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Université de Reims Champagne-Ardenne

Faculté des Sciences Economiques, Sociales et de Gestion


Institut Rémois de Gestion (I.R.G)

Les outils et les enjeux de la responsabilité sociétale


des entreprises. Cas« Crédit du Maroc »

Mémoire professionnel
ère
1 année de Master finance-contrôle-comptabilité
Spécialité directions financières, contrôle de gestion et audit

Présenté par Yassine AOUICHI

Tuteur de mémoire : Monsieur Jimmy FEIGE


Enseignant d’initiation à la recherche : Monsieur Jean-Paul MEREAUX

Année Universitaire : 2017/2018


Université de Reims Champagne-Ardenne
Faculté des Sciences Economiques, Sociales et de Gestion
Institut Rémois de Gestion (I.R.G)

Les outils et les enjeux de la responsabilité sociétale


des entreprises. Cas« Crédit du Maroc »

Mémoire professionnel
ère
1 année de Master finance-contrôle-comptabilité
Spécialité directions financières, contrôle de gestion et audit

Présenté par Yassine AOUICHI

Tuteur de mémoire : Monsieur Jimmy FEIGE


Enseignant d’initiation à la recherche : Monsieur Jean-Paul MEREAUX

Année Universitaire : 2017/2018


« L’université n’entend donner aucune approbation
aux opinions émises dans ce mémoire.
Ces opinions doivent être considérées comme
propres à leur auteur. »
Remerciements

Mes remerciements, après l’aboutissement de ce travail, iront tout d’abord à

Monsieur Jimmy FEIGE, mon directeur de mémoire pour m’avoir transmis les

connaissances nécessaires à la réalisation de ce projet et qui a su emmener mes

choix au niveau méthodologique dans la construction d’un plan adapté à mes

recherches.

Ensuite, je remercie tout particulièrement Monsieur Jean-Paul MEREAUX, de

nous avoir apprendre les principes clefs et outils de la bonne présentation du

mémoire, ainsi qu’une méthodologie de recherche avancée souscrivant une

recherche et la réalisation d’un travail de meilleure qualité.


SOMMAIRE

Introduction…………………………………………………………..……………………….1

Partie 1 : La RSE : Revue de littérature ................................................................................ 4

1. La responsabilité sociétale ou sociale de l’entreprise : Du DD à la RSE : ............... 4


2. Les outils et les enjeux de la RSE : ............................................................................ 17

Partie 2 : Analyse empirique de la RSE au Maroc : Enjeux et outils ................................ 23

1. Etat des lieux de la RSE au Maroc ............................................................................ 23


2. Cas d’une Banque : Crédit du Maroc ....................................................................... 26

Conclusion……………………………………………………………………..………..…....33
Abréviations (ordre alphabétique) :

 CGEM : Confédération générale des entreprises du Maroc


 COP : Conference of Parties
 DD : Développement Durable
 ESG : Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance
 ISO : L’Organisation internationale de normalisation
 ORSE : L’Observatoire sur la responsabilité sociétale des
entreprises
 RH : Ressources humaines
 RSE : Responsabilité sociétale des entreprises
Résumé:
La RSE, plus communément appelée « responsabilité sociétale de l’entreprise » est avant tout un
facteur d’amélioration de performance d’une entreprise lié aux différents objectifs de celle-ci mais
aussi de ses différentes actions menées au cours de ses processus d’exploitation.

Les enjeux de la RSE peuvent donc être multiples et dépendre du milieu dans lequel elle est
appliquée. Le domaine d’activité en est un facteur important et dans la pratique, les dirigeants
d’une entreprise souhaitant l’appliquer ont la volonté de concilier bonne santé financière et
économique de l’entreprise avec développement durable et respect de l’environnement. De ce fait,
nous allons voir en détail les outils et enjeux mis en place par le Crédit du Maroc afin d’atteindre
ses objectifs et être socialement responsable.

Abstract:
CSR, commonly known as "corporate social responsibility" is above all a key factor in a
company's performance related to the different objectives of this one but also its different
actions carried out during its operating processes.
The challenges of CSR may therefore be multiple and depend on the environment in which it
is applied. The field of activity is an important factor and in practice, leaders of a company
wishing to apply it have the will to reconcile a good financial and economic health of the
company with sustainable development and respect for the environment.
As a result, we will see in detail the tools and stakes put in place by « Crédit du Maroc » to
achieve its objectives and be socially responsible.
Introduction générale

Notre société est actuellement secouée par des problèmes qui interrogent tous les spécialistes
sur des questions organisationnelles et sur les mécanismes qui font nos modèles sociaux.
L’entreprise en elle-même est au cœur de nombreuses interrogations, elle est remise en question
quant à sa place dans les conflits sociétaux. La COP 22 à Marrakech a encore plus mis en
évidence le rôle que joue l’entreprise dans la société. La responsabilité sociale de l’entreprise
(RSE) incite ces dernières à s’engager dans les débats climatiques et sociaux et à se présenter
comme apporteuses de solutions. Cette contribution sociale de l’entreprise est devenue grâce à
de nombreuses sphères un thème non-négligeable.

Les entreprises et toutes ses parties prenantes s’engagent à respecter des règles et des lois
informelles dans un but de responsabilisation sociale. L’Observatoire sur la responsabilité
sociétale des entreprises (ORSE) a ainsi vu rejoindre ses rangs de nombreuses organisations,
notamment du secteur privé, dans le but de développer les réflexions et les actions grâce à un
effort commun. Cet observatoire se veut donc comme une force de proposition qui peut apporter
des réponses à tout type de structure.

La RSE se devait de bénéficier d’une seule et unique définition, étant donné que jusque-là
plusieurs visions de celle-ci se confondaient. Cette responsabilité sociale des entreprises ne doit
pas être uniquement liée aux questions d’environnement et de développement durable, mais
elle doit être plutôt vue comme la prise en compte volontaire par les entreprises des
préoccupations sociales et environnementales et l’intégration de celles-ci à l’ensemble de leurs
activités et de leurs liens avec les parties prenantes.

Les systèmes de gestion au sein des entreprises doivent également s’adapter aux questions
environnementales et sociales de manière générale, et ce grâce à l’utilisation de pratiques dites
responsables. La formalisation de la RSE a influencé la gestion des entreprises via la mise en
place de règles qui ont pour but de favoriser le développement durable. La bonne santé de la
planète et le vivre-ensemble a instigué des changements qui ne pouvaient se faire lorsque la
RSE était abordée de manière désorganisée au sein des entreprises.

1
L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a joué un rôle primordial dans le
développement de la RSE. Les normes créées ont permis de poser un cadre pour donner une
orientation saine et développer ses principes. Ainsi, en 2010, était publié l’ISO 2600, une norme
mise en place pour définir les principes de la responsabilité sociale de l’entreprise. Cette
dernière fournit des lignes directrices et des conseils aux organisations (entreprises,
collectivités…) qui veulent évaluer et agir sur leur RSE.

L’absence d’une certification RSE se fait tout de même ressentir, malgré le succès de cette
norme, étant donné que les entreprises donnent davantage d’importance à une certification qui
bénéficie selon elles d’une plus grande résonnance vis-à-vis de l’ensemble des acteurs. Ainsi
leur engagement dans le développement durable s’en fait malheureusement ressentir et donc la
création d’une certification entrainerait incontestablement une accélération de la mise en place
des actions.

La situation de la RSE au Maroc montre tout de même qu’elle bénéficie d’une certaine
importance comparativement aux voisins maghrébins et à l’ensemble des pays du monde arabe.
Selon l’Institut Respeco, le Maroc occupe la 54ème place mondiale concernant les questions
relatives à la RSE, et la première dans le Maghreb et le monde arabe.1

La RSE au sein de Crédit du Maroc reprend toutes les caractéristiques communes qui prônent
un développement durable et qui concernent la responsabilité de l’entreprise sur son
organisation, les directions qu’elle prend, ses décisions et ses activités sans négliger l’ensemble
des parties prenantes, en prenant en compte l’ensemble des lois et des normes internationales,
tout ceci dans le but d’accroître ses performances sociétales. Ainsi la RSE chez Crédit du Maroc
est au cœur des actions menées et bénéficie d’une formalisation dans les processus qui doit
contribuer à augmenter les performances. C’est ainsi que la Confédération générale des
entreprises du Maroc (CGEM), reconnu pour son sérieux, a décerné à Crédit du Maroc un label
prouvant ses démarches en faveur de la RSE.

Pour ma part, l’écriture de ce mémoire a été une formidable opportunité pour acquérir du savoir
sur le sujet, du savoir qui me faisait partiellement défaut jusqu’ici. Grâce à cela j’ai pu constater
à quel point la performance économique d’une entreprise était corrélée à sa performance sociale
et sociétale. Ainsi nous verrons dans ce travail comment se développe la RSE, quels sont ces
enjeux et ses processus pour qu’elle bénéficie au maximum aux organisations. L’analyse de ces

1
H24.ma « La Maroc pays le plus avancé en RSE au Maghreb et dans le monde arabe ». 26 septembre 2017.

2
aspects est complexe mais est également tellement enrichissant pour comprendre l’impact d’une
organisation. C’est ainsi qu’il se devait de rentrer dans les moindres détails pour saisir toutes
les éventuelles spécificités.

Ce mémoire est en soi une réflexion critique basée sur l’analyse de documents à caractères
académiques et managériaux. Dans le but de préserver la qualité et la validité de l’ensemble de
l’écrit, un regard a été tout particulièrement porté sur les sources, les auteurs et les documents
afin qu’ils soient soigneusement choisis. Ainsi les sources analysées sont issues de livres de la
bibliothèque et de sites internet traitant de la gestion, du développement durable et de la RSE,
et également de périodiques reconnus pour leur sérieux par les spécialistes.

L’objectif de ce travail consiste à répondre à une problématique que nous avons préalablement
élaborée à savoir « quels sont les outils et les enjeux de la RSE mise en place par le crédit du
Maroc ?

Ce mémoire de recherche est divisé en deux parties. La première s’intéresse à la responsabilité


sociale des entreprises, elle présente les différentes définitions données par les auteurs. Ensuite,
nous serons en mesure d’aborder les outils et les enjeux globaux et les modes d’encadrement
de la RSE.

La seconde partie comprendra un cas pratique sur le contexte marocain. A ce titre, nous
présenterons les outils et les enjeux de la RSE pour les banques notamment le crédit du Maroc.

3
Partie 1 : La RSE : Revue de littérature

1 La responsabilité sociétale ou sociale de l’entreprise : Du DD à la RSE :


1.1 Le développement durable :

1.1.1 Définition :

Le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises sont des concepts


étroitement liés qui ont grandement affecté la gouvernance d'entreprise au début du 21ème
siècle. Le développement durable implique l'utilisation de pratiques opérationnelles
respectueuses de l'environnement et efficaces qui préservent les ressources environnementales
essentielles à la réussite de l’entreprise à long terme. La responsabilité sociale de l'entreprise
implique l'équilibre entre la citoyenneté d'entreprise et la responsabilité environnementale pour
redonner aux communautés dans lesquelles on travaille.

Dans les diffusions menées par les milieux écologistes pendant les années soixante-dix sur le
thème de l’écodéveloppement, la conférence de Stockholm est à l’origine de l’émergence de ce
concept. « C'est avec cette conférence que, pour la première fois, l'environnement est devenu
un enjeu majeur à l'échelle internationale. À cette occasion, il a été reconnu la nécessité de
gérer au mieux les ressources non-renouvelables, de protéger l'environnement et de mettre en
place des systèmes de gouvernance nationaux et internationaux pour prendre en compte
l'environnement»2 .Comme le confirme la déclaration de laecken3 : « le moment est venu pour
l’Europe de prendre ses responsabilités dans « la gouvernance de la globalisation », d’être une
puissance qui veut encadrer la mondialisation selon les principes de l’éthique, c’est- à -dire
l’ancrer dans la solidarité et le développement durable ».

Le rapport « Notre avenir à tous », dit rapport Brundtland, est le texte fondateur du
développement durable. Sa rédaction remonte à 1987, à l’occasion de la Commission mondiale
sur l’environnement et le développement présidée par la Norvégienne Gro Harlem Brundtland

2
https://www.futura-sciences.com/ definitions/developpement-durable-conference-stockholm-7173/
3
Bulletin de l'Union européenne (2001), "Conclusions de la Présidence du Conseil européen de Laeken (14 et 15
décembre 2001)", Luxembourg: Office des publications officielles des Communautés européennes. ISSN 0377 –
9181, n° 12., p. 20-25.

4
pour le compte des Nations Unies. Le rapport Brundtland définit le développement durable
comme : « un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».4

Par ailleurs, la RSE a pour finalité de déterminer les obligations des entreprises envers leurs
parties prenantes.

Les parties prenantes se définissent comme suit : « l'ensemble des personnes physiques et des
personnes morales qui sont concernées et qui peuvent influencer les décisions d'une entreprise.
Les parties prenantes se distinguent par leurs pouvoirs qu'elles tirent de ce qu'elles apportent
à l'entreprise et de ce qu'elles en attendent. Le poids de chaque partie prenante a des
répercussions sur la gouvernance d'entreprise. »5

Les entreprises conformes RSE communiquent envers leurs parties prenantes, mais aussi font
en sorte de servir l’ensemble de leurs intérêts. Ces dernières s’opposent aux sociétés qui
priorisent la productivité à courte échéance. De telles entreprises ne cherchent qu’à satisfaire
leurs principaux actionnaires.

Les principales parties prenantes des entreprises sont : les clients, les fournisseurs et sous-
traitants, les salariés et syndicats, les actionnaires et financiers, les administrations, les
collectivités locales ainsi que les habitants.

La notion de « partie prenante » fait référence à un management négocié, c’est-à-dire où le


bénéfice de l’actionnaire n’est pas la principale cible à atteindre. C’est un type de management
où les intérêts des principaux acteurs de l’entreprise qui sont fondamentales, car ces derniers
veillent à sa pérennité.

Les entreprises qui adoptent la stratégie RSE inspirée des principes ESG (Environnementaux,
Sociétaux et de Gouvernance) s’appuient sur la norme ISO 26000 afin de bien déterminer leur
périmètre, qui est constitué des différentes parties prenantes et ainsi communiquer avec elles.

Adopter la RSE consiste pour une société d’étendre sa responsabilité et d’aller plus loin dans
sa démarche avec ses parties prenantes, telles que ses tiers (actionnaires, salariés, clients,

4
https://www.geo.fr/photos/reportages-geo/le-rapport-brundtland-pour-le-developpement-durable-
170566
5
https://grh.ooreka.fr/astuce/voir/676223/parties-prenantes
5
fournisseurs,…) en prêtant attention aux attentes des parties prenantes non contractuelles
(communautés locales, société civile,…). Ces attentes s’associent à la transparence de
l’information et de les impliquer dans la réflexion ainsi que la constitution de cette dernière.

Le respect des intérêts des parties prenantes de l’entreprise fait partie des sept principes de la
RSE qu’une organisation doit considérer.

Selon la norme ISO 26000, les deux pratiques primordiales en matière RSE sont : la définition
ainsi que la communication avec les parties prenantes.

1.1.2 Les piliers du développement durable :

Ce concept rassemble l’ensemble des pratiques managériales dédiées aux politiques


environnementales et sociétales des entreprises (éco-conception6, éco-marketing, politique de
santé, de sécurité, etc.). La littérature définit le management durable comme étant «l’évocation
d’un mode de gestion accompagnant une orientation stratégique intégrant le principe de
responsabilité sociale. Le management durable repose sur un équilibre profitable, pour la
structure organisationnelle mais aussi pour ses parties prenantes, construit sur des choix
combinés économiquement viables, socialement équitables, soutenables du point de vue
environnemental et ce, dans l’optique d’un mode de gouvernance efficace et transparent7».
Généralement, le concept du management durable se construit autour de trois piliers
fondamentaux qui se présentent schématiquement dans la figure suivante :

6
L’éco-conception désigne la prise en compte de l’environnement lors des deux phases d’un produit.
www.apesa.fr/iso_album/guillaume_jouanne.pdf
7
Essid, M. (2009), les mécanismes de contrôle de la performance globale : le cas des indicateurs non financiers
de la RSE, thèse en Sciences de gestion, Université Paris-Sud, p.5.

6
Le management durable comme croisement des trois piliers

Un pilier économique (efficacité économiques) : Le pilier économique de la durabilité est


l'endroit où la plupart des entreprises se sentent sur une base ferme. Pour être durable, une
entreprise doit être rentable. Cela dit, le profit ne peut pas l'emporter sur les deux autres piliers.
En fait, le profit à tout prix n'est pas du tout le pilier économique. Les activités qui
correspondent au pilier économique comprennent la conformité, la bonne gouvernance et la
gestion des risques.

C'est l'inclusion du pilier économique et du profit qui permet aux entreprises d'adopter des
stratégies de durabilité. Le pilier économique fournit un contrepoids aux mesures extrêmes que
les entreprises sont parfois poussées à adopter, telles que l'abandon immédiat des combustibles
fossiles ou des engrais chimiques plutôt que l'introduction progressive de changements.

Un pilier social (justice sociale) : Le pilier social renvoie à un autre concept mal défini: la
licence sociale. Une entreprise durable devrait avoir le soutien et l'approbation de ses employés,
des parties prenantes et de la communauté dans laquelle elle opère. Les approches pour obtenir
et maintenir ce soutien sont diverses, mais cela revient à traiter équitablement les employés et
à être un bon voisin et un membre de la communauté. Localement et globalement.

Du côté des employés, les entreprises se recentrent sur les stratégies de rétention et
d'engagement, y compris des avantages plus réactifs tels que de meilleurs avantages de
maternité et de paternité, des horaires flexibles et des opportunités d'apprentissage et de
développement. Pour l'engagement communautaire, les entreprises ont trouvé plusieurs façons
de redonner, y compris la collecte de fonds, le parrainage, les bourses d'études et
l'investissement dans des projets publics locaux.

7
Un pilier environnemental (préservation de l’entreprise) : Le pilier environnemental retient
souvent le plus d'attention. Les entreprises se concentrent sur la réduction de leur empreinte
carbone, de leurs déchets d'emballage, de la consommation d'eau et de leurs effets globaux sur
l'environnement. Les entreprises ont constaté que l'impact bénéfique sur la planète peut
également avoir un impact financier positif. La réduction de la quantité de matériau utilisée
dans les emballages réduit généralement les dépenses globales pour ces matériaux.

D'autres entreprises qui ont un impact environnemental indéniable et évident, comme


l'exploitation minière ou la production alimentaire, abordent le pilier environnemental à travers
l'analyse comparative et la réduction. L'un des défis du pilier environnemental est que l'impact
d'une entreprise n'est souvent pas complètement chiffré, ce qui signifie qu'il y a des externalités
qui ne sont pas saisies. Les coûts globaux des eaux usées, du dioxyde de carbone, de la
valorisation des sols et des déchets en général ne sont pas faciles à calculer, car les entreprises
ne sont pas toujours celles qui sont responsables des déchets qu'elles produisent. C'est là
qu'intervient l'analyse comparative pour essayer de quantifier ces externalités, de sorte que les
progrès réalisés pour les réduire puissent être suivis et rapportés de manière significative.

La fédération des plateformes d’échange des trois piliers de développement durable se compose
comme suit :

1. Le développement équitable (interface économique ou social) : Se traduit par le respect


des droits sociaux et des règles de bonne gouvernance, la communication des objectifs
et ainsi par leur adaptation individualisée, aux intérêts liés à la socio-efficience, au
respect de l’intégrité physique et mentale des collaborateurs, à l’appréciation du climat
social, ainsi qu’à l’anticipation économique et sociale des influences de prise de
décisions stratégiques et cruciales.

2. Le développement viable (interface économique/environnementale) : Il concerne


l’économie des matières premières, l’éco-efficience, l’éco-design, la valorisation des
sous-produits, l’écologie industrielle, la prise en compte du cycle de vie des produits et
services,…

3. Le développement vivable (interface environnement ou social) : Il aborde les paramètres


HSE, santé, gestion des risques professionnels et ainsi l’intégration de l’entreprise dans
son tissu économique, ou de participation à la vie de son bassin d’emploi,…

8
Cette démarche se décline en trois performances :

1. La pérennité de l’entreprise basée sur la prouesse économique à long terme

2. La performance sociétale

3. La performance environnementale.

L’essentiel de cette démarche est basé sur l’adéquation avec certains principes tels que : le
principe de précaution, l’anticipation, une gestion optimale et responsable, participation et
implication, esprit de solidarité. Cette démarche est prise en considération dans différents
aspects de la gestion (Ressources humaines, Marketing, Finance, etc...)

Les entreprises répondent abordent les problématiques du développement durable par


différentes techniques managériales, tel que : la communication financière externe.

Leur détermination quant à la nécessité d’adopter une telle démarche dans leurs prises de
décisions en interne se manifeste par des actions concrètes. En récurrence, cela fait référence
au « management durable ». L’approche développement durable mène à revoir le modèle de
développement économique classique, ex : la consommation démesurée. Cette approche
tendrait plutôt vers une démarche de création de richesse et de croissance tout en respectant
l’aspect humain et ainsi éthique. C’est donc pourquoi la RSE se positionne comme une solution
adéquate au développement durable à sein d’une entreprise.

1.2 Définition de la RSE :

L'entreprise ne doit pas seulement se concentrer sur des objectifs financiers qui lui permettent
de maximiser son profit, mais aussi de prendre en compte le développement durable. Cela peut
s’atteindre en conciliant entre la réalisation des objectifs économiques et des objectifs de
développement humain tout en préservant la capacité des systèmes naturels à fournir les
ressources naturelles et les services écosystémiques dont dépendent l'économie et la société.
C'est ce qu'on appelle la responsabilité sociale des entreprises (RSE)

Le développement durable des entreprises se traduit par la responsabilité de ces derniers envers
l'environnement. C’est un pilier nécessaire de la RSE, qui est fondé sur des valeurs éthiques de
respect vis à vis de toutes les parties prenantes: employés, fournisseurs, clients, collectivités
locales...

9
La RSE rend l’entreprise plus performante et efficiente. Par exemple, une bonne gestion des
ressources et une diminution des ressources vont être bénéfique à la fois pour l’environnement
et pour l’entreprise en engendrant une meilleure productivité. Pour éviter des financières liées
aux accidents et arrêts de travail, l’entreprise peut mettre en application une meilleure stratégie
de sécurité et de santé. D’après ces deux exemples, on peut dire qu’une bonne corrélation entre
tout ce qui est écologique, sociale, éthique et économique participe à l’amélioration de
l'entreprise.

C’est une démarche de développement qui va être adoptée et prise en considération dans la
détermination de la stratégie de l’entreprise et qui impacte ses différents départements :
Direction, Finance, RH, Achat/Commerce, Informatique, Marketing, Logistique,...

Son efficience sera appréciée économiquement c’est-à-dire par le biais de sa rentabilité


financière, sa bonne gestion, sa concurrence loyale.

Mais aussi socialement via le bien-être de ses collaborateurs, égalité des chances,
développement des communautés, la sécurité des consommateurs et de son environnement par
la réduction de l’empreinte environnementale sur le processus de fabrication des produits et
l’optimisation des ressources naturelles.

1.2.1 Définition de la commission européenne :

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un programme dans lequel les entreprises
tiennent en compte les préoccupations sociales, environnementales, et économiques lors de
leurs activités et de leur interférence avec les parties prenantes de l’entreprise sur la base du
volontariat.

La définition qui est proposée par la commission européenne dans un Livre vert intitulé
Promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises, la RSE est «
l’intégration volontaire des préoccupations sociales et environnementales des entreprises à
leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes »8. Cette définition
vient clarifier les points suivants :

8
Selon la Commission Européenne, définition Livret vert (Commission Green Paper 2001 “Promoting a
European Framework for Corporate Social Responsibility”

10
- D’abord, La RSE prend en compte les côtés sociaux et environnementaux tout en gardant le
terme anglais de Corporate Sociale Responsability.

- La RSE n’est pas toutefois différente de la stratégie et des opérations commerciales car il
s’agit de faire participer les préoccupations sociales et environnementales dans ces mêmes
stratégies et opérations.

- Ensuite la RSE est un concept volontaire.

- Un aspect important de la RSE est la façon avec laquelle les entreprises interagissent avec
leurs parties prenantes internes (employés, salariés,…) et externes (clients, fournisseurs,
organisations financières…).

Le RSE est de ce fait l’attribution de l’entreprise au développement durable. Elle entraîne ses
principes fondamentaux de précaution, de responsabilité, de participation, et de solidarité. Mais
alors que le développement durable engage aussi la planète, la RSE concerne l’organisation. La
coopération des entreprises dans la RSE s’avère particulièrement décisive au déploiement du
développement durable. Elle peut s’avérer efficace, au travers de leur participation à
l’émergence économique des territoires, de leur diffusion des droits sociaux, et de la maîtrise
des aspects environnementaux de leurs activités.

1.2.2 La Définition de la Responsabilité sociale des entreprises selon ISO 26000 :

Cette norme internationale ISO 260009 définit elle la responsabilité sociale d'une entreprise
comme une charge vis-à-vis des conséquences de ses décisions et de ses activités sur la société
et sur l'environnement, et qui vont alors se manifestait par un comportement éthique et
transparent qui :

- participe au développement durable, à la santé et au bien-être social.

- intègre les attentes des parties prenantes.

- se soumet aux lois en vigueur mais aussi respecte les normes internationales de comportement
qu’elle doit adopter.

9
ISO (2010), ISO 26000, Lignes directrices relativrd à la responsabilité sociale.

11
- fait partie de l’ensemble de l'organisation et de la mise en œuvre dans ses interactions.

On remarque alors que cette définition révèle un lien entre responsabilité sociétale et
développement durable.

Cette norme ISO 26000, qui a été publiée 2010, a été le premier véritable standard
international en matière de Responsabilité Sociétale.

· Elle avait recueilli un large consensus international de la part des acteurs.

· Elle définit clairement le concept de «Développement Durable» et celui aussi


«Responsabilité Sociétale»

· La norme ISO 26000 a été adoptée et pris en compte dans les Stratégies des Etats qui
vont s’y soumettre

· Elle pose l'architecture future de toutes les démarches DD et RSE

· La norme vient permettre aux entreprises de mettre en œuvre des politiques RSE

Toutefois il faut savoir que La norme ISO 26000 ne concerne pas seulement la responsabilité
sociétale des entreprises, mais elle s’applique à la responsabilité sociale de tout type
d'organisation.

L'ISO 26000 fait aussi parti de nombreux textes émanant des organismes internationaux comme
(Global Compact, l’Union européenne…) et qui traitent des problématiques de la RSE. Elle n'a
pas pour mission de faire l'objet d'une certification. Il s'agit seulement de lignes directrices, et
la norme ne prévoit pas d'exigences à partir desquelles une conformité peut être prouvée.

1.3 Les dimensions de la RSE :

Une entreprise socialement responsable devrait conduire à une prospérité économique en tenant
compte de la qualité de l’environnement et la cohésion sociale à travers son fonctionnement et
ses pratiques de gestion.

Au regard de la multiplicité des définitions, la notion de RSE considère qu'il existe de multiples
dimensions qui devraient affecter les actions d'une entreprise.

12
1.3.1 La dimension économique :

Cette dimension inclue les impacts des opérations de l'entreprise sur les conditions de ses parties
prenantes et sur le système économique (Lecoeur, 2010). Une entreprise doit assumer ses
responsabilités économiques en termes de rendement raisonnable pour les investisseurs, de
rémunération équitable des employés, de biens à des prix corrects pour les clients, etc. Ainsi, la
responsabilité économique est la première responsabilité et le fondement des responsabilités
suivantes. Il n'en demeure pas moins que la responsabilité économique est essentielle à la survie
de toutes les entreprises.

Les dimensions économiques de la RSE sont généralement mal compris pour être les mêmes
que les questions financières. Cependant, l'aspect économique n'implique pas que l'entreprise
soit financièrement responsable, en conservant les données et les chiffres sur l'emploi, les
bilans,… La dimension économique dans la RSE est beaucoup plus. Il implique des impacts
économiques directs et indirects sur les parties prenantes de l'entreprise et la communauté
environnante en raison des opérations de l'entreprise. Ceci est généralement appelé la
responsabilité économique des entreprises.

- L'effet multiplicateur :

L’économie de toute entreprise affecte ses parties prenantes (employés, collectivités locales,
fournisseurs, clients, ...) à la fois directement et indirectement. Cela peut être mis en évidence
par un exemple. Une bonne performance financière de l'entreprise permet d'étendre ses
opérations et d'investir dans la croissance et le bien-être de ses employés. Des employés bien
rémunérés, à leur tour, achètent plus de biens et de services avec leurs augmentations de salaire,
ce qui ajoute aux taxes qui sont utilisées par le gouvernement pour le développement de la
communauté locale. Ceci est connu comme effet multiplicateur qui devient important si
l'entreprise est parmi les plus grands employeurs.

- Contribution par l'impôt :

Le bien-être et le développement de la communauté environnante dans laquelle l'entreprise


opère est une responsabilité de l'entreprise et cela se fait généralement à travers les taxes que
l'entreprise paie. Il devient donc important pour les entreprises de considérer les impôts sur les

13
sociétés comme faisant partie de leur contrat social avec la société plutôt que comme un coût
pour l'entreprise qu'elle devrait essayer d'éviter. Les taxes sont une source majeure de création
et de distribution de richesse et, par conséquent, l'évasion fiscale, bien que par des moyens
légaux, entrave le développement sociétal dans la zone d'activité de l'entreprise, ce qui va à
l'encontre des politiques de RSE.

- Éviter les actions qui nuisent à la confiance :

Le bon fonctionnement d'une entreprise dans une région dépend fortement du soutien et de la
confiance des communautés environnantes. Certaines activités des entreprises peuvent être très
destructrices pour cette confiance et l'entreprise peut donc être considérée comme
économiquement irresponsable. Ces activités comprennent la corruption, la corruption,
l'évasion fiscale, la répartition disproportionnée de la performance de l'entreprise, etc.
L'entreprise doit donc éviter ce type de comportement contraire à l'éthique et maintenir la
relation symbiotique avec ses parties prenantes.

1.3.2 La dimension environnementale :

La dimension environnementale de la responsabilité sociale des entreprises fait référence à


l'impact de l’entreprise sur l'environnement physique et naturel (Ségal et al. 2003). L'objectif,
en tant qu'entreprise socialement responsable, est de s'engager dans des pratiques bénéfiques
pour l'environnement.

Parmi l’ensemble des piliers de la RSE, la préoccupation environnementale et la durabilité sont


les plus importantes. Le sujet de la préoccupation environnementale a été dans les discussions
depuis des décennies, ce qui est le plus long temps parmi les trois dimensions de la RSE.

- Impact sur l'environnement :

Les activités de l'entreprise ont plusieurs effets sur l'environnement et, généralement, lorsque
nous parlons d'impact environnemental, cela indique l'effet négatif sur l'environnement en
raison des activités de l'entreprise. Ces impacts comprennent la pollution, la dégradation de la
biodiversité, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique, la
déforestation, etc.

Pour adhérer à la RSE en ce qui concerne les aspects environnementaux, les entreprises peuvent
prendre les mesures suivantes:

14
 Mesure de l'impact sur l'environnement: Il existe plusieurs outils tels que les tableaux
entrées-sorties écologiquement étendus, les calculs MIPS (Material input per service
unit), l'empreinte écologique et l'ACV (équilibre écologique), etc. pour mesurer les
impacts environnementaux. Les empreintes écologiques sont une mesure de la quantité
de ressources naturelles consommées au cours d'une année donnée et elles les
comparent également avec les ressources disponibles dans le monde. L'analyse du cycle
de vie ou l'équilibre écologique mesure la performance environnementale de tout
produit depuis le début de la phase de production. La valeur MIPS est obtenue en
divisant la quantité de matière déplacée pendant toute la durée de vie du produit ou du
service par les bénéfices qu'elle génère.

 Gestion de l'environnement: le véritable engagement des entreprises à l'égard des


responsabilités environnementales n'est possible que lorsqu'elles changeront leurs
modes de fonctionnement traditionnels pour adopter un comportement plus
respectueux de l'environnement. Il a été observé qu'un système de gestion de
l'environnement bien établi (y compris les problèmes de qualité, de santé et de sécurité)
contribue à une bonne performance environnementale.

- Le gagnant-gagnant de la responsabilité environnementale :

Des recherches ont prouvé que l'amélioration de la performance environnementale de


l'entreprise est également bénéfique pour l'entreprise. La rationalisation du processus et la
conservation des matières premières réduisent les coûts d'exploitation et de gaspillage. En outre,
une observation attentive et un examen des opérations nécessaires pour améliorer la
performance environnementale apportent d'autres domaines d'amélioration tels que les risques
potentiels, les pertes matérielles, ... Ainsi, ces améliorations et les investissements impliqués
sont considérés comme gagnant-gagnant à la fois pour l'environnement et la rentabilité de
l'entreprise.

1.3.3 La dimension sociale :

La responsabilité sociale est une dimension de la RSE qui attire de plus en plus l'attention des
entreprises ces derniers temps. Les entreprises prennent conscience de leur responsabilité vis-
à-vis des impacts sociaux des opérations de l'entreprise sur les personnes, à la fois directement

15
et indirectement, et elles répondent activement aux préoccupations sociales par le biais de leurs
activités de RSE. Cette dimension sociale peut être scindée en deux sous-dimensions. La
dimension sociale interne qui concerne les ressources humaines de l'entreprise et la dimension
sociale externe qui concerne plutôt les communautés et les clientèles avec lesquelles l'entreprise
interagit. LECOEUR, (2010), Ségal et al. (2003).

L'aspect social fait essentiellement référence aux obligations de l'entreprise de faire des choix
et de prendre des mesures qui ne nuiront pas aux intérêts des parties prenantes et contribueront
à leur développement. Les domaines clés des aspects sociaux de la RSE sont les suivants:

- Responsabilité vis-à-vis des clients :

La politique de traiter les clients comme suprêmes existe dans les entreprises car un
comportement responsable envers les clients a un effet positif direct sur les bénéfices de
l'entreprise. Cependant, il y a certains domaines plus profonds qui doivent être considérés par
les entreprises quand il s'agit de leur responsabilité sociale envers les clients. Certains d'entre
eux comprennent la sécurité et la durabilité des produits et services, l'optimisation des
ressources, le respect des normes, les services après-vente, la réponse aux réclamations et
demandes des clients, des moyens publicitaires équitables, une information claire, complète et
sans ambiguïté, ...

- Responsabilité envers les employés :

Les entreprises sont des sources d'emploi pour les communautés, mais la responsabilité sociale
de toute organisation ne se limite pas aux termes et conditions du contrat de travail formel. Les
entreprises doivent tenir compte des attentes du salarié telles que l'équilibre travail-vie, un
environnement de travail de qualité, le respect sur le lieu de travail, le développement des
compétences, la motivation,... Une entreprise socialement responsable doit traiter tous les
employés sans distinction d'âge, de sexe et de race et doit fournir des chances égales de
croissance.

- Responsabilité envers la communauté :

Il est important que l’entreprise soit socialement active envers la communauté autour de
laquelle elle opère. Les entreprises doivent être impliquées dans le développement social des
communautés environnantes en fournissant des formations professionnelles, en employant des

16
personnes socialement exclues, en s'associant avec les communautés et les organismes
caritatifs.

2 Les outils et les enjeux de la RSE :


2.1 Les labels et normes RSE :

Pour conduire les entreprises dans leurs démarches sociales et faire concéder leurs avancées sur
des existentiels particulières, nombreux référentiels ont été raffinés, en général par l'intercession
d'associations ou d'institutions publiques

La création de valeur au sein des organisations ne devrait pas toucher que les actionnaires mais
plutôt les différentes parties prenantes, elle devrait être partagée. Cette approche novatrice a été
proposée par (Porter et Kramer) mais elle est conditionnée par plusieurs paramètres comme
l’existence des preuves et d’une réduction de l’asymétrie d’information.

En effet les parties prenantes doivent être au cœur des stratégies et démarches prises par les
organisations et doivent participer en proposant leurs idées et en portant leur jugement, et c’est
ce qui a été illustré par un schéma élargi de l’auteur Schmitt en 2004.

Selon plusieurs auteurs, la notion de création de valeur partagée n’est pas trop éloignée de la
définition de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), et pour bien appréhender cette
notion, j’ai fait une petite exploration des référentiels RSE qui sont considérés comme la base
constitutive de la notion de création de valeur ajoutée.

2.1.1 La question de la définition des labels et référentiels RSE :

Robert-Demontrond et Joyeau (2007) ont mis l’accent sur la notion de commerce équitable qui
a connu plusieurs évolutions et plusieurs ambiguïtés ont apparues avec le temps. Par conséquent
cette notion est devenue comme un «Praxème», c’est-à-dire un terme qui peut signifier plusieurs
choses, tantôt il prend la casquette éthique, tantôt une casquette bio ou même un aspect
ethnique. Cette diversité de significations et cette variabilité a poussé les consommateurs vers
une perte de confiance dans sa vraie valeur ajoutée.

Certains auteurs comme Browne, ont lié l’absence d’une définition stricte et l’absence d’un
référentiel standard RSE au fait que c’est un schéma qui est nouveau et qu’il faut plutôt opter

17
pour une certaine flexibilité et une adaptation des référentiels RSE selon chaque type
d’organisation parce qu’au sein de chaque entreprise on va trouver une réalité différente.

2.2.1 Les frontières des labels RSE :

Il n’existe toujours pas un cadre réglementaire, une labellisation commune organisant la


responsabilité sociétale des entreprises, ce qui existe par contre ce sont des actions dirigées par
des acteurs de la société civile ou réglementaire. Leur but c’est de mettre des référentiels pour
organiser la RSE au sein des différentes organisations.

Ces actions ont pour objectifs d’orienter les choix des consommateurs mais en même temps
d’exercer une certaine pression sur les entreprises.

Ces référentiels ou labels peuvent traiter plusieurs thématiques, le plus souvent ils vont être
orientés vers le côté sociale (Handicap, égalité…), mais ils peuvent aussi être globaux et
répondre à différents types de questions.

Il existe deux niveau pour définir les labels organisant la RSE, d’abord un côté quantitatif qui
traite tout ce qui est chiffre comme par exemple le nombre de personnels au sein de l’entreprise,
le nombre de recrutements par an, etc, et puis un autre côté qualitatif, qui se focalise sur les
compétences, la formation, etc.

Ces labels visent à examiner une entreprise sur plusieurs niveaux ; son engagement au niveau
sociale et sa communication avec les différents partenaires extérieurs, ses démarches pour la
fidélisation des clients, la formation de ses employés, etc.

Dans les années 1980, plusieurs entreprises se sont contentées par se concentrées sur les aspects
environnementaux en travaillant sur les différentes phases de production des produits et
d’essayer de minimiser au mieux leurs impacts négatifs sur l’environnement, mais aussi en
menant des actions de sensibilisations auprès des différentes parties prenantes et surtout les
clients qui sont considérés comme la première cible.

2.2.2 Des labels produits/services ou organisationnels :

Les labels RSE, peuvent avoir plusieurs formes, elles peuvent soit avoir une approche ou une
vision globale de l’entreprise c’est-à-dire le fonctionnement globale de l’entreprise ou être

18
destinés pour un certain type de produits et leurs valeurs intrinsèques. Ce qui montre la difficulté
pour élaborer et mettre en place ces labels.

La dimension environnementale était prioritaire en matière de Labels RSE vu l’impact


considérable que peut avoir la production d’un produit sur l’environnement, ces labels ont
intégrés tout le cycle de production au sein des entreprises.

Donc les labels RSE, peuvent être soit centrés sur un type de produits, ou au contraire apporter
une vision globale, comme par exemple la norme ISO 26000 qui traite l’ensemble de
l’organisation.

2.2 Les enjeux de la RSE :

Afin de s’inscrire dans une économie du développement durable, il est important de prendre le
temps d’étudier l’impact économique du développement durable pour l’entreprise, en termes
de risques et d’opportunités. De ce fait, toute structure économique est impactée selon son
acteur, par les enjeux du développement durable qui traversent l’économie mondiale. Ces
enjeux influencent les entreprises, soit par la réglementation ou la demande du consommateur,
soit du fait de la nécessité de réintégrer les coûts externes dans les prix, à un moment donné,
dans un souci d’équité ou de bonnes allocations des ressources. Il est essentiel donc que
l’entreprise expose son modèle durable en convenance aux enjeux auxquels elle est confrontée,
elle réalisera pour cela un bilan stratégique durable pour qu’elle maîtrise sa conception face aux
divers enjeux et de spécifier ses modalités d’action et d’engagements.

Les enjeux de la RSE pour l`entreprise se renvoient au milieu dans lequel elle réalise, à son
secteur et domaine d'activité et aux attentes des parties communes. Dans leurs pratiques de RSE,
les responsables d'entreprises sont souvent en phase avec le respect et la protection de
l'environnement et aussi au niveau du développement durable et la bonne situation financière
de l'entreprise.

Selon J. IGALENS (2005) « l'enjeu premier est de pouvoir bien aligner l'ensemble des
dimensions et donc ne pas les traiter de façon séparée. Il faut aussi se situer dans un contexte
sectoriel. Car il ne faut pas que la RSE devienne un moyen de fausser la concurrence ». Ou
d’une autre manière il ne faut pas pénaliser une entreprise très en avance sur ces aspects sociaux
et environnementaux à cause de ses concurrents qui n'en feraient pas autant. La stratégie de

19
RSE doit être étudiée en amont comme le préconise à juste titre le MEDEF10, mais aussi dotée
des capacités requises en prévision de l’arrivée de la nouvelle norme ISO 26000.

Comme nous l'avons cité auparavant, les enjeux de mise en œuvre de la RSE sont divers et
variés, les plus réputés sont les enjeux managériaux, économiques, environnementaux et
sociétaux. Locket et coll., (2006) distinguent aussi les enjeux théoriques et les enjeux
idéologiques. P. Crifo et J-P Ponssard (2008) quant à eux, ils vérifient les enjeux que prend la
RSE sur quelques leviers classiques : décisions stratégiques, opérationnelles ou communication

Pour la bonne raison à amener une politique de responsabilité au sein d’une entreprise, il est
primordial de citer les enjeux qui renforcent celle-ci, surtout avec le phénomène actuel de
mondialisation. Ces enjeux attirent les dirigeants à prendre la responsabilité sociale au sérieux
puisqu’ils misent leurs compétences sur cet avenir. Nous allons tour à tour examiner les
décisions ou enjeux stratégiques, les enjeux ou décisions opérationnelles, et leurs implications
dans les pratiques de RSE.

Selon la norme ISO 26000, ce sont des enjeux de dispositions stratégiques et opérationnels.

2.2.1 Les enjeux stratégiques :

La RSE permet d’améliorer l’image et de protéger la notoriété de l’organisation. Elle permet


de réaliser ses attentes d’écosystème : satisfaction et fidélisation de la clientèle, relations fortes
avec les fournisseurs et les partenaires sociaux. La RSE aide également l’accès des entreprises
engagées, aux marchés de capitaux et à l’investissement socialement responsable (ISR) et leur
permet de garder de bonnes relations avec les autorités.

Le problème qui se pose ici est celui de déterminer la stratégie à opter par rapport aux exigences
de responsabilité sociale. Cette stratégie peut s’agrandir au niveau de la communication
d'informations à caractère sociétal et l'entreprise pourra alors se poser sur des outils existant à
cet effet (les médias, internet, ou le reporting social). Il est reconnu que les perspectives de
croissance de marché jouent un rôle principal pour couvrir les choix d'investissement (P. Crifo
et J-P. Ponssard, 2008)11. Il est clair que la RSE s'inscrit tout naturellement dans un tel schéma
: il participe à ouvrir des nouveaux marchés et accélérer le déclin des autres juste en répondant

10
Mouvement des Entreprises de France
11Patricia Crifo et Jean-Pierre Ponssard (2008), RSE et/ou performance financière : points de repères et pistes de
recherche, Laboratoire d'économétrie, Ecole Polytechnique.

20
à des questions relatives à des thèmes comme par exemple à l’obésité, à l’énergie renouvelables
et à la nutrition.

Ainsi, l'innovation, vue comme la capacité à surpasser les besoins futurs du marché qui offre
plusieurs opportunités de développement en termes de revenus et d'emplois pour les firmes et
les pays.

Après les enjeux stratégiques qui observent les intérêts de long et moyen terme de l'entreprise
à la manière de ses pratiques de RSE, viennent les enjeux opérationnels, qui sont d'un espace
plus ajusté et par cohérent, concernent les décisions courantes et tactiques prises par les
dirigeants de l’entreprise.

Les enjeux stratégiques sert à :

- Améliorer une prise de décision qui va créer sur une meilleure connaissance des attentes
des parties prenantes, des opportunités attachées à la RSE, des risques liés au manque
de sa prise en compte.
- Tenir et garantir la réputation et l’amélioration de l’image de l’entreprise auprès de
l’opinion publique
- Augmenter ses parts de marché, favoriser la loyauté de ses clients et prévenir ou
diminuer des conflits potentiels avec les consommateurs
- Assurer la survie de l’entreprise, en dirigeant des risques environnementaux et sociaux,
et aussi leurs impacts liés aux résultats financiers et sociétaux.
- Assurer une convenance permanente des produits et services aux nouvelles attentes des
marchés
- Élargir de nouvelles activités en repérant, et digérant, des créations, créer des échanges
et des liens solides au sein de l’entreprise.
- Établir un dialogue utilitariste avec ses parties prenantes, et s’accorder à leurs attentes.

2.2.2 Les enjeux opérationnels :

Au niveau de l’organisation et les pratiques internes de l’entreprise. Elle raffermit la satisfaction


au travail et la découverte des salariés, elle maximise la compétitivité et crée de la valeur, elle
est souvent une cause de réduction des coûts grâce aux économies de ressources que l’entreprise

21
réalise. La RSE réforme le contrôle des risques ainsi que les coûts sociaux & environnementaux,
accroit la capacité d’innovation et améliore la chaîne d’approvisionnement de l’organisation.

Selon M. Kramer et M. E. Porter (2006) «c'est à ce niveau que se font les arbitrages en
matière de conditions de travail, de sécurité, de sous-traitance... Ces conciliations sont prises
par le management intermédiaire : responsables d'unités, responsables logistique, directeurs
d'usine» .... On peut raisonner que c'est à cette période qu'est sûre de façon la plus forte la
contradiction entre la RSE et le profit à court terme, profit mesuré et analysé dans toutes ses
mesures par les multiples outils du contrôle de gestion. C'est aussi à ce degré que les objectifs
opérationnels s’incrustent dans les critères d'évaluation servant de base à l'établissement des
parties variables de rémunération.

Les instructions et outils auxquels les entreprises peuvent avoir recours pour courber les
décisions correspondantes sont encore peu analysés. Epstein et Cornelius (2003) proposent de
s'appuyer sur des sustainable balanced scorecards12 permettant de consigner les nouveaux
enjeux dans les outils de contrôle de gestion comme les tableaux de bord. Une démarche qui
saisit à user à la représentativité. La représentativité qui motive des managers, qui satisfait les
personnelles collaboratrices au fait de mettre en action des actes cohérents avec son propre
système de valeur. Qui prouve que le fait d'être reconnu par la collectivité pouvait favoriser
l'engagement personnel.

En bref, la mise en œuvre de la RSE génère des coûts élevés à court terme, autrement dit, sur
le plan opérationnel, mais crée une source d'avantage compétitif sur le plan stratégique.
Cependant, les enjeux peuvent être analysés par rapport aux attentes et intérêts de parties
prenantes de l'entreprise.

Les enjeux opérationnels sert à :

- S’engager dans une politique sociale et environnementale responsable.


- Unir des capacités et des valeurs dans l’entreprise.
- La création de la valeur de manière responsable et équitable pour le client

12
Le tableau de bord prospectif est une méthode lancée en 1992 par Robert S. Kaplan et David Norton visant à
mesurer les activités d'une entreprise en quatre perspectives principales : apprentissage, processus, clients et
finances. wikipedia

22
- La maîtrise des coûts en progressant son efficience d’utilisation des ressources, par des
actions de diminution des consommations d’énergie, d’eau et aussi les déchets, et de
perfectionnement au niveau des stocks des matières premières.

Partie 2 : Analyse empirique de la RSE au


Maroc : Enjeux et outils
1. Etat des lieux de la RSE au Maroc

1.1 La RSE au Maroc :


La RSE n’a pas un réel succès au Maroc, une décennie après son arrivé au Maroc, elle est
décerné à quelques sociétés privilégiées, globalement des grandes entreprises cotées à la Bourse
marocaine. Mais avec le développement de la mondialisation et de la concurrence
internationale, les entreprises marocaines doivent s’adapter aux exigences imposé par l’union
européenne afin d’intégrer son marché.

Le Maroc est un pays riche en entreprise (plus de 44 milles PME et Grande entreprise), mais
très peu de ces entreprises ont le potentiel de répondre aux conditions indispensable à
l’obtention du label RSE de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc) ce
qui est dû à un climat de fraude, accompagné d’un manque de transparence fiscale de la majorité
des entreprises marocaines qui cherche à réduire les montants de l’IS. Evidemment la CGEM
réitère souvent ces problèmes en vain.

Une moyenne de 6,9 entreprises labellisées par an, 61 depuis le lancement du label RSE de la
CGEM il y’a 11 ans, de manières évidente nous faisons face à un résultat très peu convaincant.
En ce qui concerne le développement durable, «l’Investissement Socialement Responsable»-
ISR, les entreprises marocaines ont encore du chemin à parcourir avant de pouvoir prétendre à
obtenir un fonctionnement qui respecte la norme 26000.

La prise en considération des enjeux sociaux et environnementaux devient indispensable pour


les entreprises en 2018 car cela constitue un élément attractif des investisseurs et une garantie
auprès des organismes de financement.

23
Depuis le début des années 2000, Vigeo Eiris, une agence d’évaluation extra financière, a
commencé des audits auprès de plusieurs grandes entreprises marocaines en vue de leur
attribuer le label ISO 26000, ce qui a motivé plusieurs entreprises à respecter ces exigences
environnementales.

« Les principes de RSE sont entrés au Maroc grâce aux filiales des groupes multinationaux
engagés dans de tels processus et par leurs partenaires locaux » (Filali Maknassi, 2009). Le
Maroc est entrain de connaitre une ouverture économique ce qui impose l’amélioration des
conditions d’accueil des entrepreneurs étrangers. « En effet, les préoccupations législatives et
institutionnelles ont été enrichies, depuis 2004, par la publication du nouveau code de travail,
par de nombreuses normes nationales de management des aspects sociaux de l’entreprise, par
une nouvelle loi concernant la protection et la gestion de l’environnement » (BenraissNoailles
& Bentaleb, 2014), accompagné de la mise en place de l’Instance Centrale de Prévention de la
Corruption.

« Un engagement politique a été souligné parmi les principaux leviers de la RSE et du


développement durable mis en avant grâce à l’Initiative Nationale du Développement Humain
(INDH) lancé par le Roi du Maroc Mohammed VI » (Hattaboui & Louitri, 2011).

Nous pouvons constater une réel évolution dans l’adaptation à la RSE au Maroc, en effet, la
liste des entreprises labellisées comptait 8 entreprises en 2008 et 72 en 2016, d’après Benraiss-
Noailles et Bentaleb (2014), cette adoption accélérée de la RSE par les firmes marocaines
résulte de l’envie de modernité souhaitait par ces dirigeants afin d’être cohérent avec ce
développement que connait le Maroc.

L’institution marocaine à la particularité s’être moderne tout en respectant un les traditions et


le bagage historique du pays, et c’est exactement cet élément qui a éveillé notre envie de
comprendre l’évolution de la RSE d’une PME dans un tel environnement. Pour illustrer ces
apports théoriques nous allons prendre le cas de la banque : Crédit du Maroc.

1.2 Le label RSE de la CGEM :

Le Label CGEM13 pour la Responsabilité Sociétale des Entreprises est une distinction par
laquelle la CGEM reconnait l’engagement des entreprises en matière de RSE et son intégration
dans leur stratégie managériale et leurs opérations quotidiennes.

13
rse.cgem.ma « Label RSE de la CGEM ».

24
C’est un outil mis à la disposition des entreprises qui souhaitent mesurer leur engagement RSE,
progresser et faire connaitre le progrès à leurs salariés, leurs partenaires et la communauté.

Le référentiel du Label CGEM est la charte de responsabilité sociétale de la CGEM.

Le dispositif du Label CGEM est multi-parties prenantes faisant appel pour son octroi à des
cabinets externes pour l’évaluation des entreprises candidates et à un comité d’attribution
indépendant pour statuer sur l’attribution du Label.

Cette charte constitue neuf axes d’engagement :

- Respecter les droits humains.

- Améliorer en continu les conditions d’emploi et de travail et les relations


professionnelles.

- Protéger l’environnement

- Prévenir la corruption.

- Respecter les règles de la saine concurrence

- Renforcer la transparence du gouvernement d’entreprise

- Respecter les intérêts des clients et des consommateurs

- Promouvoir la responsabilité sociale des fournisseurs et sous-traitants.

- Développer l’engagement social.

L’attribution du Label CGEM pour la RSE est donnée pour une durée de trois années pour les
entreprises qui sont basées au Maroc et aux affiliés de la confédération sans faire de distinction
au niveau de secteur, tailles, services ou de produits. L’ensemble des entreprises qui postulent
au Label sont obligé d’acquérir à une estimation qui sera mené l’un des indépendants tiers-
experts indépendants qui est crédibilisé par la CGEM. Le but de cette évaluation est de garantir
que la candidature des actes de gestion d’une entreprise présente une assurance sensée d’affinité
avec les engagements de la règlementation de responsabilité sociale. Cette entreprise doit
particulièrement fournir des preuves existantes de non l’infraction des obligations légales qui
se figure dans le règlement.

25
2. Cas d’une Banque : Crédit du Maroc

2.1 Présentation de l’entreprise :

Le crédit du Maroc est une filiale du groupe français Crédit AGRIGOLE SA, une banque
présente sur l’ensemble des marchés : particuliers, professionnels,...

Grâce à une organisation de proximité avec plus de 340 agences, le crédit du Maroc offre une
large sélection de produits et services bancaires assurant la satisfaction des besoins de ses clients
en matière d’épargne, prêt, gestion des comptes et d’assurance …

Avec plus de 650 partenaires bancaires à travers le monde, le Crédit Agricole du Maroc est une
banque avec une visibilité mondiale et de ce faite elle doit être socialement responsable.

Le Banque amis en place une direction chargée du développement durable et de l’action


citoyenne. La mission de cette Direction est de répondre concrètement aux différents enjeux et
problématiques économiques, sociaux et environnementaux auxquels les banques marocaines
font face.

Grâce à une multitude d’action menée, comme son engagement auprès des populations les plus
défavorisé, le Crédit Agricole du Maroc a démontré son rôle d’entreprise active dans le
développement social.

26
2.2 Les enjeux et les outils du crédit du Maroc :

2.2.1 Un projet, différents enjeux :

Comme dit précédemment, les enjeux d’une mise en place de « responsabilité sociétale de
l’entreprise » sont divers. Ils peuvent se définir par des enjeux économiques, sociétaux,
managériaux mais aussi environnementaux.

Le déploiement d’une RSE aura donc un fort impact sur les prises de décisions stratégiques et
opérationnelles. Dans des contextes différents, les entreprises auront à réagir et à trouver la
motivation nécessaire afin de déployer un plan d’action en total accord avec les engagements
donnés.

Pour un grand groupe tel Crédit du Maroc, nous verrons que les prises de décisions s’articulent
autour de la mise en place d’une RSE et que les enjeux peuvent être variés, tous traduisant de
l’implication de l’institution à honorer ses engagements.

Le Crédit du Maroc et sa politique de RSE :


Crédit du Maroc étant une entité forte à travers le Royaume Marocain, le groupe se doit de
montrer des valeurs et des vertus en accord avec ce qu’il défend.

Ainsi, la RSE au sein de cette entreprise tend à adopter un comportement transparent et éthique
envers ses clients et ses collaborateurs. Ce même comportement doit contribuer au
développement durable et environnemental de la société tout en respectant les lois en vigueur à
travers le pays.

Les attentes de toutes les parties prenantes doivent donc être prises en compte afin de donner le
meilleur résultat possible.

La dimension internationale à travers les normes à respecter doit également être prise en
compte. Cette dimension doit être intégré dans l’ensemble de l’organisation et ce, afin de
permettre une éventuelle participation d’éléments extérieurs à l’amélioration des performances
de l’entreprise.

Il est donc bon à savoir que depuis 2015, le groupe Crédit du Maroc a fait le choix de suivre la
politique du groupe Crédit Agricole France en adoptant un système de RSE classique. Cette
démarche va donc s’inscrire progressivement dans la stratégie du groupe Crédit du Maroc afin

27
d’en améliorer les performances. Elle ira jusqu’à influencer la gouvernance de celle-ci et à en
définir indirectement les décisions stratégiques à prendre. Dans une volonté de performer, le
groupe donnera l’orientation à suivre à toutes ses filiales à travers le pays. Il est donc très
important pour Crédit du Maroc de se baser sur une base solide et de s’appuyer sur un socle de
valeur lié à la responsabilité, l’utilité et la proximité envers ses clients. C’est un engagement
perpétuel et quotidien que prend le groupe afin de pouvoir répondre aussi bien à des besoins
simples que complexes.

Une politique à 3 enjeux :


Une politique de responsabilité sociétale de l’entreprise est avant tout une démarche de progrès
portée au plus haut grade de l’entreprise. Ceci montre l’implication des dirigeants à collaborer
avec l’ensemble des parties prenantes afin de montrer les priorités du groupe.

Il est bon de rappeler qu’à travers l’instauration d’une RSE, ce sont l’ensemble des clients,
investisseurs, partenaires et collaborateurs qui sont impliqués.

Le Crédit du Maroc fonde donc ses principes de responsabilité à travers 3 enjeux principaux et
par la même occasion 17 engagements qui sont liés directement à ceux du Groupe Crédit
Agricole. Ces enjeux suivent ceux rappelés dans la première partie à savoir : stratégique,
opérationnel et sociétal.

Voici les 3 enjeux de la mise en place de cette RSE :

Source : www.creditdumaroc.ma

28
Enjeux 1 :

Le premier enjeu consiste à favoriser un comportement éthique, responsable et transparent vis-


à-vis de toutes les parties prenantes.

A travers cette volonté peuvent se distinguer 4 engagements :

Dans un premier temps, Crédit du Maroc s’engage à créer de la valeur sur le long terme dans le
but d’assurer le développement de produits et services responsables sur le plan environnemental
et social.

Dans un second temps, toujours dans un objectif de respect de l’environnement, l’entreprise


s’engage à maitriser son empreinte environnementale et à, en quelque sorte, préserver la nature
et la biosphère.

Dans une logique collaborative, la mise en place de politiques relationnelles avec ses différents
fournisseurs est importante pour des fins d’amélioration continue des processus d’achat.

Le dernier engagement de cet enjeu est la valorisation de l’image de marque qui contribuera à
l’essor économique de toutes les parties liées à Crédit du Maroc.

Enjeu 2 :

Dans le prolongement d’une volonté de développement relationnel vis-à-vis de ses


collaborateurs, le deuxième enjeu a pour volonté de chercher l’excellence dans les relations et
les opérations avec les différents collaborateurs et client de Crédit du Maroc.

A travers cette volonté peuvent se distinguer 8 engagements, ce qui fait de cet enjeu l’un des
plus important :

Le premier engagement vise à permettre aux différents collaborateurs de développer des projets
de carrière afin de renforcer la cohésion. On s’appuiera donc sur une politique managériale forte
permettant ce développement.

Dans un second temps, il conviendra à Crédit du Maroc de protéger les intérêts mutuels
existants entre les différents acteurs participants à la réussite du groupe. C’est une manière de
témoigner son soutien aux agents les plus vulnérables, possédant un fort potentiel mais
présentant par moment des signes de faiblesse.

29
Dans un troisième temps, et dans la ligné de ce qui a été dit précédemment, il conviendra de
responsabiliser ses collaborateurs et clients tout en développant une relation de proximité avec
eux. Etre à leur écoute, avec pour objectif leur satisfaction, sera un facteur de performance.

Le quatrième intérêt rejoint le deuxième, il s’agit de s’engager à ne léser personne. C’est un


engagement social qui vise à embaucher des personnes présentant des situations d’handicap ou
de discrimination quelle qu’elle soit.

Le cinquième intérêt vise à promouvoir la mixité, garantir l’équité et favoriser l’égalité des
chances aux seins même de l’entreprise mais aussi vis-à-vis de ses collaborateurs.

Dans cette volonté de développement vient ensuite l’amélioration des conditions de travail
permise par l’ensemble des collaborateurs. On est donc sur un management participatif
permettant à chacun d’œuvrer pour le bien de tous.

Au-delà de l’entreprise existe aussi une volonté de maintenir le dialogue avec les différents
partenaires sociaux et ce afin de garantir la liberté d’association dans le but de fédérer et faire
valoir les droits de négociation collective.

Enfin, le dernier engagement permettra et contribuera à l’arrivée de nouveaux talents qui feront
la réussite future de l’entreprise. On est sur une stratégie de fidélisation à travers différents
facteurs : économique, sociale …

Enjeu 3 :

Cet enjeu a pour but de fédérer les parties prenantes tout en gonflant leur capitale confiance.
Dans une sorte de politique de collaboration intersectoriel, Crédit du Maroc cherche à motiver
et encourager chacun de ses collaborateurs à performer du mieux possible pour l’intérêt
commun mais aussi individuel.

A travers cette volonté peuvent se distinguer 5 engagements :

Dans un premier temps, le dialogue apparaît comme une notion très importante. Il permettra de
promouvoir les engagements pris auparavant. Crédit du Maroc peut ainsi témoigner sa
confiance à l’ensemble des parties prenantes.

Dans un second temps, il conviendra, afin de renforcer la confiance de ses collaborateurs, de


maintenir une bonne gouvernance, signe d’un bon fonctionnement interne.

30
Ensuite apparaît la notion d’éthique à faire garantir dans les opérations et les affaires de
l’entreprise.

Le quatrième engagement mis en avant par Crédit du Maroc est la volonté d’agir avec
cohérence vis-à-vis de la culture et des valeurs véhiculées par le groupe.

Enfin, le cinquième est dernier engagement pris à travers cette RSE est la consolidation de la
gestion des risques. A travers le terme « risque », nous incluons l’ensemble des risques, qu’ils
soient sociaux, économiques ou environnementales.

2.2.2 La RSE et ses outils :

Le reporting annuel, un outil de contrôle nécessaire :


Appliquer et vouloir mettre en place une RSE nécessite bien évidement un suivi régulier. Afin
de permettre aux différentes parties prenantes de disposer d’une sorte de bilan, Crédit du Maroc
a mis en place un reporting établit chaque année, en fin de période.

Toujours animé par un but de performance, ce reporting permet de « rendre des comptes » à
l’ensemble des collaborateurs en leur présentant synthétiquement les résultats par rapport aux
missions préalablement établies. Les engagements de la RSE, ainsi que les résultats peuvent
donc être mesurer. On peut ainsi déduire des risques mais également des opportunités et leviers
de croissance qui permettra à la gouvernance de s’améliorer tout en définissant de nouvelles
priorités. Ces choix stratégiques sont donc pris de façon collective, ce qui permet à Crédit du
Maroc de rester sur sa politique managériale collaborative.

FReD, une RSE commune :

L’outil Fred est un outil de pilotage permettant à Crédit du Maroc, en partenariat avec le Crédit
Agricole, de mesurer les résultats et progrès effectués.

Cet outil trouve ses fondements sur trois piliers que sont le respect des hommes et du territoire,
la préservation de l’environnement ainsi que la confiance mutuelle.

Logo de l’outil Fred

31
L’objectif de l’outil est de fédérer et mobiliser les entités du groupe afin de les motiver et les
stimuler. On cherche à favoriser la prise d’initiatives et de décisions rationnelles. Le FReD
permet une meilleure compréhension de la RSE. Ses thématiques peuvent ainsi être mieux
assimilées.

D’un point de vue global, FReD vise à améliorer la contribution à la performance du Groupe
Crédit Agricole dans sa globalité.

Le label RSE de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, un gage


de confiance :

Crédit du Maroc a obtenu en avril 2018 le label de la Confédération Générale des Entreprise du
Maroc (CGEM) pour sa RSE. L’attribution de ce Label RSE à cette entreprise vient montrer les
efforts et les engagements de cette dernière en matière de développement durable et de
responsabilité sociétale prenant en compte leurs intérêts et les attentes de leurs parties prenantes.
Ceci est une belle récompense pour le groupe.

Ce label est un trophée qui permettra au groupe de prouver sa valeur et de s’affirmer sur le long
terme. Ceci démontre que les engagements pris ont bien été respecté. Le socle établi par la
gouvernance à travers les valeurs de confiance, de proximité et de responsabilité ont permis la
bonne collaboration entre toutes les parties prenantes.

Ce résultat final positive à travers l’attribution de ce label contribuera à l’amélioration continue


des performances de Crédit du Maroc et orientera les différentes politiques et décisions
stratégiques futures.

32
Conclusion
Nous sommes entrés dans une époque où notre société requiert, comme nous avons pu le voir
durant ce travail, que les entreprises et l’ensemble des organisations en général prennent en
compte les enjeux de la RSE dans leur vision stratégique.

Cela impose aux entreprises des réflexions afin d’optimiser leur organisation dans le but
d’augmenter leurs performances, que ça soit au niveau managérial, de la satisfaction clientèle,
de la gestion des dépenses, des ressources humaines, et ce dans une recherche d’amélioration
de son image vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes.

Ceci est rendu possible grâce à la mise à disposition de supports permettant aux entreprises de
bénéficier d’un accompagnement dans leurs démarches RSE. Les nombreux outils développés
dans les secteurs publics et privés aident les organisations dans l’anticipation des besoins et
dans la gestion de leurs activités. Cet engagement favorise la progression des pratiques
bénéfiques et encourage les entreprises à continuer dans cette voie.

La RSE mise en place par le Crédit du Maroc aura donc été un franc succès. Elle aura permis
de réaliser les objectifs du groupe en accord avec la vision de Crédit Agricole. Dans un but de
partage et de collaboration, le Crédit du Maroc aura su emmener avec lui l’ensemble de ses
collaborateurs. Les objectifs collectifs sont donc largement atteints. Basée sur des enjeux
sociétaux et environnementaux, la RSE aura su faire bénéficier l’ensemble des acteurs
économiques présent autour du projet.

Ce mémoire fut pour moi une expérience enrichissante dans plusieurs aspects. Tout d’abord, au
niveau académique, il m’a permis d’effectuer un véritable travail de recherche et de réflexion
sur la RSE et tous ses enjeux. C’est un sujet vaste en soi qui méritait que j’approfondisse mes
connaissances dans ce domaine. Au niveau personnel également, ce fut bénéfique pour moi
dans le fait que c’était la première fois que j’effectuais un tel travail de recherche et de
documentation. J’ai dû adopter et m’imprégner d’une méthodologie afin d’optimiser mon temps
et de le rendre plus efficace. Mettre par écrit mes réflexions et traiter autant d’information m’a
aussi permis d’améliorer mes capacités de réflexion, et ce sera donc ainsi une expérience
appréciable pour la suite de mon parcours.

33
Ce travail représentera aussi une aide pour ma future carrière professionnelle, dans le sens où
il m’aura permis de mieux cerner les nombreux enjeux de la RSE et les nombreuses notions qui
l’accompagnent. Dans un monde de l’entreprise où les réflexions sociales et sociétales sont de
plus en plus présentes, ce mémoire m’aura permis d’assimiler plusieurs aspects dorénavant
incontournables de la vie active.

Néanmoins, comme nous avons pu le voir dans cet écrit, l’une des problématiques de la RSE
est de concilier différents enjeux, notamment économiques, environnementales et sociétales.
La difficulté pour quelle qu’organisation que ce soit est de réussir à progresser dans tous ces
aspects à la fois sans en entraver d’autres. D’autant plus que la RSE prend une place de plus en
plus importante dans notre société et dans les réflexions qui l’accompagnent. Le regard
d’acteurs de tous bords se fait inéluctablement de plus en plus pressant sur ce domaine.

C’est ainsi que nous pouvons affirmer sans conteste que la mise en place d’outils permettant
d’accompagner l’ensemble des démarches RSE représente une avancée notable pour la société.
La pertinence des réflexions et des moyens investis dans ce domaine est donc fondamentale
dans la progression des organisations.

34
Bibliographie (ordre alphabétique)

- Benraiss-Noailles L. & Bentaleb C. (2014), Chapitre 26 : « Etat des lieux de la RSE au


Maroc » p. 253 in « Ressources Humaines et Responsabilités sociétales », sous la
direction de Frimousse S., Igalens J., Orsoni J. & Thevenet M., EMS.
- Boer J., (2003), “Sustainability labelling schemes: the logic of their claims and their
functions for stakeholeders”, Business Strategy and the Environment, vol. 12, n°4,
pp.254-264.
- Brousillon G-A., Pierre P., Seurrat A., (2007), « Vers une certification de la diversité
dans les entreprises en France? », Management & Avenir, vol. 4, n°14, pp.137-149.
- Browne A.W., Harris P.J.C., Hofny-Collins A.H., Pasiecznik N., Wallace R.R., (2000),
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25, n°1, pp.69-89.
- Davies M.A.P., Wright L.T., (1994), “The importance of labelling examined in food
marketing”, European Journal of Marketing , vol. 28, n°2, pp.57-67.
- Essid, M. (2009), les mécanismes de contrôle de la performance globale : le cas des
indicateurs non financiers de la RSE, thèse en Sciences de gestion, Université Paris-
Sud, p.5.
- Epstein M., et P. Cornelius. (2003). Corporate Governance and Capital Flows in a
Global Economy , New York: Oxford University Press, 2003
- Filali Meknassi R. (2009), « Quel avenir pour la responsabilité sociale au Maroc ? », In
Droits de l’Homme et développement durable : quelle articulation ?, Sous la direction
de Sedjari A.
- Galarraga Gallastegui I., (2002), “The use of eco-labels: a review of the literature”,
European Environment, vol. 12, n°6, pp.316-331.
- Hattabou A. & Louitri A. (2011), « Développement durable et management des PME :
une analyse en termes de proximité. Illustration par un cas du secteur Textile-
Habillement », Management & Avenir, Vol. 3, n° 43, p.122-142.
- Hustvedt G., Peterson H.H., Chen Y-J., (2008), “Labelling wool products for animal
welfare and environmental impact”, International Journal of Consumer Studies, vol. 32,
n°5, pp.427-437.

35
- IGALENS J. 2004b « La mise en oeuvre de la responsabilité sociale de l‘entreprise :
modalités, enjeux et limites du partenartiat firme-ONG », Les organisations non
gouvernementales et le management, Auteurs Quéinnec et J. Igalens. Editions Vuibert.
Paris.
- LECOEUR. (2010). L'entreprise au coeur du développement durable: La stratégie
RSE.France: Gereso Edition.
- McEachern M.G., Schröder M.J.A., (2004), “Integrating the voice of the consumer
within the value chain: a focus on value-based labelling communications in the fresh-
meat sector”, The Journal of Consumer Marketing , vol. 21, n°7, pp.497-509
- Patricia Crifo et Jean-Pierre Ponssard (2008), RSE et/ou performance financière : points
de repères et pistes de recherche, Laboratoire d'économétrie, Ecole Polytechnique.
- Porter M.E., Kramer M.R., “Strategy and society, the link between competitive
advantage and corporate social responsibility”, Harvard Business Review, December,
2006.
- Porter M.E., Kramer M.R, (2006), “Strategy and Society: The Link Between
Competitive Advantage and Corporate Social Responsibility”, Harvard Business
Review, vol. 84, n°12, pp.78–92.
- Porter M.E., Kramer M.R., (2011), “The Big Idea, creating shared value”, Harvard
Business Review, vol. 89, n°1-2, pp.62-77
- Robert-Demontrond P., Joyeau A., (2007), « Le label "commerce équitable" comme
praxème: diversité des acteurs, diversification des significations », R e v u e d e
l'Organisation Responsable, vol. 2, n°2, pp.54-69.
- Ségal, J.-P., Sobczak, A. et Triomphe, C.-E. (2003). La responsabilité sociale des
entreprises et les conditions de travail. European Foundationfor the lmprovement
of Living and Working Conditions. Repéré à http://www.metiseurope.eu/content/pdf7n
7/1 0 Japport _uet_ dublin.pdf.
- Schmitt C., (2004), « La construction de la valeur : proposition d’une approche
dialectique », Revue Sciences de Gestion, n°38, pp.105-132.

36
Webographie

 www.h24.ma
 https://www.geo.fr
 www.apesa.fr
 https://grh.ooreka.fr/astuce/voir/676223/parties-prenantes
 www.iso.org
 https://rse.cgem.ma
 https://www.creditdumaroc.ma
 https://www.futurasciences.com/planete/definitions/developpement
-durable-conference-stockholm-7173

Autres

Cours de stratégie – Monsieur R. GUILLEMET

Cours de théorie des organisations – Madame C. GAIGNETTE

Cours de gestion des processus et de la qualité – Madame L. LETHIELLEUX

37
ANNEXES

https://fr.wikipedia.org/wiki/Développement_durable

https://rse.cgem.ma

38
Schéma de la gouvernance de la politique RSE chez Crédit du Maroc :

https://rse.cgem.ma

https://www.creditdumaroc.ma/institutionnel/responsabilite-sociale-de-lentreprise

39
Tables des Matières

Abréviations :............................................................................................................................ 9
Résumé: ..................................................................................................................................... 9
Introduction générale ............................................................................................................... 1
Partie 1 : La RSE : Revue de littérature ................................................................................ 4
1 La responsabilité sociétale ou sociale de l’entreprise : Du DD à la RSE : ............... 4
1.1 Le développement durable : ............................................................................................... 4
1.1.1 Définition : .......................................................................................................................... 4
1.1.2 Les piliers du développement durable : ............................................................................. 6
1.2 Définition de la RSE : ................................................................................................................. 9
1.2.1 Définition de la commission européenne : ...................................................................... 10
1.2.2 La Définition de la Responsabilité sociale des entreprises selon ISO 26000 : ................. 11
1.3 Les dimensions de la RSE : ....................................................................................................... 12
1.3.1 La dimension économique : ............................................................................................. 13
1.3.2 La dimension environnementale : .................................................................................... 14
1.3.3 La dimension sociale :....................................................................................................... 15
2 Les outils et les enjeux de la RSE : ................................................................................. 17
2.1 Les labels et normes RSE : ....................................................................................................... 17
2.1.1 La question de la définition des labels et référentiels RSE :............................................. 17
2.2.1 Les frontières des labels RSE : .......................................................................................... 18
2.2.2 Des labels produits/services ou organisationnels : .......................................................... 18
2.2 Les enjeux de la RSE : .............................................................................................................. 19
2.2.1 Les enjeux stratégiques : .................................................................................................. 20
2.2.2 Les enjeux opérationnels :................................................................................................ 21
Partie 2 : Analyse empirique de la RSE au Maroc : Enjeux et outils ................................ 23
1. Etat des lieux de la RSE au Maroc ............................................................................ 23
1.1 La RSE au Maroc : .................................................................................................................... 23
1.2 Le label RSE de la CGEM : .................................................................................................. 24
2. Cas d’une Banque : Crédit du Maroc ....................................................................... 26
2.1 Présentation de l’entreprise : ................................................................................................ 26
2.2 Les enjeux et les outils du crédit du Maroc : ........................................................................... 27
2.2.1 Un projet, différents enjeux : ........................................................................................... 27
2.2.2 La RSE et ses outils :.......................................................................................................... 31
Conclusion ............................................................................................................................... 33

40
Bibliographie........................................................................................................................... 35
Webographie ........................................................................................................................... 37
ANNEXES ............................................................................................................................... 38

41

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