Département de biotechnologie Signalisation et Activité Génique
Travail personnel : Synthèse d’un article scientifique.
Réalisé par : Mohammedi Asmaa. (groupe n°02)
Chargé de cours et de TD : Dr Staali. L
Lorsqu’une molécule signal extracellulaire se fixe à un GPCR, le récepteur subit un changement de conformation qui lui permet d’activer une protéine trimérique fixant le GTP (protéine G) qui couple le récepteur à des enzymes ou à des canaux ioniques membranaire. Dans certains cas, la protéine G est physiquement associée au récepteur avant qu’il ne soit activé, dans d’autres, elle ne se fixe qu’après activation du récepteur. Il existe divers types de protéines G, chacune spécifique d’un ensemble particulier de GPCR et d’un ensemble particulier de protéines cibles de la membrane plasmique. Cependant, elles ont toutes une structure et un mode de fonctionnement similaire. Les protéines G hétérotrimériques, sont composées de trois sous-unités protéiques : α, β et ϒ. A l’état non stimulé, la sous-unité α est fixée au GDP et la protéine G est inactive. Quand un GPCR est activé, il agit comme un facteur d’échange de nucléotides à guanine, et provoque la libération par la sous-unité α de son GDP fixé, permettant au GTP de se fixer à sa place. La fixation du GTP provoque alors un changement de conformation activateur de la sous-unité Gα, qui libère la protéine G du récepteur et déclenche la dissociation de la sous unité Gα (portant la GTP) de la paire Gβϒ. Ces deux sous-unités interagissent ensuite avec différentes cibles, telles que des enzymes et des canaux ioniques dans la membrane plasmique, qui relaient le signal vers l’avant. La sous-unité α est une GTPase qui devient inactive après avoir hydrolysé son GTP fixé en GDP. Le temps requis pour l’hydrolyse du GTP est habituellement court parce que l’activité GTPase est très augmenté par la fixation de la sous- unité α à une deuxième protéine qui peut être soit la protéine cible, soit un régulateur spécifique de la signalisation par une protéine G (RGS regulator of G protein). Les protéines RGS agissent comme des protéines activant les GTPases, spécifique de la sous-unité α, et elles facilitent l’extinction des réponses dépendant des protéines G. La fixation d’une molécule signal extracellulaire à un GPCR modifie la conformation du récepteur, ce qui lui permet de fixer la protéine G trimérique et de modifier la conformation de celle-ci. La sous-unité α de la protéine G se déplace vers l’extérieur pour ouvrir le site de fixation du nucléotide, favorisant ainsi la dissociation de GDP. La fixation du GTP favorise alors la fermeture du site de fixation de nucléotide, ce qui déclenche des changements de conformation qui provoquent la dissociation de la sous-unité α du récepteur et du complexe βϒ. La sous-unité α avec le GTP fixé et le complexe βϒ régulent indépendamment les activités de molécules de signalisation. Le récepteur reste actif tant que la molécule signal extracellulaire y est fixée, et il peut donc catalyser l’activation de nombreuses molécules de protéine G. La régulation des protéines G hétérotrimérique se fait en quatre principales étapes. La première étape est initiée par l’activation d’un récepteur à sept segments transmembranaires dont le changement de conformation conduit à une interaction avec la protéine G. Cette première étape se termine par l’échange de GDP en GTP sous la forme inactive de Gα (GαGDP) pour donner la forme active de Gα (GαGTP) qui se dissocie du complexe hétérodimérique Gβϒ vont directement interagir avec les effecteurs membranaires. Dans la troisième étape, l’action de GαGTP sur ses effecteurs peut être interrompue par sa propre activité GTPasique intrinsèque et/ou par celle des protéines RGS. Dans la quatrième et dernière étape l’inactivation de GαGTP en GαGDP favorise sa réassociation spontanée avec les complexe hétérodimères Gβϒ. Les protéines cibles des sous-unités des protéines G sont soit des canaux ioniques, soit des enzymes liées à la membrane. Les différents types de protéines G visent des cibles différentes. Ces différentes protéines G sont elles-mêmes activé par différentes classes de récepteurs membranaires. Ce qui explique que la liaison d’un signal extracellulaire à un récepteur lié à une protéine G provoque des effets sur un ensemble particulier de protéines cibles, et une réponse appropriée au signal en question dans un type de cellule donnée. Les battements de cœur, chez les animaux, sont contrôlés par deux fibres nerveuses : les unes accélèrent le cœur, les autres le ralentissent. Les nerfs qui contrôlent le ralentissement le font en libérant de l’acétylcholine, qui se lie à un récepteur lié à une protéine G à la surface des cellules musculaire cardiaques. Quand l’acétylcholine se lie à ce récepteur, une protéine G est activée et se dissocie en sous-unité α et complexe βϒ, c’est le complexe βϒ qui est le composant actif de signalisation : il se lie à la face intracellulaire d’un canal K+ dans la membrane plasmique de la cellule musculaire cardiaque, forçant le canal à s’ouvrir, ce qui permet aux ions K+ de sortir de la cellule. Les propriétés électriques de la cellule musculaire cardiaque s’en trouvent altérées, et leur activité inhibée. Quand a sous-unité α s’inactive en hydrolysant le GTP lié et en se réassociant du complexe βϒ pour former à nouveau une protéine G inactive, le signal s’éteint et le canal K+ se referme. L’interaction d’une protéine G avec un canal ionique crée un changement immédiat d’état et de comportement de la cellule. L’interaction avec des cibles enzymatiques a des conséquences plus complexes, conduisant à la production d’autres molécules de signalisation intracellulaires. Les enzymes qui représentent les cibles les plus courantes pour une protéine G sont l’adényl cyclase, enzyme responsable de la production de la petite molécule de signalisation intracellulaire AMP cyclique, et la phospholipase C, enzyme responsable de la production des petites molécules de signalisation intracellulaire inositol phosphate et diacylglycérol. Ces deux enzymes sont activées par différents types de protéine G, et les cellules sont donc capables d’associer la production de ces petites molécules de signalisation intracellulaire à des signaux extracellulaires différentes. Comme nous l’avons déjà vu, cette association peut être activatrice ou inhibitrice. Les petites molécules de signalisation intracellulaire qui sont produites sont souvent appelées second messager (le premier messager étant le signal extracellulaire), elles sont produites en grandes quantités quand une enzyme de la membrane (comme l’adényl cyclase ou la phospholipase C) est activée, et elles s’éloignent rapidement de leur source par diffusion, dispersant le signal à travers les cellules. La fixation de ligands tels qu’hormones et facteurs de croissance protéiques stimule des récepteurs à activité tyrosine-kinase (RTK) en induisant leur dimérisation et leur autophosphorylation subséquente sur des résidus Tyr spécifique dans la boucle d’activation de leur domaine tyrosine-kinase. Ceci est d’habitude suivi de l’autophosphorylation de résidus Tyr dans d’autres domaines cytoplasmiques. L’immortalité des cellules cancéreuses et leur prolifération incontrôlée leur confère la capacité de former des tumeurs invasives et métastatiques.