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INTRODUCTION
Quoique leur aspect esthétique est contestable, les amalgames dentaires sont
des biomatériaux métalliques de restauration toujours largement utilisés en
dentisterie conservatrice et destinées à l’obturation des pertes de substances
coronaires simples ou complexes.
1-HISTORIQUE :
En 1826 environ, un français TAVEAU introduisait la pate d’argent, mélangée
de mercure pour l’obturation permanente ; cette expérience suivait de loin
celle de DEAMANCHY en 1774.
En 1833, deux français vinrent à New York : Les frères CROSCOUR ; ils firent
beaucoup de bruit autour de leur procédé avec le métal royal , amalgame
obtenu avec de l’argent monnayé, semblable à celui de TAVEAU.
Les deux frères n’étaient pas dentistes, au-delà des mers, ils profitaient de la
découverte de TAVEAU et ils obturaient les dents sans soins préalables(en
1826, les soins préalable devait être rudimentaires, les microbes n’étaient pas
encore découverts).
En 1855-1874, LONSE rend compte que le matériau n’était pas stable, car il se
dilatait ou se contractait.
Un amalgame est un type spécial d’alliage dans lequel l’un des constituants est
le mercure. Bien que le mercure soit liquide à la température ordinaire, il peut
être allié à d’autres métaux se trouvant à l’état solide. Ce processus de création
d’alliage prend le non d’amalgamation.
-Pour ZEMMERMANN :
-selon l’ADA :
3-MODE DE FABRICATION :
3-1 PRODUCTION DU LINGOT : Les constituants sont introduits dons un
four, pendant le refroidissement de l’alliage, les constituants se cristallisent de
l’extérieur du lingot, vers l’intérieur, produisant un lingot de composition
hétérogène
3-2 HOMOGENEISATION :
Pour obtenir un lingot homogène ;on place le lingot hétérogène dans un four à
des température variant de 400°C-425°C pendant plusieurs heures puis dans un
bain froid.
-Alliage conventionnels :
Ils sont obtenus par usinage mécanique après solidification du lingot donnant
ainsi des copeaux.
-Alliage sphériques :
-Alliages mixtes :
3-4 Recuit :
Pour éliminer les contraintes, la poudre est chauffée à 100°c pendant un
certain temps .ce traitement stabilise l’alliage et lui permet lorsqu’on le
mélange au mercure un temps de prise uniforme et (permet d’éliminer les
impuretés).
4-CLASSIFICATION ET COMPOSITION DES ALLIAGES
DENTAIRES
4-1 CLASSIFICATION :
Selon l’AFNOR :
Type 1 : alliages à faible teneur en cuivre, quaternaires ou tertiaires (Ag, Sn, Cu)
(AFNOR N.F .1986)
Type Argent Etain Cuivre Zinc Mercure
1 65% Min 29 % Max 6% Max 2 % Max 3% Max
Alors que le centre des grains n’aura pas été amalgamé et restera emprisonné
dans la masse en conservant sa structure Ag3Sn.
La phase γ 1: Ag2Hg 3
C’est la phase noble, elle se cristallise en premier lieu en une structure cubique
centrée.
La phase γ 2: Sn7Hg8
(JORGENSEN 1976).
Alors que la corrosion n’est pas un dépôt superficiel mais une détérioration
effective du matériau par réaction avec son environnement, il y’a deux
catégories principales de réactions avec l’oxygène, les halogènes et le souffre
4-En six heures, nous notons une expansion s’évaluant à 11µ /cm et due à la
formation des composés γ 1et γ 2
Rapport mercure /poudre :
Plus il y’a de mercure, plus l’expansion finale sera importante.
Influence de la composition :
Cu : Augmente d’une façon importante l’expansion finale
6-1-2-2 La résistance :
Un amalgame acceptable présentera une résistance à la compression au moins
à 32kg/cm2
6-1-2-3 Le fluage :
C’est la déformation permanente d’un matériau sous une charge statique
« OBRIEN-RYGE »
Il y’a le fluage initial statique ou « flow » qui fait suite à la condensation, il doit
être important.
Mécanisme de creep :
Théorie dite GBS d’OKABE(Grain Boundary Sliding)
Les glissements intercristallins aux joints des grains, ou bien entre les sites de
γ 1+ ¿ γ 2, les zones réactionnelles de MAHLER et les particules d’Ag3sn.
1-la dimension des grains γ 2, plus le grain est gros, moins le glissement est
important.
2-La taille des particules d’alliage (Ag3Sn et CuAg). Le creep est d’autant plus
important que la granulométrie est fine.
6-PROPRIETES BIOLOGIQUE :
6-3-1 La dureté :
Elle doit être compatible avec celle des tissus dentaire
TECHNIQUE DE MANIPULATION :
7-1 Le Dosage :
Trop de mercure entraine une dilatation de prise excessive, un excès de fluage ;
par assez entraine une dilatation insuffisante ou une contraction.
Selon ADA, le dosage est de 50%poudre plus 50% liquide en masse moléculaire.
7-2 La Condensation :
7-2-1 Manuelle :
Elle se fait avec des fouloirs striés, le choix du fouloir reste lié à la morphologie
de la cavité.
7-2-2 Mécanique :
Il existe trois types :
Ultrasonique (vibration)
7-3 LA FINITION DE L’AMALGAME :
7-2 -1 le modelage :
8-AVANTAGES ET INCONVENIENTS :
8-1 AVANTAGES :
Manipulation aisée
Temps de prise rapide
Matériau rigide
Adaptation marginale acceptable
Prend et garde le poli
Insoluble dans les fluides buccaux
Bien toléré dans le milieu buccal
Ne provoque pas d’élévation thermique lors de sa prise
Bonne résistance à l’écrasement
8-2 INCONVENIENTS
Peut être toxique
Cassant
Corrodable
Phénomène de ternissement
Conducteur thermique
Coefficient de dilatation élevé
Inesthétique
Difficile à désobturer
Condensation :
La condensation est une étape importante dont dépendent les qualités
mécaniques et électroniques du matériau. Compte tenu des problèmes
liés à la toxicité des vapeurs de mercure. Seule la technique manuelle
reste préconisée.
La condensation mécanique et surtout la condensation par ultrasons est
à proscrire pour éviter la vaporisation du mercure dans la zone de travail.
La condensation se fait à l’aide d’un fouloir, dont le diamètre est choisi
en fonction de la taille de la cavité. Il existe des fouloirs à section
losangique, ou circulaire
OBJECTIFS :
La condensation à pour but :
Réduire la qualité de phases mercurielles au sein du matériau en faisant
remonter ces phases à la surface de l’obturation.
Permettre d’obtenir une bonne adaptation du matériau aux parois de la
cavité en évitant tous hiatus en particulier au niveau marginal.
Assurer une homogénéité, en évitant la présence de porosités au sein du
matériau.
REMARQUE :
Les cavités volumineuses pourrant être obturés en réalisant la
trituration de plusieurs capsules; sous réserve d’effectuer ces rapports
successifs sans un laps de temps correspondant à la phase plastique du
matériau. L’operateur dispose 3mn pour effectuer la condensation du
premier apport avant la trituration de la capsule suivante. Ce laps de
temps est suffisant et permet un gain de temps de travail appréciable
lors du modelage de l’anatomie occlusale.
La sculpture :
Objectifs :
- Rétablir l’anatomie occlusale telle qu’elle était avant la destruction liée à
la carie et la mise en forme de la cavité.
- Obtenir une continuité parfaite entre les tissus dentaire et le matériau de
restauration afin d’éviter toute zone favorisant la rétention de la plaque
à l’origine de lésion carieuses récurrentes.
La finition finale :
Les finitions concernant une deuxième séance de soin séparée de la
première d’un intervalle d’environ 48 heures pour permettre la stabilisation
de la réaction d’amalgamation.
Objectifs :
Les étapes de finition poursuivent trois objectifs :