Tass./ D. Contrainte Effort de Contr.de Tass. section Effort de Contr.de Tass. section Effort de te Contr.de
Depl.H(mm) Def.H section corrigée normale
gonf. corrigée normale (Kpa) cisaill.(KN) cisaill.(Kpa) gonf corrigée cisaill. cisaill. gonf corrigée cisaill. normale cisaill.
(Kpa)
(Kpa)

0,945 0 6 28,270 0,000 0 0,000 1,632 0 0,000 0 1,898 0 0,000 0

0,975 0,2 5,98 28,072 53,434 0,07 24,936 1,72 0,1 106,868 35,62279366 1,96 0,14 213,737 49,872
0,982 0,4 5,96 27,884 53,793 0,136 48,773 1,765 0,18 107,587 64,55209311 1,985 0,26 215,174 93,242
0,984 0,6 5,94 27,698 54,156 0,142 51,268 1,795 0,194 108,313 70,04210397 2 0,268 216,625 96,759
0,984 0,8 5,92 27,511 54,523 0,143 51,978 1,815 0,198 109,046 71,97010231 2,015 0,272 218,091 98,868
0,983 1 5,9 27,326 54,893 0,145 53,063 1,835 0,2 109,786 73,19076991 2,03 0,274 219,572 100,271
0,97 1,2 5,88 27,141 55,267 0,147 54,162 1,848 0,204 110,534 75,16330333 2,042 0,276 221,069 101,692
0,96 1,4 5,86 26,957 55,645 0,148 54,903 1,862 0,208 111,290 77,16110638 2,052 0,278 222,580 103,129
0,945 1,6 5,84 26,773 56,027 0,15 56,027 1,888 0,21 112,054 78,43753623 2,063 0,28 224,107 104,583
0,935 1,8 5,82 26,590 56,413 0,152 57,165 1,893 0,21 112,825 78,9775521 2,075 0,28 225,650 105,303
0,925 2 5,8 26,407 56,802 0,152 57,560 1,902 0,21 113,605 79,52316396 2,084 0,282 227,209 106,788
0,892 2,5 5,75 25,954 57,794 0,156 60,106 1,928 0,214 115,589 82,45337315 2,11 0,284 231,178 109,424
0,88 3 5,7 25,505 58,813 0,158 61,949 1,95 0,216 117,626 84,6904388 2,132 0,286 235,251 112,136
0,871 3,5 5,65 25,059 59,858 0,158 63,051 1,973 0,218 119,717 86,9941284 2,154 0,288 239,433 114,928
0,869 4 5,6 24,618 60,932 0,16 64,994 1,993 0,218 121,864 88,55453009 2,182 0,29 243,728 117,802
0,869 4,5 5,55 24,180 62,035 0,162 66,998 2,012 0,218 124,070 90,1572945 2,198 0,29 248,139 119,934
0,869 5 5,5 23,746 63,168 0,168 70,748 2,032 0,218 126,336 91,80396905 2,22 0,315 252,671 132,653

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 55
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Table d’analyse statistique des résultats bruts

Moyenne Variance Moyenne Variance Ecart type Moyenne Variance Ecart type
Ecart type
tassement tassement tassement tassement Tassement tassement tassement tassement
tass50KPa
50KPa 50KPa 100 KPa 100 KPa 100KPa 200 KPa 200 KPa 200KPa
0,93164705 0,04531710 1,87311764 0,01083610 0,10409660 2,07058823 0,00727847 0,08531399
0,00205364
9 6 7 4 8 5 8 4
Moyenne Ecart type Moyenne Ecart type Moyenne Ecart type
Variance E. Variance E. Variance E.
effort de effort de effort de effort de effort de effort de
Cisaillemen Cisaillement Cisaillement
Cisaillement Cisaillement Cisaillement Cisaillement Cisaillement Cisaillement
t 50 KPa 100 KPa 200 KPa
50 KPa 50KPa . 100 KPa 100KPa 200 KPa 200KPa
0,1466875 0,00045696 0,02137674 0,201 0,0007845 0,02800893 0,2726875 0,00130959 0,03618826
Contraintes normales 50KPa 100KPa 200KPa
Coefficient de variation des valeurs
4,86419251 5,55739829 4,1202781
tassement Cv1
Coefficient de variation des valeurs des
14,5729773 13,9347896 13,2709624
efforts de cisaillement Cv2

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 56
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME
SOL

ANNEXE 8 : Tableaux et courbes granulométrique des 3 sols

Table d’analyse sédimentométrique échantillons 1

ECHANTILLON 1 (E1 ; Bas fond de Saaba Congo; profondeur 70cm)


DESCRIPTION Classification
% < 250mm % < 5 mm % < 80 µm % < 15 µm % < 2 µm
SOMMAIRE AASHTO
Limon argileux de moyenne
100% 100% 82,93% 35% 15 % A-6a
à haute plasticité

Temps Température θ
(mn)
Densimètre R
(°C)
A (cm²) Ht (cm) D (μm) ρt P (%) P' (%)

0,5 1,0190 32 47,7594 12,3420 0,00060715 1016,8303 0,7860 65,1825


1 1,0161 32 47,7594 13,1366 0,00062639 1013,9390 0,6714 55,6787
2 1,0122 32 47,7594 13,6817 0,00063925 1010,0507 0,5173 42,8979
5 1,0110 32 47,7594 13,7528 0,00064091 1008,8543 0,4699 38,9653
10 1,0098 32 47,7594 14,0816 0,00064853 1007,6579 0,4224 35,0327
20 1,0086 32 47,7594 14,4104 0,00065605 1006,4615 0,3750 31,1001
40 1,0074 32 47,7594 14,7392 0,0006635 1005,2651 0,3276 27,1675
80 1,0063 32 47,7594 15,0406 0,00067025 1004,1684 0,2841 23,5627
240 1,0048 32 47,7594 15,4516 0,00067934 1002,6729 0,2249 18,6470
1440 1,0015 31 47,7594 16,3305 0,00070957 999,3828 0,0944 7,8324

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 57
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME
SOL

Table d’analyse sédimentométrique échantillons 2

ECHANTILLON 2 ( E2, Barrage de Loumbila, Profondeur 55cm)

DESCRIPTION Classification
% < 250 mm % < 5mm % < 80µm % < 15µm % < 2 µm
SOMMAIRE AASHTO

Limon argileux de moyenne


100% 100% 78,84% 41,50% 28,00% A-7-6
à haute plasticité

Densimètre Température θ
Temps (mn)
R (°C)
A (cm²) Ht (cm) D (μm) ρt P (%) P' (%)

0,5 1,018 32 47,7594 12,616 0,00061385 1015,83333 0,7464767 74,647666


1 1,014 32 47,7594 13,712 0,00063996 1011,84533 0,5884085 58,840855
2 1,012 32 47,7594 13,736543 0,00064053 1009,85133 0,5093745 50,937449
5 1,0107 32 47,7594 13,83495 0,00064282 1008,55523 0,4580024 45,800236
10 1,0096 32 47,7594 14,13635 0,00064979 1007,45853 0,4145336 41,453363
20 1,0087 32 47,7594 14,38295 0,00065543 1006,56123 0,3789683 37,89683
40 1,0082 32 47,7594 14,51995 0,00065854 1006,06273 0,3592098 35,920979
80 1,0075 32 47,7594 14,71175 0,00066288 1005,36483 0,3315479 33,154787
240 1,0071 32 47,7594 14,82135 0,00066534 1004,96603 0,3157411 31,574106
1440 1,005 31 47,7594 15,371548 0,00068842 1002,87233 0,2327553 23,27553

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 58
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME
SOL

Table d’analyse sédimentométrique échantillons 3

ECHANTILLON 3 (E3 ; Barrage de Kamboinsé ; Profondeur 115cm)


Classification
DESCRIPTION SOMMAIRE % < 250 mm % < 5mm % < 80µm % < 15µm % < 2 µm
AASHTO
Limon argileux de moyenne à
100% 100% 79,31% 35,00% 6,00% A-6b
haute plasticité

Température θ
Temps (mn) Densimètre R
(°C)
A (cm²) Ht (cm) D (μm) ρt P (%) P' (%)

0,5 1,0191 30 47,7594 12,3146 0,00062636 1016,93003 0,7899454 78,994539


1 1,0174 30 47,7594 12,7804 0,0006381 1015,23513 0,7227664 72,276645
2 1,0142 30 47,7594 12,823867 0,00063918 1012,04473 0,596312 59,631196
5 1,011 30 47,7594 13,700667 0,00066067 1008,85433 0,4698575 46,985746
10 1,0081 30 47,7594 14,495267 0,00067956 1005,96303 0,3552581 35,525808
20 1,0062 30 47,7594 15,015867 0,00069166 1004,06873 0,2801757 28,017573
40 1,0034 31 47,7594 15,809948 0,00069817 1001,27713 0,1695281 16,952805
80 1,0015 31 47,7594 16,330548 0,00070957 999,38283 0,0944457 9,4445697
240 1,001 30 47,7594 16,440667 0,00072373 998,88433 0,0746872 7,4687183
1440 1 30 47,7594 16,714667 0,00072974 997,88733 0,0351702 3,5170155

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 59
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON
REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME SOL

Granulométrie générale des 3 échantillons

AVEC DEFLOCULANT
Echantillon Echantillon Echantillon
Modules f [mm]
1 2 3
38 5 100,00 100,00 100,00
36 3,15 98,86 98,90 100,00
34 2 98,50 95,72 100,00
28 0,5 97,25 88,49 92,04
27 0,4 96,89 86,84 90,63
25 0,25 95,52 84,21 87,44
23 0,16 92,62 81,03 83,73
21 0,1 88,32 79,28 80,37
20 0,08 82,93 78,84 79,31
0,062 65,18 58,85 62,65
0,044 55,68 46,39 57,32
0,032 42,90 40,16 47,29
0,02 38,97 36,11 37,26
0,014 35,03 32,68 28,18
0,01 31,10 29,88 22,22
0,007 27,17 28,32 13,45
0,005 23,56 26,14 7,49
0,003 18,65 24,89 5,92
0,001 7,83 18,35 2,79

60

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017
ETUDE D'UNE CORRELATION ENTRE LES RESISTANCES AU CISAILLEMENT D'UN ECHANTILLON REMANIE ET NON REMANIE D'UN MEME
SOL

Courbes granulométriques/sédimentométriques des 3 échantillon

Gravier Sable Limon Argile


100

90 E1

80 E2
Poucentage tamisats cumulés

70 E3

60

50

40

30

20

10

0
100 10 1 0,1 0,01 0,001 0,0001

Ouverture des tamis Dimensions [mm] Equivalent sédimentométrie

Mémoire de fin d’étude de promotion 2015/2016


ADJOUDON NGNINTEDEM Marius Soutenue le 03 juillet 2017 61

Vous aimerez peut-être aussi