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FRANCAIS

SERIE 02

1ERE PARTIE : EXPRESSION ORALE

Chapitre I : le résumé de texte

2EME PARTIE : EXPRESSION ECRITE

Chapitre II : le sujet

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1ere Partie : Expression orale

Chapitre I : le résumé de texte

I- A quoi sert un résumé ?

1- Pourquoi résumer ?
2- Pour qui résumer ?
3- Comment résumer ?

II- Une méthode

1. Comprendre la pensée de l’auteur


2. Le plan du résumé
3. Rédaction et réduction

a) La question du style
b) La correction
c) Que gardez – vous du texte ?
d) Comment raccourcir ?
e) L’échelle du résumé
f) Conseils pratiques
- Remarques
-Récapitulation

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CHAPITRE I : LE RESUME DE TEXTE

I- A QUOI SERT UN RESUME ?

1- Pourquoi résumer ?

L’activité qui consiste à condenser un document pour en retenir


l’essentiel et favoriser une consultation rapide est d’une pratique
constante dans le travail intellectuel, dans les bureaux de gestion et
d’administration. Résumer fait gagner du temps mais surtout aide à
bien comprendre et à faire le point. Cette technique est efficace dans
l’action comme au stade de l’information et de la réflexion.

2- Pour qui résumer ?

2.1 Le résumé est une preuve importante de certains examens et


concours, car il est un test révélateur de l’intelligence et des qualités
de rédaction. Chaque Jury a ses exigences particulières, les candidats
s’en informeront. Nous n’envisagerons ici que le résumé à usage
pratique.

2.2 On résume souvent pour soi : un livre, un cours, un article de


revue, les instructions de la direction, une excursion, etc. C’est le
fondement d’une documentation personnelle maniable. Si la
technique s’apparente à celle de la prise de notes, elle ne se confond
pas avec elle. Les notes suivent le développement écrit ou oral. Le
résumé, lui, ne conserve que les idées principales, le suc du texte ou
de la conférence, ce que l’esprit peut embrasser en un bref laps de
temps. Il est tour à tour un aide mémoire et une vue d’ensemble.

2.3 On résume de plus en plus pour les autres. Lorsqu’on nous confie
un dossier aux pièces multiples, et qu’on nous demande, de nous
débrouiller, on ne fait rien d’autre que de nous demander un résumé.
Attention, il ne s’agit point là de paresse ou de manque de sérieux de
la part du demandeur, mais chaque responsable n’as pas à connaitre
tous les détails d’un dossier : Ce résumé viendra précisément lui

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épargner une lecture onéreuse par l’effort et le temps qu’elle
exigerait. Nous entrevoyons là un des bienfaits du travail en équipe
et de l’art d’utiliser ses collaborateurs. Fournir le résumé d’une
affaire, c’est dégager ce qui importe au récepteur, donc frayer au
destinataire un passage rapide vers l’essentiel. Ainsi la complexité
des éléments peut elle être dominée, condition propice à l’élaboration
de la décision. Ne croyons pas qu’un homme d’Etat, par exemple,
travaille habituellement sur autre chose que sur les résumés fournis
par son cabinet.

3- Comment résumer ?
Pour répondre à ce qu’on attend de lui, le résumé doit satisfaire
trois exigences :
- Etre fidèle → respecter la pensée du ou des textes ;
- Etre clair → sinon il n’est pas exploitable ;
- Etre bref → sous peine de ne point faire gagner de temps.
Ces trois conditions, dans leur ordre, dictent le plan d’étude de
cette technique. Nous verrons par la suite un exemple d’application
des principes que nous aurons dégagés.

La réussite d’un résumé efficace exige un entrainement prolongé

II- UNE METHODE :

1- Comprendre la pensée de l’auteur :

Résumer, c’est donner une forme plus réduite et plus


rapidement assimilable à une pensée développée par autrui. Or vous
le savez bien, il est plus difficile d’être concis que d’être bavard.
Pour rédiger brièvement, il faut savoir nettement ce qu’on a à écrire,
c'est-à-dire avoir bien compris le document à réduire.
Pas de résumé fidèle sans un effort préalable d’analyse.
1.1 Procéder d’abord à une lecture patiente appelée, « gratuite »,
soumise au mouvement du texte.

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1.2 Elucider les passages délicats, offrant une difficulté de
compréhension : allusions, termes mal connus dont il faudra éclairer
le sens avec l’aide du dictionnaire, enchainement peu apparent ou
déroutant les idées, défaillances dans le texte même, car il n’est pas
dit que le résumé soit spécifique aux œuvres des meilleurs auteurs,
mais sur des documents parfois mal conçus, avec des méandres dans
le raisonnement, des redites… Il faudra comprendre malgré les
obscurités et les défauts du texte.
1.3 Au cours de cette lecture, préparer déjà l’opération à faire subir
au texte sans rédiger encore, mais chemin faisant, d’un crayon léger
souligner les termes qui semblent importants, les formules chargées
de sens, cocher les passages significatifs, numéroter en marge les
faits ou les arguments qui se succèdent, entourer les articulations qui
marquent les phrases du développement. Pour les textes les plus
longs, inscrire dans la marge quelques sous – titres qui soulageront la
mémoire tout à l’heure, au moment de reprendre le texte. En un mot,
effectuer un tri sommaire.
1.4 Au terme de cette lecture préliminaire, réfléchir au contenu du
texte ; étudier le plan, essayer d’en dégager l’idée principale. Elle
sera peut être exprimée quelque part dans le texte ; souligne, alors le
passage ; à cet égard, être attentif à l’introduction ou à la conclusion :
c’est vraisemblablement là que se trouve la « clé » du document.
Sinon, formuler cette idée maitresse ; ce faisant, découvrir « le
secret » l’intérêt du texte. S’efforcer de l’exprimer en deux lignes au
maximum qui préfigurent ce que sera le résumé et qui inspirent le
choix d’un titre s’il est besoin d’en donner un résumé.

1.5 Ce travail préparatoire n’est pas le moins important ni le moins


long. C’est en cela que réside l’économie de temps que fera
l’utilisateur du résumé : il n’aura pas à réitérer cet effort de
dépouillement et de compréhension.

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2- Le plan du résume :

Afin que le contenu essentiel du texte soit restitué clairement,


l’analyse précédente est suivie d’un mouvement de synthèse par
lequel la matière sera dominée dans son ensemble et organisée selon
un plan. Le plan du document et celui du résumé ne se confondent
pas obligatoirement. Il n’y a pas de règle impérative : tout dépend de
la nature du texte et la destination du résumé. Si le texte est bien
structuré, en reprendre les articulations principales. S’il l’est moins
bien, éviter ce qui est flou ou confus grâce à un ordre plus ferme. Ne
pas être esclave du document, chercher à être clair et rapide. En
décalquant tel quel, le plan de tous les textes à condenser risque de ne
produire qu’une nouvelle mouture des documents, or le résumé doit
être un instrument de travail différent, résultat d’un effort
d’assimilation ; il répartit donc la matière selon une présentation
nouvelle. En général le plan du résumé est simple pour alléger celui
du texte et très logique pour permettre une saisie rapide du
document.

3- Rédaction et réduction :

3.1 La question du style :

Le résumé n’a pas à reproduire le caractère artistique ou


personnel, le ton particulier – plaisant, incisif, empathique,
embarrassé ou prétentieux du texte à réduire. Il ne peut donner
qu’une idée rapide du contenu, du raisonnement. Donc vous n’avez
pas à limiter la forme du texte original. Vous rédigez le résumé selon
votre propre style.

3.2 La correction :

Mais vous ne devez pas non plus introduire un ton ou un


caractère qui ne se trouvent pas dans le texte. Vous tenez à la
neutralité à l’objectivité non au brillant ou à l’originalité. Vous
écrivez des phrases correctes claires et complètes.

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Le résumé doit rester d’une lecture aisée, d’une intelligibilité
totale. C’est cet effort exigé qui fait du résumé un excellent exercice
de réduction : netteté de ce que l’on dit, loyauté et précision de la
pensée, simplicité mais vigueur de l’expression.

3.3 Que gardez – vous du texte ?


Il serait de bien mauvaise méthode de choisir des phrases ou
des expressions du texte et de les recoudre bout à bout.
On aurait de grandes chances de ne pas aboutir à la synthèse
nécessaire, tout en trahissant néanmoins la manière de l’auteur.
Ce qui ne vous interdit pas de reprendre une formule ou un
terme que vous ne sauriez remplacer sans délayage ou
affaiblissement de l’idée.
3.4 Comment raccourcir :

Chaque texte, chaque résumé pose un problème particulier. Les


exercices vous suggéreront des procédés variés ; ne manquez pas
d’observer les corrigés dans cette perspective. La concision s’obtient
par la rigueur mentale et la vigueur de la rédaction, que l’habitude
seule fait acquérir. Indiquerons les points sur lesquels doit porter
l’effort au début.
3.4.1 Vous supprimez la plupart des détails exemples et faits
secondaires mais pas tous : il faut en conserver quelques- uns pour
rester concret et éviter de tomber dans la généralité trop schématique.

3.4.2 Vous omettez les références et les allusions qui ne sont pas
indispensables.

3.4.3 Dans les textes comportant des données chiffrées, vous ne


retenez que les valeurs les plus significatives.

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3.4.4 Vous proscrivez les redites du texte, les rappels d’idées déjà
exprimées, les procédés de style un peu trop bavards et les formules
d’insistance nombreuses lorsque l’auteur cherche à convaincre.

3.4.5 Vous éliminez les transitions, les liaisons qui ne servent pas à la
mise en valeur du raisonnement principal. Et vous réduisez à un ou
deux termes indispensables, celles que vous conservez.

3.5 L’échelle du résumé :

Dans les examens et concours la longueur du résumé est


imposée : 200 mots, 500 mots, etc., avec en général une tolérance de
10 % en plus ou en moins. En ce cas, il faut savoir combien de mots
en moyenne vous écrivez dans une ligne et combien de lignes dans
une page, pour éviter d’avoir à compter et recompter, prenez
l’habitude de limiter chaque page à 20 lignes et chaque ligne à 10
mots.
Attention tous les mots comptent, y compris les articles élidés.
Les débutants procéderont en deux étapes : un résumé fidèle sans
souci de la longueur puis un travail d’ajustement quantitatif.

3.6 Conseils pratiques (05) :

1- En tête de résumé, mentionnez avec précision le titre ou la nature


du document que vous réduisez. Ce renseignement sera
indispensable à l’utilisateur.
2- Jetez d’abord sur une feuille « le plan de votre résumé » et
gardez le sous les yeux. Au cours de la réduction ce plan vous
servira de guide et vous empêchera de vous laisser entrainer par
le texte que vous relisez.
3- Si votre travail est important, s’il doit être communiqué à autrui
faites un brouillon.
4- Faites dans la journée qui suit, le résumé d’une conversation ou
d’un exposé oral, si non les risques d’oubli ou de déformation
vont en croissant avec le temps.
5- Le résumé recherche l’objectivité même l’impersonnalité.

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Ne mêlez pas votre opinion à celle de l’auteur du document.

Quand votre jugement est sollicité séparez-le du résumé en


l’annonçant distinctement à la fin de votre papier : note du
rédacteur ?
De la même façon vous indiquez l’utilité éventuelle du
document par la mention : possibilités d’exploitation.

Le résumé n’est pas un commentaire :


C’est avant tout une image fidèle du texte donné à laquelle
aucune idée étrangère ne doit être ajoutée.
Il ne faut donc pas tout en réduisant la longueur du
développement, céder à la tentation de préciser, de compléter ou
d’illustrer par des exemples supplémentaires.
Le résumé n’est pas une discussion, restez objectif :
Il peut arriver que l’auteur exprime une opinion différente de
la note. Le résumé doit traduire exactement ce point de vue.
Il importe de ne pas se laisser entrainer à présenter une
caricature du texte. Ce serait une faute grave que de laisser
soupçonner une inaptitude à entrer dans les vues de l’auteur en ne
donnant qu’un schéma appauvri de son argumentation :
Le résumé doit montrer qu’on est capable de transmettre un
message.

 Il faut toujours repenser le texte :


- Repenser le texte, c’est montrer en se dégageant du mot à mot,
que l’on a bien compris la pensée de l’auteur.
 Le résumé n’est pas une simple contraction :
Les pages à résumer sont empruntées le plus souvent à des
philosophes, à des moralistes ou à des critiques.

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 Deux défauts opposés sont à éviter :
- Trop de détails : Il s’agit de dégager la pensée de l’auteur.
- Trop d’abstraction : Transformer en raisonnement abstrait un
texte pittoresque et émouvant serait une autre erreur.

 Le résumé ne doit contenir aucune citation :


Il est rappelé que cet exercice, qui exclut la citation, doit
manifester l’aptitude du rédacteur à donner dans un style bref et
personnel toute la substance du texte.
L’introduction et la conclusion :
Deux cas peuvent se présenter :
S’il faut résumer le texte intégral d’une conférence ou d’un
discours, construits suivant les règles de la rhétorique traditionnelle,
l’introduction et la conclusion seront à l’image de celle que l’auteur à
lui-même composées.
Le plus souvent, le texte est extrait d’un long développement,
l’utilité d’une présentation est alors discutable, mais il importe
d’indiquer nettement dans la 1ère phrase du résumé le sens du
développement qui suit.

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Récapitulation :
Le résumé répond au besoin d’avoir rapidement connaissance.
- De faits réels : événement, réunion, discours, etc.
- Ou de données relevant de la fiction : contenu de livre, de
film, d’émission de radio, de télévision, etc.
Il peut s’appliquer, dans le cas d’écrit déjà existant, aussi bien à un
texte complet de longueur importante qu’à un extrait marqué par une
plus grande brièveté. Dans tous les cas, le résumé doit s’efforcer de :
- Retenir uniquement l’information essentielle ;
- De supprimer, par conséquent tout ce qui est secondaire,
- Reconstituer (notamment par l’utilisation de formule de
transition, comme mais, portant, d’autre par etc.) la succession
des faits ou les rouages de l’argumentation :
- Rester objectif ;
- Se garder donc de prendre parti en exprimant un jugement ;
- Ménager, s’il en prévoit, un titre qui rend compte de
l’essentiel qui est en quelque sorte, le résumé du résumé.

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EXERCICE D’APLICATION :
Résumé en 60 mots (réduction au ¼) le texte suivant :
Texte : La publicité (De Plas Verdier). Que sais- je ?

La publicité

Que les affaires soient florissantes, le chômage inexistant, que


le souci du lendemain n’oppresse plus les classes laborieuses, et les
affiches couvriront les palissades, les annonces meubleront les
colonnes des journaux, les enseignes lumineuses s’allumeront, les
entreprises se disputeront le temps nécessaires aux concerts
radiophoniques.
Pendant la dernière guerre, la publicité à disparu à peu près
totalement des pays souffrant de la disette, tandis que la propagande
aux exigences cruelles la remplaçait, mais les nations qui résistaient
encore à l’asphyxie économique (Suisse, Suède, Angleterre)
gardaient une certaine activité publicitaire et les Etat Unis, à qui
l’immensité de leurs moyens permettaient de mener à bien
parallèlement un effort de guerre considérable et le service des
particuliers voyaient leur publicité à peine réduite.
La publicité ne crée pas l’euphorie, elle y participe, elle en
témoigne. Elle est le pavillon de la prospérité.
Aussi bien ne s’agit il pas de prendre l’effet pour la cause, mais
de souligner qu’en raison d’une imbrication étroite si la prospérité
encourage la publicité celle-ci à son tour ne peut que développer
celle là. La publicité est un indispensable facteur d’optimisme,
l’image qu’elle offre des possibilités humaines sur un plan
strictement matériel il est vrai est après tout réconfortante. Rêves trop
au dessus de la condition du plus grand nombre ? Il n’y parait pas
quand on sait la façon dont se sont répandus, au temps de la grande
publicité, tout de luxes et de conforts simples.
La publicité de Plas et Verdier. Que sais – je ?

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I- ANALYSE DU TEXTE :
1- Numéroter les lignes 1 à 14.
La publicité est signe de prospérité.
1 à 6 → active quand l’économie est saine.
6 à 14 → disparait en période de guerre.
Exception : pays en dehors du conflit = Suisse, Suède.
Non occupés : Angleterre
Possibilités considérables : Etats – Unis.
De ligne 15 à la fin.
La publicité entretient la prospérité.
Elle ne crée pas l’euphorie, ne pas prendre l’effet pour la cause.
Favorise la confiance, facteur d’optimisme.
Contribue à répandre les bienfaits du progrès.
II- LA REDACTION DU RESUME :
(p1) Grouper les idées, simplifiez l’énumération des cas particuliers.
Equilibrer les différentes parties du résumé, ne pas négliger le 2.
Eviter de reprendre les expressions employées dans le texte :
La disette, la propagande cruelle, l’euphorie, facteur d’optimisme, le
pavillon de la prospérité.
RESUME PROPOSE
III- LA PUBLICITE :

Partout présente en période de prospérité, la publicité disparait


en temps de guerre, sauf dans les pays restés en dehors du conflit ou
ceux qui ont des possibilités exceptionnelles.
La publicité ne peut suffire à créer la prospérité dont elle est un
effet visible mais elle entretient celle-ci, favorise la confiance et
contribue à l’expansion du progrès matériel.
(61 mots)

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2ème PARTIE : EXPRESION ECRITE
CHAPITRE II : LE SUJET
I- THEORIE
1- Généralités
a- Les critères d’identification
2- Morphologie
a- L’inversion du sujet
3- Sémantique
II- PRATIQUE
1- Le sujet
- Point de départ
- Nature du sujet
- Sujet apparent. Sujet réel
- Place du sujet
III- EXERCICES
1- Exercices d’application collectifs + Corrections
2- Exercices à rendre à la correction

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I- THEORIE
1- Généralités :

La fonction « sujet » est, en français, un rapport essentiel à la


constitution de l’énoncé à prédicat verbal. Sujet et prédicat sont les
deux membres de l’énoncé minimum à deux termes. Les éléments
simples ou complexes qui peuvent assumer la fonction « sujet » sont
susceptibles d’assumer par ailleurs d’autres fonctions. L’élément
verbal, lui, ne saurait être que prédicat ou prédicatoide (verbe : 2
dans la phrase complexe). Dans l’énoncé minimum à deux termes,
type le plus fréquent en français, prédicat et sujet ne peuvent figurer
l’un sans l’autre, chacun des termes suppose donc la présence de
l’autre. Toutefois, si le sujet tout comme les diverses expansions du
prédicat, a sa fonction marquée, par rapport au prédicat, l’inverse
n’est pas vrai ; le prédicat est l’élément central par rapport auquel les
fonctions sont marquées mais qui n’a pas lui-même de fonction. Le
sujet est caractérisé en français par sa position, il est antéposé au
verbe. Nous étudierons les exceptions à cette règle dans morphologie
de la fonction.
Le signifié, variable, de la fonction aide parfois à identifier le
sujet d’un énoncé. Mais ce sont les critères syntaxiques (se
rapportant à la grammaire) qui nous permettront de le faire dans la
grande majorité des cas.
La définition qui fait de la fonction sujet une fonction
constitutive de l’énoncé vise donc à permettre une analyse purement
syntaxique et s’éloigne des définitions logiques ou sémantiques que
l’on donne souvent du terme qui assume cette fonction.
a- Les critères d’identification :

Les critères d’identification du sujet qui reposent sur des faits


purement morphologiques (l’accord du verbe avec le sujet) ou
sémantiques (le sujet c’est ce qui fait l’action, ou la subit dans une
tournure passive) sont considérés comme secondaires. Ils ne sont
utilisés qu’accessoirement dans les cas où deux syntagmes nominaux
ont autant de chance l’un que l’autre d’assumer la fonction sujet.
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De même la fameuse question « qui est ce qui ? Qu’est ce
qui ? » Posée avant le verbe peut faire l’objet de réserves. Moins
« dangereuses » que les autres questions (la question « qui ? » par
exemple) elle permet certes d’identifier « mécaniquement » le sujet
dans un grand nombre d’énoncés mais pas tous, par exemple
dans : « il pleut des coups durs » on peut aussi bien dire « qu’est ce
qui pleut ? » que « il pleut quoi ? », il faut dans ce cas connaitre la
réponse avant de poser la question.

Ce procédé ne fait en aucun cas connaître ou comprendre le


fonctionnement de la langue, il sert simplement à mettre une
étiquette sur l’élément avec le lequel s’accordera le verbe. Ce qui
n’est important que dans le cas où on donne le pas à l’acquisition
d’une nomenclature et de l’orthographe sur la compréhension du
schéma syntaxique et le maniement de la langue.

L’accord du verbe avec le sujet n’est en effet ni nécessaire ni


suffisant à l’identification du sujet, dans la très grande majorité des
cas. Phonétiquement il n’est pas rare qu’aucun accord ne soit réalisé,
c’est le cas pour les trois premières personnes « je, tu, il, elle » au
présent (sauf avec « être » et « avoir ») et de la 3ème personne du
pluriel avec certains verbes, d’où le syncrétisme de certains
exemple :
Soit : « Je souhaite qu’il termine vite cet ouvrage ».
Soit : « Je souhaite qu’ils terminent vite cet ouvrage ».
Là où le verbe seul présente une marque de pluriel il nous
renseigne sur la pluralité du sujet comme dans les exemples
suivants : il pleut- il peuvent.
La présence ou l’absence de la marque du pluriel ne joue aucun
rôle dans l’indication de la fonction de « il ». Il est vrai que parfois
seul l’accord nous permet précisément d’identifier le sujet, comme
dans :
1/ Quels auteurs français lit Rachid Mimouni ?
2/ Quels auteurs français lisent Rachid Mimouni ?

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«Quels auteurs français » et « Rachid Mimouni » étant des
sujets possibles dans les positions qu’ils occupent de part et d’autre
du verbe, seule la forme « lit » nous permet d’identifier « Rachid
Mimouni » comme sujet, « lisent » jouerait le même rôle dans
l’exemple 2.
Mais l’accord du verbe n’est d’aucun secours dans :
- Quels auteurs français lit Rachid Mimouni ?
La plupart du temps lorsque l’accord est réalisé il est redondant
c'est-à-dire qu’il n’est qu’un élément parmi d’autres accompagnant la
fonction sujet, permettant rarement seul son identification. Cet
accord étant, de loin, plus fréquemment réalisé à l’écrit qu’à l’oral.

Au choix unique : pluralité du sujet correspondent plusieurs


possibilités sur le plan du signifiant :
- Marque du pluriel sur le syntagme nominal sujet seul : Exemple :
« Les chevaux courent et s’ébrouent dans le pré »

- Marque du pluriel sur le verbe seul :


Exemple : « elles chanteront quoi qu’il arrive ».

- Marque du pluriel sur le syntagme sujet et le verbe :


Exemple : « Les étiquettes se confondent »
Exemple : « Les tulipes fleurissent déjà »
Exemple : « Vous chantez bien ».

- Absence de marque :
Exemple : « Elle s’envole, tournoie puis, se pose sur un toit ».
Exemple : « Elles s’envolent tournoient puis se posent sur un
toit ».
L’une ou l’autre des possibilités que nous venons d’énumérer
se réalise selon le temps, le mode ou le groupe auquel appartient le
verbe.

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2- Morphologie :

L’antéposition du sujet au verbe est pertinente, elle est le


procédé qui marque la fonction. Une simple épreuve de permutation
suffit à nous en convaincre. Que l’on compare :
« L’enfant brise le vase/ Le vase brise l’enfant », aussi
sémantiquement peu probable que soit le second exemple on
n’hésitera pas à considérer « le vase » comme sujet du deuxième
énoncé. Si l’antéposition du sujet est la règle, il peut néanmoins être
postposé, c’est ce qu’on appelle l’inversion du sujet. L’étude de
l’inversion du sujet relève de la morphologie de la fonction « sujet ».

a- L’inversion du sujet :

Notons tout d’abord que l’inversion du sujet peut être à la fois


un fait de morphologie de la fonction sujet et le signifiant d’un choix
significatif tel que « interrogation » ou « exclamation». De même
dans des exemples du type :
« Vienne le soleil tout ira mieux » où l’inversion a un sens
« optatif » et : « eût – elle été sage elle ne se serait pas remariée », où
l’inversion peut être considérée comme la marque d’une
subordination.
L’inversion est purement morphologique lorsque ne faisant pas
l’objet d’un choix elle est fixée par le contexte. Il en est ainsi des
incises : « elle viendra, dit – il plein d’espoir ».
L’inversion est généralement la marque d’un style « soigné »
littéraire.
La langue familière la plus habituelle n’y a guère recours. On
la trouve éventuellement après un adverbe :
- « Peut – être neigera – t – il avant demain ».
- « Demain viendra l’architecte ».

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Si un autonomisé commence la phrase :
« A la lisière du bois se reposaient les chasseurs ».
Dans une subordonnée
« Je me demandais d’où viennent ces pierres ».
« L’assiette dans laquelle mangeaient les chats ».
Pour tous ces exemples, il est toujours possible de retrouver
l’ordre sujet-verbe :
« Peut – être qu’il neigera».
« L’assiette dans laquelle les chats mangeaient».
« Je me demandais d’où ces pierres venaient».

L’inversion est possible avec les verbes non objectifs :


« Arriva le gendarme et le bruit cessa »
Ou objectif si l’objet n’est pas exprimé :
« Je me demande comment mangent les chats ».
« Je me demande comment mangent les chats les noix ».
Dans ce dernier exemple le sens reste clair par contre
« Comment tuent les lions les tigres » serait plus difficiles à
interpréter.

3- Sémantique :

Nous avons pu constater plus haut que les faits d’accord sont
parfois le seul moyen d’identifier le sujet d’un énoncé contenant
deux syntagmes nominaux susceptibles de remplir cette fonction.
L’une des valeurs sémantiques de la fonction « sujet » peut jouer le
même rôle, lorsque la signification de la fonction est agent. Dans les
exemples suivants seule cette valeur sémantique permet d’identifier
le sujet :
1. « Quels livres lisent les enfants ? ».
2. « Quels romanciers lisent les enfants ? ».
3. « Quel mendiant chassera la princesse ? »
4. « Quel mendiant apitoiera la princesse ? ».
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En 1 « livres » ne saurait sans plus d’explications être agent de
« livre ».
En 2 « romanciers » est pour la même raison moins probable
qu’ « enfants » dans cette même fonction.
En 3 et 4 c’est la valeur sémantique du verbe qui contribue à
déterminer l’agent le plus probable.
Dans les exemples :
5. « Qui choisira le président ? »
6. « Quel enfant embrassera le député ? ».
7. « Quels auteurs français ont lu Mimouni et Dib ? »
Ici nous remarquons que la reconnaissance du sujet reste
impossible sans précisions supplémentaires.
Dans ces exemples le sujet et l’objet ne portent aucune marque
explicite de leur fonction. C’est par recours au sens des éléments en
présence qu’on peut comprendre quel élément est sujet (ex : 1-4).
Là où les deux nominaux sont sémantiquement équiprobables
dans le rôle d’agent ou de patient la phrase reste ambigüe. C’est le
cas dans les exemples 5-7.
La fonction sujet peut avoir diverses valeurs sémantiques, le
sens « agent » n’est pas le signifié constant du sujet.
Suivant le contexte la valeur sémantique peut être :
- Patient :

8. « L’aéroport a subi des dégâts considérables ».


9. « Ce vase a été cassé récemment ».

- Difficile à déterminer : soit patient, soit agent, soit autre


chose :
10. Le livre se déchire.
11. Le moteur tourne.
12. Tu es parfois très gentil.
13. Le soleil brille.

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Elle peut être extrêmement faible comme dans « il pleut il
vente … » où le sujet qui n’est pas commutable avec autre chose est
nécessaire à l’actualisation du verbe ce qui constitue sa seule valeur
sémantique.
Toutes ces variantes sémantiques que l’on peut étudier en
terme de contexte ne semblent pas masquer en fait l’unité de
comportement syntaxique du sujet.
La diversité de ces variantes montre qu’on ne peut en
pédagogie se servir d’une définition sémantique du sujet comme
critère de reconnaissance de cette fonction.
La recherche de l’énoncé minimum et l’étude de ses
constituants seront un procédé plus sûr.

II- PRATIQUE :
LE SUJET
a) Point de départ :

Point de départ de l’énoncé, est le mot, l’élément simple ou


complexe, désignant l’être ou la chose dont en exprime l’action ou
l’état.
Le professeur écrit Le vent souffle.

Pour trouver le sujet, on place généralement (comme nous


l’avons dit plus haut) avant le verbe la question :
« Qui est ce qui ? » pour les personnes.
« Qu’est ce qui ? » pour les choses.
b) Nature du sujet :
Le sujet peut être :
1°= Un substantif (nom) : Le guide discute.
2°= Un prénom : Nous visitons.
3°= Un infinitif (syntagme) : Mentir est honteux.
4°= Un syntagmes conjonctif : Qui vivra verra
(une proposition)
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Remarque :
1) Peuvent être comme substantifs, et par suite, être sujets :
- L’adjectif :
Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable.
- Le principe (présent ou passé) :
Les manquants sont nombreux
Le blessé souffre.
- Les mots invariables :
Les si, les car, les pourquoi, ont engendré des querelles.

2). A l’impératif le sujet n’est pas exprimé : (sous- entendu).


Venez ici !
3). L’impératif peut avoir un sujet
Il entend un enfant crier (La Fontaine).
4). Le participe peut avoir un sujet
Présent : Dieux aidant, nous réussirons
Passé : La pierre ôtée, on vit le dedans de la grotte (Hugo).
c) Sujet apparent, Sujet réel :
Dans les verbes impersonnels exprimant des phénomènes de la
nature : il pleut, il neige, il gèle, il tonne, etc.) le pronom neutre « il »
sujet apparent est un simple signe grammatical annonçant la
personne du verbe mais ne représentant ni un être ni une chose
faisant l’action.
Les verbes impersonnels « il faut, il y a » et les verbes
employés impersonnellement, outre le sujet apparent, « il » ont un
sujet réel, répondant à la question « qu’est ce qui ? » ou « qui est ce
qui ? » placée avant eux :

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Exemple :
 Il faut du courage (= du courage est nécessaire : qu’est ce qui
est nécessaire ? Du courage = sujet réel).
 Il manque un élève (qui est ce qui manque ? un élève = sujet
réel).
 Il convient de partir (qu’est ce qui convient ? de partir = sujet
réel).
 Il importe qu’on travaille (qu’est ce qui importe ? qu’on
travaille = sujet réel)

Il – faut- du courage il – manque- un élève


d) Place du sujet :
1) Avant le verbe : Le sujet se place généralement avant le
verbe : Les passions tyrannisent l’homme (La bruyère).

2) Après le verbe : Le sujet se place après le verbe parfois


notamment :
a) Dans les interrogations directes, si la question porte sur le
verbe et que le sujet soit un pronom personnel ou l’un des
pronoms :
« ce, ou »
Exemple : Comprends – tu ? Est ce possible ? Part- on ?
b) Dans les interrogations directes commençant par un élément
interrogatif attribuent ou complément d’objet direct :

Exemple :
Quel est cet enfant ?
Que dis – tu ?
Que dit cet homme ?

Remarques : 1/ Si l’interrogation ne commence pas par un élément


interrogatif et que le sujet ne soit un pronom personnel ni l’un des

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pronoms « ce, on », ce sujet se place avant le verbe et on le répète
après le verbe par un pronom personnel. On dit qu’il y a redondance
du sujet.
Exemples : Cet homme dit- il la vérité ?
Tout est – il prêt ?
2/ Si l’interrogation commence par un élément interrogatif non
attribut ni complément d’objet direct et que le sujet ne soit ni un
pronom personnel ni « ce » ou « on », ce sujet se met facultativement
en inversion.
Exemples :
Où conduit ce chemin → où ce chemin conduit – il ?
Comment va votre mère → Comment votre mère va-t-elle ?

Toutefois après « pourquoi » ce sujet ne se met guère en


inversion :
Exemple : Pourquoi l’opium fait – il dormir ?

3/ Quand l’interrogation commence par « est – ce que » l’inversion


du sujet n’a jamais lieu :
Exemples : Est-ce que j’écris mal ? (Molière).
Est-ce que ma cause est juste ou douteuse ?
c) Dans certaines propositions ou subjonctif marquant le souhait, la
supposition, l’opposition, le temps :
Exemple : Puissiez-vous réussir ! Vive le roi !
Soit le triangle ABC.
Tombe sur moi le ciel pourvu que je venge ! (Corneille)
Vienne l’automne, il s’en ira.
d) Dans la proposition mise en apposition :
Exemple : Il n’est, dit le meunier, plus de vœux à mon âge.

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e) Dans les propositions où l’attribut est mis en tête :
Exemple : Fière est cette foret (Musset)
3) Inversion facultative : Le sujet se met facultativement après le
verbe :
a) Dans les propositions commençant par « à peine, aussi, ainsi
bien, au moins, du moins, en vain, vainement, peut être, sans
doute »
Exemples : A peine est – il hors de son lit.
A peine il est hors de son lit.
Remarque : Si le sujet n’est ni un pronom personnel, ni « ce »
« on », il se place avant le verbe et se répète facultativement après lui
par un pronom personnel :
Exemples : A peine le soleil était – il levé
A peine le soleil était levé.
b) Dans les propositions relatives, si le sujet est autre chose qu’un
pronom personnel ou l’un des pronoms « ce, on » :
Exemples : Les peines que ce travail coûtera.
Les peines que vous coûtera ce travail.

c) Dans les propositions commençant par un autonomisé (temps,


lieu, manière), si le sujet est autre qu’un pronom personnel ou
que l’un des pronoms « ce, on » :

Exemples : Dans la salle, une clameur s’éleva.


Dans la salle s’éleva une clameur.

d) Dans des propositions infinitives, quand l’infinitif n’a pas de


complément d’objet et que son objet est autre chose qu’un
pronom personnel ou relatif :

Exemples : J’entends le train siffler


J’entends siffler le train
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Remarque : Si la proposition infinitive dépend de « faire » si le sujet
de l’infinitif est autre chose qu’un pronom personnel ou relatif, ce
sujet, se met après l’infinitif.
Exemple : J’ai fait taire les bois (Racine).

Pourquoi est-il important de reconnaitre le sujet ?

A. C’est le sujet qui commande l’accord du verbe, c’est lui qui


permet d’orthographier correctement le verbe.

Exemples : Tu mets ton manteau


Il met son manteau
Les enfants mettent leurs manteaux.

B. C’est aussi le sujet qui commande l’accord du participe passé,


mais seulement lorsque le participe passé est employé avec
l’auxiliaire « être ».

Exemples : Les touristes sont montés dans leur chambre.


Les touristes ont monté leurs bagages.

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EXERCICES D’APPLICATION
1- Mettez les verbes entre parenthèses au présent de l’indicatif en
accordant avec le sujet qui convient :
- De la pleine (monter) l’odeur de l’humidité et le chaut du premier
soleil « Meja ».
- Au loin, dans la nuit, (résonner) sur la neige les sabots d’un
cheval, (tinter) un grelot, « Colmont ».
- Puis (commencer) les chants des coqs, (Du sillon) l’alouette va
montant et chantant. « Michelet ».
- Les pierres du chemin que (broyer) les roues des chariots, les
maigres buissons que (tourmenter) le vent et que (tondre) la dent
avide des moutons, (être) plus heureuses que lui. « Moselly ».
2- Mettez les sujets (pronoms) à la 2ème personne du singulier et
du pluriel du futur et de l’imparfait :
- Oublier sa veste à l’hôtel.
- Se préparer pour l’excursion.
- Conduire le groupe.
- Donner des informations.
- Répondre aux questions des visiteurs.

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CORRECTION DES EXERCICES D’APPLICATION :
1. Les verbes au présent de l’indicatif en accordant avec le sujet qui
convient :

- montent → l’odeur → 2 sujets inversés


le chant
- résonnent → les sabots → sujet inversé
- tinte → un grelot → sujet inversé
- commencent → les chants → sujet inversé
- broient → les roues → sujet inversé
- tourmente → le vent → sujet inversé
- tond → la dent → sujet inversé
- sont → les pierres → sujet placé avant le verbe.

2. Les sujets à la 2ème personne du singulier et du pluriel du futur et


de l’imparfait :

Futur :

Tu oublieras ta veste à l’hôtel


Vous oublierez votre veste à l’hôtel
Tu te prépareras pour l’excursion.
Vous vous préparerez pour l’excursion.
Tu conduiras le groupe.
Vous conduirez le groupe.
Tu donneras des informations.
Vous donnerez des informations.
Tu répondras aux questions des visiteurs.
Vous répondrez aux questions des visiteurs.

Imparfait :

Tu oubliais ta veste à l’hôtel


Vous oubliez votre veste à l’hôtel
Tu te préparais pour l’excursion.
Vous vous prépariez pour l’excursion.
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Tu conduisais le groupe.
Vous conduisiez le groupe.
Tu donnais des informations.
Vous donniez des informations.
Tu répondais aux questions des visiteurs.
Vous répondiez aux questions des visiteurs.

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EXERCICE A RENVOYER A LA CORRECTION
1-Relevez les sujets et accordez les verbes à l’imparfait :
- Auteur du Front uni bas, comme l’(exiger) les lois de la beauté
antique, (se masser) des cheveux d’un noir de jais….
- Hors des pâtés de maisons basses (surgir) tout à coup quelques
grattes ciel insolent. Troyat.
- Je découvris sur un espace couvert où (s’attarder) des pans de
neige, un peuple de petits crocus blanc. Guide.
- Les enfants eux-mêmes (ramasser) l’herbe que (laisser) fuir les
dents du râteau. Deland.
- Un étroit jardin, où (fleurir) des lis nous (séparer) de l’église et du
cimetière. Herriot.
- Le soleil (dorer) (empourprer) et (allumer) les tulipes, et tout
autour (tourbillonner) les abeilles, « étincelles de fleurs de
flamme ». Hugo.
2-Ecrivez convenablement les verbes entre parenthèses :
Oh ! Les lilas surtout, vois comme ils (grandir, présent) !
Leurs fleurs que tu (baiser, imparfait), en passant, l’an dernier,
tu ne les (respirer, futur), mais revenu, qu’en te haussant sur la pointe
des pieds, et tu (devoir, futur) lever les mains pour abaisser leurs
grappes vers ta bouche (…).
Et les violettes elles- mêmes, écloses par magie dans l’herbe
cette nuit, les (reconnaitre, présent) nous ? Vous (se pencher, présent)
et comme moi vous (s’étonner, présent) : ne sont elles pas, ce
printemps ci plus bleues ?. Non, non, vous ( se tromper, présent) l’an
dernier, je les ai vues moins obscures, d’un mauve azuré ne (se
souvenir, présent) vous pas ? (…).
Tu (protester, présent), tu (hocher, présent) la tête (…) Regarde
comme moi grandir devant toi les printemps de ton enfance (…)
Colleté : Les vrilles de la vigne.

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