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Chapitre 7 : le développement des techniques

quantitatives
Techniques qui mettent l’accent sur techniques quantitatives d’enquête dont principes
général est que le sociologue pour étudier le phénomène (délinquance, élite politique)
privilégie une collecte de données la plus extensive possible, le nombre/ volume
d’observations plutôt que la précisions ou qualité de ces dernières. En partie héritière de
Frédéric le Play, en anthropologie avec Cesare Lombroso. Idée que l’accumulation
d’informations permet une meilleure connaissance du sujet d’enquête. Durkheim dans le
suicide mobilise énormément de statistiques, sur le taux de suicide, caractéristiques (taux de
mariages…) de la population selon le pays.
Aux États-Unis fin 19ème- début XXème on a des sociologue qui plutôt que de mobiliser des
données statistiques établit par d’autre et notamment par l’administration, comme Durkheim
la fait dans le suicide, données de l’État Civil, de police… Mais au États-Unis on va mettre
l’accent sur la nécessité par le sociologue de réaliser lui-même des enquêtes par
questionnaires, plus tard appelé sondages, il va chercher à établir de manière la plus
précise la réalité du phénomène qu’il veut étudier.

1) L’invention des enquêtes d’opinion ou de


questionnaires

Cette invention est marqué par deux étapes principales :

A) L’apparition des enquêtes d’opinions

Ces enquêtes apparaissent d’abord aux États-Unis au cours du XIXème siècles avec le
lancement dès 1820-1830 d’une pratique particulière dans la presse américaine qui est la
pratique du « vote de paille ». Un journal qui, dans la perspective des Élections
américaines, à consulter ses lecteurs sur leur intentions de vote, prend la forme d’un bulletin
de vote à découper dans le journal, avec noms des candidats et qui doit être renvoyé au
siège du journal en indiquant le nom du candidat pour lequel les lecteurs voulaient voter.
Dans les années 1890 ces votes de pailles permettent une anticipation plutôt fiable du
résultats des élections.
Ce vote de paille se développe au États-Unis car :
- Le poids de la presse américaine dès le XIXème qui dispose de
moyens financiers avec notamment la publicité, l’organisation d’un
vote de paille c’est présenté alors un travail marketing pour attirer
de nouveaux lecteurs. Les journaux relativement bon marché
touchent un très large public contrairement au journal européen
qui est plus élitiste.
- Dès le XIX les partis politiques sont beaucoup plus développés
dès 1820-1830 notamment ont a le parti démocrates, et ces partis
investissent déjà beaucoup d’argent dans les campagnes, et
souhaite voir l’effet de ces campagnes sur les électeurs, et les
résultats des votes de pailles vont donc les intéresser.
- Une demande du gouvernement qui très tôt se montre soucieux
de mieux connaître les évolutions de l’opinion, et ce gouvernement
assez précocement va tenter de mettre en place institutions pour
recueillir info sur l’état de l’opinion publique, la GM1 dès 1917
quand les USA s'engage dans la guerre, est créé au sein du
gouvernement, une structure, un comité de l’information publique :
aspect de propagande pour influencer l’opinion et aussi la
réalisation des enquêtes d’opinion grâce au journaux qui semble
être les meilleurs vecteurs avec le vote de pailles. Président qui va
se soucier de maintenir le contact avec l’opinion publique,
président des USA dès 1932, Roosevelt inaugure une nouvelle
pratique politique, des causerie au coin du feu, de manière
régulière il s’adresse au américains grâce notamment avec la
radio pour tenir les citoyens au courant de l’évolution de sa
politique. En France le premier à avoir fait ce genre de pratique
c’est dans les années 1950.
- A partir des années 1930 se réfugient aux USA toute une série
de sociologues qui souvent sont d'origine européenne, allemand,
ou autrichien qui fuient le nazisme, et ces sociologues du fait de
leur expérience personnelle sont souvent préoccupés par la
question du contrôle de l’opinion publique. Paul Felix Lazarsfeld
est l’un d’entre eux, sociologue d’origine autrichienne, est-il a été
confronté directement à des régimes politiques dont la
caractéristique est d'utiliser les moyens de communications
modernes (meetings politiques, radio, presse…). Jusque-là la
presse, les médias … avait une vision très positive de l’éducation
politique des masses par la diffusion de l’information . On se rend
alors compte qu’il peuvent être inquiétants et directement
participer à la manipulation des foules. Ces sociologues se
préoccupent de savoir comment mieux connaître l’opinion
publique, en maîtriser les évolutions, la manipulation de cette
dernière.

C'est pourquoi c’est aux USA que les sondages modernes apparaissent,
notamment grâce à Georges Horace Gallup créateur en 1935 du premier
institut de sondages : institut américain d’opinion publique. Qui est la
version américain de ce qui sera plus tard l’IFOP. Gallup crée cette
institution pour s’intéresser aux questions politiques et se fait connaître à
l’occasion des élections de 1936 où il annonce après un sondage la
réélection de F.D Roosevelt qui va crédibiliser la technique du sondage.
Mais également il fait des sondages pour les entreprises pour connaître
l’évolution des goûts et attentes des consommateurs américain, Gallup
réalise alors des enquêtes sur toutes sortes d’aspects. Les sondages
deviennent un vrai business, vendre un savoir-faire en contrepartie
d’argent, par les journaux, entreprises ou partis politiques.
Sachant que cet essor des sondages va être marqué fin XIX et début XX
par un débat sur les méthodes d’échantillonnage. Elle présente une
contrainte notable : il faut pour la mettre en œuvre posséder une liste
exhaustive de la population à laquelle on s’intéresse. Ce qui est rarement
le cas, à l’époque où existait le téléphone fixe souvent les institut utilisé
l’annuaire téléphonique pour avoir une liste des foyers par les
abonnements téléphonique de tous les français. Le problème est que y
compris à l’époque tout le monde n’avait pas d’abonnement téléphonique,
peu de neutralité, biais dans l’échantillons car les personnes les plus
pauvres n’ont pas forcément d’abonnement.

B) Méthodes d’échantillonnage

Ce débat porte sur le fait que lors d’une enquête sur une communauté ou population, on ne
peut pas interroger tous les individus de ces populations, certes certaines méthodes
quantitatives peuvent permettent des sondages sur un très grand nombre d’individus :
exemple envoyer un questionnaire à tous les députés français. Le recours à un échantillon
n’est pas une fatalité, parfois certaines populations peuvent bénéficier d’enquêtes
exhaustives, mais dans la plupart des cas il faut faire appel à des échantillons. On se
demande alors dans quel mesure la population, l’échantillon réduit de population est
représentatif d’une population globale ?
Pour ce faire deux techniques :
- Technique d’échantillonnage aléatoire : mis au point dès fin du
XIXème par un statisticien norvégien et qui consiste à mettre en
œuvre certaines règles pour que tous les individus auxquels on
s’intéresse est une chance statistique égale de faire partie de
l’échantillon. L’aléatoire est un aléas statistique, chaque individu
doit avoir une chance égale de faire partie de l’échantillon, pas au
hasard pour autant. Les premiers échantillons aléatoires, on aller
sur l’État civil et ne prenions qu' une personne sur X (1/100 ou
1/10…) selon la taille de la population qu’on cherche à étudier.
Cette règle présente le grand mérite de pouvoir constituer un
échantillon sans connaître précisément les caractéristique
démographique de la population qu’on étudie, on peut alors un
échantillon représentatif de la population globale. Technique
abondamment utilisée par les sondeurs, dans la presse quand on
donne les résultats d’un sondage ou précise les conditions
d’enquêtes et le mode de sondages. Ces critiques mènes a un
deuxième type d’échantillonnage

- Technique d’échantillonnage par quota ou par choix judicieux :


consiste au contraire à tenir compte des caractéristique
démographique de la population à laquelle on s’intéresse et donc
constitué un échantillon en veillant qu’il soit représentatif des
caractéristiques démographique. Si la population à laquelle je
m’intéresse se caractérise par le fait qu’il y a 52% de femmes et
48% d’hommes, je dois en rendre compte parfaitement dans mon
échantillon. A la différence de la technique aléatoire (purement
mathématique) je vais intégrer la prise en compte de
caractéristiques sociologiques de la population qui m’intéresse.
Une des grandes difficultés et de savoir jusqu’où prendre en
compte ces caractéristiques démographiques, par exemple le
sexe, âge et catégorie socio-professionnelles sont des variables
évidente, la question se pose sur le lieu d’habitation, religion,
célibataire/marier, parents, famille nombreuse ou enfant unique.
Question alors du choix judicieux des variables, qui la aussi
peuvent avoir un impact important sur les résultats. Technique
beaucoup plus contraignante car il faut déjà penser à tous dès le
début pour constituer sont échantillons de manière fiable. Dans le
cadre de cette technique il faut aussi faire appel aux enquêteurs :
parmi les 50 personnes que vous interrogez il faut 10 hommes
ouvriers … forcément les enquêteurs vont être confrontés à la
difficulté de rencontrer les personnes qui sont censé interroger et
qui corresponde au bon profil.
- De plus en plus les instituts font des enquêtes grâce à internet,
qui est moyennement satisfaisant car les listing ont du mal à
trouver des volontaires, et ce qui est sensé être l’opinion publique
va progressivement être capter par une toute petite partie de la
population qui a le temps de répondre à des sondages en masses
ce qui dénature la réalisation de l’enquête.

A l’heure actuelle ces deux techniques sont encore utilisées. Et si on prend les bonnes
variables lors des techniques par quotas alors on peut se permettre d’une enquête sur un
échantillon bien réduit.

2) Développement de ces enquêtes d’opinion


dès 1930-1940

On s’intéresse à comment ces enquêtes sont utilisées, pas de sources universitaires au


début, dans la presse puis l’institut Gallup. Les sondages ne se sont pas développés en
premier dans le monde académique, mais dès 1940 il y a aux USA un certain nombre
d'universitaires qui vont recourir à l’université a ces techniques : deux travaux importants qui
vont marquer l’introduction de ces enquêtes quantitatives en sociologie.

A) Samuel A. Stouffer et le soldat américain (the


American soldier 1949)
Il fait sa thèse de sociologie à Chicago et sa carrière est marqué par la seconde
guerre mondial car dès 1841, l’armée américaine et notamment l’armée de terre va
mener de grandes enquêtes sur « le morale des troupes », premier service militaire
américain et donc le gouvernement et l’armée se demande comment cette obligation
militaire est vécue par les citoyens américain donc un service chargé d’enquête
sociologique va être mis en place. Stouffer en a la charge et va évaluer le morale des
troupe sur toute la durée du conflit et dans son ouvrages va s’intéresser à plusieurs
aspects :
- L’adaptation à la vie militaire : comment les soldats vivent leur
adaptation dans l’armée, éloignement de la famille, vie dans des
camps sous des tentes, relations avec leur hiérarchie et leurs
camarades.
- Adaptation au combat, l’engagement dans des opérations ces
soldats prend d’une part le risque d’y mourir mais aussi cherche à
tuer l’adversaire, situation traumatisante qui vont être mesurer et
perçue dans les enquêtes selon l’avis des militaires sur les
questions de combat.
- Ouvrage important car c’est un moment fort ou aux USA toute
une série de contributeurs se mettent ensemble pour réfléchir à la
meilleur manière de produire des enquêtes d’opinion. Cet ouvrage
mettra en lumières des informations inédites : constatation que
permet de faire l’ouvrage et que de manière plutôt inattendu est
que le niveau d’éducation influe positivement sur le morale des
soldats. Autre constatation importante est que la combativité des
soldats (envie de participer au combat et leur engagement) n’est
pas déterminée par des convictions idéologiques, mais par des
logiques de groupes primaires : les soldats sont-ils sensibles au
fait qu’ils se battent pour la démocratie ?
Les combattant y sont complètement indifférents, la combativité est
indépendante des victoires de l’armée : qu’on se batte pour une
armée qui perd ou une armée qui gagne ne change pas l’envie de
se battre. Cette combativité est liée à l’adhésion au groupe
primaires, groupes de camarades, ses pairs ou sous-officiers avec
qui le soldat s’identifie et est en contact direct. Lorsqu’on demande
à ces soldats quelle source de motivation ils ont pour se battre,
c’est en fait une histoire de solidarité avec leur camarades, ce qui
apparaît banale avec le recul, mais à l’époque c’est une notion
relativement nouvelle. A cette époque on effectue aussi des
enquêtes sur les prisonniers allemand et veulent savoir si ces
combattant allemands se battent jusqu’au bout pour un régime en
déclin a l’idéologie nazi. Mais en fait on se bat pour maintenir
l’appartenance au groupe que l’on forme avec ses camarades,
adhésion au groupes est plus importante que la défense de
famille, d’idéologie ou de patrie. Peur d’exclusion du groupe
auquel on s’Identifie.

B) P. Lazarsfeld et le choix du peuple

Enquêtes réalisées dans les années 1940, the people choice a lieu lors d’élection
présidentielle américaine et va soumettre un questionnaire sur les intentions de votes a des
individus faisant partie d’un échantillon, on leur demande à quel médias ils se fient pour
suivre la campagne. En commençant très tôt avant l’élection de 1940 et une des conclusion
c’est que ces électeurs américains sont finalement assez insensibles aux campagnes
électorales. Seuls 8% ont changé d’intention de vote entre le début de la campagne et
l’élection elle-même. Ce qui semble rassurant a Lazarsfeld qui a peur de la manipulation de
l’opinion publique des médias et des campagnes politiques. Il affirme une idée au fondement
de toute une branche de la sociologie et science politique : sociologie électorale ou science
des comportements électoraux. Lazarsfeld dit qu’on est politiquement comme on est
socialement. Manière d’affirmer que les caractéristiques sociales des individus ont une
influence sur leur vote. En fonction du niveau socioprofessionnel, lieu de vie ou de sa
religion Lazarsfeld montre que les protestant plutôt aisé vivant à la campagne voté à 75%
pour les républicain. A travers le vote s’exprime plus l’appartenance sociale de l'individu que
par un choix personnel et raisonné.

C) Importation des techniques quantitatives en France


Cette introduction se fait avec un certain décalage par apporta aux USA dans la mesure que
celui qui sera le grand introducteurs des sondages en France c’est Jean Stœtzel, professeur
à l’institut de science de politique en 1935 il va aux USA et rencontre Gallup et à son retour
en France il crée l’IFOP. L’IFOP dans la fin des années 1930 va comme le fait Gallup au
Usa, faire un grand nombre d’enquêtes sur toute une série de sujets variés, enquêtes
d’opinions sur la manières des français de penser des institutions. Il se trouve que le régime
de Vichy met en place un service de la statistique qui deviendra l'INSEE, dont Jean fera
partie, et participera à leur sondages sur le moral de l’opinion publique pendant la guerre…
C'est principalement dès la fin des années 195à avec les progrès informatiques qu’on
commencera des enquêtes plus politiques. Premier sondages effectué au élections de 1665,
prédis que le général de Gaulle ne sera pas élu au 1er tour, c’est aussi les premières
présidentielle au suffrage direct. Ce sondage est surprenant pour tous mais une fois arrivé
l’élection il devient encore plus crédible.
C’est aussi dès les années 1960, que ces techniques quantitatives se banalisent en
sociologie même si une des particularités de la France est d’avoir été moins adepte
de ces techniques que d’autre pays.

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