Vous êtes sur la page 1sur 3

Monsieur le président du jury, Honorables membres du jury, chers camarades,

distingués invités, nous vous souhaitons une cordiale bienvenue à cette soutenance.
Pour notre travail de recherche de fin de cycle de philosophie, nous avons mené nos
réflexions sur le thème : L’HUMAIN FACE AU TRANSHUMANISME DANS
TRANSHUMANISME, MARCHANDS DE SCIENCE ET AVENIR DE L’HOMME
D’EBENEZER NJOH MOUELLE. Le problème qui fait l’objet de notre étude est celui de
l’artificialisation de l’humain. En effet, nous sommes là dans une guerre entre ceux qui
veulent garder la nature telle que nous l’avons reçue avec ses limites et ceux qui veulent à
tout prix la modifier. Ainsi, dans le but de redonner à l’homme sa valeur, sa dignité et sa
place dans la société, nous avons trouvé la nécessité, en tant que chercheur d’apporter quelque
chose de fondamental à la pensée philosophique minime soit-elle pour sauvegarder l’espèce
humaine menacée par les méandres de la science et de la technologie en nous appuyant sur la
pensée d’Ebénézer Njoh Mouelle. De fait, Ebénézer Njoh écrit pour participer au débat sur
l’avenir de l’humanité en crise via les tendances actuelles du transhumanisme. En suivant une
méthode analytico-critique, nous avons structuré notre travail en trois chapitres.
Dans le premier chapitre, nous avons abordé la question du transhumanisme à partir de
ses origines lointaines et immédiates ses fondements intellectuels et ses aspects actuels. Ici, le
transhumanisme s’est révélé comme un mouvement philosophico-scientifique, culturel et
intellectuel qui affirme qu’il est possible et désirable d’améliorer fondamentalement la
condition humaine par l’usage de la raison, en développant et en diffusant largement les
techniques visant à éliminer le vieillissement, la mort et à améliorer de manière significative
les capacités intellectuelles, physiques et psychologiques de l’être humain. C’est
effectivement la réalisation des projets des Lumieres, montés par des penseurs tels que René
Descartes et Feuerbach qui ont marqué la divinisation de l’homme à travers la technoscience
aujourd’hui ; le désir de l’homme moderne de s’autoréaliser ; le rejet des limites humaines
pour s’autoréaliser et le combat contre la finitude de l’homme en s’immortalisant.
Au deuxième chapitre portant sur les dérives du transhumanisme, nous avons mis
l’accent sur le caractère mercantiliste et déshumanisant du transhumanisme et son impact
néfaste sur la vie humaine. Nos analyses à ce niveau ont dévoilé la nocive et affligeante des
recherches scientifiques dont le but est la recherche effrénée de gain dont le vivant est une
source la plus-value, la course aux besoins de luxe et de superflu. L’effet est la
déshumanisation, la déconstruction et la chosification de la nature humaine dans sa dimension
corporelle, sociale, morale, religieuse et politique. Par conséquent, nous assistons à la
modification de ce constitue l’humanité de l’homme, à travers la fusion de l’homme-machine,

1
l’intelligence artificielle et la sélection des espèces humaines, la destruction de l’harmonie
sociale, la disparition de la famille biologique ou de l’identité parentale et l’insécurité sociale
(pratiques d’élimination des faibles et des pauvres). Toutes ces situations nous plonge dans le
relativisme et la perte des valeurs humaines. Désormais, l’homme dans cette culture est
considéré comme un objet fini. Son corps peut aujourd’hui être commercialisé, congelé et
manipulé génétiquement. De plus, nous assistons aussi à la réduction embryonnaires, c’est-à-
dire à une élimination systématique des embryons excédants ou présentant des anomalies en
injectant des produits chimiques. Et parfois, ceux, non utilisés, sont orientés vers la
fabrication des produits cosmétiques. Si l’être humain devient un produit de fabrication, la vie
aura-t-elle encore un sens ? Nous sommes parvenus à la fin de « l’exception humaine ». Il ne
s’agit plus de nos jours de soigner, de réparer une nature abimée par un accident ou une
maladie, mais il s’agit d’inventer une nouvelle race humaine.
D’où au chapitre troisième formulé : enjeux et perspectives du transhumanisme : vers
la réhabilitation de la dignité humaine, nous avons suggéré des réponses à toutes ces
problématiques inquiétantes qui soufflètent la dignité de l’homme afin de redonner à l’humain
sa dignité. De fait, nous promouvions une écologie humaine et un humanisme chrétien
capables d’assurer le bonheur collectif par la création d’un cadre de vie épanouissant à travers
en proposant au monde le retour converti à la foi et au réel. Car, sans Dieu, la dignité humaine
est remise en cause ; sans Dieu, l’homme finit par être méprisé. Dans la même perspective,
nous avons non seulement opter pour un regard plus éthique de l’homme, mais aussi nous
avons mis l’accent sur la nécessité de régulation, laquelle intègre la règlementation politique
et économique. Par ailleurs, nous avons évoqué la position de l’Afrique par rapport la
question du transhumanisme. Ainsi, tenant compte, de la misère de nombreux africains, nous
avons martelé l’urgence d’un retour aux besoins nécessaires et naturels et l’adoption des
technologies axées sur un développement choisi. Enfin, nous invitons l’Afrique à avoir un
intérêt pratique, c’est-à-dire à intégrer et à s’approprier des nouvelles technologies afin
d’assurer sa place au concert des peuples.
Au-delà de ce qui est dit, nous rendons compte aujourd’hui que ce sont en fait les jeux
d’intérêts matérialistes et idéologiques qui se gagnent finalement dans le transhumanisme.
Notre objectif était dénoncer le projet mis sur pied par les transhumanistes de contrôler,
maîtriser et saisir le monde à leur fin propre en écartant complètement Dieu dans la vie de
l’homme. Face à cela, nous disons que l’homme possède une nature qu’il doit respecter et
qu’il ne peut manipuler souhait. Nous ne devons pas renoncer à notre humanité. Être humain
implique accepter et respecter notre état de créature et toujours restés tournés vers le Créateur.

2
Le monde a choisi de s’organiser sans Dieu, de vivre sans Dieu, de se penser sans Dieu. Mais
partout où Dieu n’est pas, là est Misère. L’africain dans sa situation est appelé à garder
jalousement son authenticité face aux idéologies occidentales. En l’absence d’intérêt,
l’homme occidental panique à l’idée de souffrir et de mourir. Certainement, cette aventure
transhumaniste, plongera le monde dans l’impasse. De ce fait, l’Afrique revêtira sa parure de
berceau de l’humanité. Cependant, plusieurs interrogations demeurent : comment comprendre
l’énormité de l’homme à vouloir nier sa propre nature ? Et si personne ne mourait plus
jamais ? Est-ce que la vie aura toujours le même sens ?
Telle est en substance, quintessence de notre investigation qui n’est cependant qu’un
balbutiement philosophique. Avant de clore notre propos, nous trouvons judicieux de signaler
quelques difficultés auxquelles nous avons fait face lors de la rédaction de ce travail. Entre
autres : l’absence des documents sur le transhumanisme dans la bibliothèque de notre
institution ; les débats et les polémique sur cette idéologie qui fait couler beaucoup d’encres et
à la limite nous plonge dans une angoisse existentielle.
Monsieur le président du jury, Honorables membres du jury, en vous réitérant notre
gratitude pour votre écoute, permettez-nous d’adresser un vibrant merci à notre directrice
Mme NDJENG Rita Michèle pour sa disponibilité, ses remarques constructives à
l’élaboration de ce travail. Ce merci s’étant également à tous ceux et celles qui ont participé à
la réalisation de ce travail, pour les sacrifices et la documentation mise à notre disposition.
Ainsi, nous restons ouverts à toutes vos remarques et suggestions, conscient du fait qu’aucun
travail humain n’est irréfutable.

Nous vous remercions !

Vous aimerez peut-être aussi