Vous êtes sur la page 1sur 15

Appareils électriques de perfusion

Introduction .
Les Appareils électriques de perfusion sont utilisés dans le but de
permettre l'administration parentérale de médicaments et de nutrition. Les
principaux appareils utilisés sont , les pompes à comptage de gouttes , les
pousse-seringues et les pompes volumétriques . Ce type de pompes est,
comme son nom l'indique, un dispositif dont le débit est réglé en volume de
liquide et non en nombre de gouttes.
La technologie et la performance des appareils de perfusion s'est beaucoup
développée ces quinze dernières années. Les pompes de perfusion doivent
permettre d'administrer les médicaments de manière précise et régulière tout
en limitant les risques liés à l'administration de médicaments par voie
parentérale. Ils sont équipés d'un système d'alarmes devant alerter le soignant
de la survenue d'une occlusion sur la voie, d'air dans la ligne de perfusion ou
de tout arrêt de la perfusion.

En fonction du type médicament perfusé et de patient, les spécifications


en termes de précision à bas débit, de réglage de débit, de seuil d'alarme de
pression ou encore de volume de liquide libéré en levée d'occlusion sont plus
ou moins exigeantes (Tableau 1).
Par exemple Le milieu des soins intensifs est de fait concerné par
l'administration de médicaments à haut risque et à marge thérapeutique étroite
nécessitant un appareillage très performant.
Les pousse-seringues étant plus performants que les pompes dans la précision
du débit ( plus ou moins 3 % versus plus ou moins 5 %), ils sont utilisés aux
USI (Unité de Soins Intensifs), pour injecter la plupart des médicaments. Les
pompes sont réservées à la nutrition, aux dérivés sanguins et aux
médicaments injectés dans un volume supérieur à 60ml, volume maximal des
seringues .

Ex de Médicaments ... Morphine, insuline


Précision à 5ml/h (pousse-seringue) % 7.5 ±
(ou 25ml/h (pompe volumétrique
Précision sur 60 min à 1ml/h %5±
Bolus en levée d'occlusion ml 0.6
Seuil d'alarme d'occlusion mmHg 500
Incrémentation du débit ml/h 1

Tableau 2.1 : Spécifications du Matériel de perfusion pour les Médicaments à


haut risque

13
CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

Il en existe deux grandes catégories :

• les dispositifs utilisant la gravité


• les dispositifs utilisant la pression

. Dispositifs utilisant La gravité/1


L’effet de la gravité sur le produit à administrer permet l’écoulement de
la solution vers le patient par l’intermédiaire de la tubulure. Un régulateur
permet d’ajuster le volume débité.

Une représentation schématique d’une tubulure est exposée ci-dessous :

Fi
gu
re
2.
1:
Sc

m
a
d’
un
e tubulure

Le principe du régulateur de débit est d’ajuster le nombre de goutte par unité


de temps:

• un limiteur de débit
• un régulateur de débit

Le débit est fonction de la pression veineuse et de la hauteur entre la


perfusion et le site d’injection. Ce principe de perfusion est utilisé uniquement
pour passer des produits nécessitant une faible précision et pour garder un
abord veineux opérationnel. Les avantages de la perfusion par gravité sont sa
rapidité, sa facilité de mise en œuvre et son faible coût ainsi que le peu de
matériel nécessaire pour sa mise en œuvre. Ces dispositifs ne nécessitent pas
de maintenance, ils sont des consommables.

14
CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

2/Dispositifs utilisant La pression .


2-1/ Les Pompes à Perfusion .

Elles se divisent en deux catégories, les pompes à comptage de gouttes


et les pompes volumétriques.Elles doivent vaincre la contre-pression due aux
résistances à l’écoulement au sein des lignes de perfusion (tubulure,
prolongateur , filtres, cathéter …) et aux pressions intra vasculaires régnant au
niveau du site d’injection.Pour cela elles nécessitent une source d’énergie
interne (batterie) et/ou externe (220 V, batterie externe) et utilisent l’énergie
mécanique fournie par un moteur électrique pour transférer la solution de son
contenant vers la circulation du patient.

Figure 2.2 : pompe volumétrique Module MVP de Fresenius Vial

Disciplines utilisatrices .
Réanimation-Soins intensifs, Anesthésie, Chirurgie, Médecine interne,
Gastro-entérologie , Urgence, Domicile.

2-1-1/Principales caractéristiques .
2-1-1-1/ La précision .

- Pour les pompes à comptage de gouttes, la précision porte sur le nombre de


gouttes par unité de temps; le volume des gouttes dépendant du produit
injecté, la précision réelle sur le débit injecté est d' environ +/-30 % ; celle-ci
est toutefois améliorée dans le cas des pompes de type pédiatrique,
- Pour les pompes à réglage de débit, la précision est garantie à +/-5 %.

2-1-1-2/ La gamme des débits .


- Pour les pompes compte-gouttes, 1 à 99 gouttes/mn,
- Pour les pompes à réglage de débit de 1 à 299 ml/mn,ou de 1 à 999 ml/mn.

15
CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

Les sécurités ont pour finalité: d' éviter l' injection de bulles d' air; de déceler
les écarts de débit; de déceler les occlusions de ligne; de renseigner sur les
coupures d' alimentation, sur la fin de l' injection; d' éviter l' écoulement libre
par pesanteur du fait d' un mauvais montage du corps de pompe. Selon les
cas, il y aura arrêt de l' appareil et/ou déclenchement d' alarme.

2-1-2/ Environnement –Organisation .


Malgré son encombrement réduit, et sa masse inférieure à 10 kg,
prévoir un pied à perfusion ou une fixation sur rail mural.L' usage des pompes
à perfusion est fréquent à l' hôpital. Il sera nécessaire d' en prévoir un nombre
suffisant, notamment en service de réanimation (1 par Iit). Des prises de
courants en têtes de lit leur seront affectées.

A l' achat de l' appareil, une étude détaillée tiendra compte du coût des
consommables, très variables d' un modèle à un autre.
Consommables: tubulures (normales ou spécifiques); cassettes; à raison de 1/j
ou pour 2 jours.

Obligations .
Appareils anciennement soumis à l' homologation, marquage CE DM
classe II b 1
Normes: NFC 74.010; NFC 74.328; NFC90.250

Principaux fournisseurs .
Imed,3M,Vial, Fresenius, Braun, Bio Ms,Ivac-Alaris, Biomed Systèmes

Une pompe est constituée d’un moteur, d’un corps de pompe, d’un
système d’entraînement du liquide, de dispositifs de réglage, d’alarmes et de
sécurités

. Le corps de pompe /2-1-3


On dénomme ainsi la partie de la tubulure en contact avec le liquide et
le système d’entraînement. La tubulure est généralement identique à celle du
système par gravité, auquel est intercalée une cassette qui permet de maîtriser
la précision du débit, ou une partie de tubulure calibrée.
La précision du volume poussé à chaque cycle de pompage conditionne la

1
CE : la libre circulation dans l’espace économique européen des dispositifs porteurs du
marquage CE , classe II b :Potentiel élevé de risques

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

16
.précision du débit de la pompe qui doit être précis
. Le Système d'entrainement /2-1-4
Le déplacement du liquide peut être assuré soit par le mouvement d’un
ou plusieurs pistons agissant sur une cassette, soit par la déformation du corps
de pompe au cours d’un cycle de pompage comme par exemple les pompes à
écrasement (rotor plus stator, doigts…), les pompes à étirement (sur un demi
tour ou un tour).

Différents types de systèmes d’entraînement sont présentés ci-dessous :


2-1-4-1/ Pompe péristaltique linéaire .

Fi
gu
re
2.
3:
Po
m
pe

(ristaltique linéaire (système à doigts

Le mécanisme péristaltique est constitué d’un ensemble de doigts. La vague


est générée par un mouvement successif des doigts. Ceci permet de faire
avancer le liquide. La vitesse de déplacement de la vague définit le débit.
. Pompe péristaltique rotative à galets ou à étirement /2-1-4-2

(Figure 2.4 : Pompe péristaltique rotative (à galets

.Figure 2.5 : Pompe péristaltique rotative à étirement

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle


17
Les galets écrasent le tube souple contre un chemin de roulement. Ils
emprisonnent entre eux un volume donné de solution. La vitesse de rotation
du rotor définit le débit. Ce principe n’est pratiquement plus utilisé pour la
perfusion de médicament. Il ne reste utilisé que pour les pompes à nutrition
entérale.
2-1-4-3/ Pompe à cassette .

F
i
g
u
r
e
2
.
6

:
Les 4 phases d’un système à cassette par piston

Le piston remplit et vide la chambre. Les vannes s’ouvrent et se


ferment selon le fait qu’il faille remplir ou vider la chambre. La vitesse
linéaire des pistons définit le débit.

Le système par cassette peut intégrer un piège à air et des chambres de


détection pour le capteur d’air.

Quelle que soit la solution choisie, l’association corps de pompe et


système d’entraînement, doit obéir aux exigences suivantes :

• bonne occlusivité,
• absence de flux rétrograde en fonctionnement,
• variation minimale du régime des pressions au sein de la
tubulure,
• débit constant,
• détection rapide d’occlusion,
• volume minimal du bolus après suppression d’occlusion.

L’occlusivité est l’aptitude de la tête de pompe à produire l’obturation totale


du corps de pompe à l’arrêt.

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle


18
Le flux rétrograde correspond à un débit négatif au cours du cycle de
pompage. La présence d’un flux rétrograde entraîne des risques pour le
patient, obturation du cathéter si la pompe s’arrête pendant la phase de flux
rétrograde, microtraumatisme de l’accès veineux et surtout contamination de
la ligne.

Le système de détection de gouttes ./5-1-2


Il est utilisé par les 2 catégories de pompes (à comptage de gouttes et
volumétrique) mais pour des fonctions différentes.
- Pour les pompes à comptage de gouttes, ce détecteur sert à compter les
gouttes car ces pompes ne fonctionnent pas en volume perfusé par unité
de temps mais en nombre de gouttes par minute. Il sert aussi à détecter la
fin de la poche de perfusion.

- Pour les pompes volumétriques, ce détecteur sert uniquement à détecter la


fin de la poche de perfusion. Il peut être supprimé si la pompe fonctionne en
mode volume programmé en fonction d’un temps donné ou d’un débit, après
avoir rentré le volume total de la poche.

Techniquement, ce détecteur est constitué d’un système de détection


optique qui s’insert sur la chambre à goutte, l’électronique détecte ainsi
l’absence de gouttes ou trop de gouttes et met ainsi la pompe en alarme.

Figure 2.7 : Détecteur de gouttes

2-1-6/ Le système de détection de bulles d'air .

Il est obligatoire sur toutes les pompes à perfusion car contrairement


au pousse-seringue il peut y avoir par l’intermédiaire de la chambre à goutte,
l’insertion de micro bulles d’air qui en s’accumulant risque d’atteindre un
volume dangereux pour le patient.

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

19
La norme NF EN 60601-2-24 ne donne pas de valeur limite précise :
« l’injection de 1 ml d’air en 15 min n’est pas considérée comme un risque.
Les bulles d’air de moins de 50µl chacune ne sont pas comptées dans ce total
de 1 ml ».

Techniquement ce détecteur est constitué d’un système de détection par


ultrasons. La tubulure s’insert au niveau de ce détecteur afin d’être en contact
avec les éléments piézoélectriques

Figure 2.8 : Principe détecteur d’air par ultrasons

Le seuil de détection d’un dispositif à ultrasons est de l’ordre de 10µl. Les


bulles d’air d’un volume inférieur ne sont pas détectées, elles ne sont
cliniquement pas dangereuses.

Sur les pompes à perfusion, la sensibilité du détecteur d’air est réglée


généralement de telle sorte que l’alarme soit déclenchée en cas d’apparition
d’une bulle d’environ 0,1 à 0,3 ml, ce qui représente une bulle d’air dans la
tubulure de 1,4cm à 4,2cm. Une boucle est créée avec la ligne de perfusion
pour concentrer les micro-bulles. Le volume des bulles plus petites doit être
intégré dans le temps et conduire au déclenchement de l’alarme si leur somme
dépasse une certaine valeur (0,5 – 2 ml sur 1 heure de perfusion).

2-1-7/ Le système de détection de pression .


Les techniques de détection de pression peuvent se diviser en 3 :
- capteur de pression (jauge de contrainte, capteur inductif) intégré à la
pompe. Il y a génération d’une tension proportionnelle à la force appliquée
sur le capteur,

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

20
- pièce spécifique intégrée à la tubulure (chambre possédant une membrane
déformable sous l’effet de la pression) liée à un capteur de déplacement
intégré à la pompe,

- courant moteur : une variation du courant moteur peut être mesurée et


transcrite en variation de pression au niveau de la tubulure.

Figure
2.9 :
Princip
e d’un
détecte
ur de
pressio
n par jauge de contrainte

Une surveillance des évolutions de la pression de perfusion est possible grâce


à un indicateur du niveau de pression et permet de prévenir de l’imminence
d’une occlusion

2-1-8/ Variantes .

Pompes portables : Généralement la poche réservoir est intégrée à la pompe


sous forme de cassette. Le système de détection de fin de poche se fait après
avoir programmé le volume de la cassette. Elles intègrent des protections pour
les produits à risque par système de verrouillage de la programmation et/ou de
la cassette par code.

Ces pompes nécessitent un encombrement réduit, une autonomie


batterie importante et un mécanisme de pompage consommant très peu
d’énergie.

Elles sont utilisées par exemple pour l’administration d’insuline,


d’analgésique déclenché par le patient.

Pompe à nutrition entérale : Elles peuvent être portables ou non suivant leur
lieu d’utilisation, avec un système réfrigérant ou non pour les nutritions sur
plusieurs jours. Elles fonctionnent sous le même principe qu’une pompe à
perfusion utilisant comme système d’entraînement du soluté, la pompe
péristaltique rotative à étirement ou un système à pompe péristaltique linéaire
(système à 3 doigts). Elles ont comme sécurité essentielle, une protection
contre l’écoulement libre, des alarmes de détection d’occlusions, de détection

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle


21
de flacon vide. Elles nécessitent une précision moindre que les pompes à
perfusion, autour de 10%.

Multivoies : Il existe des pompes multivoies monobloc. Elles peuvent


contenir jusqu’à 4 voies pour le même appareil. Cette technique qui peut
paraître séduisante par cette intégration poussée a plusieurs inconvénients :

• elle monopolise 4 voies pour un patient même si celui-ci n’en n’a


pas besoin,
• en cas de panne, le service perd les 4 voies simultanément,

• elle rend les contrôles et la maintenance plus complexes.

Pompe à perfusion amagnétique : Elles sont conçues pour être utilisées dans
un environnement magnétique tel que l’utilisation sous IRM. Elles sont
soumises aux mêmes contraintes que les pompes standards.

2-2/ Les pousse-seringues .

Les pousse-seringues sont utilisés pour administrer au patient une


thérapeutique à débit constant ou variable, à des vitesses lentes voire très
lentes de solutions concentrées.Ils doivent vaincre la contre-pression due aux
résistances à l’écoulement au sein des lignes de perfusion (tubulure,
prolongateur, filtres, cathéter …) et aux pressions intra vasculaires régnant au
niveau du site d’injection.

Pour cela il nécessite une source d’énergie interne (batterie) et/ou


externe (220 V, batterie externe) et utilise l’énergie mécanique fournie par un
moteur électrique pour pousser sur le piston d’une seringue afin de transférer
la solution contenue vers la circulation du patient.

Figure 2.10 : pousse-seringue Module DPS de Fresenius Vial

22
CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

Figure 2.11 : Schéma fonctionnel d'un pousse-seringue

2-2-1/ Principales caractéristiques .


Les gammes de débit sont :
- Soit de 0,1 à 99,9 ml/h.
- Soit de 1 à 100 ml/h.

Les débits les plus couramment utilisés sont inférieurs ou égaux à 20 ml/h
pour éviter un changement trop fréquent de seringues.Les précisions à
garantir sont de :
- +/- 3 % pour le débit, par rapport à la valeur affichée, et ce sur toute la
longueur de la seringue,
- 1 % pour la vitesse de poussée, sachant que la précision du diamètre
interne des seringues est de 1 % (norme NFC 90-016 ).
L' appareil peut être à 1 voie (1 seringue), ou à 2 voies (2 seringues), parfois 3
voies.
- Il peut fonctionner sur secteur, sur batterie (cas des transports patient
urgences), ou en alimentation mixte.
Les alarmes obligatoires renseignent sur: les coupures d' alimentation secteur,
le dépassement du seuil de décharge de la batterie, la fin de l' injection.
- La sécurité d' arrêt de poussée est la conséquence soit d' un écart de débit,
soit de l' occlusion de la ligne.
- Le dispositif de fixation du corps de seringue est indissociable du pousse
seringues.
2-2-2/ Environnement –Organisation .
L' usage des pousse-seringues est fréquent à l' hôpital. Il sera nécessaire
d' en prévoir un nombre suffisant. notamment en service de réanimation
(plusieurs par lit. à 2 voies).

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle


23
Plusieurs prises de courants des têtes de lit leur seront affectées.
Un groupe d' appareil est à envisager pour le remplacement des appareils en
maintenance, ou dans le cas d' une mise en commun entre services moindre
utilisateurs.
Consommables: seringues (1 à 4 par voie et par patient) et les tubulures.

Obligations .
Appareils anciennement soumis à l' homologation, marquage CE DM
classe II b
Normes: NFC 74.010; NFC 74326; NFC90.251.

Principaux fournisseurs .
Vial, Fresenius, Medicorep, Braun, Bio Ms, Fourrès, Ivac-Alaris

Le corps de pompe (seringue) ./3-2-2

La précision sur la vitesse du poussoir et du diamètre intérieur du corps


de seringue sur toute sa longueur conditionne la précision du débit. Elles
doivent obéir à la norme NF EN ISO 7886-2 qui exige, en particulier, une
précision de plus ou moins 1% sur le diamètre intérieur des seringues de 10 à
60 ml et aux règles de la Pharmacopée Française. Elles sont à usage unique.

2-2-4/ Le système d’entraînement .

Le système d’entraînement repose sur le principe d’un ensemble vis


écrou, muni d’un moteur et d’une tige filetée. Ce système permet de pousser
le piston d’une seringue, de diamètre connu, de manière linéaire. Un capteur
potentiométrique entraîné par le mouvement du poussoir permet de connaître
en permanence la position de celui-ci.

2-2-5/ Le système de réglage du type de seringue .

Chaque type de seringue nécessite un réglage spécifique du pousse-


seringue.Les pousse-seringues qui permettent l’utilisation de plusieurs types
de seringues dispose d’un système de détection automatique de la taille de
seringue. Il ne reste plus qu’à sélectionner manuellement la marque de la
seringue. Cela permet de limiter les erreurs de configuration. Une fois cela
fait, le pousse-seringue intègre, par rapport à des abaques les caractéristiques
de la seringue et ajuste les vitesses de déplacement du poussoir.

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

24
Le réglage du débit d’un pousse-seringue peut être effectué soit
directement (débit) soit indirectement par le couple de paramètres temps et
volume. Quelque soit le mode de réglage, l’erreur sur le débit sera inférieure
ou égale à 2% puisque la précision sur la vitesse d’avancée du piston et la
précision du diamètre intérieur de seringue sont inférieures ou égales chacune
à ±1 %.

2-2-6/ Le système de détection de pression .

Les techniques de détection de pression peuvent se diviser en 2 :

- capteur de pression (jauge de contrainte) intégré au poussoir du pousse-


seringue. Il y a génération d’une tension proportionnelle à la force appliquée
sur le poussoir.

- système mécanique utilisant un ressort taré dont on règle la compression.

Une surveillance des évolutions de la pression de perfusion est possible


grâce à un indicateur du niveau de pression pour les appareils utilisant un
capteur de pression par jauge de contrainte, et permet ainsi de prévenir
l’imminence d’une occlusion. Cette fonction est généralement une option.

. Variantes/2-2-7
Pousse-seringue double voies : Il existe des pousse-seringues double voies
monobloc. Ils intègrent les mêmes contraintes qu’un pousse-seringue
standard. Les contrôles et la maintenance sont plus complexes.

Stations de perfusion : De composition modulaire, elles servent à organiser au


chevet du patient la combinaison de voies de pousse-seringues nécessaires à
la thérapie et de faire évoluer les stations de perfusion au rythme des
traitements administrés au patient. Elles peuvent aussi intégrer des pompes à
perfusion.

Pousse-seringue hyperbarique : Les pousse-seringues hyperbariques


répondent aux exigences de sécurité indispensables et spécifiques de la
médecine hyperbare (pressions élevées, haute concentration en oxygène). Ils
sont conçus et certifiés pour être utilisés sous 6 Atm et sont soumis aux
mêmes contraintes qu’un pousse-seringue standard.

Pousse-seringue entéral : Il est conçu pour délivrer de petits volumes à faible


débit (0,1 à 200 ml/h), utilisé pour la nutrition entérale des bébés et
prématurés (il utilise des seringues à usage oral embout conique "cathéter" ou
embout "luer lock" femelle).

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

25
. Performances des dispositifs /3
Les différents dispositifs de perfusion génèrent des précisions différentes,
.présentées ci-dessous

Figure 2.12 : Niveau de précision entre dispositifs de Gravité vs Pression

La précision du débit est un paramètre essentiel dans le choix d’un


dispositif de perfusion. Les systèmes par gravité ainsi que les pompes
.péristaltiques ne sont utilisés que pour la nutrition, car la précision est faible

Les pompes volumétriques, à cassette et les pousse-seringues sont


utilisées pour toutes les autres applications.Les pompes et les pousse-
seringues permettent de délivrer à la fois des débits très faibles ainsi que des
débits élevés. De part leur technologie avancés, ils peuvent répondre a un
grand nombre d’applications (voir tableau 2.2).

CHAPITRE 2 : Approche Technique et Fonctionnelle

26
Tableau 2.2 : comparatif des différents systèmes de perfusion

27

Vous aimerez peut-être aussi