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Lass.cz
KAS.KON.HON BIBLIOTHES
26.810 - B
Alt
Lao Tzu : Tas Tething hapitis 4-9 .
(
C271 2 3 - ... . )
26810- ) .
1
27
年 七十 光 道 《 冬子
道德 經
LE TAO - TE - KING ,
道德
OU
鋼
LE LIVRE RÉVÉRÉ
新
經
刻
DE LA RAISON SUPRÊME
漢字 諸子
佛
ET DE LA VERTU ,
郎
PAR
西
國 巴利 京城
LAO - TSEU ;
更
TRADUIT EN FRANÇOIS ET PUBLIÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS EN EUROPE ,
AVEC UNE VERSION LATINE ET LE TEXTE CHINOIS EN REGARD ,
鐵西 小
ACCOMPAGNÉ DU COMMENTAIRE COMPLET DE SIE -Hofi, D'ORIGINE OCCIDENTALE ,
ET DE NOTES TIRÉES DE DIVERS AUTRES COMMENTATEURS CHINOIS ,
PAR G. PAUTHIER .
士西
活
" Livraison.
汲
篤行
PARIS ,
著
F. DIDOT FRÈRES , Libraires , rue Jacob , 56. V DONDEY -DUPRÉ, rue Vivienne , 2.
BenjaMIN DUPRAT, cloître - Saint - Benoit, 7. VICTOR MASSON , rue de l'École-de-Médecine, 4.
LEIPZIG ,
BROCKHAUS et AVENARIUS ; et à Paris , rue de Richelieu , 60,
IMPRIMÉ AVEC LES TYPES CHINOIS MOBILES GRATIS SUR POINÇONS D'ACIER ET FUNDUS
PAR MARCELLIN LEGRAND , GRAVEUR DE L'IMPRIMERIE ROYALE.
TERZUOLO , imprim . 10 JANTEEP 1538。
道
經
PREMIER LIVRE
DU
TAO - TE - KING ,
DE
LAO - T SE U.
AVERTISSEMENT
DU DOCTEUR SIE-HOET ,
que Lao - Tseu composa son ouvrage en deux livres , dans lequel il a
exposé le sens des mots Raison suprêmeet Vertu , di hit ; c'est ainsi
que son ouvrage s'est trouvé divisé en deux livres ; mais ces deux livres
sont fort anciens ; ils portent chacun le titre de King : Livre révéré:
c'est en signe de respect et de vénération que, par la suite des temps , on
leur a donné cette dénomination.
Dans le livre des Han , intitulé I. wen - tchi : Statistique de la Littérature
et des Arts , on trouve que les plus anciennes explications de LAO - TSEU
sont les suivantes :
Ces explications existoient encore sous la dynastie des lan ; c'est avec
ces divers commentaires et explications que l'on a reformé le King ou
Livre révéré. Ainsi ces trois éditeurs étoient les seuls qui eussent jus
qu'alors expliqué Lao - TSEC . Celui que l'on nomme 4. I Wouchi!,
C'est Wou -you -THSING cite dans la page précédente. L'ouvrage de ce commentateur
est intitulé : 吳清註 Wou ycou thsing Tehou.
ARGUMENT
DU PREMIER CHAPITRE .
此 故
兩 常常 有 無名 道
10m
水 玄同 者 有 無名 名 可可
妙 之 謂 同 欲 欲 萬 天 名 道 體
之 汉 之 出 以 以 物 地 非非 道
門 玄 玄 而 觀 觀 之 之 常常
異 其 其母 始 名 道
名 微妙
SUBSTANTIALIS RATIO.
從 上 有無 字 來 。
I.
1
CONSIDÉRÉ DANS SON ESSENCE .
· Les titres de chapiires ou sections de l'ouvrage de Lad-tsee que nous donnons ici
sont empruntés à l'érlition de llo -CHANG -Koung , et ne ſont point partie intégrante du
Tao - tx - King . Ilspeuvent cependant servir à l'intelligence de ces chapitrea; et c'est pour
( e motif que nous les avons reproduits.
LE TAO - TE - KING ,
D E FINITIONS.
lisent : il fik tj fik ( sans désir, avec des désirs ). TCHOUANG - TSEN
a dit :
E Ź DHL j , il l'aétabli l'éternelNon-Etre
et l'Étre. Ce passage se rapporte réellement à celui de. Lao -Tseu , et il
ressemble pour la construction à ces parties des deux phrases ainsi
coupées : vt * tj. Mais Lao-Tseu a écrit ailleurs (chap . 34) :
Efik Esti f . Ilparoit résulter clairementdece
passage , que l'on ne doit point s'en rapporter à l'autorité de TCHOUANG
TSEU. La lecture du texte de Lao - Tscu doit plutôt être fixée par ses pro
pres écrits que par ceux de quelque autre philosophe que ce soit. 2
桂 西 原 先生 老子 集解
TRADUCTION COMPLÈTE
乃有 形 之 物 非常 名也 。
Car l'Être non -agissant peut néanmoins agir sans agir ; l'Être
sans nom peut néanmoins être nommé sans nom : 蓋 無為
者 非為之 可 爲 無名 者 非 名 之 可
名 也 。
L'expression PJ V kho tan [ potest frequentari ] doit
s'entendre comme le caractère tao dans la phrase du Li-ki :'
the ti pou hiù tao , [ les rites ) ne sont point faussement
pratiques , suivis.
元山
體 記 Li- Ki, section 禮 器 Li- hhi , Kionan 5 , fol. 13. ( Voir les Notes i
la fin de volume, pour la citation et l'explication du paragraphe entier .)
10 LE TAO - TE - KING ,
特 對 無 名言 之 而 以為 有名 , Par
conséquent, en l'appelant la mère de tous les êtres, on ne le
désigne pas comme étant lui-même tous ces êtres ' ; car qui
pourroit le comparer aux choses susceptibles d'être nommées ,
aux êtres corporels eux -mêmes ?
Le caractère fik yo ( vult] doit s'entendre comme dans
通 物 所 出入 孔 竅 也 。
L'Entité et la Non - Entité , ou l'Être et le Non- Être ' , dont il est
" Le commentateur veut établir qu'il ne faut pas croire , d'après les espressions du
lexle , que le Principe suprême soit réellement lui-même tous les êtres matériels qui
sont les produits de sa substance . Il est leur cause efficiente , comme Principe suprême,
mais il n'est pas lui-même le produit de ses propres onvres. Ce seroit trop rabaisser
la Cause première , que de l'identifier avec loutes les causes organiques ou inorgani.
ques de la matière.
? D'après ce passage du commentateur chinois , qui s'accorde avec la glose citée , on
voit qu'il prend les caractères- HUE Il0u ti yeou ile ce premier chapitre comme
viant des noms substantifs qualificatifs , soil suivis du caractère F1 ming soit précédés de
LE TAO - TE - KING ,
上言 有無 二者 乃 道 之 本體 也 C'est
pourquoi les hommes doivent s'appliquer à régler toutes leurs
actions sur ces natures :
故人 當 從事 於此。
Celui qui parvient à les comprendre toutes deux peut regarder
ses auvres dans ce monde comme accomplies : 1 t =
者天下之 能事 畢 矣 。
Il est des moments où l'éternel Non - Être éprouve le désir de
contempler sa nature imperceptible aux sens , sa nature merveil
leuse et dirine, sa naturesubtile: i bu fik z VI.
# 1 Huly; car n'ayant aucune pensée terrestre ,n'agis
sant pas à la manière des créatures mortelles , il retourne à son
O
clat désigné sous le nom de Non - Être : HEUTE
te till , qui est par conséquent la cause primordiale
du ciel et de la terre. Il est des moments où l’éternel Être éprouve
le désir de contempler sa nature limitée , sa nature corporelle
TIT tchang , et non pas comme de simples particules négatives et affirmatives. Nous avons
adopté cette interprétation , parce que l'exp on du texte 此 thscu
兩者 Vi
liang tché, littéralement : nos deux dont il rient d'étre question, designeni évidemment le
HLÉ cllc
#1
CHAPITRE I. 13
靜 , 循 天 之 理 , 乃 其 常 也 . Si anis nous
livrons une fois à nos affections privées , c'est alors que nous
trouvons dans nous un caur périssable , changeant, faux , mais
rien que nous puissions véritablement appeler éternel , immuable :
若 一 涉 於 私意 。 是 則 有 我 之 安心
MI JE U Ź M. C'est pourquoi ne pas agir,et
obéir à son principe eternel , immuable , se conformer à sa loi, r'est
ainsi que les hommes parfaits accomplissent leurs destinées
célestes :
故 無為 而 順 其 常 者 至人 所
D # 7 . Agir, et ajouter par sesæuvres à ce que
nous avons de changeant , deperissable , c'est ainsi que les hommes
du commun suivent le torrent de la foule : 有為 而 益
以 安 者 聚 人 所以 流 於 人 也
Le Y -King dit ' : « Si le temps du repos est venu , alorsrepose
OBSERVATIONS.
La nécessité que nous nous sommes imposée de nous restreindre dans les
limites d'un volume in-8° , et d'autres circonstances qu'il est inutile de rap
porter ici , nous empêchent de donner à la suite du texte du Tao -Te- King lous
les commentaires que nous avions annoncés dans notre Prospectus, auquel
nous renvoyons ' pour ceux qui concernent ce premier chapitre. Cependant,
comme ce chapitre est un des plus obscurs de l'ouvrage et un de ceux sur
Jesquels les commentateurs chinois ont été le plus partagés , nous ajouterons
ici la traduction presque entière de l'explication de HO-CHANG-Koung , avec la
traduction du chapitre faite selon son interprétation . Comme elle est la plus
ancienne connue , cette interprétation mérite d'être reproduile.
河上公章句
COMMENTAIRE DE HO - CHANG -KOUNG . 2
* Il se trouve joint à la traduction que nous avons publiée des Essais de Colebrooke
sur la philosophie des llindous,
? Ou du prince habitant sur les bords du fleuve, et dont , suivant MA - TOUAN -Lin , le nom
est ignoré. Il vivoit sous l'empereur H110 -WEN - TI des Han , de 179 à 156 avant notre ère .
MA -TOUA N-Lin ajoute que l'ancienne édition du commentaire de HO-CHANG -Koung n'existoit
plus de son temps.
CHAPITRE I. 15
合 無 陽 合 無 地 之 陰 未 道
其 造 以 明日 以 時 陽 乃
道 化合 合 無 月 合 無 未 之 混
以 氣陰 以 象天分 際 汇
倫 之 道 , 非 治國 安民 之 道
名 無 動 無形 無機 。 無 化 無極 無
虛無 空 。 無 相 。 這 就是 名 。 名 不知
# 7. C'est pourquoi ces noms que l'on vient d'énumérer
et qui peuvent être nommés , sont des noms inventés par l'intelli
gence de l'homme et exprimés par elle ; il est difficile que la bouche
de l'homme détermine avec précision ces mêmes noms : Tik te
可 名 是 心 名 其 名 難 口 名 其 名 。
C'est ce qui est dit dans le texte : Le nom qui peut être nommé n'est pas
le nom éternel , immuable.
Ces noms inventés par l'intelligence de l'homme : sans formes corpo
relles visibles , non soumis à l'action réciproque d'un étre en dehors de lui,
ne peuvent être que des idées relatives , et conçues seulement par la
pensée, d'un être au -dessus de toute détermination précise , de toute
définition possible à l'homme, d'un être existant dans le vide , dans
le vide et l'incorporel , dans l'incorporel et le vide , dans le vide ayant
une existence réelle : 是 心 之 名 非 有 形相 之 名
虚 中 虚空 中 空虛 中 有 實 空中 有 相
NiSil'on se sert denoms quine puissent pas ètre articulés.
ce ne sont en dernière analyse qu’une ombre , un vain écho qui se perd
CILAPITRE I.
求 先天 這 就是 可 道 之 道 可 名 之
ſ . Après avoir souventramené la pensée sur cet étre qui existoit
avant le ciel et dans l'espace qu'il occupe , c'est alors que l'on se trouvoit
forcé de lui donner un nom et de le nommer Tao , Raison ou Principe
suprance 連 先天 中 還是 强 為 道 為名 。
Le Non - Être se nomme le principe ou la cause efficiente et primordiale du
ciel et de la terre; l'Être se nomme la mère de tous les Étres. Le Non -Être
est celui qui attendoit dans le repos ( le moment de la création ), et qui
ensuite se mit en mouvement : 無 者 待 之 而後 動
th ; l'Ètre s'est lui-même mis en mouvement et s'est revêtu de
formes corporelles visibles : 11 El M 161 I.L.
Principe ou la cause efficiente du cielet de la terre , c'est le mâle et la femelle;
l'être androgyne ( en sanskrit viradj) d'où les créatures procédent; la
Mère de tous les étres , c'est le Yn et le Yang , qui agissent d'une manière
occulte dans les êtres de la nature , et d'où le Souffle vital s’alimente . Le
Non-Ètre a pour pair l'Être qui lui est assimilé ; la Terre est mise en
opposition avec le Ciel; le Principe primordial avec la Mère , avec le
Soufle vital l'Essence spirituelle réunic: VJ, TE TJ 1 j .
天 而 配 地 。 以 母 而 配 始 猶 。 以东
TITS 01. C'est ainsi que l'on sait que l'Être et le Non-Être ne
後 可以 見 不見 之 處 据 不 照 之 所 也
L'éternel Non - Être éprouve le désir de contempler sa nature imperceptible
aux sens , sa nature merveilleuse et divine ; l'éternel Être éprouve le désir
de contempler sa nature limitée, sa nature corporelle phénoménale-. Être
fixé dans le sein du repos simple et parfait et aspirer à la transformation ,
est dit : état permanent : — · 定 之中 而 求 變化 日
visible antérieurementetprendre
**** ; ne pas encore avoir été rendu
unemanifestation , est exprimépar : avoir des désirs : # HŹ Dj
TIJ 44 11. El fit ; l'incorporel etle videou l'immatériel
la supremesainteté
TI , se disent : nature merveilleuse et divine : vitori
El hub ; envelopper dans son sein l'origine primor
diale , renſermer en soi l'intelligence, est exprimé par : nature limitée ,
見此 未 化 觀 見此 未 化 觀
其 即 見 已 徵 其 即 見 待 妙
功 觀 之 動 於 智 觀 之 之 於
用 其 前 而 慧 其 前 而 定
之 包 而 將 中 之 冲 而後 中
遠 元 將 形 而 精 虛 將 動 而
大 含 頭 形 求 微 至 與 動 求
也 靈 發 於 變 也 發 於 變
廊 與 說 者 出 以 與 無謂 此
不 有 玄 不 於 無 微 與之 兩
可 兩 之 可 一頭 也 有 玄 者
名 者 又見 而 有 皆 也 兩 同
說 愈 不 名為 與 始 者 出
即 不 者 可 乃 先 兩 真 道 而
此 可以 間 分 有 者 母 與 異
道 見其 不 矣 無 而 也 名 名
也 無可玄同當 妙 也 同
Il existoit des êtres avant que le ciel et la terre fussent vus ici - bas
par l'ail des hommes ; extrêmement divisés ( divisés en atômes extrê
mement ténus ) , c'étoient des molécules substantielles et existantes par
elles-mêmes du lumineux Principe suprême. Les attributs du Principe
suprême sont le vide ou l'incorporéité , la non -existence ( relativement
à la manière d'exister , pour nous , des ètres corporels ). L'incorporéité,
la non - existence ont précédé le ciel et la terre :
地 者 也 用 也 體 明 下 天 有
也先 虛虛 道 自 道 甚 地物
天 無 無 之 然 之 分 眼 先
THSAN- THOUNGadit : Porter en soi la pensée de retourner à l'incor
» poréité, à l'immatérialité , au non -être, c'est avoir la perception de la
» vérité. » Il dit encore : Le Tao ou Principe suprême, du vide ou du
Non -Être produisit un élément vital éthéré ; cet élément vital éthéré
opéra des actes de création , et l'Étre avec ses manifestations fut. L'Être
existant par lui -même subsistoit avant tout; ensuite le Ciel et la Terre
furent. Il donna aux hommes un père et une mère , un principe mâle
et un principe femelle , et deux éléments de vie furent produits, et l'im
mense chaos confus de la masse élémentaire qui n'avoit pas encore été
divisé , discerné , fut arraché à l'Unité primordiale et au Non - Être qu'il
embrassoil étroitement. C'est-à-dire que le Non -Être qui étoit dans l'état
d'inaction est devenu le Non -Être passé à l'état d'action :
以此 未 而 父 後 以此 自 處 參
1
為 乃 生母
判 天 為 乃 虛無 同
也 無 抱 而 陰 地 也 為 無 悟 云
為 一 長陽 也 自 之 生 真 委
而無 渾 二人 然而 一 云
羅 渝 寞 者 有 恶道
22 LE TAO ) - TE -KING ,
1 Tchi
- ME É ; l'origine, le commencement,
l'unité primordiale , l'élément vital éthéré , le vide incorporel, le non-être ,
l'existant par lui-même.
3
長 養 萬物 4.不可 Pas 知識
ko jil ; nourrissant et alimentanttous
les êtres , il ne peut être ni connu ni compris.
4 HEB EÚ on l'explor
plas on
Ú ;;plus l'exploree,, plus
pluson
on
cherche à le connoitre , plus on le trouve profond, indécouvrable ; plus on croit
le tenir, plus on le perd , plus il échappe.
5 Océan profond et immense , difficile à nommer , que les hommes ne peuvent
parvenir à caractériser dignement.
OBSERVATION S.
. On peut voir la traduction que nous avons donnée de leurs commentaires sur ce
premier chapitre du Tao- te- King , dans le Spécimon déjà cité.
24 LE TAO - TE - KING , CHAPITRE I.
» de transformations, ou de passages du néant ou Non- être à l'Être ,
宗 原 上下 兩篇 大 旨 括 於此| android lo
soumettre à une analyse approfondie pour découvrir les éléments distincts
qui y dominent, et pour reconnoître s'ils appartiennent en propre à
LAO - TSEU , ou si ce sont des éléments pythagoriciens et platoniques, comme
l'a pensé M. Abel -Rémusat ', ou , enfin , s'ils ne sont pas plutôt des élé
ments indiens , comme nous l'avons déjà exposé ailleurs ?. Nous atten
drons, pour traiter de nouveau cette importante question , que le
livre entier de l'ancien philosophe chinois soit passé dans le domaine
de la critique européenne , et qu'il puisse servir de base certaine à la
discussion .
• Mémoire sur la vie et les opinions de LAO - TșEU , dans les Mémoires de l'Académie
des Inscriptions et Belles Lettres. Tome VII.
DU DEUXIÈME CHAPITRE .
Il est assez difficile, au premier abord, d'apercevoir l'idée logique qui lie ce
chapitre au précédent. Toutefois, si l'on pénètre un peu avant dans la pensée
de Lao -Tseo , on reconnoîtra bientôt que ce défaut de liaison est moins réel
qu'apparent. Le philosophe, après avoir caractérisé , dans le premier chapitre ,
les deux natures du principe suprême se manifestant sous des modes dif
férents et opposés qui leur sont propres , semble avoir été fortement frappé
de cette double tendance de notre étre , qui accuse aussi deux natures, se ma
nifestant également sous des modes différents et opposés , et qui nous porte à
reconnoître le bien et à pratiquer le mal , à apprécier la vertu et à rester vi
cieux . Il en conclut, par des exemples et des comparaisons tirés des contrai
res , qu'il y a aussi en nous deux natures contraires, deux tendances diverses
et opposées. Le saint homme , ou celui qui aspire à la perfection , doit suivre
exclusivement la tendance de la nature spirituelle : par conséquent il doit fuir
les agitations, le tumulte de la vie active du monde ; ce ne sont pas seulement
ses paroles, mais ses æuvres méritoires, qui doivent instruire et convertir les au
tres hommes par l'exemple, dont l'empire est le plus puissant sur eux. Dévoué
au salut , au bien -être du genre humain , il ne repousse aucune des créatures
qui viennent à lui ; il leur donne la vie spirituelle, la vie morale, et il ne s'ap
proprie pas leurs mérites. Il fait le bien et il ne s'en prévaut pas , il n'en tire
pas vanité ; il fait le bien pour le bien , avec humilité et dévouement , et c'est
par cela même qu'il est verlueux. C'est le principe chrétien dans toute sa per
fection .
Il est aussi difficile d'apercevoir un rapport de conséquence entre la pre
mière partie de ce chapitre et la seconde. On ne voit pas bien non plus com
ment les six axiomes des contraires qui existent simultanément , déterminent
la conclusion qui en est tirée plutôt que toute autre, à moins que le philosophe
n'ait voulu dire que la corrélation nécessaire qui existe entre ces contraires,
étant admise par le saint homme , il ne doit pas employer l'action ou le
prosélytisme actif qu'employoit un autre grand philosophe contemporain ,
KHOUNG-TSEU , pour convertir les hommes au bien , mais qu'il suflit de l'exemple.
Partant du principe que l'Être éternel est immuable , qu'il est absolument,
essentiellement dénué d'action , toute action étant contraire à l’immuabilité, un
de ses principaux attributs , il en conclut que plus l'homme désire approcher
de la perfection divine , plus il doit chercher à se revêtir de ses attributs ,
et par conséquent plus il doit s'efforcer d'atteindre à l'immuabilité par
l'inaction ,
26
夫 而 而 行 是 音 長 故之 斯 天
作 不不不 以 聲 短 有 爲惡 下
不惜 辭 言 聖 相 相 無 善 矣 皆 養
居功 生 之 人和 形相 斯天 知 身
是 成 而 教 處 前 高 生 不下 美
以 而不 萬 無 後 下 難 善 皆 之
不 不 有 物 屬相 相 易 矣 知 為
去 居 爲 作 之 隨便 相 善 美
事 成
EX COLERE CORPUS.
4. Cælum infra omnes sciunt pulchrum ( vel bonum ); hoc habent pro
bono ; [ attamen ) hi vitiosi º. Cælum infra omnes sciunt virtutem ; hanc
habent pro virtute;; [ attamen ) hi non boni º.
Quare Ens , Non-Ens simul producuntur ; Difficile , facile , simul per
ficiuntur ;
5. Longum , breve simul formantur ; Altum , humile simul acclinantur ;
Sonus , vox mutuo consonant ; Antea , postea invicem sequuntur.
Ideo sanctus vir stat non actionis • negotio.
Opera , non verba ejus docent. Omnia entia exsurgunt et non recusat.
Producit et non possidet.
10. Facit et non innititur. Merita perficiuntur et non moratur.
Hoc solum non morari. Ideo non abeunt.
VARIANTES.
4 * Ligne. L'ancienne édition ou inscription sur pierre n'a pas le caractère古 故 。kou ;
et anciennement les six axiðmes qui suivent avoient un 之 tchi avant相 siang.
。
8 et 9e Ligues. L'ancienne édition sur picrre portoit
tso culh POL urci chi.
& NE
* Le Y - King dit : 聖人 作 萬物 45 都 Quand le saintapparoit dans
le monde, l'univers le contemple avec amour,
28 LE TAO - TE - KING ,
' Il est dit dans le commentaire de Ho -cung -Koung : Le texte signifie qu'à l'origine
善 美善 為由 美 皆知 不 而 而 上
至善 之 美 有 善 同 以 知 不 不 古
聚 益 為由 惡 之 乎 爲 以 知 知 之
善
對 善 有 者 為 美 信 為 以 以 世
美 蓋 及 不 始 县 善 此 思 爲 爲民
善惡 世 善 知 也 故 無 當 仁義 皆
至 與 益 始 美 後 不 他 而 實 相 端
真 不 衰 知 之 世 民 而 愛 正
* Cette proposition est tirée du 大學 Ta hio . Voy. l'édition que nous en avons
donnée , page 24. Il y est dit :
« Traiter légèrement ce qui est le principal ou le plus important ( l'essentiel ) , el gra
n vement ce qui n'est que secondaire ( contingent ou accessoire ) , est une méthode d'agir
» qu'il ne faut jamais suivre . »
30 LE TAO - TE - KING ,
矣 而 之 蓋 教 事 以 平 相除
上 不 其 修 以 以 道 也 形 美
善 善 末 其 不 無 化 此 而 惡
之 之 天 本 言 為 天 言 有 善
俗 習 下 而 爲 爲 下 聖 價 不
成 變化 不 教 事 也 人 不善
利 賴 篇 禽 未 也 之人人 街
之 之 日 管 能 不能 而 物
爲未 的 私、 生 辭共 生 仰
已 賣 能 之 之 拒 給 聖 事
處 嘗 而 於 無 終 成功 至
也 自 未 已 與 若 矣 於
不用 其 功 。 故 有功 。 居 之 則 反
喪 其 功 矣 。
OBSERVATIONS.
吾 而未 不 于其 廢 惡 置 其 謂 凡
何 未嘗 言 無 如 而 善 知情 之 此
容 曾 事 為此 已 與 所 天 美 大
心 言 敦 出 以 也是 不 謂 下 前者
武 則 出於 常 以 常 善 至 謂 之 當
美 於 無名 常 也 亦 美 之 善 其
真 不 為 行道 最 送至 惡 不時
惡言 教 處 是 相善 當道
善 則 終 而 事故
為之 其 其
真 終日 教 而 聖 往 則不 時 情
不日 爲 出事 人 來 美善 不 天
善言 而 于 出 知 興 與 夫 適 下
1 Littéralement : « On est allant et renant, s'élevant et tombant et voilà tout. »
CHAPITRE II . 53
營 日 當日 不一 未 不 不
言 言 爲 爲 一 未嘗 括 取
未 終 未 終 嘗 執 惡 善
· Suhrinmitrårsudásinamadhyastha dvéchyabandhuchu
Sådhuchvapi tcha påpèchu samabhuddbir vis’ichyatê || 9 |
2 Dûrén'a hy avaram karmabouddhiyôgåt. ( Leel. 2 , el. 49. )
54 LE TAO - TE - KING ,
D glement qui le couvrent, alors lu parviendras
à l'indifférence com
plelle de toutes les discussions religieuses que tu pourras entendre.
Quand ton âme , maintenant agitée et troublée par les disputes théo .
logiques , se sera fixée immuable - et ferme dans la contemplation , alors
lu obtiendras la vraie science contemplative '.
Celui qui a réprimé tous les désirs qui troublent l'âme el qui est
» content des jouissances seules de l'esprit, est regardé comme fixé dans
» la sagesse , ô fils de Pritha 2 !
» Celui-là est accompli dans la sagesse, qui ne forme point de liens
» dans la vie, et qui, éprouvant le bonheur ou l'adversité , ne se réjouit
» pas de l’un , ne s'irrite pas de l'autre.
Celui qui, semblable à la tortue qui retire ses membres en elle
même, retire ses sensdes objets extérieurs, possède la vraie sagesse :.
C'est surtout dans la quatrième Lecture du même livre , sur l'Union
avec la science mystique : Djána-Yoga, ou le Renoncement aux auvres ,
que l'on trouve des préceptes complettement identiques avec celui du
philosophe chinois :
a Qu'est-ce que l'æuvre , qu'est-ce
que le contraire de l'auvre ? de.
D mande -l-on . Les
poètes inspirés eux m
- êmes sont très -embarrassés pour
• répondre.
» Elle peut être définie action , action impropre. Le sentier de l'action
» est plein d'obscurité.
» Celuiqui peut voir l'inacticn dans l'action , et l'action dans l'inaction ,
» celui-là est sage entre les hommes et apte à accomplir toute quvre
> quelconque 4.
il faut agir , parce que Dieu lui-même [ Krichna ) ne cesse d'agir pour
donner l'exemple , et que s'il n'agissoit pas tous les hommes l'imiteroient
et n'agiroient pas. Il faut agir, mais librement , sans autres motifs que
le devoir , sans autre but que Dieu . [ Méme Lecture , passim . ]
« C'est là le véritable yoga ou perfectionnement de soi -même , tel que
je l'ai enseigné à l'ancien sage VivaSVAN , et celui-ci à Manou , ct Manou
à Ixvakou , et celui-ci aux autres sages royaux. ' » ( L. 4 , 1. )
C'est dans la troisième Lecture du Chant divin , intitulée Karma- yoga
de la contemplation jointe aux æuvres , que se trouvent les passages ci
dessus ( à l'exception du dernier, qui appartient à la quatrième Lecture),
et cette Lecture est une espèce de réfutation de la doctrine de la philo
sophie Sánkhya de PATANDJALI ( avec laquelle la doctrine de LAO- Tseu a
beaucoup de rapports ) . comme le fait entendre le troisième slôka , où
KRICHNA , répondant aux observations que lui faisoit ARDJOUNA , de ce
qu'il confondoit sa raison par des doctrines opposées , lui dit :
« Dans ce monde , il y a , comme je te l'ai déjà fait observer , une
double doctrine : la doctrine Sankhya ou science spéculative [ Djnána
yoga ) , qui est l'exercice de la pensée concentrée dans une méditation
profonde ; et la science pratique [ Karma -yoga ), qui est l'exercice ou
la pratique des æuvres jointe à la contemplation ? » ; et c'est cette der
nière qu'il lui enseigne dans la troisième Lecture3 ; mais il venoit effecti
vement de lui enseigner dans la deuxième Lecture, dont nous avons
cité des passages ci-dessus , la doctrine spéculative et contemplative du
Sankhya de PATANDJALI.
L'expression HELEN wou wei ( non agere ) , de Lao - tsev , répond
exactement, comme nous l'avons déjà dit ailleurs , au mot sanskrit
|
1
1
ARGUMENT
DU TROISIÈME CHAPITRE.
Lao-Tsav enseigne dans ce chapitre les moyens qu'il croit propres à entre
tenir le peuple dans une tranquillité et une soumission durables. L'un de ces
moyens , que les sages qui gouvernent le peuple doivent employer, c'est de lui
donner l'exemple du mépris des honneurs et des richesses dans leurs personnes
et dans celles de ceux qui exercent des fonctions publiques. Les gouverneurs
des peuples, par conséquent, ne doivent pas combler d'honneurs et de richesses
certains hommes , fussent-ils même des sages , ni faire un trop grand cas des
objets rares ou de luxe , parce qu'en agissant ainsi ils excitent l'envie et la
jalousie du peuple, qui s'expose à commeltre de mauvaises actions pour obte
nir , lui aussi , ces mêmes richesses et ces objets de luxe. Le philosophe ne
veut pasmêmeque l'on fasse étalage des objets de fantaisie, à plus forte raison
d'un luxe insolent et démoralisateur qui jette une perturbation profonde dans
l'esprit du peuple. Le saint homme de Lao-tseu , qui occupe des fonctions pu
bliques , qui gouverne le peuple , dédaigne la boue des richesses et des hon
neurs ; il méprise les objets de fantaisie et de luxe , et a toute l'austérité d'un
philosophe stoïque. En outre , et comme dernière conséquence de ce système
de gouvernement du peuple par des moyens internes agissant directement sur
les mobiles des actions , Lao-Tseu prescrit de faire en sorte que le peuple soit
sans instruction et sans désirs ; ces derniers et les troubles qui en résullent ,
naissautnécessairement du savoir ' , selon sa doctrine , qui est la compression
de l'intelligence turbulente de l'homme et son maintien dans la simplicité
et l'ignorance, son état naturel et primitif. Cette doctrine de l'abrutisse
ment de la nature humaine, diametralement opposée à celle du philosophe
KUOUNG-TSEU , qui prescrit sans cesse le perfectionnement, le développement
le plus complet de l'homme, confond notre orgueilleuse raison , par ce fait
seul que l'état de la civilisation chinoise , six cents ans avant notre ère , a pu
autoriser un grand penseur à la proclamer. N'a-t-il pas été dit aussi par une
bouche puissante : Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royau.ne
des cicux est à eux ! Cependant la philosophie qui proclamel'homme essentiel
Jement perfectible par une éducation scientifique , et les nations les plus éclai
rées les plus heureuses , nous paroît bien supérieure à celle dernière ; elle est
du moins bien plus consolante pour l'humanité et assurément bien plus appro
priée à sa destination .
· TchouANG - TSEU , philosophe célèbre de l'école de Lao- Tseu , a dit aussi : Cet amour de
la science a troublé le monde ! 夫 好 知 之 亂天下 也 。
40
為 使 常 不 使 不 不
無 夫 使 弱 虛 是 見 民 貴 尚
為民 其 其 可不 難聞
則 者 無 志 心 欲為 得 使 安
無 不知 强 寶 人 使 盜 之 民 民
不敢 無 其 其 之 心 貨 不
治癌 欲 骨 腹 治 不 爭
矣 也 亂 亂
如 学
8 Ter ,知 者 thi tche ; ce 知 tchi est au ton kiu.
EXTRAIT DES GLOSES DE HO -CHANG - KOUNG .
1
遣 慾 全 生 En chassant de son cæur les passions, les désirs déréglés,
il complette sa vie .
DE LA PACIFICATION DU PEUPLE .
on fait que son cœur n'est pas troublé par les pas
sions . C'est ainsi que le saint homme gouverne le peu
ple , qu'il dépouille son cæur des passions qui le
troublent, qu'il remplit le séjour de son intelligence
de biens réels; qu'il affoiblit la fougue de ses pen
chants ?, et qu'il corrobore ses forces physiques ”. Tou
jours il fait en sorte que le peuple soit sans instruc
tion , sans savoir , et par conséquent sans désirs ' ;
toujours il fait en sorte que celui qui a de l'instruc
tion n'ose pas en faire un mauvais usage . Si le peuple
ne se livre pas à l'agitation pour acquérir des biens
frivoles * , alors il ne manquera pas de se laisser bien
gouverner.
choses sans utilité pour nuire à celles qui sont utiles ; c'est agir
en sorte que le peuple ait suffisamment de quoi se vêtir et se
nourrir ; alors la source des vols et des larcins est fermée [ la
cause de ce désordre est supprimée ] :
原 益 农民 有無 物 物 不
塞 癌 食 足 益 益 不 賤 貴
矢 之 助於 使 害 作用 異
已 反 知 累 多 物 是 人 無
其 無 使 欲 乃 而且 心 知
本 欲 民 以 多 迷 化 本 無
而 蓋 無 自知 其 於 如欲
Celui qui sait , qui est instruit, aime à faire naître des affai
res, à créer des embarras pour agiter l'empire . S'il connoît les
inconvénients aussi bien que les avantages de l'action et de
l'inaction , ou de l'agitation et de la non-agitation , alors il
éprouvera de la crainte et n'osera pas agir avec témérité. En fait
de moyens de mettre la paix , la tranquillité parmi les hommes,
il n'y en a pas de meilleur que la non -action ou la non -agitation .
C'est pourquoi, si le peuple ne se livre pas à l'agitation pour acquérir
des biens frivoles , il ne manquera pas de se laisser bien gouverner :
不 無 無 道 矣 不 益 有 下 事 知
治 為 為 莫安 敢 則為 知 以 者
矣 則 故善 人 安 懼 之 無 擾 好
無為 於 之 為 而 損 為 天生
ARGUMENT
DU QUATRIÈME CHAPITRE .
象 吾 甚 和 挫 潤 或 道
帝 不 今 其 其 乎 不 冲
之 知 似 光 銳 似 盈 而無
先 誰 或 同 解 萬 用 源
子 存 其 其 物
之
座 之
宗
VARIANTES.
DÉFINITIONS .
其 蓋 一 或 何 寶 若 或 之 虛 道
常 冲 而 辦 益 則 有 不 則 及 之
也 盖 不 或 之 無 事 盈 亦 夫 體
者 變動 有 物 而 跡 猶 用 本
calme et pur : 湛 者 澄 寂 之 意 。
Les êtres qui ont une existence matérielle subsistent réelle
ment ; mais à l'origine des choses ils étoient sans formes , sans
substance organique : 有 物 存焉 而 初無 形體,
C'est pourquoi il est dit dans le texte quelque chose de subsistant
matériellement.
子 謂 有所 從 生 。.
* .
Le ciel est le suprême prédécesseur des êtres qui possèdent
l'existence ; c'est de lui que tous les êtres reçoivent la vie. Quant
au Principe suprême , on ne sait pas d'ou lui-même tient
l'existence . On suppose qu'il existoit antérieurement au souve
rain du ciel . C'est ce qu'exprime TCHOUANG - Tseu quand il dit :
Il est à lui-même sa propre origine ; il est à lui -même sa pro
pre racine . Dans le Livre de Lao-Tseu on retrouve fréquemment
cette pensée exprimée , mais il ne nomme pas directement ce
premier Principe dans les énumérations qu'il fait de ses glorieux
4
50 LE TAO - TE - KING , CHAPITRE IV .
意 夫 言 書 自 驻 在 何 生 先天
深 道 之 於根子 天 自 也 甚者
矣 也 非 此 也 帝 而 道 物 有
蓋 直 義 老 謂 之 生 不 之 生
其 往 子 自 先 疑 知 所 之
致 美 往 之 本 此 若 其 從 最
OBSERVATIONS.
DU CINQUIÈME CHAPITRE .
其 以 以
不多 動 虛 猶 天 百 聖 站“ 天
如 言 而 而 柔 地 姓 人物 也 能
守 數 不論 之 爲 不 為 不用
中 露出 乎 開 劉仁 鄉 仁
狗狗0
VACUI USUS.
VARIANTES.
70 l'ers. Au lieu de
不屈 pou kiu , l'édition Ho-chang porte 不 翻 。
ge Vers . Au lieu de
多言 to yan , l'ancienne inscription sur pierre porloit
to it'en .
多 聞
La scholie du Recueil des anciens philosophes dit : « Le ciel et la terre , quoique donnant
» naissance à des êtres , ne s'en attribuent pas le mérite. Le saint homme, quoiquo alimen
» tant le peuple ( quoique lui donnant les aliments de la vic morale ) , ne se considère pas
» comme son bienfaiteur. »
V.
DE L'USAGE DU VIDE .
仁。 謂 私心 愛 之 也 。
Ilij thsou kieou (fenicanes ]; anciennement on formoit
avec de l'herbe ou de la paille tressée des figures de chiens ,
dont on faisoit usage dans les différents sacrifices. Les sacrifices
étant accomplis, alors on les rejetoit au loin . Cette comparaison
signifie que le saint homme tient son cæur exempt de tendresse
et d'affections privées.
La vertu du ciel et de la terre est éminemment universelle et
n'a rien qui tienne des affections privées ; elle s'étend à tous les
54 LE TAO - TE - KING ,
也 七 姓 人 容 化 其 於 所 大 天
此 大办 之 心 天 自 萬 私 公地
之 仁 如 於 地 生物 親 而 之
謂 不是 百 聖 何 自任 其 無 德
矣 蓄 也 之 出 其 可 物 也 有 天
正 擬 不 不 動 見 有 非 當 至 地
相 諸 可 窮 也 耳 而 真 其 神 之
似 菜 用 其 當 不 無 虛 之間
能 道 體 窮神 無 之 此
識 者 非 之 化不開 天
之 熟知 實 無 測 虛 地
用 綿 是 玄 是 谷
之 稱謂 北 謂 神 成
不 若 天 之 玄 不 象
動 存 地 門 死
PERFECTIONIS IMAGO.
VARIANTES.
DÉFINITIONS.
谷 kou , vallée , est une comparaison , one figure indiquant que le Génie peut rece
roir et contenir dans son ride ( des corps solides ) . Il reçoit et contient en lui ( des corps
solides ) , mais il n'existe pas matérielement ; son essence subtile etmerveilleuse ne peut
être scrutée. C'est pourquoi il est dit : Le Génie de la vallée est une femelle qui peut pro .
duire les êtres matériels ; comme dans le premier chapitre , c'est ce qui est nommé la
Mere. On l'appelle aussi femelle indistincte ou primordiale , impliquant par là le sens de ce
qui est solitaire , profond , éloigné, inscrutable, insaisissable par la pensée :
測 亦謂 所 物种 測 有 受其 谷
之 幽 之 謂 猶 故 微 受 處
意 深 玄 母 前 能 日 妙 而 而 也
不 也 章 生 谷 其 不能 以
VI .
DE L'IMAGE DU PARFAIT .
ARGUMENT. Il a été dit dans le chapitre précédent que , dans l'espace vide qui
sépare le ciel de la terre, existoit une quantité innombrable d'intelligences impalpables
qui sont, pour ainsi dire , des êtres intermédiaires entre les créatures mortelles et le
premier Principe. Cette doctrine est développée dans celui-ci , où il est dit qu'un Génie ,
que l'on nomme le Génie de la vallée ou du vide , génie qui participe de l'élat d'immaté
rialité et de l'état de matérialité, habitant l'immensité de l'espace , ne meurt point. C'est
ce génie auquel a été conféré le pouvoir de la création par le premier Principe. Lao
TSEU , considérant ici cet étre intermédiaire sous le point de vue de la production des
êtres , le nomme femelle indistincte ou primordiale , impliquant l'idée de nature procréatrice,
d'être primitifandrogyne , comme tous les premiers types des créateurs dans les cosmogonies
anciennes de l'Orient. Cette puissance créatrice a produit le ciel et la terre , et quoique
son quvre de création soit accomplie , cependant elle a toujours une existence occulte ,
et sa vertu fécondante s'exerce continuellement sans effort dans la création visible.
而 應 者 也。
Kouan-YUN a dit : « Il existe en lui-même sans occuper
» d'espace ; c'est lui qui fait apparoître les êtres matériels à for
» mes visibles : # F # E. # 3 $
A. Les paroles de ce philosophe tirent leur origine de
de celles qui précèdent.
58 LE TAO- TE - KING ,
Les êtres corporels vivants ont une naissance , alors ils ont
une mort ; le Génie ou Esprit de la vallée n'a essentiellement
point de naissance par lui-même, par conséquent il n'a point
de mort ou de dissolution :
死 故 不 本 谷 有 生物
也不 生 自 神 死 則 有
可 生人 之 深 微 也 者 生 不 列
知 之 之 思 學 此 能 生 生子
笑說 道夫 而 者 理化 不 者 所
皆 死 天 得 直至 化 化 能 調
下 則 是 間 取 變 韻 老
句 特 日 為 謂 也 義 文 故 子
相 行 玄 否 玄 如 於 以其 書
叶 其 化以此 一叶 遣 大
辭 之 叶 則 章 学 韻 辭 氏
與 門0 上 讀 日 之 非 多 用
* Le vers précédent étant terminé par la consonnance死 ,$SC , il faudroit pour rimer
lire le caractère pe , ce qui ne seroit pas contraire à l'étymologie du mot, car, selon
微 而不 絕 也 。
不 故 用 無窮 之 卵形 則 欲
動 日 而 物 網 生 萬 欲 不 言
用 不 不 若 故 物 言 見 存
之 赞成 存 日 以 比 其 邪
無謂 谷 之 之 乎 無 因 所 史
也 之 則說說 蓋 為 應 貴 記
种 非 日 也 即 至 變 道 日
則 有 謂 嘗 谷 哉 化 虛 老
非也 之 為 神 言 於 無 子
· Ce sont trois célèbres philosophes de l'école de 1.so-tsku , qui vivoient en Chine peu
de temps après lui et dont on possède les ouvrages.
Méinoires historiques de $ se -ma -thsian , qui vivoit dans le second siècle avant notre
ère. Voy . notre Descripton historique de la Chine, t . 1 , p. 246.
• C'est donc un étre qui participe par sa nature de l'état de matérialité et de celai d'im .
matérialité, esprimés par 谷 神 kou chin : Ginie de lit rallée.
62 LE TAO - TE - KING ,
德 爲 實 之 其 皆為 可 特 又
者 神 體 妙 本 彼 是 見其 日
敦 也 此 用 體 萬 何 而 因 谷
能 非 谷 藏 也 物 也不 應 神
識 通 种 其 顯 之 蓋 可 焉 之
神之 虛 其 跡可見 其 可
明 所 無 因而 見 者 雖 見
之 以 之 應 非 者 存 日 者
(OBSERVATIONS.
天 自 也 之 謂其 其 有 而 神 谷
地 是 玄 而 之 功德 死 無 則 至
自由 北 不 女 也 也 卵形處處
是 也也 之 之 見 焉 北 謂 謂謂 尚 而 而
生 天 門 其 言 生 之 之 無 無 猶
也 地 言 所見 萬 玄 谷 有形 有
根 描 以其物种 生 也 形
言 物 生生 而言 言 安 虛谷
故 非 外 後 者 所 天
能 以其 其 是故 以 以 長
成 其 身 身 以 能 其 能 地 籍
其 無 而 而 聖 長 不 長久 光
私 私 身 身 人 久 自 且 天
那 存 先 生 久 地
DE ABSCONDIT () LUMINE.
VARIANTES .
1re Ligne. L'ancienne édition sur pierre portoit天地 長久 thiam thi tchang
kicou ,
LUMIÈRE DU CACHÉ.
.
不 之 也 所 合 自 者 私 也 生 私自
自 道 故 以 於 私 貴 也 夫 者 也 生
生 莫 養養 道 此 生 為 道 無不 著
若 生生 非 不 而 道 無 私自 自
Le ciel et la terre sont de tous les êtres visibles ceux qui ont une
existence illimitée dans l'espace et le temps. Ils tiennent cette fa
culté du Principe suprême. De plus , n'étant pas de nature à
se reproduire par la génération , alors ils n'agissent point ; n'agis
sant point , alors leur principe spirituel reste concentré en eux
mêmes , et ils peuvent par cela même continuer long-temps leur
existence. S'ils étoient de nature à se reproduirepar la génération ,
alors ils exerceroient une action , ils agiroient ; exerçant une
CHAPITRE VU . 67
生 是 妄 有 自 而 為生 道 長 天
矣 友 動 為生 可 則 則 也 久 地
自 而 則 則 以其 無 且 者 之
傷 不 其 有 長 神 爲 不由 所
其 息 种 為生 凝 無 自此 以
Nous devons avouer que ces distinctions sont très-subtiles , et que nous ne sommes
pas sûr de les avoir parfaitement saisies.
LE TAO - TE - KING ,
68
那 私 由 也 身 亦 生 身 害 之 聖
故 故 於 原先 如 也 以 生 道人
能 日後 其 身 天 孕 法 者 知 觀
成 非 外 所 存 地 之 天 也 几天
其 以其 以是 之 身 地 故 求 地
私 其 身 成長 先 之後 生 不
無 之 之 其 身 不外 者 自
私 無 顧 私 矣 存 自 其 畫 生
其 私 也 私 如 然 之 然 私有 無 夫
私 而未 即欲 之 成 而 之 欲 私
者 能 有 有成 道 此 私心
成人
也 成 有 私 其 自 以也 其 非 之
之 者 於 然 程 原 此 之 言者 之 程
謂 是 無 要 子 其 章 殆 爲 也 言 子
哉 竊 私 之 意 者 不然 予 癌 有
弄 夫 歸 所 亦然 乃 營 弄 日
圖 無 乃 正 不 矣 今 以 闆 老
關 私 在 矣 如 深 如 觀 其 闢 子
OBSERVATION .
• Célèbre lettre de l'école de KHOUNG -TSBU , dont l'autorité est souvent invoquée par
ses commentateurs. Il mourut en 1107 de notre ère .
70
故 動 政 與 居 故 處 击“ 上
無 善 善 善 善 袋 聚物 善
尤 時 治 仁 地 於 人 而 如 易
矣 夫 事 言 心 道 之 不 水性
惟 善 善 善 矣 所 引水
善
不能 信 潤 , 西
利
FACILIS NATURA.
1. Suprema virtus sicut aqua ' . Aqua virtusque beneficium -ferunt omnibus
entibus et non contendunt. Habitant multi homines ea quæ abhorrent.
- Quare appropinquunt ad supremum-Principium .
5. Morationis virtus [ vel qualilas ) : terra ; - Cordis virtus ; abyssus ;
Largitionis virtus : humanitasi - Loquele virtus : sinceritas ;
Regiminis virtus : gubernatio ; — Negotii virtus : potentia ;
Motûs virtus : tempus. Hæc solummodo non contendunt.
9. Idcirco non -habent delictum ,
VARIANTES .
NATURE DU FACILE .
La vertu fait du bien à tous les êtres ; ses qualités sont très
abondantes. Elle ne querelle point , et habite les lieux bas . Elle
se répand au large et s'étend jusqu'aux lieux les plus éloignés.
« Elle donne aux créatures la vie spirituelle , la vie morale , et
» elle ne s'approprie pas leur mérite ; elle les fait ce qu'elles
» sont , et elle ne s'en prévaut pas ; ses euvres méritoires étant
» accomplies , elle ne s'y attache point pour en tirer vanité »
[ Paroles du 2' chap. ) . C'est le Tao ou Principe suprême. Étant
comme l'eau , on peut dire qu'elle approche du premier Principe
ou de la Raison suprême :
道 謂 如居功為生 厚 不 其 善
矣 庶 水 者 成 而 而 之 爭 德利
幾 者 道 而不 不 至 處 盛 萬
於 可 也不 特有 也 下 矣 物
德 報 私 成 得 地 警 涯 極 不 莫 准
施富澤 大 不 則 上 息 於 可 柔 南
百 膽 及 包 生 爲 天 耗 無極 弱 子
姓 天 蚊 幫 百 潤 則 減 窮 深 於 日
而 下 曉 生事 澤 為 益 遠不 水 天
不 而 而 而 萬 雨 通 可 然 下
費 不 不 無 得 物 露 於 於 測 而 之
所求所 不 弗 下 不 無 修 大物
善 退 應 善 治 徵 私 也 妙 下行 此
時 存 無 治國 而 善 其 深 善 已 言
也 方 也 則 不仁 施 不 地上
合 善 遇 清爽 也 兼 可 也 爭 善
於 能事 靜 善 其 愛 測 藏 避 若
天 也 即 自信 言 而 善心 高 水
道 進 因 正 也 有無 潤 微 處 也
- löng. Ce mot désigne toute espèce de contestations que l'on peut susciter aux
autres; lous moyens violents el injustes pour parvenir à une fin .
|
CHAPITRE VIII . 75
所 而 者 惟 尤勝 人 於 自 凡
以 不 聚 謙 於 之 者 人 賢 所
無 厭 將 遜 人 能人 也 以為
尤 此 藥 不 乎 無 亦 欲求 爭
也 其 推 爭 其 見 欲 騰 勝者
OBSERVATION .
道 ” 身 功 自 當 摸 金 不 揚 不 持
退 成 遗 贵 之 玉 可 而 如 而 運
天 名 其 而 能 满 長 銳 其 盈 夷
之 途径 驕 守 堂 保 之 已 之
CIRCUMVECTIONIS DISPOSITIO .
VARIANTES.
páo,, an lieu de 保
4* Vers. L'ancienne édition sur pierre portail The pao pdo,
5° Vers. Les anciennes éditions portoient 室 chi , qui s'accordoit avec la rime , au lieu
de 堂7 tháng,,qui ne rine pas.
9. Vers. L'ancienne édition sur pierre portoit kirite shi i ming tching
koung souï, WANG-PI écrit 功 遂 身 退 koung souï chin toui. Quelques-uns
écrivent 事 sse , au lieu de ming. Quelques éditions n'ont pas les deux carac
teres tilie thing ming.
|
1 X.
DÉFINITIONS.
Le caractère 揚 。se lit tsoui.遺 se prononce wei. Le premier vers doit se tourner
ainsi :
盈 而 持 之 yng eulh tchi tchi , implere et capere illud. Le deuxième vers
doit se tourner ainsi :銳 BU TU Hii z joni euthtroui tehi,acuere et manu-gubernare
illud. Dans le style ancien , on trouve beaucoup de semblables inversions.
復 成 若能 大 者 序 四
何 不 夫 法人 退功 日時
為 退 功 之 爲 惟 成 之
人 常 道 不 餘 道 日 為 以 書 老
與 無 足 而 損 天 宗 天 往 子
善 親 天 铺 有 之 故道 往 之
也 天理 然 物 皆 大千 子 日
理 即 物理 明 抵 言 五 老子
OBSERVATIONS .
» l’être qui a une fin ne peut pas ne pas avoir cette fin , de même que
» l'être vivant n'a pas pu ne pas devenir un être vivant ; mais s'il désire
» perpétuer sa vie , empêcher sa fin ”, il tombe dans un aveuglement
» grave sur le nombre des années qu'il lui est donné de vivre. Ce qui
» est subtil et immatériel ( dans l’être vivant ou l'homme ] est la portion
» du ciel ; ce qui compose la chair et les os est la portion de la terre.
» Ce qui appartient au ciel est pur et se disperse; ce qui appartient à la
» terre est trouble , impur et se réunit. Les parties subtiles et immaté
» rielles se séparent de la forme corporelle , et chacune d'elles retourne à
» son essence véritable. C'est pourquoi on appelle ces parties : parties
» subtiles et immatérielles qui s'en retournent : ÚL kouei. Le nom qu'on
» leur a donné signifie donc retourner ; mais c'estretourner à son véritable
» principe , à sa demeure primitive. L'ancien empereur HOANG-ti a dit :
» Les parties subtiles et immatérielles rentrent par leur porte ( ou vont
» rejoindre les essences subtiles et immatérielles de leur espèce ) , les os
» et la chair retournent à leur racine , à leur principe ; commentce qu'il
» y a de supérieur en nous continue - t- il d'exister :
根 神 歸真 聚 天分 於 欲 生 終生
我 入 其 故 精 清 骨 數 恆 者 者 者
向其 真 謂 神 而 骸 也 其 之 不理
何 門 宅 之 離散 者 精 生 不得 之
存 骨 黄 鬼 形 屬地 神 畫 得 不必
骸 帝 鬼 各地 之 者 其 不 終 終
反 日 歸 歸 分 天 終生 办 者
其 精 也 其 而 屬 之 或 而 如 也
fik E TIJ K * , c'est- d-dire : « s'il désire s'arrêter ,et ne pas avoir
de fin . ( Glose. )
LES ANCIENS
PHILOSOPHES CHINOIS ,
TRADUITS ET PUBLIÉS
PAR M. G. PAUTHIER .
Parties publiées :
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