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(suite des séances de droit commercial)

Titre I actes de commerce

Chapitre I définition des actes de commerce

Section I les actes de commerce par nature

Paragraphe I l’activité de distribution

Paragraphe II : Les activités de production

La production : est transformation d’une ressource d’un bien afin de satisfaire

un besoin.

C’est une activité économique exploitant les trois facteurs de production à

Savoir : Les ressources « matière à base de tout processus de fabrication » le

travail et le capital.

Le producteur : C’est l’industriel qui achète des matières premières ou les

extrais du sol pour les transformer en produit finis ou semi_ finis.

Alors que le distributeur spécule sur la différence entre le coût de l’achat et le prix

de la vente. L’industriel transforme la matière première et établit le prix de vente

en tenant compte les frais d’installation et la main d’œuvre .

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Le code de commerce vise un grand nombre des activités de production. Or

certaines activités même si elles sont proches de l’activité commerciale échappent

au droit commercial.

Il convient donc de marquer la limite et de dissocier les activités commerciales

des activités civiles.

A- Les activités commerciales

L’article 6 vise les activités relatives à :

• L’exploitation des mines et carrières (alinéa 4) ;

• L’ activité industrielle ou artisanale (alinéa5) ;

• L’organisation du spectacle public (alinéa 6) ;

• L’imprimerie et l’édition (alinéa 11) ;

• Le bâtiment et les travaux public (alinéa 12).

a- L’exploitation des mines et carrières

L’alinéa 4 de l’article 6 vise les activités d’exploitation des mines et carrières. Ces

activités ont été considérées autrefois comme des activités civiles liées à

l’exploitation d’immeuble. Elles ont été commercialisées :

Tout d’abord par le Dahir de 1951 qui a commercialisé la société anonyme

quelque soit son objet social, par conséquent ces activités deviennent

commerciales dans la mesure où elles étaient exercées par des sociétés anonymes.

-Ensuite le code du commerce d’aujourd’hui affirme expressément la

commercialité de ces activités (article 6 alinéa 4)

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- Enfin l’article 7 de la loi 13.33 relative aux mines considère les activités

d’exploration, de rechercher et d’exploitation des produits miniers des actes de

commerce. et l’article 9 de la loi 27. 13 réserve l’exploitation des carrières aux

commerçants.

La règle de la commercialité de l’industrie extractive s’applique également à

l’exploitation des eaux minérales régit par la loi 10.95 qui se rattache au

prélèvement d’eau de toute nature en vue de sa vente ou de son usage

thérapeutique. Aussi l’activité de pêche maritime est commerciale au sens de

l’article 7 alinéa 2 du code de commerce qui stipule « toutes opération se

rattachant à l’exploitation des navire ».

b- Les activités industrielles ou artisanales

Ce sont des activités économiques qui combinent les facteurs de production (

installation, approvisionnement, travail et le savoir) pour produire des biens

matériels destinés au marché.

Ces activité sont visées par l’article 6 du code de commerce qui stipule « l’achat

de meuble corporels ou incorporels en vue de les revendre …après les avoir

travaillés ».

La transformation implique en effet , le recours à des énergies, des produits et des

services extérieurs. Il s’agit du travail sur un bien (matière première) que celui-ci

soit acheté par le transformateur ou qu’il lui soit remise par un tiers.

C’est le cas par exemple de la fabrication des meuble en bois, l’industrie

automobile, l’industrie des matériaux…

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Ces activités impliquent que l’industriel ne vend pas les produits de sa fabrication

seule. Mais il applique le travail de ses ouvriers et ajoute parfois des matières

premières à des objets appartenant à autrui.

La jurisprudence française a distingué entre l’industriel et l’artisan en décidant

que même si l’artisan effectue des activités de transformation il n’est pas

commerçant « au motif que son revenu provient pour l’essentiel de son propre

travail et non pas de bénéfice réalisé sur le prix de revente d’un produit ».

Alors que l’artisan travaille manuellement, emploi moins de dix salariés et exerce

son activité de transformation pour son compte soit dans un local d’entreprise,

soit à son domicile . l’industriel, quant à lui, transforme les ressources appartenant

à autrui an appliquant le travail de ses ouvriers (plus de 10 salariés) il constitue

des stocks importants, il tire l’essentiel de ses revenus non de son propre travail

mais de celui de la main d’œuvre salariée et de la valeur des matériaux utilisée.

c- L’imprimerie et l’édition

L’imprimerie est un ensemble de techniques d’impression permettant la

reproduction à un nombre quelconque d’exemplaires sur un support papier sous

forme de livres, de feuilles simples …

L’édition est relative à l’industrie du livre. Les éditeurs son des commerçants leurs

métier consiste dans la fabrication de l’œuvre. L’éditeur achète par exemple la

manuscrit d’un auteur et le transforme en série d’exemplaire imprimé.tous les

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éditeurs sont commerçant qu’ils éditent des livres, de la musique ou des disques.

Tous ces professionnels servent d’intermédiaires entre le créateurs et le public.

d- L’organisation de spectacle public

Elle concerne la production cinématographique , la production théâtrale ou

foraine, l’exploitation des cinémas, des établissement de jeux et de distraction.

e- Le bâtiment et les travaux publics

Ces activités visent les sociétés de construction immobilières, la construction

des édifices des ponts des routes, le creusement des canaux et des ports. Le

promoteur-constructeur est un commerçant en qualité d’entrepreneur de

construction dés lors qu’il agit de façon professionnelle et régulière.

B- Les activités civiles

Une catégorie des activités de production échappent au droit commercial

lorsqu’ellle ne satisfait pas les critères de la commercialité tels que l’achat ( au

sens large : se procurer des biens loin de son entreprise) . en vu de revendre

directement (activité de distribution) ou après sa transformation ( activité de

production) . il s’agit de l’agriculteur, l’artisan, les intellectuels et les professions

libérales.

L’agriculteur faut d’achat préalable, n’accomplit pas en principe des actes de

commerce car il ne vend sue les fruits de sa terre et ne commercialise que sa propre

production.

L’artisan : l’article 6 alinéa4 du code de commerce ne vise que les activités

artisanales (sont des activités de production l’industriel est un commerçant, or

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l’artisan ne spécule ni sur les matières premières , ni sur le matériel , ni sur la main

d’œuvre . il est censé tirer l’essentiel de son revenu de son propre travail.

Les intellectuels

Certes l’art baigne dans l’économie et les productions intellectuelles sont des

valeurs patrimoniales, elle participent dans la vie des affaires. Mais c’est

seulement à travers l’intervention des intermédiaires : l’éditeur , l’organisateur de

concerts ou l’exploitant de théâtre sont des commerçants, le producteur c'est-à-

dire l’intellectuel quant à lui n’est commerçant : il s’agit de l’artiste du cinéma,

le peintre l’écrivain… d’une manière générale toutes les personnes qui exercent

les activités purement intellectuelles . ces activités échappent à l’empire du droit

commerciale.

Les professions libérales :

Ce sont des activités qui consistent en services personnels de caractère purement

intellectuel rémunérés par des honoraires . il s’agit des services exercés par les

membres des professions médicales et assimilés(les médecins, les chirurgiens

dentistes…) les auxiliaires de justice ( Les avocats, mandataires-liquidateurs..) ,

les officiers publics et ministériels ( les notaires, les experts comptables , les

architectes…).

Toutefois, certaines professions libérales, au contraire, font le commerce, il s’agit

des pharmaciens. Et toutes les profession libérales sont soumises au droit

commercial dès que leurs membres exercent leur activité au sein d’un groupement

par la constitution d’une société commerciale.

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Paragraphe III les activités de services

Sont des activités extrêmement variées et généralement assez modernes. Elle

présentent une importance réelle dans l’économie et elles ont contribué à

l’élargissement du droit commerciales. La doctrine les classe sous plusieurs

rubriques : les activités de transport, de location, de dépôt et garde, activités

financières et les activités d’intermédiaires.

A- Les activités de transport

Il s’agit du transport terrestre, maritime et aérien . la commercialité s’étend aux

activités voisines tels que le remorquage, et les opérations de manutention et de

déménagement.

B- Les activités de location

La location est un offre d’usage temporaire d’un bien dans un esprit lucratif.

En vertu de l’article 6 du code de commerce les activités de location ne sont

commerciales que lorsqu’elles portent sur les meubles corporels et un incorporels.

Le bien peut être acheter ou louer en vue de sa location ou sa sous-location.

L’éventail est très large : les loueurs d’automobiles, des de conteneurs ou de

navires, de matériels de chantiers..

Toutefois, la location des biens immeubles demeure civile, même lorsque la

location porte sur un immeuble à usage commercial, le bail commercial est régi

par la loi …

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Or la location d’immeuble peut exceptionnellement devenir commerciale lorsque

des meubles sont loués en même temps que l’immeuble et représentent l’objet

essentiel de l’opération.

C’est le cas par exemple d’hôtellerie , la location de meubles et les prestations de

services qui accompagnent la location du bien immeuble, c’est une activité

commerciale.

C- Les activités de dépôt et garde

Le dépôt est en vertu de l’article 780 du DOC est « un contrat par lequel une

personne remet une chose mobilière à une autre personne, qui se charge de garder

la chose déposée et de la restituer dans son individualité ».

L’article 6 alinéa 10 considère les activités d’entrepôt et de magasins généraux

comme des activités commerciales. Ces activités consistent à recevoir en dépôt

des objets mobiliers. Le magasinier qui reçoit ces objets est un commerçant.

D- Les activités financières

Il s’agit des activités citées par les alinéas 7 et 8 de l’article 6 du code de

commerce, à savoir, la banque, le crédit et les transactions financières(alinéa 7) et

les opérations d’assurance à prime fixe.

1-Les transactions financières

Il s’agit des opérations de banque et de change, tel que l’ouverture de compte ,

services de caisse, gestion des comptes de dépôt, de fourniture, de crédit à la

consommation et à l’investissement les. Aussi les conseils et l’assistance dans

l’accomplissement de ces opérations sont réputées commerciales

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Parmi les activités financières, on peut aussi mentionner les opérations de bourse

sur valeurs mobilières qui ne peuvent être faites que par les sociétés de bourse.

2-Les opérations d’assurance ( Alinéa8 de l’article 6).

L’assurance consiste à couvrir un risque probable ou aléatoire par un indemnité

en contre partie d’une prime. Au lieu de subir la surprise désagréable d’un

préjudice on en corrige les inconvénients et les conséquences. L’institution de

l’assurance est régie par loi 17-99 formant code des assurances.

Le contrat d’assurance obéit à des règles particulières adaptées à la spécificité de

chaque genre d’assurance. L’assureur donne la sécurité de l’exploitation. Il est

commerçant parce qu’il a une entreprise qui grâce à la division des risque, est

organisée pour lui donner des bénéfices.

L’exercice de l’activité d’assurance exige une entreprise puissante. Celle-ci prend

la forme de société anonyme qui doit être placée sous un contrôle rigoureux des

pouvoirs publics.

E- Les activités d’intermédiaires

L’intermédiaire ne produit ni ne vend, il va de l’un à l’autre, appareillant offre et

demande, accordant les volontés. Son rôle est de faciliter à d’autres commerçants

ou aux particuliers l’exercice de leurs activités sans leur fournir aucun bien ou

produit. Il est l’agent indispensable à la circulation des richesses.Juridiquement il

a plusieurs masques, tous recensés par les alinéa 9 et 13 de l’article 6 du code de

commerce, il s’agit du courtier, du commissionnaire et de l’agent d’affaires.

1- Le courtier

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Le courtier rapproche les parties en vue de la conclusion d’un contrat. Il les met

en rapport ou en présence, les aide de ses conseils sans représenter aucunes d’entre

elles. Il existe des courtiers d’assurance qui rapprochent compagnie d’assurance

et assuré potentiel, des courtiers de fret qui interviennent entre un armateur et une

marchandise. Le courtier ne conclue pas le contrat recherché à la différence du

commissionnaire.

2- Le commissionnaire

Le commissionnaire est un professionnel qui intervient dans la conclusion du

contrat de travail. Mais à la différence du courtier, il intervient dans cette

formation pour le compte de l’une des parties que l’on nomme le commettant. Il

se distingue d’un mandataire en ce qu’il traite en son propre nom sans révéler aux

tiers l’identité du commettant.

Le secteur de prédilection de la commission est celui de transport. Le contrat

conclut part le commissionnaire importe peu ; qu’il soit civil ou commercial, ce

qui compte c’est l’activité qu’il exerce qui commercial.

3- l’agent d’affaires

l’agent d’affaires gère les affaires d’autrui, administre les biens et facilite la

conclusion des contrats. Rentrent dans la catégorie d’gents d’affaires les

intermédiaires dans les transactions immobilières , sociétés de surveillance.

L’article 6 alinéa 13 mentionne les agences de voyages d’information et de

publicité pour marquer le caractère commercial.

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Section II les actes de commerce par la forme

Le critère de la commercialité d’un acte se vérifier par sa forme. La primauté est

accordée à la forme sur le fond. C’est la forme qui prédomine et non la nature ou

l’objet de l’acte. Que cet acte soit isolé ou non qu’il soit accompli par un

commerçant ou non. L’opération parce qu’elle emprunte un procédé réservé au

droit commercial, relève exclusivement de la législation commerciale. Deux

catégories d’institutions fondamentales pour le déroulement de la vie

commerciale, relèvent de cette analyse : certaines sociétés et la lettre de change.

Paragraphe I : les sociétés commerciales par la forme

Certaines sociétés ont dès l’origine un caractère commerciale. La commercialité

formelle est affirmée dans notre droit les dahirs du 30 août 199 et du 13 février

1997. « sont commerciales à raison de leur forme et quelque soit leur objet : les

sociétés anonymes, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite

(simple et par action ) et les sociétés à responsabilité limitée. L’affirmation est

sans nuances : les sociétés concernées sont commerciales, même si activité est

civile, ainsi, la société anonyme d’expertise comptable bien qu’elle conduise une

activité civile car libérale, est une société commerciale. Il en est de même d’une

société en nom collectif ou à responsabilité limitée gérant un domaine agricole.

Paragraphe II la lettre de change

L’article 9 du code de commerce, dans son premier alinéa, répute acte de

commerce la lettre de change. La lettre de change est régie par les articles 159 et

suivants du code de commerce. Elle est un titre de paiement et de crédit par lequel

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une personne (le tireur) donne l’ordre à une autre personne ( le tiré ) de verser à

un tiers ( le porteur ) une certaine somme d’argent, à une date déterminée. En

signant la lettre de change le non commerçant entre dans une opération

commerciale, et ce à quelque titre que ce soit ( tireur, tiré ou porteur ). La

signature de la lettre de change constitue un acte de commerce ( par la forme) qui

ne peut échapper à l’ application du code de commerce et à la compétence des

tribunaux du commerce. La signature de la lettre de change même à titre répété

ne constitue pas une profession et n’attribue pas donc la qualité de commerçant à

son auteur.

Section III : Les actes de commerce par accessoires

Paragraphe I : le principe de l’accessoire

L’article 10 DU CODE DE COMMER C

Chapitre II Le régime juridique des actes de commerce

Les actes de commerce connaissent un traitement particulier qui tranche sur celui

applicables aux actes civils. Mais le régime des actes de commerce n’est pas

unitaire. Il ne joue pleinement que pour les actes de commerce conclus entre

commerçant pour les besoins ou à l’occasion de leur commerce ; en revanche, il

joue de manière partielle pour les actes mixtes, actes dont l’une des parties n’est

pas commerçant. Le régime des ces actes est composite, il emprunte à la fois au

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régime des actes de commerce et à celui des actes civils. Ce qui impose une étude

séparée des deux régimes.

Section I : Régime général des actes de commerce

Les règles constitutives de ce régime sont, tantôt libérales que celles du droit

commun car elles sont destinées à faciliter le commerce et à simplifier les

relations commerciales, tantôt plus rigoureuses dans le souci d’assurer la sécurité

des transactions ; le commerce a besoin tout à la fois de plus de souplesse dans la

preuve des actes, de plus de rigueur dans l’exécution de ces actes. En cas

d’inexécution.

Paragraphe I : la preuve de l’acte

A- Principe de la liberté de preuve

Le rythme du droit des affaires est plus rapide que celui du droit civil, il est

incompatible avec un système de preuve écrite, dans lequel les parties sont

supposées avoir le temps de pré constituer la preuve de leur engagement. Aussi le

code de commerce pose le principe « en matière commerciale la preuve est libre »

(article 334). Il en résulte qu’entre commerçants la preuve d’un contrat

commercial n’est pas subordonnée à la présentation d’un écrit ou d’un

commencement de preuve par écrit ; elle peut se faire par tous les moyens tels

que la correspondance, les factures, les livres et documents comptables,

témoignages et présomptions, microfilms, télex, télécopies, support informatique.

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Ce principe s’explique par la nécessité de favoriser la conclusion rapide des actes

de commerce. En matière civile une preuve écrite des actes est exigée au dessus

d’un intérêt de 250 dhs (article 443 DOC).

B- Portée de principe

Le code de commerce en posant le principe de la liberté des preuves, impose

l’écrit dans certains cas. Il dispose en effet que la preuve « doit être rapportée par

écrit quand la loi ou la convention l’exige ».

Ainsi l’existence d’une lettre de change dépend du respect des formes posées par

la loi. le titre qui ne comporte pas les mentions énumérées par l’article 159 du

code de commerce ne vaut pas comme lettre de change. Sa forme est une condition

de son existence. Si une mention fait défaut, le titre ne bénéficie pas du régime de

la lettre de change et représente une reconnaissance de dette ordinaire.

La validité des cessions d’un fonds de commerce est subordonnée à l’observation

des règles de formes précises.

La règle de preuve en matière commerciale trouve une autre limite dans les actes

mixtes. La solution dépend de la qualité du défendeur à la discussion de la

preuve. La preuve est soumise aux règles de droit civil (nécessite l’écrit) sur

l’action dirigée par un commerçant contre un non commerçant. En énonçant que

« les règles du droit commercial ne peuvent être opposées à la partie pour qui

l’acte est civil » article 4 du code de commerce consacre cette distinction.

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Paragraphe II L’exécution de l’acte

A- La solidarité

Dans les contrats civils, la solidarité ne se présume pas, elle doit être expressément

stipulée par la loi. Le code de commerce admet au contraire que la solidarité se

présume en matière d’obligations commerciale.

En droit des affaires on considère que les codébiteurs traitant par un même acte

sont censés avoir un intérêt commun.

B- Le paiement

Deux règles conjuguent leurs effets et font du paiement, en matière commerciale

un acte spécialement rigoureux.

D’une part, le paiement se trouve accéléré par l’application de diverses règles :

impossibilité d’accorder des délais en cas de souscription d’une lettre de change

ou d’un chèque.

D’autre part : le débiteur commerçant qui se trouverait dans une situation de telle

qui ne pourrait pas faire face à son passif exigible avec actif disponible devrait se

faire appliquer le régime de redressement ou de liquidation judiciaire

Partie II : Les commerçants

Chapitre I : Identification des commerçants

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Les commerçant personnes physiques sont identifiées par rapport à la nature de

leur activité. Les commerçants personnes morales, plus précisément les sociétés

commerciales, sont identifiées par leur forme. C’est un premier classement qui

appelle d’autres à l’intérieur de chaque rubrique.

Section I : les commerçant personnes physiques

Le point de départ du raisonnement résulte de la formule légale suivante : sont

commerçants ceux qui exercent à titre habituel ou professionnel une des activités

énumérée par l’article 6 et 7 du code de commerce.

Seul l’accomplissement des actes de commerce par nature fait de son auteur un

commerçant. Ainsi, l’accomplissement d’acte de commerce par la forme n’est pas

de nature à attribuer à son auteur la qualité de commerçant. Cette solution

s’explique car de telles opérations, même répétées ne sauraient constitués une

activité.

Quant aux actes de commerce par accessoires, ils ne sont pas davantage

susceptible de conférer le statut commercial, c’est au contraire, de l’activité de

leur auteur que dépend leur qualification juridique.

Paragraphe I : caractère de l’activité commerciale

L’activité commerciale requiert l’une des conditions : elle doit être exercée à titre

habituel ou à titre professionnel.

A- Caractère habituel

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L’habitude implique la répétition des actes et des opérations. Cette activité

habituelle peut parfaitement coexister avec une autre activité non commerciale,

d’où la qualité de commerçant de celui qui fait habituellement des activités

commerciales quelques sa profession.

L’article 11 du code de commerce dispose « Toute personne qui, en dépit d’une

interdiction, d’une déchéance ou d’une incompatibilité, exerce habituellement une

activité commerciale, est réputée commerçant. ».

B- Caractère professionnel

L’exercice de la profession de commerçant exige un genre de vie qui ne peut être

dissimulé facilement au public. La profession suppose une entreprise organisée

soit au moins un fonds de commerce et une clientèle.

En effet, le commerçant qui exerce le commerce à titre professionnel est en

rapport avec le public. Il attire et retient sa clientèle par une certaine installation

matérielle ou par la qualité de ses produits.

Paragraphe II : les différentes catégories des commerçants personnes

physiques.

On peut distinguer deux catégories de commerçants personnes physiques en

fonction des considérations techniques : les commerçants de droit, et les

commerçants de fait ; les commerçant avec ou sans fonds de commerce.

A- Les commerçants de droit et de fait.

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Les commerçants de droit sont ceux qui exercent leurs activités, à titre habituel

ou professionnel, et se sont fait immatriculer au registre de commerce. Cette

immatriculation leur rend applicable l’ensemble du statut de commerçant.

Les commerçants de fait sont ceux qui exercent une activité commerciale, à titre

habituel ou professionnel, mais sans être immatriculés au registre de commerce ;

soit qu’ils négligent de se plier à cette obligation alors que leur activité est licite,

soit qu’ils ne peuvent pas se plier à cette obligation parce que leur activité est

illicite.

B- Les commerçant avec ou sans fonds de commerce

Normalement les commerçants sont des propriétaires de fonds de commerce,

c'est-à-dire l’ensemble des biens mobiliers qu’ils rassemblent et mettent en œuvre

pour répondre aux besoins de leur clientèle. Ce » fonds de commerce est pour eux

un capital productif qu’ils exploitent et qu’ils peuvent aliéner à des tiers. C’est un

instrument de crédit qu’ils peuvent donner en gage à leur banquier.

Mais il y’a des commerçants qui sont dépourvus de fonds de commerce : certains

commerçants de droit ou de fait qui froment une catégorie hétérogène, comme

les locataires-gérants qui exploitent le fonds de commerce d’autrui.

Section II les commerçants personnes morales

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La personne morale est un être artificiel. . on parle de personne car la personnalité

morale implique un patrimoine distingue. Or seules les personnes peuvent être

titulaires d’un patrimoine.

La personnalité morale en droit des affaires est attribuée au groupement de

personnes qui poursuivent une certaine fin prévue par la loi. s’il s’agit de faire le

commerce, ceux qui veulent s’associer doivent former une société dans les formes

établies par les lois sur les sociétés commerciales.

Les personnes doivent choisir entre différentes formes légale. Parfois la loi

impose un type déterminé. Ainsi pour certaines activités, telles que les sociétés

de banque, la société anonyme est la forme imposée.

La commercialité par la forme signifie que ces sociétés ont la qualité de

commerçant et que les actes qui accomplissent sont des actes de commerces.

Conformément au droit des société, les sociétés commerciales par la forme

impliquent toutes la réunion des éléments constitutifs suivants : des apports

effectués par les associés, la vocation pour chacun de participer aux bénéfices et

aux pertes réalisés en commun, enfin l’affection societatis( la volonté de

s’associer).

Mais ces sociétés présentent des caractéristiques propres qui permettent de les

classer en trois rubriques : les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux et la

société à responsabilité limitée.

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Paragraphe I : les sociétés de personnes : sociétés en non collectif et en

commandite simple

On les qualifié aussi de société par intérêt. Elles se distinguent par les liens très

étroits qui unissent les associés entre eux et par le fait que la personnalité morale

de l’être social n’est pas complètement dégagé de la personnalité de chacun des

associés.

A- La société au nom collectif :

Est une société dans la quelle tous les associés ont la qualité de commerçant et

sont tous solidaires des engagements de la société, et ils sont tenus indéfiniment

du passif social sur leur patrimoine personnel. Les parties ne peuvent céder leurs

parts sociales sans l’accord unanime des associés.

B- La société en commandite simple

A pour caractéristique de réunir deux catégories d’associés : les commandités qui

doivent être des commerçants et dont les conditions sont semblables au associés

de la société au nom collectif et les commanditaires qui à la différence des

précédents, ne sont pas des commerçants et ne répond des dettes sociales qu’a

concurrence de ce qu’ils ont apportés à la société

Paragraphe II : Les sociétés de capitaux ou par action

Se sont des sociétés dont la personnalité des associés s’efface complètement

derrière la société. Il s’agit de :

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A- La société anonyme

Les actionnaires qui sont au moins au nombre de cinq ne sont pas nécessairement

des commerçantsµ. Ils ne répondent au passif social qu’a concurrence de ce qu’ils

ont apporté à la société. Les actions qui reçoivent en contre partie de leurs apports

sont des titres négociables qui peuvent être transférés librement.

La société anonyme doit avoir un capital d’au moins de 300 000 dirhams

lorsqu’elle ne fait pas appel public à l’épargne, et de 3 000 000 dirhams

lorsqu’elle fait appel public à l’épargne.

Elle peut être administrée par deux formules différentes : soit par un conseil

d’administration et un président ou par un conseil de direction et un directoire.

B- La commandité par action

Est une société hétérogène qui regroupe deux sortes d’associés : d’une part les

commandités qui sont commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des

dettes sociales ; d’autre part, les commanditaires qui ont la qualité d’actionnaires

et ne répondent aux pertes sociales qu’a concurrence de leurs apports. Ces derniers

détiennent des titres négociables comme les associés de la société anonyme.

C- La société anonyme simplifiée

Est une nouvelle forme de la société, beaucoup plus souple que les précédents.

Elle est constitué par deux ou plusieurs sociétés dotées d’un capital d’au moins de

2 000 000 dirhams. Ses statuts déterminent librement ses modes de direction et de

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fonctionnement. Toutefois, elle doit avoir un président désigné initialement par

les statuts.

Paragraphe III : La société à responsabilité limitée

C’est un intermédiaire entre la société de capitaux et la société de personnes. En

effet les associés ne sont pas commerçants et ne sont tenus des dettes sociales qu’à

concurrence de leurs apports dans la société mais leur personnalité est prise en

considération :

D’abord leur nombre ne peut dépasser 50 et peut être constituée d’un seul associé :

c’est la société unipersonnelle à responsabilité limitée.

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