Vous êtes sur la page 1sur 19

TONS DIRECTS

LOGOTYPE ÉQUIVALENCE ÉQUIVALENCE ÉQUIVALENCE


PRINCIPAL PANTONE CMJN RVB
R : 135
CYAN 100 % + MAG. 92 % V : 20
SYMBOLE PANTONE 288 C JAUNE 22 % + NOIR 12 % B : 84
R:5
CYAN 45 % + MAG. 100 % V : 49
TYPOGRAPHIE PANTONE 235 C JAUNE 34 % + NOIR 19 % B : 108

ÉDITION
2022
SOMMAIRE

Pour la deuxième édition du Panorama des cancers Panorama


en France, l’Institut national du cancer (INCa), chargé
de coordonner la lutte contre les cancers, propose une
des cancers
version synthétique reprenant en quelques pages
l’essentiel des chiffres du cancer en France.
en France
Cette synthèse a pour objectifs de rassembler
des données récentes et fiables pour informer le grand
public et les professionnels, éclairer les décideurs
et les parties prenantes de la lutte contre les cancers.
L’édition 2022 du Panorama des cancers en France
organisée comme celle de 2021, présente les
actualisations intervenues depuis. Les principales
thématiques présentées concernent l’épidémiologie

P. 5
de l’ensemble des cancers et des principales
localisations, la prévention,
le dépistage, les soins et l’impact de la pandémie Données
de Covid-19 sur le diagnostic et le traitement du cancer. épidémiologiques
générales :
les cancers

P. 10
Coordonnée par le département Observation en chiffres
et Documentation, cette édition repose sur un travail
multidisciplinaire et transversal au sein de l’INCa,
Données par type
en collaboration avec les principaux producteurs
de cancer
de données tels que l’Agence technique de l’information
11 L
 e cancer du poumon
sur l’hospitalisation, les Hospices civils de Lyon,
12 L
 e cancer du sein
la Caisse nationale d’assurance maladie, le Réseau
13 L
 e cancer de la prostate

P. 19
français des registres du cancer Francim, Santé publique
14 L
 e cancer colorectal
France et les Centres Régionaux de Coordination
15 L
 e cancer du pancréas
des Dépistages des Cancers. Elle fait également
La prévention 16 L
 e cancer du foie
référence aux enquêtes et publications de nombreux
et les soins 17 L
 es cancers
organismes.
20 L
 es facteurs de risque gynécologiques
22 L
 es dépistages 18 L
 e mélanome cutané
24 L
 es traitements
26 C
 ancer et Covid-19
28 F
 aits marquants
et actualités

03
ÉDITO

Des progrès pour


tous, de l’espoir
pour demain

C’est à partir de l’état des lieux du cancer en France,


présenté dans cette brochure, que nous avons identifié les
Alléger priorités de la stratégie décennale, construite avec toutes
le poids nos parties prenantes et soumise à deux consultations
des cancers citoyennes. Améliorer la prévention, réduire les séquelles
dans la vie de la maladie, intensifier la lutte contre les cancers de
des Français, mauvais pronostic et s’assurer que le progrès bénéficie à
tel est notre tous en sont les pierres angulaires. La première orientation,
objectif. » qui tient en un chiffre, est d’améliorer la prévention : 40 %
des cancers pourraient être évités si nous adoptions des
modes de vie plus sains. La deuxième est de limiter les
séquelles de la maladie et d’améliorer la qualité de vie des
patients pendant et après les traitements. Enfin, nous avons
le devoir d’intensifier la lutte contre les cancers de mauvais
pronostic, aujourd’hui considérés comme incurables. Ces
trois défis sont les grands axes de notre nouvelle stratégie
décennale de lutte contre les cancers, un combat que nous
mènerons et gagnerons ensemble. Nous savons tous à
quel point cette maladie est accablante, aussi bien lors du
diagnostic que pendant et après le traitement. Certes, nous
avons fait d’énormes progrès : le taux d’incidence du cancer
baisse ou se stabilise, le taux de mortalité diminue, les
efforts de prévention ont permis un ralentissement,
manifestement temporaire, du tabagisme, les dépistages
se développent et des traitements innovants, plus efficaces
et moins traumatisants, émergent. Mais les décès, les
séquelles et les souffrances de la maladie, demeurent une
terrible épreuve pour 3,8 millions de Français qui ont eu ou
vivent avec un cancer, et restent inacceptables. Des
progrès pour tous, de l’espoir pour demain, ces mots de la
stratégie décennale, c’est notre ambition, notre objectif, ce
pour quoi nous travaillons tous les jours.

NORBERT IFRAH, THIERRY BRETON,


PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL

04
1

DONNÉES
ÉPIDÉMIOLOGIQUES
GÉNÉRALES

En France, les cancers représentent la première cause de décès


chez l’homme, et la deuxième chez la femme. Ce premier
chapitre présente les données essentielles les plus récentes sur les
cancers en France : fréquence, taux de survie et de mortalité, âge
médian au diagnostic, etc.
Les cancers en chiffres

NOUVEAUX CAS ÂGE MÉDIAN AU DIAGNOSTIC EN 2018 LES CANCERS DONT LE TAUX D’INCIDENCE (TMS) A LE PLUS AUGMENTÉ ENTRE 2010 ET 2018
DE CANCER EN 2018

382 000
68 ans 67 ans
MÉLANOME CUTANÉ POUMON

CAS
CHEZ LES HOMMES CHEZ LES FEMMES PAR AN DU TSM
D’INCIDENCE
+ 3,4 % + 5 % PAR AN DU TSM
D’INCIDENCE
CHEZ LES HOMMES CHEZ LES FEMMES

QUELS SONT LES CANCERS LES PLUS FRÉQUENTS EN 2018


ET COMMENT ÉVOLUE LEUR INCIDENCE (2010-2018) ?

54 % 46 % Les dernières estimations décrivent une situation plutôt NOMBRE DE DÉCÈS EN 2018
encourageante chez les hommes, avec une diminution
de l’incidence ou une stabilité pour les cancers les plus
fréquents. L’évolution de l’incidence du cancer du poumon 157 400
DÉCÈS SEIN
chez les femmes est en revanche jugée préoccupante. 12 100 DÉCÈS
PROSTATE 18 %
8 100 DÉCÈS
204 600 177 400 NOMBRE DE CAS EN 2018 ET ÉVOLUTION 9 % POUMON
HOMMES FEMMES DU TAUX D’INCIDENCE ENTRE 2010 ET 2018 10 300 DÉCÈS
15 %
TSM TSM HOMMES POUMON
COLORECTAL
D’INCIDENCE : D’INCIDENCE : 22 800 DÉCÈS
7 900 DÉCÈS
330,2 274 COLORECTAL 25 % 11,6 %
HOMMES FEMMES
23 000 CAS
- 1,4 % 57 % 43 %
POUR 100 000 POUR 100 000 11 %
COLORECTAL PANCRÉAS
15 % 9 200 DÉCÈS
10 %
5 700 DÉCÈS
POUMON 8,4 %
PROSTATE 31 200 CAS

ÉVOLUTION DU NOMBRE
50 400 CAS
- 3,5 %
25 % - 0,3 % PANCRÉAS
5 800 DÉCÈS
OVAIRE
3 500 DÉCÈS
DE NOUVEAUX CAS PAR AN 6,5 % 5,2 %
FOIE
Entre 2010 et 2018,
le nombre de nouveaux cas
6 300 DÉCÈS 89 600 67 800
7 % HOMMES FEMMES
de cancer a augmenté
de 6 060 chez l’homme FEMMES
et de 23 053 chez la femme, COLORECTAL
TSM MORTALITÉ : TSM MORTALITÉ :
mais le taux d’incidence 20 100 CAS 123,8 72,2
standardisé a baissé 0 % 11 % HOMMES POUR 100 000 FEMMES POUR 100 000

chez les hommes et tend à 8,5 % POUMON


se stabiliser chez les femmes. 15 100 CAS
+ 5 %
SEIN
- 1,4 % + 0,7 % 58 500 CAS 33 % ÉVOLUTION DU TAUX DE MORTALITÉ STANDARDISÉ ÂGE MÉDIAN AU DÉCÈS
CHEZ CHEZ + 0,6 % (2010-2018) EN 2018
LES HOMMES LES FEMMES
La diminution globale de la mortalité est le résultat
de diagnostics plus précoces et d’avancées thérapeutiques 73 ans
CHEZ LES HOMMES
importantes, notamment parmi les cancers les plus fréquents.

Le TSM de mortalité a diminué de : 75 ans


CHEZ LES FEMMES
TSM : taux standardisé monde, - 2 % - 0,7 %
ou proportion de personnes PAR AN PAR AN
qui développent un cancer. À noter : pour la prostate, les dernières données disponibles datent de 2015. CHEZ LES HOMMES CHEZ LES FEMMES

06 07
POUR QUELS CANCERS OBSERVE-T-ON QUELS SONT LES CANCERS LES CANCERS PÉDIATRIQUES INTERVIEW
LES MEILLEURS TAUX DE SURVIE ? DE MAUVAIS PRONOSTIC ?
LES ENFANTS DE 0 À 15 ANS
Ces dernières années, les progrès de Certains cancers sont dits « de mauvais
Le taux
ENTRE 2010 ET 2014. LE REGISTRE NATIONAL
la recherche ont permis d’améliorer la survie pronostic » : poumon, pancréas, œsophage, DES CANCERS DE L’ENFANT (RNCE) A RECENSÉ 8 890 CAS
des personnes atteintes de nombreux cancers foie, système nerveux central, leucémies aiguës
de mortalité
DE CANCERS CHEZ LES ENFANTS DE 0 À 15 ANS.
(liste non exhaustive). myéloïdes, ovaire, estomac… Pour eux, et
malgré les progrès de la recherche, le taux de 1 780 standardisé
survie à 5 ans reste plus faible.
tous cancers
NOUVEAUX CAS
DE CANCER PAR AN

DIFFÉRENCE baisse entre


SURVIE NETTE
STANDARDISÉE
DE LA SURVIE NETTE
STANDARDISÉE DIFFÉRENCE DE
10 % 2010 et 2018.
À 5 ANS ENTRE À 5 ANS ENTRE 1990 LA SURVIE NETTE
2010 ET 2015 ET 2015 SURVIE NETTE STANDARDISÉE 25 % CANCERS
LES PLUS FRÉQUENTS
Entre 2010 et 2018,
STANDARDISÉE À 5 ANS ENTRE 1990
AUTRES LEUCÉMIE
le nombre de nouveaux cas
2010-2015 ET 2015
CANCERS de cancer s'est accru
PROSTATE 93 % + 21 points de %*
T UMEUR DU SYSTÈME
NERVEUX CENTRAL notamment en raison
SYSTÈME NERVEUX
26 % + 4 points de % 29 % LYMPHOMES de l'augmentation
CENTRAL
du vieillissement de la
population. Or, le risque de
cancer augmente avec l’âge.
MÉLANOME
CUTANÉ 93 % + 11 points de % En s’affranchissant de ces
TAUX DE SURVIE évolutions démographiques,
POUMON 20 % + 11 points de % DES ENFANTS DIAGNOSTIQUÉS ENTRE 2000 ET 2014
on observe que le risque
absolu de cancer est
92 % 82 % en baisse chez l’homme,
UN AN CINQ ANS
conséquence de la
SEIN 88 % + 9 points de % APRÈS LE DIAGNOSTIC APRÈS LE DIAGNOSTIC
diminution de l’incidence
FOIE 18 % + 12 points de %
du cancer de la prostate,
et toujours en hausse chez
LES ADOLESCENTS DE 15 À 17 ANS la femme, reflétant la hausse
63 % SUR LA PÉRIODE 2011-2014. 1 625 CAS DE CANCER de l’incidence des cancers
COLORECTAL + 12 points de %
17 %
ONT ÉTÉ ENREGISTRÉS CHEZ LES 15-17 ANS EN FRANCE du poumon et, dans une
ŒSOPHAGE + 10 points de % MÉTROPOLITAINE.
moindre mesure, du sein,
d’où l’intérêt d’étudier
406 l’épidémiologie
63 % NOUVEAUX CAS
COL
- 3 points de % DE CANCER PAR AN des différents cancers
DE L’UTÉRUS 11 % indépendamment et
PANCRÉAS + 7 points de %
pas globalement. Le taux
de mortalité standardisé
* la survie est passée de 72 % en 1990 à 93 % en 2015, tous cancers baisse
CANCERS
soit une augmentation de 21 points de % AUTRES CANCERS
LES PLUS FRÉQUENTS
entre 2010 et 2018, grâce à
LYMPHOMES
des diagnostics réalisés
T UMEUR DU SYSTÈME à des stades plus précoces,
14 % 27 % NERVEUX CENTRAL à des évolutions
1 844 277
PRÉVALENCE DES CANCERS LEUCÉMIE thérapeutiques majeures,
La prévalence totale des cancers HOMMES
17 % à des améliorations de la
dénombre les personnes en vie prise en charge des cancers,
ayant eu un diagnostic de cancer avec des variations selon les
au cours de leur vie. En 2017, on estime
que cette prévalence est de l’ordre
3,8 millions TAUX DE SURVIE DES ADOLESCENTS DIAGNOSTIQUÉS
localisations cancéreuses. »
LIONEL LAFAY,
ENTRE 2000 ET 2004
de 3,8 millions en France métropolitaine, RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT
OBSERVATION ET DOCUMENTATION
un chiffre en hausse qui est lié à
l’augmentation du nombre de nouveaux 1 991 651 94 
À UN AN
%
82  %
À CINQ ANS
À L’INSTITUT NATIONAL DU CANCER.

cas et à l’amélioration de la survie. FEMMES

08 09
Le cancer Le cancer du poumon, appelé aussi cancer bronchique
ou cancer bronchopulmonaire, est une maladie
du poumon des cellules des bronches ou, plus rarement,
des cellules tapissant les alvéoles pulmonaires.
Si son incidence se stabilise chez les hommes, il
est en forte progression chez les femmes.

3 e CANCER LE PLUS 1 re CAUSE DE DÉCÈS FACTEURS DE RISQUE


2
FRÉQUENT EN FRANCE PAR CANCER EN FRANCE
• Tabagismes actif
46 300 33 100 et passif
NOUVEAUX CAS DÉCÈS EN 2018 • Expositions
EN 2018 professionnelles
• Pollutions

DONNÉES environnementales
• Antécédents personnels
et familiaux

PAR TYPE DE CANCER


31 200
HOMMES
15 100
FEMMES
22 800
HOMMES
10 300
FEMMES
20 %
TAUX DE SURVIE NETTE
- 0,3 % + 5 % - 1,6 % + 3 % STANDARDISÉE
PAR AN PAR AN PAR AN PAR AN À 5 ANS DES PERSONNES
(2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) DIAGNOSTIQUÉES ENTRE 2010
ET 2015 : 24 % POUR
LES FEMMES ET 18 % POUR
LES HOMMES.

Les cancers, toutes localisations confondues, constituent un


ensemble très hétérogène aussi bien au niveau des facteurs de
risque que de l’histoire naturelle et du pronostic. Ce chapitre DIAGNOSTIC
EN 2017, LA PRÉVALENCE
DU CANCER EST ESTIMÉE À ACTIONS DE PRÉVENTION
s’intéresse plus spécifiquement à certains cancers parmi les plus
fréquents ou de plus mauvais pronostic, au sein de la population :
le cancer du poumon, du sein, colorectal, du pancréas, du foie,
Seul un diagnostic précoce
permet une chirurgie
curative, or les cancers
169 718
PERSONNES
80 % des cancers du
poumon sont attribuables
au tabac, premier facteur
deux cancers gynécologiques et les mélanomes cutanés. du poumon sont souvent de risque. Toutes les
diagnostiqués à un stade formes de tabac sont
avancé. Les symptômes concernées (cigarettes,
ne sont pas spécifiques à ÂGE MÉDIAN cigares, cigarillos, narguilé,
cette maladie, le diagnostic AU DIAGNOSTIC cannabis, etc.).
précoce est difficile à faire. Le tabagisme passif accroît
Le bilan diagnostique
repose sur un examen
67 ans
CHEZ LES HOMMES
également le risque de
cancer. Arrêter de fumer
clinique, une radiographie fait partie du traitement
du thorax, un scanner
thoracique et une biopsie.
65 ans
CHEZ LES FEMMES
pour réduire le risque
de complications pendant
et après les traitements,
de récidive, de second
cancer et pour augmenter
la qualité de vie.

10 11
Le cancer Avec 33 % des cancers féminins, le cancer du sein
est le plus fréquent chez les femmes. Dans la majorité
Le cancer Le cancer de la prostate représente 25 % des cancers
masculins. Rare avant 50 ans, son incidence augmente
du sein des cas, le développement d’un cancer du sein de la progressivement avec l’âge. C’est un cancer de bon,
prend plusieurs mois, voire plusieurs années.
Dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic, prostate voire très bon pronostic, avec un taux de survie
à 5 ans élevé.
dont le taux de survie reste stable.

DÉPISTAGE 1 er CANCER CHEZ LES FEMMES ET 1 re CAUSE DE DÉCÈS 1 er CANCER CHEZ LES HOMMES ET 3 e CAUSE DE DÉCÈS FACTEURS
PAR CANCER CHEZ LES FEMMES PAR CANCER CHEZ LES HOMMES DE RISQUE
60 % des cancers du sein sont
détectés à un stade précoce. • Antécédents médicaux
La détection d’un cancer familiaux
du sein à un stade peu avancé • Prédispositions
58 500 12 100 50 400 8 100 génétiques
de son développement permet NOUVEAUX CAS DÉCÈS EN 2018 NOUVEAUX CAS DÉCÈS EN 2018
de le soigner plus facilement EN 2018 EN 2015 populationnelles
mais aussi de limiter les séquelles - 1,6 % - 3,7 % (population afro-
+ 0,6 % PAR AN - 3,5 % antillaise par exemple)
liées à certains traitements. Pour PAR AN (2010-2018) PAR AN
PAR AN
(2010-2018)
favoriser une détection précoce, (2010-2018) (2010-2015)
plusieurs actions existent :
consultation d’un médecin en
cas de changement au niveau ÂGE MÉDIAN
des seins, examen clinique tous AU DIAGNOSTIC
les ans à partir de 25 ans,
68
93 %
mammographie de dépistage ans

87 %
EN 2017, LA PRÉVALENCE TAUX DE SURVIE NETTE STANDARDISÉE À 5 ANS
tous les deux ans entre 50 DU CANCER EST ESTIMÉE À DES HOMMES DIAGNOSTIQUÉS ENTRE 2010 ET 2015
et 74 ans sans symptôme
ni facteur de risque autre
que l’âge. Des modalités
TAUX DE SURVIE
NETTE
STANDARDISÉE
913 089
PERSONNES LA SURVEILLANCE
de suivi spécifiques sont À 5 ANS DES FEMMES ET LES TRAITEMENTS
EN 2017, LA PRÉVALENCE DU CANCER EST ESTIMÉE À
recommandées pour DIAGNOSTIQUÉES
les femmes présentant
des antécédents médicaux
personnels ou familiaux,
ENTRE 2010 ET 2015
643 156 PERSONNES
Le choix de la stratégie
de soins est adapté
au cas personnel
ou certaines prédispositions de chaque patient.
génétiques. ÂGE MÉDIAN AU DIAGNOSTIC 63 ans
Cette stratégie dépend
des caractéristiques
DÉPISTAGE du cancer, déterminées
80 % des cancers sont diagnostiqués alors qu’ils sont encore lors des examens du
localisés à la prostate. Le facteur pronostique majeur de ce cancer bilan diagnostique :
FACTEURS DE RISQUE ACTIONS DE PRÉVENTION l’endroit où il est situé,
est le stade au diagnostic. Le test PSA (Prostate Specific Antigen
• Âge (80 % des cancers ou antigène spécifique de la prostate) n’est pas assez fiable pour son type histologique
Parmi les cancers attribuables à la consommation d’alcool,
du sein se développent diagnostiquer un cancer, mais un taux élevé peut inciter à realiser (le type de cellules
le cancer du sein est le plus fréquent.
après 50 ans) un examen complémentaire (un toucher rectal par exemple) qui impliquées), son stade,
Diminuer sa consommation d’alcool, surveiller son poids,
•A  ntécédents médicaux permettra de poser un diagnostic. Ce dernier peut également faire son grade (niveau
arrêter de fumer, bouger et manger varié et équilibré
personnels et familiaux suite à un traitement chirurgical d’un adénome de la prostate. d’agressivité). Plusieurs
réduisent le risque de développer la maladie.
•C  onsommation d’alcool traitements peuvent
On estime que près de 20 000 cancers du sein pourraient
et de tabac alors être proposés :
être évités chaque année (soit un tiers des nouveaux cas
•S  urpoids, manque d’activité chirurgie, radiothérapie
de cancer pour l’année 2018).
physique externe, curiethérapie,
• Certains traitements hormonothérapie,
hormonaux de la ménopause surveillance active.
•P  rédispositions génétiques
•N  e pas avoir allaité

12 13
Le cancer Le cancer colorectal, ou cancer du côlon et du rectum,
est l’un des plus fréquents en France. Il touche chaque
Le cancer Malgré les progrès diagnostiques et thérapeutiques,
ce cancer reste de mauvais pronostic. Son incidence
colorectal année plus de 43 000 personnes et cause environ du progresse, en majorité chez les personnes de plus
17 000 décès. Dans plus de 80 % des cas, il provient
d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit pancréas de 50 ans.

par devenir cancéreuse.

ACTIONS DE PRÉVENTION 3 e CANCER LE PLUS 2 e CAUSE DE DÉCÈS NOMBRE DE NOUVEAUX NOMBRE DE DÉCÈS ÂGE MÉDIAN
FRÉQUENT CHEZ PAR CANCER CHEZ CAS EN 2018 EN 2018 AU DIAGNOSTIC
21 % des cancers
70
LES HOMMES ET LES HOMMES ET
colorectaux (hors cancers 2 CHEZ LES FEMMES
e
3 e CHEZ LES FEMMES
14 100 11 400 ans
de l’anus) chez les plus de CHEZ LES HOMMES
30 ans sont directement
74
43 300 17 100
liés à la consommation NOUVEAUX CAS DÉCÈS EN 2018 ans
d’alcool en 2015. Plusieurs EN 2018
CHEZ LES FEMMES
facteurs de risque
modifiables en lien avec
les comportements
et habitudes de vie
ACTIONS
ont été identifiés :
7 300 6 800 5 800 5 600 DE PRÉVENTION
la consommation d’alcool HOMMES FEMMES HOMMES FEMMES
et de tabac, la sédentarité, Le tabagisme
l’inactivité physique, + 2,6 % + 3,2 % + 0,4 % + 1,4 % est le principal
le surpoids et l’obésité, 23 200 20 100 9 200 7 900 PAR AN PAR AN PAR AN PAR AN
facteur de risque
HOMMES FEMMES HOMMES FEMMES (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018)
une alimentation pauvre connu de cancer
en fibres mais riche - 1,4 % 0 % - 1,8 % - 1,6 % du pancréas. Même
en viande rouge PAR AN PAR AN PAR AN PAR AN durant le parcours
(2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018)
ou en charcuteries. de soins, l’arrêt
du tabac influence
DIAGNOSTIC

10 à 20 % des patients


11 % positivement
la tolérance aux
TAUX DE SURVIE NETTE traitements et
63 %
ÂGE MÉDIAN FACTEURS DE RISQUE
seulement sont diagnostiqués STANDARDISÉE
AU DIAGNOSTIC
À 5 ANS DES PERSONNES
le pronostic
• Âge
71 ans 73 ans TAUX DE SURVIE
NETTE STANDARDISÉE
• Habitudes de vie (alcool,
à un stade où la tumeur est
résécable.
DIAGNOSTIQUÉES ENTRE
2010 ET 2015
de la maladie.
Il convient de
CHEZ CHEZ tabac, alimentation, Le plus souvent, le cancer du prévénir le surpoids
À 5 ANS DES PERSONNES
LES HOMMES LES FEMMES
DIAGNOSTIQUÉES surpoids et obésité, pancréas est diagnostiqué à un et l’obésité grâce
ENTRE 2010 ET 2015 : 62 % inactivité physique, etc.) stade évolué car il reste à une alimentation
POUR LES HOMMES ET • Présence de polypes longtemps asymptomatique. équilibrée (riche
FACTEURS DE RISQUE
65 % POUR LES FEMMES
• Antécédents personnels Lorsque des cellules en fruits et légumes,
DÉPISTAGE
et familiaux cancéreuses se développent sur • Le tabagisme en produits céréaliers
S’il est détecté tôt, le • Syndrome de Lynch le pancréas, elles se • Le surpoids et l’obésité complets, sans excès
cancer colorectal se guérit ou HNPCC multiplient d’abord • Les prédispositions de viandes,
dans 9 cas sur 10. EN 2017, LA PRÉVALENCE • Polypose adénomateuse de manière silencieuse avant génétiques et formes de charcuteries…),
Dépister ce cancer est DU CANCER EST ESTIMÉE À familiale de former une tumeur familiales de limiter les

418 491
désormais plus facile grâce • Maladies inflammatoires qui finit par grandir et aliments gras
au test immunologique. perturber le fonctionnement et sucrés et de
Il s’adresse aux femmes PERSONNES de l’organe et de pratiquer une activité
et aux hommes âgés son environnement. physique régulière.
de 50 à 74 ans, invités,
tous les 2 ans, à réaliser
un test simple.

14 15
Le cancer Le cancer du foie le plus fréquent est le carcinome
hépatocellulaire ou hépatocarcinome. Il se développe
Deux cancers Parmi les cancers gynécologiques
se trouvent les cancers du col de l’utérus
du foie généralement au cours d’une maladie chronique du gynécologiques et de l’ovaire. Des évolutions favorables
foie et, dans de rares cas, sur un foie sain. En dépit des sont observées pour ces deux cancers
progrès de l’imagerie médicale et des thérapeutiques, (ovaire, col de l’utérus) avec un recul conjoint de leur
le pronostic de ce cancer reste sombre. taux d’incidence et de mortalité.

DÉPISTAGE NOMBRE DE NOUVEAUX NOMBRE DE DÉCÈS LE CANCER DU COL DE L’UTÉRUS EN 2018 ÂGE MÉDIAN
CAS EN 2018 EN 2018 AU DIAGNOSTIC
Le cancer du foie
apparaît le plus souvent
sur un foie déjà
10 500 8 700 68
OVAIRE
ans 53 ans
COL DE L’UTÉRUS
fragilisé, généralement 2 900 1 100
NOUVEAUX CAS DÉCÈS
par une cirrhose
alcoolique ou une - 0,7 % - 1,1 %
hépatite virale. PAR AN PAR AN
TAUX DE SURVIE NETTE
La découverte d’un (2010-2018) (2010-2018)
STANDARDISÉE
cancer du foie se fait À 5 ANS DES PERSONNES
DIAGNOSTIQUÉES ENTRE
souvent lors du suivi 2010 ET 2015 : 63 % POUR
de cette maladie. 8 100 2 400 6 300 2 400 LE COL DE L’UTÉRUS ET
HOMMES FEMMES HOMMES FEMMES
Le cancer peut aussi 43 % POUR L’OVAIRE.
être découvert chez + 0,4 % + 2,7 % - 0,7 % + 0,3 %
une personne PAR AN PAR AN PAR AN PAR AN
en bonne santé, mais (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) LE CANCER DE L’OVAIRE EN 2018
les symptômes DÉPISTAGE
ET PRÉVENTION
de la maladie sont
alors tardifs COL DE L’UTÉRUS
et peu spécifiques 5 200 90 % des cancers du col
18 %
TAUX DE SURVIE NETTE STANDARDISÉE
de ce cancer. À 5 ANS DES PERSONNES DIAGNOSTIQUÉES ENTRE 2010 NOUVEAUX CAS 3 500 de l’utérus peuvent être évités
DÉCÈS
ET 2015 : 18 % CHEZ LES HOMMES ET 19 % CHEZ LES FEMMES. grâce au dépistage des lésions
- 1,1 % précancéreuses.
PAR AN - 1,7 %
(2010-2018) PAR AN La vaccination des filles
FACTEURS
(2010-2018) et des garçons âgés de 11
DE RISQUE ACTIONS DE PRÉVENTION à 14 ans permet de se
• La consommation protéger contre les
d’alcool Une consommation répétée, et prolongée sur le long terme, papillomavirus humains
et le tabagisme de boissons alcoolisées peut endommager le foie et provoquer (HPV).
• Les hépatites B et C une cirrhose. Celle-ci augmente alors fortement le risque de
développer un cancer du foie. En cas de consommation excessive FACTEURS DE RISQUE OVAIRE
• L’hémochromatose
• La stéatose d’alcool, il est important de déterminer l’état du foie. COL DE L’UTÉRUS OVAIRE Le cancer de l’ovaire
hépatique Une surveillance régulière et adaptée permet de prévenir • Le papillomavirus humain • Antécédents personnels provoque peu de
• Le surpoids et de détecter précocement les complications, dont le cancer. • Les rapports sexuels et familiaux symptômes. Ainsi, la grande
• La sédentarité Il est conseillé de ne pas dépasser 10 verres par semaine, 2 verres à un âge précoce • Nulliparité majorité des patientes sont
par jour et de respecter au moins 2 jours sans alcool par semaine. • La multiplicité • Surpoids ou obésité diagnostiquées à un stade
des partenaires • Règles précoces, avancé de leur cancer.
• La multiparité ménopause tardive Certains facteurs sont
• Le tabagisme • Âge considérés comme
ÂGE MÉDIAN AU DIAGNOSTIC • L’usage d’une protecteurs :
contraception orale la contraception orale,
69 ans
CHEZ LES HOMMES
73 ans
CHEZ LES FEMMES
(pilule oestroprogestative)
• L’immunosuppression
la grossesse, la ligature
ou l’ablation des trompes.
ou certaines infections
(VIH par exemple)

16 17
Le Les mélanomes cutanés représentent 10 % des cancers
de la peau et ont un fort potentiel métastatique.
mélanome L’augmentation du nombre de mélanomes cutanés

cutané depuis les années 1980 est la conséquence


d’une exposition croissante aux rayonnements
ultraviolets (UV).

DÉPISTAGE NOMBRE DE NOUVEAUX NOMBRE DE DÉCÈS


ET DÉTECTION CAS EN 2018 EN 2018

Le diagnostic du cancer 15 500 1 980


de la peau consiste
en un examen visuel
complet destiné à repérer
les taches ou grains de
beauté suspects. Pour les
personnes à risque, il est
recommandé d’effectuer
un auto-examen de
la peau tous les 3 mois 7 900 7 600 1 140 840
et de se faire examiner HOMMES FEMMES HOMMES FEMMES
par un dermatologue
une fois par an, mais aussi + 3,4 % + 2,4 % + 0,1 % - 0,3 %
PAR AN PAR AN PAR AN PAR AN
en cas de lésion douteuse (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018) (2010-2018)
ou d’apparition d’une
tache brune, évolutive ou
dont l’aspect s’est modifié.
Le mélanome cutané est
de bon pronostic s’il est ACTIONS DE FACTEURS DE RISQUE
PRÉVENTION
détecté assez tôt. Un • L’exposition au soleil ou
diagnostic tardif réduit en Les rayonnements UV aux ultraviolets artificiels
revanche les chances de constituent la première • Les antécédents de coups
guérison car ce cancer est à cause de cancers cutanés, de soleil (notamment
fort potentiel métastatique. en particulier de pendant l’enfance)
mélanome. Pour limiter • La sensibilité
les risques, il est essentiel de la peau (phototype)
de se protéger du soleil aux rayonnements UV
et d’éviter les cabines de et au soleil
bronzage. • Un nombre élevé de grains

91 %
de beauté (>50)
• Antécédents personnels
TAUX DE SURVIE NETTE ou familiaux
ÂGE MÉDIAN • Une immunodépression
STANDARDISÉE
AU DIAGNOSTIC
À 5 ANS DES PERSONNES
DIAGNOSTIQUÉES
ENTRE 2010 ET 2015 :
91 % CHEZ LES HOMMES
66 ans
CHEZ LES HOMMES
ET 94 % CHEZ LES FEMMES. EN 2017, LA PRÉVALENCE

60 DU CANCER EST ESTIMÉE À

183 571
ans
CHEZ LES FEMMES

PERSONNES

18
3

LA PRÉVENTION
ET LES SOINS

La lutte contre les cancers se mène avant, pendant et après la


maladie : avec un mode de vie et des comportements qui pro-
tègent du cancer, des dépistages pour diagnostiquer la maladie le
plus tôt possible, les traitements les mieux adaptés à chaque can-
cer et une attention particulière à la qualité de vie du patient,
pendant et après les soins. Un combat d’autant plus ardu en 2020
que l’organisation des soins a été fortement perturbée par l’épidé-
mie de Covid-19. Tous les acteurs de la cancérologie se sont
très fortement mobilisés pour éviter les pertes de chances pour
les patients.
Les facteurs de risque

40 % DES CANCERS LES 4 PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE BOUCHE, PHARYNX, LARYNX INTERVIEW
PEUVENT ÊTRE ÉVITÉS
ŒSOPHAGE

La France
SEIN
TABAC 19,8 %
se distingue
FOIE
SEIN ALCOOL

comme
8 ESTOMAC
FOIE LOCALISATIONS
8 %
ALCOOL PANCRÉAS
CÔLON-
RECTUM
ALCOOL
l’un des pays
REIN
SURPOIDS*
PROPORTION DES FRANÇAIS de l’OCDE
ALIMENTATION 5,4 % CÔLON-RECTUM ET OBÉSITÉ*
14
DÉPASSANT LES NOUVEAUX
REPÈRES D’ALCOOL les plus
DÉSÉQUILIBRÉE
ENDOMÈTRE LOCALISATIONS
POUMON
SUR AU MOINS UNE DES
DIMENSIONS* (2017)
consommateurs
AUTRES (…)
23,6 % de tabac
et d’alcool.
5,4 % BOUCHE,
SURPOIDS PHARYNX, ÂGÉS DE 18 À 75 ANS
TABAC
17 LARYNX,
LOCALISATIONS ŒSOPHAGE Avec 68 000 nouveaux cas
4 % CÔLON- par an, le tabac est de loin
VESSIE
CERTAINES RECTUM
ALIMENTATION le principal facteur de risque,
INFECTIONS
POUMON DÉSÉQUILIBRÉE AUTRES (…) suivi par l’alcool avec
28 000 nouveaux cas par an.
3 % Le lien entre l’alcool et
EXPOSITIONS
PROFESSIONNELLES
les cancers est souvent
sous-estimé, particulièrement
* surpoids : IMC compris entre 25 et 29,9 kg/m2
TABAC
pour les cancers du sein,
* obésité : IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2 première localisation de cancer
3 %
RAYONNEMENTS UV
Le tabagisme quotidien (en termes de nombre de cas)
SURPOIDS ET ALIMENTATION
a enregistré une baisse 14,3 % 33,4 % liée à l’alcool.
significative qui doit être DES FEMMES DES HOMMES Nous avons donc une marge
RADIATIONS
1,8 % 49 % 19 000 confirmée, mais reste trop de manœuvre importante
28 000 en prévention ! Précisons
DES FRANÇAIS SONT
IONISANTES EN SURPOIDS OU OBÈSES NOUVEAUX CAS élevé, et est encore un
EN 2015 DE CANCER SERAIENT marqueur des inégalités que le cancer du col de l’utérus
NOUVEAUX CAS
ATTRIBUABLES
sociales, entre personnes DE CANCER SERAIENT
est évitable à 100 % grâce à la
0,9 % À UNE SURCHARGE
MANQUE
PONDÉRALE EN 2015. au chômage et actifs occupés, ATTRIBUABLES À L’ALCOOL vaccination contre les HPV
D’ACTIVITÉ
et entre les plus bas et les plus EN 2015. (recommandée aux garçons
PHYSIQUE
hauts revenus. dès 2021) et au dépistage.
La consommation Revenons sur une idée reçue :
TRAITEMENTS
0,6 %
28 % d’alcool en France,
relativement stable,
les aliments anti-cancer
HORMONAUX DES ADULTES (18-54 ANS) n’existent pas. Mais certains
SEULEMENT CONSOMMENT
EN 2014
demeure l’une des plus comportements comme
5 FRUITS ET LÉGUMES 1 adulte sur 3 élevées en Europe et la pratique d’une activité
0,5 % PAR JOUR. FUME 13,4 CIGARETTES/JOUR dans le monde. Les plus physique ou la consommation
NE PAS AVOIR
ALLAITÉ EN 2019 jeunes consomment de fibres et de céréales
44 % 54 % moins régulièrement
1 adulte sur 4 complètes peuvent réduire

Illustration : Pierre Bourcier


DES FEMMES DES HOMMES
FUME 12,5 CIGARETTES/JOUR
que leurs aînés, mais efficacement notre risque. »
0,4 %
La prévalence du surpoids et de l’obésité reste relativement de façon plus excessive.
PARTICULES FINES FRÉDÉRIC DE BELS,
stable chez les adultes, mais augmente chez les adolescents :
de 2009 à 2017, la proportion des 14-15 ans obèses est passée
68 000 *pas plus de 10 verres par
RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT
PRÉVENTION À L’INSTITUT NATIONAL
DU CANCER
NOUVEAUX CAS DE CANCER semaine, pas plus de 2 verres
Proportion des cancers liés de 3,8 à 5,2 %, et celle de ces mêmes adolescents en surpoids SERAIENT ATTRIBUABLES AU par jour, au moins 2 jours
aux principaux facteurs de risque. de 17 à 18,2 %. TABAC EN 2015. sans alcool par semaine.

20 21
Les dépistages

LE RÔLE DES DÉPISTAGES LA PARTICIPATION AU DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER LE DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER DE L’UTÉRUS INTERVIEW
DU SEIN EN LÉGÈRE BAISSE DÉSORMAIS GÉNÉRALISÉ
L’objectif du dépistage
est de diagnostiquer
10,4 millions 17,8 millions
le cancer à un stade DE FEMMES DE FEMMES 32 000 Tous les types
précoce, avant
l’apparition
DE 50 À 74 ANS ÉLIGIBLES DE 25 À 65 ANS
ÉLIGIBLES
LÉSIONS PRÉCANCÉREUSES
OU CANCÉREUSES DÉTECTÉES de cancer ne
de symptômes, afin se prêtent pas
de mieux le soigner
et d’en limiter les 40 120
Deux ans après sa mise
en place, la participation
à un dépistage
séquelles ainsi que celles CANCERS DÉTECTÉS à ce programme atteint organisé.
des traitements. 45,6 % GRÂCE AU PROGRAMME, SOIT un bon niveau mais diminue
8,4 POUR 1 000 FEMMES 58,2 % Pour être mis en place,
Les pouvoirs publics DÉPISTÉES (2017-2018)
avec l’âge (42,8 % chez
ont instauré trois les femmes de 60 à 65 ans) celui-ci doit répondre
programmes et affiche d’importantes à des critères précis dé­finis
de dépistage organisé. disparités géographiques. par l’Organisation
Les médecins peuvent DE PARTICIPATION, SOIT 4 772 334 FEMMES Dépisté très tôt, ce cancer, mondiale de la santé
aussi prescrire des DÉPISTÉES (2019-2020) qui cause environ 1 100 décès (OMS), comme
DE PARTICIPATION, SOIT
dépistages individuels. 10 324 000 PERSONNES par an, pourrait être évité la nécessité de pouvoir
dans 90 % des cas. détecter le cancer tôt, à
Destiné à dépister le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez la (2017-2019)
une phase où l’on peut le
femme, ce programme a vu son taux de participation baisser légèrement
traiter. Trois localisations
depuis 2011 (-13 % entre 2011 et 2020). Il faut toutefois y ajouter 10
de cancer sont pour
à 15 % de la population cible qui effectue des dépistages individuels.
l’instant concernées (sein,
LES AVANCÉES ATTENDUES
colorectal et col de
Une meilleure performance le frottis cervico-utérin tous l’utérus), mais des études
du dépistage du cancer les 3 ans reste la règle sont en cours pour de
UNE TRÈS INSUFFISANTE PARTICIPATION AU DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER COLORECTAL
du sein avec le recours pour les femmes entre nouvelles localisations.
progressif, depuis 2020, 25 et 29 ans, mais il est Ces dépistages s’adressent
à la tomosynthèse (imagerie remplacé par un test aux populations dites
20 millions de lecture de la HPV-HR (infection à à risque moyen :
DE PERSONNES
mammographie) : cette papillomavirus humain sans antécédents de
17 061
DE 50 À 74 ANS
ÉLIGIBLES innovation technologique à haut risque) tous les 5 ans ce type de cancer
CANCERS COLORECTAUX DÉTECTÉS permet d’améliorer la pour les femmes âgées de et sans signes cliniques
GRÂCE AU PROGRAMME, SOIT détection de certaines lésions 30 à 65 ans, car plus efficace ou symptômes.
POUR ALLER
3 POUR 1 000 PERSONNES DÉPISTÉES
PLUS LOIN aujourd’hui difficiles pour ces tranches d’âge. On va s’orienter vers des
(2016-2017)
ÊTRE GUIDÉ à déceler. • Une meilleure participation : stratégies de dépistage
SUR LES l’auto-prélèvement vaginal de plus en plus
Une plus forte participation
28,9 %
67 899 DÉPISTAGES
À RÉALISER : au dépistage du cancer (APV) sera proposé comme personnalisées en fonction
du risque personnel de
ADÉNOMES AVANCÉS DÉTECTÉS http://vosconseils
colorectal avec, à compter une modalité de
GRÂCE AU PROGRAMME, SOIT depistage.e-cancer.fr/
prélèvement alternative au chacun et développer des
de 2022, une modalité
12,3 POUR 1 000 PERSONNES DÉPISTÉES (2016- prélèvement cervico-utérin actions de dépistage
RECOMMANDATIONS complémentaire de remise
2017) ET CONDUITES par un professionnel couplées à des actions
À TENIR POUR du kit de dépistage par
de santé afin de faciliter de prévention (dépistage
LES MÉDECINS le pharmacien et la possibilité
GÉNÉRALISTES : le dépistage des femmes accompagné d’aide au
Le cancer colorectal, responsable de commander le test en ligne.
https://www.
qui ne participent pas, sevrage tabagique, etc.). »
DE PARTICIPATION, SOIT de 17 000 décès tous les ans, se guérit dans e-cancer.fr/ L’évolution du programme
9 cas sur 10 s’il est détecté suffisamment
Professionnels- ou de manière irrégulière, STÉPHANIE BARRÉ,
5 075 943 PERSONNES (2019-2020)
de-sante/ de dépistage du cancer au programme. COORDINATRICE PILOTAGE
DONT DONT tôt. La participation au dépistage est Depistage-et- du col de l’utérus, lancé DES PROGRAMMES DE DÉPISTAGE
30 % 27,7 % insuffisante et très inférieure à la detection-precoce/
en 2018, avec :
DES CANCERS À L’INSTITUT
NATIONAL DU CANCER
DES FEMMES DES HOMMES Depistage-du-
recommandation européenne (45 %). cancer-colorectal • une meilleure efficacité :
l’examen cytologique via

22 23
Les traitements

INTERVIEW LE POIDS DES SOINS HOSPITALIERS (PMSI-MCO) LES DÉPENSES LES SÉQUELLES DU CANCER
OU DES TRAITEMENTS,
7,25 millions 860 5,9 milliards 5 ANS APRÈS

L’offre D’HOSPITALISATIONS (2020)


EN LIEN AVEC LE DIAGNOSTIC,
ÉTABLISSEMENTS
AUTORISÉS
D’EUROS, EN 2020, DE DÉPENSES HOSPITALIÈRES LIÉES AU DIAGNOSTIC,
AU TRAITEMENT OU AU SUIVI DES PERSONNES ATTEINTES DE CANCER 63,5 %
des traitements LE TRAITEMENT OU
LA SURVEILLANCE D’UN CANCER,
À TRAITER
LE CANCER (2020).
(- 3,3 % PAR RAPPORT À 2019)*. DES PERSONNES SOUFFRENT
DE SÉQUELLES DUES AU CANCER

anticancéreux HORS ACTIVITÉ DE RADIOTHÉRAPIE


EN SECTEUR PRIVÉ LIBÉRAL.
ÉVOLUTION DES DÉPENSES LIÉES AUX MÉDICAMENTS OU AUX TRAITEMENTS,
(ENQUÊTE PUBLIÉE EN 2018).
a été bouleversée
ANTICANCÉREUX PAR RAPPORT À 2019

avec l’arrivée
LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ EN RÉTROCESSION* : ELLES SE RÉPARTISSENT
625 MILLIONS DE LA FAÇON SUIVANTE :

de nouveaux
1 658
D’EUROS
ANATOMOPATHOLOGISTES, - 3,1 % DONT 85 % POUR LES
médicaments, STABLE PAR RAPPORT À 2017 + 29 % IMMUNOTHÉRAPIES

1 476
dits d’immunothérapie
spécifique. Parmi eux,
ONCOLOGUES MÉDICAUX,
+ 30 % PAR RAPPORT À 2017
+ 12,1 % 73 % ONT RESSENTI
DES DOULEURS
on compte les inhibiteurs DANS LES 15
SUR LISTE EN SUS* :
de points de contrôle 42 % 34 % 3,3 MILLIARDS
DERNIERS JOURS

de l’immunité et les cellules D’EUROS


CAR-T qui sont des DONT 61 % POUR LES
EN OFFICINE :
lymphocytes T prélevés 24 % IMMUNOTHÉRAPIES

dans le sang du patient puis


1 001
RADIOTHÉRAPEUTES,
3,12 MILLIARDS D’EUROS 56,5 % DES FEMMES
ET 35,7 %
DONT 65 % POUR
génétiquement modifiés + 8 % PAR RAPPORT À 2017 LES THÉRAPIES CIBLÉES DES HOMMES
SOUFFRENT
en laboratoire avant d’être
réinjectés au patient. L’activité de cancérologie représente 1/4 de l’activité DE FATIGUE

hospitalière globale. * Hors séances de radiothérapie réalisées dans le secteur libéral


Les cellules CAR-T, et hors dépenses des anticancéreux facturés en sus des groupes
médicaments de thérapie homogènes de séjours.
cellulaire et génique, sont 48,8 % DES HOMMES
ET 52,6 %
associées à de nombreux LA RÉPARTITION DES TRAITEMENTS DES FEMMES
enjeux en matière SONT LIMITÉS
DANS LEUR
d’organisation des soins, CHIRURGIE :
APRÈS LES TRAITEMENTS, UN RETOUR À L’EMPLOI DIFFICILE ACTIVITÉ PHYSIQUE
de sécurisation du circuit 395 300
du médicament, de gestion PERSONNES Le maintien ou le retour Le cancer reste trop souvent
1
de leurs toxicités, de maîtrise 2 TRAITÉES à l’emploi, considéré comme un sujet tabou ou mal connu 32,5 % DES PERSONNES
des dépenses de santé, etc. un des signes majeurs d’une dans l’entreprise. RAPPORTENT
vie redevenue « normale », se La perte de l’emploi touche UNE DÉGRADATION
Pour assurer la sécurité PERSISTANTE
CHIMIOTHÉRAPIE :
3 heurtent à de nombreux davantage les personnes
des patients, un arrêté limite DE LEUR QUALITÉ
347 400 freins. Ceux-ci sont liés vulnérables sur le marché
l’utilisation des cellules PERSONNES TRAITÉES
DE VIE MENTALE
aux conséquences directes de du travail : les jeunes
CAR-T à certains
la pathologie (séquelles, et les plus de 50 ans, * RÉTROCESSION : dispensation,
établissements de santé en RADIOTHÉRAPIE :
effets indésirables les personnes les moins par la pharmacie à usage intérieur
fonction de critères précis. » 119 600
d’un établissement de santé,
PERSONNES TRAITÉES persistants), mais aussi à un diplômées, celles ayant peu
MARIANNE DUPERRAY, de médicaments à des patients non
DIRECTRICE DES RECOMMANDATIONS
EN SECTEUR PUBLIC manque d’anticipation et d’expérience ou un contrat hospitalisés.
ET DU MÉDICAMENT DE L’INSTITUT
NATIONAL DU CANCER
107 752 d’adaptation des conditions de travail précaire, * LISTE EN SUS : au sein des
PERSONNES TRAITÉES de travail. les salariés davantage que les établissements de santé, prise
EN SECTEUR LIBÉRAL
indépendants. en charge par l’assurance maladie

À côté des traitements traditionnels, émergent les nouveaux 1 de spécialités pharmaceutiques


coûteuses, pour certaines de leurs
traitements d’immunothérapie spécifique : en 2020, 51 684 patients
ont été traités par des inhibiteurs de points de contrôle
personne indications thérapeutiques,
en sus des tarifs d’hospitalisation,

(+ 42 % par rapport à 2019) et 234 par des cellules CAR-T. sur 5 A PERDU SON EMPLOI,
CINQ ANS APRÈS LE DIAGNOSTIC
lorsque ces indications présentent
un caractère innovant.

24 25
-9 % -10 % -7 % -7 % -7 %
-2 000 -9 % 10 %
-13 %
-14 % -11 %

-3 000 -14 % 15 %
-15 %

Cancer et Covid-19
-4 000 20 %

-5 000 25 %
Déficit cumulé en nombre d’hospitalisations
Déficit cumulé en % d’hospitalisations
-6 000 30 %

FOCUS INTRO ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ CUMULÉE DEPUIS 2020 POUR LES EXÉRÈSES
DU CANCER DU SEIN ET DU CANCER COLORECTAL
Baisse Les 3ème et 4ème vagues épidémiques de Covid-19 ont eu un
impact différencié sur l’organisation des soins selon les taux
du dépistage d’incidence régionaux. L’Institut a continué sa mobilisation
GRAPHIQUE 1 2020 2021

Septembre

Novembre

Décembre
MASTECTOMIES POUR
organisé afin d’éviter les pertes de chance des patients atteints de

Octobre

Janvier

Février
CANCER DU SEIN

Juillet

Juillet
Mars

Mars
Août

Août
Avril

Avril
cancer, d’appuyer les acteurs pour l’organisation du rattrapage

Juin

Juin
Mai

Mai
Une baisse importante des activités notamment de chirurgie, mais également pour la 1 500
2%
5%

de la participation aux réalisation des examens de diagnostic et de dépistage des 0


-2 % -4 %
-1 %
0%

trois programmes cancers. -1 000 -6 % -3 % -2 %


-1 % -1 % -1 % -1 %
-5 %
organisés a été observée -9 % -5 %
-2 000 -10 % -10 %
en 2020 (on a suspendu -13 %
-12 %
-8 %

les programmes pendant -3 000 -13 % -15 %

3 mois). Cette baisse est -4 000 Déficit cumulé en nombre -20 %


IMPACT DIFFÉRENCIÉ SUR LES ACTIVITÉS DE CANCÉROLOGIE
probablement due d’hospitalisations
-5 000 -25%
à plusieurs facteurs liés Le rattrapage des activités professionnels concernés.
Déficit cumulé en
% d’hospitalisations
de la crise sanitaire du de chirurgie d’exérèse non De plus, un suivi de -6 000 -30 %

covid-19 dans un réalisées du fait des l’impact du contexte


contexte de pandémie confinements ou des sanitaire Covid-19 pendant
qui demeure anxiogène. restrictions a été différent l’été 2021 dans les GRAPHIQUE 2 2020 2021

Septembre

Novembre

Décembre
En 2019, les données selon les territoires et les départements d’Outre-Mer EXÉRÈSE DE CANCER

Octobre

Janvier

Février
COLORECTAL

Juillet

Juillet
avaient déjà montré une localisations de cancers. sur la prise en charge des

Mars

Mars
Août

Août
Avril

Avril
Juin

Juin
Mai

Mai
baisse très significative L’INCa analyse les causes patients atteints de cancer 0 0%
des dépistages, et ce, avant profondes de ce déficit est en cours avec les ARS et -1 %

même le début du d’activités avec les RRC concernés. -1 000 -7 % -6 % -6 % -5 %

confinement. -8 %
-7 % -7 % -7 % -7 % -6 %
-9 % -10 %
En 2019 et 2020, des -2 000
-13 %
-9 % 10 %

actions ont été réalisées -14 % -11 %

pour inciter à un retour VACCINATION CONTRE LA COVID-19 DES PATIENTS -3 000


-15 % -14 % 15 %

aux soins et à la ATTEINTS DE CANCER


prévention. Les centres -4 000 20 %

régionaux de coordination Début 2021, l’INCa a atteints de cancer afin de


des dépistages des cancers répondu à une saisine du colliger des données sur la -5 000
Déficit cumulé en nombre d’hospitalisations
25 %

ont mis en place des plans Conseil d’orientation de la séroconversion de ces patients Déficit cumulé en % d’hospitalisations

de rattrapage des stratégie vaccinale (COSV) suite aux différentes étapes -6 000 30 %

dépistages non effectués, afin d’identifier les patients du schéma vaccinal tout
avec priorisation et lissage devant être vaccinés en ultra particulièrement chez
des invitations ainsi que haute priorité. L’institut les patients traités par Les graphiques 1 et 2 présentent pour chaque mois, se résorbe peu à peu au fil des mois pour
des actions de terrain. a sollicité les différents anti-CD20, et ceux atteints l’évolution de l’activité cumulée depuis janvier 2020 se limiter à -900 séjours en août 2021
coordonnateurs de cohortes de leucémie lymphoïde en comparaison de l’activité des mêmes mois 2020
(-1 % de l’activité janvier 2020-août
2021
2021).
Les efforts nécessitent

Septembre

Novembre
de suivi vaccinal de patients chronique (LLC)

Décembre
de 2019. Les 2 exemples illustrent des dynamiques

Octobre
d’être maintenus pour

Janvier

Février
Juillet

Juillet
évolutives différentes : un quasi rattrapage pour les Pour les exérèses de cancer colorectal, le déficit

Mars

Mars
Août

Août
Avril

Avril
Juin

Juin
assurer un rattrapage

Mai

Mai
le plus rapide possible exérèses de cancer du sein, et 1l’absence
500 de rattrapage cumulé de -2 700 séjours observé en juillet 2020 5%

des dépistages non pour les exérèses de cancer colorectal.


0
2%
(-14 % de l’activité janvier 2020-juillet -1 %2020),
0%

réalisés.
-2 %
se stabilise
-6 %
jusqu’à
-4 %
mars 2021 signant
-1 % -1 % -1 % l’absence
-1 %
-3 % -2 %
Pour les exérèses de cancer du sein, le déficit
-1 000
de rattrapage-5 %puis s’accroit de nouveau
-9 %
-5 %

cumulé de -5 400 séjours observé


-2 000 en août 2020
-10 % -13 % pour-8atteindre
% -3 300 séjours en août 2021 -10 %
POUR ALLER PLUS LOIN
(-12 % de l’activité janvier 2020-août
-3 000
2020)-13 % -12 %(-5 % de l’activité janvier 2020-août 2021). -15 %
DES INFORMATIONS GÉNÉRALES SUR LA COVID-19
ET SUR LES CONSIGNES À RESPECTER
-4 000 -20 %
LORSQU’ON EST ATTEINT D’UN CANCER : Déficit cumulé en nombre
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/ Au global, sur la période mars 2020-août 2021, la baisse d’activité d’exérèse est de : tousd’hospitalisations
cancers -4 % ; cancer du sein -1 % ;
-5 000 -25%
Coronavirus-COVID-19/Les-reponses-a-vos-questions cancer colorectal -5 %. Déficit cumulé en
% d’hospitalisations
-6 000 -30 %

26 27
Faits marquants et actualités

LES DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES LES DÉPISTAGES COVID-19 ET CANCER

Avec 382 000 nouveaux cas La situation la plus Chez l’homme, les taux La participation au dépistage Le dépistage organisé La filière cancérologique a
de cancer en 2018, préoccupante concerne standardisés d’incidence organisé du cancer du sein du cancer du col de l’utérus, été fortement affectée par la
on note une baisse du taux le cancer du poumon chez et de mortalité diminuent enregistre une légère baisse : généralisé depuis 2018, affiche propagation rapide de
d’incidence standardisée les femmes dont les taux pour deux des trois cancers les 45,6 % en 2019-2020 (objectif une participation de 58,2 % l’épidémie de Covid-19.
entre 2010 et 2018 chez d’incidence et de mortalité plus fréquents (cancer de la européen : 70 %). sur la période 2017-2019 Le renoncement aux soins
les hommes (- 1,4 %) et une connaissent la plus forte prostate : incidence -3,5 %, (objectif : 80 %). et les tensions dans les
stabilisation chez les femmes augmentation (respectivement mortalité -3,7 % et cancer Celle du dépistage organisé hôpitaux se sont traduits
(+ 0,7 %). La baisse du taux +5 % et +3 %). colorectal : incidence -1,4 %, du cancer colorectal reste par une baisse de 4 %
de mortalité standardisée sur mortalité -1,8 %). trop faible : 28,9 % en des chirurgies pour cancer
2010-2018 est plus prononcée Les cancers de mauvais 2019-2020, alors que l’objectif entre mars 2020 et août 2021,
chez les hommes (- 2 %) que pronostic dont le taux européen minimal acceptable avec une différence selon
chez les femmes (- 0,7 %). de survie à 5 ans reste faible est de 45 %. les localisations. Pour
(environ 30 %) sont ceux le cancer du sein, le déficit
du système nerveux central, de mastectomies est de 1 %
du poumon, du foie, de alors qu’il est de 5 % pour les
l’œsophage, du pancréas et les exérèses du cancer colorectal.
leucémies aiguës myéloïdes.
LES TRAITEMENTS
LA PRÉVENTION 7,25 millions d’hospitalisations d’un traitement par cellules CAR-T,
en lien avec le diagnostic, le traitement et le nombre de patients traités par
La baisse de la consommation de tabac (pas plus de 10 verres par semaine,
ou la surveillance d’un cancer, inhibiteurs de points de contrôle est passé
entre 2014 et 2019 est sans précédent : un pas plus de 2 verres par jour, des jours
ont été enregistrées en 2020 (- 3,3 % de 36 315 en 2019 à 51 684 en 2020
adulte sur quatre fume, contre sans alcool). La France reste ainsi
par rapport à 2019). (+ 42 %).
un sur trois en 2014. Mais elle reste au 3e rang des pays de l’OCDE (2019).
encore insuffisante et à confirmer :
De nouveaux traitements prometteurs Cinq ans après le diagnostic, 63,5 %
la France figure au 4e rang du tabagisme Près de la moitié des Français (49 %)
émergent à côté de la chirurgie, de la des malades souffrent de séquelles dues
au sein de l’OCDE (2019). sont en surpoids ou obèses.
chimiothérapie et de la radiothérapie : en aux cancers ou aux traitements.
La prévalence de la surcharge pondérable
En 2020, 234 patients ont bénéficié
Près d’un quart des Français dépassent reste relativement stable dans l’ensemble,
au moins une des recommandations mais augmente chez les adolescents.
en termes de consommation d’alcool
SANS OUBLIER
• Lscanning)
e dispositif de veille stratégique de l’Institut national du cancer (Horizon
qui permet d’identifier, en amont de leur autorisation de mise sur
le marché, les développements de médicaments anticancéreux cliniquement
SANS OUBLIER impactants et d’anticiper leurs impacts en termes de stratégie thérapeutique,
• le
L’intensification des mesures règlementaires et de prévention depuis
Plan national de lutte contre le tabagisme, avec notamment les
d’organisation des soins au quotidien et d’économie. Le cycle 2021 a permis
d’identifier en première sélection soumise ensuite au sociétés savantes
augmentations successives du prix du paquet de cigarettes (10 euros en 2020). et intergroupes, 142 développements correspondant à 90 médicaments
• Uleneministère
campagne d’information sur la consommation d’alcool menée en 2019 avec et 65 mécanismes d’action.
des Solidarités et de la Santé et Santé publique France et, en
2019-2020, par l’Institut national du cancer pour rappeler le lien entre alcool et
• Lpersonnes
e droit à l’oubli (5 ans après le diagnostic) depuis le 1 septembre 2020 aux
er

ayant été atteintes d’un cancer avant l’âge de 21 ans. Auparavant,


cancer. cette mesure concernait les personnes avant l’âge de 18 ans.
• Lete lalancement e
du 4 Programme national nutrition santé (2019-2023)
publication d’une expertise de l’Institut national du cancer sur l’impact des
• E(DCC).
n 2019, 93 % des patients disposent d’un dossier communicant en cancérologie
Il répond à un enjeu d’amélioration de la qualité et de l’échange
facteurs nutritionnels sur la mortalité globale, la mortalité spécifique, le risque des informations de soins et de suivi entre les professionnels impliqués
de récidive et la qualité de vie des patients atteints de cancer. dans le parcours de cancérologie.

28 29
Glossaire Pour en savoir plus
DÉPISTAGE : action ayant pour objectif de mettre en évidence une anomalie liée à la présence possible d’une lésion précancéreuse L’ÉPIDÉMIOLOGIE DES CANCERS Évaluations des programmes de dépistage du cancer
en l’absence de symptôme ou de signe clinique. Le dépistage n’est pas un diagnostic et doit généralement être confirmé par des Consulter : https://www.e-cancer.fr/ du sein, colorectal et col de l’utérus (disponibles
examens complémentaires permettant de l’établir. Il peut être ciblé sur un niveau de risque particulier. Expertises-et-publications/Les-donnees-sur-les-cancers/ sur le site de Santé publique France - rubrique
Les-registres-des-cancers Maladies et traumatismes - Cancers) :
DÉPISTAGE ORGANISÉ : programme national instauré par les pouvoirs publics, ayant une population cible et généralisé à • https://www.santepubliquefrance.fr/maladies
l’ensemble du territoire national. Ce programme répond à un cahier des charges. Un programme de dépistage organisé Estimations nationales de l’incidence et -et-traumatismes/cancers/articles/evaluation-du
répond à l’ensemble des critères définis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (critères élaborés par Wilson et de la mortalité par cancer en France métropolitaine -programme-de-depistage-du-cancer-du-sein
Junger en 1968). entre 1990 et 2018. Volume I : Tumeurs solides. • https://www.santepubliquefrance.fr/maladies
Volume II : Hémopathies malignes. -et-traumatismes/cancers/articles/evaluation
INCIDENCE : nombre de nouveaux cas d’une pathologie dans une population survenant pendant une période donnée, en www.santepubliquefrance.fr - https://www.e-cancer.fr -du-programme-de-depistage-du-cancer-colorectal
général l’année. Le taux d’incidence représente le nombre de nouveaux cas rapporté à la population dont sont issus les • https://www.santepubliquefrance.fr/maladies
cas pendant cette même période. Il est souvent calculé en divisant le nombre de cas survenus dans l’année par la taille La survie des cancers : https://www.e-cancer.fr/ -et-traumatismes/cancers/cancer-du-col-de-l-uterus/
de la population observée en milieu d’année. Il s’exprime en nombre de personnes pour 100 000 personnes-années (PA). Expertises-et-publications/Les-donnees-sur-les- documents/guide/depistage-organise-du-cancer
cancers/Survie-des-personnes-atteintes- -du-col-de-l-uterus.-definition-des-indicateurs-de-
MORTALITÉ : nombre de décès dans une population survenant pendant une période donnée, en général l’année. Le taux de de-cancer-en-France-metropolitaine performance-et-format-des-donnees-pour-l-
mortalité représente le nombre de décès rapporté à la population totale moyenne sur une période donnée dans un terri- evaluation-du-programme-nat
toire. Il est souvent calculé en divisant le nombre de décès survenus dans l’année par la taille de la population observée en PRÉVENTION ET DÉPISTAGE
milieu d’année. Il s’exprime en nombre de personnes pour 100 000 personnes-années (PA). Les cancers attribuables au mode de vie Indicateurs : cartes, données et graphiques.
et à l’environnement en France métropolitaine, Géodes, Santé publique France. https://geodes.
PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (HPV) : les papillomavirus humains (HPV) constituent une importante famille de virus (60 rapport publié en 2018 par le Centre international santepubliquefrance.fr/#c=indicator&i=depistage_ccu.
types), dont certains sont à l’origine de tumeurs malignes sur le col de l’utérus ou dans la gorge. Il existe aujourd’hui un de recherche sur le cancer (CIRC). couverture_stand&s=2016-2018&t=a01&view=map2
vaccin contre les souches les plus fréquemment associées au cancer du col de l’utérus.
Consommation de tabac parmi les adultes : Arrêté du 4 mai 2018 relatif à l’organisation
PRÉVENTION : domaines d’actions visant à éviter l’apparition des maladies, à diminuer leur gravité ou à limiter bilan de cinq années de programme national contre du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus.
leurs conséquences. La classification OMS distingue la prévention primaire, la prévention secondaire et la prévention le tabagisme, 2014-2019, rapport publié en 2020.
tertiaire : https://www.santepubliquefrance.fr/ LA VIE APRÈS UN CANCER
• prévention primaire : actions en amont de la maladie, dont le but est de diminuer les facteurs de risque ou d’accroître determinants-de-sante/tabac/documents/article/ La vie cinq ans après un diagnostic de cancer,
les facteurs protecteurs afin d’éviter la survenue de la maladie. Son objectif est de diminuer l’incidence (exemple : la consommation-de-tabac-parmi-les-adultes-bilan-de- enquête de 2018
vaccination) ; cinq-annees-de-programme-national-contre-le- https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/
• prévention secondaire : actions sur la maladie et sa prise en charge afin d’en réduire sa durée et/ou sa gravité. Elle tabagisme-2014-2019 Catalogue-des-publications/La-vie-cinq-ans-apres-un-
peut agir sur la prévalence (exemple : le dépistage précoce) ; diagnostic-de-cancer-Rapport
• prévention tertiaire : actions en aval de la maladie, afin d’en limiter ses répercussions et d’éviter d’éventuelles Baisse de la prévalence du tabagisme quotidien parmi
rechutes (exemple : éducation thérapeutique). les adultes, résultats du Baromètre de Santé publique Le « droit à l’oubli » et la grille de référence AERAS
France 2018. www.santepubliquefrance.fr http://www.aeras-infos.fr/cms/sites/aeras/accueil/
SURVIE : proportion de personnes atteintes d’une maladie, et vivantes X années après le diagnostic. La survie s’exprime aeras-en-pratique/les-points-cles/
en taux, généralement à 1, 3 et 5 ans après le diagnostic. Deux types de survie peuvent être distingués : Nouveaux repères de consommation d’alcool le-droit-a-loubli-et-la-grille-d.html
• la survie brute (observée), qui représente la proportion de personnes encore vivantes X années après le diagnostic et usages, résultats du Baromètre de santé publique
de leur maladie, les personnes décédées avant X années pouvant l’être du fait de cette maladie ou d’une autre cause ; France 2017. www.santepubliquefrance.fr LES SOINS
• la survie nette, qui représente la proportion de personnes encore vivantes X années après leur diagnostic de cancer, Les médicaments d’immunothérapie : https://
si ces personnes ne pouvaient décéder que de leur cancer. Elle est la seule qui permette des comparaisons en fonc- Nutrition et prévention des cancers, rapport publié www.e-cancer.fr/Actualites-et-evenements/Actualites/
tion de l’âge ou des pays. en 2019 par l’Institut national du cancer. REGARD-SUR-les-medicaments-d-immunotherapie
https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/
TAUX D’INCIDENCE (OU DE MORTALITÉ) STANDARDISÉ SUR LA POPULATION MONDIALE (TSM) : afin de comparer les données Catalogue-des-publications/Fiche-repere-Nutrition- Les immunothérapies spécifiques dans le traitement
d’incidence (ou de mortalité) d’une année à une autre, ou d’un territoire à un autre, on ne peut se contenter de recenser le et-prevention-des-cancers des cancers, rapport publié par l’Institut national du
nombre de nouveaux cas car cette information est très dépendante de la répartition par âge de la population à un moment cancer en 2018 : https://www.e-cancer.fr/
donné et sur une zone géographique donnée. Identifier, au sein de l’évolution de l’incidence (ou de la mortalité), ce qui relève Comment ont évolué les expositions des salariés Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/
effectivement des phénomènes démographiques, de l’évolution du risque d’être atteint d’un cancer (ou de décéder de ce cancer), du secteur privé aux risques professionnels Les-immunotherapies-specifiques-dans-le-traitement-
impose le recours à une information particulière, le taux d’incidence (de mortalité) « standardisé » calculé en supposant que la sur les vingt dernières années ? Premiers résultats des-cancers-Synthese
structure d’âge de la population étudiée est identique à celle d’une population de référence (par exemple la structure d’âge de la de l’enquête Sumer 2017, publiés en 2019.
population mondiale pour le « taux standardisé sur la population mondiale »). Ainsi, l’augmentation du taux d’incidence (ou de
mortalité) standardisé d’un cancer sur une période reflète directement la hausse du risque d’être atteint (ou de décéder) de ce Perturbateurs endocriniens, fiche repère publiée
cancer pendant cette période. en 2019 par l’Institut national du cancer.
https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/
Catalogue-des-publications/Perturbateurs-endocriniens

30 31
Panorama des cancers en France - Édition 2021
Édité par l’Institut national du cancer (INCa)
Tous droits réservés – Siren 185 512 777

Conception et réalisation :
ISBN : 978-2-37219-820-2
PANOKFR2022

ISBN net : 978-2-37219-821-9

Vous aimerez peut-être aussi