Vous êtes sur la page 1sur 2

Dépenses de santé à Douala

ATANGANA

Douala est la capitale économique du Cameroun avec une population estimé à 2.352.044 (Compte
nationaux de santé, 2012). Avec l’urbanisation sans cesse grandissante, la santé des populations de
douala devient un enjeu central dans les problématiques de développement des municipalités
(Harpham, 2009). Dans ce cadre, le Gouvernement et ses Partenaires Techniques et Financiers ont
consentis des efforts pour améliorer quelques indicateurs de santé. A cet effet, la carte sanitaire
s’est déployée de manière hiérarchisée avec comme objectifs affichés le développement des
premiers soins et de la prévention. Parallèlement, le secteur privé a sensiblement accru sa présence
(Olivier de Sardan et al., 2007). Toutefois, l’existence d’une offre sanitaire ne garantit pas qu’elle soit
financièrement abordable, physiquement accessible et de qualité suffisante pour répondre aux
besoins et aux attentes de ses usagers potentiels.

À Douala, la véritable difficulté notable est l’existence d’hôpitaux de districts mieux dotés en
personnel et mieux équipés que les centres de bas niveaux, et la forte présence d’établissements
privés, notamment confessionnels ((Diaz et al., 2011). Dans cette ville, où 51% de la population vit
avec moins de deux dollars par jour, la propension moyenne de la consommation médicale totale des
ménages est très élevée. En effet, 32% des ménages dépensent moins de la moitié du revenu à la
santé tandis que 16 % des ménages dépensent plus de la moitié du revenu et 52 % dépensent plus de
la totalité du revenu. Ce qui correspond à un poids de 68% en dépenses de santé (Owondi, 2013).
Dans le même élan, ECAM III, dans une enquête sur le poids des dépenses de santé par régions,
montre que le revenu moyen mensuel par région en FCFA s’élève à 41345.03 ; les dépenses de santé
moyenne par région s’élève à 55135.62 FCFA ; la propension moyenne par région est de 1.34. Par
ailleurs de façon spécifique, en 2012, les dépenses de santé des ménages par habitant s'élevaient à
23261 FCFA et Douala présentait l’un des ratios les plus élevés avec une dépense de 47 801 par
habitant (Compte nationaux de santé, 2012).

Les déterminants des dépenses de santé sont liés à l’individu et au ménage :

Parmi les Facteurs liés à l’individu, se trouve  : I) le niveau d’instruction ; II) le type de maladie ; III) la
distance qui le sépare de l’hôpital ; IV) le groupe socio-économique. S’agissant des facteurs lié au
ménage, se trouve : I) le cout des soins ; II) l’asymétrie de l’information ; III) le type d’hôpital

Les options proposées sont le fruit de la synthèse des données probantes issues des articles
scientifiques.

Option 1 : Subventionner les médicaments contre les maladies

Des articles scientifiques fournissent des preuves fortes, il existe des stratégies pour améliorer
l’accès des patients aux médicaments. Parmi celles-ci, les critères de convention de subvention avec
certains laboratoires à hauteur de 50 % des frais de traitements pour les patients ne bénéficiant pas
de prise en charge et de 90 % les traitements des patients indigents dans le but de réduire les prix de
certains médicaments comme c’est le cas à Madagascar (Laurine, 2008). Au canada, le gouvernement
a introduit de nouveaux mécanismes tels que les ententes de partage de risque financier et le
développement de la preuve (l’ajout de données cliniques) est un progrès qui permettra aux
personnes atteintes de maladie chronique comme le cancer en fin de vie d’avoir accès à des
médicaments tout en assurant la pérennité du régime (INESSS,2012).
Option 2 : expérimenter la mise en place des forfaits pour certains traitements comme la
radiothérapie

Les articles d’études qualitatives montrent que les forfaits financiers sont essentiels pour améliorer
l’accès les patients aux médicaments. Ils sont efficaces lorsqu’ils sont accompagnés par la prise
en charges effectives des patients c’est-à-dire en excluant toutes arnaques et escroquerie de toutes
natures (le tchoko). En France, le gouvernement à expérimenter la mise en place des forfaits pour les
traitements de radiothérapie pour inciter les établissements à investir dans des techniques
innovantes telles que l’hypo fractionnement au bénéfice des patients (Plan cancer, 2014).

Option 3 : harmoniser les prix des médicaments afin d’éviter les prix disparates et le désordre dans
le secteur pharmaceutique

Cette compétition malsaine fragilise de manière durable l’offre de services et de médicaments dans
certaines officines au détriment des hôpitaux de référence raison de leur réputation d’offrir des
médicaments de qualité à des coûts plus abordable.

Option 4 : Mettre en place une politique pharmaceutique acceptées par professionnels de santé.
Cette politique doit assurer aux populations un approvisionnement régulier en médicaments sûrs
dans le cadre d’une approche globale et fortement motivée au niveau gouvernemental.

Références

Diaz Olvera, L., Plat, D. & Pochet, P. (2011). Se déplacer pour se soigner. Pratiques et obstacles à
Conakry et Douala. Cahiers de géographie du Québec, 55(156), 555–573.
https://doi.org/10.7202/1008894ar

Harpham, Trudy. (2009). Urban health in developing countries: what do we know and where do we
go? Health & Place, vol.15, n°1, p. 107-116

INESSS. (2012). Accessibilité à des médicaments anticancéreux à caractère jugé prometteur. État des
lieux et bilan du projet pilote, Québec ; Rapport

MINSANTE. (2012). National health accounts ; executive summary

OWOUNDI P., (2013). Poids des Dépenses de Santé sur le Revenu des Ménages au Cameroun  ;
correspondance congres international de la population ; Busan-Korea.

Plan cancer. (2014). Prévenir et guérir les cancers : donnons les mêmes chances à tous partout en
France, Rapport

Vous aimerez peut-être aussi