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Stress hydrique

Voies de passage de l’eau dans la racine


1 – voie apoplastique
2 – Voie symplastique: l’eau passe à travers les cellules eà travers le plasmodesme sans
traverser les membranes
3 – Voie trans membranaire: l’eau traverse la membrane plasmique 2
3
4
Qu’est ce un déficit hydrique??

Quantité d’eau perdue par transpiration > quantité absorbée par la plante

Intensité du stress dépend de


au niveau de la plante entière:
De la vitesse d’évaporation de l’eau
De la durée du déficit
De l’espèce végétale concernée

Au niveau cellulaire

de l’organe
du type cellulaire
5
Réponses morphologiques

Diminution de la perte en eau


Augmentation de l’absorption d’eau

Comment diminuer la perte en eau?? Il faut


agir au niveau des feuilles
Les feuilles
Nombre
Cuticule
Taille
morphologie
6
Morphologie
1-1 : Diminution de la taille des feuilles
1-2 : Stimulation de l’abscission des feuilles

Abscission des feuilles mâtures; les jeunes feuilles sont


préservées
Pendant un même cycle de développement, on peut observer 2
à 3 cycles de perte de feuilles après déficit hydrique et 7
Morphologie
13 – Stimulation du dépôt de cires à la surface des feuilles

Synthèse d’une cuticule plus épaisse et irrégulière


Diminuer la transpiration cuticulaire (5 à 10% de la totale)
Diminuer les effets des rayons lumineux (éviter le
réchauffement des feuilles) 8
14 – Mouvement des feuilles Morphologie

Le mouvement des feuilles permet d’éviter de recevoir les rayons


lumineux perpendiculairement aux feuilles et donc de réduire la
transpiration

Cas de Stylosanthes humilis qui n’absorbe que 15 à 20% de la


lumière à la mi journée en condition de déficit hydrique de -
2,6MPa 9
Comment augmenter l’absorption d’eau??

Les racines: augmenter la taille des racines


Les feuilles:
Poils sur les feuilles pour piéger l’eau
atmosphérique
Feuilles à forme particulière pour garder l’eau
de pluie

10
Morphologie
15 - Augmentation de la croissance des racines
Chez les végétaux, nous observons 2
stratégies :
Croissance en profondeur pour
aller chercher l’eau. Trifolium
développe aussi des racines
latérales superficielles

Système racinaire largement


distribué autours de la plante mais
ne s’enfonce pas dans le sol
Il peut émerger sous forme de
stolons 11
Effets du stress hydrique sur la physiologie

Le déficit hydrique même modéré a de nombreuses


conséquences sur la physiologie du végétal.
• Croissance
• Statut hydrique de la plante
• Photosynthèse
– Régulation stomatique
– Phase claire de la photosynthèse
– Phase sombre de la photosynthèse

12
Changements physiologiques

13
croissance cellulaire

Division cellulaire : Accélère la dégradation du mRNA, interrompt


la synthèse des protéines et provoque ainsi la réduction des
divisions cellulaires et l'initiation de feuilles nouvelles. Ces
phénomènes sont réversibles sauf pour un déficit hydrique
important et prolongé.
Affecte l’élongation cellulaire même pour des déficits hydriques
très faibles. Il faut des pressions de turgescence minimales pour
des cellules pour écarter les fibrilles de celluloses des parois et
provoquer leur déformation. En dessous de ce seuil, la croissance
est stoppée et il n'y a pas de rattrapage comme pour les divisions
cellulaires et les cellules et les organes obtenus sont plus petits.
Lorsque la plante se dessèche, l'arrêt de croissance intervient avant la
fermeture des stomates.

14
Réduit la photosythèse :Les déficits hydriques intermédiaires
permettent la fixation du CO2, mais pas la croissance des feuilles;
une accumulation des réserves est observée; cette accumulation
permettra une reprise rapide de la croissance lorsque les
conditions redeviennent favorables.

Modifie la structure des membranes

15
La photosynthèse est sensible au déficit hydrique
Elle est beaucoup moins sensible que l’élongation cellulaire

16
La photosynthèse

1 - Régulation stomatique
2 - Phase claire
3 - Phase sombre

17
18
Les stomates:
1 – Siège des échanges gazeux
2 – Lieu de la transpiration

Stomate ouvert Stomate fermé

19
Ouverture des stomates

O u vertu re d es sto m ates en µm


14

12

10

2
50 60 70 80 90
Teneur relative en eau %

Figure : Évolution de la taille de l’ostiole des stomates des plantules


d’Argania spinosa stressées en fonction de la teneur relative en
eau. 20
La cellule stomatique est une cellule hautement différenciée et
excitable.
Elle a l’aptitude à répondre à un grand nombre de facteurs de
l’environnement

Les conditions de
l’environnement (déficit en
eau, [CO2] anormal
provoquent un mouvement
des stomates.
La lumière favorise la
photosynthèse qui induit
une diminution du [CO2]
intracellulaire et donc une
augmentation de pH (Dans
la cellule CO2 existe sous
forme de HCO3-) 21
22 - Régulation stomatique.

Schéma général d’un


stomate
En général, les stomates sont situés sur la face inférieure des feuilles
22
Stomates à demi fermés
[ABA] cellule de TRE inchangé
garde élevé

[ABA] cellules des


racines élevée

La réponse des stomates est due à deux sources d’ABA


Réponse rapide: ABA provenant des racines
Réponse plus lente: Redistribution de l’ABA des feuilles
Les racines réagissent au déficit hydrique en émettant un message
interne sous forme d’ABA qui est transporté à travers le xylème
jusqu’au feuilles induisant la fermeture des stomates afin de
maintenir un statut hydrique efficient. 23
Stress hydrique et photosynthèse

24
Stress hydrique et photosynthèse Phase claire

Seul 5% de l’énergie solaire qui atteint la plante est transformée


en carbohydrates par la photosynthèse 25
26
Stress hydrique et photosynthèse Phase claire

1 – Capture de la lumière

Chl + hμ Chl*
Antenne collectrice est formée de pigments qui collecte l’énergie
lumineuse et qui la transfert à un centre réactionnel 27
Stress hydrique et photosynthèse Phase claire

Chaîne de transport des électrons

Dans une situation idéale, l’entrée d’énergie est la même dans les
deux photosystèmes; ce qui est impossible car à différents temps
du jour, l’intensité de la lumière et la distribution spectrale est
différente et tend à favoriser l’un des deux photosystèmes; par
conséquent, il y a perte d’un électron au niveau de la chaîne de
transport; cet électron est pris par l’oxygène moléculaire et forme
l’anion superoxyde 28
29
Stress hydrique et photosynthèse Phase claire

Photooxydation de l’eau

H2 O O2 + 4H+ + 4e-
Le système de photooxydation de l’eau est formé de protéines
extrinsèques faiblement rattachées à la membrane.
L’augmentation de la force ionique généré par le stress hydrique va
provoquer une dissociation de ces protéines et un départ du Mn;30le
système devient inactif.
Photophosphorylation

La photophosphorylation est la production d’ATP induite par la lumière à partir


d’ADP et de Pi. Cette synthèse d’ATP est cruciale pour l’assimilation du CO2.

• Le déficit hydrique provoque une diminution de la vitesse de


photophosphorylation et du taux d’ATP. On a montré une perte substantielle
d’ATP et une diminution de la charge énergétique pendant le stress hydrique.

Ccette diminution de la photophosphorylation résulte des changements induits


par le stress dans les membranes thylakoïdales. Il semblerait que la
dégradation du CF1 augmente avec l’augmentation des concentrations
ioniques en particulier du Mg2+ dans le stroma déshydraté. Le taux d'ATP
diminue ainsi que la charge énergétique des plantules stressées ; la
photophosphorylation est inhibée par la détérioration du CF qui est très rapide
dans les plantules stressées.

31
Stress hydrique et photosynthèse Phase claire

ATP synthase

Dans les chloroplastes, il existe des ions en particulier Mg2+ et


PO43-; dans des conditions normales, la concentration de ces ions
varie en fonction des conditions du luminosité.
Par exemple, la concentration en Mg2+ du stroma passe de 6mM à
l’obscurité à 13mM à la lumière. Mg2+ intervient dans l’activation
de la RubisCO et du facteur CF (Coupling Factor). PO43- intervient
dans la synthèse de l’ATP ; il est importé dans le chloroplaste en
échange de l’exportation des trioses phosphates. 32
En conditions de stress

• 1 – Capture des photons


• 2 – Chaîne de transport des électrons
• 3 – photolyse de l’eau

33
Stress hydrique et photosynthèse Phase claire

Formation d’oxygène actif à deux niveau lors de la PS


Antenne collectrice
Transfert d’électrons

Dans les conditions normales ces


formes réactives de l’oxygène
sont synthétisées par la cellule;
mais il existe un système de
détoxification efficace.
Lors d’un stress, les plantes les
plus résistantes ont un système
de détoxification très efficace; les
enzymes sont activées par le
stress 34
Phase sombre de la
photosynthèse

35
L’assimilation du CO2 débute par une
carboxylation

Selon le type de carboxylation, les végétaux sont


subdivisés en 03 groupes
Plantes en C3: le premier produit formé est un
métabolite à 3C (PGA)
Plantes en C4: premier produit formé est un métabolite
à 4 C (malate ou AOA)
Plantes CAM Crassulacean Acid Metabolism) premier
produit formé : métabolite à 4C (AOA puis Malate)
36
Carboxylation chez les espèce en C3
Un seul type de cellules photosynthétiques: le
mésophylle

37
Ière étape: Fixation du CO2

Enzyme : RuBisCO
Substrat: RuBP
Produit PGA
38
Cycle de Calvin

39
Stress hydrique et photosynthèse Phase sombre

Il y a trois étapes dans le cycle de Calvin: carboxylation du CO2,


réduction et formation des trioses phosphate, et régénération du
RuBP, accepteur de CO2.
40
phase sombre de la Photosynthèse 41
Stress hydrique et photosynthèse Phase sombre

La perte d’eau cellulaire pendant le déficit hydrique provoque


l’augmentation du potentiel ionique dans la cellule et le
chloroplaste en particulier une augmentation du [Mg2+].
Chez Helianthus annuus, l’augmentation du [Mg2+] dans le milieu
de culture induit une diminution de la photosynthèse en
réduisant les activités enzymatiques 42
Activité du cycle de Calvin

C’est le processus qui utilise l’ATP et le NADPH fourni par la phase claire de la
photosynthèse et sa régulation est importante pour la compréhension de la
diminution de la photosynthèse par le stress hydrique.

Il est difficile de faire la différence entre les effets directs et indirects du stress
hydrique sur les enzymes responsables de l’assimilation du CO2. Un grand nombre
de travaux ont porté sur l’activité de la RubisCO et de son substrat le RuBP.

Dans les plantes faiblement stressées, on observe non seulement une


diminution de l’activité totale de la RubisCO mais aussi une diminution de la
quantité en protéine enzymatique.

•L’étude de la cinétique de la RubisCO montre une augmentation de 60%


de la photorespiration quand la concentration en CO2 interne passe de
270µmol/mol à 180µmol/mol. De plus, on a montré une inhibition de la
carboxylation du RuBP par une phytohormone l’ABA, qui est synthétisée en
présence d’un stress.

43
Lorsque le rapport O2/CO2 diminue, on constate une
diminution de la photosynthèse! C’est l’effet Warburg

La RuBisCo est une enzyme a deux fonctions

Une fonction carboxylase: c’est la photosynthèse.


Dans ce cas le RuBP se lie au CO2 pour former deux APG

Une fonction oxygénase: c’est la photorespiration


Dans ce Le RuBP se lie à l’oxygène pour former un APG et
une substance a 2Carbones: le phosphoglycolate

Il n’y a donc pas de fixation de CO2, pas de formation


de glucides. Ce phénomène provoque une diminution
du rendement de la photosynthèse
44
La photorespiration

45
46
47
La translocation des photosynthétats

Le transport par le phloème est directement lié à la PS et à la


turgescence:
Le déficit hydrique induit
une diminution de la photosynthèse
Utilisation moindre des photosynthétats
La translocation est moins sensible au déficit hydrique et permet une
48
répartition différente des photosynthétats entre les tiges et les
Adaptations physiologiques

Métabolisme en C4
Métabolisme CAM

49
Carboxylation chez les espèces en C4
Décrite par Hatch et Slack chez la canne à sucre en 1965

Deux types de
cellules:
Le mésophylle
Gaine périvasculaire
ou gaine fasciculaire

C4: les cellules sont


volumineuses,
chloroplastes pauvre en
grana
C3: cellules sans activité
photosynthétiques
50
51
52
Le CO2 étant en forte concentration dans les cellules de la gaine
périvasculaire, l’activité oxygénase de la RuBisCO est quasiment
nulle. Il n’y a donc pas de photorespiration

Les plantes en C4 fixent plus de CO2 que les plantes en C3

Chez les plantes en C4 la PS nette = la PS brute

Le métabolisme en C4 est une adaptation à l’aridité

53
Stress hydrique et photosynthèse Métabolisme en C4

Le métabolisme en C4 est un autre type


d’adaptation
• La photosynthèse es plus efficiente chez les plantes en C4
– En conditions normales
– Basses concentrations de CO2
– Fortes luminosités ( 2 fois plus importantes que C3)
 Spécialisation des cellules, anatomie particulière
PEP carboxylase dans le mésophylle
RubisCO dans les cellules périvasculaires
 Photorespiration (30% plantes en C3)

54
Carboxylation chez les espèce de type CAM

C’est le métabolisme découvert chez les plantes de la famille des


Crassulaceae. Ce sont en général des plantes grasses des milieux
désertiques ou riches en sels

La stucture anatomique est de type C3


Le fonctionnement est de type C4
Capacité de fixation du CO2 à l’obscurité
Possèdent les deux enzymes de carboxylation: PEP carboxylase
et RuBisCO

55
Cycle d’ouverture et de fermeture des stomates

La plupart des plantes


Les plantes CAM

Les plantes CAM ouvrent leurs stomates la nuit


56
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60
Différences fondamentales entre C4 et CAM

Type C4 Type CAM


Séparation spatiale et Séparation temporelle des réactions
compartimentale des réactions
de carboxylation de carboxylation qui se déroulent
du cyle de Calvin durant la nuit pour stocker le CO2
du cycle de Calvin (phase claire et
sombre) qui se déroulent à la
lumière
Chez les plantes en C4 la photosynthèse se déroule en
deux endroits différents
Chez les plantes CAM, elle se déroule à deux moments
différents 61
Quand les concentrations en CO2 sont importantes, les plantes
en C3 sont plus efficientes que les plantes C4
Quand l’intensité lumineuse ou la empérature augmente, les
plantes C4 sont plus efficiente que les plantes C3 62
Stress et osmorégulation

63
Ajustement osmotique sert à maintenir la turgescence des
cellules en accumulant dans le cytosol des composés
osmoprotecteurs ou osmolytes 64
Réponses à la perte de turgescence

Osmorégulation (synthèse d’osmolytes


Proline
glycine bétaine
autres……
Sucres
Entrée d’ions

Osmolytes osmoprotectants composés compatibles


Composés organiques
Qui n’interviennent pas dans le métabolisme cellulaire
Solubles dans le cytosol
Neutres à pH physiologique
Localisée en général dans le cytosol
65
Intervention de la proline pour la
stabilisation des protéines perturbées par
un stress ionique Osmolytes non chargés à pH
N’interfère pas avec les sphères physiologique
d’hydratation des protéines

Pourquoi pas
les ions?

Ions sont chargés à


pH physiologique
66
67
L'accumulation de petites molécules appelées osmolytes
accompagne souvent non seulement le stress hydrique
mais aussi les autres stress (salin, température…). Ces
molécules agissent comme agent de protection des
macromolécules contre la déshydratation.

Trois groupes majeurs


aminoacides (proline)
Amines quaternaires
Sulfonium ternaire
polyacools et sucres
68
La membrane de la cellule végétale

69
Introduction

La membrane de la cellule végétale n'a pas seulement un rôle de


délimitation simple entre deux compartiments cellulaires; elle a
aussi un rôle actif

 Compartimentation sub cellulaire; elle délimite et régule la


diffusion libre des solutés entre les compartiments sub
cellulaires ; elle régule le flux transmembranaire de solutés.
Les différents compartiments ont des compositions chimiques
spécifiques.

70
 Stockage d'énergie sous forme de gradients ioniques ou de
solutés
 Fonctionnement des systèmes enzymatiques
 Transfert d'informations (transduction de l'information)
 Sites d'action d'effecteurs hormonaux.
 La fonction de barrière est dévolue aux lipides
 La fonction d'échange est quant à elle assurée par les
protéines membranaires.
 Ces protéines partagent toutes une constante structurale
majeure : celle d'être insérée dans un milieu particulier qu'est
la bicouche lipidique.

71
Composition de la membrane

 La membrane est composée de :


· 40% de lipides (PLP et stérols)
· 60% de protéines ± glycosylées
1- Les lipides des membranes des cellules végétales
Les lipides polaires (PL et GL)
Les phospholipides
Les galactolipides

Les PLP et les GL sont formés par deux parties


Une tête polaire phosphorylée ou galactosylée
Deux longues chaînes d'acides gras estérifiées au glycérol
Ces lipides (PLP et GL) sont amphiphiles avec une tête
hydrophile et une queue hydrophobe (Figure 1 ) 72
Stress et membranes
212- Les lipides polaires.
Les phospholipides sont formés de deux parties :
Une tête phosphorylée ou galactosylée contenant les charges
électriques dissociées, donc fortement polaire, c'est à dire miscible
aux molécules d'eau qui se lient facilement avec la tête polaire
Deux longues chaînes d'acides gras estérifiées au glycérol, ne
présentant aucune charge électrique dissociée, donc hydrophobe.
C'est donc une molécule amphiphile à cause de ses deux parties
opposées, la tête hydrophile et la queue hydrophobe formée par les
deux acides gras.

Hydrophobe

hydrophile
73
74
Stress et membranes
213- Les stérols
Ce sont des triterpènes ; tout comme les lipides, ils sont
synthétisés à partir d'AcétylCoA. Ils possèdent une tête hydrophile
formée par 4 noyaux et une queue formée par l'acide gras qui est
hydrophobe.

75
Les stérols des membranes

Les stérols participent à l'architecture de la membrane en


particulier les 3bhydroxyl D5 stérol dont la structure de chaîne
latérale est peu importante (sistostérol, stigmastérol et
campestérol).
 5 à 10% des stérols membranaires sont glycosylés :
 le groupement polaire (OH) est associé aux groupements
polaires des PLP. Cet hydroxyl est essentiel à l'inclusion des
stérols dans la membrane Les acycls , B, C, D et la queue
aliphatique sont parallèles aux AG des PLP membranaires

19
9 18

10 12
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Le squelette stérol est plan et rigide, il confère donc plus de
rigidité à la membrane et augmente la micro viscosité. Mais la
chaîne aliphatique hydrophobe est mobile et introduit un
certain degré de désordre dans le micro domaine qui lui est
associé et a donc un effet fluidifiant : les stérols ont donc un
effet stabilisant
Les stérols membranaires ont un effet homéostatique et
stabilisateur (Ils permettent un fonctionnement cellulaire normal
lors des variations de température 30 et 40°C).

Quand les stérols sont absents des membranes, les


changements de viscosité peuvent être létaux (perte de la
fluidité membranaire, échange transmembranaires de
métabolites etc…)

77
Les protéines membranaires

Dans les membranes, les lipides sont structurés en un feuillet


bimoléculaire dans lequel les protéines sont soit :
 Liées aux têtes polaires des lipides; ce sont les protéines
périphériques
 Intégrées dans la bicouche ou la traversent un à plusieurs fois. Ce
sont les protéines transmembranaires ou protéines intrinsèques ;

Les protéines sont formées d'aminoacides qui sont subdivisés en


Aminoacides polaires ou hydrophiles neutres tels que Ser, Thr, Tyr,
Cys, Gln, Asn, Gly et Hyp et chargés Lys, Arg, His, Glu et Asp.
Aminoacides hydrophobes tels que Ala, Val, Leu, Ile, Met, Phe, Trp
et Pro.

78
Les protéines intrinsèques sont subdivisée en :
Protéines intégrées simples
Protéines intégrées complexes.

1 - Les protéines intégrées simples


Elles traversent une seule fois la membrane ; la section intégrée à la
membrane possède une structure classique en hélice a et elle est
hydrophobe. Dans ce type de protéine, trois zones peuvent
coexister
Une zone centrale formée essentiellement de résidus aminoacides
hydrophobes(16 à 17). Cette partie est plongée dans la membrane.
Deux zones distales de part et d'autre de la membrane formée
généralement de résidus d'aminoacides hydrophiles. Certains de
ces résidus aminoacides auront des liaisons covalentes avec des
oses. Ces zones sont localisées dans les phases aqueuses entourant
la membrane.
79
Zone distale formée Résidus glucidiques
de résidus hydrophiles NH2
Milieu extérieur

Epaisseur de zone centrale formée


la membrane de résidus hydrophobes

zone distale formée Cytoplasme cellulaire


de résidus hydrophile

COOH

Structure d'une protéine transmembranaire simple

80
Stress et membranes
Les lipides membranaires dans leur grande majorité possèdent une
tête hydrophile et une queue hydrophobe (schéma de la mosaïque
fluide). Les membranes sont formées d'un feuillet bimoléculaire de
lipides dans lequel les protéines sont :
 Soit intégrées dans la bicouche ; c'est le cas des protéines
transmembranaires
 Soit liées aux têtes polaires des lipides ; c'est le cas des protéines
périphériques.

81
Stress et membranes
Les protéines membranaires sont soit :
Soit liées aux têtes polaires des lipides en particulier des lipides
anioniques ; ce sont les protéines périphériques ou extrinsèques sont
associées à une hémi membrane (soit intérieure soit extérieure).
Soit intégrées dans la bicouche (ou la traversent) ; ce sont des
protéines transmembranaires, intrinsèques ou intégrées. Elles sont
associées aux deux hémi membranes et traversent plusieurs fois la
membrane

82
Different possibilities to fix integrated membrane proteins within the membrane. The
N-terminus is always at the side that is turned away from the cytosol. Often are hydro-
carbon residues attached to the N-terminus of proteins. Typical membrane proteins can
therefore be counted among the glycoproteins (exceptions exist). The C-terminus can
either be at the outside, within the lipid layer or protrude into the cytosol (the site of
protein synthesis).
83
Les protéines périphériques peuvent être facilement dissociables
de la membrane par variation de pH ou de force ionique.
L'association à la membrane est due à des interactions entre les
têtes polaires des lipides en particulier des glycérolipides
anioniques.
Parmi les protéines périphériques citons les enzymes
membranaires, les récepteurs de phytohormones …. etc
Les cations divalents jouent un rôle important dans l'association
des protéines périphériques à la membrane.

84
Les lipides polaires : PLP et GL

 Dans la membrane, les lipides peuvent exister sous


trois phases (Figure 3).
· Lamellaire: Phase fluide - liquide cristalline La et la
Phase solide gel Lb
· hexagonal HI ou HexI et Hexagonal inverse HexII
 Cubique II et Cubique inverse III
Phase liquide cristalline ou fluide La : Elle est typiques des cellules
jeunes. Phase gel ou solide. C'est la phase typique des membranes
des organes sénescents.
Phases hexagonales. Cette phase est favorable à l'activité des
enzymes dégradation des PLP.
Phase cubique. Elle ressemble à la phase hexagonal mais dans ce
cas, il y a formation de sphère et non pas de micelles. Elle est rare et
est intermédiaire La et HII (non permanente dans la société) 85
Les lipides polaires : PLP et GL

 Dans la membrane, les lipides peuvent exister sous


trois phases (Figure 3).
· Lamellaire: Phase fluide - liquide cristalline La et la
Phase solide gel Lb
· hexagonal HI ou HexI et Hexagonal inverse HexII
 Cubique II et Cubique inverse III
Phase liquide cristalline ou fluide La : Elle est typiques des cellules
jeunes. Phase gel ou solide. C'est la phase typique des membranes
des organes sénescents.
Phases hexagonales. Cette phase est favorable à l'activité des
enzymes dégradation des PLP.
Phase cubique. Elle ressemble à la phase hexagonal mais dans ce
cas, il y a formation de sphère et non pas de micelles. Elle est rare et
est intermédiaire La et HII (non permanente dans la société) 86
Stress et membranes

La forme du lipide va dépendre aussi:


De sa tête polaire
Du nombre des acides gras
Du degré d'insaturation des acides
gras
C'est la forme du lipide qui détermine
l'arrangement des lipides en milieu
aqueux.
Cas du MGDG
MGDG totalement saturé : Film
condensé à 20°C
MGDG + une double liaison: Film
lâche à 20°C
MGDG + polyinsaturés:
Micelles de type Hex II
87
 La phase adoptée par le lipide va dépendre de
(figure ):
· Nombre d'acide gras
· Degré d'insaturation de l'acide gras
· La tête polaire
· Longueur de l'acide gras

L'étude du détail moléculaire du lipide est indispensable à la


compréhension et à la stabilité des structures membranaires.
88
Structure de la membrane

89
90
Membrane et stress

91
Température et membrane
Il existe plusieurs méthodes pour étudier les phases de la membrane
 Définition de la température de transition de phase ou Tc
Soit une membrane formée par un seul phospholipide qui passe de
l'état fluide à l'état gel. La température qui permet le passage de la
phase fluide à la phase gel est appelée température de transition de
phase.
Cette température de transition de phase est fonction de :
· Longueur de la chaîne (les chaînes courtes ont moins
d'interactions que les chaînes longues) et la localisation de
l ’AG (diminution plus importante si AG est en sn2)
· Degré d'insaturation (les doubles liaisons des acides gras
forment des coudes qui rendent l'assemblage plus difficile) et
la localisation de la double liaison
· Tête polaire et position de l'acide gras sur le glycérol
· La quantité de ponts Ca2+ et les hormones 92
Rôle du calcium dans la membrane

C’est un élément structural de l’architecture membranaire, grâce


à la formation de ponts Ca 2+

A faibles concentrations Stabilisateur


A fortes concentrations Rigidificateur

Grâce à son rayon, plus important que celui du Mg2+, il peut


former des ponts avec les
PLP anioniques voisins
PLP et tous les éléments du cytosquelette

93
94
95
A fortes concentrations tous les sites anioniques forment des
ponts calcium,la membrane est rigide.

S’il n’y a pas de ponts calcium, la membrane est hyper fluide


et les protéines membranaires périphériques sont éjectées

96
6 – Les stérols

L'alignement moléculaire des stérols dans la membrane est réalisé


de telle manière à ce que le groupement polaire (OH) est associé aux
groupements polaires des PLP.
Le squelette de la molécule est plan et rigide ; sa présence dans une membrane lui
confère donc plus de rigidité. Il augmente donc h la micro viscosité.
Mais la chaîne aliphatique est hydrophobe ; elle est donc mobile et introduit ainsi
dans le micro domaine de la membrane qui lui est associé un certain degré de
désordre.
Les stérols ont donc un effet stabilisant
Dans la membrane le rapport PLP/stérols est constant. Pendant la
sénescence ou en présence de stress ; le rapport PLP/Stérols
diminue Le rapport AG/Stérols peut aussi refléter le degré de
sénescence ou de stress; il augmente pendant la sénescence ou en
présence de stress ; le catabolisme des PLP libèrent des AGL qui
agissent comme des détergents et favorisent la rupture de la
membrane.
97
Importance de l’eau
L’eau est un facteur important pour la plante, non
seulement comme constituant des cellules et des tissus,
mais aussi et surtout parce qu'il contribue à la structure de
l'organisme et aux transports.
La membrane végétale est très perméable à l'eau; les
molécules d'eau peuvent diffuser à travers la double couche
de lipides ou par des pores (aquaporines). Les molécules
d'aquaporines sont organisées en tétramères; Le molécules
d'eau diffuse à travers la structure tétramérique.

La plasmolyse est un effet des modification du potentiel


osmotique du milieu: en TP vous avez du observer la
plasmolyse d'une cellule épidermique d'oignon (milieu
hyper-osmotique) et sa réversibilité (milieu hypo-
osmotique)
98
Structure moléculaire d’une aquaporine

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L’eau et la membrane

1 - Eau du pourtours de la membrane


2 – Eau vicinale (eau intérieure de la bicouche)
3 – Eau de structure ou eau liée intervient avec les transporteurs
d’ions, assimilats et autres solutés

Lipide Eau / lipide


10-15 Å
PC La 15
PC Lb < 08

PE < 08
MGDG 17 10-15 Å
DGDG 34
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Les groupements polaires se lient à l’eau

Le degré d’hydratation dépend :


de la phase de la membrane
de la tête polaire (espèces méthylées sont plus hydratées)
Hétérogénéité des acides gras
Longueur des acides gras

Les variations de l’activité de l’eau altère les structure et fonction


de la membrane

La distance entre deux glycérolipides est de 4 Å, et le rayon de l’eau


de 2 Å ; l’eau peut être transportée par diffusion.
Il existe des transporteurs spécifiques pour l’eau: ce sont les
aquaporines

101
Membranes et stress

Introduction
Pour un fonctionnement correct des membranes, la fluidité doit être
constante ; la plupart des plantes répondent aux variations brutales
des conditions de l'environnement par des changement de la
composition des lipides de leurs membranes ; La composition en
lipides polaires de la membrane et Le degré d'insaturation de la
membrane
Ces changements de la composition chimique de la membrane
provoquent des variations des propriétés physiques
L'adaptation passe par la restructuration de la composition lipidique
de la membrane et donc de la régulation du métabolisme lipidiques
afin que les lipides aient les propriétés physiques appropriées soit
Par la réduction des biosynthèses
Par une dégradation sélective de certains lipides
102
1- Membrane et stress thermique

Les basses températures


Les basses températures réduisent la fluidité des membranes ;
Ces changements de phase ont pu être observés en étudiant des activités enzymatiques ;
ces activités diminuent en fonction de la température puis on observe une rupture à une
température bien précise qui est d'environ 10-12°C chez les plantes sensibles au froid
("chilling"). A cette même température, on observe des mouvements d'ions à travers les
thylakoïdes.
D'où l'hypothèse de Minorsky : "le froid ou les chocs basses
températures induisent des blessures à la membrane qui facilite
le passage des ions en général et du calcium en particulier de
l'extérieur de la cellule vers le cytosol induisant une réduction de
la fluidité des membranes.
Pourquoi? expliquer

103
Dans la membrane coexistent un grand nombre de lipides ayant
des températures de transition de phase différentes.
A basses températures, les lipides les plus saturés se solidifient les
premiers créant des zones réparties "au hasard" qui seront sous
forme de gel Lb alors que d'autres zones resteront sous la forme
fluide La. Au niveau des zones Lb qui seront plus ou moins solides
vont se former des canaux et des craquelures qui faciliteront le
passage des ions ; ce qui explique la perte de la perméabilité
membranaire.

104
Composition lipidique
Des variations des espèces moléculaires sont suffisantes pour
induire des changements de phase localisée qui vont affecter les
interactions lipides/lipides ou lipides/protéines d'où l'hypothèse
de Murata : " une distribution des AG en sn1 et sn2 du PG suffisent
pour induire des séparations de phases dans les thylakoïdes ». PG
est le PLP majeur des chloroplastes où prédominent les GL. C'est
aussi le seul PL où quelques espèces moléculaires peuvent
changer de phase à des températures supérieures à O°C.

Il possède en position sn2 du glycérol l'acide D3 trans


hexadécénoïque ; cet acide gras monoinsaturé mais ayant une
double liaison de type trans a les même propriétés physiques que
l'acide gras saturé l'acide hexadécanoïque.

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Les blessures dues au froid sont attribuées à une augmentation
de l'ordre moléculaire par perte d'eau (c'est un phénomène
identique à la réponse à une déshydratation : augmentation des
liaisons hydrogènes entre les têtes polaires des PLP).
Ce processus déstabilise les lipides et les protéines de la
membrane en coupant les liaisons normales avec l'eau.
La stabilisation de la membrane est terminée par
l'augmentation de l'hydrophilie du cœur hydrophobe. Selon
cette vue, l'augmentation de l'insaturation et la peroxydation
des acides gras sont des mécanismes de protection vis à vis des
blessures dues au froid car ils augmentent l'hydrophilie.

106
Les végétaux vont donc répondre au froid en variant
la composition en LPL des membranes et
l'insaturation des acides gras
Deux hypothèses sont avancées pour expliquer l'activité élevée des
désaturases à basses températures chez les organismes adaptées au
froid.
1 - modulation de l'activité de l'enzyme par la fluidité
membranaire
2 - induction de la synthèse de l'enzyme par les basses
températures.
Il existe deux w3 désaturases dans le chloroplaste l'une serait codée
par le gène Fad7 et l'autre par le gène Fad8 chez Arabidopsis.
La seconde désaturase serait sensible et serait activée par le froid.

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2 - Les hautes températures
Les chocs modérés provoquent des altérations réversibles
Les chocs sévères provoquent des dommages irréversibles
Des expositions à des températures supra optimales
provoqueraient des réponses adaptatives.
L'augmentation de la température va induire une fluidité excessive
des membranes, désorganisant les membranes en favorisant
l'apparition de micelles inverses
Ces changements de propriétés physico chimiques de la membrane
vont se refléter au niveau de certains processus physiologiques de
la cellule en particulier de la photosynthèse. Cette
thermosensibilité est exprimée par
Inactivation du transport des électrons
Inactivation de la synthèse d'ATP.

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2 - Membrane et stress hydrique
L'intégrité structurale et fonctionnelle de la membrane biologique
nécessite la présence de molécules d'eau et toute variation de
l'activité de l'eau a une influence profonde sur la stabilité de la
membrane. Les interactions entre les lipides membranaires et l'eau
sont fondamentales pour l'organisation de la membrane ; les
variations de l'activité de l'eau altèrent la structure membranaire.

Dans les conditions normales de température et d'hydratation, les


lipides sont à l'état fluide ; après déshydratation, ils passent à l'état
gel. Que s'est il passé?

109
Pour mieux comprendre le phénomène, on va provoquer une
déshydratation artificielle par du PEG, du Dextran à une
dispersion de PLP ; ces PLP passent à l'état gel. La diminution de
l'eau va induire un tassement des lipides d'où le passage à l'état
gel.
Après déshydratation, la perméabilité de la membrane augmente
dramatiquement au moment de la transition de phase fluide/gel
puis se désagrège avec la formation de micelles inverses. Il y a
formation de craquelures qui vont permettre le passage des ions.

110
Adaptation de la membrane à la déshydratation
1 - Restructuration de la composition des lipides membranaires
en réponse à des taux modérés de déshydratation.

Le stress hydrique va provoquer :


Une diminution de la quantité de lipides totaux (PL et GL)
une augmentation concomitante des lipides neutres (TAG). Une
diminution de l'insaturation des PLP
Diminution du rapport PC/PE (1.8 à 1.2)
Forte diminution de PG et du 16:1 trans
Inhibition partielle des désaturases
Forte déshydratation favorise la formation des micelles inverses
2 - Synthèse de solutés qui ont pour rôle de stabiliser la structure
membranaire en absence de l'eau (Tréhalose ou autres sucres
qui vont diminuer de manière significative la température de
transition de phase). Le tréhalose remplacerait l'eau qui se lie
aux PLP et stabilise ainsi la membrane pendant la 111
L'acclimatation est corrélée à des changements de la composition
lipidique.
Chez Vigna résistante aux stress, il a été constaté la présence d'un
fort pourcentage de 18:3PC et 18:3MGDG par rapport aux plantes
sensibles.
La réponse des végétaux à un stress hydrique modéré ressemble à
celle de l'acclimatation au froid suggérant que les effets directs de
la déshydratation pourraient être compensés par une
augmentation de la fluidité des membranes cellulaires.
La réponse des végétaux au gel et à la sécheresse est similaire ;
dans les deux cas, l'eau n'est pas disponible pour le système
biologique.

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