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Chapitre 2 : La naissance et le développement des sciences de la

communication
Avec les deux guerres mondiales, des Etats, dont Etat am vont engager des recherches sur les effets
de la propagande et de la communication. Le gouv américain va engager bcp de recherches sous
impulsion de Roosevelt : il a engagé des recherches pour essayer de convaincre les am pour
intervenir dans la guerre et puis pour motiver ensuite les troupes am.

I) La « mass communication research » : l'école empirique de la communication

A) précurseur : H LASSWELL (1902-1978)

On le considère comme le précurseur avec Technique de propagande durant la guerre mondiale,


1927 : il essaye de tirer les leçons du conflit mondial. Il fait rimer propagande avec démocratie : la
propagande est le moyen de susciter adhésion des masses et c’est un moyen plus économique pour
arriver à cette fin que la violence. Arguments qui vont être utilisés par différents Etats pour créer
une propagande d’Etat.

Il va progressivement définir l’action de communication : « on peut décrire convenablement


une action de communication en répondant aux questions suivantes : qui dit quoi, à qui, par
quel canal, avec quels effets ? »
=> Vision télégraphique
=> à partir de ces questions qu’il pose, les recherches vont se structurer et les chercheurs vont se
spécialiser, sur le domaine de l’émetteur, sur étude des médias, sur l’audience, ou les effets.
Il définit un pg de recherche qu’il pense construit dans le sens d’une th fonctionnaliste (qui sert à
qqc dans la scté).
Dans cette conception, il conçoit le modèle de la seringue hypodermique, modèle démonté par
tous ceux qui vont suivre. Mais c’est l’idée que « l’effet ou impact direct et indifférencié des
messages médiatiques sur les individus atomisés fonctionneraient comme une seringue
hypodermique ».
- il considère le public comme passif, comme un cible amorphe et comme atomisé : ne prend pas
en compte à quel groupe social appartient le public, le contexte social.
- Il considère les effets des messages comme direct et indifférencié : même message va produire le
même effet dans chaque récepteur.

=> Or ensemble des recherches empiriques contredisent ce modèle.

B) la naissance des enquêtes scientifiques : LEWIN et HOVLAND

Kurt LEWIN : il a fuit l’Europe, la Prusse notamment. Il est psycho sociologue de formation et a
immigré aux EUA en 1933. Il a fondé en 1945 le centre de recherche sur les dynamiques de
groupe au MIT.
Pour lui, un groupe est un ensemble structuré qui ne peut être étudié que dans sa totalité. Il
considère donc que les totalités sociales sont douées de propriétés spéciales distinctes des
propriétés de leurs sous groupes ou de leurs membres individuels.
Il est a la charnière :
- considère les groupes sociaux
- Mais idée que ces groupes sociaux ont des propriétés distinctes de celles de leurs membres.
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Ce qui l’intéresse, c’est les ruptures d’équilibre au sein d’un groupe : ça va déclencher une
dynamique qui vise a rétablir un nouvel équilibre. On va retenir idée que le public que le public
n’est pas passif => déclenche qqc qui vise a rétablir équilibre. Il va s’intéresser à la communication
et au rôle de ceux qu’il désigne comme des « portiers » (gate keeper) : ce sont des individus qui
contrôlent certains canaux de communication. Et en fonction de ces individus et en fonction de
la psychologie de ces individus, une information va +/- bien passer dans le groupe.
=> il étudie la décision de groupe en cas de rupture d’équilibre, le phénomène de leader et les
réactions de chaque mb du groupe du leader face aux messages. Il va essayer de voir si la
communication change en fonction des canaux utilisés.

EX ; Il veut mettre au point un syst de persuasion des maitresses de maison en terme de


régime alimentaire en période de pénurie. Il faut que les maitresses de maison adaptent le
régime alimentaire.
Pour changer le régime alimentaire, il faut persuader les maitresses de maison > qui sont les
portiers dans ce cadre la.

On retient
- le public n’est pas passif
- Idée de groupe : les individus ne sont pas atomisés
- Propriété particulière des portiers, qui tiennent accès de l’information au groupe.

Karl HOVLAND - psychologue de formation, qui a dirigé le département « information et


éducation » de l’armée américaine. Dans ce cadre il s’intéresse aux effets des films passés aux
troupes. EX : film de KAPRA « while we fight »
Dans hypothèses d’une guerre longue, il se demande que si pour convaincre qq, il faudrait pas
mieux présenter l’argument tout court, ou présenter le pour et le contre de l’argument, ce qui fait
que la personne serait plus convaincue après. Il s’aperçoit que ce n’est pas la bonne question. Ce qui
compte, c’est qui présente les arguments. La force d’un message dépend de la crédibilité de celui
qui le communique.
=> Il renouvelle donc ses questions de recherche : il faut s’interroger sur l’efficacité du
communicateur, prendre en compte la question de son prestige et la manière dont cette effet de
prestige pourrait disparaître avec le temps.
=> Il en vient à travailler sur la question de persuasion

Apres la guerre, il s’intéresse à d’autres terrains : utilise ses étudiants en histoire pour faire une
expérience en 1951. Il présente 4 textes de 4 thématiques différentes. Chaque texte était fourni en
double, avec 1 signé par une personne compétente et l’autre non signé. Il mesurait sur une échelle
d’attitude l’opinion globale des étudiants sur une thématiques avant et après avoir lu les textes.
=> Il se rend compte qu’il existe une tendance au changement d’attitude pour les textes
signés. Il attribue cette tendance a un effet de crédibilité de la source.
=> les réactions à un message sont affectées par l’image que les mb du public se font de
celui qui communique.
Dans l’autre sens, les indiv résistent mieux aux messages venant d’un communicateur qui ne leur
inspirent pas trop confiance et sont plus facilement conquis par ceux qui leur impaire confiance.

On retient ces deux auteurs : sont à la charnière. Ils sont les premiers à faire du terrain et dév des
dispositifs de vérification empirique de leurs hypothèses.
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C) le père fondateur : LAZARSFELD (1901-1976)

Il a le plus influencé les sciences de la communication et la science politique. Fait parti de l’école
empirique au sein de l’école de Columbia.
Il est né a Viennes et a immigré aux EUA pour fuir le nazisme. Il a une formation en mathématiques
et est statisticien de profession. Il a créé le bureau de recherches sociales appliquées de l’université
de Columbia ou il enseigne la sociologie. Dans ce bureau, il essaye de faire le lien entre recherches
académiques et recherches privées ou commandées. Ca va lui être reproché par la suite. Dans sa
jeunesse, il a côtoyé ceux qui vont devenir les fondateurs de école de Francfort MAIS ce sont
disputés sur ce caractère appliqué, commandé de la recherche.

Ses premiers Waux portent sur la radio et les auditeurs de la radio. Il s’intéresse a une émission de
radio portant sur les minorités ethniques. Il démontre que le public de chaque émission correspond à
la minorité ethnique dont il est question dans l’émission.
=> le public regarde, écoute, lit, ce qui le concerne.

Après, il va s’intéresser à la radio dans le contexte de la campagne présidentielle de 1940. Roosevelt


se présente contre V. Willkie : 55% pour Roosevelt en terme de suffrage exprimé et 85% en terme
de grand électeurs. LAZERSFELD et ses collaborateurs vont choisir un comté, celui d’Erié dans
Ohio : une campagne animée s’y tient. Il est en train d’inventer le fait de faire du terrain localisé.
Sur ce dispositif empirique, il va inventer les questionnaires localisés et panélisés (a plusieurs
moments du temps). Il se rend compte que les électeurs ne modifient que très peu leur intentions de
vote => pq y’a une forme de résistance des électeurs à la campagne électorale ?

Il répond à cette question dans People’s Choice, 1944 :

1/ 3 premiers résultats de cet ouvrage


- le vote est une xp de groupe : « il y a de très forte chances pour que les gens qui travaillent
ensemble qui vivent ensemble ou partagent les memes loisirs, votent pour les memes candidats »
- Les groupes sont de +/+ homogènes à mesure que la date de l’élection approche : peut voir
ce type de résultat grâce au terrain panelisé > y’a des dynamiques de groupes, ce qui veut dire
que les contacts au sein du gr sont important. = mis au jour des contacts interpersonnels
- Lorsque la campagne a un effet, c’est souvent dans le sens du renforcement des opinions
préexistantes. Donc effet de la radio est relatif.

=> se pose donc la question : d’ou viennent ces opinions préexistantes ? Il dév la notion d’IPP
(indice de prédisposition politique).

Cette étude pose les pierres fondatrices de l’analyse électorale. Pour répondre a la question de
l’origine des opinions préexistantes, il va construire l’IPP. Cet indice statistique comprend 3
variables et parvient à partir de la a expliquer les prédispositions politiques
Les variables :
- le nv socio économique
- L’appartenance religieuse
- Le lieu de résidence
Ces variables font encore plus sens si on les combine : si on prend qq qui a nv socio éco
élevé, qui appartient a la religion protestante et vit dans un milieu rural => forte
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prédisposition de voter républicain (près de 75% de chance). À l’inverse - avec un nv socio
éco plus bas, apparence a la religion catholique et une résidence urbaine => forte
prédisposition a un vote démocrate.
D’autant plus que les groupes et surtout les familles sont cohérentes sur ce point.
Cet IPP signifie que ce sont les caractéristiques sociales qui déterminent les choix politiques. « On
pense politiquement comme on est socialement » et le vote est donc un acte social.

On a donc la mise en valeur de deux effets principaux


- modèle des effets limités (modèle de Columbia)
- Modèle des effets indirects : les indiv ne sont pas atomisés mais vivent dans des groupes sociaux.
Dans ce 1er ouvrage, il pose les bases de ce qu’il va creuser par la suite dans les deux ouvrages
suivants.

2e ouvrage important, Voting : étude pendant les élections am suivantes de 1948 => enquête
auprès de 1000 personnes dans petite ville dans l’Etat de NY. Il fait passer des questionnaires
panalisés et localisés.
=> 3 points importants
- les électeurs les plus indécis sont ceux qui sont le moins exposés à la radio et les électeurs les
plus exposés sont les moins indécis et sont également moins abstentionnistes que les autres.
Quand on parle de fonction d’information des médias c’est important > ceux qui sont informés
s’informent mais pas les autres.
- L’exposition aux médias est sélective : invente le concept d’exposition sélective. L’auditeur de
la radio n’est pas passif, il y a une sélection de ce a quoi on s’expose. Tout le monde ne
s’intéresse pas aux médias de la même façon en terme de quantité et de contenu.
- Il y a une corrélation forte entre opinion préalable et choix de pg.
=> permet de comprendre cet effet limité des médias et de la campagne sur le choix des électeurs.
Il arrive a montrer comment l’effet de la communication, quand il existe, consiste surtout à
renforcer les opinions préexistantes. En qq sorte, elle les révèle à elles memes, puisque ce
sont presque uniquement les éléments favorables qui semblent pris en considération par les
citoyens. Spontanément ou de manière délibérée, les électeurs n’écoutent que les émissions
conformes a leurs convictions.
=> que très rarement des effets de persuasion par la communication.

3e ouvrage, Influence personnelle 1955 : le co-auteur principal de cet ouvrage = KATZ qui va
avoir une carrière importante par la suite (directeur de la TV israélienne).
S’intéresse à l’effet indirect, à ce qu’il se passe dans les groupes => dév du modèle du 2 step flow.
Il montre que les effets de la communication s’exercent en deux temps.
- de l’émetteur (médias) vers un relais qui est formé par les leaders d’opinion.
• Ce sont des indiv qui sont plus exposés que les autres aux médias.
• Ils jouissent d’une certaine crédibilité au sein de leur groupe social
• Ils participent à l’entretien des valeurs et des croyances du groupe auquel ils appartiennent.
=> ils rpz les caractéristiques de leur groupe social et en sont en qq sorte les gardiens des
valeurs et des pratiques.
- des leaders d’opinion aux autres membres de leur groupes => importances des relations
interpersonnelles au sein du groupe

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Jusque’à présente il s’intéressait aux campagnes électorales aux EUA - pour ce dernier ouvrage, il
va varier dans sa méthode empirique. Il va faire varier le type de décisions : il va s’intéresser a 4
types de décisions
- décision concernant les courses ménagères
- Décision concernant la mode
- Décision concernant le cinéma
- Décision concernant les affaires publiques
Enquête en Illinois, menée auprès de femmes. Il va résulter plusieurs constats dont les principaux
enseignements tiennent
- aux rôles des relations interpersonnelles
- À l’émergence des leaders d’opinion
- À la caractérisation de ces leaders en référées aux groupes dans le/lesquels ils exercent leur
influence.
=> il va retravailler la notion de groupe pour en arriver a la notion de groupe primaire : ce
sont les groupes dans lesquels les individus sont les plus proches. Il va mettre en avant ce
qui se passe dans ces groupes primaires et notamment ce qui tourne autour de la pression à
la conformité. Il existe des pressions et des normes spécifiques qui régissent ces groupes.
=> peut y avoir des pressions contradictoires lorsque l’indiv appartient a plusieurs groupes

Si on veut résumer ce derniers livre en 3 points


- le contact personnel est plus fort que la relation médiatique : un indiv sera toujours plus
influencé par ses proches que par les médias.
- Plus les indiv sont proches, plus les contacts interpersonnels sont déterminants : importance du
degré de proximité
- Le contenu de la communication touche le public de façon indirecte à travers les leaders
d’opinion.

Ce qu’on va retenir de LAZERSFELD > modèle des effets limités et le modèle du 2 step flow.
Point de départ de la sociologie de la communication et de la sociologie électorale.

D) les leaders chez MERTON

Il a travaillé avec LAZARSFELD et essaye de poursuivre, d’aller plus loins que L. Il va essayer de
mieux connaitre les modèles d’influence dans une communauté. Il part d’un pdv fonctionnaliste
affirmé puisque sa question de départ : étudier les fonctions d’un journal hebdomadaire auprès de
ses lecteurs. Il lui apparaît que cet hebdo était mobilisé de manière différentes par ses lecteurs.
=> basculement sur ce que font les récepteurs des contenus médiatiques.
Mobilisation différente par les lecteurs en fonction des positions dans leur ville => il cherche les
personnes avec un degré d’influence important, soit les leaders d’opinion.

Il use de la méthode réputationnelle : il demande aux enquêtés de désigner les personnes auxquels
ils s’adressent pour obtenir une information ou un conseil. Il s’aperçoit que qq 100aine de noms ont
été donné, dont qq 12aine sont mentionnés par plusieurs enquêtés. Il va comptabiliser les personnes
qui sont désignés 4x ou plus et va les considérer comme personnes influentes => comme ça qu’il
trouve les leaders d’opinion.
=> il inverse la question ce qui lui permet d’avoir un catalogue de personne.

A partie de la, il établit une typologique


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- Les leaders locaux
- Les leaders cosmopolites
=> use comme facteur de classification, l’échelle : les leaders locaux s’intéressent aux pb locaux de
la ville et de l’autre les leaders cosmopolites qui sont considérés par les autres comme des sortes
d’experts en pb extérieurs.
Ceci est en lien avec leur exposition aux médias => les leaders sont plus exposés aux
médias mais ne sont pas exposés aux memes médias. Les locaux plus exposés aux médias
locaux et les cosmopolites sont plus exposés aux médias nationaux.
=> ce ne sont pas les memes personnes qui sont considérées comme influentes dans tous les
domaines. DONC le comportement communicationnel est relatif aux centres d’intérêt et a la
question de la légitimité des leaders d’opinion à parler.
Il ouvre la porte a des questions interactionnistes : comment on se perçoit et comment on est perçu
par les autres, de par notre légitimité.

II) De Chicago à Palo Alto : la communication interpersonnelle

Les chercheurs qui ont pris pour conception ce pdv orchestrale, ne sont pas des chercheurs de
communication. Ils ont des inspirations diverses : sociologie, socio urbaine, ethnographie. Jusque’a
présent, la méthode empirique se faisait par questionnaires.
École de Chicago a mob la méthode de l’observation

A) l’impulsion de l’école de Chicago

> la sociologie urbaine avec des auteurs comme PARK et BURGESS

PARK a fait une thèse qui rassemble une thèse critique sur la sociologie des foules, en 1903. Il a été
journaliste et reporter. En étant reporter, il a une appétence pour le travail de terrain. Il a été
familiarisé a la sociologie en All, et il souhaite étudier les situations concrètes. Il veut aider a la
compréhension des attitudes et des comportements humains, notamment dans la ville (Chicago). Il
se penche sur l’intégration des immigrants dans la ville.
Il va réfléchir aux rôles assimilateurs des journaux dans la ville, y compris des journaux en langue
étrangère.

Avec BURGESS, ils vont dév une sociologie empirique basée sur une nouvelle méthode de
recherche, l’observation ethnographique. Ils considèrent que la ville est une sorte de laboratoire
social avec des organisations et des désorganisations, des situations de marginalité,
d’acculturation et d’assimilation. Ils parlent de la ville comme d’un système « d’écologie
humaine » : ils vont mob les schémas th issus de l’écologie animale et végétale sur l’étude des êtres
humains. Ils pensent une communauté humaine comme composée d’une population organique sur
un T, qui est plus ou moins enracinée et en interdépendance réciproque.

PARK va poser les bases d’une sociologie des organisations : il va s’intéresser a tout ce qui touche
à la DT, qui débouche sur des formes non planifiées de coopération compétitive qui constituent
des relations symbiotiques. Dans cette perpective, il va id des cycles et not des « cycles dans les
relations ethniques ». Il id des cycles dans le temps : vague d’immigration - on a d’abord de la
compétition, puis du conflit dans ce cycle, puis de l’adaptation et enfin de l’assimilation.

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Ils pensent une conception orchestrale de la communication, un tout à étudier en interdépendance.
Ils font des observations de types ethnographiques de groupes sociaux, ce qui permet de mettre
l’accent sur les relations entre les mb de cette scté, au nv interindividuel et entre les groupes. =>
mise au jour des relations et des interactions.

> naissance de l'interactionnisme symbolique

Des auteurs vont dév l’interactionnisme, et ils sont importants pour ce qui est de la compréhension
des mécanismes de communication, au sens d’interaction.
Ces auteurs vont :
- mettre l’accent sur les interactions sociales, c’est à dire sur les relations interpersonnelles : que
se passe-t-il quand deux indiv communiquent, voire quand deux indiv sont en présence l’un de
l’autre sans se parler ? > introduction du non verbale et de la co-présence
- Ils refusent de réduire la communication à la transmission d’un message : ils ne veulent pas
rentrer dans une conception télégraphique. Au contraire, ils vont progressivement définir la
communication comme un processus symbolique grâce auquel, une culture se maintient et se
construit.
- La communication participe à l’édiction de normes, de règles, y compris de codes, et elle est
présente dans tous les domaines d’activité.

1/ COOLEY
Il a précédé PARK dans le sens ou il a travaillé sur l’impact communicationnel des transports. Il a
fait une ethnographie des interactions symboliques des acteurs. A partir de ses observations sur les
moyens de communication, il a analysé l’arrivée des nouveaux médias dans la scté (presse écrite et
radio). Il va mettre en avant les interactions, not sur ce qui se construit comme tendance
uniformisatrice de la ville et les interactions dans le vécu concret des indiv.
=> il observe les transformations produites par le dév des moyens de communication d’abord
physique puis les médias. Il montre que ce dév va modifier en partie les interactions quotidiennes.
Cela touche de nombreux secteurs de la vie quotidienne.

Il va élaborer la « théorie du moi » : il considère le moi que le produit de mécanismes sociaux. Ce


moi social se forme par la communication, puisqu’il est construit t // à autrui. « la cs de sa propre
existence est le produit des perceptions de soi par autrui et de la communication avec autrui. La
construction du moi passe donc par un double mécanisme : comment on envoie aux autres une
image de soi et comment on la reçoit en retour »
On va voir apparaitre l’importance de autrui dans la construction du soi et donc d’autrui
dans la communication.
Si on se sert de cet auteur : on comprend de la légitime a parler est celle surtout que les
autres vont lui reconnaitre, et pas que un sentiment personnel.

2/ MEAD
Il a des travaux proches de ceux de COOLEY. Il est philosophe de formation et a complété la th du
moi social.
Pour lui, la pensée est avant tout social : cet acte que l’on pensait intérieur, est finalement sociale
et se dév par et dans la communication. Il va montrer comme les enfants font leur apprentissage
d’eux mêmes et de la scté en jouant des rôles et en intériorisant ces rôles. Quand on parle de rôle
sociaux on est dans l’interactionnisme symbolique. Peu a peu les indiv vont différencier les ≠ rôles,
leur propre rôle et les rôles d’autrui.
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Ce qui a une grande importance pour lui > la conversation de gestes, DONC la communication
non verbale. Cela est lié au changement de méthode : l’observation permet d’id la communication
non verbale.

3/ DEWEY
Pour lui, la communication est le fondement des relations humaines, ce qui veut dire que l’activité
communicationnelle est primordiale et c’est ce qui fait les individus et permet la vie collective. Il
montre que la vie en collectivité n’est possible que grâce à la force des informations qui en
contraignant l’homme donne une homogénéité à la collectivité. Comme l’homme participe a ce
processus, il participe a la création et la diffusion des informations.
=> chaque indiv étant dedans est émetteur même temps que récepteurs et en retour, il exerce un
contrôle sur ce processus d’information.

Il va le traduire en politique de l’information dans laquelle un syst de communication de masse


serait basée sur le consensus. Il combat pour une totale transparence des médias et ces médias
doivent transmettre les découvertes du progrès et fav les échanges, les débats.
=> en train de parler des fonctions des médias et de fonctionnalisme (possible de faire des
passerelles entre les courants)

=> apports des recherches de Chicago


- le travail empirique et l’observation ethnographique qui permet de voir des phénomènes qu’on ne
pouvait pas voir avant
- L’accent qui est mis sur la relation entre communication et construction de l’identité sociale

B) Le collège invisible de chercheurs américains: l'Ecole de Palo Alto

Les chercheurs viennent d’horizons différents et ne forment pas une école unifiée mais ont pour
point commun de voir étudier la communication interpersonnelle sans avoir recours aux th
télégraphiques.
=> Question principale en communication : parmi des milliers de comportements
corporellement possibles quels sont ceux qui sont retenus par la culture pour constituer des
ensembles significatifs ?
Dans le prolongement de Chicago : Chicago fait le line entre com et construction de id
sociale et la emploi de +/+ du terme de culture en lien avec la communication
Affirmation de Watzlawick : « on ne peut pas ne pas communiquer. »

Ils vont partir du langage au sens large : pour parler on ututlise certain nb de règles
- règles de formation du langage
- Règles d’utilisation : nv de langage approprié a interlocuteur / sujet abordé / au lieu
- Règles d’allocation des tours et des temps de parole accordé aux interlocuteurs dans interaction
=> tout est effectué de manière « inconsciente »

Pour ces auteurs la communication est un processus social permanent, intégrant de multiples
modes de comportement. On retrouve un des apports de Chicago : pas de séparation entre com
verbale et non verbale.

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Ils vont observer la succession des messages en les replaçant dans un contexte horizontal (analyse
de la séquence des messages) mais en les replaçant aussi dans un contexte vertical, cad comportant
les relations entre les éléments et le syst. Ils vont préconiser d’associer l’analyse des contextes a
l’analyse du contenu. Il s’agit pour eux de comprendre en quoi nos comportements sont cadrés ou
codés.
GOFFMAN > interactions cadrées, cadre qui va structurer les possibles gestes
On ne peut pas réduire la complexité de la situation a deux ou trois variables linéaires
comme précédemment d’ou l’analogie avec l’orchestre.

Ils se sont tout de même inspirés de la flèche de rétroaction : leur permet d’introduire une vision
circulaire de la communication. Ils vont dire a l’inverse que cette th de Wiener est mathématique et
qu’on doit surtout faire des sciences sociales et créer un modèle propre. Mais source d’inspiration.
Si on a une vision circulaire, ca veut dire que le récepteur a un rôle aussi important que
l’émetteur. On a une rupture avec la conception télégraphique.
- introduction de la notion de système
- le poids que l’on accorde aux récepteurs

Objectif = rendre compte de la situation globales d’interaction et pas juste étudier qq variables
prises isolément. Pour cela ils vont se fonder sur 3 hypothèses
1/ l’essence de la communication réside dans des processus relationnels et
interactionnels : les éléments comptent moins que les rapports qui s’instaurent entre les
éléments. On est plus centré sur les indiv mais sur les rapports entre les indiv et entre les
indiv et le syst.
2/ tout comportement humain a une valeur communicative : les relations qui se
répondent et s’impliquent mutuellement peuvent être envisagée comme un vaste syst de
communication
3/ les troubles psychiques renvoient a des perturbations de la communication entre
l’indiv porteur du symptôme et son entourage. Cet apport de la psychiatrie est assez décalé
et permet de voir l’importance accordée à l’indiv dans ses interactions.
=> chercheurs mettent l’accent sur ce qui n’a pas étudié, cad sur tout ce qui relève de la gestualité
mais aussi ce qui relève de l’espace interpersonnel qui est lui même situé dans l’espace du syst.
Certains vont montrer que les comportements humains et surtout ceux qu’on ne comprend pas au
premier abord, son révélateur de l’envi social, plus que de l’indiv lui même.

Apres le dév de la pensée de Palo Alto : analyse du contexte prend le pas sur l’analyse du
contenu. Comme on conçoit la communication comme un processus permanent a plusieurs
niveaux, le chercheur doit, pour saisir l’émergence de la signification, décrire le fonctionnement de
≠ modes de comportement dans un contexte donné.

Ça va être poursuivi par Edward T. HALL, mais il va mettre en avant 2 dimensions importantes
pour comprendre ses grammaires, partitions invisibles :
- au prisme de la territorialité
- Au prisme de la temporalité
=> décortication du contexte dans 2 types d’étude empirique : il a tiré des enseignements
d’observation qu’il a tiré du terrain (officier de guerre dans régiment composé de noirs). Il s’est
posé des questions sur les rapports inter-culturels. Il a aussi formé des diplomates. Il a complété ses
études avec des observations des indiens d’Am. Tout cela lui a permis de mettre accent sur les 2
dimensions
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1/ territorialité : les langages silencieux - les multiples langages et codes sont propres à chaque
culture et sont liés à l’espace mais aussi aux possessions matérielles, et aux modalités de relations
(amitiés) et les différentes modalités d’accord
2/ temporalité : le repère temps varie et est fonction de 3 choses
- les types de circonstances sociales
- Le statut social de l’indiv rencontré
- L’interprétation individuelle du temps
Cette manière de penser, interpréter le temps forme des codes.
=> conclue que l’xp qu’en tire un indiv de cette dimension temporelle est une projection de
l’homme sur l’univers extérieur, à mesure qu’il se détermine culturellement.
S’il met en relief la multiplicité des langages et des codes en fonction des contextes et des 2
dimensions : tous ces langages silencieux peuvent être à l’origine de « chocs culturels » :
tout ce qui relève des incompréhensions / malentendus => fait de personnes qui ne partagent
pas les memes codes, qui n’attribuent pas aux règles de gestion du temps - même
signification symbolique.

=> Ce qu’on retient de Palo Alto : la communication participe de la culture des indiv, avec
l’analyse du contexte qui prend le pas sur l’analyse du contenu.

Il faut attendre les 80s pour que la contribution de Palo Alto soit reconnue. Car pendant ce temps se
dév d’autres modèles concurrentiels, qui ont eu bcp de poids théorique => not la th critique de
l’école de Francfort

III) la théorie critique de l’école de Francfort

Face à face se trouve 2 grandes écoles, deux grandes manières de penser la communication et les
médias de masse, qui vont occulter les th alternatives.
- Lazarsfeld et école de Columbia
- Auteurs qui sont aux EUA qui vont opposer une th « critique » à l’école empirique de
Lazarsfeld

Ont des points communs avec Palo Alto : considèrent qu’aucune th de la communication n’a de
sens sans une th totale de la scté. Ils vont souligner le poids du contexte historique et culturel =>
accent sur notion de contrôle : des médias, de la pop MAIS au bénéfice de qui ?

École de Francfort va mettre du temps à s’unifier : le fait de s’exiler, puis de revenir qui permet de
l’unification

> Les racines de l’école de Francfort- dans entre deux guerres

Émergence dans entre 2G par la création d’un institut de recherches sociales, créé par Félix WEIL,
docteur en science politique, et fils d’un riche entrepreneur. Dans la tradition, on dit que tout
commence dès 1922 lors d’une semaine de travail marxiste organisée par Félix WEIL. De cette
semaine va naitre une institution qui se veut permanente, sous la forme d’un institut de recherche
indépendant. Institut ayant reçu à sa fondation une grande aide financière du père de Weil.
Institut s’est doté d’une revue et aussi en 1931 - création d’une annexe en suisse. Après transfert des
fonds aux PB et Max HORKHEIMER va devenir le président. En mars 33 => 21 personnes
forment le bureau en Suisse, et pas en Allemagne à cause de la montée d’Hitler. Deux autres
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annexes sont créées a Paris et Londres. Faut attendre 1950 pour que école revienne a Francfort et
qu’on l’appelle ainsi.

Les deux pères fondateurs de l’école


- HORKHEIMER : vient d’une famille d’affaires et se tourne vers la littérature. Il s’est orienté
vers la philosophie et la psychologie. Il soutient une thèse sur Kant et a ensuite découvert Marx
et Engels - vient travailler à l’institut pour ces raisons et en devint directeur. Il a immigré aux
EUA en 34 et revient en All en 1948
- ADORNO : vient d’une famille de musiciens. Il rencontre HORKHEIMER en 22 er fait une
thèse sur la philosophie de la musique. Après Horkheimer, il prend la suite de la présidence de
l’institut. Il s’exile en 1937. Il a aussi travaillé avec Lazarsfeld sur une étude qui s’intéresse aux
émissions de musique a la radio, avant de se séparer pour de grands désaccords politiques.

Les études de l’école ont pour objet :


- économie Kliste
- Histoire du mouvement ouvrier
Institut au départ s’engage dans l’analyse politique des deux partis historiquement dit ouvrier en
Allemagne : le PC et le parti social démocrate. Leur premier propos est de critiquer l’emprise
économiste de ces partis. D’un pdv th - point de départ marxiste, qui est retravaillé avec l’apport
d’autres disciplines : philo, psychologie, psychanalyse

=> question centrale de l’école : comprendre l’échec du processus révolutionnaire =>


comprendre pq la philosophie de l’histoire, le sens de l’histoire décrit par Marx a échoué. Pq
le syst bourgeois ne s’est pas auto-détruit comme prévu ?

Hypothèse de réponse se construit autour de l’idée de la force des superstructures du syst Kliste,
cad de la force de l’idéologique bourgeoise. Si cette dernière possède une telle force, c’est grâce/à
cause des médias de masse.
Dans leur th - l’idéologie de la classe dominante a réussi à subvertir le sens de l’histoire et c’est la
culture de masse qui représente l’instrument de cette subversion. => culture de masse qui empêche
la révolution par la domination qu’elle exerce sur les individus.
Ils vont essayer de découvrir les fondements de cette domination : pour cela dans cette perspective
qu’on ne peut pas s’intéresser a la communication en dehors d’une analyse plus générale de la scté.

Pour eux, le risque de la communication moderne réside dans l’uniformisation, dans la pacification
des conflits, au profit d’une idéologie consensuelle qui ne peut que servir les classes dominantes.
Les industries culturelles sont pour l’école de Francfort sont loin de fav l’accès a la culture pour
tous mais au contraire, elles fav l’aliénation des indiv.
Les produits culturels deviennent des objets standardisés qui sont destinés a une C° passive
et qui ainsi perdent leur carte critique et leur contribution de résistance au pv en place. Les
arts comme la peinture et la musique perdent de leur potentiel de subversion.

=> la communication de masse par le biais des indus culturelles sert donc à reproduire
l’idéologie dominante. Dans ce cadre, c’est a la fois le facteur économique et les facteurs
idéologiques qui vont déterminer le syst des médias dans lequel se produisent et se reproduisent ces
industries culturelles.
C’est la que se situe la rupture avec Lazarsfeld : espérait que la recherche critique européenne
vienne renouveler la recherche empirique am. Mais leur projet vont vite être antinomique :
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- ADORNO va refuser de se plier aux catalogues de questions. Dans leur travaux - il y a un
commanditaire qui ne fait pas poser les questions sur le système alors que c’est le syst qui fait
tenir la domination => faut rompre avec le syst et avec les commanditaire. Cela enferme l’objet
de recherche dans les limites du syst et qui fait tjrs obstacle à l’analyse du syst lui même. Pour
rompre avec idéologie dominante - il faut rompre avec les méthodes et les questions qu’elle pose.
- Lazarsfeld a rompu avec la méthode => questionnaires.
- Mais pas de rupture avec la pensée bourgeoise > s’incarne dans les questions de ces
questionnaires, surtout commandé
=> des courants de recherches complètement séparés vont se dév a partir de la. Les acteurs
économiques et politiques, donc que les commanditaires soient privés ou publics, participent tous
les deux a la domination => reproche de ne pas interroger le syst.

Les travaux après cette rupture vont porter sur la critique économiste du syst des médias et la
dimension culturelle de ce syst des médias => analyse en terme d’hégémonie culturelle => ce que
produise les indus culture dans un syst de médias déterminé économiquement et idéologiquement.

Analyse en terme d’hégémonie culturelle renvoie a deux autres auteurs - pas mb de l’école - mais
on répondu a des questions posées par le courant de pensée. Ils ont tout de même une position
politique proche

1/ GRAMSCI
Il va repartir de ce concept d’hégémonie culturelle et va définir hégémonie = c’est le « processus
par lequel un groupe social dominant économiquement parvient a transformer cette domination en
autorité légitime dans la scté civile » => comment on passe des dominants économiques aux
dominâtes politiques. Ce processus met en jeu des intellectuels qui vont fournir ces armes de
domination, une élite qui participe de ce processus

2/ ALTHUSSER
Il va généraliser cette analyse et va essayer de trouver les biais de ce processus. Pour lui cela passe
par ce qu'il appelle les appareils idéologiques d’Etat : écoles église, armée, culture, loisir => au
travers desquels se diffuse cette idéologie.
Il va compléter l’ analyse de type marxiste classique, à l’analyse des modes de P°et de reproduction
qu’il entend comme accroissement du K mais aussi, en ce qui concerne les opérateurs (Weurs) sous
l’angle de la reproduction de la force de travail et au delà sous l’angle de leur maintien dans une
situation de sujétion a l’égard de la bourgeoise.
Il va analyser le rôle de l’Etat sous le prisme de sa collusion avec la classe bourgeoise. Il en vient
faire 2 cat :
- ce qui relève des appareils répressifs d’Etat : police, justice, armée, prison
- Ce qui relève des appareils idéologiques d’Etat (AIE) : les institutions scolaires, la religion, les
syndicats et les médias de masse
Ce sont ces AIE qui apparaissent comme des superstructures qui sont des sortes de
formation qui auraient pour but d’inculquer
- des façons de voir, des rpz°, des visions du monde
- des façons d’évaluer les choses, les événements e
- des relations des classes sociales entre elles

Pour conclure : cette opposition entre th critique de Francfort et th empirique de Lazarsfeld qui vont
structurer les recherches
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- on va av des travaux de recherche portant sur l’économie politique des médias : intérêt a
concentration économique des médias de masse, qui vont prendre les médias comme constituant
un élément de la légitimation des gouvernants. Progressivement ces Waux vont reprendre les
questions de départ sous ce prisme ;
- Donc courant de recherche qui va s’intéresser aux liens entre médias et politique pour essayer
d’apporter de nouvelles réponses a la question des effets

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